CHAPITRE 13
20 Décembre 1977
Ethel se réveilla de bonne humeur en ce mardi matin. Ces derniers jours avaient été positifs. Sirius avait respecté sa parole. Quand Ethel rentra le samedi soir dans son dortoir, aucune des filles ne lui reparla des rumeurs. Marlène lui jetait parfois quelques regards sceptiques, mais Ethel était bien trop soulagée pour s'en soucier. Ce soir-là elle avait dormi la tête reposée.
L'esprit tranquille, elle profita même de son dimanche pour se promener dans le parc de Poudlard. Elle avait savouré la beauté du paysage enneigé. C'était vraiment quelque chose qui allait lui manquer après Poudlard. Elle était si reconnaissante à Sirius et elle ne grogna même pas quand il lui imposa sa présence pour sa balade.
Après le weekend épuisant qu'elle avait eu, le lundi était passé comme dans un rêve. Elle avait rendu une grande partie de ses devoirs. La jeune femme s'était laissé guider par ses camarades toute la journée et sans même quémander un temps seule. Elle avait réellement passé une bonne journée rigolant et souriant comme elle l'avait rarement fait auparavant.
Aussi Ethel se dit que rien ne pourrait gâcher son humeur du jour enfin ça c'était avant de se souvenir que son premier cours de la journée était Métamorphose. Certes elle s'était améliorée, mais ça restait toujours un cours difficile pour elle. Sans parler de la proximité avec Sirius ...
La jeune femme se secoua en se morigénant. La situation s'était améliorée avec le Black. Il n'y avait aucune raison que ça se passe mal. Ethel se motiva avant de se diriger vers la salle de bain. Elle prit une douche avant de se sécher et d'enfiler son uniforme. Dans le dortoir, elle laissa les filles se préparer tranquillement et vérifia son sac de cours. Une fois Mary prête, elle descendit avec elle. Dans la salle commune, elles retrouvèrent Remus et Peter. Laissant les amoureux tranquilles, Ethel discuta tranquillement avec Peter :
- Alors tu vas faire quoi de tes vacances ?
- Je vais fêter Noël avec ma famille puis rendre visite à mes grands-parents, c'est ennuyant un peu. J'ai surtout hâte de fêter la Nouvelle Année chez toi, ça va être cool ! Et toi ?
- Vu qu'on ne rentre que vendredi, je vais très peu voir ma famille ... Ils partent dès Lundi pour Paris alors je vais surtout être seule ...
- Pour ça que tu proposais qu'on vienne plus tôt ? questionna Peter.
- Oui, confirma Ethel, Mary viendra peut-être. Elle n'est pas sûre de comment ça va se passer avec ses grands-parents ...
Peter hocha la tête en signe de connivence. Arrivés dans la Grande Salle, ils s'installèrent ensemble et Ethel grignota quelques toasts. Lily, Dorcas et Marlène les rejoignirent rapidement accompagné de James et Sirius. Ce dernier s'installa auprès de la châtaine qui avait le regard dans son thé. Elle reprit une gorgé de son breuvage et en savoura le goût amer. Elle leva le regard et croisa celui gris de Sirius. Il lui adressa un sourire et elle y répondit doucement avant de se préoccuper du courrier.
L'arrivée quotidienne des chouettes se déroulait sous ses yeux et c'est sans surprise qu'elle reçut son numéro de La Gazette du Sorcier, cependant elle soupira en voyant la une du journal :
LA MARQUE DES TÉNÈBRES SUR SELBORNE
Ethel ne s'attarda même pas à lire l'article et posa le journal sur la table, dépitée. Elle ne voulait pas lire le nombre de victimes. Elle ne voulait pas lire que les Aurors n'avaient rien pu faire. Non, elle ne le voulait pas.
Du coin du regard, elle vit Sirius prendre le journal avant de le reposer de la même manière quelques minutes plus tard. Malheureusement, ce genre d'attaques étaient désormais monnaie courante et cela dépassait totalement Ethel. La jeune femme aurait tellement aimé pouvoir faire quelque chose mais tant qu'elle était à Poudlard, elle ne pouvait rien faire.
Alors elle prenait son mal en patience et essayait de ne pas s'énerver. Seulement, cela incluait de ne pas lire tous les articles sinon elle risquait de ne pas s'en remettre. Les attaques, les disparitions et les meurtres commençaient à être beaucoup trop courants à son goût.
Elle finit son thé un peu tourmentée avant de suivre ses camarades jusqu'à la salle de Métamorphose. En attendant la professeur McGonagall, elle souffla et se posa contre le mur. Elle avait eu tort de dire que rien ne pouvait gâcher son humeur de la journée ...
Lorsque la professeur arriva, Ethel pensive rentra dans la salle de classe et s'installa aux côtés de Sirius. Elle suivit vaguement le cours. La jeune femme faisait du mieux qu'elle pouvait, mais elle avait du mal à se concentrer avec ce qu'elle avait appris le matin même. Aussi quand la partie pratique arriva, Ethel avait beaucoup de mal à obtenir le résultat souhaité.
Elle inspira doucement espérant rassembler le peu de concentration qu'elle avait. Elle tenta à nouveau le sortilège pour tenter de transformer sa main en palme et grogna dépitée en se voyant échouer à nouveau. Elle tapa sa main contre le bureau au bord de la crise de nerfs.
Alors qu'elle allait recommencer, une main se posa sur la sienne. Ethel expira déboussolée avant de regarder Sirius. Le brun l'observait avec un air concerné. Il pressa légèrement sa main et lui indiqua :
- Tu peux le faire.
Ethel soupira doucement essayant d'éliminer la pression présente dans son corps. Sirius libéra sa main avec un petit sourire et la jeune femme essaya à nouveau. Les yeux fermés, elle imagina sa main se transformer en palme étape par étape avant de tapoter sa main avec sa baguette en prononçant la formule. Elle sentit quelques picotements dans sa main.
Lentement elle rouvrit les yeux et vit avec plaisir sa main prendre l'aspect demandé. Ravie, Ethel sourit au Black amusé. La Gryffondor eut par contre plus de mal à faire reprendre apparence normale à sa main. Alors que la sonnerie résonnait, elle grogna énervée :
- Par Merlin ! C'est pas vrai ...
- Ça m'a l'air tout à fait vrai à moi, rigola Sirius.
- Je t'ai pas demandé ton avis à toi, marmonna la jeune femme.
- Dommage, j'aurais pu t'aider ... souligna le Black taquin.
- Si tu as quelque chose à faire, fit-elle furieuse, fais-le !
- Je ne suis pas sûre que ce soit une manière de demander ...
- Black, s'il te plaît !
Ethel le suppliait du regard. Il était hors-de-question qu'elle se pointe au cours de Potions avec une main palmée ! Peu convaincu, le brun haussa des sourcils et Ethel demanda plus doucement :
- Sirius, veux-tu bien m'aider s'il te plaît ?
- Mais avec plaisir Ethel ! Répondit le Black avec un ton cordial exagéré.
Ethel roula des yeux alors que Sirius arrangeait sa main. Elle le remercia tout de même du bout des lèvres avant de ramasser ses affaires. Elle déguerpit ensuite de la salle de classe sous le regard sévère de McGonagall rapidement suivit par un Sirius toujours aussi amusé.
Sortie de la salle de classe, elle expira soulagée avant de partir en direction des cachots. La journée s'annonçait vraiment compliquée. Remarquant sûrement son trouble, Sirius passa son bras sur ses épaules. Cela n'allait certainement pas faire taire les rumeurs, mais à ce moment-là Ethel n'en avait que faire.
Le contact de son ami l'apaisait et elle avait grand besoin de calme aujourd'hui. Aussi elle chassa toutes les questions de ses pensées et se rapprocha naturellement du Black. Profitant de la douce chaleur de Sirius, elle glissa sa main dans son dos et se laissa aller.
} ED {
23 Décembre 1977
Ethel se dirigeait pensive vers la tour de Gryffondor. Elle revenait de la bibliothèque où elle était aller rendre ses livres avant le début des vacances. Il ne lui restait que quelques heures avant de prendre le Poudlard Express pour rentrer chez elle. La jeune ne regardait pas vraiment où elle allait. Elle était soucieuse. Alors qu'elle empruntait un nouveau couloir, elle croisa des yeux bleus qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. La jeune femme fronça des sourcils et demanda surprise :
- Albus ? Que faîtes-vous dans cette partie du château ?
- Bonjour Ethel, pour tout te dire j'étais parti donner mes vœux de bonnes vacances à l'un de tes professeurs.
Ethel hocha la tête signe de sa compréhension, tandis que le directeur de Poudlard enchaîna :
- Mais comment vas-tu mon enfant ? Cela faisait bien longtemps que je t'avais vue. Ta famille va bien ?
- Mon père est plutôt occupé comme vous devez vous en douter ...
- Bien sûr Elphias a toujours été un acharné du travail, confirma Albus avant d'ajouter amusé, un peu comme toi si ne je m'abuse ?
La Gryffondor eut un petit sourire. Albus Dumbledore ne pouvait pas être trompé. La jeune femme se sentait analyser en sa présence. Ayant l'habitude, elle repris sans faire attention :
- Quand à ma mère si elle ne remplit pas une commande, elle flâne sûrement dans le manoir en quête d'inspiration comme à son habitude ...
- Et mon filleul ? Il se plaît en France ?
- Edric va bien aux dernières nouvelles et il adore la France. Je crois même qu'il se pourrait qu'il nous en ramène un bout.
La châtaine afficha un sourire amusée en pensant à Caroline Delacour, la femme qui avait su séduire son frère. Albus sembla comprendre et commenta presque tendrement :
- Fort bien, fort bien.
Ethel acquiesça imperceptiblement. Les deux avaient une forte affection pour Edric et étaient heureux pour lui. Le moment de complicité passé, Ethel se retrouva gênée sans savoir quoi dire. Elle allait ouvrir la bouche pour saluer son directeur lorsque celui-ci indiqua concerné :
- Il me semble que tu n'as pas répondu à ma question. Comment vas-tu ?
La jeune femme tortilla légèrement ses doigts. Elle avait espérée qu'il ne remarque pas qu'elle avait évitée sa question. La Gryffondor n'allait pas très bien. Les derniers événements dans la société magique la tourmentait et dire le contraire la tuerait mentalement. Aussi elle avoua un peu bouleversée :
- Pas très bien ... Je réfléchis beaucoup. Vous connaissez mon amie Mary McDonald ?
- Oui, confirma le directeur, le professeur McGonagall m'a parlé de sa situation.
- C'est horrible Albus, souffla-t-elle.
- Je sais Ethel, mais il faut que tu fasses front. Je ne crains malheureusement que ça ne soit que le début et chacun de nous doit se préparer au pire.
Dumbledore plongea ses yeux bleus dans ceux de la jeune femme. Celle-ci déglutit angoissée. Pour qu'un Mage tel que lui emploie ces mots, c'est que les circonstances actuelles n'annonçaient vraiment rien de bon. Ethel était muette depuis plusieurs secondes quand Albus malicieux déclara :
- Je vais te laisser. Je crois que tes amis t'attendent.
Elle se tourna surprise et tomba sur le regard gêné de ses amis. Sirius et Marlène la guettaient non loin. Ethel soupira avant de saluer l'ami de son père et d'aller retrouver ses camarades. La jeune femme était triste et avait les yeux graves quand elle arriva devant eux. C'est Marlène qui prit la parole en première :
- Mary est bouleversée ...
- J'imagine bien ... soupira Ethel.
Les paroles d'Albus tournaient en boucle dans sa tête.Chacun doit se préparer au pire.Mary, elle, avait déjà perdu ses parents et sa sœur. Qu'est-ce qui pouvait être pire ? Ethel secoua la tête. Ça n'était pas le moment de penser à ça. Elle avança donc :
- Je lui ai proposé de venir dès lundi chez moi, mais elle n'avait pas l'air sûre d'elle. Elle avait l'air de penser que ça pourrait bien se passer chez ses grands-parents. Je peux peut-être lui en reparler ?
- Ça n'ira pas chez ses grands-parents, affirma Marlène. On le sait tous. Elle ne veut juste pas abuser de ta générosité. Elle n'osera pas si elle est seule.
- On fait quoi alors ? soupira la châtaine. Quelqu'un peut venir en même temps qu'elle ?
- Remus se proposait ... commença Sirius.
- Alors attendez, coupa Ethel, je suis bien gentille les gars, mais vous me laissez pas seule avec un couple pendant une semaine entière.
- C'est bien qu'on se disait ... soupira l'écossaise.
- Donc je vais venir avec lui, acheva Sirius.
Ethel échangea un regard avec ses amis. Se retrouver dans un manoir avec Remus, Mary et Sirius ? Par Merlin, ça risquait d'être folklore ! Ses deux camarades semblaient partager ses pensées, mais ils n'avaient pas vraiment d'autres options. Mary faisait encore son deuil et ils ne pouvaient pas la laisser.
- Très bien, agréa la châtaine, vous arrivez quand ?
- Le 26. Mary devrait arriver le 25 au soir.
- Très bien, je demanderais à Hinny de préparer les chambres ... fit-elle pensive.
Sirius et Marlène observèrent un moment leur amie sans rien dire. Elle était profondément plongée dans sa réflexion. Soudainement son visage s'ouvrit lentement et elle demanda sceptique :
- Combien de chambres ? Vous croyez que Mary et Remus ... ? Autant James et Lily, je ne me pose pas la question, mais eux ...
- Prépare en trois, assura Marlène alors que Sirius éclata de rire.
- Merci.
Ethel se tourna alors vers Sirius qui rigolait toujours. Elle roula des yeux avant de le frapper au bras :
- Idiot.
- Ouch ! Mais Ethel !
- C'est pas beau de rigoler de tes amis. Aller viens ! fit Ethel en l'entraînant sur son sillage. Je suis sûre te connaissant que tu n'as pas terminer ta malle ...
- C'est même pas vrai, protesta mollement le Black.
- Remus semblait pourtant dire le contraire, commenta Marlène amusée.
La châtaine lança alors un regard goguenard à Sirius. Son visage se para alors d'une moue que Ethel aurait pu qualifier d'adorable s'il ne s'agissait pas de ce petit diable manipulateur qu'était le Black. La jeune femme roula alors des yeux et continua à le pousser jusqu'à la Tour de Gryffondor. Arrivés devant la Grosse Dame, Marlène prononça le mot de passe et le tableau s'ouvrit. Rentrant dans la salle commune, Ethel repéra Remus et lui confia Sirius :
- Tiens, je te ramène l'énergumène. Fais-lui ranger ses affaires avant qu'il ne s'échappe.
- L'énergumène ? s'exclama Sirius faussement boudeur. C'est donc toute la valeur que j'ai à tes yeux ?
Ethel roula des yeux alors Remus amusé la remerciait et l'entraînait à son tour, mais vers le dortoir des garçons cette fois-ci. La jeune femme monta ensuite dans le sien accompagnée de Marlène. Elles y retrouvèrent Mary, Lily et Dorcas. Marlène alla parler avec Mary pour lui expliquer ce qui avait été décidé et Ethel vit les épaules de la née-moldue se détendre quasiment immédiatement.
Fière de pouvoir aider son amie, la châtaine vérifia une dernière fois ses affaires avec un fin sourire. D'un geste expert, elle ensorcela ensuite sa malle l'allégeant et la rétrécissant afin de la mettre dans la poche de son jean. Elle discuta ensuite quelques temps avec ses camarades et alors qu'elles parlaient du Nouvel An, Ethel leur conseilla :
- Vous devriez ramener un maillot de bain d'ailleurs.
- Je ne suis pas sûre que ça soit vraiment la période pour se baigner, fit Dorcas sarcastique.
- J'ai une piscine intérieure.
Ethel avait prononcé ces mots en toute simplicité. C'était tout à fait normal pour elle, mais elle avait conscience que c'était peu commun. Comme pour confirmer ses doutes, Dorcas l'observa un peu choquée pendant quelques secondes. Dorcas venait pourtant d'une famille aisée. Cependant, Ethel n'aimait pas se vanter et ne prenait aucun plaisir à avouer la richesse de sa famille.
Une fois le choc passé, les filles continuèrent leur discussion. Ethel soupira doucement. Ses camarades étaient de plus en plus excités par la soirée à venir. En effet ce qui était de base une simple réunion des septièmes années s'était vite transformée en des retrouvailles de Gryffondor.
Sirius et James avaient exprimés le souhait d'inviter les membres les plus vieux de l'équipe de Quidditch. Tandis que Lily et Marlène voulaient inviter diverses connaissances de Gryffondor. Ethel avait un peu limité leur enthousiasme, mais avait vite accepté en voyant leur joie.
Elles parlèrent ainsi pendant plusieurs minutes et quand l'heure arriva elles enfilèrent chacune leur tenue d'hiver. Pour Ethel cela consistait en une cape noire d'hiver, une paire de gants, un bonnet et son écharpe de Gryffondor. Elle descendit ensuite dans la salle commune à la suite de ses camarades. Elles y retrouvèrent les Maraudeurs et Ethel se mêla au groupe de septièmes années sans trop rien dire. Ils traversèrent rapidement le château malgré le bazar d'avant vacances.
Ils attendirent patiemment une calèche dans la fil d'élèves rentrant chez eux. Ethel se frottait les mains. Elle avait un peu froid. Supporter l'hiver avec des idiots comme James et Sirius à côté, c'était assez pénible, mais elle ne se plaignit pas en voyant les yeux pétillants de ses camarades. Ils avaient bien besoin de joie en ce moment.
Finalement confortablement installée dans la calèche, Ethel resserra les pans de sa cape sur elle-même. Elle sentait parfois les regards curieux de ses camarades sur elle et elle essayait de ne pas en prendre offense. Après tout, elle était bien silencieuse depuis qu'ils avaient quittés la salle commune, cependant Ethel entendait en boucle les mots d'Albus dans sa tête.
Je ne crains malheureusement que ça ne soit que le début.
La calèche arriva à la gare de Pré-au-Lard et Ethel suivit encore une fois silencieusement le petit groupe. Ils s'installèrent dans un compartiment. Elle tenta de se mettre dans un coin, mais Sirius l'en empêcha en se mettant à l'endroit en question avec un sourire goguenard. Coincée entre Mary et Sirius, elle posa sa tête contre la banquette en soupirant. Les yeux fermés, elle essayait de chasser les paroles du directeur.
Chacun de nous doit se préparer au pire.
Ethel sentit alors une main se poser sur sa cuisse. Curieuse, elle ouvrit lentement ses paupières et vit Sirius l'interroger du regard. Ne sachant quoi dire, elle posa sa tête sur l'épaule de son ami en soupirant :
- Dumbledore.
Le Black sembla comprendre puisqu'il la laissa se caler confortablement contre son épaule. Ethel ferma les yeux et savoura la sensation sans se douter des regards inquiets de ses camarades posés sur elle. Elle finit par s'endormir rapidement bercer par les discussions de ses amis. De nombreuses heures plus tard, elle fut réveillée doucement par Sirius. Ce dernier lui secouait lentement l'épaule. Ethel ouvrit les yeux difficilement. Par automatisme, elle se frotta les paupières avant de regarder un peu perdu le Black. Ce dernier lui annonça alors :
- On arrivés à King's Cross.
- Déjà ? s'étonna Ethel.
- Tu t'es endormie.
- Je m'en doute, fit-elle d'une petite voix. Mais pourquoi tu ne m'as pas réveillée plus tôt ?
- Tu étais si apaisée ... Je n'ai pas osé et les autres étaient d'accord avec moi. Tu étais si perturbée ce matin qu'on s'est dit que ça te ferait du bien.
Ethel ne répondit rien. Sirius avait raison et il était vrai qu'elle se sentait beaucoup mieux que lors de la matinée. Le Black sembla s'en rendre compte et lui sourit. La jeune femme se releva alors et enfila à nouveau sa cape. Elle suivit ses amis sur le quai et leur souhaita un bon Noël avant de transplaner au Manoir Doge.
