Aucun personnage ne m'appartient à l'exception du docteur Davis (et du Caporal Jones, sauf s'il a un homonyme dans la série). Je n'ai pas publié depuis 10 ans alors faites-vous plaisir sur les critiques :)
Pour intégrer le personnage du docteur Andréa Davis, j'ai dû réécrire quelques épisodes, en modifiant certains passages.
Je vous rassure, il y aura plus de créations dans les suivantes mais je ne spoil pas…
Si vous êtes là c'est que vous avez filtré : « Evan/OC » et vous n'allez pas être déçu !
C'est dommage que les personnages d'Evan et de Radek n'aient pas été exploités alors… je vous laisse lire si ça vous plait :)
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Chapitre 1
Cela faisait quelques jours que le docteur Davis avait rejoint les membres de l'expédition sur Atlantis. Elle avait enfin mis les pieds sur la célèbre cité perdue dans la galaxie de Pégase, après avoir effectué deux demandes infructueuses auprès du SGC. Elle faisait partie intégrante d'une équipe de scientifiques, chapeautée par le docteur Rodney Mckay en personne.
Elle le connaissait de réputation et ses travaux l'attirait bien plus que le personnage en lui-même. Elle ne l'avait jamais rencontré mais avait lu plusieurs de ses théories. Elle était fascinée par la manière dont il exposait de simples faits. Quand il se lançait dans des explications, ses récits devenaient clairs comme de l'eau de roche à en se demander comment personne n'y avait pensé avant. Il avait une telle facilité et une rapidité de compréhension qui l'a laissée sans voix chaque fois qu'il résolvait une énigme.
Elle n'arrivait pas à croire qu'elle vivait sur la même base que lui. Ce n'était pas une de ces groupies prête à tout pour un autographe et encore moins une personne en quête d'un moment de gloire. Si elle avait appris une chose, c'est que rien n'était impossible. Elle avait tout le temps pour le rencontrer et travailler avec lui, de prêt ou de loin. Il n'était pas du genre sociable mais ce n'était pas ce qu'elle recherchait. Elle admirait son travail et elle aurait disséqué son cerveau uniquement pour en comprendre le fonctionnement si elle avait été ce genre de docteur.
Alors qu'elle arpentait l'un des nombreux couloirs de la cité sans but précis, la sirène s'etait mise à retentir dans les hauts parleurs, indiquant une activation non programmée de la porte des étoiles. Ce n'était généralement pas bon signe mais cela devenait récurant, surtout lorsqu'une équipe était hors monde. La galaxie regorgeait d'ennemis et à chaque expédition, le docteur Weir retenait son souffle, ne sachant pas ce qu'ils allaient trouver de l'autre côté de la porte.
Elle s'etait arrêtée pour observer les réactions des quelques personnes présentes aux alentours, essayant de jauger leur degré d'anxiété. Certains devaient avoir l'habitude car ils ne s'étaient pas figés comme elle l'avait fait. D'autres rigolaient et continuaient tranquillement leur conversation sans se soucier de l'alarme qui venait subitement de s'arrêter. C'est alors qu'elle avait entendu une horde de pas venir dans sa direction, imitant un troupeau de cheval au galop.
Davis avait tout juste eut le temps de se plaquer au mur, pour laisser passer un groupe s'apparentant à du personnel médical. Une dizaine de personne se dirigeait vers la salle d'embarquement comprenant qu'un retour de mission ne s'était visiblement pas bien terminé. Elle savait que trois équipes étaient actuellement hors monde, mais aucun retour n'était prévu avant deux bonnes heures. Curieuse, elle avait pressé le pas pour suivre le mouvement qui venait de se créer et en se retournant, elle vit qu'elle n'était pas la seule. Cet attroupement avait suscité une légère vague de panique. Elle se figea à l'entrée de la salle d'embarquement en voyant le personnel s'affairer autour d'une silhouette au sol. Il ne fallut qu'une minute avant qu'elle ne voie le Docteur Mckay, allongé face contre terre, une flèche plantée dans les fesses. Elle maudit le règlement leur interdisant les appareils photo, comptant sur sa mémoire visuelle pour lui rappeler ce moment chaque fois qu'elle déprimerait.
Cette ville regorgeait définitivement de surprise. Elle n'avait jamais pensé voir un jour le célèbre astrophysicien, diplômé de trois doctorats, dans une position aussi rocambolesque qu'elle soit. Sur le coup elle eut envie de rire mais lorsque le vortex se referma, elle comprit que l'équipe du Colonel Sheppard était restée sur cette planète et certainement pas par gaité de cœur.
Le Colonel John Sheppard était formé et personne ne doutait de ses compétences. Il s'était sorti de situations bien plus difficiles que celle-ci. Elle lui avait adressé quelques mots une ou deux fois, mais il ne lui semblait pas être du genre à parler de la pluie et du beau temps. De ce qu'elle avait compris, il vouait sa vie à sa carrière et œuvrait à garder cette cité intacte.
Elle avait entendu dire que son équipe avait le chic pour se retrouver dans des situations complexes. Elle en avait eu la confirmation au travers de récits de certains de ses collègues, en poste depuis le début de l'aventure. Cela faisait à peine trois ans qu'ils avaient découvert Atlantis et certaines parties n'avaient pas encore été explorées. Elle était restée immergé pendant des milliers d'années et quelques sections restaient à ce jour impossible d'accès. Impossible n'était pas un mot que le docteur Mckay utilisait très souvent. Pour un scientifique comme lui, tout était solvable.
Le rôle de Davis en tant que docteur en astrophysique, n'était pas clairement prédéfini mais son but était d'assister par intervalle irrégulier le Docteur Mckay et le Docteur Zelenka. Leur mission principale était d'en savoir plus sur la technologie qu'utilisait le peuple appelé « les Anciens ». C'était une civilisation très avancée, éteinte depuis des milliers d'années, mais qui avaient laissé des trésors disséminés dans les quatre coins de leur cité.
Atlantis avait son quota de scientifiques et la présence d'Andréa sur la base était due à une anomalie dans son code génétique. Tout comme le docteur Carson Beckett, le Major Lorne et le Colonel Sheppard, elle possédait le gène ATA. C'était par pure hasard qu'elle l'avait découvert, lorsque Daniel Jackson avait ramené un étrange objet de l'Antarctique. Il travaillait depuis des heures sur un objet s'apparentant à une vulgaire boîte en bois lorsqu'il fit venir le docteur Davis, pour l'aider sur une tout autre chose. À peine était-elle entrée dans la pièce que l'objet s'était mis à s'allumer comme par magie, projetant un hologramme sur le dessus. C'est à partir de ce moment qu'elle comprit que sa carrière allait prendre un tournant inattendu.
Posséder le gène des Anciens était un atout majeur dans la galaxie de Pégase. Après avoir longuement discuté avec l'IOA, l'organisation qui finançait le projet Stargate, Davis fut envoyé sur Atlantis dans le but d'en apprendre davantage sur cette technologie peu connue et contrôler son aptitude. Elle savait maintenant qu'elle pouvait faire fonctionner des objets sans même les toucher et ils comptaient bien utiliser cette particularité pour découvrir des pièces secrètes et autres technologies que les Anciens avaient laissé derrière eux.
Elle savait qu'elle n'était pas la seule à posséder cette capacité naturellement présente dans ses gènes mais il était rare de le posséder sans être passé par la case infirmerie. Le docteur Carson Beckett avait recréé le gène et l'avait inoculé au docteur Mckay, ce qui lui permettait d'accéder à certaines technologies présentes dans la ville. Il pouvait piloter un des vaisseaux appelé Jumper, uniquement par la pensée. Le gène permettait d'être connecté à la ville. Pour certains il leur fallait de l'entraînement pour apprivoiser les consoles et autres outils informatiques présents sur Atlantis mais ceux qui possédaient naturellement le gène ne rencontraient aucune difficulté à communiquer avec le matériel. Ils avaient déjà des prédispositions génétiques leur permettant de contrôler les ouvertures de portes, l'aération, en bref toutes les installations déjà présentes.
Les vaisseaux n'étaient pas les seules armes de défense. Dans une des tours qui entouraient la salle de contrôle, se trouvait un siège qui, une fois dessus, pouvait contrôler des missiles à distance. Son bon fonctionnement variait selon la puissance du gène mais venait surtout du tempérament de la personne qui le possédait. Le colonel Sheppard n'avait eu aucun mal à éliminer des vaisseaux ennemis depuis ce siège, contrairement à Carson qui avait une aversion pour la violence. Le médecin Écossais avait fait le serment de soigner et protéger des vies, qu'elles soient humaines ou non d'ailleurs. Il lui était difficile de lutter contre ses convictions quand il était sur ce siège, la ville le ressentait et n'était pas coopérative.
Elle n'était faite que de pierres mais elle semblait être une personne à part entière. Le siège permettait d'accéder à toute sorte de fonctionnalités, comme le fait de pouvoir occulter la cité ou encore d'abaisser les boucliers. Il était vu comme un moyen de défense et d'attaque contre toute sorte d'ennemis.
Dès son arrivée à Atlantis, le docteur Weir, chef de cette expédition, lui avait brièvement expliquée les rudiments de la vie sur Atlantis. Le mode de fonctionnement n'était finalement pas si différent que sur Terre. Il y avait des peuples alliés mais il y avait également des civilisations ennemies, dont certains œuvraient pour éradiquer la race humaine.
Andréa n'était pas au bout de ses surprises et il y avait un sentiment d'excitation qui lui plaisait dans le fait de ne pas savoir à quoi s'attendre. Elle s'était cantonnée à travailler dans un laboratoire et ce n'était pas prévu qu'elle franchisse la porte des étoiles pour se rendre ailleurs que sur la Terre. Après son premier briefing avec le docteur Weir, le Docteur Zelenka avait pris la suite en lui faisant rapidement visiter la base, s'attardant uniquement sur les endroits essentiels tels que le mess, l'infirmerie, ses quartiers et le laboratoire auquel elle serait rattachée. Elle aurait tout le temps d'explorer la ville sur son temps libre, même si les jours de congés étaient apparemment rares.
L'ambiance n'était pas si différente qu'au SGC, sauf qu'il y avait une multitude de nationalités différentes, militaires et civils confondus. Elle avait déjeuné tous les jours depuis son arrivée avec le docteur Zelenka, et avait pu longuement échanger sur les événements qui avaient marqués les esprits. Il avait été accueillant dès le départ avec elle et avait tout de suite décelé de la bienveillance en lui. Il lui avait dressé une liste exhaustive des peuples à fuir, en évitant tout de même de l'effrayer sur leur dangerosité. C'était un excellent scientifique que Rodney dénigrait sans cesse. Pour Mckay, tout était une compétition alors quand Radek avait une idée qui convenait à Rodney, il n'hésitait pas à s'en octroyer le mérite.
Elle avait remarqué l'agacement du Tchèque à chaque fois que l'on prononçait son nom devant lui. Il l'avait mise en garde à plusieurs reprises sur l'égo surdimensionné du Canadien, mais elle avait quand même hâte de le rencontrer. Elle ne l'avait qu'entre-aperçu depuis qu'elle était arrivée, ce qui en disait long sur la considération qu'il portait à ses équipes.
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Rodney avait rapidement été transporté à l'infirmerie, sous la houlette de Carson, qui veillait à ce qu'il reste tranquille. Allongée sur le ventre, il semblait délirer sous l'effet des drogues. Elisabeth ne comprenait pas un mot et se tourna rapidement vers Beckett, affichant un air accusateur.
« Je lui ai donné de la morphine pour la douleur. ». Le Major Brown se tenait devant Rodney, tentant d'obtenir des informations quant aux circonstances de son état. « Combien y avait-il de villageois ? Où se trouvait la porte du village ? ». Son discours restait décousu et Carson se dédouana « Je lui ai peut-être donné trop de morphine mais sans ça, il est impossible à soigner. » Le Major persévéra et continua son interrogatoire « Quel genre d'armes ils utilisaient ? ». Beckett avait cru bon de préciser qu'il s'agissait sans nul doute de flèches, mais cela n'avait fait rire personne. Rodney releva la tête, une lueur de lucidité émergeant dans son esprit embrumé. « Excusez-moi ! Pourquoi suis-je allongé ? ». Le médecin chercha une manière distinguée de lui répondre sans l'effrayer. « Vous avez une flèche, Rodney, plantée dans votre gluteus maximus. ». Il répéta le nom latin en chantonnant jusqu'à ce qu'il prenne conscience de sa traduction. « Oh mon dieu ! Ce sont mes fesses, pas vrai ? ». Décontenancée, Elisabeth demanda à Beckett de l'appeler lorsque Mckay aurait retrouvé ses esprits.
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Sheppard ouvrit les yeux et ne fut pas surpris de se retrouver enfermé. Une légère douleur dans son épaule, s'apparentant plus à de l'inconfort, lui avait fait retrouvé la mémoire. Ses derniers souvenirs avaient été de comprendre qu'une fléchette hypodermique avait atterrit dans son épaule. Il s'était écroulé quelques secondes plus tard au sol, tout comme Teyla et Ronon. Ce dernier étant un gaillard de presque deux mètres, il avait fallu deux fléchettes pour le mettre hors d'état de nuire. En scrutant les environs, il comprit qu'ils avaient affaire à une civilisation peu avancée. N'ayant pour seuls moyen de défense, des arcs et des couteaux, on se serait cru à l'âge de pierre. Leur accoutrement lui confirma ses pensées, tout comme la cage faite de bambous dans laquelle ils étaient tous les trois retenus.
Ronon lui faisait dos, agrippé aux barreaux et prêt à sauter sur n'importe lequel d'entre eux. Teyla semblait plus calme, comme à son habitude. L'Athosienne savait comment se comporter, s'adaptant parfaitement à n'importe quelle situation. Ronon pensait que leur capture était sa faute et il s'en voulait de ne pas avoir pu protéger ses amis. Ancien militaire sur sa planète, il se sentait redevable auprès de Sheppard. Il avait passé sept ans de sa vie à fuir les Wraith, passant de monde en monde, ne s'arrêtant jamais plus de quelques jours à chaque fois. Il n'était pas bavard mais lorsqu'ils s'étaient rencontrés, deux ans plus tôt, Ronon était ce que l'on appelait un coureur. Il avait été capturé par les Wraith et avait subi quelques expériences douloureuses. Le terme de coureur, venait du fait qu'un traceur lui avait été implanté lors de sa capture. Étant constamment suivi à la trace, il devait fuir pour rester en vie. Cela s'apparentait à une chasse à l'homme et cela avait duré sept ans de sa vie. Sept longues années à ne pas pouvoir retourner sur sa planète natale, Satéda. Il y avait laissé femme et enfant mais il savait que son village avait été détruit par les Wraith.
Ronon connaissait les lieux. Il se souvenait être déjà venu sur cette planète, à l'époque où les Wraith le traquait. Blessé, il avait atterri ici, exposant à son insu les villageois à une attaque destructrice. Voilà pourquoi il s'en voulait aujourd'hui, pour avoir conduit Sheppard et Teyla dans un lieu où le chef était rancunier et à juste titre. À l'époque c'était Linor, la fille du chef qui avait pansé ses blessures. Il était à peine guéri lorsque les Wraith avaient saccagé le village, brûlant les maisons en cherchant après Ronon. Il avait reconnu le Satédien dès qu'ils avaient tous les trois franchi la porte et maintenant ils étaient tous les trois enfermés, négociant pour leur liberté. Ronon avait une dette envers Sheppard et il ne pouvait se résoudre à le laisser se faire tuer. C'était grâce à lui qu'il menait aujourd'hui une vie à la hauteur de ses attentes. Carson lui avait enlevé son traceur et il se sentait redevable auprès d'Atlantis de lui avoir rendu sa liberté.
Le chef leur avoua avoir passé un pacte avec les Wraith ; Ronon contre la promesse de ne jamais revenir sur ses terres. Il était loin de céder aux négociations de Sheppard et Teyla, étant trop affecté par la perte qu'avaient causée cette vendetta. Son peuple avait été victime de dommages collatéraux et il était prêt à livrer l'homme en face de lui, si cela pouvait amener de la sérénité chez les siens. Après un moment, Ronon avait convaincu le chef de laisser partir Sheppard et Teyla. Ils s'étaient retrouvés en peu de temps devant le DHD, composant le code d'Atlantis.
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Chuck se tenait à son poste, derrière les consoles de la salle de contrôle lorsqu'il alerta Elisabeth se trouvant dans son bureau. « Ouverture non programmée. ». L'alarme retentit une nouvelle fois et quatre hommes armés s'étaient déjà mis en position de tir, face à la porte. Avant même qu'elle ne le demande Chuck lui indiqua qu'il s'agissait du code d'identification du Colonel Sheppard et elle lui ordonna de baisser le bouclier. C'etait sans une égratignure qu'ils avaient tous les deux passé la porte, demandant de les armer pour retourner sur la planète.
Il fallait ramener Ronon à la maison avant qu'il ne soit livrer aux Wraith. Le Major Brown rassembla son équipe et quelques hommes, prêt à escorter le Colonel et Teyla dans cette mission de sauvetage improvisée. Le Colonel demanda des nouvelles de Rodney, ne sachant pas s'il avait pu rentrer sur la base.
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Andréa était à son bureau lorsque l'alarme de la porte s'était activée pour la seconde fois en peu de temps. Elle s'était demandé si cela était récurrent ici, souhaitant que personne n'ait été blessé. Elle se sentait un peu seule à son bureau même si le laboratoire regorgeait de scientifiques comme elle. C'est lorsqu'elle jeta un œil à sa montre qu'elle s'était dit qu'il valait mieux se remettre au travail avant que Radek ne revienne de sa mission avec le Major Lorne.
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Ronon n'avait pas eu à patienter bien longtemps avant d'être emmené par les Wraith. Le chef du village avait tenu sa parole et il se trouvait maintenant à bord d'un croiseur, livré à lui-même. Sheppard, Teyla et l'équipe du Major Brown avaient arpenté le village sans succès. Les feux se consumaient encore et des corps jonchaient le sol. Il n'y avait plus âmes qui vivent aux alentours. Le Major Brown venait de trouver l'arme de Ronon, dont il ne se séparait jamais. Elle pouvait tirer en rafale des faisceaux rouges, pouvant choisir entre le mode paralysant ou tir mortel. C'était tout ce qui lui restait de son passé de militaire. Le fait de l'avoir en leur possession indiquait clairement qu'il n'était pas en bonne posture.
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Ce n'était que le soir venu qu'Andréa avait rencontré un Rodney un peu plus sain d'esprit. Il était irritable, ce qui venait sûrement du fait qu'il ne pourrait pas s'assoir ailleurs que sur un coussin gonflable, les prochains jours. Elle se rappela les nombreuses fois où Radek parlait de lui et s'était dit qu'il s'agissait finalement d'un de ses traits de caractère peu commode.
Sheppard, Elisabeth, Rodney, Carson, Teyla et le Major Brown étaient réunis en salle de briefing. Le Colonel faisait les cent pas « Il est vivant ! » avait-il affirmé avec conviction. « Excusez-moi, mais comment en être certain ? ». Sheppard et Teyla ne pouvaient que mettre en évidence le mental d'acier qu'avait Ronon. Ils savaient qu'il s'en sortirait, même s'ils redoutaient que les Wraith lui est de nouveau implanté un traceur. Ne sachant pas comment le retrouver, le Colonel se tourna vers Rodney « vous pouvez capter le signal de son traceur, s'il en a un ? ». Le scientifique avait oscillé la tête en ronchonnant. « Bien sûr, dès que ça semble impossible, on se tourne vers moi. ». Carson avait fait remarquer qu'ils possédaient toujours le traceur qu'ils lui avaient retiré l'année précédente. « Nos détecteurs pourront peut-être capter des signaux subspatiaux identiques. En supposant que les Wraith lui en ont implanté un autre. » Sheppard était prêt à ramener l'homme à la maison, peu importe les moyens employés « Je ne veux négliger aucune possibilité. ».
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Andréa avait décidé de retourner travailler dans son laboratoire après s'être ravitaillée au mess d'une boisson énergisante. Elle n'avait pas terminé ce sur quoi elle travaillait et elle s'était accordé une heure de répit avant de s'y remettre. Elle avait été étonnée de voir les lumières du laboratoire allumées, persuadée d'avoir éteins en partant. Elle avait tendu l'oreille et percevait une voix au loin, manifestement en train de râler. Elle aurait mis sa main à couper que c'était le docteur Mckay et ne fut pas déçue en s'approchant. Il était allongé sur le sol, face contre terre, pianotant sur son pc portable. Il leva la tête lorsqu'il l'aperçue, puis s'était remit au travail sans un mot.
« Bonjour. » lui avait-elle dit d'une voix douce. Il était exactement comme l'avait décrit Radek. Voyant qu'il ne répondait pas elle avait surenchéri, « Je peux vous aider ? ». Il prit un air agacé, n'aimant pas être coupé dans son travail, surtout quand il y avait urgence. « Oh, si vous savez comment recalibrer les capteurs de la cité en deux minutes pour qu'ils captent une balise Wraith, je suis tout ouïe. ». Elle avait souri timidement, se demandant s'il s'agissait d'une blague. Sans un mot, elle s'était assise en tailleur et accapara son ordinateur. Il n'opposa aucune résistance et la laissa faire en la toisant. Après un moment elle reposa l'objet devant lui, fière de sa prouesse « Une minute trente. » avait-elle déclaré fièrement. Elle se leva d'un bon et décida de le laisser seul, ne voulant pas abuser de son temps. Il n'avait rien dit et continuait à la regarder, se demandant qui elle pouvait bien être. En sortant elle croisa Sheppard et lui adressa un sourire satisfaisant « Bonsoir Colonel ». Il lui répondit niaisement, se demandant depuis combien de temps elle se trouvait sur la cité. Son visage ne lui était pas inconnu mais il n'arrivait pas à déterminer où il l'avait déjà croisée.
Il s'engouffra dans la pièce, se demandant où était Rodney. Il prit place à ses côtés, se mettant à son niveau. « Vous n'appréciez pas à leur juste valeur les choses simples de la vie, comme le fait de s'assoir. » lui avait confié Rodney. « Ça doit vous coûter au moins la peau de vos fesses. ». Sheppard était fier de sa réplique même s'il ne faisait pas l'unanimité de l'assistance. « Oh, ça vous a pris combien de temps pour la trouver ? ». Il fallait bien qu'il profite de ce moment d'anthologie, ce n'était pas tous les jours qu'un scientifique se prenait une flèche dans les fesses. « Plus que je n'ose l'avouer. » avait déclaré Sheppard.
Il réalisa finalement qu'il n'avait pas mentionné la visite qu'il venait d'avoir et désigna la porte d'entrée. « Qui était-ce ? ». Rodney leva les yeux vers lui. « hum ? Qui ? ». Il plissa les yeux se demandant s'il était aveugle. « La fille qui vient de sortir. ». Le scientifique n'allait certainement pas lui avouer avoir rencontré sa version féminine, ne sachant pas si elle était aussi intelligente que lui. « Aucune idée. ». En regardant Sheppard, il remarqua la lueur qu'il connaissait trop bien. « Ce n'est pas vrai… il vous les faut toute, Kirk. ». Il n'aimait pas ce surnom et Rodney ne manquait pas de l'utiliser chaque fois que le Colonel parlait à une femme quelle qu'elle soit, même s'il n'avait aucune intention envers elle. « Hey ! Arrêtez avec ça… ». Il connaissait Sheppard et ses mimiques ne mentaient pas. « Oh, comme si vous n'y avez pas pensé. ». C'est lorsqu'il leva les yeux en l'air, faisant mine de réfléchir que Rodney comprit. Cette base était peuplée à soixante-quinze pour cent d'hommes alors même s'ils n'étaient pas ici pour nouer des relations, ils ne restaient pas moins des Hommes.
Rodney avait presque terminé lorsqu'il trouva sept points sur son écran, dont un seul signal correspondait sans doute à Ronon. En observant de plus près le nom des planètes, une seule lui sauta aux yeux ; Satéda.
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Andréa avait enfin rencontré Rodney. Cela avait été bref et intense mais elle devait avouer qu'il y avait une part de vérité dans les propos de Radek. La bonne nouvelle était que s'il ne savait pas qui elle était, c'était maintenant chose faite. Elle n'avait jamais été aussi nerveuse qu'à ses côtés. Elle réalisa soudainement ce qui c'était passé. Elle avait aidé Rodney. Le Rodney McKay dont elle avait lu toutes les revues scientifiques. Cela allait être quitte ou double, soit la vie allait continuer comme si de rien était, soit il allait l'inclure dans ses projets. Elle se stoppa dans sa réflexion, prenant conscience qu'elle glissait lentement sur la pente de la groupie.
Sa journée avait été longue et son travail fastidieux l'avait épuisée. Une douche bien chaude lui ferait le plus grand bien et elle prit la direction de ses quartiers. Elle devait passer par la salle d'embarquement pour les atteindre et se pressa pour les rejoindre. Alors qu'elle arrivait dans le couloir menant à la tour centrale, elle avait entendu des voix s'élever, s'apparentant à une discordance d'opinion. Elle s'arrêta et leva la tête en direction de la salle de briefing. Le Colonel Caldwell se tenait face à Sheppard, visiblement agacé par les moyens qu'employaient Elisabeth pour retrouver Ronon.
Elle pouvait distinctement entendre la conversation, comme toute les personnes présentes autour d'elle. Il avait beau leur dire que le Dédale avait subi des dégâts, Sheppard avait pris ça pour une excuse. « S'ils poursuivent Ronon, ils ont surement un vaisseau-ruche en orbite. Inutile de vous rappeler que le Dédale a souffert des attaques Wraith. ». Elle ne savait pas pourquoi elle l'avait fait, mais elle se tenait en salle de contrôle, voulant écouter la conversation. Elle entendit McKay prendre la parole. « On sort de l'hyperespace, on le téléporte et on s'en va. ». Caldwell n'étant pas de cet avis, il ne se priva pas d'exposer son point de vue « Impossible de sortir de l'hyperespace et de s'approcher assez pour le téléporter sans être détectés. ». Carson et Teyla avaient baissé la tête, ne sachant pas comment faire pour aider Ronon, lorsque le Colonel continua « Écoutez, j'aimerais pouvoir vous aider. Mais je ne mettrais pas en danger notre équipage et le seul vaisseau de cette galaxie pour un seul homme. ».
Sheppard vit rouge et ne put se retenir « Surtout s'il ne fait pas partie de l'armée, n'est-ce pas ? ». Il connaissait le point de vue de Caldwell sur le fait d'intégrer des membres non terriens à cet expédition. « Je n'ai pas dit ça ! » s'était-il énervé. Sheppard s'approcha rapidement, hors de lui et n'avait pas hésité à défendre sa position « l fait partie de mon équipe et il est tout aussi digne de respect que tous les membres de cette expédition ! ». La conversation se concluant par le fait qu'ils seraient seuls sur cette mission. Le Colonel Sheppard décida de prendre un Jumper et de l'occulter le moment venu, demandant à Caldwell d'au moins les rapprocher de la planète, ce qu'il accepta.
Carson n'attendit pas son reste et se proposa de les accompagner, afin d'enlever l'implant avant de retourner sur Atlantis. « Je ne vous sortirais pas de là. » avait précisé Caldwell. « Vous dites ça comme si on avait toujours des ennuis. », lui rétorqua Sheppard avant de quitter la pièce.
Andréa faisait mine de parler à Chuck et lui avait demandé s'il avait des nouvelles de Radek et de l'équipe du Major Lorne. Il lui répondit gentiment mais elle n'écouta pas la réponse, trop occupée à regarder passer les membres de l'équipe de Sheppard qui s'étaient pressés jusqu'à la baie des Jumper.
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Elle s'était imposé une routine au fil du temps en instaurant un rituel qui lui rappelai la Terre, notamment en prenant des repas légers à emporter le soir. Andréa arpentait les couloirs de la ville, se promenant sans but précis, laissant glisser ses doigts sur les murs brut pour sentir les vibrations, comme si la ville voulait communiquer. Elle se retrouva vite devant un transporteur, curieuse de savoir comment il fonctionnait. Elle écouta son instinct et lorsqu'elle fut proche, les portes s'étaient ouvertes devant elle. Elle s'y engouffra et observa l'écran fiché sur la paroi. Cela s'apparentait à un banal ascenseur, sans la sensation désagréable d'être soulevée. Elle ne pensait à rien d'autre que de trouver un endroit calme et paisible pour se restaurer. Si elle pouvait avoir la vue qui allait avec, Andréa aurait été conquise. Les portes s'étaient refermées derrière elle et l'écran s'alluma. Un plan de la cité se dressait devant elle, matérialisant toutes les sections. Sans réfléchir elle posa son doigt sur un endroit reculé de la ville et après quelques secondes, les portes s'étaient ouvertes derrière elle. Une brise lui caressa les cheveux, la faisant se retourner brusquement. Le bruit des vagues s'écrasant sur la baie lui procurait un sentiment d'apaisement. Elle se trouvait sur un balcon, tout en haut d'une tour à des centaines de mètres du sol.
Elle pouvait voir le soleil se coucher, laissant apparaître un mélange rouge orangé à l'horizon. La vue était magnifique et elle resta un moment à la contempler, posant ses bras sur la rambarde. Le spectacle qui s'offrait à elle était unique et elle maudit le règlement une fois de plus, frustrée de ne pas pouvoir immortaliser cette image de carte postale. Tout était si paisible qu'elle oublia un instant qu'elle se trouvait dans une autre galaxie. Elle était exactement là où elle avait espéré être, un lieu qui la ressourçait. La cité l'avait guidée jusqu'à cette alcôve déserte et elle remercia silencieusement la ville de l'y avoir conduite. Elle était tellement subjuguée par ce paysage somptueux, qu'elle en avait oublié de manger. C'était à couper le souffle et elle s'était promis d'y retourner dès qu'elle le pourrait.
Il commençait à se faire tard et le froid avait déjà engourdi ses extrémités. Elle n'avait pas pensé que la température chuterait si vite et n'avait pas eu la présence d'esprit de prendre sa veste. À l'aide du transporteur, elle s'était rendue au mess pour déposer le repas qu'elle n'avait pas consommé. En haut de la tour elle était comme coupé du monde et n'avait aucune idée de si la mission de sauvetage avait été un succès ou non.
En arrivant au mess, elle aperçut au loin le Colonel Sheppard assit à une table, face à une tasse dont le contenu fumait encore. L'endroit était quasi désert et elle ne savait pas si c'était le moment de le déranger. Il avait l'air perdu dans ses pensées jusqu'à ce qu'il se retourne vers elle. Elle prit le sourire qu'il lui avait lancé pour une invitation et s'était dirigée vers lui, son sac de provision à la main. Il avait été curieux de savoir ce qu'il contenait mais il avait comprit en vouant la pomme qu'elle tenait dans son autre main. Il l'invita à s'asseoir et elle retrouva finalement l'appétit.
Il n'était pas du genre à abandonner un homme derrière lui et sa simple présence la confortait dans l'idée que Ronon était à la maison. Son visage détendu lui prouvait qu'elle avait visée juste. Son estomac s'etait mit à grogner alors elle avait sorti son repas jusque-là manqué. « Vous travaillez avec Radek, pas vrai ? ». Elle hocha la tête, prenant une bouchée de sa purée froide. « Vous trouvez que j'ai la tête de l'emploi ? ». Elle observa le malaise sur son visage, se dissiper lorsqu'elle s'était mise à rire. Son humour particulier l'avait déstabilisé un instant, avant de lui répondre que c'était sa présence au laboratoire qui l'avait mis sur la voie.
Il leva la main vers elle, lui offrant une poignée de main, se rappelant qu'ils ne s'étaient pas présentés. « John Sheppard. ». Elle tendit la sienne et la secoua mollement. « Andréa Davis. ». Il avait déjà lu ce nom et pouvait enfin poser un visage dessus. Elle s'était empressé de lui demander comment allait Ronon. « Oh… Il est à l'infirmerie mais connaissant le bonhomme, il n'y restera pas longtemps. ». Andréa s'était sentit soulagée et hocha la tête.
La conversation dévia rapidement sur Rodney. Elle lui confia son sentiment de rejet qu'elle avait éprouvé lorsqu'elle avait aidé Rodney un peu plus tôt. Elle était décue qu'il ne connaisse pas son nom et elle partagea son sentiment d'ignorance avec le Colonel. Il l'avait rassurée sur le fait que ce comportement ne lui était pas réservé, conscient que le scientifique privilégiait la science plutôt que les relations humaines, même s'il avait fait des efforts depuis son arrivée sur Atlantis.
Il lui avait confié que Rodney avait été impressionné lorsqu'elle avait recalibré les capteurs de la Cité en moins de deux minutes. Le scientifique n'avait pas précisé de quoi il s'agissait mais Sheppard savait qu'un fait marquant avait eu lieu lorsqu'ils s'étaient croisés au laboratoire. Elle avait longuement soupiré en repensant à cette rencontre. Ce n'était pas comme ça qu'elle avait imaginé leur collaboration, mais elle ressentait quand même un sentiment de satisfaction dans le fait de l'avoir aidé. Radek l'avait pourtant prévenue que Rodney agissait sans réfléchir. Il parlait comme cela lui venait et il ne s'inquiétait pas de savoir si ses mots avaient un impact positif ou non.
Elle avait passé un moment à échangé avec le Colonel, juste assez pour faire connaissance. Elle le trouvait sympathique, bien loin de la première impression qu'il lui avait fait, étant donné son attitude quotidiennement formelle. Sous ses airs de haut gradé, elle avait été surprise de trouver un homme assez abordable au demeurant.
TBC…
