Disclaimer : Les personnages et le monde de Harry Potter ne m'appartiennent pas. Par contre l'histoire elle vient directement d'un trou noir nommé mon cerveau ou communément appelé Hydra (ouij'ai donné.e un nom à mon cerveau et alors ? )
Comme d'habitude, ceci est une histoire originale retranscrit en Drarry parce que j'aime le Drarry. Bref c'est un UA moderne (comme toujours) sans magie mais avec m-preg donc à vos risques et périls. J'hésite à vraiment finir la fic ainsi mais je verrai ça plus tard.
Merci d'avance à toutes les personnes qui prendront le temps de lire et n'hésitez pas si vous voyez des fautes et des erreurs à me le dire !
Bonne lecture !
Il était environ dix-sept heures lorsque Harry appela Draco paniqué et en pleure. Il avait besoin de son petit ami près de lui, il venait de se faire renvoyer de son travail, d'apprendre qu'il était enceint et que son meilleur ami venait de décéder d'un accident de moto. C'était vraiment beaucoup trop pour une seule journée. Maintenant, il était définitivement orphelin. Son frère de coeur n'était plus.
" - Draco, j'ai besoin de toi, je ne sais pas quoi faire. Je crois que je ne vais pas bien ", dit-il en sanglotant lorsque son copain répondit à son appel. Tu rentres quand ? Enchaîna-t-il d'une voix désespérée.
" - T'es vraiment chiant Harry. Je vais en voyage d'affaires pendant deux-trois jours minimum, donc évite de me déranger comme maintenant ok ? Et quand je serai rentré, il va falloir qu'on discute, ok ? "
Harry resta abasourdi devant cette réponse froide et sèche, à tel point qu'il ne répondit rien à la question de son copain, qui relança en lui demandant si c'était " ok " pour lui avant de raccrocher après un petit acquiescement de sa part.
Il alla directement dans son lit, après être retourné chez lui en rentrant de l'hôpital. Il était encore tôt, mais après tout, il n'avait plus grand-chose à faire et tant mieux, car il n'en avait plus ni la force, ni l'envie et ni le courage.
Harry était un bel jeune homme de vingt-quatre ans avec un physique assez banal et des cheveux bruns courts. Il mesurait un respectable mètre soixante-quinze avec des yeux verts et était plutôt moyennement musclés.
Il avait eu une vie classique à peu près, car il avait perdu ses parents pendant son adolescence et avait commencé à travailler dès sa majorité pour se trouver un toit au-dessus de la tête. Son seul et meilleur ami, Blaise, qu'il avait rencontré en foyer d'accueil pour mineur après le décès de ses parents, avait été sa seule famille en plus d'avoir été son colocataire jusqu'à ce que le brun n'emménage avec son copain Draco. Blaise avait été son pilier, son frère de cœur et d'âme, celui qui l'avait toujours soutenu dans tous les moments de sa vie.
Mais voilà, son frère n'était plus et son copain s'éloignait de plus en plus de lui depuis des semaines, si ce n'était des mois. Ce qui faisait qu'il se retrouvait seul et donc vulnérable aux attaques de son esprit. Une chose importante qu'il fallait savoir sur Harry, c'était que son plus grand ennemi était son propre esprit, et cela, même avant le décès de ses parents.
À chaque fois qu'il était vulnérable, il y avait ces voix dans sa tête qui prenaient un malin plaisir de le rabaisser, l'humilier et monopoliser toute son attention. Harry savait que si jamais il les laissait faire, un bon jour, il finirait par passer l'arme à gauche. Et en ce moment, il était à la fois fatigué, physiquement et mentalement, il n'avait plus la force nécessaire pour lutter tout seul. Les voix ne faisaient que de lui parler pendant les nuits, l'épuisant à l'extrême et lui causant des insomnies depuis deux-trois semaines, ce qui le laissait exténué.
" - Il ne t'aime pas, comment pourrait-il aimer quelqu'un comme toi ? Susurra une voix perfide dans son esprit.
- Il m'aime, je sais qu'il m'aime, murmura le brun en réponse.
- C'est une perte de temps pour lui, tu ne lui apportes rien, Harry. Tu l'étouffe, c'est pourquoi il n'est plus aussi présent. "
"- Moi, à sa place, je serai allé voir ailleurs, ricanant une autre voix.
- Mais non, juste non ! Laissez le tranquille bon sang ! Vous ne voyez pas qu'il ne va pas bien, s'indigna une nouvelle voix".
C'est à ce moment que commença une dispute entre les trois voix du jour. Harry aimait bien la dernière voix qui n'apparaissait pas souvent, mais lorsqu'elle était là, c'était toujours pour le défendre, lorsqu'il ne le pouvait pas. Elle sonnait comme une voix de femme et lui rappelait celle de sa mère. Sa mère, elle lui manquait sa mère, son père aussi. Et à présent, il était seul, sans famille, potentiellement sans petit ami et le bébé de ce dernier dans son corps. Malgré lui, cette idée le répugnait, non pas parce qu'il ne voulait pas avoir d'enfant, mais le fait même de savoir qu'il partageait son corps l'effrayait au possible. Déjà qu'il partageait son esprit avec des indésirables et que la seule chose qui lui était propre à lui-même, cesse de l'être avait de quoi l'entraîner vers le fond.
" - Mon petit, ça fait des heures que tu es allongé dans ce lit. Viens, on va faire des courses. Toi et le bébé avez besoin de manger, lui murmura tranquillement avec douceur la voix féminine. Il savait que la voix avait raison, mais il n' avait aucune envie de bouger alors il resta silencieux."
Il resta hagard comme ça pendant un temps qui lui sembla durer une éternité avant de se redresser d'un coup et de murmurer doucement : " Il faut que j'aille faire le repas pour Draco". Une voix au timbre malveillant et railleur émit un rire bruyant dans son esprit, mais il ne s'en souciait guère. Il se releva et s'apprêta pour sortir tranquillement semblant faire fi de tout ce qui l'entourait. Il sortit de l'appartement qu'il partageait avec Draco en oubliant de fermer la porte à clé.
Harry avait l'impression de planer à dix-mille lieux de la Terre, il ne savait pas à quoi était dû cet état, mais il en était reconnaissant, car il était vraiment fatigué ces derniers temps et ça lui permettait d'avoir un peu d'énergie même s'il avait encore une fois l'impression totale de flotter dans un nuage de coton. Ah, il ne fallait pas qu'il oublie après le travail de demain, de passer chez Blaise pour lui rendre son film. Il entendit de nouveau ce ricanement pervers raisonner dans son esprit. Le brun allait s'y appesantir lorsque la voix douce lui dit que ce n'était rien d'important, alors il passa à autre chose. De toute façon, il était trop fatigué pour réfléchir plus que de nécessaire.
Il marcha sans vraiment savoir où il allait, mais il semblerait que son corps sût mieux que lui ce qu'il voulait, car il se retrouva dans la grande surface à côté de l'entreprise de Draco. Ça ne l'interpella pas plus que cela, tellement il s'enfonçait dans le brouillard de son esprit qui ne cessait de s'épaissir. C'est pour cela que lorsqu'il vit une chevelure blonde bien familière dans l'un des rayons, il ne se posa pas de question. Après tout, que pouvait bien faire son blond de copain dans une grande surface à plus de vingt-deux heures alors qu'il était censé être en déplacement ? Il haussa les épaules et continua alors ses courses.
Il était en train d'hésiter entre deux marques de pâtes, lorsqu'il se demanda pourquoi il était sorti faire les courses pour son petit ami alors qu'il se rappelait parfaitement, même un peu trop, du moment où celui-ci lui avait annoncé son absence. Il haussa encore les épaules, étonnamment ça lui arrivait souvent ces derniers temps de faire des choses sans véritablement savoir pourquoi.
Il se dirigeait vers les caisses lorsqu'il vit quelque chose qui lui glaça le sang dans les veines. Il était là figé regardant son copain, supposément en voyage d'affaires, avoir à ses yeux une discussion des plus improbable avec un inconnu.
"- On se retrouve à la maison, tout à l'heure ? " Demanda la personne en s'approchant très, trop, près de son copain. Ce dernier lui répondit quelque chose qu'Harry n'entendit pas, mais qui fit joliment rougir la personne en face. Le brun vit alors l'une des personnes en qui il croyait le plus se baisser et embrasser passionnément le petit blond en face de lui avant de se détacher langoureusement et de lui murmurer sûrement un " je t'aime" vu la réponse de la personne en face.
Harry se sentit mal, tout à l'intérieur de son corps lui faisait mal. Son cœur se brisa en un bruit sourd qui résonna dans son esprit, à tel point que même les voix qu'il percevait en fond ne parvinrent à le faire revenir à la réalité. Il avait juste mal, et se sentait affreusement creux et las.
Son monde s'était écroulé en seule journée, de son point de vue, c'était l'équivalent de la fin du monde, de son monde. Il avait quasiment tout perdu à la chaîne le même jour. Le dernier membre de sa famille, son travail, son copain et son corps. Je veux dormir. Il ne comprenait pas, ne comprenait plus, comment tout avait pu dégénérer à ce point.
Je veux dormir. Et vu comment son copain et l'inconnu avaient l'air complices, leur relation ne semblait dater pas de la veille. Je veux dormir. Comment avait-il pu passer à côté de ça, évidemment qu'il avait remarqué que Draco s'éloignait de lui, mais bêtement, il avait pensé que celui-ci devait être débordé par son travail qui pouvait être très prenant. Jamais, il n'avait pensé que le blond aurait pu le tromper, en plus aussi ouvertement. Je veux dormir.
" - Mais qu'est ce qu'il croyait l'autre, évidemment qu'il est allé voir ailleurs, il ne va tout de même pas perdre sa vie avec toi ? Persifla une des voix de tout à l'heure." Pour une fois, le brun était d'accord avec la voix, il laissant tomber son panier au milieu de l'allée et s'empressa de rentrer chez eux, non chez lui. Je veux dormir, il faut que je dorme.
Lorsqu'il rentra chez lui, par il ne savait quel miracle, en entier. Il alla dans la salle de bain et prit deux boîtes d'anti-dépresseur (depuis le temps qu'il négligeait les boîtes de comprimés) et de somnifère avant de passer dans la cuisine prendre une bouteille d'eau. Le brun retourna alors lentement dans la chambre à coucher, il avait sommeil et il y avait cette voix qui n'arrêtait pas de le lui répéter. Il avait besoin de dormir, il était fatigué et se disait que ça ne serait pas mal s'il dormait jusqu'au prochain siècle à venir. J'ai envie de dormir. "Oui, je sais moi aussi, répondit le jeune homme en chuchotant."
Il s'allongea alors dans son lit, sortit quelques comprimés des différentes boîtes, bien plus que les doses prescrites, et les avala tout d'un coup avec une gorgée d'eau. Le brun ferma doucement les yeux et se laissant porter par l'obscurité qui se rajoutait au brouillard de son esprit. Il laissa s'échapper un dernier soupir de bien-être avant de se laisser envahir par l'inconscience.
Cela faisait bien longtemps qu'il n'y avait pas eu un tel silence dans sa tête et son esprit. Dans cet espace blanc sans autre présence que la sienne, Harry se permit de penser sa vie et à tous ceux qu'il avait perdus.
Il était fatigué et avait l'impression d'avoir trop vécu alors qu'il n'avait que vingt-quatre ans ! Il savait que bien des gens avaient vécu pire et vivaient pire que lui, sauf que aussi insignifiant que cela pourrait paraître, ce jour-ci avait signé la fin de son monde. Il avait envie de rejoindre ses parents et son frère de cœur, pourtant, il savait que ces derniers ne voudraient pas ça pour lui.
Mais il avait si mal au cœur et se sentait tellement seul et à raison, il ne lui restait plus rien, pourquoi ne pouvait-il pas rejoindre sa famille pour avoir un peu de paix dans son existence ? Le brun ne savait plus quoi faire, il était, avait été, assez isolé à son travail, ses collègues étaient au plus cordiales avec lui. Et il n'avait pas d'ami autre que Blaise, de ce fait en dehors de ce dernier et Draco, Harry n'avait pas d'autres interactions sociales.
D'ailleurs en parlant de Draco, il avait terriblement mal au cœur à cause de ce dernier. Il ne comprenait pas la trahison dont il avait été victime. Il croyait en Draco, il avait aimé et malheureusement pour lui, aimait toujours ce dernier.
Ils s'étaient rencontrés lorsque le brun avait dix-neuf ans et travaillait comme serveur dans un café à côté de l'actuelle entreprise du blond.
À l'époque, le blond qui avait alors vingt-cinq ans, était un habitué du café, qui aimait bien flirter avec lui. Et puis de fil en aiguille, ils s'étaient retrouvés à sortir ensemble sous l'initiative du plus âgé.
Ils avaient filé le parfait amour et pour les vingt-uns ans du plus jeune, Draco avait proposé qu'ils emménagent ensemble et Harry ravi s'était empressé de lui répondre par l'affirmative.
La trahison du blond lui faisait mal, ils étaient en couple depuis cinq ans et ce n'était certainement pas le bon jour pour ça. Il en avait marre, il voulait abandonner, mais la petite vie qui grandissait et envahissait son corps le faisait douter. Ne pouvait-il pas être la famille de ce petit être ?
Il ne voulait pas abandonner cet enfant comme lui l'avait été. Il voulait pour ce bébé la meilleure vie possible, mais tout seul est-ce qu'il en sera capable ? Il ne le savait pas, mais il avait envie d'essayer, de donner le meilleur de lui. Il savait qu'il devait sûrement divaguer, mais il pensait sincèrement que cet enfant serait sa raison de vivre. Oui, c'était cela, il vivrait pour ce bébé dans son ventre. Il lui dédiera toute sa vie, parole de Harry Potter.
Pourtant, malgré toutes ses bonnes résolutions, il ne parvint à émerger de la douce torpeur que lui procurait l'inconscience.
Quelquefois, il avait l'impression qu'il reprenait vaguement conscience avant de replonger brutalement dans l'inconscience. Et d'autrefois, il sentait son corps se mouvoir, mais n'était pas conscient de ce qu'il faisait.
Lorsque Draco Malfoy rentra chez lui après quatre jours passés chez son amant, il avait un très mauvais pressentiment. Il ne savait pas trop pour dire vrai, il avait étrangement du mal à mettre des mots sur ce sentiment inhabituel.
Quand il essaya de déverrouiller la porte d'entrée, il se rendit compte que celle-ci n'était pas fermée à clé. Il se mit tout de suite sur ses gardes, s'il y avait bien un truc qu'il savait chez son compagnon de vie, c'était que ce dernier était un maniaque des portes closes à cause de son enfance. Le petit brun veillait toujours à ce que toutes les portes soient fermées ou rabattues au risque de représailles. Il eut un frisson désagréable au souvenir d'une des représailles en question, avant d'avancer lentement dans l'appartement.
Il se dit que si la porte d'entrée était dans cet état, c'était qu'il s'était passé quelque chose de grave, le blond se rappela alors de l'appel assez étrange qu'il avait eu avec le plus jeune avant son "voyage d'affaires".
Il pénétra plus profondément dans l'appartement en regardant autour de lui, à première vue tout était normal rien n'avait bougé. Ou du moins rien de bien notable, si ce n'était la porte de la chambre à coucher qui était entrouverte. Il avança doucement vers celle-ci en appelant le plus jeune de plus en plus fort, le blond arriva devant la chambre et entrouvrit la porte avant de se figer sur place.
Sur leur lit, était étalé plus qu'allongé son compagnon. En panique, il s'approcha en courant du jeune homme, avant de doucement commencer à l'appeler doucement.
"- Harry, Harry mon cœur ouvre les yeux, continua-t-il de psalmodier pendant de longues minutes avant de voir le brun ouvrit lourdement ses yeux une paupière après l'autre. C'est bien mon ange, ouvre lentement les yeux, l'encouragea-t-il. Harry semblait complètement éteint, il ne semblait même pas se rendre compte de la présence du blond avant plusieurs minutes. Mais quand il sembla notifier sa présence, il dit une chose qui fit se figer le cœur du plus vieux.
" - Tu n'étais pas là. Je t'ai vu avec lui, dit celui-ci avant d'éclater en sanglots et d'oublier à nouveau sa présence."
Draco était choqué, il ne s'attendait pas à ce que son compagnon entende un jour parler de son amant et vice-versa d'ailleurs.
Il n'avait jamais eu l'intention de le tromper au début, les choses s'étaient faites suite à un malheureux concours de circonstances qui avait placé Liam sur son chemin. À un moment donné, il s'était juste retrouvé à se sentir mieux dans les bras de Liam que dans ceux de Harry.
Même s'il aimait sincèrement ce dernier, ces derniers temps, leur couple battait de l'aile. C'est certes de sa faute à délaisser son compagnon en rentrant notamment à pas d'heure, mais les réactions semi-soumises du brun l'énervait assez.
Ce dernier semblait croire ou alors laissait passer tous ses travers malgré les excuses poreuses qu'il lui servait. Draco l'avouait, il voulait faire réagir son petit ami, il voulait de la fougue même s'il savait pertinemment que ce n'était pas dans le caractère du plus jeune. Mais vraisemblablement, celui-ci avait réagi, mais pas de la manière espérée.
" - Harry ? S'il te plaît, réponds-moi. Harry mon ange, qu'est-ce qui se passe ?"
Draco avait décidé la carte de l'innocence, le brun avait l'air tellement à l'Est qu'il était impossible qu'il soit conscient de ses paroles après tout n'est-ce pas ? Néanmoins, il ne s'attendait pas à la réaction virulente qui lui répondit, le brun qui jusque-là semblait déconnecté du monde semblait s'être emparé d'une vague de rage ardente.
"- Qu'est-ce qui se passe ?! Tu oses me demander ce qui se passe quand tu te permets d'aller sauter la première personne qui te tombe sous la main ? Tu oses me demander ce qui se passe alors que lorsque je t'appelle au bord du gouffre, tu m'envoies balader comme un moins-que-rien. Je ne suis pas l'un de tes stagiaires à qui tu racontes ce que tu veux et fais pleurer à tout bout de champ ! Tu veux qu'on parle, bien ! Parlons, parlons donc de ce salop que tu embrassais en public alors que tu es officiellement en voyage d'affaires et au dernière nouvelle toujours en couple avec moi ! "
Visiblement, pour empirer son cas, Draco ne put s'empêcher de prendre la défense de Liam malgré lui.
"- Attention à tes paroles, Liam n'est pas comme ça ! lança-t-il sèchement. " Mais juste au moment où les mots passaient la barrière de ses lèvres, il eut envie de les retenir. Le visage d'Harry s'était tordu en une grimace de douleur et de tristesse qui lui serra le cœur.
" - Mais qu'est ce que tu fais là alors Draco, retourne auprès de ton si parfait Liam. Pourquoi tu t'embêtes avec moi si c'est lui que tu veux ? Sanglota le plus petit avec lassitude."
Draco soupira, ce n'était pas qu'il voulait. Il appréciait fortement Liam, mais c'était Harry qui lui avait volé son cœur, c'était ce dernier qu'il aimait. Il n'avait pas voulu lui faire du mal. Il savait qu'il n'y avait que lui à blâmer mais les conséquences de ses propres actes lui faisaient mal, il regrettait passionnément ce qui était en train de se passer.
"- Je suis désolé mon cœur, je t'assure que ça n'arrivera plus jamais. Je, c'était une erreur s'il te plaît laisse moi me rattraper. Ce n'était qu'un moment d'égarement, je te promets de mettre fin à tout cela et de ne plus revoir Liam. Laisse-moi une chance de me rattraper, supplia-t-il. Même s'il s'était égaré et n'avait définitivement pas choisi la bonne méthode pour ranimer son couple, il savait qu'Harry était l'homme de sa vie et qu'il ferait tout pour le récupérer.
- Je comprendrais si jamais t'as envie d'aller chez Blaise pendant un moment, je sais que c'est un moment dur, mais je veux que tu saches que je suis prêt à tout pour te récupérer. Ajouta rapidement le blond pour essayer de tempérer la situation et de montrer sa bonne foi."
Il ne s'attendait pas (encore une fois) à ce que le brun se mette à pleurer à grosses larmes face à ses mots, inquiet, il s'approcha doucement de son, il espérait toujours, petit ami comme pour ne pas l'effrayer. Celui-ci était en train de murmurer quelque chose en boucle en se balançant d'avant en arrière. Et lorsqu'il comprit ce que le plus jeune disait, il ne put s'empêcher d'être saisi par l'horreur de la situation. Draco traversa rapidement la courte distance qui les séparait pour enlacer fortement le plus jeune qui avait commencé à trembler de manière inquiétante.
L'ainé était dégoûté par lui-même, comment avait-il pu lui parler comme ça ? Ce jour-là encore plus ! Il se faisait l'effet d'un monstre, comment avait-il pu être si stupide. Le blond commença à s'excuser lamentablement au plus jeune, il savait que c'était inutile, pourtant il en avait besoin. Il serra encore plus fort contre lui le brun, il ne savait pas comment cette situation allait s'arranger. Merlin ! Il ne savait même pas s'il était possible que les choses s'arrangent.
Il soupira lourdement en sentant le corps dans ses bras s'affaisser contre lui en continuant de violemment trembler fortement. Le blond s'allongeant doucement dans leur lit en faisant attention à ne pas brusquer le plus petit, il se posa délicatement en gardant fermement son précieux fardeau dans ses bras. On disait bien que la nuit portait conseil et quand bien-même, il était à peine dix-huit heures, ça leur fera du bien de se reposer un peu.
Lorsqu'il se réveilla de nouveau, le soleil était déjà couché depuis belle lurette. Il jeta un coup d'œil au réveil posé sur la table de nuit avant de soupirer en avisant l'heure tardive. Il soupira de nouveau en se demandant s'il laissait Harry dormir ou s'il le réveillait pour le faire manger un peu ou non. Draco se détacha du brun dans ses bras pour aller aux toilettes. Il avança légèrement engourdi vers la porte de la chambre lorsqu'il entendit son précieux compagnon commencer à gémir. Aussitôt, il retourna vers le lit pour commencer à prendre Harry dans ses bras.
"- Harry, tout va bien mon cœur, je suis là pour toi, plâmonna t-il en serrant le brun aussi fort qu'il pouvait sans l'étouffer.
- Tu partais, tu allais encore me laisser seul, sanglota le plus jeune avec une note de désespoir qui fit se serrer le cœur du blond. "
Le dit blond ferma douloureusement les yeux, il avait l'impression que toutes ses récentes erreurs lui revenaient en pleine face, il ne savait pas quoi faire. Il se sentait affreusement, mal et regrettait ses gestes, mais pourtant, le mal était fait et il en avait le résultat dans ses bras. Il s'excusa encore auprès du brun, désespéré de prouver sa bonne foi et ainsi pouvoir commencer sa rédemption. Harry se calma doucement et lentement dans ses bras, lui, il continua de le serrer contre son cœur toutes envies d'aller aux toilettes effacées.
Draco ne sut pas quand il s'était rendormi, mais force était de constater à son réveil qu'il était seul dans le lit. Il se leva en sursaut du lit et lança sans s'en apercevoir la couette à l'autre bout de la chambre. Il regarda frénétiquement autour de lui en cherchant son brun, Dieu seul savait ce que ce dernier aurait pu faire dans son état. Il courra dans la salle de bain, toujours pas de brun en vue. Affolé, Draco déboula dans la pièce à vivre effrayé de trouver le plus petit dans un état irréversible. Alors qu'il sentait la panique l'envahir de plus en plus, Draco commença à crier le nom de son compagnon en débarquant dans la cuisine avant de se figer.
Le brun qui était en train de préparer le brunch. Pour sa défense, il était déjà quatorze heures lorsqu'il s'était réveillé et qu'il avait faim. Quand, il fut brusquement interrompu par son copain qui déboula en criant son prénom dans la cuisine, il sursauta et poussa un cri un tantinet trop aiguë. Et avant même qu'il ne puisse réaliser ce qui se passa, le brun se retrouva enfermé dans une étreinte d'ours.
Alors qu'il allait commencer à s'indigner pour savoir ce qui se passait, il sentit la chemise sur ses épaules s'humidifier. Doucement et silencieusement, il entendit Draco sangloter sur lui et murmurant qu'il avait eu peur de l'avoir perdu et que le brun n'aie fait une bêtise.
Ne sachant quoi faire, il se contenta de serrer à son tour le plus vieux contre son cœur pour le rassurer sur le fait qu'il était bel et bien vivant, malgré son état vaseux à cause de l'abus d'anti-dépresseur et de somnifère.
Ils restèrent serrés l'un contre l'autre pendant un petit moment encore avant qu'Harry ne s'éloigne pour finir de s'occuper du petit-déjeuner qui avait été abandonné. Il ne savait plus quoi penser, le comportement, la trahison du blond lui restait dans la tête et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir malgré son apparente fragilité.
Plus tard dans la journée, Draco se dit que la route s'annonçait ardue, le blond était totalement perdu. Les choses étaient définitivement plus compliquées que prévu et encore une fois, il ne savait pas quoi faire. Un enfant, une semaine auparavant qu'il aurait déclaré haut et fort qu'il n'en voulait pas, pourtant. Cet enfant au sein de son compagnon, réveillait en lui un sentiment de protection et d'amour qu'il n'aurait jamais cru ressentir.
Pour le bien de sa famille, il fallait absolument qu'il essaye de récupérer son petit ami et qu'il répare toutes les erreurs qu'il avait faites. L'avenir s'annonçait effectivement ardu, mais le jeu en valait la chandelle n'est-ce-pas ? Ils allaient s'en sortir, ensemble tous les trois.
