Bonjour à tous, désolé pour cette longue absence. J'ai mis du temps à republier après mon déménagement. Mais je pense publier pas mal de chapitre d'un coup pour compenser.

Les disclaimers sont les mêmes que les chapitres précédents.

N'hésitez pas à m'envoyer votre avis, une petite review.

Bonne lecture.


Chapitre 7

Le professeur Minerva Mcgonagall était femme douce et compréhensive, le genre de personne à qui il est possible de se confier facilement sans aucune gêne. Mais, actuellement Mio Weasley ne voulait qu'une seule chose: sortir de la pièce pour fuir cette femme.

Quelques minutes plus tôt, l'actuelle directrice de Poudlard était venue séparer la dispute de la jeune femme avec son collègue, le professeur Severus Snape.

- Ça suffit vous deux!

- Minerva … souffla lascivement Snape. Tu n'as pas besoin de t'en mêler!

Mio, toujours aux côtés de Snape, avait cessé de lui donner de petits coups sur le torse et cherchait maintenant à stopper ses larmes. Entre deux sanglots, elle put parler à son tour:

- Ça va aller Minerva, ne vous en faites pas. Je crois que la discussion est terminée de toute façon.

La professeur au chignon serré laissa son regard passer du professeur à la jeune assistante. Elle semblait réfléchir à la démarche à suivre.

- Venez dans mon bureau! annonça-t-elle froidement. Alors que Snape commençait à tourner les talons, elle ajouta :

- Tous les deux!

Dans un soupir d'exaspération, Snape s'exécuta suivit de Mio.

Arrivés dans le bureau de la directrice, tous prirent place: Mio sur un fauteuil proposé par Mcgonagall, la directrice en face de la jeune blonde, et Snape accoudé contre la fenêtre. Il semblait soudainement attiré par le paysage extérieur.

- Vous comprenez pourquoi que vous ai fait venir, n'est-ce pas? questionna la vieille femme.

- Et bien… non pas vraiment, Minerva. Répondit Mio

- Severus? Un avis?

- Mmm … se contenta de répondre l'homme.

- Vous êtes aussi désespérant l'un que l'autre! Vous trouvez tous les prétextes possibles pour vous disputer mais quand on vous met devant le fait accompli, il n'y a alors plus de problème? Le rentrée est pour bientôt vous savez?!

Elle fit une pause, semblant attendre une réponse, son regard cherchant celui des deux autres. Ces derniers fuyaient naturellement le regard accusateur de la directrice.

- Aaah… souffla-t-elle. Que se passera-t-il le jour où vous en viendrez aux mains? Ou plutôt, aux baguettes? Car donner une gifle à un collègue dans un couloir presque vide est une chose mais se donner en spectacle devant tout Poudlard en est une autre!

Mio avait relevé brusquement la tête à l'évocation de la tentative de gifle et rougissait à présent. C'est alors que Snape se rapprocha tout en prenant la parole:

- Et que voudrais-tu que nous fassions Minerva?

- L'ignorer, répondit-elle immédiatement.

- C'est bien ce que j'essaie de faire mais elle revient toujours à la charge avec de nouvelles bourdes! A croire que son amitié avec monsieur Potter fait des dégâts sur elle!

- Laissez Harry en dehors de ça! hurla presque Mio.

- Qu'est-ce que Harry Potter aurait à voir avec vos querelles?

- Rien Minerva, rien. Snape (elle avait alors appuyé sur son nom), cherche toujours, comme vous dites, un prétexte pour se disputer. Je vais suivre votre conseil et ignorer le professeur. Maintenant, si vous le voulez bien, j'ai une rentrée à préparer et d'autres occupations vers lesquelles me tourner.

Mio avait parlé d'un ton froid en se levant. Elle jeta un dernier regard noir à Snape et sorti du bureau.

- Vous ne pourrez pas toujours vous comporter ainsi l'un envers l'autre! Elle aurait besoin de soutiens plus que de reproches!

- Moi aussi, Minerva, les reproches commencent à me lasser…

Mio entra énervée dans ses appartements. Elle réprima une envie de claquer la porte et alla s'affaler sur son lit. Ses appartements n'étaient pas très grands et ne comportaient que deux pièces: une chambre et une petite salle de bain. La chambre, aux murs de pierres, était meublée d'un lit aux draps verts émeraude, d'une table en bois faisant office de bureau et de table à manger et de deux chaises de part et d'autre de la table. Une haute étagère, remplit de livres et d'artéfacts en tous genres, une grande armoire au bois sombre et une petite cheminée dans un coin de la pièce complétaient le tout. Aux murs, des tentures aux couleurs de Poudlard se déployaient. La pièce était sommaire mais chaleureuse. Au fond de la pièce, une simple porte en bois donnait sur la salle de bain. Un lavabo surmonté d'un vieux miroir et une toute petite baignoire dont l'émail manquait à certains endroit, constituaient la pièce. Ses appartements étaient plus petits que ceux des professeurs car elle n'était qu'une assistante… Et qu'aurait-elle fait d'une pièce plus grande?

Mio se releva du lit et lança un incendio informulé vers la cheminée. Elle se dirigea vers le bureau, prit une enveloppe et retourna s'asseoir sur le bord du lit. Elle ouvrit l'enveloppe, elle l'avait portant déjà lu une demi-douzaine de fois.

A Mademoiselle Mio Weasley

Mademoiselle Fleur Isabelle Delacour et Monsieur William Arthur Weasley ont la joie de vous faire part de leur union et vous invitent à célébrer leur mariage au Terrier le 1er Août 1997.

Le mariage était le lendemain, Mio n'avait toujours pas répondu sur sa présence. Elle ne savait pas quoi faire. Son cousin, qu'elle considérait comme son frère, avec qui elle avait passé une partie de son enfance, allait se marier. Il aurait été logique d'y aller. Mais il y avait plusieurs mois qu'elle n'avait pas parlé à sa famille. Et quelques années que leurs relations étaient compliquées. Seule la bienséance avait poussé les Weasley à lui envoyer un faire-part. Mais que faire: y aller et recevoir des regards froids au mieux, recevoir d'énièmes reproches au pire ou ne pas y aller et ne faire que creuser le fossé les séparant? Mio lâcha la lettre, s'effondra sur le lit et ferma les yeux.

Une immense tente blanche trônait dans le jardin du Terrier. Mio se stoppa un instant pour observer cette étrange maison tordue qui fut la sienne pendant un temps. Sans laisser le temps à la nostalgie de s'installer, elle sortit sa baguette et lança un sortilège de désillusion sur elle. C'était le compromit qu'elle avait trouvé: être présente mais sans être vue. Elle tâterait le terrain et verrai à se montrer au moment opportun.

Elle entra dans la tente, le ventre noué. Il faisait déjà une chaleur, et un brouhaha joyeux raisonnait. D'un regard elle repéra vite les visages connus. Harry parlait avec Luna Lovegood et son père, Ron subissait les remarques dédaigneuses de la grande-tante Muriel, Hermione était joyeusement accrochée aux bras de ce russe des jeux magiques. Comment s'appelait-il déjà? Krum, Viktor Krum, voilà.

L'assistance devint alors silencieuse lorsqu'une musique s'éleva, provenant apparemment des ballons dorés, suspendus.

- Ooooh ! s'exclama Hermione en pivotant sur sa chaise pour regarder l'entrée du chapiteau.

Un immense soupir collectif monta de la foule des sorcières et des sorciers quand Monsieur Delacour et Fleur s'avancèrent dans l'allée centrale, Fleur d'un pas aérien, Monsieur Delacour d'une démarche bondissante, le visage rayonnant. Fleur portait une robe blanche très simple et semblait émettre autour d'elle un puissant halo de lumière argentée. Alors qu'habituellement, son éclat éclipsait tous les autres, aujourd'hui en revanche, il embellissait quiconque s'en approchait. Ginny et Gabrielle, toutes deux vêtues de robes dorées, paraissaient encore plus belles qu'à l'ordinaire et lorsque Fleur fut arrivée à sa hauteur, Bill semblait n'avoir jamais rencontré Fenrir Greyback sur son chemin.

La cérémonie se poursuivit, classiquement, sous les nombreux reproches de tante Muriel et les sanglots de tante Molly, de Madame Delacour et d'Hagrid. La cérémonie terminée, la piste de danse était apparue et les musiciens s'étaient installés. Mio, toujours reculée dans un coin de la tente, continuait son observation. Ginny dansait avec une jeune fille dont le visage échappait à Mio, Hermione avait l'air de trainer Ron sur la piste de danse et Harry était seul assis en retrait. Elle choisit ce moment pour aller lui parler.

- Sympa ta nouvelle apparence le balafré!

Harry se retourna et distingua les contours d'une silhouette devenir de plus en plus nets. Il plissa les yeux et reconnu la jeune femme.

- Mio! Qu'as-tu fait? Je ne t'avais pas vu! Il voyait maintenant nettement la jeune femme alors qu'il lui parlait.

- Un sort de désillusion, Harry.

- Pourquoi?

- J'attendais de voir comment les choses de déroulent. Tu le sais bien Harry, je suis le sujet taboue de la famille Weasley!

- N'importe quoi! En ce jour de fête, personne n'aurait rien dit.

- Oui, c'est vrai. Ils n'auraient rien dit. Mais la haine ne passe pas que par des mots, Harry.

Le jeune homme soupira.

- Et toi, qu'as-tu fait à ton apparence? Toujours des mesures de précaution? Alastor nous a peut-être quitté mais il laisse toujours sa marque: Vigilance constante!

- Oui, Kingsley dit qu'il est trop dangereux d'apparaitre en publique mais je ne voulais pas rater le mariage! D'ailleurs, ajouta-t-il en se tournant vers elle, comment m'as-tu reconnu?

- Ah ah, un jeune au visage inconnu, discutant avec Ron et Hermione comme avec ses amis de toujours. Voyons Harry, pour quiconque d'observateur, c'était flagrant!

- Hmmm se renfrogna alors Harry.

Mio choisit ce moment pour parler d'un ton plus sérieux:

- Harry, notre ami commun, tu sais?

Harry se redressa et fixa Mio en attendant la suite.

- Il n'a pas eu le temps de me laisser un message pour toi. Tu sais, après l'attaque, ça a été un peu… un peu compliqué au Manoir.

- Mais… un éclair de panique passa dans le regard du jeune homme. Mais, il va bien? Je veux dire, il n'est pas blessé? Il est toujours là-bas?

- Oui, Harry, il va bien. Draco …

- Chuuut! Ne prononce pas son nom, personne ne sait ici!

- Je disais: Il va bien. Il est toujours au Manoir mais il est avec tante Cissy. Elle le protégera!

- Ouf!

- Je devrais bientôt retourner les voir. Dès que je peux, je te donnerai des nouvelles.

Mio se tortilla sur sa chaise. Elle voulait aborder un sujet mais ne savait comment faire.

- Harry?

- Hmm?

- Tu vas partir, c'est ça?

- Euh, comment ça?

- Les horcruxes, tu vas partir les chercher, c'est bien ça?

- Quoi? Euh, non je ne vois pas de quoi tu parles!

- Harry, arrête, je sais pour les horcruxes. Je ne peux pas t'aider sur ce point. Mais si tu pars les chercher, tu ne pourras plus le voir pendant un bout de temps, tu sais?

- Je sais, Mio, je sais. Ça me crève de le laisser là comme ça. Mais…

- Mais, tu dois faire ce pourquoi tu es destiné! Vas-y Harry! Il saura être là quand tu reviendras!

- Il sera là? Vivant?

- Il a intérêt, répondit Mio avec un petit sourire en coin, il a intérêt car l'homme que j'ai devant moi m'étriperait sinon! Les deux rigolèrent doucement.

- Harry, reprit Mio. Il y aura bien un moyen que je te donne de ses nouvelles. Je chercherais! Bon courage dans tes recherches, Harry!

Harry prit Mio dans ses bras qui répondit à son étreinte! A cet instant, une longue forme argentée tomba à travers la tente, au-dessus de la piste. Un lynx atterrit avec légèreté au milieu des danseurs surpris. Des têtes se tournèrent tandis que ceux qui se trouvaient le plus près de lui se figeaient en plein mouvement, dans une pose absurde. Le Patronus ouvrit alors largement sa gueule et parla avec la voix lente, forte, profonde, de Kingsley Shacklebolt :

- Le ministère est tombé. Scrimgeour est mort. Ils arrivent !