Titre : La Malédiction des Bennet de Longbourn

Auteur : Selsynn

Trigger Warning : Morts de personnages (peu décrite mais il y a des deuils)

Couple : Darcy/Lizzy.

Genre : Surnaturelle, Romance, Drama.

Disclaimer : Ceci est une fanfiction Orgueil et Préjugés. Le twist fantastique m'appartient.
J'ai oublié de préciser sur tous les chapitres, que le texte m'appartient et n'a pas été généré par ia.

La fin se fait sentir. Plus que deux chapitres. Et oui... Le mystérieux Liam arrive.

Bonne lecture et j'espère que ça va vous plaire. Les réponses commencent à tomber.


80 jours avant de mourir


Revoir le printemps dans un domaine que je n'avais pas cru revoir un jour, c'est un bonheur sans nom. Cela fait un mois et demi que je suis revenu à Longbourn, et les réparations de la demeure sont quasiment faite. Évidement, j'ai pleuré des jours et des nuits dans les ruines de la maison. Mais je l'ai faite reconstruite, plus importante, plus en adéquation avec le monde qui l'entoure. Ce n'est pas la même maison, et je le sais, au fond de moi, mais ceci, plus encore, est la mienne.

Je me promène un moment chaque jour, à cheval ou à pied, tous les matins, pour vérifier l'état du domaine. Je ne sociabilise quasiment pas avec mes voisins, seulement ce qu'il faut sans me montrer blessante, et je m'habille toujours de noirs pour démontrer mon deuil. Je vois ma sœur Lydia, ma tante et mon Oncle Phillips une fois par semaine, et cela me suffit amplement.

Je vis dans l'une des maisons pour ouvriers, et j'utilise les compétences d'anciens serviteurs de Longbourn, et de certains serviteurs mis à disposition par mon mystérieux propriétaire de Longbourn pour mon bien être, comme une femme de chambre, qui me témoigne beaucoup trop de déférence à mon goût.

Et puis aujourd'hui, alors que je visite la famille un peu au sud du domaine, je vois sa silhouette, que je pourrais reconnaître les yeux fermées. Liam. Mon cœur fait un saut dans ma poitrine, et je me prend à rêver qu'il soit ici pour venir me voir. Puis je me rappelle de ce que je suis devenu : je ne suis plus une gente demoiselle de l'aristocratie, haute de son prestige sociale et de ses idéaux, mais une femme qui a choisit de travailler au service d'un autre, d'un homme dont elle ne connaît rien pour exercer un métier masculin. Je ne dois plus exister pour lui.

Et je tourne les talons, pour rejoindre le chantier qu'est la réhabilitation de la maison. Toute la journée, sa silhouette me brûle la rétine, toute la nuit, je me tourne et me retourne, tandis que je le vois s'approcher de moi, et me demander ma main de la manière qu'il avait quand je vivais chez mon cousin, en clamant tout l'ardeur et l'amour qu'il éprouve pour moi.

Au petit matin, je saute hors de mon lit, incapable de rester allongée plus longtemps, et je m'avance sur un chemin que je n'ai pas fait depuis plusieurs années. Une zone totalement sure où j'ai toujours passée toute ma frustration à propos de ma mère et de la société. Je peux hurler autant que je veux, jamais personne ne vient par là, et jamais personne n'entend rien de mes plaintes.

Mais je ne suis plus une enfant qui fait un caprice, alors je parle doucement, juste au dessus du bruit de l'eau qui court.

«Pourquoi Liam doit-il revenir ici ? Pourquoi ne puis-je pas passer les deux mois et demi qu'il me reste à vivre sans son fantôme ? Je l'aime, je le sais, et j'ai fini par comprendre que je ne pourrais jamais aimé quelqu'un d'autre, mais le voir me fait souffrir, tellement j'aimerais pouvoir lui dire comme mes sentiments ont changé depuis ce maudit jours de printemps, où non seulement j'ai perdu à tout jamais ma sœur, mais j'ai perdu aussi ma vie quand il s'est embrouillé dans sa déclaration. Pourquoi as-tu choisi ce maudit jour pour te déclarer, Liam ? Pourquoi un jour où j'étais prise par la peine de perdre ma sœur ? Pourquoi t'ai-je blâmé pour sa mort?»

Je me suis demandé si je n'avais pas mal calculé mon age et le reste du temps qu'il me restait à vivre, quand sa voix, grave, est arrivé de derrière moi. Mon cœur s'est arrêté de battre puis remis à battre mille fois plus vite alors que je me retourne.

«Je ne savais même pas qu'elle était en danger, Elizabeth.»

Je relève le regard pour croiser le sien, toujours aussi sombre et aussi intense. Il y a dans son visage une douceur que j'ai oublié depuis tout ce temps que je ne l'avais pas vu.

«Liam

Je me reprends quelques secondes plus tard pour faire une révérence plus adaptée aux circonstances.

«Mr Darcy ! Je suis... Ravie de vous revoir. Comment allez-vous ?

— Mlle Bennet, je suis, je crois le plus heureux des hommes si j'ai bien compris vos paroles. Je veux tout d'abord vous dire comme je partage votre peine, je ne connaissais que très peu vos sœurs et vos parents, car vous aviez tendance à éclipser le monde entier quand vous étiez autour de moi, mais je sais la peine à perdre un parent et un être cher, alors, je compatis à votre douleur.

— Je... Merci.

— Et un autre point m'a inquiéter. Pourquoi dites-vous que vous n'avez plus que deux mois et demi à vivre, Mlle Bennet ? Vous n'êtes pas malade ? Vous m'apparaissez en pleine santé.

— J'ai le même mal que ce qu'avait Jane. Cela peut se résoudre, mais je crois que c'est trop tard. Vous revoir me dit juste que je ne peux pas me résoudre à l'autre alternative, tout en me justifiant que vous ne serez jamais heureux avec la première.

— Pourquoi parlez-vous en énigme, Mlle Elizabeth ? Vos sentiments ont-ils changés depuis la dernière fois que vous les avez exprimés ? Les miens, oui, les miens se sont affirmés, et je sais que vous serez toujours l'unique femme qui sera importante pour moi. Si vous devez mourir bientôt, je vous veux à mes cotés tout du long de ce moment. Vivre heureux pendant quelques mois sera toujours mieux que de vivre malheureux tout une vie.

— Cela vous rendra malheureux, de toute manière, et je ne suis plus digne de vous, Mr Darcy. Vous êtes un hommes si bon, si généreux, mais je ne peux pas vous demandez cela. Vous ne pouvez pas vous abaisser à me considérer comme une demoiselle de l'aristocratie, alors que je suis... Que je suis ...»

Je n'ose finir mes paroles, et je relève mes robes pour m'enfuir du lieu, même si je sais que notre discussion n'est pas terminé. Et qu'il va revenir, forcément, quand je m'y attendrais le moins.