Bonjour à toutes et tous !
Je n'avais pas posté depuis une éternité, surtout parce que l'année a été particulièrement difficile. J'ai cessé décrire durant de longs mois, manquant d'énergie, d'envie et d'inspiration.
Ma santé ne s'est pas améliorée, loin de là, et j'ai dû faire le deuil de beaucoup de choses. Je suppose que c'est la raison pour laquelle je suis tant attachée au fandom Harry Potter. L'histoire de certains personnages résonne en moi et me donnent certaines des idées qui deviennent des histoires.
Je suis loin d'avoir retrouvé mon rythme d'écriture habituel et je ne pourrais pas poster un chapitre chaque jour comme avant. Je vais tenter de poster un jour sur deux avec cette histoire et voir où les choses mènent.
C'est un Drarry (What Else ? ^^) et il fait un peu plus de 53 000 mots au total. Contrairement à mes habitudes, je ne l'ai pas écrit en chapitres, mais d'un seul tenant (et croyez moi, ce fut un accouchement loooong et douloureux !). Je n'ai même pas de cover à ajouter et je ne parle même pas du titre qui est loin de me satisfaire.
Donc, ce sera un peu une aventure au jour le jour, et je verrais où ça nous mène.
Je voulais poster pour Noël, pour vous remercier de me lire et du soutien que j'ai reçu. Ainsi, je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'années et j'espère que vous passerez un agréable moment en ma compagnie.
Bonne lecture
Lili
Après des mois à survivre comme un fugitif et à lutter pour rester en vie, Harry Potter, dix-huit ans à peine, avait imaginé qu'il ne serait plus jamais scolarisé à Poudlard.
Pendant sa dernière année, suivre les cours et passer les examens comme un élève quelconque avait été impossible, d'autant plus que Poudlard était désormais sous l'égide des Mangemorts. Ainsi, il avait accepté l'idée qu'il ne serait pas diplômé comme l'avaient été ses parents avant lui.
Lorsque Harry était revenu à Poudlard, accompagné de ses amis, afin de faire face à son destin, ils s'étaient battus contre les Mangemorts pour leurs existences et leur avenir.
Le jeune homme avait pleinement admis son sacrifice et il avait fait la paix avec le fait qu'il devait mourir pour protéger le monde magique.
Puis, au terme d'un long affrontement, Voldemort était tombé et Harry avait fixé le corps décharné, stupéfait d'être encore debout. Une fois de plus, il était «le garçon qui a survécu».
Après la sanglante bataille de Poudlard, Harry avait eu l'impression de subir une chute vertigineuse, sans fin. Il n'avait plus de famille — même les Dursley en avaient fini avec lui, préférant partir loin et oublier tout ce qui avait trait à la magie — et il n'était pas sûr d'avoir un logement. Bien que Sirius ait mentionné qu'il lui léguerait Square Grimmaurd, Harry n'était pas certain que son parrain ait eu le temps de s'occuper de ce genre de détails, surtout en étant un fugitif. Lorsque Molly l'avait entraîné avec sa famille, il avait suivi le mouvement, un peu hébété, derrière Ron et Hermione enlacés et soutenant un George livide et absent.
Ils avaient pleuré leurs disparus durant l'été — Fred, soudainement et injustement arraché à son jumeau, mais également Rémus et Tonks, qui laissaient derrière eux le petit Teddy.
La perte du dernier maraudeur — du dernier lien avec ses parents — avait durement touché Harry, tout autant que la mort brutale de Severus Rogue.
Un peu envieux du couple formé par ses meilleurs amis, Harry avait autorisé Ginny à se rapprocher de lui, mais les choses avaient été… gênantes au mieux. Il avait idéalisé la jeune fille pour se donner un but, une raison de se battre, mais le retour à la réalité semblait discordant.
Bien sûr, Ginny était belle et forte. Elle avait du caractère, elle savait se défendre… Elle paraissait parfaite.
Sauf que… l'étincelle qu'il avait cru voir entre eux n'existait plus.
Ils s'entendaient à merveille, ils pouvaient passer des heures à discuter sans se lasser. Mais c'était juste de l'amitié. Une sincère et profonde amitié.
S'il avait eu peur de briser le cœur de la jeune fille en lui faisant part de ses doutes, Ginny l'avait rapidement rassuré. Son béguin d'enfance s'était atténué en une forte tendresse. Voir Harry malheureux lui donnait envie de le materner, de le consoler. Mais elle n'imaginait plus passer sa vie à ses côtés, surtout depuis que le monde magique la comparait à Lily Potter.
Ils avaient gardé leurs conclusions pour eux, décidés à ne pas ajouter du drame dans la famille déjà déchirée. Harry avait le sentiment que Ron verrait leur éloignement comme une trahison et Molly serait bouleversée, puisqu'elle s'extasiait d'avance sur leur relation naissante, les regardant toujours avec les yeux humides et un petit sourire aux lèvres.
Ils ne faisaient pas semblant, ils ne mentaient pas: ils évitaient juste de parler de leur avenir en tant que couple, préférant rappeler à tous qu'ils étaient amis proches.
Hermione et Arthur ne paraissaient pas dupes de la situation, mais ils gardaient également le silence.
Ainsi, Ginny étant la confidente attitrée de Harry, il s'était ouvert à elle de son désœuvrement: pour l'instant, il restait au Terrier, mais il n'envisageait pas de s'y installer durablement. Il savait que Molly ne le chasserait pas et serait heureuse de sa présence, sauf qu'il avait l'impression d'être un intrus.
L'alternative serait de trouver un logement et d'entrer dans la vie active, mais cette idée terrorisait Harry. Être livré à lui-même pendant la dernière année de la guerre lui avait donné l'envie de s'accrocher un peu plus à l'enfance.
Avec son sens pratique, Ginny avait simplement haussé les épaules, et elle lui avait suggéré de faire sa septième année à Poudlard, afin d'avoir ses Aspics de validés.
Harry avait grimacé, incertain. Être de nouveau élève, soumis à un règlement, l'angoissait et la somme de travail qu'il aurait à fournir le décourageait légèrement.
Leur conversation en était restée à ce point et alors que la rentrée approchait, il fut temps d'aller sur le chemin de Traverse acheter les fournitures scolaires — au moins pour Ginny qui entrait en septième année et pour Hermione déterminée à obtenir ses Aspics.
Au moment de partir, un Ron maussade indiqua qu'il revenait également à Poudlard: il refusait d'être séparé de sa toute nouvelle petite amie durant une année entière. Avec un sourire rusé, Ginny avait agrippé le bras de Harry et avait annoncé qu'il retournait lui aussi à Poudlard, sans lui laisser l'occasion de protester.
Cette annonce avait eu au moins le mérite de redonner à Ron sa bonne humeur, malgré les menaces claires de Hermione de les «coacher» pour leurs révisions.
La date du départ était arrivée à toute vitesse et finalement, il fut temps de rejoindre la gare de King's Cross. Ils allaient regagner tous ensemble une dernière fois la voie9 3/4 en temps qu'élèves, et monter une dernière fois dans le Poudlard Express toujours aussi rutilant.
Tous regroupés dans un compartiment, Ron, Hermione, Ginny et Harry contemplèrent avec nostalgie le quai s'éloigner, ne manquant pas les joues de Molly, baignées de larmes malgré son sourire et ses gestes d'au revoir enthousiastes.
Ils se regardèrent avec un peu d'hésitation, puis Ron finit par hausser les épaules.
—On devrait voir où est le chariot de friandises…
Hermione laissa échapper un rire nerveux en le bousculant et ils eurent l'impression de plonger dans le passé, retrouvant enfin leurs habitudes. C'était étrange et un peu doux-amer, mais la vie continuait, envers et contre tout.
Ils tournèrent tous les quatre la tête lorsque la porte du compartiment s'ouvrit et ils accueillirent Neville et Luna. Trévor jaillit brusquement de la poche de son maître et ils éclatèrent tous de rire alors que Neville essayait d'attraper le crapaud, se plaignant de sa manie de s'échapper en permanence.
Ils étaient presque à la moitié du chemin, lorsque Luna mentionna que les Serpentard étaient tous présents également, beaucoup plus discrets que les années précédentes. Harry cligna des yeux et il se leva d'un bond, avant de se laisser retomber sur son siège.
Il avait vaguement eu l'idée d'aller les voir, comme pour s'assurer qu'ils étaient bien là, mais il n'était pas certain que ce soit judicieux. Il ne savait pas vraiment comment il serait accueilli, surtout alors que la plupart des Mangemorts avaient été enfermés à Azkaban.
Voyant les regards de ses amis braqués sur lui, Harry s'empourpra légèrement. Finalement, avec une pointe d'agacement, il se justifia nerveusement.
—Je pensais juste qu'on… devrait faire la paix avec eux. Il n'y a plus de raisons de se battre, non?
