Chapitre 2 :

Starfleet

Lorsqu'il se réveilla de nouveau la fois suivante, Harias se sentait toujours aussi endolori et fatigué mais rassuré par l'ambiance toujours aussi sereine qui l'entourait. Il analysa son environnement pour se découvrir seul et il recula alors ses ailes. Il se redressa tranquillement, réveillant doucement son corps et ses muscles raides et douloureux. Grimaçant, il remua un peu, louant le fait d'être arrivé ici, dans un endroit à peu près sûr le temps de récupérer un peu et de jauger la situation qui lui semblait complètement extraordinaire. Il s'installa contre la partie relevée de la couchette technologique, refermant ses ailes autour de lui comme des couvertures. Il avait froid, cela traduisant sa faiblesse. Il manquait d'énergie naturelle aussi, de lumière des astres, de nature... Tout cela était très important pour sa santé, son équilibre et sa force en tant que Maître de la Mort. Il avait besoin de magie aussi. On l'en avait privé longtemps. Il espérait vraiment pouvoir en avoir bientôt, ne serait-ce qu'un peu de lumière astrale pour récupérer un peu plus.

Il resta un moment sans le silence, réfléchissant à ce qu'il savait déjà. Vraisemblablement, il était dans l'espace, sur un vaisseau spatial. Rien que cela était très difficile à croire mais ça expliquait le vide tout autour de la structure et cette sensation que la gravité n'était pas naturelle, qu'il ne sentait pas la force de la terre et du ciel. Et il semblait aussi qu'il y avait une sorte d'organisation rassemblant de multiples peuples et planètes, des espèces certainement très différentes les unes des autres. S'entendaient-ils ? Arrivaient-ils à coopérer vraiment ? À se comprendre ? Il avait tellement rêvé de quelque chose comme ça autrefois qu'il était immensément curieux à ce propos, son intérêt piqué.

Un moment plus tard, le médecin-chef arriva, lui souriant en le trouvant éveillé. Il le salua gentiment et vint doucement vérifié l'écran au dessus de sa couchette, Harias saisissant plus ou moins qu'il pouvait contrôler son état avec ça. Il le sentit d'abord un peu inquiet pour lui puis partiellement rassuré après avoir contrôlé l'écran.

- Vous avez vraiment besoin de repos, remarqua-t-il. Mais vous semblez vous améliorer lentement. C'est une très bonne chose. Je vous ai amené à manger, dit-il ensuite joyeusement en lui amenant un plateau qu'il avait laissé un peu plus loin.

Harias l'accepta et se mit à manger, de nouveau heureux de pouvoir le faire. Normalement, il pouvait récupérer plus vite en mangeant plus lorsqu'il était dans ce genre d'état pour donner de l'énergie à sa régénération mais il ne voulait pas leur demander. Manger normalement était déjà génial.

- Je vous ai apporté quelque chose, fit le médecin lorsqu'il eut terminé.

Il le débarrassa du plateau vide et lui tendit une sorte de tablette comme il en avait vu chez les moldu.

- Ceci est une sorte d'ordinateur portable, expliqua-t-il. Il vous donnera accès à une monstrueuse quantité d'information en tout genre. Sur la Fédération, sur Starfleet, sur les planètes et espèces connues, la technologique... C'est comme une bibliothèque euh... un endroit où l'on concentre le savoir, expliqua-t-il. Vous pourriez être intéressé.

Il lui donna la tablette éteinte, observant avec attention pour voir s'il trouverait comment s'en servir ou non. Le médecin-chef, comme tout ceux qui avaient analysé l'être ailé, était certain qu'il était d'une immense intelligence. Cela et ils ne savaient rien de l'évolution technologique possible de son espèce. Ajouté à cela la supposition qu'il pouvait comprendre de multiples langues étrangères et il était immensément curieux de voir ce qu'il pouvait faire. Il lui donna donc la tablette, attendant de voir s'il arriverait à s'en servir ou non.

Harias reçu l'objet avec intérêt et curiosité. Il avait déjà utilisé bien des technologies moldus dans le passé et si celle-ci était différente, le principe ne devait pas être très éloigné. Il trouva rapidement ce qui devrait être le bouton de mise en marche, appuyant et voyait l'écran s'allumer avec succès. Le médecin qui l'observait avec curiosité eut l'air ravi comme un enfant dans un parc d'attraction, l'amusant intérieurement. Il semblait que ces gens étaient réellement curieux de lui, de manière saine, voulant le découvrir et pas un instant il ne sentait de mauvaises intentions ou juste des sentiments négatif à son égard si ce n'était de l'inquiétude pour lui. Il le laissa donc faire, se doutant qu'il voulait voir s'il arriverait à faire fonctionner la tablette. Elle fut donc rapidement allumée et Harias en observa l'écran, l'absence de clavier lui indiquant efficacement que cela devait être tactile. Il essaya et cela fonctionna, ravissant le médecin-chef. Il voyagea un peu à travers les menus pour se familiariser avec l'objet et cela s'avéra assez facile au final.

- C'est assez intuitif, sourit le médecin. Il semble que vous trouverez facilement comment vous en servir et j'espère que vous pouvez lire cela. Je vous laisse commencer, je vais aller vous chercher de quoi boire et grignoter, sourit-il.

Il le laissa donc un moment, Harias comprenant rapidement qu'il avait entre les mains une sorte d'interface pour accéder à des données civiles libre d'accès dans ce qui devait être cette Fédération. Il trouva très vite ce qui semblaient être des sortes de présentations de la Fédération dans le cadre de ce qui était appelé « Procédure de Premier Contact » visiblement mise en place lors de la découverte d'une nouvelle espèce intelligente et d'un certain niveau. Il commença donc sa lecture très intéressé et curieux. Un moment et le médecin revenait avec ce qu'il avait promis. Il lui apporta une corbeille de fruit et plusieurs boissons qu'il pensait qu'il pourrait apprécier. Il le laissa ensuite à sa lecture, Harias s'installant confortablement ses ailes sur lui.

Et très vite, il eut confirmation de la supposition murmurant dans son esprit depuis un moment. Il était passé dans un autre monde. Il le sut en s'intéressant à l'histoire de la Terre radicalement différente de celle qu'il connaissait. Rien que cela expliquait déjà énormément de choses. Il découvrit l'histoire de la Terre dans cet univers, son évolution, la conquête de l'espace, la Fédération, Starfleet... C'était totalement incroyable. Plusieurs jours durant, il fut collé à sa tablette, mangeant et buvant en même temps qu'il lisait, ne s'arrêtant que pour dormir ou lorsque le médecin voulait soigner ses blessures externes. Il le laissait faire, percevant nettement qu'il ne voulait que son bien. Son état continuait à doucement s'améliorer, les douleurs et les blessures diminuant peu à peu. Chaque jour, le Capitaine et son sourire gentil et bienveillant venait prendre de ses nouvelles avec grande attention, semblant ravi de voir qu'il arrivait à se servir de sa tablette et qu'il comprenait probablement puisqu'il semblait lire avec grand intérêt. Il pouvait se reposer tranquillement et un sentiments de sécurité et de paix s'installait doucement, incroyablement bienfaiteur.

Mais ce fut surtout ce qu'il découvrait qui l'enjouait. Cet univers était radicalement différent de la Terre qui avait connu. La Fédération et Starfleet le touchaient en plein cœur par leur philosophie, leur comportement, ce qu'ils faisaient, leurs missions, leur manière d'agir... Avec eux, il était question de paix, d'entente, de compréhension mutuel, d'apprentissage, de découverte, d'entraide, de collaboration, de secours et de bienveillance envers les autres... Tout ce qu'il aurait toujours voulu voir, tout ce qu'il avait défendu et rêvé autrefois. C'était tellement émouvant pour lui de voir que ça pouvait exister, que ce n'était pas une utopie, que c'était possible. Il en avait pleuré de joie et de soulagement, enfin capable de se prouver à lui même qu'il n'avait pas été totalement fou et naïf, que c'était bien possible et réel, qu'il n'avait pas défendu quelque chose d'impossible... Il n'avait juste pas eu le principale : la volonté, l'action et les efforts collectifs. Mais c'était vraiment possible et cela le soulagea beaucoup. Il ne s'était pas battu en rien ou en vain. Il avait eu raison de suivre ses convictions. Constater ça lui fit du bien.

Il se plongea ensuite dans la découverte de tout cela. De la Fédérations, de Starfleet, de tout les mondes et cultures, connus mais aussi les lois, les systèmes, les procédures... très intéressé de savoir ce qu'était devenu la société de la Terre et ce qu'était toute les autres. C'était fascinant à ses yeux. Et il trouvait là une très belle version du rêve qu'il avait eu autrefois. Cette entente, cette coopération, cette compréhension, cette interaction et cette cohabitation pacifique étaient prodigieuses pour lui. Il y avait cela et toutes les connaissances, l'incroyable technologie développé... C'était incroyable. Beaucoup plus que ce qu'il avait connu dans son premier univers. Il était à la même année que là d'où il venait mais l'évolution n'avait clairement rien à voir. Il comprit aussi pourquoi il sentait temps de choses étrange et inconnues dans le vaisseaux. C'était ces formes de vies, ces êtres extraterrestres qui faisaient partie de l'équipage et qu'il n'avait évidemment jamais rencontré. Il avait hâte de les voir, hâte de découvrir tout ça. Son envie d'aventure, de voyage et de découverte, sa curiosité remonta en flèche. Autrefois éteinte pas les guerres, la violence, un monde mourant et la nécessité de se cacher et survivre, il sentait de nouveau son âme aventureuse et curieuse revenir à la surface. Cet univers était incroyablement fascinant et il était vraiment tombé avec la bonne organisation. Chance, coïncidence ou coup du destin, il se disait que peut-être, l'univers s'était aperçu qu'il l'avait privé de sa chance toute sa vie pour lui rendre en le catapultant ici. Il aimait le voir comme ça.

Plusieurs jours durant, il fut donc plongé dans cette découverte, reprenant des forces et continuant à se régénérer de plus en plus vite. Tant et si bien qu'il était dans une forme correcte maintenant. Ce jour là cependant, il ressentait un certain inconfort, ses ailes pleines de raideurs et de courbatures. Il avait besoin de les bouger, de les étendre mais il n'y avait clairement pas la place dans cette pièce ou il ne pouvait même pas les ouvrir au trois quart. Il tentait donc de les bouger comme il pouvait pour soulager les crampes, grimaçant un peu et ce fut sur ce spectacle que Ashton, le médecin-chef et Christopher, le capitaine, entrèrent pour lui rendre visite, surpris de le voir faire d'étranges mouvement avec ses ailes. Ils s'approchèrent le saluant joyeusement comme toujours, l'observant avec curiosité avant que cela ne semble trouver son chemin dans l'esprit du médecin.

- Est-ce que vous auriez besoin d'un endroit où vous pourriez les ouvrir complètement ? demanda-t-il. Les bouger un peu ? Vous avez des crampes, des raideurs ? Cette pièce est petite et j'imagine que vous ne les gardez pas repliées constamment en temps normal. Vous n'êtes de toute évidence pas fait pour vivre en cage, remarqua-t-il avec douceur.

- Peut-être pourrions nous aller marcher un peu dans le vaisseau ? proposa Pike. Nous pourrions aller vers le hagard où vous pourrez ouvrir vraiment vos ailes et bouger un peu. Voulez-vous ?

Pour toute réponse, Harias se leva simplement et l'homme sembla comprendre, lui souriant largement. Le médecin-chef lui apporta une paire de chaussures qu'il ne prit pas et là encore, ils semblèrent comprendre.

- Vous préférez pieds nus ? Dans ce cas faîte attention où vous posez les pieds, prévint gentiment le médecin. Normalement le vaisseau est bien sécurisé et propre mais on ne sait jamais.

- Allons-y, fit Pike en faisant un geste vers la porte.

Harias marcha près de lui, désormais vêtu d'une tenue noire simple qu'on avait faîte pour lui, certainement au moyen des synthétiseurs qu'il avait découvert sur la tablette. Une technologie formidable d'ailleurs. Dans cet univers, les moldus rivalisaient sans mal avec la magie et c'était une bonne chose pour lui. Il n'avait trouvé nul trace d'une quelconque référence à la magie dans ses recherches mais si cela devait sortir, il serait certainement plus simple pour ces gens de l'accepter et de l'intégrer sans violence ou discrimination. Il avait donc un maillot à longue manche dotés d'ouvertures pour ses ailes, les fentes se fermant par pression dans le bas de son dos. Il replia ses ailes dans son dos et si elles étaient immenses ouverte, elles étaient relativement compactes une fois repliée, leur magie aidant. Et en regardant ainsi, on ne pouvait imaginer qu'une seule paire d'ailes frêle et certainement pas le prodige qu'il avait dans le dos. Quelques plumes se retrouvaient à quelques centimètres du sol, l'une des articulations de ses ailes dépassant au dessus de sa tête. Mais elles ne prenaient pas plus de place que sa personne, dépassant juste un peu au dessus de lui.

Il suivit le capitaine dans le couloir, immensément curieux et un peu excité même s'il gardait son air totalement impassible. Le médecin leur souhaita une bonne promenade et ils se mirent en route tranquillement. Comme toujours, Pike lui parla tout à fait normalement, lui décrivant un peu son vaisseau et les endroits près desquels ils passaient. Très vite, ils commencèrent à croiser des membres d'équipage qui les saluait spontanément et joyeusement. Il put alors commencer à voir d'autres espèces, s'émerveillant de voir comment elles étaient très bien intégrées ici. Il sentait parfaitement cette ambiance soudée, amicale et forte dans l'équipage, leur respect mutuel et ce fut magnifique à voir pour lui, le bouleversant profondément bien qu'encore une fois, il était totalement froid et fermé d'extérieur. Il découvrit avec joie, regardant partout, observant ce bijou de technologie qu'était ce vaisseau, écoutant attentivement ce que disait le capitaine. Il appréciait cet homme qui avait une aura comme jamais il n'en n'avait croisé, celle d'un vrai héros au grand cœur et c'était terriblement rassurant et réconfortant de voir que des personnes comme lui existait.

Et finalement, ils arrivèrent devant une baie vitrée donnant sur l'espace et il fut totalement fasciné par ce spectacle de l'espace, des astres... Totalement subjugué, il s'approcha doucement de la vitre, se demandant un peu comment cela tenait face à la différence de pression. Mais la vue était ce qu'il y avait de plus incroyable. Il voyait les étoiles, un soleil et une planète verte avec une lune presque bleue. Il se perdit dans sa contemplation. Mais il y avait autre chose aussi. Il ne savait pas si c'était le changement d'univers ou si c'était parce qu'il était dans l'espace directement mais la magie des astres était tellement plus puissante ici. Cette magie astrale qu'il avait découverte et qu'il aimait tellement aujourd'hui, c'était comme en recevoir de manière plus pure que jamais ici. Et il y avait autre chose, une autre magie dans le vide et il se demandait s'il y avait une magie spatiale, se jurant de s'intéresser à ça.

Près de lui, le capitaine Pike attendait patiemment, souriant doucement en l'observant. Clairement, pour lui, leur invité n'avait jamais vu ça, jamais vu l'espace, c'était flagrant à sa manière de regarder cette vue même s'il n'exprimait pas grand chose. Cela posait encore plus question sur le comment il était arrivé là. Le vaisseau aussi semblait être une chose totalement extraordinaire pour lui. C'était à se demander s'il n'avait pas été enlevé sur une planète prédistorsion totalement ignorante de tout cela. Il n'en serait en tout cas pas surpris un instant et ce ne serait pas la première fois que l'on verrait cela. Starfleet comptait beaucoup de membres de ce genre qui avaient été enlevé à leur planète d'une manière ou d'une autre, qui avait découvert tout ça et qui avait décidé de ne pas rentrer pour pouvoir participer à cela sans enfreindre la directive première consistant à ne pas interférer avec une société qui n'était pas encore arrivée elle même à un certain niveau de technologie spatiale, à la distorsion. Il le laissa admirer longtemps, son invité ne semblant pas se lasser comme beaucoup de ceux qui aimait l'espace et qui découvraient cela.

Ils se remirent finalement en route et il ne fallut plus très longtemps pour arriver au hagard où bien des membres d'équipage étaient au travail. Il mena l'être ailé vers un vaste espace libre, Harias regardant autour de lui. Il ne pourrait pas voler ici mais il pourrait bouger ses ailes sans problème et sans risque de se blesser ou de blesser quelqu'un.

- Vous pouvez détendre vos ailes ici, fit le capitaine, cela devrait vous faire du bien. Il est vrai qu'une telle immobilité ne doit pas être confortable, fit-il avec une inquiétude pour lui que Harias perçut facilement.

Il vérifia d'abord soigneusement qu'il n'y avait personne autour de lui qu'il risquerait de percuter et en le voyant faire, le capitaine recula avec prudence. Cela fait, Harias ouvrit doucement ses ailes, voyant sans mal les membres d'équipages s'arrêter pour regarder avec émerveillement. Bientôt, elles furent complètement ouvertes, des soupirs de fascinations arrivant à ses oreilles. Et le capitaine n'était pas dispensé de cela, observant l'air rêveur, souriant et impressionné. Il fallait dire qu'avec environ dix mètres d'envergure, il était plutôt remarquable. Il les laissa regarder en sentant qu'ils étaient simplement tel des enfants devant une belle chose, cela le détendant. Dans son ancien univers, on s'était empressé de lui faire le plus de mal possible et de se débarrasser de lui en le voyant ainsi. Mais ici, c'était l'émerveillement, sans une trace de peur, de dégoût ou de rejet, d'intention négative. Et cela l'aidait à se sentir plus à l'aise. Ce fut donc sans crainte qu'il remua un peu ses ailes, les étirant dans tout les sens, les bougeant pour se débarrasser des courbatures et des crampes, retenant ses grimaces d'inconfort. Tous purent alors assister à une véritable séance d'exercice de l'être ailé qui avait visiblement plus que besoin de ça.

Il en fut ainsi une bonne vingtaine de minutes et tous furent presque déçus de ne pas le voir voler. Pourtant, le hangar était à leur yeux assez grand pour cela. Mais aucun ne se doutait que Harias aurait à peine pu voler un peu, sachant d'avance que la chose le frustrerait plus qu'autre chose. Et s'il volait vraiment, la puissance de ses ailes l'aurait envoyé s'écraser dans le plafond ou les murs en une seconde. Il termina donc sans s'envoler, repliant ses ailes pour retourner vers le capitaine.

- Peut-être qu'une sortie sur une des planète du système où vous pourriez vraiment voler serait une bonne idée, remarqua celui-ci. Un oiseau cloué au sol n'est jamais très heureux, sourit-il avec douceur.

Il fut récompensé par la toute première interaction de leur invité avec qui que ce soit. Un sourire, très petit et très léger mais un sourire quand même.

- Si le docteur Erimir me dit que vous êtes en état pour une sortie, je vous organiserai une descente sur l'une des planète, assura-t-il alors. Nous les avons déjà pas mal analysée, il n'y a aucun danger apparent et l'environnement est sain et viable. Je vous accompagnerai. Un endroit où vous pourrez vraiment voler devrait être mieux que d'être constamment enfermé ici. On continue la visite ? proposa-t-il.

Harias le rejoignit et ils se remirent en route pour découvrir les lieux de vie du vaisseaux, Harias toujours aussi curieux et observateur sans trop le laisser voir. Et finalement, il retrouva sa chambre de soin, l'air bien au soulagement du capitaine qui avait craint de l'épuiser. Le médecin-chef fut là sur le champs, lui aussi rassuré de voir qu'il avait l'air d'aller bien, ce que confirma la biocouchette lorsqu'il s'y assit. Le capitaine lui parla de la sortie sur la planète et celui-ci n'y vit pas d'inconvénient si ce n'était d'attendre encore un jour ou deux qu'il puisse reprendre des forces, aller marcher et s'étirer un peu avant de faire plus d'effort. Le Capitaine lui promit donc une sortie deux jours plus tard, assurant qu'il pouvait se rendre au hangars quand il voulait pour bouger un peu s'il le voulait. Depuis qu'il s'était réveillé, on avait jugé qu'il n'était d'aucun danger et le capitaine avait retiré la garde, son instinct même lui disant que leur invité n'était pas dangereux. Et il n'avait donné aucune raison de le craindre de toute manière, très coopératif et tranquille. Il n'était donc pas contre le laisser bouger un peu dans le vaisseau, ne voulant surtout pas qu'il se sente prisonnier et enfermé comme il l'avait certainement été longtemps avant d'arriver sur l'Irae. Il regarda l'être ailé reprendre sa tablette qu'il ne lâchait que rarement, l'air vraiment intéressé par tout cela et il pensa à le laisser à sa lecture lorsqu'il retourna l'écran vers eux.

- Harias ? lut le médecin-chef.

- C'est votre nom ? supposa le capitaine.

Il reçut un micro acquiescement en réponse et il sourit très largement.

- C'est un immense plaisir de vous connaître Harias, fit-il alors en s'inclinant légèrement.

- Très heureux de vous connaître, ajouta le médecin-chef ravi.

Il leur offrit un très léger sourire en réponse. Il avait décidé de commencer à communiquer un peu avec eux, rassuré à leur sujet. Et il fallait saluer leur patience, leur intérêt, leurs efforts à son égard pour l'aider, pour communiquer et pour qu'il soit bien. C'était une grande première de la part d'étrangers pour lui. Il avait largement eu le temps de sentir et de se renseigner, son instinct comme sa raison estimant désormais qu'il pouvait commencer à s'ouvrir un peu sans risque. Tout deux irradièrent d'ailleurs de satisfaction, de joie et de soulagement à ce début de communication. Ils le remercièrent d'ailleurs chaudement pour cela avant de le laisser se reposer, un nouveau repas arrivant bientôt pour lui.

Dans les deux jours qui suivirent, Harias se rendit au hangars deux ou trois fois par jour pour s'étirer, retrouvant sans peine son chemin dans le vaisseau qu'il se faisait une joie d'observer, comme l'espace dehors. Mais ce qu'il adorait le plus analyser était l'équipage, sa diversité, ses interactions, son respect et sa compréhension mutuelle. Un trésor pour lui et cela le faisait se sentir bien ici. Tous se montraient polis et sympathiques avec lui en le croisant. Il avait toujours un peu de public lorsqu'il allait dans le hangars se dégourdir les ailes, l'équipage semblait émerveillé par lui et cela le touchait de ne pas être prit pour un monstre pour une fois. Et comme promit, il se retrouva finalement sur la plateforme de téléportation pour une sortie sur a planète autour de laquelle le vaisseau était en orbite. Harias était vêtu simplement d'une tenue noire et cette fois, le médecin chef avait insisté pour qu'il se chausse. Il l'accompagnait d'ailleurs en bas, inquiet pour lui. Le capitaine Pike était là également, un petit sourire aux lèvres. Tout deux portait leur uniforme avec une veste en plus.

Ils devaient descendre rejoindre l'équipe de terrain qui se trouvait au sol à étudier la planète. Et Harias avait hâte d'essayer ces fameux téléporteur, se demandant si cela était plus confortable que le transplanage et les portoloin. Et ce fut en effet beaucoup plus confortable lorsque la lumière l'emporta pour le déposer sur une planète verdoyante et pleine de couleur, de fleurs et d'arbres gigantesques. Ils étaient arrivés dans une vaste clairière ou un camps de base provisoire était installé pour faire quelques analyse de plantes et autres. La trentaine de scientifiques se trouvant là vint d'ailleurs saluer son capitaine mais Harias était loin de ça. Non, lui, il était perdu dans le ciel aux accent bleutés mauves splendides, dans la contemplation de cet endroit absolument merveilleux. Il sentait la magie pure et sauvage de ce monde, brillante et vive, tellement belle. Il prit une grande inspiration et il lui sembla qu'il respirait pour la première fois. Il ferma les yeux. De l'air pur, de la nature sauvage, de la magie, la lumière du soleil, le vent, les champs des plantes qui s'ils étaient différents de sa Terre d'origine étaient familiers et réconfortant.

Autour de lui, tous regardèrent leur invité silencieux, respirer et regarder autour de lui avec fascination. Il était évident qu'il découvrait ce monde et cela semblait lui faire du bien. D'après leurs supposition, il avait été retenu prisonnier et torturé longtemps. Retrouver l'air libre devait être salvateur. Il ferma les yeux pour inspirer profondément, levant le visage pour le baigner de la lumière du soleil quand le vent balayait doucement ses cheveux. Il resta ainsi un moment avant de bouger de nouveau pour retirer rapidement chaussure et chaussette, faisant soupirer le médecin et sourire le capitaine. Il planta ensuite ses pieds dans la terre, remuant les orteils avec un très léger sourire heureux. Il fit encore cela un moment, tous l'observant, sentant son bonheur même s'il n'en montrait pas grand chose. Mais il suffisait de voir ce très léger sourire, sa détente, sa manière d'apprécier.

Finalement, il jeta un coup d'œil au capitaine qui lui sourit et il s'éloigna un peu des autres, faisant signe de ne pas le suivre lorsque le médecin-chef voulu lui emboîter le pas. Intrigué, celui-ci resta en place, regardant Harias s'éloigner dans la clairière comme tout les autres. Il se sépara d'eux d'une trentaine de mètres avant d'ouvrir grand les ailes et de regarder le ciel. Tous se concentrèrent sur lui, retenant leur souffle dans l'attente de voir s'envoler cet être extraordinaire qu'ils avaient rencontré. Ils virent Harias s'abaisser un peu, ses ailes bouger pour battre quelques fois lentement. Puis soudainement, il prit une grande impulsion et une seconde plus tard, une incroyable bourrasque de vent les balaya, les faisant dangereusement vaciller et mettant un peu de désordre dans le camps. Harias quand à lui avait disparus et lorsqu'ils levèrent les yeux, ce fut pour le trouver à déjà une centaine de mètre de haut, les stupéfiant totalement.

- Cela explique pourquoi il ne volait pas dans notre hangar, s'amusa Pike alors que tous souriaient.

- Il est incroyable, fit quelqu'un.

- On avait estimé que ses ailes seraient d'une très grande puissance mais là, ça dépasse tout, bredouilla le médecin-chef. Et il n'a pas encore vraiment complètement récupéré en plus.

- Ça doit être génial d'avoir des ailes, murmura quelqu'un.

Et tous ne purent qu'approuver, observant Harias se mettre à enchaîner les plus folles manœuvres en vol, disparaissant parfois dans les nuages. Harias s'en donna en effet à cœur joie, ravi de pouvoir voler de nouveau après tant de temps. C'était terriblement bienfaiteur et agréable. Il se laissa porter par son ivresse de liberté et de bonheur, par son amour des airs pour enchaîner toutes les figures lui passant par la tête, riant en sentant les vents dans ses ailes, en sentant le soleil de ce monde sur lui, en laissant couler l'humidité des nuages sur lui. Et il en profita pour se mettre à capter de la magie, doucement d'abord puis avec plus de puissance, se sentant revivre littéralement. Quittant un moment les nuages, il fit une descente en piqué jusqu'à la forêt non loin du camps et lorsqu'il freina brusquement des ses puissantes ailes, tous virent les arbres plier sous la force des masses d'airs qu'il déplaçait, les impressionnant. Deux secondes et il n'était déjà plus en vue, sa vitesse prodigieuse.

- Il est fantastique, sourit Pike.

Longuement, Harias vola jusqu'à ne plus avoir de force et il revint alors se poser dans la clairière, captant les regards fascinés des membre de l'équipage. Il descendit doucement vers eux pour ne pas détruire le camps, battant lentement des ailes pour rejoindre délicatement le sol où il se posa comme une plume pour ensuite se laisser glisser sur ses genoux, essoufflé. La capitaine et le médecin entreprirent de s'approcher, souriant.

- Cela semble vous avoir fait du bien, sourit Pike en s'accroupissant près de lui alors que Erimir, vérifiait son état.

Harias lui accorda un petit sourire, reprenant peu à peu son souffle.

- Vous allez bien, fit le médecin-chef, si ce n'est que vous avez peut-être un peu forcé, s'amusa-t-il. Mais c'est compréhensible, sourit-il. Vous pouvez vous relever ?

Pour toute réponse, il se releva sans problème apparent, les rassurant.

- J'avais imaginé que vos ailes pouvaient être puissantes, remarqua Erimir. Mais elles dépassent tout, fit-il avec fascination.

Harias sourit une fois encore, très fier de ses ailes. Ils rejoignirent les autres, Harias stupéfait d'être applaudit par les membres d'équipages excités comme des puces. Le capitaine s'en amusa avant de rappeler tout le monde à l'ordre pour qu'on se remette au travail. Tous s'exécutèrent et lui même alla se promener alentour avec Harias, le laissant profiter de l'air pur. Dans les jours qui suivirent, Harias descendit quotidiennement sur la planète pour aller se dégourdir et voler, terminant ainsi de remettre en état son corps dont la régénérations arrivait enfin au bout. Cela faisait maintenant un bon mois que l'Irae l'avait secouru. Et c'était avec surprise et ravissement que l'équipage avait vu ses cornes, ses ailes, sa queue, ses griffes, ses cheveux et ses marques corporelles se parer d'or légèrement lumineux. Erimir avait vite compris que cela avait un rapport avec sa santé s'améliorant et s'était comme tous émerveillé de sa beauté, le touchant une fois encore en sachant qu'on l'aurait pris pour un monstre de là où il venait.

Finalement, après plus d'un mois dans le système, l'Irae termina ses analyse préliminaire et reprit son chemin à travers les étoile. Ce fut longuement et sans s'en lasser que Harias admira le spectacle de la distorsion à travers les baies vitrées. C'était vraiment extraordinaire. La capitaine avait fais de lui un passager civil pour le moment et on lui avait finalement donné une chambre d'invité dans le vaisseau. Un petit train train quotidien se mit alors en place pour Harias. En tant que passager, il n'avait rien à faire. Aussi, il passait un peu de temps dans le hangars à étirer ses ailes et à faire quelques exercices, un peu de temps à visiter les parties du vaisseau auxquels il avait accès, et beaucoup de temps à apprendre sur l'ordinateur de sa chambre. Il passait le plus claire de son temps à ça, pressé d'avoir retrouvé toutes ses forces pour apprendre plus plus vite. Et il fut bientôt assez en forme pour accélérer les chose.

Sur Terre, dans son univers, il avait immensément développé ses capacités et pouvoirs d'apprentissages au point d'assimiler de gros ouvrages en une seconde. Utilisé ce don était devenu une habitude pour lui. Finit les heures d'études, de lecture et d'apprentissage, lui il pouvait tout enregistrer rapidement et l'assimiler sans trop de difficulté. Sans parler de sa mémoire parfaite et sans limite. Lorsqu'il avait passé du temps chez les moldus, il avait continué mais il s'était heurté à la dématérialisation des documents et la diminution des livres. Mais il s'était aussi dis que s'il pouvait le faire avec des écris physiques, il devait aussi pouvoir le faire avec des données informatisées. Et ça n'avait pas été si compliqué qu'il l'avait pensé. Il lui avait suffis d'apprendre les langages numériques, informatiques... ceux des technologies... puis il avait dû apprendre à lire ces données avec sa magie. Le plus difficile avait été de moduler son pouvoir pour ne pas faire disjoncter la technologie. Il avait fini par y arriver et c'était un jeu d'enfant pour lui. Cela fait, il avait pu apprendre tout aussi vite des réseaux et des ordinateurs comme avec les livres. Mais il devait être plus prudent. Les gigantesques masses de connaissances que renfermaient les machines étaient bien trop importante pour être assimilé en une fois. Il devait donc s'assurer de ne pas être trop gourmand et de faire des pauses. Cela avait aussi le don de lui prendre pas mal de magie et de lui donner mal à la tête. Mais ça en valait la peine.

Il se demandait s'il pourrait y parvenir avec la technologie de l'Irae et il avait essayé avec prudence, usant de l'ordinateur de sa cabine comme terminal. Il avait fallut tâtonner un peu mais la base de ces langages ressemblait beaucoup à ceux qu'il connaissait et il finit par y parvenir, ravi. à partir de là, il avait pu grandement accélérer son apprentissage de son nouvel univers, de Starfleet et de la Fédération, de la technologie, des autres mondes et espèces qui l'intriguait tant. Et en une journée, il était capable d'assimiler l'équivalent d'une centaine de livre en données.

Désormais, il allait manger au mess avec l'équipage et il y était toujours bien accueillis. Souvent, on venait lui tenir compagnie sans s'offusquer qu'il ne réponde pas et qu'il soit souvent perdu dans la contemplation de l'espace qu'il regardait à travers un hublot. Régulièrement, le capitaine l'invitait à manger avec lui au mess des officiers. Il aimait passer du temps avec Pike, déjà persuadé qu'il était un homme extraordinaire. Il le sentait dans son aura et dans chacun de ses actes. Il était soucieux de tout son équipage et il connaissait tout le monde à bord. Il était très calme, patient, compréhensif, empathique, à l'écoute, fier, attaché à ses convictions, courageux... Il était l'image même du héros pour Harias et être près de lui était vite devenu très rassurant. Le capitaine était d'ailleurs celui avec lequel il communiquait le plus par mimique ou geste alors qu'il n'avait toujours pas fait entendre sa voix. Et c'était très instructif. Rares étaient ceux qui avaient la patience pour rester et continuer à tenter de communiqué avec quelqu'un qui ne parlait pas et qui ne donnait que très peu de réponse à quoi que ce soit. Beaucoup s'énervaient, se mettaient en colère et abandonnaient très vite, voir, se montraient violents. Pourtant, personne ici ne faisait ça. Au contraire, ils comprenaient, étaient patient et acceptaient simplement. Cela en disait très long sur ceux qu'ils étaient à ses yeux.

Avec le capitaine cependant, il en donnait un peu plus, sentant qu'il pouvait avoir un minimum confiance en lui, à l'aise avec lui et doucement, une relation presque amicale naissait entre eux. Souvent, Harias se rendait dans un endroit tranquille, une grande baie vitrée, un espace d'observation de l'espace. Il s'asseyait au sol, posait ses ailes derrière lui et il pouvait faire trois choses. Capter la magie des astres et de l'espace à laquelle il s'intéressait beaucoup. Il s'était rendu compte qu'elle était incroyablement puissante mais qu'il n'arrivait à en n'obtenir que quelques miettes. Il avait vite compris qu'il aurait dû être directement dans l'espace pour la capter vraiment et s'il savait qu'il pouvait survivre au vide, il fallait encore qu'il voit s'il pouvait le supporter sans trop de désagrément en adaptant un peu sa magie. Il aurait toujours pu mettre une combinaison pour y aller mais cela ne servait à rien si son corps n'était pas au moins partiellement en contact direct avec la magie. Cette magie spatiale semblait vraiment particulière mais ce n'était pas surprenant puisqu'elle était certainement la magie la plus fondamentale de l'univers qu'il avait rencontré jusque là. Il avait hâte de pouvoir expérimenter la chose. Il savait que son corps était capable de s'adapter à n'importe quelle condition de vie mais ça demandait un peu de temps. Mais il savait comment faire. Il lui suffisait de passer du temps dans le vide spatiale avec une protection magique particulière autour de lui qui capterait toutes les informations nécessaires pour adapter son corps. Ensuite, le vide ne serait plus un problème et il pourrait même y être vraiment puissant avec les magies spatiales et astrales pures qu'il pourrait y capter.

Mise à part capter les magies astrales, lorsqu'il était dans l'observatoire, il pouvait juste contempler l'espace et souvent aussi, il avait sa tablette qu'il transportait dans une sacoche à sa taille, lisant tranquillement ceci ou cela. Parfois, le capitaine le rejoignait pour s'asseoir avec lui en silence ou pour lui parler d'une chose ou d'une autre. Et lorsqu'il lui montrait le logo de Starfleet ou de la Fédération sur la tablette, l'homme comprenait qu'il voulait des explications là dessus. Il ne se faisait pas prier et en parlait sans crainte. Si Harias avait bien souvent déjà appris ce dont-il parlait, il pouvait ainsi sentir les sentiments du capitaine à l'égard de tout cela. Pike avait un immense respect, beaucoup d'attachement, une grande fidélité, une grande confiance en cette œuvre parmi bien d'autres choses positives. C'était rassurant compte tenu du caractère de l'homme et du fait qu'il n'avait absolument rien de naïf ou stupide, très loin de là. Au plus il en apprenait, au plus il se disait que Starfleet pourrait être l'employeur et la vie qu'il avait rêvé sans croire cela possible. En voyant son intérêt, Pike avait commencé à glisser de temps en temps en sous entendu qu'il pourrait entrer à Starfleet s'il n'avait pas d'autre projet et qu'il ne désirait pas rentrer chez lui, Harias souriant à chaque fois alors qu'il pouvait envisager ça. Mais il préférait se renseigner encore davantage avant cela.

Rapidement, Harias s'était mis à assimiler les manuels de Starfleet auxquels il avait accès, cela lui en apprenant beaucoup. Et la chose sur laquelle il se penchait le plus était le pilotage. Rien ne changerait le fait qu'il adorait voler de multiples manières. Même lorsqu'il avait eu ses ailes, il avait continué à voler sur un balais, avec des animaux magiques et il avait même piloté des petits avions moldus. Les sensations étaient à chaque fois différentes mais incroyables et il se demandait ce que ça ferait avec un vaisseau spatial comme l'Irae. Il se penchait donc là dessus comme sur toute la technologie du vaisseau et sur tout le reste d'ailleurs, ne sachant plus où donner de la tête alors que son intérêt était attiré partout. Chaque jours, il faisait son quota d'assimilation de savoir, avançant très vite. Il avait d'ailleurs accès à de nombreuses choses, programmes de formations et d'apprentissage en tout genre et il se fit une joie de tout regarder, apprenant très vite. S'il détestait étudier, l'assimilation rapide lui permettait de ne pas avoir à passer par cette étape fastidieuse. Le reste du temps, il regardait des vidéo ou écoutait des fichiers audio sur tout ce qui l'intéressait.

Plusieurs semaines et même mois terriens passèrent ainsi, tous s'étant habitués à sa présence silencieux et tranquille, calme. Lorsqu'ils s'arrêtaient près de planètes viables, il était toujours autorisé à s'y rendre pour voler tant que la sécurité était correcte et qu'il n'y avait pas de danger. De toute manière, il n'y allait jamais seul et quand il n'y avait pas d'équipe au sol pour une raison ou une autre, le capitaine envoyait une navette l'accompagner pour garder un œil sur lui du ciel au cas où. Le médecin-chef Erimir lui avait refait passé un chek-up, soulagé de constater qu'il allait bien.

Deux bons mois avaient passé depuis leur départ du système Black Angel. Ils étaient maintenant en orbite d'une planète nouvelle. Celle-ci n'était pas viable pour la majorité des formes de vie, son atmosphère pleine de gaz divers inadaptée. Elle était aussi totalement cernée par un imposant champs de débris fait d'un minéral émettant un puissant champs magnétique brouillant la téléportation. Pourtant, on avait décidé d'aller voir la planète dont les gaz semblaient très intéressants à étudier. Cette fois là, Pike l'avait invité sur la passerelle qu'il avait vu pour la première fois, lui permettant ainsi de voir un peu comment ça se passait. Harias était ravi, très curieux à ce sujet même s'il savait déjà tout du vaisseau, de son fonctionnement et des protocoles désormais. Mais le voir véritablement et voir l'équipage en action était autre chose.

Debout près du capitaine, il avait suivis l'envoie d'une première navette vers la planète. Pike avait donné pour mission à son meilleur pilote de navette et à un copilote de voir s'il était possible et prudent de traverser le champs de débris en navette et de voir s'il était possible d'aller sur la planète, avec les combinaisons de protection spatiales bien sûr, pour l'étudier. Les ordinateurs disait que si traverser le champs de débris était possible, ce n'était pas forcément évident non plus. Ce fut avec grand intérêt que Harias suivit la chose, très intéressé, étudiant lui aussi les trajectoires de là où il était. Et s'il n'aurait pas pris le même chemin que le pilote de la navette, celui-ci parvint à se frayer prudemment un chemin. On ne remarqua qu'une légère altération des systèmes de commandes, de navigations et de communications de la navette à cause des champs magnétiques particuliers présents ici.

La navette fut finalement près de la planète, envoyant ses relevés constamment, les scientifiques s'extasiant un peu des données qu'ils recevaient bien qu'elles soient encore très basiques. Pourtant, Harias lui, commença à avoir un mauvais pré-sentiment et il se tendit, sachant que son instinct ne se trompait jamais. Il tendit la main vers Pike, effleurant son épaule pour attirer son attention alors que la navette pénétrait dans l'atmosphère de la planète. Le capitaine se tourna vers lui, lui souriant doucement.

- Vous avez une question Harias ? demanda-t-il en attirant un peu l'attention sur lui.

Il fit signe de négation avant d'utiliser le signe du danger utilisé par Starfleet.

- Danger ? releva le capitaine soudain plus sérieux. Où ?

Harias pointa l'image de la planète, l'alertant un peu plus.

- Quel danger ? demanda-t-il alors.

Harias haussa les épaules pour dire qu'il n'en savait rien, tous suivant l'échange d'un œil et d'une oreille avec attention.

- Qu'est-ce qu'il vous fait penser qu'il y a danger ? demanda l'homme qui ne rejetait pas un instant son avertissement.

Harias pointa son cœur et son front et Pike sembla comprendre.

- Instinct ? supposa-t-il en le faisant acquiescer. Il est fiable votre instinct ?

Il approuva sur le champs avec gravité et il sentit que le capitaine le croyait, une grande première pour lui. Seulement, ils ne purent faire quoi que ce soit que soudain, la navette les contactait, en panique.

- Irae ! Nous avons été attaqué et pris en chasse par... par... une sorte d'oiseau géant ! s'exclama le copilote très agité et effrayé de toute évidence. Il a déjà endommagé la navette et il nous poursuit !

- Mission avortée, ordonna immédiatement Pike, regagnez l'espace immédiatement !

- À vos ordres !

Ce fut avec tension que toute la passerelle suivit leur remonté alors que la navette était par deux fois percutée par l'oiseau immense qui semblait vouloir les attraper. Mais ils parvinrent à regagner l'espace non sans mal, tous respirant un peu. Pourtant, on était loin d'en avoir terminé.

- Irae, appela le copilote. La navette est très endommagée. Elle risque de se fendre en deux dans quelques instants. Nous avons des fuites d'atmosphère. Nous avons nos combinaisons mais elles sont endommagées au niveau des casques, ça a pas mal secoué.

- Peut-on les téléporter ? demanda le capitaine.

- Non monsieur, répondit-on. Le champs de débris bloque toujours les téléportations.

Un cri dans les communications coupa l'échange et ils ne purent que constater que la navette s'était disloquée, exposant les deux pilotes au vide avec des combinaisons endommagées. Et comme si cela ne suffisait pas, ils commencèrent à retomber vers la planète, attirer par son attraction.

- Monsieur, je détecte un petit objet qui file à toute vitesse sur eux à travers le champs de débris. Il est partis de l'Irae monsieur, fit-il en les surprenant tous.

- Sur écran ! ordonna-t-il. Envoyez une autre navette pour les secourir, dit-il dans la foulée pour être exécuté.

L'image en face de lui apparut et tous sur la passerelle restèrent stupéfait par ce qu'ils virent. Pike jeta un coup d'œil près de lui pour voir que Harias avait disparus et cela ne fit que confirmer le spectacle qu'il découvrait. À l'écran, on voyait quelque chose à taille humaine irradiant d'une lumière dorée puissante filer dans le champs de débris à une vitesse effarante, slalomant avec une adresse et une précision extraordinaire entre les multiples obstacles. Pike se leva pour regarder ça, stupéfié comme tous.

- C'est Harias, bredouilla quelqu'un.

- Mais il n'a même pas de combinaison, fit un autre. Et il n'y a pas d'air dans l'espace. Comment peut-il voler ? Il faudrait un système de propulsion.

Ce fut avec ahurissement que tous regardèrent l'être ailé filer dans le champs de débris comme s'il n'y avait rien à une vitesse extrême, effectuant écart, évitement, vrilles et autres avec une habilité parfaite. Lorsqu'il battait de ses immenses ailes, cela déclenchait une impulsion de lumière d'or, formant comme une traînée d'énergie derrière lui. Il fut près de la planète en quelques instants et il fusa vers les deux naufragés de l'espace, les récupérant en passant un bras autour de chacun, le choc un peu rude vu sa vitesse. Puis il freina net et fit demi tour. On le vit peiner un peu à échapper à l'attraction de la planète mais il y parvint rapidement avec un éclat doré pour fuser de nouveau dans le champs de débris et faire le chemin en sens inverse avec la même maestria qu'à l'allée malgré la charge supplémentaire. Sur la passerelle, on entendait les deux pilotes crier comme des adolescents dans un manège à sensations mais cela n'amusait personne vu la situation.

Si cela leur parût durer une éternité, ce fut en réalité très vite vu la distance parcourut que Harias fut de retour, freinant près du vaisseau en ouvrant grand ses ailes irradiant de paillettes de lumière d'or. Tout son être semblait d'ailleurs entouré d'une très belle aura dorée. Il se dirigea vers le sas le plus proche avec ses charges et Pike ordonna qu'on leur ouvre tout de suite avant de se lever pour aller à leur rencontre. Lorsqu'il arriva au sas en question, d'autres membres d'équipages étaient déjà en train d'aider leurs deux camarades à se relever pour aller vers l'infirmerie. Mais à priori, hormis un rude choc, ils semblaient aller bien. Leurs casques étaient fissurés mais pas brisés, ils respiraient et étaient conscients même s'ils étaient bien secoués. Derrière eux, Harias était là, sa lumière disparut. Il se tenait droit, un peu essoufflé et légèrement transpirant mais il n'y avait que ça de visible sur lui malgré ce qu'il venait de faire et son exposition au vide. Pike le rejoignit, posant une main sur son épaule en lui souriant.

- Vous leur avez sauvé la vie en mettant la vôtre en danger. Merci. C'était très courageux. Merci beaucoup.

Harias lui offrit un simple sourire et une belle inclinaison de tête.

- Venez, je vous accompagne à l'infirmerie. Je veux être sûr que vous allez bien.

Il le suivit sans résister et ils furent bientôt à l'infirmerie, les deux pilotes, un homme et une femme de deux espèces différentes déjà pris en charge. Pike le conduisit à une couchette et Erimir fut là dans la seconde, commençant à l'examiner tout en le félicitant pour son acte dont-il semblait déjà être au courant.

- Vous semblez avoir brûlé beaucoup d'énergie avec votre sauvetage, remarqua le médecin-chef. Mais je ne détecte rien d'autre que de la fatigue, fit-il l'air rassuré. Même pas un peu de stress ? s'amusa-t-il. Êtes vous un habitué des activités extrêmes ? demanda-t-il avec légèreté.

Harias se contenta d'un petit sourire en réponse, se disant qu'ils ne pouvaient pas se douter à quel point. Il en fallait beaucoup aujourd'hui pour lui faire perdre son calme.

- Il faudra vous reposer et bien manger mais vous vous en remettrez très vite, sourit-il.

- Comment vont nos pilotes ? demanda le capitaine.

- Ils sont un peu choqués et secoués mais ils vont bien monsieur.

- Tant mieux, fit-il avec soulagement. Merci Harias. C'est grâce à vous.

- Alors comme ça, le vide de l'espace ne vous pose pas de problème ? releva le médecin-chef. Vous êtes décidément l'être le plus fascinant que j'ai jamais rencontré. Nous connaissons déjà pas mal d'animaux non-atmosphérique mais pas d'espèce intelligente comme vous et encore moins qui peut vivre à la fois dans et hors atmosphère, s'extasia-t-il. Vous êtes merveilleux, sourit-il sans pour autant poser des questions. Vous devriez aller manger quelque chose et vous reposer, conseilla-t-il ensuite, vous avez brûlé beaucoup d'énergie avec cet acte de bravoure.

Il remercia l'homme d'un signe de tête et suivit son conseil, s'en allant manger. Il avait en effet très faim. C'était sa première sortie spatiale, assez mouvementée en plus et cela lui avait demandé pas mal de magie. Avec le temps, son corps s'adapterait et il comprendrait mieux comment gérer sa magie et peut-être même en capter en même temps mais ce premier essai avait été épuisant. Pourtant, il n'avait pas hésité une seconde, fichu complexe du héros. Mais il en était fier. Fier d'avoir cette réaction directe de vouloir aider les autres. Aujourd'hui, il savait se tempérer, il n'était plus impulsif mais il savait aussi réagir en une fraction de seconde lorsqu'il comprenait que c'était nécessaire et là, cela avait été nécessaire. Une minute de plus et les deux pilotes brûlaient dans l'atmosphère. Une navette n'aurait jamais eu le temps d'arriver jusqu'à eux.

Très vite, son exploit avait fait le tour du vaisseau et l'équipage l'avait copieusement remercié et félicité pour ce qu'il avait fait. Les deux secourus étaient venus le remercier en personne, extrêmement reconnaissant pour ce qu'il avait fait, lui disant de venir les voir s'ils pouvaient faire quoi que ce soit pour lui. Pour la énième fois depuis qu'il était sur l'Irae, il avait été touché. Jamais il n'avait été si sincèrement remercié, on n'avait jamais été aussi purement reconnaissant lorsqu'il avait fait des actes du genre et ça faisait du bien. Parce qu'ainsi, il sentait que ce qu'il avait fait, les risques pris et les efforts mis en œuvre n'étaient pas pris à la légère par les autres autour de lui. Autant dire qu'après cela, on ne fut que plus ouvert à son égard sur le vaisseau. Pourtant, il resta égal à lui même, continuant sa petite routine.

Finalement, Pike avait autorisé que l'on étudie la planète depuis une orbite basse, hors de porté de l'impressionnante faune de la planète qu'ils n'avaient pu détecter depuis l'extérieur du champs de débris. Ils restèrent donc un peu, Pike invitant de nouveau Harias sur la passerelle pour qu'il puisse voir sans agitation cette fois. Et après cette première sortie dans l'espace, Harias en fit d'autres. Il usait de sa magie pour ne pas être découvert par l'équipage, ne voulant pas les affoler ou les inquiéter, comme il préférait encore garder cela pour lui. Il transplanait donc dans l'espace, s'asseyant simplement sur la coque de l'Irae en s'y collant de sa magie pour méditer sur sa magie et celle autour de lui, l'appréhendant doucement. Comme prévu, il fut beaucoup plus facile de capter la magie spatial en étant directement dans l'espace, la magie astrale plus puissante aussi.

Ils restèrent un peu autour de cette planète avant de repartir, la routine s'installant de nouveau tranquillement. Si tout l'équipage et en particuliers les scientifiques avaient été particulièrement curieux sur sa capacité à vivre quasi normalement dans le vide spatiale et à y voler, sur cette lumière dorée, personne n'était venu le questionner. Les scientifiques avaient fait savoir qu'ils seraient très heureux s'il acceptait de leur donner des informations mais ils n'avaient pas insisté, respectueux.

Harias avait continué ses études, découvrant avec fascination ces animaux non-atmosphériques dont avait parlé Erimir. Des animaux qui vivaient dans l'espace ! Totalement incroyable pour lui et cela expliquait pourquoi tout le monde n'avait pas eu trop de mal avec sa sortie spatiale. Ils n'avaient juste jamais rencontré d'espèce intelligente comme lui pouvant faire cela. Cela le mena à découvrir tout les programmes d'études et de protections des animaux de la Fédération, trouvant encore une fois cela des plus honorable et positif. Il y avait tellement d'animaux dans les bases de données qu'il aimerait voir en vrai, comme les Gormagander, ces « baleines de l'espace » justement non-atmosphérique qui paraissaient fascinants pour lui. Il y avait tellement qu'il voulait voir de toute manière et il semblait que Starfleet serait le bon endroits pour ses envies d'aventures et de découvertes jamais assouvies.