Chapitre 5 :

Évaluation

Directement après l'entretient dans l'amphithéâtre, Harias avait été soumis à un examen théorique de près de vingt heures sans pause, sans manger et sans boire. Mais ce n'était pas comme si cela était difficile pour lui ou éprouvant. Cela ressemblait plus à une promenade de santé à ses yeux. C'était donc sans protester, avec calme et tranquillité qu'il avait répondu au très long test qui lui avait été soumis. Lorsque cela avait été fini, on l'avait conduit à une petite chambre spartiate où un repas et de l'eau l'attendaient. On lui avait laissé cinq heures de repos avant de le soumettre à un nouveau test théorique assis sur une chaise pendant vingt heures. En tout, on lui fit passer ainsi cinq test théoriques tout aussi longs et denses, entrecoupés de cinq heures de repos pour se laver, dormir, manger et boire. Lorsque la dernière session du test se termina, ce ne fut pas vers sa petite chambre qu'on l'escorta mais vers les simulateurs. Sans rien lui dire, on l'avait fait entrer à l'intérieur d'un simulateur de pilotage de vaisseau, mis aux commandes et donné pour simple consigne de terminer la simulation en gardant son vaisseau entier.

On l'avait laissé, lancé la simulation et il s'était retrouvé à piloter un vaisseau directement dans un champs de débris semblable à celui dont-il avait sauvé l'Irae. Si les test théoriques étaient assurément là pour tester ses connaissances, le rythme, les conditions et le peu de repos donné étaient là pour tester sa résistance, son contrôle, sa manière de gérer la fatigue, le stress... Mais pour lui, ce n'était pas difficile, loin de là. Il avait définitivement affronté bien plus difficile que ça et ce genre de chose relevait de l'habitude pour lui. Ce fut donc avec brio qu'il compléta sans mal la session de pilotage en un temps record et sans une rayure sur le vaisseau qu'il pilotait. Il savait qu'il avait été observé tout au long de cette semaine et il se demandait un peu ce qu'on pensait de lui et s'il réussissait jusque là. Sortant du simulateur, il avait été accueilli par le capitaine Pike qui souriait doucement :

- La première partie de l'évaluation est terminée avec ceci, annonça-t-il. Vous allez pouvoir rentrer vous reposer.

- Vous avez tout suivis ? demanda-t-il en marchant près de lui sur son invitation.

- En tant que parrain j'ai le droit de vous accompagner dans l'évaluation et de la suivre de près même si je n'ai pas le droit de vous donner vos résultats ou les appréciations faîtes tant que ce n'est pas complètement terminé. Cela a été une longue semaine mais vous avez très bien géré.

- J'ai vécu bien plus stressant et plus éprouvant que ça sur de bien plus longues périodes, répondit-il. Il faudrait pousser beaucoup, beaucoup plus loin pour commencer à effleurer mes limites.

- Je le sais et ils le savent aussi puisqu'ils écoutent.

- J'en suis très conscient. Mais je ne vois aucune raison de mentir là dessus ou de le cacher. J'ai appris les spécificités des espèces connues de la Fédération et je n'ai pu que constater que je suis beaucoup plus résistant. Je peux voler dans l'espace sans combinaison et sans problème capitaine. Cela image plus que bien la résistance et la capacité d'adaptation de mon corps. Le dire à haute voix ne fait qu'oraliser l'évidence.

- C'est vrai, admit-il.

- Et c'est aussi un test pour moi, remarqua-t-il.

- Vous voulez savoir si la Fédération et Starfleet continueront à vous traiter comme n'importe quel autre citoyen ou s'ils chercheront à se servir de vous plus que de raison en découvrant vos capacités, supposa-t-il.

- Précisément, acquiesça-t-il. Il est tentant pour beaucoup d'espèces intelligentes d'utiliser ce qui est plus... comment dire, ce qui a plus de capacités, des capacités différentes ou la possibilité de faire des choses particulières que l'être en question soit d'accord ou non. Ce n'est pas quelque chose que je tolère ou accepte. Pour l'avoir vécu, être utilisé et manipuler fait parti de ce que je hais le plus. Je veux m'assurer que ce ne sera pas le cas et pour ça, j'ai autant besoin de vous tester que vous de me tester.

- Starfleet ne ferait pas ça, assura Pike.

- Votre foi vous honore capitaine, sourit-il doucement. Je ne crois pas non plus que Starfleet ou la Fédération, ce qu'elles sont aujourd'hui, feraient cela. Seulement, il suffit parfois d'un seul être bien placé avec le pouvoir adéquat et quelques gens d'accord avec lui pour tout détruire, trahir et faire l'inverse de ce qu'on penserait qu'il ferait. Cela peut-être fait indépendamment de Starfleet par une forte tête qui en a le pouvoir. Il y aura toujours des gens pour trahir capitaine, même au sein de Starfleet et de la Fédération. Parce que chacun a son libre arbitre, sa manière de penser et d'appréhender les choses, de trouver des solutions et ce que nous ressentons, unique pour chacun, influence fortement nos décisions. La trahison est en réalité un concept vague suivant notre appréciation de l'univers, des règles, des contextes, des principes... Nous ne sommes jamais à l'abri de trouver quelqu'un pour aller contre nous même au sein de notre propre communauté. Ma véritable interrogation n'est pas tellement de savoir si je risquerais d'être manipulé et utilisé, c'est toujours possible où que l'on soit. Ma véritable interrogation est de savoir si je pourrais compter sur, admettons mes camarades de vaisseau, mon équipage, au moins une partie du commandement pour m'aider à me défendre de cela, si les convictions ici défendues sont assez fortes chez assez de personnes pour que je puisse compter sur mon entourage et son soutient si on venait à ce genre de situation.

Il y eut un moment de silence entre eux et Harias reprit :

- La véritable question capitaine est de savoir si je peux avoir confiance en ceux qui m'entoureront. Par la force des choses, j'ai été seul toute ma vie. J'apprends à travailler en équipe et je fais de mon mieux parce que cela fait des siècles que je recherche ce genre de chose. Mais si la confiance est un acte de foi, je ne suis pas assez fou pour ne pas m'assurer d'un minimum de sécurité avant de la donner.

- Je comprend. Vous savez que vous pouvez...

- Avoir confiance en vous ? sourit-il. Ce n'est pas vous que je teste capitaine. Vous avez été la première personne à qui j'ai fait confiance depuis très très longtemps. Et j'ai une certaine confiance en ceux que j'ai déjà rencontré en personne. Mais je dois être sûr.

Pike sourit avant de lui proposer un restaurant pour un vrai repas s'il n'était pas trop fatigué. Harias accepta et ils allèrent manger en ville, Christopher lui faisant découvrir un merveilleux restaurant tranquille où ils mangèrent comme des rois. Puis le capitaine le raccompagna chez lui et il rejoignit bien vite son lit pour dormir véritablement. Certes il était habitué à des rythmes très durs et au stress mais une vie calme avec quantité de sommeil, de nourriture et d'eau correctes était tout de même beaucoup mieux et bien plus sain.

On lui laissa deux jours de repos avant de le rappeler pour d'autres évaluations. Cette fois pourtant, on exigeait que sept heures par jour, le laissant rentrer chez lui le reste du temps, lui autorisant pause, repas et eau normalement. Cela ressemblait plus à des examens tout à fait classiques dans une école. Mais des examens de haut niveau sur un infini domaine de connaissance. Deux mois durant, on l'interrogea sur absolument tout le savoir indispensable pour entrer à Starfleet ou que l'on pouvait imaginer être en sa possession. On lui laissa une journée de repos par semaine et bien entendu, Harias continua également ses études et ses apprentissages rapides, accumulant toujours plus de savoir. Ce fut pendant cette période d'examen qu'il fêta sa première année passée dans cet univers et il alla boire un verre avec Christopher pour fêter ça, l'homme l'ayant bien noté aussi. Il passait d'ailleurs énormément de temps avec le capitaine devenu un véritable ami maintenant. Il l'aidait à s'adapter à la Terre et à passer les évaluations le plus tranquillement possible.

Les tests théoriques terminés, on commença à lui faire passer des simulations, des cas pratiques, testant ses capacités dans tout les domaines possibles et imaginables. Plusieurs fois, on lui fit passer des périodes intenses pour évaluer ses réactions et ses réflexes. Harias fut quasiment certain qu'on le mit à l'épreuve pour beaucoup postes possibles au sein de Starfleet. On le testa aussi comme un officier de divers niveaux, le jugeant autant que possible et sans aucun ménagement. À côté de cela, ses examens de Poudlard ou chez les aurors avaient été une véritable rigolade. On lui avait fait passé le test du Kobayashi maru et comme tout le monde, il avait échoué mais c'était la seule sortie loyale de ce test. La simulation consistait à aller secourir un vaisseau civil en zone neutre klingon. Entrer dans la zone était donc synonyme d'assaut ou de déclaration de guerre vis à vis de l'empire klingon. Ne pas le faire voulait dire abandonner ces gens à leur sort. Il avait choisi d'aller les secourir et avait fait un choix entre un échec ou un autre. Suite à cela, il s'était retrouvé face aux instructeurs et aux officiers, aux amiraux suivant son parcourt pour expliquer son raisonnement, Pike à leur côté.

- Pour moi, personne ne devrait être abandonné à son sort à cause de considérations politiques et militaires, dit-il avec assurance. Sauver ces gens était certes synonyme de déclaration de bataille voir de guerre mais cette situation aurait pu être gérée et négociée ensuite, les vies des gens de ce vaisseau elles, n'auraient jamais pu être récupérées. Et il n'est pas dans ma nature, et de ce que j'ai appris, dans la nature de Starfleet, d'abandonner qui que ce soit.

- Je vois, fit l'amiral Barnett le suivant de près comme tout le conseil d'administration de l'Académie.

- Amiral ? intervint-il.

- Oui cadet ?

- Puis-je poser une question au sujet de ce test ?

- Je vous en prie.

- Quel est son but ?

- Instructeur Spock, voulez-vous répondre ? C'est votre test, remarqua l'Amiral en direction du vulcain présent.

- Je vais répondre. Ce test a pour but d'analyser votre discipline, votre caractère, votre manière de commander face à une situation dans laquelle aucune stratégie légitime n'aboutirait à un résultat totalement positif. Il sert également à vous faire prendre conscience du fait que certaines situations extrêmes imposent des choix lourds de conséquences.

- Je vois, approuva-t-il.

- Cadet Harias, interpella Pike qui le sentait dérangé, vous avez un avis très tranché sur ce test n'est-ce pas ?

- En effet capitaine, approuva-t-il.

- Nous vous écoutons, poussa l'Amiral.

- Puis-je parler franchement monsieur ?

- Faîtes, autorisa-t-il sous l'attention de tout les officiers présents.

- Ce test est inutile et irréaliste, dit-il en les surprenant.

- Je vous demande pardon ? fit le vulcain.

- Il y a de multiples moyens pour enseigner ce que vous souhaitez ici aux cadets. Mais vous ne leur apprenez pas ceci ici, vous leur apprenez à perdre avant d'avoir perdu. Mauvais enseignement à mes yeux. Vous les incitez à croire que dans une situation comme celle-ci, il faut faire des choix difficiles. Je ne contre-dis pas ce fait, loin de là, je me suis retrouvé plusieurs fois face à ce genre de choix. Mais vous faîte passer ça à des cadets sans expérience aucune. Le problème est que le jour où ils auront à faire ce choix, ils vont penser à ce test, seule expérience probable qu'ils auront à ce moment, seule référence de Starfleet, et penser qu'il est nécessaire de faire ce choix difficiles sans chercher plus loin quand il y aurait peut-être une autre solution. Parce que quelque part, on leur aura inculqué cela et que devant des choix ou des solutions difficiles, ils préféreront penser que ça peut être normal. Vous leur apprenez à abandonner et une chose inculquée ainsi à un esprit relativement jeune et inexpérimenté reste longtemps ancré. Si je trouve qu'il est nécessaire d'aborder les situations inextricables, je trouve que cela est fait de la mauvaise manière. Les situations vraiment sans solution positive sont en réalité extrêmement rares et vous faîtes penser aux cadets qu'une situation aussi simple que celle-ci pourraient en faire partie. Cela les poussera plus tard à confondre les niveaux de gravité de certains contextes.

- Cette situation n'était-elle pas sans solution satisfaisante pour vous ? demanda l'Amiral Chandra.

- Dans la simulation si puisqu'elle a été construite ainsi. Mais la réalité n'est pas une simulation est elle est toujours beaucoup plus complexe. Ce qui fait aussi que les solutions et les obstacles sont aussi beaucoup plus nombreux. Dans la réalité, exactement la même situation aurait pu trouver une solution pleinement positive.

- De quelle manière ? demanda l'Amiral Lui.

- Il y aurait eu de multiples solutions. La zone neutre klingon n'autorise pas un vaisseau de Starfleet à y pénétrer sans risquer la guerre. La simulation ne donne très très peu d'informations sur l'état du Kobayashi Maru, elle indique juste une baisse de puissance généralisée du vaisseau. Dans la réalité, nous aurions pu avoir plus d'informations. Il était peut-être possible de simplement veiller sur eux et d'attendre un remorqueur civil capable de les sortir de là sans problème. Il n'est pas rare que les vaisseaux de Starfleet comptent à leur bord des navettes ou vaisseaux d'autres origines. Il aurait pu suffire de s'éloigner assez pour ne pas détecter le lancement d'un de ces engins qui n'aurait pas été de la Fédération et qui aurait donc pu passer pour éventuellement ramener du matériel de réparation nécessaire au vaisseau, faire des transports ou peut-être même si les conditions, là encore invérifiables dans la simulation, le permettent, leur faire parvenir un amplificateur de signal de téléportation pour pouvoir secourir l'équipage sans entrer dans la zone. Autre possibilité : d'après la simulation, le Kobayashi maru est proche de la limite de la zone neutre. J'aurais enclenché le moteur de distorsion qui dégage une énergie folle, sans pourtant entrer en distorsion, je me serais servis de l'énergie produite pour la rediriger vers le rayon tracteur pour remorquer le Kobayashi maru hors de la zone neutre sans y entrer. Le système aurait grillé rapidement mais sans dommage majeur pour le vaisseau et aurait certainement tenu assez longtemps pour sortir le vaisseau de là sans problème. Scénario que le simulateur ne permet pas.

En face de lui, tous écoutaient avec attention, certains l'air un peu ahuris par ce qu'il disait.

- Autre possibilité : la négociation avec les klingon même si la chance que cela aboutisse soit minime, une chance est une chance et mérite d'être tentée, sans compter les possibilités de manipulations ou de gain de temps qu'elle offre. Autre choix s'il faut vraiment entrer dans la zone pour aller les chercher : si les klingon attaquent si vite dans la simulation, on peut penser qu'ils avaient repéré le Kobayashi maru et le surveillaient peut-être dans l'intention d'une escarmouche avec un potentiel sauveteur, le plus probable étant Starfleet. Un piège autrement dis, chose très plausible dans la réalité. On sait que les klingons surveillent la zone neutre mais ils ne sont pas partout le long de cette zone loin de là. J'aurais relevé les cordonnées exactes du Kobayashi maru, puis je serais partis bien plus loin le long de la zone neutre, là où il n'y aurait pas de klingons. J'aurais lancé quelque chose dans la zone neutre, quelque chose d'impossible à identifier comme appartenant à la Fédération. Par exemple, une très puissante explosion. J'y aurais mêlé un signal volontairement tarabiscoté et sans sens, si j'en avais, une navette étrangère que j'aurais fait épave émettant un signal de détresse par exemple, en klingon pourquoi pas puisque je peux le parler. J'aurais créé la diversion nécessaire à ameuter les klingons là où je l'aurais voulu. Puis j'aurais utilisé tout les moyens de brouillages nécessaires pour camoufler le vaisseau. Cela ne dure pas et ne fonctionne pas si les vaisseaux nous cherchant sont assez proches, d'où la diversion. Puis je serais entré en distorsion pour quasiment bondir aux coordonnées précédemment relevées et entraîné en moins d'une minute le Kobayashi maru en distorsion en le remorquant avec le rayon tracteur. Peut-être que l'on aurait pas pu le remorquer loin suivant son état mais un petit bond en distorsion aurait suffit à le sortir de là et une action éclair aurait augmentée les chances de ne pas être détecté et encore moins identifié.

Il stoppa, captant le sourire et l'air fier de Pike.

- Ce sont là les premières idées qui me viennent mais je pourrais en trouver d'autres et je suis encore plus efficace pour trouver des solutions en situation réelle. L'impossible n'est qu'un nom donné à ce qu'on ne sait pas encore faire, ce qui ne veut pas dire qu'on ne peut pas le faire. Il faut juste trouver une nouvelle façon de faire. Ce test n'est pas réaliste. Il ne prend pas en compte les paramètres environnementaux, le contexte politique qui peut être différent d'une heure à l'autre, il ne prends pas en compte l'immense obstination, ressource et inventivité dont peuvent faire preuve certains faisant potentiellement partie de l'équipage en question. Elle ne prend pas en compte de potentielles stratégies originales et non conventionnelles dans cette situation, elle ne permet pas de mettre son propre vaisseau un peu en danger, ce qui est parfois nécessaire. Elle ne permet pas les manipulations que pourrait permettre une négociation... Elle ne permet pas et ne prend pas en compte trop de choses. Elle n'est pas réaliste mais le pire c'est qu'elle formate l'esprit des cadets pour leur faire croire qu'une situation en réalité peu critique est critique et elle leur apprend à ne pas regarder plus loin que le bout de leur nez. Leur apprendre à perdre n'est pas une bonne chose. Il faudrait plutôt leur apprendre à réfléchir de manière plus poussée et surtout, ne pas leur apprendre à perdre quand ce n'est pas nécessaire. Je trouve ce test bancal et inapproprié au niveau d'expérience des cadets.

- Dans ce cas, comment apprendriez vous à des cadets à faire des choix lourds de conséquence ? demanda l'amiral Lui.

- On n'apprends pas à faire ces choix, on ne peut pas apprendre parce que ça dépend du mental, du caractère de chacun, des capacités de chacun à gérer ces situations et des émotions et principes personnels, du contexte exact. De mon avis, on peut juste leur expliquer ce qui pourrait arriver dans le cadre de tel ou tel choix. Des conséquences qui seront acceptables pour certains, inacceptables pour d'autres et encore une fois, c'est une histoire de mentalité et de jugement personnel. Vous savez, les espèces intelligentes sont les seules à faire ça, à enseigner une leçon sur une possible erreur ou un choix difficile avant que ceux-ci soient fait. La nature fait l'inverse :avec elle, on fait le choix et ensuite on en tire des leçons. Ce n'est pas pour rien si la nature fonctionne ainsi. Certaines choses peuvent être enseignées d'avance, d'autres doivent être vécues et expérimentées pour que chaque esprit puisse en tirer ses propres conclusions et leçons, comprendre la complexité de la chose. Pour moi, ce genre de choix fait parti de ce style d'apprentissage. Ce sont des choses lourdes de conséquences pour les autres, mais surtout pour celui qui prend la décision. On ne peut pas en faire une leçon formatée pour la simple raison que chaque être appréhendera ce genre de chose de manière très différente et que la leçon est différente pour chacun. Avec ce test, il n'est pas question de leçon mais de formatage à mon sens tout du moins.

- Je vois, fit l'amiral Barnett pensif. Nous avons terminé pour aujourd'hui. Vous pouvez disposer cadet.

Harias salua et s'en alla simplement pour la première fois déçu par l'efficacité qu'il voyait dans un test de Starfleet. La porte se referma derrière lui et on se tourna vers Pike qui souriait avec une fierté très visible.

- Son raisonnement est tout à fait surprenant, remarqua Barnett.

- Et dénué de toute logique, fit Spock.

- Ce n'est pas dénué de logique instructeur Spock, intervint Pike. Simplement le principe de logique est extrêmement différent pour vous et pour Harias. Votre logique, la logique vulcaine, repose sur les fait tangibles, explicables, physiques, mesurables, sur les lois de l'univers. La logique d'Harias repose sur une immense compréhension des émotions, de l'esprit, des lois de la nature, de la foi, de la volonté, de la morale et des différences de chacun.

- Il n'y a aucune logique dans ces choses, répondit-il.

- Il y a une logique mais beaucoup plus complexe que nous ne pouvons l'appréhender. La question n'a pas encore été posée dans le cadre de l'évaluation et d'après le programme que j'ai reçu, elle ne sera pas abordée. Pourtant, il y aurait eu une question qui aurait été judicieuse à poser pour comprendre Harias et son fonctionnement.

- Laquelle ? demanda l'amiral Barnett.

- L'âge de son espèce, répondit-il. J'ai eu énormément de discussions avec lui et c'est un sujet dont nous avons parlé parmi bien d'autres choses. Un sujet extrêmement intéressant qui peut permettre de mieux appréhender l'ampleur de la compréhension de l'univers qu'il peut avoir. Son espèce est vieille de plusieurs centaines de milliers d'années et même plusieurs millions d'années d'après les calendriers terriens, dit-il en les stupéfiant. Et encore, ce n'est que pour le moment à partir duquel ils ont commencé à noter leur âge. Autrement dis, ils étaient déjà civilisés et sur le chemin du savoir, intelligents et construis. Ce qui implique, selon ce que nous savons, encore des centaines de milliers d'années d'existences et d'évolution auparavant, au moins.

- C'est impossible, fit Spock, une espèce de cet âge aurait été dans l'espace bien avant nous et son évolution technologique serait...

- Plus grande que la nôtre ? interrogea Pike.

- C'est évident, termina-t-il.

- Seulement si on pense qu'un peuple n'avance que vers une évolution technologique, remarqua Pike. Ce qui n'est pas le cas d'Harias et de son espèce. Son espèce ne s'est jamais intéressée à ce genre d'avancement. Leur intérêt était dans la compréhension de l'univers non pas dans ses principes physiques, bien qu'ils les aient étudié à leur manière, mais surtout dans des choses tels que la vie, la mort, le temps... des choses beaucoup plus relatives et complexes que les principes physiques. Ils se sont efforcés de comprendre la nature, les émotions, le fonctionnement des choses, les mentalités, les différences, les interactions, la complémentarité de chaque chose, la vie et la mort... Ils ont travaillé à se comprendre parfaitement, à se perfectionner mentalement, physiquement. L'espèce d'Harias n'a pas donné la priorité à l'évolution technologique mais à l'évolution naturelle et existentielle. Et ils se sont intéressés à tout les peuples qui les entouraient. Imaginez un peu ce qu'il peut comprendre, qui et quoi. S'en est arrivé à un point qu'il peut parler des milliers de langages. Les parler, les écrire, les lire et on sait que le langage implique souvent une sorte de formatage selon les cultures qu'il faut comprendre pour réellement saisir la langue. Ce qu'il est capable de faire sans effort. Son niveau de compréhension des choses est extrêmement grand et je crois que c'est parce qu'il est capable de si bien comprendre les esprits et les cœurs qu'il peut apprendre facilement les choses physiques qui, je pense que beaucoup seront d'accord, sont bien plus simples à saisir. Jusqu'ici, nous tablions sur le fait que les espèces en vieillissant ont une évolution technologique. Preuve en est que non. Harias et l'héritier de dizaine de millions d'années de réflexion sur la marche invisible de l'univers. Ce n'est pas une chose à prendre à la légère. Il est le dernier de son espèce et donc probablement le seul à pouvoir nous donner accès à l'héritage de son peuple dans un domaine que nous ne connaissons que peu. Il pourrait être instructif de l'écouter.

- Je suis d'accord, fit l'amiral Barnett. Son raisonnement donne à réfléchir pour moi. Je sais qu'on ne cesse de vous le dire capitaine Pike mais vous nous avez trouvé une perle.

- Je le sais et croyez bien que Starfleet et son œuvre sont une perle pour lui, sourit-il.

Après le test du Kobayashi maru, Harias affronta le fameux test psychologique imposé aux cadet consistant à faire face à leur plus grande peur. Une formalité pour lui qui avait fait cela il y avait bien longtemps. Il avait d'ailleurs impressionné par son calme et son assurance dans ce test. Des test qui se poursuivirent et Harias s'amusa particulièrement le jour où on voulut tester sa capacité à voler non pas au pilotage d'un vaisseau mais avec ses propres ailes. Il avait un peu ris au parcourt d'une immense simplicité qu'on lui avait fait faire, ris aux têtes que les officiers avaient fait devant ses pointes de vitesses incroyables ou en constatant eux mêmes qu'il pouvait voler dans l'espace, sortir et rentrer dans l'atmosphère sans la moindre assistance. C'était comme s'ils n'avaient pas réellement crus les rapports de l'Irae jusqu'à le voir faire de leurs yeux. On l'avait testé au combat pur au corps à corps et avec armes et on n'avait pu que voir son expérience parfaite de la chose. Et on l'avait testé dans tout les sens au pilotage de tout les appareils volant petits ou grands de la Fédération. Domaine où il fut particulièrement performant et où son expérience du vol se ressentit nettement. Et finalement, il en eut terminé après plus de six mois d'évaluation intense.

Ce jour là, Christopher était venu le chercher lui même, lui annonçant que le verdict était tombé et qu'ils avaient rendez-vous avec le Conseil pour l'entendre. Prenant une inspiration pour calmer son appréhension, il rejoignit le capitaine qui posa une main réconfortante sur son épaule :

- Tout ira bien Harias, quelle que soit cette décision, assura-t-il.

Il lui sourit, ferma son appartement et se rendit avec lui à l'Académie. Ils étaient convoqués dans l'amphithéâtre principal mais avant d'entrer, Harias se tourna vers son parrain.

- Capitaine Pike, Christopher, merci, dit-il simplement.

- Je n'ai fait qu'ouvrir une porte, vous avez fait le reste, sourit-il.

- Mais je n'aurais rien pu faire, en tout cas pas comme ça, si vous n'aviez pas ouvert cette porte. Alors merci, du fond du cœur, merci.

Il reçut un signe de tête digne en réponse et ils entrèrent pour trouver un amphithéâtre plein faisant face à la tribune occupée par le conseil d'administration. Ils gagnèrent l'estrade centrale, saluant.

- Capitaine Pike, cadet Harias, fit l'amiral Barnett. Nous avons pris notre décision sur votre demande d'intégration de Starfleet. Sont ici présents tout ceux ayant participé à votre évaluation de manière notoire. Après l'évaluation la plus complète, la plus intense et la plus difficile que cette Académie ait jamais mis en place, fit-il avec sérieux, après de nombreuses discussions et après vous avoir observé de près, nous avons décidé d'accepter votre entrée à Starfleet et nous en sommes très honorés, dit-il en le faisant sourire largement. Vous avez obtenu les meilleurs résultats qu'on ait jamais vu ici dans des épreuves d'une difficulté jamais égalée pour un cadet et dans tellement de domaines différents que l'on ne peut que saluer votre savoir et votre intelligence, votre capacité d'adaptation et votre acharnement à l'apprentissage. Votre expérience a été plus que mise en lumière au travers des simulations et autres auxquels vous avez été soumis. Votre morale admirable a été une leçon pour beaucoup d'entre nous, admit-il, comme vos raisonnements. Ils ont été parfois inédits pour nous mais tout à fait en accord avec les principes de la Fédération et de Starfleet. Nous reconnaissons votre gigantesque potentiel et sommes heureux de vous compter parmi nous.

Il s'arrêta et applaudit, suivit par tout les présents. Très touché bien que restant noble et digne, Harias se tourna vers Pike pour lui donner un beau signe de tête avant de saluer l'assistance et le conseil avec reconnaissance. L'acclamation s'arrêta finalement et l'amiral reprit :

- Étant donné vos capacités, votre expérience et vos actes en situations réelles, nous avons décidé de vous donner le grade de lieutenant-commander, annonça-t-il en le surprenant. Il est apparu évident qu'au vu de votre niveau, il relèverait du gaspillage et de l'entrave de vous donner un grade moindre. Nous avons pleine confiance en votre capacité à tenir ce rang.

Il salua de nouveau, heureux et soulagé. Avec ce niveau de responsabilité, il pouvait facilement gérer et apprendre encore à travailler en équipe, apprendre et voir si devenir capitaine le tentait. Et en même temps cela lui laisserait déjà pas mal de liberté et de possibilités. Cela lui allait parfaitement mais il n'avait pas osé imaginer qu'on lui donnerait ce grade tout de suite. Pike l'avait envisagé avec confiance mais il n'y avait pas trop cru jusque là.

- Le capitaine Pike a lourdement insisté pour que nous considérions sa demande de vous intégrer au futur équipage de l'USS Enterprise dont-il prendra le commandement dans quelques mois. Qu'en pensez vous ?

- J'en serais très honoré et ravi si cela est possible, répondit-il.

- Dans ce cas, qu'il en soit ainsi. Vous serez donc affecté à la passerelle de l'USS Enterprise en tant que pilote principal, annonça-t-il. D'ici là, avec votre accord, nous souhaiterions que vous nous permettiez d'étudier votre biologie et votre espèce, votre planète avec votre concours dans la mesure de ce que vous accepterez de partager bien entendu.

- Je n'y vois aucun inconvénient, acquiesça-t-il.

- Cela mis à part, vous serez libre de disposer de votre temps jusqu'au déploiement de l'Enterprise. Vous pouvez profiter de cela pour vous reposer, vous installer dans cette nouvelle vie, profiter du centre d'entraînement, des bibliothèques et autres installations de l'Académie et de Starfleet pour parfaire votre formation ou vous entraîner. Vous pouvez également découvrir cette planète qui à l'heure actuelle est votre nouveau foyer, vous détendre. Encore félicitation lieutenant-commander Harias, c'est amplement mérité.

Il eut droit à de nouveaux applaudissements avant que le capitaine Pike ne vienne lui même lui donner son nouvel insigne, souriant largement lui aussi. Lorsqu'ils s'en allèrent, ils allèrent fêter ça ensemble, Pike particulièrement ravi qu'il soit avec lui sur l'Enterprise d'ici quelques mois. Après cela, Harias se sentit particulièrement soulagé et rassuré, mesurant enfin à quel point cela comptait pour lui. Une nouvelle voie s'ouvrait enfin devant lui, une voie qu'il avait rêvé d'emprunter et même si ce n'était pas dans son monde, ici, il pourrait être lui même, être totalement lui même et faire de sa vie quelque chose qui avait vraiment du sens pour lui. Cela faisait du bien. Beaucoup de bien que de pouvoir faire autre chose que de survivre difficilement et se cacher continuellement sur un monde en ruine.

Rapidement, il avait reçu un nouvel uniforme avec ses galons et cela l'avait ému plus qu'il ne l'avait imaginé. Tout avait été réglé et il avait eu trois bonnes semaines de vacances pour se reposer de l'évaluation, se détendre et profiter du fait qu'il savait enfin où il allait vraiment. Puis il reçut une invitation de l'équipe scientifique en charge d'étudier son espèce. Il n'avait aucune intention de parler de la Mort ou de la Magie mais il n'avait rien contre leur dire ce qu'ils pouvaient comprendre et accepter. Un jour ou l'autre, il lui faudrait certainement en dire plus mais il fallait d'abord qu'on apprenne à lui faire vraiment confiance pour le croire. Parce que la Magie, ça dépassait toutes les connaissances et certitudes des espèces qui l'entouraient.

Il répondit à l'invitation, laissant les scientifiques faire des scans ultra précis et minutieux de son corps. Dans les semaines qui suivirent, il rejoignait l'équipe environ trois fois par semaine pour cette étude, les laissant analyser son corps, répondant à leurs questions, expliquant ses capacités, parlant de son peuple et de son évolution, de sa planète et de ses peuples dans les mesures de ce qui lui semblait acceptable pour le moment. Mais on ne sembla pas remarqué qu'il était parfois vague et qu'il omettait beaucoup. Il aurait fallut connaître son monde pour s'en apercevoir.

Il passa aussi beaucoup de temps au centre d'entraînement pour apprendre et pour s'entraîner au pilotage. Il savait déjà parfaitement piloter mais il voulait rendre cela aussi naturel que possible, sur autant de machines différentes que possible et pour cela, il n'y avait que la pratique. Il put ainsi expérimenter toutes sortes de scénarios. Au moins deux fois par semaine, il retrouvait le capitaine Pike, Christopher lorsqu'ils n'étaient pas en uniforme. Ils allaient se promener, visiter, au restaurant, au bar... Ils passaient du temps personnel ensemble, de plus en plus proches et ils y passaient du temps professionnel également. Harias avait été curieux d'assister aux cours et conférences pour voir et on l'y avait autorisé. Il s'était donc rendu à quelques cours en spectateur, à chaque fois sujet de curiosité des cadets. Et il avait été à plusieurs cours de Christopher qui faisait à ses yeux un excellent professeur. Ils étaient souvent ensemble et Harias aimait ça, à l'aise et bien avec le capitaine. Et si l'équipage futur de l'Enterprise n'était pas encore défini, ils étaient déjà certains d'être ensemble et c'était parfait à leurs yeux alors qu'ils avaient une confiance totale l'un dans l'autre.

Harias allait aussi passer beaucoup de temps dans les forêts, dans le ciel, dans les eaux, partout où la nature était reine, s'en gorgent pleinement. Depuis que sa capacité à voler avait été testé en tout sens et qu'on avait établi qui pouvait battre à la course leurs appareils en propulsion classique, il avait été autorisé à voler partout en respectant les règles de vol et de circulation, la chose l'aidant beaucoup à se déplacer librement sans avoir à marcher ou à se chercher un véhicule adapté à sa morphologie. Il lui suffisait juste d'activer un émetteur d'identification pour ne pas être pris pour un intrus ou un problème. Cela lui facilitait bien la vie et si cela fut un objet de curiosité et d'émerveillement au début, il devint courant pour tous de le voir les survoler, atterrir ou s'envoler d'un peu partout et surtout sur les sites de Starfleet. Il avait entendu dire que sa découverte passionnait tellement certains ingénieurs qu'ils tentaient de s'inspirer de lui pour créer des systèmes de vol personnel plus perfectionnés, l'amusant un peu.

Les semaines et les mois qui suivirent furent tranquilles et vraiment sereins pour Harias se faisant à son nouveau poste, à sa nouvelle place, à sa nouvelle vie avec joie. Cette période de calme et de simplicité fut plus que bienvenue pour lui permettre de s'enraciner dans sa toute nouvelle voie tellement salvatrice pour son âme. Plusieurs fois, il eut l'occasion d'aller voir l'Enterprise en chantier avec Pike, d'aller voir leur futur vaisseau et il lui plaisait beaucoup, un très bon pré-sentiment le prenant à son sujet. Dans le cadre du futur lancement, il avait aussi pour tâche d'assister le capitaine tant que l'équipage n'était pas constitué.

Et si cela pouvait changer jusqu'à la dernière minute, les officiers principaux et chefs de sections furent bientôt définis. Harias fut un peu amusé de voir celui qui venait de devenir commander Spock, être nommé officier en second, numéros un sur l'Enterprise quand lui même serait numéros deux. Cela lui allait parfaitement. Spock l'attendrissait un peu alors qu'il avait eu quelques occasions de le côtoyer. Il l'aimait bien. C'était quelqu'un de bien, il le sentait. Mais encore tellement naïf et innocent. Il était un peu arrogant à penser en savoir plus que les autres, à être plus qualifié, à être plus logique avec l'enseignement vulcain exemplaire qu'il avait reçu. Il pensait tellement savoir comment l'univers fonctionnait, sûr de son rejet des émotions... Il avait encore tellement à apprendre à ses yeux et il le voyait comme un enfant de génie plein de bonne volonté mais qui n'avait jamais été confronté à la réalité des choses. Il l'aimait bien et Pike avait souris lorsqu'il lui avait dis comment il voyait Spock, l'homme d'accord avec lui.

Finalement tout fut presque prêt. Harias avait fêté ses deux ans dans cet univers, avec Christopher d'ailleurs. Il n'avait pas encore eu réellement l'occasion de se faire des amis même s'il s'entendait très bien avec tous ceux qu'il croisait. Mais il n'y avait qu'avec Christopher qu'il passait régulièrement du temps, il ne faisait que croiser les autres en général. Christopher disait qu'il pourrait vraiment faire connaissance avec les gens au sein de l'Enterprise puisqu'ils seraient tout le temps ensemble et il ne doutait pas qu'il se ferait des amis et qu'il trouverait même une famille. Il avait hâte de voir ça, plein d'espoir sur la chose et il avait pleinement confiance en l'homme.

Il avait été tellement amusé lorsqu'un cadet, James Tiberius Kirk, s'était acharné sur le test du Kobayashi maru, refusant de perdre ainsi. Il avant demandé à Christopher si le jeune homme obstiné et plein de cœur et de courage avait un rapport avec le capitaine George Kirk dont-ils avaient déjà parlé ensemble et qui avait inspiré Pike. Il lui avait révélé que c'était son fils que le capitaine Kirk avait aussi sauvé en se sacrifiant et qu'il l'avait lui même encouragé à rejoindre Starfleet en pré-sentant qu'il pourrait énormément ressembler à son père. Harias s'était donc intéressé à lui et il était allé voir la seconde tentative du cadet au test. Personne ne le passait deux fois et cela faisait parler sur l'obstination de Kirk. Il avait vu de ses yeux le jeune homme de l'observatoire et il avait nettement perçu sa frustration, sa colère contre ce test mais aussi sa volonté de trouver une solution et surtout de prouver qu'il pouvait y avoir une solution. Il avait souris au spectacle, se disant qu'il s'entendrait certainement très bien avec ce cadet. Les instructeurs qui étaient là et qui avaient aussi assisté à son test et à son analyse de celui-ci n'avait pu s'empêcher d'échanger un regard avec lui, le comportement de Kirk leur rappelant son discours.

- J'aime beaucoup ce cadet, commenta-t-il en s'en allant après la seconde défaite de Kirk.

Et il ne put s'empêcher de rire en apprenant que Kirk avait demandé à le passer une troisième fois. Pike et lui s'en étaient amusés, pas vraiment surpris, saluant l'obstination du cadet. Il était allé voir ça à à peine quelques jours du lancement de l'Enterprise. Le vaisseau était prêt à partir, en avance sur son programme. Ses affaires pour le départ étaient d'ailleurs déjà à bord, contenues dans un sac banal. Il n'y avait que quelques vêtements civils, des affaires de toilettes mais guère plus. Il n'avait besoin de rien et n'avait pas vraiment de souvenir personnel à prendre avec lui pour le moment. Le seul étant son insigne de cadet que Pike lui avait donné sur l'Irae à son entrée sans le programme de parrainage. Tout était déjà réglé pour lui et il avait hâte de partir en mission, excité comme une puce. Aller voir ce test était un bon divertissement alors qu'il n'avait plus grand chose à faire dans l'attente du lancement, ses diagnostiques à son poste sur le vaisseau déjà terminés.

Il y eut beaucoup, beaucoup de mal à se retenir de rire en observant ce test dans lequel Kirk avait manifestement triché pour arriver à le réussir pour la première fois de l'histoire. Il n'avait pas le droit d'acquiescer à ça ou de lui donner raison mais en réalité, il avait envie d'applaudir le jeune homme. Les instructeurs restèrent stupéfaits et un peu ahuris.

- Comment ce jeunot a pu réussir votre test ? demanda un instructeur en se tournant vers Spock tenant son poste ici jusqu'au lancement de l'Enterprise.

- Excellente question, répondit-il.

- Je pense que c'est évident, intervint Harias en souriant et en attirant leur attention.

- Pourquoi ais-je l'impression que cela vous satisfait lieutenant-commander ? demanda un autre instructeur.

- Parce que le cadet Kirk, s'il n'a pas agis de manière conventionnelle pour réussir ce test vient de mettre une autre possibilité en lumière qui s'applique à une situation réelle et qui est impossible à mettre en œuvre dans une simulation : tricher. Dans la réalité, on ne dit pas tricherie dans ce cas mais stratégie et c'est là encore une excellente solution pour se tirer de ce genre de situation. Je crois que quelque part, le cadet Kirk mérite cette victoire et je suis sûr qu'en situation réelle, il s'en sortira à merveille même si ce n'est pas de la manière dont-on l'attendrait. Malheureusement pour lui, ce n'est pas une situation réelle et il y avait des règles à respecter dans ce contexte.

Et sans surprise, Kirk fut accusé d'avoir triché par Spock. Il y eut une audience au cours de laquelle Kirk défendit son opinion avec cœur, Spock la sienne seulement, ce fut aussi à ce moment que Starfleet reçut un appel de détresse de Vulcain. Immédiatement, tout les équipages furent convoqués et Harias fila vers son propre vaisseau à tir d'aile, premier à arriver alors qu'il n'avait pas à s'embarrasser de prendre une navette. Quelques secondes et il avait passé son uniforme au haut doré, gagnant la passerelle de l'Enterprise le premier, activant déjà le vaisseau pour commencer à préparer le départ, analysant l'appel au secoure de Vulcain en attendant que tout le monde se présente. L'équipage arriva progressivement, les membres de la passerelle se saluant, se découvrant aussi pour la plus part. Normalement, la présentation de l'équipage aurait dû se faire dans deux jours mais il y avait urgence pour Vulcain. Très vite, Christopher fut là, saluant tout le monde, venant serrer son épaule d'une main amicale en lui souriant alors qu'il était déjà assis à son poste. Il lui rendit et on s'activa alors que les derniers à embarquer, les cadets, étaient arrivés. Et finalement, Spock se présenta, s'installant à son propre poste.

- Monsieur Spock, salua le Pike.

- Capitaine, rendit-il. Salle des machines prête à appareiller.

- Merci. Mesdames et messieurs le voyage inaugural de notre vaisseau méritait un départ en grande pompe que nous ne sommes pas en mesure de lui offrir, fit le capitaine en rejoignant son siège au centre de la passerelle et en captant l'attention de tous. Le retour de son équipage sain et sauf sera son plus beau baptême. Poursuivez, ordonna-t-il en s'asseyant et en activant l'intercom général. À tout les ponts ici le capitaine Pike, paré au départ pilote, dit-il en donnant un petit sourire à Harias. Propulseurs, commanda-t-il.

- Amarres retirées capitaine, répondit-il en s'activant, contrôle du dock prêt, propulseurs allumés. Départ du spatiodock.

Il éloigna le vaisseau de son point d'ancrage dans une manœuvre commune à toute la flotte se mettant en mouvement à cet instant autour d'eux.

- La flotte a quitté le spatiodock capitaine, annonça-t-il doucement. Prêt à passer en distorsion.

- Mettez le cap sur Vulcain, distorsion maximum, foncez.

Et Harias s'exécuta avec joie, passant en distorsion avec le reste de la flotte pour aller au secours de la planète.

- Distorsion maximum capitaine, confirma-t-il avant de commencer à sentir l'un de ses mauvais pré-sentiment le prendre.

- Le petit génie russe, interpella le capitaine pour le navigateur à sa droite, c'est quoi votre nom ? Chanko ? Chekov ?

- Enseigne Chekov, fit-il en se tournant vers lui tranquillement, Pavel Andreievich monsieur.

- Bien, Chekov Pavel Andreievich briefing mission à l'équipage, ordonna le capitaine.

- Oui avec joie monsieur, acquiesça-t-il en se tournant vers sa console.

Harias compatit un peu lorsque le jeune homme sortant à peine de l'adolescence peina à entrer son code vocal d'autorisation dans l'ordinateur, son accent russe entravant l'authentification. Mais il y parvint et commença le briefing :

- Puis-je avoir votre attention je vous prie, fit-il pour le vaisseau entier. À vingt deux heures zéro zéro la télémétrie a détecté une anomalie dans la zone neutre. Le phénomène semble être lié à une tempête d'éclairs dans l'espace. Juste après Starfleet a reçu un appel de détresse du haut commandement Vulcain. Leur planète a été le théâtre d'une activité sismique. Notre mission est de constater la situation sur Vulcain et de faciliter son évacuation si nécessaire. On se posera sur Vulcain dans environ trois minutes. Merci de votre attention.

Et alors que le briefing se terminait, Harias tentait de se concentrer pour déterminer la nature exacte de son pré-sentiment. Comprenant rapidement que c'était très sérieux, il décida d'en faire part au capitaine, sachant qu'il l'écouterait. Seulement, il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que Kirk déboula sur la passerelle suivit deux deux autres personnes galopant derrière lui :

- Capitaine ! cria-t-il en pilant près de lui. Il faut stopper le vaisseau

- Kirk, qu'est-ce que vous faîte à bord de l'Enterprise ?! demanda Pike en se levant et en se tournant vers lui l'air en colère.

- Capitaine, cet homme est sous l'effet d'une très violente réaction à un vaccin, commença l'homme qui l'accompagnait, il est en plein délire.

- Bones. Vulcain n'est pas en proie à une catastrophe naturelle, reprit Kirk avec insistance, mais attaquée par les Romuliens.

- Romulien ? releva Pike sans vraiment le croire. Cadet Kirk je crois que vous vous êtes suffisamment fait remarquer. McCoy veuillez le ramener à l'infirmerie, on en reparle plus tard.

- À vos ordres.

- Capitaine, continua Kirk, la même anomalie...

- Kirk ! claqua le capitaine.

- Monsieur Kirk n'est pas habilité à monter à bord, intervint Spock en s'approchant.

- On sait que vous êtes le roi de la rhétorique, s'agaça Kirk.

- Selon le règlement de Starfleet c'est un passager clandestin, remarqua le second. J'expulse le cadet si vous le souhaitez.

- Essayez ! s'écria le cadet furieux. J'essaye de sauver ce vaisseau.

- En le stoppant net en pleine distorsion pendant une mission de sauvetage ?! demanda Spock.

- Cela n'a rien d'un sauvetage, dit-il au capitaine. On va être attaqué.

- À en croire quels faits ?! demanda le vulcain.

- C'est une anomalie similaire à cette tempête d'éclairs qu'on nous signale qui a eu lieu le jour même de ma naissance, expliqua-t-il plus calmement. Juste avant qu'un vaisseau romulien attaque l'USS Kelvin. Vous le savez capitaine j'ai lu votre thèse. Ce bâtiment équipé d'un armement très avancé n'a jamais été revu ni signalé depuis ce temps là. Le Kelvin a été attaqué aux abords de l'espace klingon et à vingt trois heure zéro zéro hier il y a eu une attaque. Quarante sept croiseurs klingon ont été détruit par les romulien et selon le rapport les romulien n'avaient qu'un seul vaisseau, un vaisseau gigantesque.

- D'où tenez vous l'information au sujet de cette attaque ? demanda le capitaine.

Kirk se tourna vers la jeune femme qui lui avait couru après et elle hésita un instant avant de répondre :

- Il se trouve que j'ai intercepté et traduis le message personnellement, dit-elle. Ces affirmations sont exactes.

- On fonce droit dans un piège monsieur, insista Kirk. Les romuliens nous attendent je peux vous le garantir.

- La logique du cadet est fondée, admit Spock, et le lieutenant Uhura est experte en xénolinguistique. Il semble sage d'accepter sa conclusion.

- Scanner l'espace vulcain à la recherche de transmissions en romulien, ordonna alors le capitaine.

- Je ne suis pas certain de réussir à différencier le romulien du vulcain monsieur, répondit le lieutenant Hawkins.

- Et vous ? Vous parlez le romulien cadet... ?

- Uhura, les trois dialectes monsieur, assura-t-elle.

- Uhura remplacez le lieutenant, ordonna-t-il alors.

- À vos ordres, répondit-elle en s'exécutant.

- Capitaine ? appela Harias la voix grave.

Et immédiatement, tous virent le capitaine s'approcher de lui, lui consacrant toute son attention.

- Kirk a raison, affirma-t-il, ça va barder, assura-t-il sans qu'on comprenne d'où cela lui venait.

- Instinct ? demanda Pike.

Harias approuva et la réaction du capitaine fut immédiate perturbant un peu tout le monde à la confiance totale qu'il accorda à son pilote sans aucune preuve.

- Alerte rouge, activez les boucliers, ordonna-t-il en prenant place sur son siège.

Harias activa les dit boucliers dont-il avait le contrôle comme celui des armes d'ailleurs à son poste. S'il y avait d'autres postes chargés de faire en sorte que tout fonctionne et qu'il puisse tirer, c'était lui qui appuyait sur la gâchette.

- Harias, je vous laisse carte blanche au pilotage et au tir si vous le jugez nécessaire, attendez simplement que l'on soit certain qu'il y ait ennemi.

- Oui capitaine.

- Capitaine, nous n'avons aucune raison de penser que la situation est à ce point critique, fit Spock.

- J'ai une totale confiance en l'instinct d'Harias monsieur Spock et vous apprendrez aussi à lui faire confiance croyez moi.

- Vous lui laissez carte blanche ? releva-t-il ensuite. Pourquoi ?

- Qui sur cette passerelle, moi mis à part a déjà participé à une bataille réelle et agit en situation critique à bord d'un vaisseau ? demanda-t-il.

Seule la main d'Harias se leva et le capitaine se tourna vers son second :

- Vous avez votre réponse monsieur Spock.

Tous bougèrent pour se préparer et Harias déclencha les commandes manuelles du vaisseau, sortant les manettes en surprenant tout le monde. Mais il était indéniable qu'il était meilleurs ainsi qu'en se reposant sur les systèmes automatiques qui n'avaient pas sa réflexion du vol.

- Arrivé à Vulcain dans cinq secondes, annonça-t-il très calmement alors que le stress montait et que les autres observaient droit devant avec appréhension. Quatre. Trois. Deux. Un.

Ils sortirent de distorsion avec le reste de la flotte. Immédiatement, un immense vaisseau étrange apparut à l'écran et il ne fallut que quelques secondes pour que Spock ne s'exclame :

- Ils activent leur armement ! Torpille sur nous capitaine !

- Harias, fit alors Pike.

Celui-ci n'avait pas attendu pour bouger, il fit brusquement remonter le vaisseau en piqué à plein gaz alors que les tirs commençaient sur la flotte.

- Y-a-t-il un angle mort dans leur armement ? demanda-t-il avec assurance alors que l'Enterprise filait à toute vitesse au contraire du reste de la flotte qui ne bougeait quasiment pas. Dîtes à la flotte de bouger, demanda-t-il. Une cible en mouvement est moins facile à toucher même avec le guidage.

- Exécution ! ordonna Pike.

- Angle mort à l'arrière du vaisseau ennemi, fit Spock.

- Pas étonnant qu'ils nous fassent bien face alors. Distorsion facteur un ! lança Harias en stupéfiant tout le monde.

Son saut en distorsion ne dura qu'une fraction de seconde et ce fut entre le vaisseau ennemi et la planète qu'ils réapparurent, derrière lui. Ce fut dans ce qui ressemblait à un prodigieux dérapage que Harias fit faire demi tour à l'Enterprise.

- Autorisation de tirer capitaine ? demanda-t-il.

- Accordée, répondit-il sur le champs.

Il fit feu sur le champs, concentrant ses tirs en un seul point pour éprouver au plus vite le bouclier du vaisseau adverse qui faisait déjà énormément de dégâts sur la flotte. Sans surprise, le vaisseau ennemi tenta de répliquer contre eux et ce fut avec une maestria qui stupéfia l'équipage qu'il enchaîna les manœuvres d'évitement souvent de justesse, restant au maximum dans l'angle mort pour diminuer la possibilité d'attaque contre eux. Seulement, les boucliers adverses tenaient bons et la flotte se fit décimer en quelques minutes.

- Capitaine, je peux nous donner du temps mais nous ne leur échapperons pas éternellement, prévint Harias.

- Faîte au mieux, ordonna-t-il. Appelez le QG de Starflett !

- Capitaine, interpella Spock. Les romulien ont lancé un appareil à impulsion haute énergie dans l'atmosphère de vulcain. Son signal bloque nos communications et toute téléportation est impossible.

Ce fut à cet instant que les premières torpilles ennemies percutèrent le vaisseau et ses boucliers, les secouant durement.

- Le reste de la flotte a été détruite monsieur ! s'exclama un officier un peu paniqué.

- Capitaine, appela Harias calme. Avec tout leur armement concentré sur nous, je ne vais pas leur échapper longtemps alors désolé, mais ça va secouer un peu.

Il enchaîna immédiatement sur de micros sauts en distorsion semblables au premier, en sortant à chaque fois en faisant un beau dérapage pour changer de direction et bondir de nouveau. Il fit cela une bonne dizaine de fois autour du vaisseau ennemi, laissant tout l'équipage secoué et confus après les multiples entrées et sorties en distorsion. Lui conservait pourtant tout ses moyens et se relança à l'attaque, les multiples bonds ayant comme prévu perturbé les scruteurs de l'ennemi. Il remonta en vrille par le dessous du vaisseau romulien, tirant à volonté, l'esquivant de justesse pour freiner net et repartir en arrière alors que les tirs recommençaient visant plus haut en ayant tablé qu'il continuerait de monter. Mais il descendit, continuant de tirer, commençant à endommager sa cible.

- Je vais vomir, fit quelqu'un derrière lui.

- Navré, fit-il simplement en continuant à faire tout ce qu'il pouvait pour éviter les tirs et toucher l'ennemi.

Il tenta de rester au plus près du vaisseau romulien qui hésiterait sûrement à tirer franchement ainsi. Parce que s'ils les détruisaient si proche d'eux, ils sauteraient avec eux. Il fut cependant forcé de s'éloigner, pour ne pas encaisser trop de dommages lorsqu'il y eut trop de tirs. Un nouveau petit saut en distorsion les éloigna et leur donna quelques secondes alors qu'il continuait à filer aussi vite que possible. Et puis les tir cessèrent soudain.

- Capitaine ? On nous contacte, fit Uhura alors qu'un calme très relatif tombait brusquement sur la zone.

Harias stoppa l'Enterprise pour faire face à l'ennemi mais tous virent qu'il avait une main sur la commande de distorsion et prêt à réagir sur le champs si on cherchait à les attaquer de nouveau. Il était juste incroyable, parfaitement calme et concentré et plus personne ne se posait la question de savoir pourquoi le capitaine lui avait laissé carte blanche, surtout quand on voyait l'état du reste de la flotte lorsqu'ils étaient quasi intact grâce à lui. Rapidement, l'image d'un romulien apparut à l'écran, le silence régnant sur la passerelle :

- Salut, fit-il avec désinvolture.

- Je suis le capitaine Christopher Pike et vous même vous êtes ?

- Salut Christopher j'm'appelle Nero.

- Vous avez déclaré la guerre à la Fédération. Retirez vous et j'arrangerai une médiation avec un représentant romulien en terrain neutre...

- Je ne parle pas au nom de l'Empire. On est indépendant, affirma-t-il. À l'instar du vulcain que vous avez à bord, n'est-ce pas monsieur Spock ? fit-il en surprenant tout le monde alors que le second se levait pour rejoindre le capitaine à l'écran.

- Pardonnez moi je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontré, fit celui-ci.

- Non en effet, pas encore, confirma-t-il. Spock, il y a une chose que j'aimerais que tu vois, fit-il l'air sombrement amusé. Capitaine Pike, fit-il ensuite plus sérieusement. Votre téléporteur a été neutralisé et vu l'état du reste de votre flotte, vous n'avez guère le choix. Vous allez prendre une navette et venir à bord du Narada pour négocier. Un point c'est tout, dit-il avant de couper la communication.

Un silence lourd tomba sur la passerelle, tous se tournant vers le capitaine qui se leva lentement, s'avançant vers Harias alors qu'ils se regardaient dans les yeux.

- Il vous tuera si vous y allez, fit Kirk.

- Votre survie est improbable, renchérit Spock.

- On obtiendra rien par la diplomatie vous feriez une erreur monumentale, continua le cadet.

- Je suis d'accord il faut revoir votre stratégie, approuva le second.

- J'entends ce que vous me dîtes. Mais on ne peut pas laisser Vulcain et on ne les vaincra pas en face à face, fit-il en regardant Harias.

- Alors il faut prendre un risque et la jouer plus fine monsieur, répondit celui-ci en faisant sourire son capitaine et en perdant les autres.

- Lieutenant Sulu remplacez le lieutenant commander à son poste, ordonna-t-il alors que Harias se levait pour le suivre. Kirk, avec nous.

Ils quittèrent la passerelle, Spock avec eux.