Couple: BKDK

Défi pour la lutte 365 : huis clos


En huis clos.

C'est Deku qui l'a empêché d'exploser la porte ou de passer par la fenêtre même s'ils sont au sixième étage. Bakugo pourrait, il pourrait vraiment, mais l'autre ne veut pas. Alors ils restent enfermés tous les deux comme des cons, parce que ce chieur de Kirishima a dit «discutez un peu». Discuter de quoi? De qui?

Discutez un peu.

Bakugo refusait. Tant pis pour ce que désirait Deku, il s'approche de la porte, prêt à l'exploser. Deku l'en empêche en se mettant en face de lui, en retenant son bras.

— On va pas rester enfermé dix ans, s'énerve le blond.

— Non, mais sois raisonnable, s'il te plaît. Il nous a juste demandé de parler.

— De parler de quoi? explose Bakugo.

Mais il sait très bien. Discutez un peu.

De leurs sentiments.

De leurs longs regards.

De leurs mains qui se frôlent par hasard.

Merde il n'a pas envie.

Mais fuir serait tout aussi merdique.

Alors il reste là. Enfermé à deux, avec Deku. Izuku. L'amour de Bakugo flottant tout autour d'eux deux. Un jour il trouvera les mots, en attendant, il butera Kirishima quand il viendra les sortir de là.

Mais ça ne suffit pas à Izuku. Ça ne suffit plus. Les non-dits, les petits gestes, c'est bien, mais c'est plus assez. Lui, il veut que Kacchan le regarde droit dans les yeux et lui avoue tout ce qui pèse sur son cœur. Parce qu'il sait qu'il y a quelque chose, il le sent. Et ce quelque chose c'est la même chose que ce que lui ressent. C'est pareil, aussi fort, aussi envoutant, aussi… déboussolant. Un véritable ouragan.

Donc il va le confronter.

— Kacchan.

Commence-t-il. Et le blond tourne ses yeux vers lui. Alors c'est comme tomber ou s'ancrer. Izuku est pris au piège de ce regard et il pose son front contre celui du blond qui ne recule pas. Sans doute ne le peut-il pas. Sans doute que son cœur bat trop vite aussi vite que celui d'Izuku.

Merde, merde, merde, merde! Que se passe-t-il? Que fait cet enfoiré de Deku? Que fait-il? Bakugo tremble. Pourquoi est-ce que c'est ça sa plus grande terreur? Quand il est capable de se battre contre plus fort que lui. Quand il envoie chier des gens qui pourraient le tuer.

Il suffit qu'Izuku le regarde, pose son front contre le sien et le monde s'écroule.

Izuku sourit.

Bakugo ne sent plus son cœur tellement il bat trop vite, trop fort, trop.

— Je t'aime, lâche enfin le garçon aux boucles soyeuses, aux plus beaux yeux du monde, au sourire grand comme un arc-en-ciel.

Bakugo meurt un instant.

Et puis il pose sa main sur la nuque d'Izuku et l'embrasse. Avant de lui dire :

— Je t'aime aussi.

Discutez un peu. Voilà c'était fait.

En huis clos.

Loin du regard de tout le monde.

Les deux garçons s'aiment.

Et rien au monde ne pourra changer ça.

Fin.

L'autatrice: j'ai écrit un peu un truc au pif pour le coup, il me semble même que j'avais déjà exploré ce thème de l'enfermement forcé. Mais pas grave, j'espère quand même que ce petit bout de rien vous plaira.