Bonjour à tous,
Désolée du retard de publication, mais mardi soir, le site avait un problème, et je ne pouvais pas me connecter. Du coup, impossible de préparer la publication (en tête de chapitre et mise en forme, ce qui me permet ensuite de faire la fin en quelques clics de l'appli sur mon téléphone, dans le RER ou au bureau. Sauf cas de force majeure aka les vacances où je n'ai pas mon ordi, je préfère ne pas préparer le chapitre sur mon tél, c'est trop galère) , et de faire vos réponses à reviews. Et mercredi, j'étais bien occupée donc forcément, c'est arrivé tardivement !

Petite nouveauté cette semaine, je propose de vous faire un petit récap des évènements intervenus jusque là, pour vous aider à mieux vous replonger dans la fic : dites moi si ça vous sert à quelque chose, si ça vous plaît, si je dois continuer... Merci.

Résumé : John est inscrit en 1ere année de médecine à l'Imperial College of London, fac très réputée. Il y est boursier, et vit dans un petit appartement off campus, contrairement à ses amis, Judith, Peter, Mike, Caitlin et Alec.
Par hasard, il rencontre à la fac un énergumène hors de toute catégorie, qui se comporte un peu bizarrement, semble très aléatoire dans l'assiduité au cours, mais est un véritable génie. Il aide John avec ses révisions, et ils deviennent très amis. À ce stade de l'histoire, John s'apprête à passer ses examens de 1er semestre, juste avant Noël 1995. John a également rencontré une fille, Neil, en 4e année de médecine, et avec qui il a un rendez-vous après les partiels.

RaR Anomymes :

Morgane Bzh : Aaaah, désolée pour la fausse joie ! Mais c'est pour vous rappeler que moi aussi, ça me frustre, et que promis, dès que je pourrai faire autrement, je le fais !
Quant à la souffrance... bon, je peux rien promettre. Mais la partie 1 est la plus calme de toutes, donc profitez-en... ils sont encore si jeunes et innocents... *sourire sadique*
Merci pour la review, j'espère que la suite te plaira :)

Sherly49 : Eh bien, que d'enthousiasme et de compliments, ça me va droit au coeur, merci beaucoup ! Heureusement que tu aimes attendre, parce que clairement, sur celle là, va falloir s'armer de patience ^^ Mais vous êtes sûr d'avoir encore 44 chapitres (donc 88 semaines, ça donne un peu le vertige) de lecture, rien que pour ce qui est déjà écrit de manière certaine ^^
Merci pour la review, et j'espère que la suite te plaira avec le même enthousiasme :)

Bonne lecture !


Chapitre 8

— Ça y est. J'ai percé le mystère de la vie.

Ils étaient tous à la cantine de l'Imperial, leur petit groupe d'amis, en train de partager un dernier repas avant leur dernier examen, un QCM, ce vendredi après-midi, et ils se retournèrent tous vers Mike d'un air particulièrement hagard. Leurs profs n'avaient pas menti quand ils avaient dit que ce serait la pire semaine de leur vie. John ne savait pas à quoi il ressemblait, mais il voyait le visage de ses camarades. Clairement, il en avait ainsi une assez bonne idée.

— Quel secret ? demanda Peter, dans un effort surhumain pour mobiliser ses neurones et prononcer cette phrase.

— Le secret de l'univers.

— C'est 42, le secret de l'univers, répondit John, ce qui n'était même pas tout à fait exact, et n'empêcha pas tout le monde de le regarder bizarrement.

Ils étaient cependant tous trop fatigués pour lui demander des précisions, et c'était heureux parce que John n'avait pas la force de les leur donner.

— Non, reprit Mike. Le secret de l'univers de médecine. Ils nous créent des tendinites et détruisent nos canaux carpiens pendant nos études pour qu'on sache ensuite se diagnostiquer et nous soigner. Nous devenons les blessés, les patients, pour pouvoir devenir les médecins. Tout est lié, c'est évident.

Ça n'avait rien d'évident, et ça n'avait même pas de sens, mais ça les fit tous s'esclaffer bêtement, groggy par leur semaine.

Toute la cantine de l'Imperial semblait plus calme que d'habitude, comme s'il ne restait que des étudiants en fin de partiels, quelle que soit leur année ou leur cursus, tous trop atones par l'épuisement pour seulement penser à vivre normalement. Du fin fond de sa fatigue, John trouvait ça bizarrement réconfortant. Il aimait cette cohésion de groupe, cette sensation d'appartenir à quelque chose de plus grand que lui, qu'ils traversaient tous en même temps.

— Je penche plutôt sur une volonté consciente de tous nous rendre névrosés et tarés pour le prochain semestre, indiqua John. On va commencer les modules de sciences humaines et de psychologie. Comme ça, pas besoin de cobayes ou de cas théoriques. On sera tous là pour servir d'exemple !

Ils rirent tous de nouveau, presque bêtement, surpris que leurs zygomatiques fonctionnent encore.

— C'est bientôt fini, putain, commenta Caitlin. Je pensais pas y survivre. Est-ce que je suis vivante ?

Peter, assis à côté d'elle, se dévoua pour la pincer.

— Aïe ! Enfoiré !

— T'es vivante, commenta-t-il, blasé.

Elle ne répondit rien, du moins pas avec les mots, mais émit un pfffrfffppfff assez édifiant.

— Je me demande comment on est censés survivre à ce soir, surtout, commenta Judith. Qui a pensé que c'était une bonne idée que de préparer une méga soirée ? On va tous s'endormir après un verre de punch !

— Et John va s'endormir au cinéma sans même réussir à conclure, prédit Mike, fataliste. Mais c'est fou, il y a des soirées post-partiels depuis la nuit des temps, et elles sont les soirées les plus mémorables de l'année, il doit bien y avoir une raison !

— L'adrénaline, énonça soudain Alec. Et l'ocytocine. Et...

Et il se mit alors à réciter l'un de leurs cours sur un ton monocorde.


— C'était vraiment super, commenta John avec toute la sincérité dont il était capable.

Neil le regarda d'un air moqueur, alors qu'il lui tenait la porte en sortant du cinéma.

— Tu en as raté combien, au juste, du film ? Seulement la moitié, ou les trois quarts ? le railla-t-elle.

John rougit, mais le ton ne semblait pas spécialement méchant.

— Je... commença-t-il, cherchant une excuse.

Elle se mit soudain à rire.

— Cherche pas un truc, y'en a pas ! T'as roupillé pendant tout le film, je l'ai bien vu !

John était décomposé. Le visage de Sherlock traversa soudain son esprit, de manière explicable. Sherlock, qui avait tellement de mal avec le rire, les blagues, qu'il comprenait si peu, et dont il craignait qu'on se moque de lui, quand les gens riaient. John comprit, un bref instant, ce qu'il devait ressentir, parce que le rire de Neil lui faisait mal, comme si elle se riait de lui, et c'était désagréable. Pourtant, dans d'autres circonstances ou avec une autre personne, John aurait sans doute ri aussi, mais il y avait quelque chose qui ne s'expliquait pas et qui le blessait.

— Si tu veux tout savoir, le film était effectivement super, et je suis très contente de l'avoir vu, poursuivit-elle. Mais je comprends que tu aies dormi. T'as même eu raison. Maintenant, t'es en pleine forme pour m'emmener au resto, et je trouve ça nettement plus important !

Elle souriait, et John la regarda, perplexe.

— Tu... tu ne m'en veux pas ?

— Bien sûr que non ! s'amusa-t-elle. Enfin, si, bien sûr, on pourrait trouver ça vexant, mais c'est plus pour les acteurs et tous les gens qui ont participé à ce film. Je veux dire, tout ce temps passé pour que tu puisses faire la sieste, franchement, ils ont de quoi être vexés ! Mais moi, je les connais pas personnellement, alors bon. Et puis, j'ai été étudiante en médecine, j'ai connu la fin des premiers partiels de première année. Tu sais quoi ? La grosse soirée à laquelle tous tes copains sont, c'est le meilleur remède. Tu tiens à l'adrénaline, le café, l'alcool, la clope. Je te jure, on est tous des morts-vivants, mais on est tellement fatigués qu'on est surexcités et que si on s'arrête, ne serait-ce que cinq minutes, on s'effondre et on dort.

— À ce point ?

— C'est un jeu. Compter le nombre de gens qui s'endorment avant 21h, avant 22h, 23h, etc. Et crois-moi, on peut continuer à hurler, danser, jouer, fumer, boire à côté d'eux, ils continuent de roupiller. Alors que toi, installé confortablement dans un fauteuil, dans l'obscurité, tu te sois endormi ! Ça ne m'a pas surprise outre mesure ! Honnêtement, tu gagnes même des points parce que tu as réussi à te réveiller quand je t'ai « incidemment » poussé !

John lui sourit.

— Et le fait d'avoir tenté de te cacher que je dormais, j'en gagne ou j'en perds, des points ?

Elle le considéra intensément, semblant réfléchir réellement à la question. Son nez se fronça délicatement. Elle avait des cheveux qui lui faisait une couronne de feu, des lèvres très épaisses, des yeux si grands qu'ils paraissent disproportionnés, mais un tout petit nez. C'était charmant. Elle était jolie, à sa manière.

— Mmmh, je ne sais pas. Ça a un côté chevaleresque qui t'en ferait presque gagner, mais vu comment tu ronflais, franchement niveau crédibilité, on repassera !

— Hé ! Je ne ronfle pas ! se défendit John en riant. Enfin... pas si fort que ça, quoi !

Ils explosèrent de rire tous les deux.

— Donc... Tu m'emmènes dîner ? reprit-elle.

— Le terme est pompeux, mademoiselle. Je ne suis qu'un pauvre étudiant épuisé et fauché.

Galamment, il lui tendit son bras, et elle s'en saisit, posant la main dessus.

— Eh bien, en tant qu'étudiante épuisée et fauchée également, je dirais que cela me semble parfait !

John ne connaissait pas vraiment bien ces coins de Londres. Dans son quartier, dans la banlieue nord, il n'aurait eu aucun problème à savoir où aller. Mais dans le cœur de la capitale, il ne connaissait rien, et ce n'était pas comme s'il avait fréquemment eu l'occasion de manger en extérieur ces derniers mois. Le seul endroit qu'il connaissait vraiment, c'était le restaurant de Leandro. Il savait que le vieil homme l'accueillerait avec plaisir, et le traiterait comme il traitait Sherlock. D'ailleurs, le vieil italien s'était mis à l'appeler Bambino, lui aussi, quand ils allaient réviser là-bas. Pour autant, ça ne paraissait absolument pas l'endroit idéal pour un rencard. Et puis, aussi bizarre que cela paraisse, c'était leur truc, à lui et Sherlock. Il n'avait pas envie de le partager avec quelqu'un d'autre.

John ne connaissait donc pas de resto, mais par contre, il commençait à bien connaître la ville, grâce à son meilleur ami. Ils avaient arpenté pas mal de coins, tous les deux.

Ainsi, en bavardant joyeusement, John parvint à leur dénicher une rue tranquille avec quelques petits restos qui avaient l'air peu chers, sympas, sans prise de tête.

— Ça te va ? demanda John alors qu'ils regardaient une carte. Je... je ne sais pas si tu as un régime alimentaire particulier ?

— Quel genre ?

— Euh, végétarien ou je ne sais pas...

Elle leva les yeux au ciel.

— Pff, n'importe quoi. Végétarien, c'est une connerie, hein. Les gens sont un peu débiles. T'es quand même pas comme ça, hein ?

John fut surpris par le ton péremptoire de sa voix. Il n'était pas végétarien, et n'avait pas vraiment d'opinion sur la question. Il en avait déjà rencontré, une fois, et du coup, il posait toujours la question, depuis. Mais il n'y avait jamais réfléchi plus que ça. Tant qu'on ne l'empêchait pas de manger ce qu'il voulait, en réalité, il se moquait complètement de ce que mangeaient ou non les autres.

— Euh non. Mais, ça te va, du coup ? Je sais que c'est pas un restaurant étoilé ou quoi...

Ce n'était pas comme s'il avait les moyens de l'emmener ailleurs, de toute manière. Ils avaient payé chacun leur place de ciné, et elle avait pris du pop-corn, en lui indiquant qu'il pourrait en prendre. John n'aimait pas spécialement le pop-corn, et détestait les gens qui en mangeaient au cinéma, à cause du bruit, n'avait jamais compris pourquoi c'était un truc rituel à manger au ciné. Il avait vaguement prévu de se forcer à en prendre un peu, mais de toute manière, s'était endormi avant même de seulement y songer.

De fait, John entendait bien payer le resto. Il n'en avait les moyens que grâce à Sherlock, d'une certaine manière. Sherlock et son train de vie qui mettait de l'argent dans le tiroir-caisse de Leandro après avoir passé l'après-midi à manger des gâteaux italiens à tel point que John n'avait plus envie de dîner, Sherlock et son frigo toujours plein dans lequel John piochait allégrement. Il avait pu faire des économies, suffisamment pour cette soirée. S'il devait y en avoir d'autres... c'était un problème pour plus tard.

— Genre, tu penses que j'aurais voulu un restaurant étoilé ? l'interrogea la jeune femme. Je te parais snob à ce point-là ? Ici, c'est très bien. Viens.

Elle entra, suivie de John, et demanda une table pour deux. Ça n'avait rien à voir avec le snobisme, mais John n'eut pas l'occasion de lui dire, ou de s'expliquer. On les installa, ils s'absorbèrent dans le menu, commandèrent.

Puis ils discutèrent, et le temps fila en une seconde.

Quand on leur apporta l'addition, John réalisa qu'il s'était écoulé plusieurs heures. Ça lui avait paru durer une seconde. Ils avaient beaucoup parlé de médecine, comme toujours, de leurs envies et leurs ambitions, mais avaient aussi dérivé sur des sujets plus variés. Neil lui avait raconté le film qu'il avait raté, et ils avaient beaucoup ri.

Il tira la note à lui.

— Je règle, annonça-t-il.

C'était raisonnable. Il avait les moyens, principalement parce que ni lui ni elle n'avait commandé d'alcool.

— Je laisse le pourboire, répliqua-t-elle, et il hocha la tête.

Il partit régler au comptoir, tandis qu'elle passait aux toilettes. John avait l'estomac noué, et ça n'avait rien à voir avec ce qu'ils avaient mangé. Quand elle revint, il lui offrit galamment son manteau, l'aida à s'habiller, tandis qu'elle se moquait à mi-voix de ses habitudes d'un autre temps. Mais elle accepta le geste, et rosissait, et John pouvait dire qu'elle était touchée.

— J'ai passé une excellente soirée, indiqua John alors qu'il sortait du restaurant.

— Moi de même. C'est quand même plus sympa quand tu as les yeux ouverts et que tu ne ronfles pas !

Elle avait les yeux pétillants, et John se demanda s'il avait l'air dans le même état.

— Donc... on pourrait envisager de recommencer à la rentrée ? demanda-t-il innocemment.

Elle lui offrit une petite moue.

— On pourra sans doute l'envisager plus tôt, décréta-t-elle en s'approchant.

Un instant plus tard, elle l'embrassait, et John fermait les yeux pour la serrer contre lui.


La soirée avait été parfaite, et en rentrant dans son petit appartement désert et froid, John eut la brusque envie de raconter combien il avait adoré les moments en compagnie de Neil. Elle embrassait très bien, avait les lèvres douces, le regard pétillant. Ils avaient marché à travers la ville en s'embrassant régulièrement jusqu'à ce qu'il la ramène chez elle. Elle n'avait pas proposé qu'il entre, et il n'avait rien demandé non plus. Ensuite, il était rentré chez lui des étoiles plein les yeux, et songeait désormais combien il aurait souhaité que Sherlock soit là. Pour qu'il puisse tout lui raconter.

Mais Sherlock n'était pas là, et John rampa sous sa couette en claquant des dents, frigorifié. Et même s'il avait été là, il aurait probablement été la pire personne à qui raconter un rencard réussi. Il n'aurait sans doute rien compris. John aurait probablement dû lui expliquer. Il n'était pas sûr d'avoir envie de se servir de sa propre relation naissante pour expliquer les histoires d'amour à son meilleur ami.

En soupirant, il se laissa entraîner dans le sommeil, au fur et à mesure que son corps se réchauffait.

Son esprit rejouait les scènes de la soirée, tant leurs baisers que leurs conversations. Une petite voix lui chuchota qu'il n'avait pas parlé de ses parents. De ses problèmes avec eux, avec sa famille de manière générale. La petite voix lui murmura que c'était toutes les choses que Sherlock connaissait de lui au premier coup d'œil. Mais c'était trop tard. John dormait déjà.


John se réveilla, à sa grande surprise, sans difficulté le lendemain matin. Il s'était attendu à comater beaucoup plus longtemps que ça, épuisé physiquement et psychologiquement par les examens. Au lieu de quoi, à huit du mat', ses yeux s'ouvrirent, son corps s'agita, et il se trouva parfaitement réveillé. Et désœuvré. Il avait deux semaines de vacances, et rien à faire aujourd'hui tant qu'il n'avait pas retrouvé Sherlock, dans deux heures.

Il n'arrivait même plus à se souvenir de la dernière fois qu'il avait eu deux heures d'affilée de libre dans sa vie, sans se dire qu'il devait absolument en profiter pour réviser.

Bien sûr, même aujourd'hui, il aurait pu profiter de ce laps de temps pour consolider ses acquis, parce qu'il ne bossait pas juste pour réussir des examens mais surtout éviter de tuer des gens quand on lui délivrerait son diplôme, mais il n'avait pas envie de replonger dans ses cahiers. Il pouvait prendre une journée de repos sans être un mauvais futur médecin.

Mais il ne savait pas quoi faire, et réalisa que tout ce dont il avait envie, c'était de rejoindre Sherlock, et passer la journée avec lui.

Il s'extirpa de sous sa couette, frissonna à cause de la température de la pièce. Avec un peu de chance, il neigerait à Noël, même s'il n'y avait aucune chance que ça couvre la capitale anglaise d'un joli tapis blanc féérique. Les campagnes pouvaient l'espérer, pas la grande ville.

Il se traîna sous la douche, resta plus longtemps que nécessaire sous l'eau chaude, prit son temps pour se peigner, s'habiller, se préparer. Il but deux thés chauds en laissant son esprit vagabonder, et fit du rangement et du ménage dans son petit appartement. Ce qui, vu sa taille, allait vite, a fortiori qu'il était un homme ordonné à la base. Ses révisions, cours, livres et autres notes étaient tous déjà classés et triés.

Au bout d'un moment, en ayant marre de tourner comme un lion en cage, il attrapa ses affaires, mit son manteau, ses chaussures, et claqua la porte de chez lui.

Sherlock était aussi en avance que lui au rendez-vous, devant l'Imperial, et le cœur de John s'emballa. Rien que la silhouette plantée sur un trottoir, appuyée contre un mur, disparaissant dans son blouson informe, le mettait en joie.

— Hey ! salua-t-il joyeusement.

— John, s'étonna Sherlock. Tu es là tôt.

— Pas autant que toi !

— Certes. Mais j'aurais cru...

Il s'interrompit, et John fronça les sourcils.

— Cru quoi ? Que j'allais dormir et oublier notre rendez-vous ?

Sherlock posa sur lui des yeux vides et inexpressifs, dans la maîtrise totale de son visage en lui répondant.

— Non. Que, ne passant pas forcément la nuit chez toi, tu aurais pu mal prévoir le réveil, le trajet, ou d'autres... détails de ce genre, et ainsi arriver en retard.

Il balaya John du regard, de haut en bas.

— Mais de toute évidence, tu as dormi chez toi... et seul. La soirée ne s'est pas bien passé ? Elle ne t'a pas pardonnée de t'être endormi au cinéma ?

John avait une folle envie d'être furieux contre lui, de l'engueuler, de lui faire ravaler son mépris, ses déductions. Sauf qu'il ne parvenait qu'à être amusé. Au final, Sherlock tapait tout à fait juste, et c'était fascinant à observer.

— Comment sais-tu que je me suis endormi au ciné ? s'exclama-t-il.

Le jeune génie haussa les épaules.

— Simple déduction empirique sur la base de ton état de fatigue croissant au fur et à mesure de la semaine, et des observations basées sur les autres étudiants de ton année à la suite de vos examens. La probabilité que tu t'endormes était de quatre-vingt-dix pour cent.

— On ne s'est pas vus de la semaine, Sherlock. Comment tu pouvais savoir quoi que ce soit sur mon état de fatigue ?

Nouveau haussement d'épaules. Sherlock se détourna de lui, et se mit en route, direction nulle part. Ou peut-être qu'il avait une idée en tête, suivait un plan précis, John n'aurait su le dire. Ça n'avait aucune importance, John le suivit. Même s'ils passaient leur journée à marcher dans Londres en discutant, ça lui convenait. Pire, il en avait envie. Juste passer du temps avec lui.

— Ce n'est pas parce que tu ne m'as pas vu que l'inverse est également vrai, répondit finalement le jeune homme.

— Tu m'espionnes ?

— Ta façon de le dire semble insultante.

— Seulement si vraiment tu me suis partout sans que je le sache. Tu ne m'as pas suivi hier soir, hein ?

Il était vraiment alarmé. Il n'avait rien remarqué, et il était à peu près certain qu'il n'avait pas vu son meilleur ami dans la salle obscure la veille, mais en même temps, il avait passé plus de temps à ronfler que les yeux ouverts.

— Bien sûr que non. Ni hier, ni d'habitude. Hier soir, j'étais chez moi, on ne m'a pas laissé le choix, et je devais jouer les enfants sages pour pouvoir m'éclipser aujourd'hui. Et en temps normal, j'aime juste passer du temps sur le campus de l'Imperial, là où les gens ne font pas forcément attention.

John accepta l'explication. Elle aurait été bancale pour la plupart des gens, mais il avait conscience que Sherlock était sincère. Il passait réellement beaucoup de temps sur le campus de l'université, même quand il n'était pas avec John, et avait une connaissance encyclopédique du plan des locaux, y compris de toutes les salles non autorisées aux élèves.

Quant au fait qu'il avait dû passer sa soirée chez lui... cela donnait envie à John de lui demander des précisions. Il brûlait de savoir qui était « on » qui obligeait le jeune homme à être chez lui, si ce n'était pas ses parents ? Quel tuteur, quel représentant légal vivait avec lui ?

Mais il se retint. Sherlock maîtrisait tout, y compris (voire surtout) ce qu'il disait. Le fait qu'il ne donne pas de précisions indiquait qu'il ne souhaitait pas le faire, et John ne s'amuserait pas à poser des questions inutiles.

— D'ailleurs, parlant de l'Imperial, tu es partant pour des choses illégales ?

Le ton de Sherlock s'était fait enjôleur, son sourire canaille, ses yeux pétillaient. La bonne réponse était « bien sûr que non ». John n'hésita pas une seule seconde avant de répliquer :

— Avec toi, toujours.

Il avait l'absolue certitude que toutes les choses illégales du monde ne pouvaient pas mal se passer, ni être graves ou dangereuses avec Sherlock. Et de toute manière, la plus illégale de toutes, c'était assurément ce sourire victorieux et joyeux qu'il adressait à John.

L'étudiant en médecine le suivit, bifurquant dans une rue adjacente, revenant sur leurs pas. Chemin faisant au hasard, ils s'étaient éloignés du campus auprès duquel ils s'étaient retrouvés.

— À toi de jouer ! indiqua Sherlock en lui tendant quelque chose sorti de ses poches magiques aux multiples éléments absurdes.

Le jeune génie l'avait amené devant une porte, qui menait sur les cuisines ou un truc de genre, de l'Imperial. John n'avait plus le plan exact en tête. Une porte de service, assurément.

Ce que l'étudiant avait désormais dans les mains, c'était le kit de crochetage de son ami.

— Tu veux t'introduire sur le campus ? demanda John. Mais... il n'y a plus personne !

De cela, il en était sûr. Tous les bâtiments, y compris la bibliothèque universitaire, l'administration, et les chambres étudiantes, étaient fermées aux vacances de Noël. C'était la seule fois de l'année, ou presque, qu'il n'y avait a priori plus un chat sur tout le campus.

— C'est ce qui est intéressant. Et beaucoup plus tranquille. Cela dit, on aura toujours le risque de croiser des employés de ménage ou ce genre de choses... à toi de voir si le jeu en vaut la chandelle.

— Ou un gardien, ou un agent de sécurité, souffla John.

Il lui paraissait improbable que l'université soit entièrement vide, à la merci de n'importe qui. Il y avait forcément des vigiles, des rondes, du personnel de sécurité.

— Tout à fait. À toi de voir. J'avais envie de voir si on pouvait atteindre le toit...

Sherlock avait lancé ça négligemment. Il aimait les toits, la hauteur, monter le plus haut possible, se retrouver au bord du vide. John n'aurait pas parié là-dessus, mais c'était devenu une passion pour lui aussi. Par fascination. Par goût du jeu. Pour l'adrénaline.

— Okay, accepta-t-il.

Il jeta un œil autour de lui, mais la rue était déserte. Il se pencha sur la serrure, l'examina d'un œil expert. Sherlock lui avait donné des cours de cambriolage presque aussi détaillés que ceux de chimie. S'il avait réussi ses partiels de premier semestre, il était aussi capable de réussir l'examen à l'école de la vie, proposé par son ami.

— Un peu lent, mais technique irréprochable, le félicita Sherlock quelques minutes après, quand la serrure émit un clic de contentement en s'ouvrant.

— Vantard, lui répliqua John, et Sherlock accepta le compliment avec un sourire narquois.

Ils refermèrent derrière eux, et pénétrèrent sur le campus. Leurs pas semblaient résonner plus fort, dans le silence quasiment total des lieux. Leurs respirations se faisaient lourdes, leurs cœurs battaient la chamade. Entraîné par Sherlock et sa parfaite connaissance des couloirs, ils progressèrent, ombres furtives.

— C'est fou, murmura John. Ce n'est pas la première fois qu'on fait ça, être ici, dans ce couloir, je veux dire, mais c'est la première fois que c'est aussi...

Sherlock acquiesça sans un mot. Lui aussi comprenait le sentiment, alors même qu'il avait une expérience de l'illégalité nettement plus développée que celle de John. Ils se trouvaient dans un couloir de service, au quatrième étage, formellement interdit aux élèves. Ce n'était pas la première fois qu'ils y passaient, c'était très pratique pour relier le bâtiment principal de la fac de médecine de celui des sciences naturelles. Mais au frisson de l'interdit habituel s'ajoutait le poids du silence, de ce moment qu'ils partageaient à deux, le cœur battant à l'unisson.

— Sherlock, non. On ne va pas faire ça.

— Pourquoi ?

— C'est illégal, lui répliqua John sur un ton d'évidence.

Son ami lui renvoya un regard désabusé, et John leva les yeux au ciel.

— D'accord, on est déjà en train de faire quelque chose d'illégal en étant ici, mais ça... c'est pire. C'est mal. Tu comprends la différence ?

— Absolument pas.

John se mordit la lèvre, réellement inquiet. Ils s'étaient baladés à travers l'Imperial en toute quiétude, de plus en plus détendus à chaque instant. Puis, le hasard de leur balade les avait fait parvenir aux bâtiments réservés aux chambres étudiantes, présentement toutes vides. Bien sûr, chacun des appartements était verrouillé, et Sherlock avait proposé à John s'entraîner à ouvrir des serrures en pénétrant dans ces lieux de vie anonymes. John s'y refusait. S'introduire sur le campus illégalement ne faisait de mal à personne. Pénétrer dans une chambre, dans l'intimité de quelqu'un, sans son consentement, sans son accord, c'était différent.

— Ta notion du bien et du mal est parfois franchement douteuse, s'agaça John.

— Je ne t'oblige pas à rester avec moi si c'est ce que tu penses, lui répondit Sherlock, glacial.

John frissonna. L'idée que Sherlock l'abandonne lui faisait mal. L'idée qu'il abandonne Sherlock, qu'il laisse retourner le jeune homme à la solitude qui semblait être la sienne avant l'entrée de John dans son existence, c'était pire encore.

— Ok. Pardon. Je ne voulais pas dire ça, excuse-moi.

Sherlock haussa les épaules, continuant d'avancer dans le couloir en jetant des regards sur les portes et leurs verrous.

— Sherlock, s'il te plaît. Écoute-moi.

Soupirant, son ami fit volte-face et se dressa face à lui.

— Être sur le campus alors qu'on n'a pas le droit, c'est illégal, mais on ne fait de mal à personne. On ne vole pas, on ne tague pas, on ne détruit rien... On est juste là pour le plaisir de l'adrénaline, n'est-ce pas ?

Sherlock hocha lentement la tête, en précisant :

— Le défi est tout ce qui m'intéresse. Voir ce que je peux faire sans que personne ne le sache. À part toi, bien sûr.

John acquiesça à son tour.

— Est-ce que si... quelqu'un venait à apprendre ce qu'on fait, et que le gardien se faisait renvoyer à cause de nous, tu culpabiliserais ?

Le jeune homme haussa les épaules, les yeux dans le vague. Il sembla cependant réellement réfléchir à la question, et répondit finalement après un instant.

— Je ne crois pas.

— Eh bien moi oui, trancha John avec fermeté. Parce que nos actions auraient eu une conséquence dommageable et inattendue pour quelqu'un qui n'a rien demandé et n'a rien à voir là-dedans. On fait peut-être des trucs illégaux, mais on ne fait rien de mal. Ce n'est pas une question de légalité, mais plutôt de moralité.

— Mais c'est ta vision du bien et du mal, indiqua Sherlock d'un ton morne. Quelqu'un pourrait te dire qu'à partir du moment où c'est interdit par la loi, alors bafouer les principes est mal.

John secoua la tête. Il n'arrivait pas à se faire comprendre.

— Et il aurait sans doute raison. Les règles existent pour une bonne raison.

— Être contournées et franchies ?

— Non, au contraire ! s'amusa John. Pour être respectées pour qu'on vive tous en communauté !

— Mais tu ne les respectes pas, releva Sherlock.

— Je n'ai jamais dit que j'étais parfait. Ni que j'étais cohérent.

Sherlock le regarda intensément, se rapprochant de lui. Il semblait pourtant à John qu'il savait tout de lui depuis toujours, mais parfois il recommençait à essayer de l'analyser. De le déduire. C'était un sentiment étrange. Ni agréable, ni insupportable. C'était comme passer un scanner, mais qui sondait son âme plutôt que ses organes internes.

— Tu es plus parfait et une meilleure personne que tous les gens que j'ai rencontrés dans ma vie, finit par décréter Sherlock.

John en rougit aussitôt. Cette capacité de Sherlock à déclamer ce genre de choses sans douter, la voix parfaitement maîtrisée, c'était spécial.

— Tu as dit que mes notions de bien et de mal étaient douteuses, reprit le génie. Tu as sans doute raison. J'ai conscience que je ne suis pas un modèle. Mais toi, tu es une meilleure personne que moi. Tu sais que nous ne devrions pas être là. Jamais tu ne t'en vanteras, jamais tu n'encourageras quiconque à faire ce que nous faisons. Tu sais que c'est une faute, mais tu l'acceptes parce que tu serais le seul à en porter le blâme en cas de problème. Si ça devait affecter quelqu'un d'autre que toi, tu ne pourrais pas le supporter, parce que c'est contraire à tes principes. Tant que ça ne pèse qu'à toi, tu estimes que c'est raisonnable, et tu peux prendre tous les risques. Dès qu'il y a une autre personne d'impliquée, et qu'importe que tu ne la connaisses pas, tu t'y refuses. C'est pour ça que ce n'est pas grave que tu fasses des choses illégales. Parce que si les lois sont faites pour protéger les citoyens, assurer l'équité, et la vie en communauté, tu places les autres encore au-dessus de ça. C'est... si rare. De voir une telle bonté envers ton prochain. Envers l'humanité entière.

John était cramoisi de gêne. Sherlock continuait son inspection sur ton calme et plat. Mais l'étudiant en médecine le connaissait désormais suffisamment pour savoir que Sherlock était sincère, et qu'il était presque impressionné par ça, et qu'il respectait réellement John.

— Ton enfance t'a conduit à être comme ça. Tu as accepté les coups pour éviter que ça soit ta mère qui les prenne. Ou ta sœur. Tu as accepté le pire en te disant que peut-être, ça apaiserait ta famille, et vous pourrez ensuite surmonter et agir différemment. Le meilleur exemple de tout cela, c'est sans doute moi. Tu sais que je suis bizarre, et odieux. C'est le consensus général des gens qui me rencontrent. Pourtant, tu as décidé d'aller au-delà des préjugés que tu aurais pu avoir, et tu acceptes de me supporter, sans concession et sans me demander de changer pour quelque chose que je ne suis pas. Tu respectes ce que je suis, sans critique et mépris. J'aimerais punir ton père pour ce qu'il t'a fait. La souffrance de ton enfance, bizarrement, me fait souffrir, alors même que je n'ai jamais su faire preuve d'empathie jusque-là. Mais c'est aussi ton père qui t'a rendu ainsi, et pour ça je devrais le remercier. C'est très ambivalent, comme sentiment. Tu le ressens aussi, n'est-ce pas ? Cette haine de ton géniteur, qui reste ton père malgré tout, et que tu as aimé et aime encore. Comment fais-tu pour vivre avec ça, sans exploser ?

Sherlock avait réellement l'air de souffrir de ce tourment interne, et John essuya ses joues humides de larmes. L'intégralité de ce que disait Sherlock était rigoureusement exact.

— Sans doute parce que je peux le partager avec quelqu'un qui le comprend, souffla-t-il. Partager la souffrance, ça aide.

— Je t'aide ? réalisa Sherlock, un air de profonde surprise peint sur le visage.

— Bien sûr que oui, abruti.

John franchit les quelques mètres qui les séparaient encore, et attrapa Sherlock pour le serrer dans ses bras. Après un instant de surprise, le génie referma ses bras autour de lui en retour, et ils restèrent ainsi pendant un moment, maladroits, mais heureux.

— Merci, Sherlock, murmura John en le relâchant.

Cette fois, le jeune génie rougissait aussi, et John souriait en voyant sa peau pâle se teinter de rouge.

— Et c'est pour ça que tu ne veux pas t'essayer au crochetage sur les chambres universitaires, reprit Sherlock comme si son exposé n'avait pas dérapé totalement. Parce que ça affecterait quelqu'un d'autre que toi, et tu as trop de noblesse pour ça.

— Comment tu te sentirais, toi, si quelqu'un entrait dans ta chambre si fermement fermée à clé, en ton absence, et fouillait dans tes affaires ?

Sherlock grimaça, réponse plus éloquente que tout le reste.

— Mais si on ne fouille pas ? Juste pour voir si on peut entrer ? Pour le défi.

John secoua la tête.

— Et comment tu crois qu'ils vont réagir, en rentrant après les vacances et en trouvant les portes ouvertes ? Même si on ne touche à rien, eux auront le sentiment d'avoir été violés dans leur intimité. Je suis sûr que tu as un système pour savoir si quelqu'un est entré dans ta chambre. Outre que le verrou.

Sherlock eut un sourire en coin.

— Du genre d'un papier coincé dans la porte pour savoir si elle a été ouverte en mon absence ?

John leva les yeux au ciel, un sourire aux lèvres.

— Bien sûr que non. Ça, c'est un truc d'ado qui cache du porno sous son lit. Tu ne t'arrêtes pas à un truc si banal et nul. Je suis sûr que ton système est nettement plus efficace.

Sherlock eut un sourire arrogant sans répondre, et John lui donna une tape sur le bras.

— J'en étais sûr ! Tu me l'expliqueras à l'occasion ?

— Bien sûr.

— Et si ton système indique que quelqu'un est entré dans ta chambre, même si absolument rien n'a bougé, tu trouverais ça agréable ?

— Non, reconnut Sherlock.

— Donc, pas d'effraction illégales dans les chambres universitaires. Trouvons plutôt les portes de services pour atteindre le toit !

Sherlock hocha la tête et suivit John qui repartait à travers le couloir. Timidement, il attrapa sa main, et la serra dans la sienne. John se contenta de sourire sans un mot. Et sans lâcher Sherlock.

Ce fut main dans la main qu'ils continuèrent leur exploration, franchirent des portes, des couloirs et des escaliers, avant d'arriver, enfin, sur le toit.

— Victoire ! s'exclama John. On est les rois du moooooonde ! cria-t-il en ouvrant grand les bras au vent.

Sherlock le regarda, perplexe.

— Il faudra vraiment que je fasse ton éducation des classiques[1], commenta John. Un jour. C'est fou, non ? On a une belle vue, d'ici ! T'as vu comment on aperçoit bien Kensington Garden et Hyde Park ? C'est fou !

À leur grande frustration, il n'y avait pas grand-chose à faire sur le toit de l'Imperial, et ils ne pouvaient même pas atteindre les autres bâtiments par les airs. Le campus n'était pas fait que d'un seul bâtiment, évidemment, mais de plusieurs, et ils ne pouvaient pas aller d'un toit à un autre.

Bien sûr, ils auraient pu tout simplement trouver le moyen de monter le plus haut possible dans les autres bâtiments, mais ça n'avait aucun intérêt. Ce qui les amusait, c'était le challenge. Maintenant qu'ils étaient arrivés là, ils avaient réussi, et n'y trouvaient plus d'intérêt. De plus, en plein jour comme ça, non seulement la vue n'avait pas ce côté féérique, mais en plus ils étaient totalement visibles par les passants et les habitants des alentours, qui auraient trouvé ça louche, alors que l'université était censée être vide.


[1] A vrai dire, John, pas tant que ça un classique. L'histoire se déroulant a priori à Noël 1995 à ce stade, Titanic le film de Cameron est sorti en Angleterre le 18/11/1997 ! J'aime bien les anachronismes volontaires de ce genre, parce que Sherlock, qui ne le comprend pas, est en fait le plus logique des deux !


Prochain chapitre ! Me 16/10? Reviews, si le coeur vous en dit ? :)

N'oubliez pas de me faire un petit retour sur le récap de début de chapitre, que je sache si ça sert à quelque chose. Merci ! *coeur*