Naviguer dans une relation naissante n'est jamais simple. Mais lorsque cette relation implique un archéologue brillant et distrait, et un colonel sarcastique avec une patiente limitée, cela devient un véritable exercice d'équilibre. Jack O'Neill et Daniel Jackson n'étaient pas des experts en relations amoureuses, mais ils étaient prêts à essayer.
La première semaine après leur discussion fut, pour le moins, étrange. Jack avait promis à Daniel de lui laisser le temps, mais son enthousiasme débordant le trahissait souvent.
Un matin, Jack débarqua dans le bureau de Daniel avec deux cafés. « Bon, Danny,
aujourd'hui, pas de glyphes avant d'avoir bu ça. »
Daniel leva les yeux de ses notes, un sourire amusé aux lèvres. « Tu sais que je peux très bien me faire du café tout seul, non ? »
Jack haussa les épaules. « Peut-être, mais le mien a un goût de dévouement et de charme irrésistible. »
Daniel roula des yeux mais prit la tasse. « Merci, Jack. »
Leurs interactions, bien qu'encore maladroites, étaient ponctuées de moments comme celui-ci : Jack essayant d'être attentionné à sa manière, et Daniel apprenant à accepter ces gestes sans se sentir gêné.
Le véritable défi se posa lorsqu'il fallut jongler entre leur vie personnelle et leur travail au SGC. Jack et Daniel étaient habitués à se disputer sur des sujets professionnels, mais maintenant, chaque échange semblait chargé d'une tension nouvelle.
Lors d'une réunion d'équipe, Sam présenta un plan pour une mission sur une planète inconnue. Jack, fidèle à lui-même, fit une remarque sarcastique.
« Génial, Carter. Et on peut aussi leur offrir des cookies pendant qu'on y est ? »
Daniel, sans lever les yeux de ses notes, répondit calmement : « Jack, peut-être que si tu écoutais plutôt que de faire des blagues, tu comprendrais le plan. »
Teal'c, assis en silence, observa l'échange avec un sourcil levé. Après la réunion, il se tourna vers Sam. « Colonel Carter, pensez-vous que O'Neill et Daniel Jackson partagent une nouvelle dynamique ? »
Sam, qui avait déjà remarqué les regards prolongés et les sourires échangés, sourit. « Oui, Teal'c, je le pense. Et je trouve ça adorable. »
Les maladresses de Jack ne passaient pas inaperçues. Lors d'une mission, il trouva une excuse pour rester près de Daniel en permanence, au point que même Sam finit par lever les yeux au ciel.
« Colonel, vous savez que Daniel peut marcher tout seul, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle avec un sourire en coin.
Jack haussa les épaules. « Je suis juste prudent, Carter. »
Daniel, qui commençait à s'habituer à cette proximité, lança un regard amusé à Jack. « Je suis sûr que je peux gérer une randonnée sans escorte. »
Mais malgré les taquineries, Jack montrait aussi un côté plus sérieux. Une nuit, alors qu'ils étaient en poste pour surveiller un campement, il murmura : « Tu sais, Danny, je ne suis pas doué pour tout ça. Mais je veux que ça marche. »
Daniel, touché par la sincérité dans la voix de Jack, répondit doucement : « Moi aussi, Jack.»
Pour célébrer leur premier mois ensemble, Jack invita Daniel à dîner chez lui.
« Pas de pizza ce soir, » déclara Jack en ouvrant la porte. « J'ai fait un effort. »
Daniel entra, surpris de voir une table joliment dressée et une odeur appétissante venant de la cuisine. « Tu as cuisiné ? »
Jack haussa les épaules, un peu gêné. « Disons que j'ai suivi des instructions. Merci, Google. »
Le dîner fut simple mais agréable, ponctué de discussions sur tout et rien. À la fin du repas, Jack se leva et tendit la main à Daniel.
« Viens, j'ai quelque chose à te montrer. »
Ils sortirent sur la terrasse, où Jack avait installé deux chaises longues. Le ciel était dégagé, et les étoiles brillaient avec éclat.
« C'est pour ça que j'aime ce boulot, » dit Jack en regardant les étoiles. « Ça me rappelle qu'on est juste une petite partie de quelque chose de bien plus grand. Et toi, Danny, tu fais partie de ce grand tout pour moi. »
Daniel, ému, posa une main sur celle de Jack. « Merci, Jack. Pour tout. »
Leur relation, bien qu'encore nouvelle, commençait à trouver un rythme qui leur convenait.
Jack et Daniel, aussi différents qu'ils puissent paraître, avaient découvert que leurs forces et leurs faiblesses se complétaient de manière inattendue.
Sur le plan professionnel, ils s'efforçaient de maintenir une façade irréprochable. Si leurs échanges au SGC restaient ponctués de piques et de disputes intellectuelles, ils étaient conscients de l'importance de garder leur relation personnelle séparée de leur travail. Mais en privé, une toute autre dynamique s'était installée.
Leur quotidien s'était enrichi de petites habitudes qui renforçaient leur lien. Jack aimait passer ses soirées à observer Daniel travailler, assis sur le canapé avec un verre à la main.
Il lui arrivait de faire des commentaires sarcastiques sur les artefacts ou les traductions, ce qui ne manquait jamais de faire lever les yeux au ciel à Daniel. Mais il y avait aussi ces moments où Jack s'approchait, posait une main sur l'épaule de Daniel, et murmurait un simple « Tu travailles trop. »
Daniel, de son côté, découvrait un Jack plus vulnérable qu'il ne l'aurait imaginé. Les nuits qu'ils passaient ensemble étaient souvent ponctuées de conversations profondes, où Jack baissait sa garde et parlait de ses peurs, de ses regrets, mais aussi de ses espoirs pour l'avenir.
Si leur relation au travail était marquée par la retenue, leur vie privée était tout autre. Jack, bien qu'il ait souvent joué sur son image de soldat bourru, s'était révélé être un partenaire attentif et dévoué.
Leur première nuit ensemble avait été un mélange d'hésitation et d'intensité. Jack, qui avait attendu ce moment pendant si longtemps, s'était montré à la fois tendre et passionné.
Daniel, bien que surpris par la profondeur des émotions qu'il ressentait, s'était laissé porter par l'élan de Jack, découvrant une facette de leur relation qu'il n'avait jamais envisagée auparavant.
Les jours suivants, cette passion s'était transformée en une routine intime qui leur était propre. Jack, incapable de résister à l'envie de toucher Daniel, trouvait des excuses pour des caresses furtives ou des baisers volés, même lorsque Daniel était plongé dans ses travaux. Daniel, bien que souvent absorbé par ses recherches, répondait avec une chaleur et une intensité qui ne cessaient d'étonner Jack.
Leur complicité s'exprimait dans ces moments volés, mais aussi dans les gestes plus grands. Les week-ends qu'ils passaient chez Jack étaient souvent ponctués de longues matinées passées au lit, entre conversations paresseuses et étreintes passionnées.
Leur relation, loin d'affaiblir leur travail d'équipe, semblait au contraire les renforcer. Jack, plus détendu et sûr de lui, était devenu un leader encore plus efficace. Daniel, quant à lui, semblait plus épanoui, son esprit brillant encore plus vif qu'avant.
Même Sam et Teal'c avaient remarqué ce changement. Sam, toujours curieuse, avait osé demander à Daniel un jour : « Vous avez l'air… différent, ces derniers temps. Plus détendu. »
Daniel avait simplement souri, répondant vaguement : « Disons que j'ai trouvé un meilleur équilibre. »
Teal'c, fidèle à lui-même, avait simplement hoché la tête en signe d'approbation silencieuse lorsqu'il avait surpris Jack et Daniel échangeant un regard complice.
Alors qu'ils continuaient à jongler entre leurs responsabilités au SGC et leur vie privée, Jack et Daniel avaient trouvé un équilibre qui leur convenait. Leur relation, bien qu'encore jeune, était ancrée dans une confiance et une affection profondes.
Leur dernière soirée ensemble, avant une mission importante, symbolisait parfaitement cet équilibre. Assis sur la terrasse de Jack, un verre à la main, ils regardaient les étoiles en silence.
« Tu sais, Danny, » murmura Jack, brisant le silence, « je ne pensais pas que ça pouvait être aussi simple. »
Daniel tourna la tête vers lui, un sourire doux sur les lèvres. « Simple ? »
Jack haussa les épaules. « Être avec toi. Ça me semble… juste. »
Daniel posa une main sur celle de Jack, la serrant doucement. « Moi aussi, Jack. »
Et dans cette nuit calme, sous un ciel étoilé, ils trouvèrent une fois de plus cet équilibre qui leur était propre, mêlant tendresse, passion, et une complicité qui ne cesserait de grandir.
