Cami tremblait encore alors qu'elle marchait en plein milieu du Bloc pour rejoindre la Ferme.

Une fois de plus, Gally avait réussi à retourner la situation en sa faveur.

La medjack en était persuadée maintenant, elle était la principale fautive. Cette discussion en était une énième preuve.

Et cela ne faisait qu'étendre sa rancœur envers le bâtisseur.

- Espèce de sale petit con, j'en ai...

Cami voulut hurler lorsqu'une main se posa sur sa hanche, mais une autre se plaqua sur sa bouche et étouffa son cri.

- Shh shhh. Lui souffla à l'oreille une voix masculine

Cami n'eut le temps de rien faire. Son bras fut agrippé et on la retourna d'un geste vif.

Alors, elle fit face à Gally qui la fixait intensément. La jeune femme fit de gros yeux sous la surprise.

Pourquoi faisait-il cela ? Ne venaient-ils pas de mettre un terme, pour de bon, à leur histoire ? Quelles étaient ses intentions ?

- Ga...

Cami fut encore coupée, car Gally venait de la soulever à l'aide d'un seul bras. La déposant sur son épaule.

La medjack émit un petit cri mécontent.

- Gally, qu'est-ce que tu...

Le bâtisseur plaça sa main sur le bas du dos de Cami, la bloquant pour qu'elle ne tombe pas.

Ainsi, Gally se mit à marcher. Se dirigeant exactement là où Cami comptait aller deux minutes plus tôt.

Encore sous le choc, et ignorant pourquoi, Cami se laissa faire. Elle ne cherchait pas à se débattre pour que le maton la fasse descendre. Le t-shirt de Gally était encore chaud, probablement parce qu'il avait été de dos au feu tout au long de leur discussion envenimée.

Cette chaleur était agréable. Et le cœur de Cami battait à mille à l'heure, à l'idée de ce qui l'attendait.

Sans qu'elle n'ait le temps de réaliser, Gally se baissa et la fit descendre de son épaule, tandis qu'il fermait la porte derrière lui le plus silencieusement possible.

Ils étaient dans l'une des chambres de la Ferme. Et certainement pas dans celle qu'elle partageait avec Theo.

Ils étaient dans la chambre dans laquelle Gally et elle avaient fait l'amour pour la première fois.

Cami regarda autour d'elle, et quand elle retrouva le regard de Gally, elle s'éclaircit la gorge.

- Pour... pourquoi tu fais ça ? Lui demanda-t-elle, perdue

Ses mains étaient devenues moites. Encore un peu et son cœur allait sortir de sa poitrine.

- Parce que tu en as envie, autant que moi, la bleue. Répondit Gally d'un ton certain, la tête haute

Cami était dans l'incapacité la plus totale de bouger, de prononcer un seul mot.

Mais que faisait-elle encore là ? Pourquoi restait-elle debout face à Gally, à quelques centimètres de lui ? Pourquoi ne fuyait-elle pas, pourquoi ne rejoignait-elle pas Theo qui dormait dans une pièce non loin de celle-ci ?

Pourquoi ne contredisait-elle pas Gally, alors qu'elle venait justement de lui faire comprendre qu'elle le haïssait plus que jamais, qu'elle désirait même le voir mort ?

Pourquoi ne le contredisait-elle pas, alors qu'elle avait un petit ami qu'elle aimait ?

Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ?

- Tu en as envie, j'ai raison ?

En demandant à nouveau cela, le maton des bâtisseurs s'était d'autant plus rapproché de la jeune femme. Sa main frôla le dos de celle de Cami.

Et ce contact subtil fut assez pour envoyer une décharge électrique dans le corps de la medjack.

Ce qui la força à relever un peu plus la tête et à lier ses yeux avec ceux de Gally.

Alors, comme si Cami avait perdu toute possession de son corps et de son esprit, elle hocha la tête en se mordant l'intérieur de ses lèvres. Confirmant ce que Gally pensait.

Le regard de la jeune femme s'était vidé de toutes les émotions négatives et seule de l'excitation pouvait s'y lire, désormais.

En une fraction de seconde, elle oublia tout. L'environnement autour d'elle, celui qu'elle aimait et qu'elle s'était promis de ne jamais décevoir, Theo. Et elle oublia notamment toutes les horreurs qu'elle avait pensées de Gally, quelques minutes plus tôt.

Plus rien ne comptait, à part Gally et elle. Et ce qui allait se produire. Les retombées qui allaient découler de ce hochement de tête qu'elle venait de faire.

À nouveau, tout allait être sa faute.

Parce qu'elle laissait Gally faire. Il avait raison, depuis le début.

Cami ne lui résistait jamais, car elle était addict à cette passion que le bâtisseur provoquait en elle.

Et ce manque de passion dans sa relation avec Theo ne serait jamais rassasié. Comme Gally l'avait si bien dit.

Elle avait besoin de « bordel » dans sa vie. Et rien que pour une nuit de plus avec Gally, elle était prête à mettre le bordel dans sa relation avec Theo.

Cami ne l'acceptait pas encore, mais cela faisait plus de trois mois qu'elle mourrait d'envie de revivre un tel moment avec le maton. Elle avait simplement gardé cela enfoui dans ses entrailles, dans une partie d'elle dont elle avait honte.

Les reflets de la lune éclairaient à peine le visage du bâtisseur, mais Cami put y voir un rictus qui démontrait une certaine fierté, une fierté car il obtenait ce qu'il voulait. Comme toujours.

Mais il n'y avait pas que de la fierté. Du soulagement était aussi présent sur ce sourire en coin et dans ses yeux.

Du soulagement, parce que Gally avait rêvé de ces retrouvailles de nombreuses fois.

Mais lui, il ne le cachait pas. Il ne cachait pas le fait qu'il n'avait jamais cessé de désirer Cami. Il assumait complètement le fait qu'il ne la voulait rien que pour lui, à nouveau.

Il le lui avait clairement exprimé.

Toutefois, malgré ce hochement de tête, Gally ne bougea pas. Ce geste n'était pas suffisant pour lui, et Cami le comprit bien.

- S'il te plaît. L'implora-t-elle, d'une voix à la fois terrifiée et excitée

Cami était apeurée, car elle se lançait dans l'interdit. Elle allait tromper son copain pour celui qui l'avait malmenée pendant des mois.

Cami était excitée, car c'était Gally.

C'était Gally, depuis toujours. Et ce serait lui, à jamais.

Elle reniait tout cela à l'extérieur, mais au fond d'elle, elle en était persuadée.

Cami avait à peine prononcé ce s'il te plaît, que Gally lui avait foncé dessus.

Il la souleva une nouvelle fois et cette fois-ci, il enroula les jambes de Cami autour de sa taille. Serrant ses cuisses avec bestialité, ce qui arracha un gémissement à la jeune femme.

Elle posa ses bras autour du cou de Gally, s'accrochant à lui, se collant contre lui.

Leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, ils sentaient leurs souffles s'écraser sur leurs peaux respectives.

Ils se regardaient droit dans les yeux. Des yeux qui étaient de vrais fouillis d'émotions. Gally et Cami semblaient tous deux embrasés par l'envie, mais également perdus, car ils n'auraient pas imaginé que tout cela se produise si vite après la discussion envenimée de ce soir.

Cami était inapte à décrire les sensations que cela lui procurait, de sentir Gally la toucher à nouveau après plus de trois mois.

Cela lui avait tellement manqué qu'elle ne parvenait plus à se sentir coupable quant à Theo. Et ce n'était pas bon signe.

- Gally, on... on ne devrait pas...

Pour simple réponse, Gally mit fin à cet échange de regards et il enfouit sa tête dans le cou de Cami.

Embrassant sa peau, tendrement. La mordant avec douceur, quelques fois.

Cami lâcha un souffle mêlé de surprise et de plaisir. Mais qui était ce Gally ? Elle ne le reconnaissait pas.

Se laissant complètement aller, Cami bascula sa tête en arrière, offrant un peu plus son cou au bâtisseur. Il en profita alors pour descendre lentement, jusqu'à déposer des baisers sur la clavicule de la jeune femme, puis sur sa poitrine.

Cami ne réalisait pas pleinement ce qu'il était en train de faire. Elle en était bien trop stupéfaite.

Il n'avait jamais été ainsi avec elle, hormis dans ses rêves. Ou souvenirs.

Cami pouvait sentir le sexe dur de Gally contre son entrejambe. Elle le rendait complètement fou, impatient, avide.

Les lèvres du maton quittèrent la peau brûlante de la jeune femme et il fit quelques pas jusqu'au lit.

Là, il se baissa pour installer Cami sur le matelas. Lâchant ses cuisses qui portaient encore la trace des longs doigts du maton.

Puis Gally recula un peu, ne quittant pas la medjack des yeux.

Il la contemplait avec émerveillement, à vrai dire.

Dès le moment où il l'avait croisée pour la première fois ce soir, alors qu'il se dirigeait vers le camp, Gally avait su qu'il ne pourrait plus laisser Cami lui filer entre les doigts. Elle l'avait rendu malade dans cette robe.

Et maintenant elle était là, rien que pour lui. Comme il l'espérait depuis des mois.

Dans cette robe vert émeraude qui la sublimait, qu'il parvenait à voir malgré la faible luminosité de la lune.

Parce que même dans le noir des plus complets, Gally serait capable de voir Cami.

- Tu es spectaculaire. Lâcha Gally, la bouche entrouverte, d'une voix grave

Cami ferma les yeux quelques secondes, inspirant longuement, imprégnant ces mots en elle. Ces mots si rares de la part du maton.

S'il continuait de la complimenter ainsi, il pourrait la faire jouir rien qu'au son de sa voix.

Qu'était-il arrivé pour que Gally se comporte ainsi avec la medjack ? Était-ce réel ? Cela paraissait trop beau pour être vrai.

Le bâtisseur avait un regard qui voulait dire à Cami « et je suis prêt à tout pour te prouver que je le pense vraiment ».

Cami en était estomaquée.

Gally porta sa main à l'épaule de la jeune femme et tira sur la bretelle droite de sa robe.

Il hésita un instant, puis se ravisa. Il n'allait pas la déshabiller tout de suite, il voulait encore profiter de ce spectacle.

À la place, il poussa délicatement Cami jusqu'à ce qu'elle soit couchée sur le lit.

Gally se pencha alors sur elle, son corps massif la surplombant. Ses yeux brillaient d'un désir intense dans la pénombre. Cami frissonna, sentant la chaleur du corps de Gally si proche du sien.

Cami fut soudain prise d'une audace qui la poussa à faire un geste qu'elle n'aurait jamais osé avec le bâtisseur.

D'une main tremblante, elle caressa la joue et la mâchoire de Gally. Il ferma les yeux à ce contact, savourant la douceur de sa peau contre la sienne. Un contact qu'il n'avait et qu'il ne s'était jamais autorisé auparavant. Cela le rendit fou.

Il ne voulait pas qu'elle prenne le pouvoir. Pas maintenant.

Lentement, Gally approcha son visage de celui de Cami. Leurs souffles se mêlèrent, chargés d'anticipation. Puis Gally s'éloigna à nouveau, loin des lèvres de la jeune femme.

Cami gémit doucement, de consternation. Il était en train de la torturer, inconsciemment ou consciemment, elle ne savait pas.

Gally se releva, avant de se mettre à genoux devant le lit. Devant les jambes de Cami.

Cami eut le souffle coupé devant cette scène. Gally, à genoux, qui n'attendait que d'assouvir les désirs de la medjack.

Sans plus attendre, il saisit le bas de la robe de Cami et la fit remonter, caressant en même temps sa peau devenue brûlante. Il se stoppa au niveau de son bas-ventre, dévoilant sa culotte en dentelle.

Gally déglutit, ses yeux s'agrandissant.

- Putain.

Cette fois-ci, il ne réussit pas à se retenir, la tension était bien trop forte. Il céda à la tentation, ne torturant plus Cami.

Il porta sa main vers le sexe de Cami, et se mit à le caresser à travers le sous-vêtement.

Cami laissa échapper un gémissement de plaisir, son corps s'exaltant sous les caresses expertes de Gally. Elle se délectait de chaque sensation.

Pourquoi était-il le seul à lui faire tant de bien ? Pourquoi ne ressentait-elle pas le quart de ces sensations avec...

C'était insoutenable.

Gally continua ses attentions, devenant de plus en plus audacieux. Il fit glisser un doigt sous l'élastique de la culotte, effleurant la peau sensible. Cami se cambra, en voulant plus.

- S'il te plaît. Murmura-t-elle d'une voix rauque

Gally releva la tête vers elle, son regard assombri par le désir. Un rictus sur le bout des lèvres. Sans la quitter des yeux, il fit descendre lentement la culotte le long de ses jambes.

Le souffle court, Cami écarta légèrement les cuisses, prête à enfin être soulagée.

Sauf que Gally n'avait finalement pas fini de la tourmenter.

Au plus grand désespoir de Cami, il abandonna son sexe désormais inondé de mouille et se remit debout.

D'une main, Gally empoigna la taille de la jeune femme et la releva à son tour. Les jambes de Cami tremblotaient tant qu'elle peinait à rester en place.

Empli d'excitation, le maton déshabilla Cami, veillant à ne pas déchirer la robe tant le désir était grand. Elle lui allait trop bien pour qu'il la détruise.

Il fit glisser la robe le long de son corps, jusqu'à rejoindre la culotte qui était en bas de ses pieds. Cami s'en débarrassa alors, puis elle remarqua dans le regard de Gally qu'il attendait qu'elle se rasseye sur le lit.

Ce fut ce qu'elle fit.

- Parfait. Grogna-t-il d'une voix grave

Cami était assise sur le rebord du lit, entièrement dévêtue. Son corps nu, son esprit, son âme, tout était à la merci de Gally.

Gally, qui se tenait debout devant elle. Il la dominait de sa grandeur, de sa prestance. La nonchalance sur son visage le rendait insaisissable, l'insolence dans son regard montrait à la jeune femme qu'il était confiant, qu'il savait pertinemment qu'elle lui appartenait et qu'il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle. Tant qu'elle le laissait faire.

Gally était torse nu. Le haut de son corps parfaitement sculpté était méticuleusement défini par les reflets de la lune. Il n'avait pas mis de ceinture, son pantalon noir tombait en bas de ses hanches, dévoilant son bas-ventre.

La chambre était plongée dans le noir, seulement éclairée par la lune. Il était difficile pour Cami de tout discerner, mais elle aperçut très vite ce pourquoi elle brûlait d'envie.

Le bout du sexe de Gally dépassait de son boxer, humidifiant légèrement son bas-ventre.

Cami savoura cette vision, elle en était captivée. Cela ne fit que la rendre d'autant plus impatiente.

Tout à coup, Gally se pencha au-dessus d'elle et sa main se posa sur le bras de la jeune femme, le parcourant lentement de ses doigts fins.

Il la touchait. Sans s'arrêter. Jusqu'à atteindre son cou. Là, il le caressa. D'abord avec douceur, effleurant sa mâchoire, ce qui provoqua des frissons dans la nuque de Cami. Elle se mordit l'intérieur de la joue, se retenant de gémir.

Gally remarqua cette détresse, à quel point Cami le désirait. Ainsi, il saisit le cou de la jeune femme, l'empoignant, le serrant suffisamment pour exercer une pression qui accentuait l'ébullition à l'intérieur de Cami.

Il poussa la tête de Cami en arrière, la forçant à le regarder droit dans les yeux.

Comme à l'accoutumée, le visage de Gally demeurait froid, mais elle put voir dans son regard à quel point il brûlait d'envie pour elle.

Cami était trempée entre ses cuisses, elle sentait le matelas de plus en plus mouillé sous elle. Ce qui arrivait toujours avec Gally.

Ce qui ne se produisait jamais avec Theo. Une pensée qu'elle chassa très vite de son esprit, honteuse de le trahir ainsi.

Mais elle n'y pouvait rien.

L'attraction était plus forte, plus foudroyante.

- Tu es si belle avec ma main autour de ton cou. Lui dit Gally, la voix enrouée

Si belle.

Cami fut estomaquée à l'entente de ces mots. Il ne venait pas de dire cela, ce n'était pas possible.

Que s'était-il passé pour qu'il devienne ainsi ? Avait-il enfin eu un déclic ?

Cami en fut si secouée qu'elle ne réalisa même pas que Gally venait de la mettre au-dessus de lui.

- Bordel, tu es trempée. Rien que pour moi, en plus de ça. N'est-ce pas ?

Cami hocha frénétiquement la tête, incapable de contenir ce feu qui incendiait son intérieur. Elle ne contrôlait plus ce qu'elle faisait, tant elle désirait ne faire qu'un avec Gally.

Mais le jeune homme comptait bien faire durer la chose. Jusqu'à la faire souffrir de plaisir, tordre ses entrailles sous l'excitation inassouvie.

Gally était couché sur le lit et de ses bras musclés, il avait sauvagement placé Cami sur lui. Elle était assise à califourchon sur son ventre.

Il la souleva légèrement, dévoilant le liquide qu'elle avait laissé couler sur sa peau.

- Regarde dans quel état je te mets. Tu es une vraie petite...

Gally ne put terminer sa phrase. Désespérée, complètement avide de désir, Cami avait fait passer sa main derrière elle et avait saisi le sexe dur de Gally.

Alors qu'elle commençait à le caresser de haut en bas, elle regardait le jeune homme droit dans les yeux.

Gally lâcha un râle rauque, il était fou quand elle lui faisait de telles choses tout en le regardant.

Mais ce n'était pas ce qu'il voulait, pas maintenant. Ainsi, il attrapa les deux poignets de Cami, la forçant à lâcher.

- Tu auras ma queue si tu jouis. Pas avant.

Cami devenait folle elle aussi. Ses jambes étaient sur le point de flancher, tant elle n'en pouvait plus d'être privée de cette façon.

Il faisait chaud, terriblement chaud, elle sentait des gouttes dévaler la longueur de son dos.

- Et tu vas jouir sur mon visage.

Cami hoqueta de surprise quand Gally la tira, jusqu'à la positionner au-dessus de son visage.

Là, il empoigna ses fesses avec fermeté, jusqu'à les faire rougir et leur provoquer des fourmillements. Enfin, il amena le sexe mouillé de Cami à quelques centimètres de sa bouche.

Maintenant assise sur le visage de Gally, Cami n'eut d'autres choix que de s'agripper à l'étagère fixée au-dessus du lit.

D'abord, Gally massa le pubis de la jeune femme, prenant soin d'éviter son clitoris.

- Elle est parfaite. Murmura-t-il alors qu'il regardait le sexe de Cami

L'un de ses doigts glissa entre l'une de ses grandes lèvres humides, l'écartant légèrement afin d'accéder aux petites. Cami se dit qu'il allait enfin la libérer de ce supplice.

Un souffle surpris s'échappa de sa bouche lorsque la langue de Gally toucha enfin sa peau. Mais il commença par lécher l'intérieur de sa cuisse, avant de se diriger lentement vers son sexe.

Encore une fois, il fit en sorte d'éviter son clitoris. Cami émit un gémissement misérable, qui résonnait presque tel un pleur, quand Gally lécha ses grandes, puis petites lèvres, pour terminer jusqu'à son entrée. Collectant tout son liquide.

Il fallait que ce tourment cesse, le corps de Cami lui criait un besoin urgent de jouir, mais Gally évitait toujours ce petit bouton de chair qui lui permettrait d'atteindre l'orgasme.

Plus il s'en approchait, plus Cami gémissait bruyamment. Ses ongles s'enfonçaient dans le bois de l'étagère.

- Gally, j'en... j'en peux plus.

- Regarde-moi. Ordonna Gally

Avec difficulté, Cami baissa la tête, croisant le regard sombre du jeune homme. Sa bouche s'était à nouveau éloignée de son sexe et cela la rendait cinglée.

Gally tenait les cuisses de la jeune femme, les écartant suffisamment pour être à l'aise et mieux atteindre son sexe.

Malgré cela, elle l'écrasait complètement, elle ignorait comment il faisait pour respirer correctement.

- Tu vas jouir, ne t'inquiète pas, je veux que tu jouisses. Mais tu te tais. Tu te tais tant que ma queue n'est pas en toi. La menaça Gally

Il était couché, vulnérable, et elle était assise sur son visage, elle le dominait littéralement. Pourtant, il parvenait à garder le contrôle sur elle. Même dans cette position, elle lui obéissait au doigt et à l'œil. Parce qu'il n'y avait que lui pour lui faire ressentir tout cela.

Cami hocha la tête, incapable de parler. Elle se mordait la lèvre inférieure, déterminée à obéir malgré le désir qui la consumait.

Satisfait de sa réponse, Gally replongea entre ses cuisses. Cette fois, sa langue trouva directement son clitoris, le caressant avec des mouvements lents et appuyés. Cami dut se retenir de crier, son corps tremblant sous l'assaut de sensations.

Ses hanches commencèrent à onduler contre le visage de Gally, cherchant plus de friction.

Le bâtisseur la maintint fermement en place, imposant son rythme. Sa langue traçait des cercles autour de son clitoris, alternant entre des coups rapides et des caresses plus douces.

Cami sentait l'orgasme arriver. Une chaleur grimpait jusqu'à son visage, embrasant ses joues.

- Jouis, jouis rien que pour moi. Montre-moi qu'il n'y a que moi qui peux te mettre dans cet état. Lui demanda Gally, avant de glisser sa langue sur son bouton de chair à nouveau

Et ce fut qu'elle fit, se lâchant complètement. Cami emmêla ses mains dans les cheveux blonds de Gally, tandis que l'extase possédait son corps et fit basculer sa tête en arrière, son dos se courbant sous le plaisir.

Ce fut si intense, qu'un deuxième orgasme se produisit, sous les coups de langue de Gally qui n'avaient pas cessé.

- Gally... Chuchota Cami, à bout de souffle

Quelques secondes, Cami eut les oreilles bouchées à la suite de cet enchaînement d'orgasmes. Cela ne lui était jamais arrivé. Gally avait raison, il n'y avait que lui qui la rendait ainsi. Aussi embêtant que cela était de l'admettre.

Cami chercha à se dégager du bâtisseur, pour retrouver sa respiration après ce nouvel orgasme, mais il ne la laissa pas faire.

Ses mains s'accrochèrent à elle, tenant sa taille, afin de la maintenir en place au-dessus de son visage.

- Gally, qu'est-ce que tu...

Avec la force de son bras droit, Gally souleva légèrement Cami afin de frayer un chemin à son autre bras, lui permettant ainsi de faire entrer ses doigts dans le sexe de la jeune femme.

Cami lâcha un souffle surpris, avant de gémir.

- Jouis une nouvelle fois, je veux que tu jouisses encore une fois. Maintenant. Lui ordonna-t-il

Et sur ces mots, Gally cracha sur le clitoris de Cami et le lécha avec avidité, tout en exerçant des va-et-vient en elle, avec ses longs doigts.

Ses longs doigts qu'il courba quand il trouva le point G de la medjack, tapant dedans au même rythme que sa langue tournoyait sur son sexe.

Cela acheva Cami, l'effet que cela lui faisait... Elle était sans voix.

- Je... je ne peux pas, Gally. Pas tout de sui...

- Jouis. Répéta le maton alors qu'il fixait la jeune femme, se délectant de la vue qu'elle lui offrait

Ce qu'il voyait l'excitait tant, son membre dur posé contre son bas-ventre était sur le point d'exploser.

Cami émit un bruit entre le gémissement et le pleur, parce que cette stimulation jouait avec l'entièreté de ses nerfs. Au point de faire perler une larme dans le coin de son œil.

Gally lui avait toujours fait du bien sexuellement, mais jamais à ce point. Elle n'arrivait toujours pas à comprendre où il avait appris tout cela.

La jeune femme tentait par tous les moyens de garder sa bouche fermée, se retenant de gémir trop fort. Il ne fallait pas qu'on les entende.

Le bâtisseur n'était pas satisfait, elle ne jouissait pas assez vite. Il redoubla la cadence et sourit légèrement quand il sentit les jambes de Cami qui commençaient à convulser.

De sa main libre, il engloba un sein de Cami. Le caressant, le titillant, faisant rouler le téton entre ses doigts, le pinçant suffisamment pour l'accompagner dans sa jouissance mais pas assez pour lui faire mal.

Cami était sur le point de jouir, mais quand elle croisa le regard de Gally, elle ne put s'empêcher de lui dire :

- Je croyais que tu t'interdisais de trop me toucher, sinon cela allait te rendre accro à moi.

Gally cessa de la lécher et ses deux mains prirent le relais. Alors que des doigts s'occupaient toujours de son point G, les autres frottèrent son clitoris avec un mouvement de cercle. De plus en plus vite.

De cette façon, il put lui répondre en la regardant droit dans les yeux.

- Peut-être que j'ai accepté le fait que je suis accro à toi, et que je le serai toujours, la bleue.

Et ce fut ce qui la mena à sa perte. À son troisième orgasme en une dizaine de minutes seulement.

Gally assistait à ce spectacle, à la fois bouche bée et fier de lui. Fier d'être celui qui lui offrait l'apothéose sexuelle.

Toutefois, pour ne pas changer, cela ne lui suffisait pas. Cela ne suffirait jamais, tant qu'il n'était pas certain qu'elle n'était qu'à lui.

- Est-ce que tu m'appartiens ? Lui demanda-t-il, de but en blanc

Effarée par cette demande, Cami baissa la tête vers lui, les yeux ronds. Elle était toujours assise sur lui et lui, couché.

Il l'observait, déterminé.

- Que... que veux-tu dire...

Il faisait référence à sa relation avec Theo, c'était évident. La noirceur dans son regard démontrait sa rage envers le coureur.

- Je refuse que tu sois à lui. Assena Gally, empoignant les cuisses de Cami, la collant d'autant plus contre son torse, resserrant son emprise

La gorge de Cami se contracta, elle se remettait à peine de ses trois orgasmes et voilà qu'il lui posait un ultimatum.

Un ultimatum qu'elle serait incapable de refuser, elle le savait.

- Est-ce que tu m'appartiens, la bleue ?

Le cœur battant à mille à l'heure, Cami répondit immédiatement.

- Oui.

C'était incontestable.

D'un coup sec, Gally inversa les positions. Cami se retrouva couchée, le bâtisseur au-dessus d'elle, ses mains plantées dans le matelas, de chaque côté de la tête de la jeune femme.

- Es-tu prête à me le prouver ?

Une certaine panique naquit dans le regard de la jeune femme. Gally était si désespéré à l'idée de récupérer Cami, il était prêt à tout pour le faire.

Et ce qui était d'autant plus problématique, c'était que Cami lui obéirait dans tous les cas.

- Comment ?

Pour unique réponse, Gally se baissa sur le côté du lit et attrapa son pantalon, fouillant dans une poche. Ainsi, il en sortit...

Un petit couteau.

Cami hoqueta de surprise. Ses yeux s'écarquillèrent et sa respiration entrecoupée se stoppa à la vue du couteau.

Dire que cela la rendait nerveuse était un euphémisme. Son cœur tambourinait dans sa poitrine tandis que Gally se replaçait à genoux sur le lit, entre ses jambes, les écartant d'autant plus.

- Es-tu prête à me prouver que tu m'appartiens ? Répéta-t-il

Cami déglutit alors qu'elle sentait l'adrénaline monter en elle lorsqu'elle acquiesça. Au fond d'elle, elle souhaitait plus que tout satisfaire Gally, et elle remerciait l'alcool de lui donner tant de courage.

La medjack ressentit une peur compréhensible pendant quelques secondes, mais elle connaissait Gally, bien malgré elle. Il ne lui ferait jamais de mal.

- Dis-le-moi, utilise cette jolie petite bouche. Lui ordonna-t-il d'une voix basse

Cami venait de jouir trois fois, trois fois en quelques minutes. Pourtant, il suffisait de quelques mots de la part de Gally, et l'excitation naissait à nouveau en elle.

- Je t'appartiens, Gally, et je suis prête à te le prouver.

La jeune femme aurait pu jurer que le fait de prononcer son nom avait fait frissonner Gally. Cela lui faisait toujours autant d'effet. C'était bien le seul moment où elle était celle qui avait le pouvoir.

Doucement, Gally fit glisser la lame du couteau le long de la jambe gauche de Cami, en partant de la cheville.

- Aie confiance. Lui marmonna-t-il, remarquant que son corps était tendu

Quand la lame atteignit la cuisse, Cami chercha le regard de Gally afin de comprendre ce qu'il comptait faire, mais il était bien trop concentré.

Enfin, il s'arrêta au niveau de l'aine, entre l'os de la hanche et le pubis. Et juste au moment où Cami crut que Gally allait retirer le couteau, il enfonça la pointe dans sa peau douce, provoquant une minuscule déchirure.

Cami attrapa les draps du lit et les serra de toutes ses forces, ne sachant comment réagir face à cette sensation.

Étrangement, cela ne lui faisait pas mal. Bien au contraire, cela l'excitait d'autant plus.

- Ne bouge pas. Lui demanda Gally d'un ton dur

En quelques secondes, Gally termina son œuvre. Avec son index, il retira les quelques gouttes de sang qui coulaient sur la peau de Cami.

Les yeux de Cami tombèrent ce qu'il avait fait, et elle inspira bruyamment.

La lettre G trônait sur sa peau, encore rouge.

Un instant, Cami paniqua. Theo allait la tuer s'il découvrait cela, Gally venait de les mettre en danger en la marquant ainsi. Comment allait-elle cacher cette plaie qui portait la première lettre du prénom de celui qu'elle disait être son ennemi ?

Cependant, la perspective de Cami changea très vite et cette situation en vint à l'exciter. Terriblement. Vivre dans l'interdit était ce qui l'animait, depuis toujours. Depuis sa rencontre avec Gally.

Elle était certainement folle à lier, mais c'était probablement la chose la plus excitante que Gally lui avait faite.

Quand Cami releva les yeux vers Gally, elle le découvrit en train de la fixer profondément.

- J'espère que maintenant, tu comprendras. Tu n'es qu'à moi, la bleue.

Gally se redressa un peu et prit son membre dans sa main, commençant à le masturber.

- Je ne suis qu'à toi. Approuva Cami, ne le lâchant pas du regard

- Putain. Grogna le bâtisseur

Cami avait appris à trouver les bons mots pour l'exciter.

Si Cami avait déjà joui trois fois, Gally quant à lui n'avait encore rien eu. Il n'en pouvait plus, son sexe en devenait douloureux, cela se lisait sur son visage.

Ce n'était pas comme si Cami l'empêchait de lui faire l'amour. Elle n'attendait que cela. C'était tout comme si son corps avait été créé pour Gally. Il n'était fait que pour lui et ses entrailles la suppliaient chaque jour de laisser le bâtisseur la remplir. Comme un instinct presque animal. C'était inexplicable.

Et il était certain que Gally ressentait la même chose. C'était pour cela qu'il leur était impossible de mettre fin à cette relation passionnée et toxique.

- Tu la veux en toi ?

Cami ne pouvait pas détourner le regard, son bas-ventre était à nouveau écrasé par le désir alors qu'elle scrutait les mouvements de haut en bas que Gally exerçait sur son membre si dur, gorgé de sang, que les veines en ressortaient.

- Regarde-moi.

Cami planta ses yeux dans ceux de Gally aussi sec. Il s'était replacé au-dessus d'elle et il ne se tenait qu'à l'aide d'un seul bras, une force qui étonnait encore la jeune femme aujourd'hui.

Son autre main était toujours occupée à masturber son sexe, et à présent il narguait Cami.

Gally frottait son érection contre l'intimité de Cami, faisant glisser son gland entre ses lèvres humides. Évitant bien évidemment l'entrée. C'était bien pire que de la torture, Gally était un véritable bourreau avec Cami.

L'atmosphère était si lourde, il faisait tellement chaud, on ne pouvait qu'entendre leurs respirations qui s'étaient accordées, expirant et inspirant en même temps. Ils ne feraient bientôt plus qu'un.

Cami ne résistait plus, il l'avait bien trop tourmentée.

- Baise-moi, Gally, j'attends depuis trop longtemps.

Gally la transperçait du regard, il regardait Cami comme s'il ne l'avait plus vue depuis des années. Elle était enfin à lui et il comptait bien en profiter le plus longtemps possible.

- Supplie-moi. Susurra-t-il, s'étant approché de son oreille

Il ne lui demandait pas de le supplier par simple satisfaction. Il ne voulait pas qu'elle le supplie pour son ego, non. Il souhaitait qu'elle le supplie pour en réalité s'excuser. S'excuser d'avoir osé choisir Theo plutôt que lui, ces derniers mois. S'excuser d'avoir osé croire qu'elle pourrait se passer du bâtisseur.

Et Cami le comprit sans difficulté.

- Je t'en supplie Gally, baise-moi comme tu ne l'as jamais fait auparavant.

Ce fut au tour de Gally de ne plus en pouvoir. Il en était fou. Fou quand elle l'appelait par son prénom, fou quand elle le scrutait droit dans les yeux sans relâche, fou quand elle lui murmurait ces supplications.

Le bâtisseur était fou de Cami.

Il en était fou, autant qu'il la détestait parce qu'il pensait qu'elle ne serait jamais complètement à lui.

Enfin, Gally plaça son sexe à l'entrée de l'intimité de Cami. Les deux amants continuaient de se regarder, ne désirant pas rompre le contact visuel.

Puis il posa ses deux coudes de chaque côté de Cami, se positionnant bien.

Alors, d'un seul coup, Gally la pénétra et Cami ne put retenir un gémissement, surprise. Elle ferma les yeux quelques secondes, et le bâtisseur ne la lâchait pas des yeux.

Il attendit un peu, laissant le temps à Cami de s'habituer à la longueur, à l'épaisseur de son membre. Cela faisait si longtemps. La medjack était certaine que Gally était en train de se dire qu'elle n'était plus habituée à en prendre une d'une telle taille.

Il avait malheureusement raison, une fois de plus.

Quand Gally sentit que cela allait mieux, il entama de lents va-et-vient.

Le bâtisseur lâcha des râles rauques incontrôlés, ses sourcils se froncèrent. On aurait pu croire à son visage qu'il souffrait, mais c'était si bon pour lui de retrouver l'intérieur de Cami après de longs mois. Les sensations étaient démultipliées.

Cami pouvait voir dans le regard de Gally qu'il n'en revenait pas, de n'avoir la jeune femme rien que pour lui à nouveau. Elle n'était bel et bien qu'à lui. Il était celui qui la possédait, entièrement. Son copain se trouvait dans une chambre à quelques mètres d'eux, mais c'était Gally qui lui faisait l'amour, et pas lui.

Cette idée le rendait dingue et ne faisait qu'augmenter son plaisir.

Très vite, le maton accéléra le mouvement, la pénétrant de plus en plus profondément. Cami commençait à ne plus pouvoir se retenir de gémir de plus en plus fort.

Elle enroula ses bras autour du cou de Gally, le rapprochant d'elle d'autant plus. En même temps, le bâtisseur en profita pour prendre l'un de ses seins en bouche et il le lécha avec avidité. Les entrailles de Cami s'en tordirent de plaisir.

- Tu es tellement étroite bordel. Grogna Gally, la mâchoire serrée

Les coups devinrent de plus en plus violents, Cami ne faisait qu'en redemander. De nombreuses fois, leurs lèvres se rapprochèrent, bien trop au goût de Gally, qui refusait encore d'embrasser la jeune femme. Pour s'en empêcher, il enfouit sa tête dans le cou de Cami, leurs corps trempés collés l'un contre l'autre.

Les hanches de Gally tapaient contre celles de Cami, jusqu'à appuyer sur la plaie fraîche. Cela picotait la medjack, mais plutôt que de lui faire mal, cela ne faisait qu'agrandir son plaisir. Elle aimait se dire qu'elle était marquée. Qu'elle était la possession de Gally, même si elle était en couple. Cela alimentait son fantasme.

- C'est si bon, Gally. Gémit-elle, les yeux à moitié fermés sous l'extase

Gally étouffa un râle dans sa gorge.

- Arrête, arrête de m'appeler par mon prénom. Ça me rend fou.

Mais Cami n'avait pas envie de s'arrêter là.

Soudain, elle posa sa main sur le torse de Gally et elle le repoussa. Celui-ci se retira directement, de peur qu'elle n'ait plus envie ou qu'il lui ait fait mal. Il la toisa, interloqué.

Il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche que Cami se décala sur le côté du lit et se mit à genoux. Elle fit comprendre à Gally qu'elle attendait qu'il prenne sa place, et ce fut ce qu'il fit.

Toujours en regardant Cami droit dans les yeux, il se coucha.

Un instant, Cami l'admira grâce aux quelques reflets de la lune. Les muscles de son ventre, de son torse, ses bras et ses cuisses, étaient parfaitement dessinés. Et son sexe, qui l'attendait, toujours aussi dur. Elle ne s'en lassait jamais.

Sans plus attendre, Cami enjamba le bâtisseur et elle se plaça au-dessus de lui. D'abord, elle s'assit sur ses cuisses, afin de s'occuper un peu de son érection.

Ainsi, elle l'empoigna de ses deux mains et la masturba, lentement, puis un peu plus rapidement. N'oubliant pas de ne pas lâcher le regard de Gally.

- Putain...

La tête du bâtisseur s'enfonça dans l'oreiller. Il brûlait, il ne comptait même plus le nombre de fois où il avait voulu jouir. Il ne cessait de se retenir.

Il n'y avait qu'elle pour lui faire ressentir toutes ces choses.

Néanmoins, ce n'était pas de cette façon que Cami souhaitait faire jouir Gally. Elle voulait le surprendre.

Et pour ce faire, elle se mit au-dessus de son sexe et le dirigea une nouvelle fois vers son entrée. Là, elle s'empala dessus et commença à le chevaucher. Bondissant de haut en bas.

Les yeux ronds, la bouche entrouverte, Gally n'arrivait pas à y croire. C'était la première fois qu'elle le chevauchait, et elle faisait cela à la perfection.

Son intimité si chaude englobait parfaitement son sexe et ses mouvements faisaient rebondir ses seins, ses cheveux sur ses épaules. La vision qui s'offrait au maton était divine.

Elle avait posé ses mains sur le torse de Gally pour prendre appui, et le bâtisseur tenait ses poignets en même temps, donnant quelques à-coups lui aussi, de temps en temps.

Puis il attrapa les fesses de la jeune femme, les serrant jusqu'à les faire rougir. De cette façon, il l'aida dans ses va-et-vient, les rendant des plus en plus profonds.

Elle ondulait sur lui, telle une déesse. Gally ne pourrait pas tenir ainsi très longtemps.

Au bord de la jouissance, la tête de Cami était tombée en arrière. Elle se concentrait pour ne pas crier, alors que l'érection de Gally tapait au plus profond d'elle.

Quand Cami redressa sa tête et retrouva le regard de Gally, elle le découvrit en train de l'admirer.

- Il n'y a que toi que je désire, Cami.

Ce dernier mot fit l'effet d'une bombe pour Cami. Elle s'immobilisa, sous le choc.

Il venait de l'appeler Cami. Pour la toute première fois. Il l'avait dit d'une voix à la fois douce et grave, cela avait résonné comme une mélodie. Que la jeune femme aurait aimé écouter pour l'éternité.

Elle l'avait tant déstabilisé en prenant le dessus qu'il venait de craquer. Il s'était dévoilé, l'espace d'une seconde.

Elle sentait son cœur s'emballer, sa respiration saccadée.

- Gally...

Gally se redressa, attrapant Cami par la taille, il la força à enrouler ses jambes autour de lui puis il se leva du lit. Son sexe toujours en elle.

À la vitesse de l'éclair, il la plaqua contre le mur de la chambre et se mit à la pilonner avec férocité. Il dut poser sa main contre la bouche de Cami pour la faire taire.

- Personne d'autre ne t'aura comme ça, personne. Lui dit-il, d'une voix presque menaçante

Étant privée de la parole à cause de la main de Gally, Cami hocha la tête, acquiesçant. Elle ne s'était toujours pas remise du fait que Gally venait de l'appeler par son prénom, mais il était en train de la baiser si fort que bientôt elle fut incapable de réfléchir à quoi que ce soit.

Son dos heurtait sans cesse le mur alors que le sexe de Gally glissait entre ses parois intérieures, d'un rythme effréné. Cami se demandait comment il faisait pour tenir si longtemps, c'était incroyable.

Gally ressentit le besoin d'entendre Cami, c'était ce qui le stimulait le plus, d'entendre ses gémissements. Il retira sa main, et en profita pour libérer d'autres pensées.

- Il te baise comme ça, lui ? Lui demanda-t-il, entre deux coups profonds

La medjack ne pouvait plus s'arrêter de gémir.

- Non. Souffla-t-elle, se faisant violence pour réussir à parler entre les va-et-vient incessants

- Non, bien sûr que sa queue n'est pas aussi bonne que la mienne. S'amusa Gally, un rictus sur le coin des lèvres

Gally dut se résoudre à retourner sur le lit, ils allaient réveiller les autres s'il continuait à marteler Cami contre le mur.

Son érection n'avait toujours pas quitté le vagin de Cami lorsqu'il la redéposa sur le lit. Ils changèrent toutefois de position. Gally resta à genoux et il poussa Cami pour la coucher.

Être à genoux lui permit d'être bien droit et il put ainsi la pénétrer d'autant plus loin.

Cela lui donna également accès à son point G, enfin. Le moment qu'il avait tant attendu.

Ce n'était pas la façon la plus facile, mais rien ne pouvait plus le satisfaire que quand il faisait jouir Cami à l'aide de sa queue.

Cami peinait de plus en plus à respirer tant la jouissance était proche. Gally avait toujours été doué, mais c'était de loin la meilleure baise qu'ils avaient eue. Sa vue commençait à être brouillée par des petits points blancs et scintillants.

C'était si bon que Cami ne pouvait plus se retenir, elle était de plus en plus bruyante.

Tout à coup, Gally attrapa le cou de Cami et le serra légèrement, l'obligeant à le regarder.

- J'aimerais plus que tout te faire crier jusqu'à ce que tu en perdes ta voix, qu'ils comprennent tous que tu m'appartiens, mais je ne suis pas en état de me battre si on les réveille. Sache-le.

Cami se mordit l'intérieur de la joue, se forçant à ne plus faire de bruit.

Mais en plus de cela, et pour ne pas l'aider, Gally restait un petit con. Il venait de lui demander de se taire, mais il avait en même temps augmenté la force de ses coups en elle.

- Tu n'es qu'un...

Gally ne lui laissa pas la possibilité de terminer sa phrase, il était sur le point de l'achever. De lui offrir son dernier orgasme.

Alors qu'il continuait de la pénétrer avec ardeur, à un tel point qu'elle avait la tête qui tournait, il se mit à frotter son clitoris à l'aide de ses doigts experts.

Son autre main libre, quant à elle, se posa sur le bas-ventre de Cami et Gally y exerça une pression, appuyant dessus jusqu'à même sentir son sexe qui allait et venait en Cami.

Encore une nouveauté, qui titilla les nerfs de Cami.

On ne lui avait jamais fait ça.

- Putain, Gally...

Cami s'excusa d'avance, mais elle ne pourrait plus retenir ses gémissements à présent.

Gally continuait de jouer avec son clitoris, tout en la pénétrant, tapant au bon endroit, et en appuyant sur son bas-ventre. Les sensations que la jeune femme expérimentait étaient indéfinissables, cela électrifiait son corps.

Les yeux du bâtisseur tombèrent sur le G gravé sur sa peau, ce qui le fit légèrement sourire, mais cela ne le déconcentra pas pour autant.

- Respire, la bleue, respire. Tu serres ma queue trop fort, je vais jouir si tu continues comme ça. Râla-t-il

Cami essayait de reprendre le contrôle, mais c'était impossible. Elle ferma les yeux, prête à éclater.

- Ouvre tes yeux, regarde-moi.

Rapidement, Cami sentit le bas de son corps se serrer, se crisper, se tendre. L'orgasme arrivait, plus puissant que jamais.

- Est-ce que tu vas jouir pour moi ? Lui demanda Gally, haletant, à bout de souffle lui aussi

Le corps entier de Cami devenait de plus en plus sensible, Gally la torturait encore. Cela allait être l'orgasme le plus puissant qu'elle ait connu.

- Oui, Gally, oui !

Cami craqua. Elle se mit à trembler, ses hanches se soulevèrent du matelas et ses yeux se révulsèrent. Alors, l'orgasme la gagna et elle eut un cri d'extase, à moitié étouffé car elle avait mordu sa main pour éviter de se faire entendre.

Et au même moment, un liquide sortit par jets de son entrejambe et cela trempa Gally.

- Ouais, c'est ça, c'est bien. La complimenta-t-il, d'une voix rauque, dévorant cette scène du regard

Cette jouissance dura bien plus longtemps que d'habitude alors Gally se retira, son sexe dégoulinant de liquide, afin de laisser Cami savourer son orgasme.

Le bâtisseur transpirait tant, des gouttes dévalaient ses mèches de cheveux, il n'en pouvait plus. Et il n'avait même pas joui.

Mais c'était le plaisir de Cami qui l'importait. Pas le sien.

La jeune femme était actuellement sur une autre planète, elle avait été si excitée et stimulée par ces multiples orgasmes, avec le dernier qui l'avait complètement assommée, qu'elle commençait à avoir mal. Mais c'était un mal délicieux.

Toutefois, elle revint vite à la réalité quand elle remarqua que Gally était toujours à genoux entre ses jambes, son sexe toujours aussi dur, qui n'avait toujours pas été vidé.

Cami fronça les sourcils, refusant que Gally ne jouisse pas après toutes les émotions exquises qu'il lui avait procurées. Elle attrapa son bras et le tira vers elle, le rapprochant ainsi suffisamment pour saisir son membre entre sa main.

Elle serait incapable de l'accueillir en elle à nouveau, les orgasmes avaient rendu son corps si sensible que rien que d'être touchée lui était insupportable.

Mais elle n'avait pas l'intention de laisser Gally comme ça.

De ce fait, elle masturba Gally, pour la deuxième fois de la soirée, mais cette fois-ci bien plus vite. Cami lâcha l'érection du maton quelques secondes pour cracher dans sa main. Elle humidifia alors son sexe, puis elle resserra sa poigne, donnant ainsi l'impression au bâtisseur qu'il était à nouveau en elle.

Gally était à bout de force, il peinait à maintenir son corps au-dessus de Cami, il était proche de l'orgasme. Son seul et unique orgasme, mais qu'il avait tant attendu.

Il s'approcha de l'oreille de Cami, et d'une voix grave, il lui murmura :

- Tu m'as tellement manqué, la bleue.

Cami, qui le branlait de plus en plus intensément, ne put s'empêcher de sourire au son de ces quelques mots. Des mots que Gally n'aurait jamais dits avant.

Cami, le souffle saccadé et le front mouillé de transpiration, colla sa bouche contre l'oreille du maton, à son tour. Elle lui chuchota :

- Tu es et resteras le seul à me faire ressentir tout ça, Gally. Pour toujours.

Et cette simple phrase donna un orgasme à Gally. Il jouit sans précédent, déversant son liquide sur le ventre de Cami, étouffant un râle assourdissant.

Si Cami n'avait pas été épuisée, elle aurait pu jouir une nouvelle fois rien que d'assister à cela.

Complètement vidé, Gally se laissa tomber à côté de Cami. Il leur fallut quelques secondes pour redescendre sur terre.

Et parce que cette nuit échangée ne ressemblait en rien aux autres qu'ils avaient partagées quelques mois plus tôt, Gally et Cami restèrent quelques minutes ensemble, à simplement se regarder yeux dans les yeux. Dans un silence des plus paisibles.

Si leurs regards avaient pu parler, ils se seraient dit nombre de mots. Ils auraient confessé nombre de pensées interdites. Ils se seraient avoué ce qu'ils n'avaient jamais cessé de ressentir l'un pour l'autre. Et ce, malgré la haine évidente entre eux.

Mais ce n'était pas possible, car Cami était en couple avec un autre. Et maintenant que cet effet d'ecstasy s'était évanoui, que le plaisir et les orgasmes avaient disparu, que l'alcool s'était évaporé, la réalité la frappa de plein fouet.

- Je dois partir. Déclara-t-elle

Elle bondit hors du lit, secouée par l'adrénaline qui était en train de prendre part d'elle. Car elle venait de faire l'amour avec son ennemi, avec l'ennemi de son petit copain.

Elle se rhabilla en vitesse, ignorant Gally.

Le bâtisseur se redressa, posant le haut de son corps contre le mur. Il tenta alors de garder Cami auprès de lui.

- Reste...

- Je ne peux pas. Répliqua la medjack, d'un ton sec

Et sur ces dernières paroles, sans même se retourner pour regarder Gally une dernière fois, elle quitta la chambre. Pour rejoindre celle de Theo.

Durant quelques minutes, Gally demeura immobile. Il ressentit une certaine colère en lui. Il eut l'impression que Cami venait seulement de l'utiliser pour assouvir les besoins qu'elle n'arrivait pas à combler avec Theo.

Mais après réflexion, il vit la chose sous un autre angle.

N'était-ce pas ce qu'il avait lui-même voulu ? Prouver à Cami qu'il était le seul à connaître son corps si parfaitement ? Même si pour cela il devait être utilisé comme un vulgaire objet de plaisir, il avait été prêt à le faire pour lui montrer qu'il avait raison.

Et cela lui convenait, en fin de compte.

Qu'importe si elle retournait encore vers Theo après ce moment inouï qu'ils venaient de partager. Theo n'était plus un adversaire, aux yeux de Gally.

Le bâtisseur en était désormais persuadé, au fond de lui.

Cami était à Gally, et inversement. Et jamais personne ne pourrait changer cela.

En ce début de matinée déjà ensoleillé, Cami était secouée, bouleversée.

En se réveillant, une dizaine de minutes plus tôt, tout lui était revenu. Envahissant son esprit.

Elle avait même eu l'impression de ressentir ces multiples orgasmes à nouveau. Elle avait sursauté, croyant que Gally était encore couché à côté d'elle dans le lit. Alors qu'elle était seule.

Comment avait-elle pu oublier plus de la moitié de ce moment avec le bâtisseur ? Cela avait été si intense.

- C'est de la pure folie...

Cami était complètement désarçonnée. Elle comprenait maintenant pourquoi elle s'était réveillée avec de telles courbatures, hier. Ce n'était définitivement pas à cause des sacs de terre qu'elle avait transportés avec les sarcleurs.

La jeune femme était tout bonnement incapable d'aller travailler, pour l'instant.

Elle tourna en rond dans sa chambre, une boule au ventre. Elle ne semblait pas réaliser l'étendue de la situation.

Mais petit à petit, les détails de cet instant partagé emplissaient ses pensées.

Gally l'avait appelé par son prénom, pour la première fois depuis son arrivée au Bloc. Il lui avait dit qu'elle lui avait manqué. Il lui avait demandé de rester avec lui, avant qu'elle ne fuie.

Et elle lui avait affirmé qu'elle lui appartenait, que ce serait lui et uniquement lui pour toujours.

Instinctivement, la main de Cami se glissa sous son pantalon, sous sa culotte, et elle trouva la plaie en forme de G, qu'elle effleura du bout des doigts.

Pour ne rien arranger, il l'avait marquée. Et elle ignorait si ce G allait disparaitre un jour.

- Mais qu'est-ce que tu as fait Cami... Soupira-t-elle, le regard perdu dans le vide

Cami se détesta d'autant plus quand elle réalisa que son bas-ventre la chatouillait, quand elle repensait au moment où Gally avait gravé cette lettre sur sa peau. Au moment où il lui avait donné ce dernier orgasme, sans rien attendre en retour.

Au moment où elle avait compris qu'il n'y aurait que lui pour la mener vers une telle transcendance.

Agacée, Cami donna un coup de pied dans la chaise à côté d'elle.

- Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant que Theo n'arrive dans ma vie ? Pesta-t-elle

Le fait qu'elle s'était mise avec Theo, cela avait tout changé pour Gally. Cela avait réveillé ce qu'il ressentait au plus profond de lui, même s'il essayait de le cacher en continuant d'être insolent avec Cami.

En plus de cela, elle s'était donnée à lui, après des mois sans l'approcher. C'était donc normal, s'il était persuadé qu'elle était à lui, et pas à Theo.

Plus rien ne l'arrêterait dorénavant.

- Il va falloir que je prenne une décision, rapidement. Se sermonna-t-elle

La première étape fut d'aller à l'infirmerie.

Déjà, Cami devait respecter son devoir et travailler. Elle souhaitait aussi s'assurer que Minho allait mieux, après sa chute.

Ce qui semblait être le cas. Quand elle arriva sur son lieu de travail, le coureur tirait la gueule, couché sur un lit.

- Bonjour, Minho. Le salua Cami, avec un sourire moqueur

Minho croisa les bras sur son torse, tel un enfant. Il n'était pas content d'être ici, assurément.

- B'jour. Marmonna-t-il dans sa barbe, ne la regardant même pas

Cami se posta face à son lit, croisant les bras elle aussi.

- Tu pourras reprendre le travail demain, Minho. Un jour de repos ne te fera pas de mal.

- Je déteste Alby et ses ordres à la con. Grommela le coureur

Cami ricana tout en se dirigeant vers l'armoire afin de chercher des antidouleurs pour son patient.

- On doit s'assurer que ton traumatisme crânien est sans gravité. Lui rappela-t-elle après lui avoir tendu les médicaments

- Theo et Thomas vont être perdus sans moi.

Theo.

Cela lui rappela très vite pourquoi elle était venue ici. Ce n'était pas seulement pour travailler ou pour s'occuper de Minho.

- Repose-toi un peu, d'accord ?

Cami ne lui laissa pas l'occasion de répondre, elle fila à l'arrière de l'infirmerie, là où tout était stocké.

La jeune femme tint son menton, pensive. Comment pourrait-elle faire disparaître ce G ? Un pansement ne suffirait pas, elle ne pourrait pas en mettre éternellement.

Elle posa les yeux sur un briquet. Elle pourrait brûler la plaie. Cela ferait très mal et la cicatrice serait immonde, mais le G ne serait plus visible.

Non, pas possible.

Elle ne trouverait aucune explication logique à cette brûlure, si Theo venait à lui poser des questions.

Parce que tu auras des explications logiques s'il te demande pourquoi tu as un G gravé sur la peau ? Guignole.

Cami se souvint de cet instant où Gally l'avait tailladée. Elle n'avait même pas eu mal, bien au contraire. Elle pourrait se couper elle-même et étendre la plaie, afin qu'elle ne forme plus un G.

C'est l'alcool et les orgasmes que Gally t'a procurés qui ont inhibé la douleur. Réfléchis un peu.

Elle devait également abandonner cette option, alors.

- Peut-être que si j'applique une crème pendant plusieurs...

- Cami ?

Cami se retourna en sursautant, faisant tomber plusieurs boîtes posées sur la table.

- Clint ! Désolée, je ne t'avais pas entendu.

- Tu as besoin d'une crème ? Pourquoi ?

- Je.. pour... pour rien ! Rit-elle, nerveusement

Pourquoi agissait-elle comme si elle était coupable de quelque chose ? Clint n'était au courant de rien. Il fallait qu'elle se calme.

- Il y a un trancheur qui vient d'arriver, il s'est encore charcuté la main. Soupira Clint, ne cherchant pas à comprendre ce que Cami trafiquait

- Bien, j'y vais.

Là, tout de suite, elle n'avait qu'une seule envie.

Étriper Gally.

Cami n'eut pas de mal à trouver Gally. Il se trouvait dans la salle du conseil, il rafistolait un mur qui menaçait de s'effondrer.

Par chance, il était seul.

Ses bras dégoulinaient de sueur, rendant ses muscles saillants. Son t-shirt brun lui collait à la peau, il serait bientôt trop petit.

Cela fit réapparaître des flashbacks dans la tête de Cami, dont elle se serait bien passée.

Se pinçant les lèvres, elle se racla la gorge, signalant sa présence au bâtisseur.

Celui-ci tourna la tête vers Cami. À peine posa-t-il les yeux sur elle que son visage devint impassible. Une fois de plus, il cachait toutes ses émotions.

- On doit parler. Lâcha Cami, imperturbable

Gally leva les yeux au ciel, descendant de la chaise sur laquelle il était pour mieux atteindre le plafond, et il posa le marteau qu'il avait en main sur une table.

- J'imagine. Tu ne serais pas là sinon. Répliqua-t-il d'un ton sarcastique

Voilà. Il l'énervait déjà.

Analysant d'abord la situation, Gally finit par s'approcher de Cami. Mais au fur et à mesure, Cami recula. Elle ne pouvait pas être trop proche de lui. Les souvenirs de ce qu'ils avaient fait étaient encore trop vifs.

La medjack détourna le regard, incapable de le regarder dans les yeux. Sinon, elle repenserait à cette façon dont il l'avait admirée, à chaque fois qu'elle avait joui.

- C'est... c'est la faute de l'alcool, de l'euphorie de la fête, tout ça. Rien de plus. On doit oublier ce qu'il y a eu, faire comme si cela ne s'était jamais passé.

Gally, ne cessant de se rapprocher de Cami, arqua un sourcil. Lentement, un petit sourire en coin apparut sur son visage.

Cami sentit son odeur. La même que quand ils avaient fait l'amour. Elle en était dingue.

Elle secoua discrètement la tête, chassant ces pensées.

- On devrait, peut-être, mais tu n'as pas envie d'oublier tout ça, n'est-ce pas ? Lui murmura Gally

Il était désormais à quelques centimètres d'elle, Cami avait cessé de reculer.

Elle tourna la tête de droite à gauche, péniblement. Elle n'arrivait pas à le contredire avec des mots. Elle n'arrivait plus à lui mentir, à se mentir.

- Je refuse d'oublier, de faire comme s'il ne s'était rien passé. Et je pense qu'aucun de nous deux veut oublier. Soutint Gally

Enfin prête à le défier, Cami osa plongea ses yeux dans les siens. Ses yeux bleus qui étaient toujours aussi électriques. Tant d'émotions y défilaient, mais comme d'habitude Cami ne parvenait pas à les déchiffrer.

Ce qui était sûr, toutefois, c'était qu'il n'y avait plus de haine dans le regard de Gally. Et cela inquiétait Cami.

- Moi je pense qu'on sait pertinemment que c'était une erreur. On avait besoin de clore ce chapitre une bonne fois pour toutes, mais on l'a fait de la mauvaise façon.

Gally ricana doucement, exaspéré de voir Cami se terrer dans de perpétuels mensonges.

- Je n'ai jamais pensé que c'était une erreur, la bleue, je l'ai voulu. C'est moi qui t'ai couru après, je te rappelle. C'est moi qui t'ai emmené dans la chambre. Et je le referai sans hésiter. Affirma-t-il, plus sûr de lui que jamais

Cela devint très difficile pour Cami de ne pas rompre le contact visuel, de ne pas flancher.

Mais elle avait encore quelques contre-attaques en réserve.

- Et toi, tu te rappelles tout ce que tu m'as dit ? Tu m'as appelé par mon prénom, toi qui ne voulais jamais le faire, tu m'as dit que je t'avais manqué, toi qui m'as tant détestée pendant des mois au point de me faire souffrir, tu m'as demandé de te dire que j'étais à toi, rien qu'à toi, toi qui n'as cessé de me rejeter pendant des mois. Tu regrettes d'avoir dit toutes ces choses, n'est-ce pas ?

Gally la sondait du regard, avec ce même feu qui brûlait de désir dans ses yeux dès lors que Cami était en face de lui.

- Non, pas du tout, je le pensais. Et je le pense toujours. Je suis parfaitement conscient de ce que j'ai fait et dit. Répondit-il d'une manière posée, avec une confiance en lui insolente

Cami était perdue dans sa contemplation du visage de Gally, cherchant la moindre faille. Elle n'avait même pas réalisé que leurs mains se touchaient presque, tellement ils étaient proches l'un de l'autre.

Cela était insensé, pour elle. Gally ne pouvait pas réellement penser tout ce qu'il lui avait dit quand ils avaient fait l'amour. Ce Gally n'existait pas, hormis dans ses rêves, ou souvenirs.

Elle ne devait pas craquer, surtout pas. Qu'importe si elle le désirait plus que tout.

- Je suis en couple, Gally.

Le maton des bâtisseurs rit une nouvelle fois, d'un ton narquois.

- Ça ne t'a pas dérangé d'être en couple, quand je te baisais contre le mur de la chambre à côté de celle de ton copain.

Cami se pinça les lèvres, frustrée. Il avait constamment le dernier mot.

- Qu'est-ce que tu veux, Gally ? S'énerva-t-elle

Gally n'hésita pas une seule seconde avant de répondre, du tac au tac.

- Toi. Je te veux toi, rien que pour moi. Pour toujours. Et si c'est trop demandé, alors reste avec ton copain, mais je te veux. Je veux te baiser, sans relâche, je veux que tu m'utilises comme tu m'as utilisé après cette fête. Je veux te combler, te remplir, parce que Theo ne pourra jamais le faire. Ça tu l'as bien compris, le lendemain de notre nuit ensemble.

Cami se racla la gorge, elle était devenue sèche sous sa respiration haletante.

La Cami d'il y avait quelques mois aurait rêvé que le bâtisseur lui dise cela. La Cami d'aujourd'hui en était terrifiée.

Elle n'était pas terrifiée à cause de Gally, non, elle était terrifiée à l'idée de perdre le contrôle si Gally la laissait l'utiliser comme il venait de le dire.

Son cerveau lui hurlait de ne pas trahir Theo, il lui assurait que leur relation était ce qu'il y avait de mieux pour elle.

Mais son cœur lui rappelait ce qu'elle avait dit à Gally quand elle l'avait mené vers l'orgasme.

« Tu es et resteras le seul à me faire ressentir tout ça, Gally. Pour toujours. »

Elle n'avait pas dit cela dans le vent, elle le pensait sincèrement, tout comme Gally pensait tout ce qu'il avait dit à Cami.

C'était Gally, depuis toujours et à jamais.

Pendant quelques secondes, Cami ne réussit pas à lui répondre. Déboussolée.

Le bâtisseur saisit alors l'occasion et il posa sa main sur la taille de la jeune femme.

Cami hoqueta de surprise. Ce simple geste fit renaître une excitation intolérable dans tout son corps.

- Gally... Souffla-t-elle d'une voix cassée, désespérée

Avec précaution, Gally fit glisser ses doigts. D'abord vers les hanches de la medjack, puis vers son bas-ventre. Là, il appuya doucement.

- Ça ne te manque pas, ce que je t'ai fait ressentir juste ici ? Lui demanda-t-il en enfonçant un peu plus ses doigts dans son bas-ventre, son visage à quelques millimètres de celui de Cami

Cami inspira longuement, la bouche entrouverte, retenant un gémissement.

Si, cruellement.

Mais elle ne pouvait pas le lui dire. Elle s'interdisait de céder.

- Cami !

Les yeux de Cami s'écarquillèrent.

Theo.

Il venait de rentrer du Labyrinthe et il la cherchait.

Machinalement, elle s'éloigna de Gally et elle sentit une fureur grandir en elle. Non pas envers Gally, mais envers elle-même. Elle se haïssait de s'être mise dans une situation pareille et d'y impliquer Theo indirectement.

Mais comme d'habitude, c'était Gally qui allait subir cette colère.

- Laisse-moi tranquille, tocard ! Pesta-t-elle

Cami n'écouta pas ce que Gally lui répondit, elle s'en alla sans se retourner. L'abandonnant comme elle l'avait fait deux jours plus tôt.

Parce qu'elle n'était pas encore prête à faire face aux sentiments qui refaisaient surface, ces sentiments qui s'étaient cachés au plus profond d'elle les derniers mois. Elle les avait reniés, en vain.

Aujourd'hui, ils lui sautaient à la figure.

Elle sortit de la salle du conseil en trombe, les poings serrés, une moue dépitée sur son visage. Ses yeux étaient embués par les larmes et elle dut ravaler un sanglot.

Comment allait-elle se sortir de ce bourbier ? Elle était coincée.

Elle n'écoutait plus son cerveau, elle ne lui obéissait plus. À la place, elle donnait raison à ce que son cœur lui criait.

Et les conséquences allaient être terribles.


Et voilà pour ce chapitre tant attendu !

Fiouuuu, je n'ai jamais écrit une scène lemon aussi longue de toute ma vie !

Qu'est-ce que vous en avez pensé ? J'espère que cette scène lemon vous a plu !

Que va-t-il se passer maintenant ? Gally et Cami vont-ils enfin être ensemble ?

En tout cas, Gally est en train de craquer. Est-ce que Cami va en faire tout autant ?

N'oubliez pas de me laisser votre avis ! C'est important pour moi !

À plus !