Bonjour à tous,
Harold va-t-il survivre à son entrainement intensif? Bien sûr que oui, sinon ma fic s'arrêtera ici. Quoiqu'il en soit, le petit groupe va s'agrandir.


Chapitre 43: Une nouvelle île

Les semaines sont passées à une telle vitesse qu'Harold a perdu le fil du nombre de jours écoulés: 30, 40, 50, 60? Il ne saura dire, l'entraînement que lui imposait Inghen est tellement intense que tous les muscles de son corps crient «REPOS» ou bien qu'on l'achève rapidement. Même Frödo s'y est mis de bon cœur pour retourner le cerveau d'Harold, exploit qu'il a réussi à de maintes reprises. Et pourtant, malgré les maux de tête, malgré les douleurs et qu'il finisse les entraînement à genoux, Harold trouve les ressources nécessaires pour se relever et enchaîner les séances. Mais un beau matin …..

- Je n'en peux plus, s'il te plaît arrête. déclara un Harold à genoux, essoufflé, épuisé jusqu'au plus profond de son âme.

- Lève-toi Harold.

- …...

- J'ai dit «DEBOUT».

- Je … n'ai plus la force pour …. faire quoi que ce soit.

- Je le sais, tu es à bout depuis de nombreux jours. Et tu es là, à recommencer encore et encore, à te relever à chaque fois que tu tombes à terre. Je sais aussi que tu as flanché à de nombreuses reprises, mais pas aujourd'hui.

- Qu'est ce qui diffère des autres jours alors?

- Parce que c'est le dernier exercice de cet entraînement intensif.

Harold leva la tête et croisa le regard de son mentor sans trop y croire.

- Je peux tout lire dans tes yeux: ta fatigue, tes doutes, tes douleurs. Mais j'y lis également de la détermination, de la volonté et de l'espoir. Alors ne flanche pas maintenant, pas après tout ce que tu as fait. Donc je le répète encore une fois: Lève-toi!

Dans un ultime effort, Harold prend son épée et la planta dans le sol pour s'en servir comme support. Il finit par se relever difficilement, mais il y parvient.

- Tu auras tout le repos nécessaire, mais après. Tiens uniquement cette journée, en garde maintenant.

Inghen chargea Harold qui esquiva et tenta des contre-attaques qui sont malheureusement parées. Les coups s'enchaînaient, les chutes ainsi que les désarmements; mais Harold tenait bon et se relevait à chaque fois.

La journée se déroula assez vite, et Inghen délivra Harold de son supplice.

- On s'arrête maintenant, je te libère de cet enfer.

- J'ai cru que Ragnarök est arrivé avant l'heure.

- Et ben, tu as survécu à cet entraînement. Je dois quand même dire que je suis impressionné par ta résilience et ton refus d'abandonner.

- Comment ça?

- Tu n'es pas le premier à qui je fais subir cet entraînement. Trois seulement ont réussi, ils ont eu leur chance pour quitter cet endroit.

- En sachant que personne n'en est revenu, c'est charmant comme perspective.

- Mais aucun ne chevauchait de dragon, ou n'avait d'allié à ce moment là.

- Attend, attend. Que dis-tu?

- Rares sont les personnes à avoir survécu pendant sept ans, et aucune n'a réussit l'épreuve finale.

- On survit pendant tout ce temps, échappe aux bêtes et aux dragons, et on n'est toujours pas libéré?

- Et non, il subsiste une ultime épreuve mais tu en sauras plus d'ici quelques temps.

- Waouh, j'ai hâte.

- Ton sarcasme ne marche pas avec moi, va te laver et te reposer: tu empestes le dragon. Je m'occupe de tout ranger.

Harold soupira de soulagement, et s'éloigne en direction de la cascade. Inghen rassemble tout ce qui a servi d'entraînement: mannequin, planche de bois, épines de Dragon Vipère empoisonnées, armes de tous types. Jusqu'à ce que son regard soit attiré par une lame qu'elle reconnaît.

- Ah, Harold! Tu as oublié tes épées. Maintenant que j'y pense, je les ait toujours vu mais jamais testées, voyons ça.

Inghen laissa tomber la matériel à terre et saisit les lames de son apprenti. Après avoir jauger ces dernières, elle lacère un ennemi invisible tout en parant des attaques venues des autres côtés. Ce manège dura quelques minutes, avant d'être arrêté aussi subitement qu'il a commencé.

- Décidément, il est doué dans ce domaine. Thorvid n'a pas eu besoin de beaucoup de conseil à lui donné, il a fait de l'excellent travail. Je redonnerai les lames à son propriétaire le moment venu.

Elle termina de rassembler et de ranger tout le capharnaüm, et se dirigea vers la grotte d'Harold. Elle est accueilli par une paire de yeux vert animale.

- Coucou Krokmou, ce n'est que moi. Je venais voir Harold.

Le dragon pointa son museau vers le lit et retourna dormir, mais que d'une oreille. Inghen, quand à elle, déposa les lames sur le bureau et partit examiner le corps endormi de son élève.

- Dort tranquillement, et repose toi. Tu l'as mérité. Krokmou veille sur lui, et ne t'inquiète pas: il est parti pour deux nuits et une journée de sommeil.

Le Gardien gazouilla et laissa son amie quitter les lieux. Inghen rejoint Fournaise et commenca à nettoyer ses griffes jusqu'à ce qu'une voix familière vienne l'interrompre.

- Ah, te voilà! J'avais peur que tu ne sois déjà parti.

- Et pour aller où, mon vieil ami?

- Dans ton paradis secret, déclare Frödo.

- Pas si secret que ça si tout le monde sait où il se trouve.

- Touché, mais nous respectons ton domaine.

Inghen rit nerveusement, ce qui surprend Frödo.

- Qu'y a-t-il de drôle?

- Rien, ne t'en fait pas.

- J'en doute, crache le morceau.

- Eh bien, tu parles de respecter le domaine privé d'une femme, ça me fait penser qu'il faudra que j'ai une discussion sérieuse avec Harold à ce sujet quand ses hormones commenceront à …...

- Oulà, stop. Je ne veux pas savoir ça.

- Et pourtant, je m'apprête à l'envoyer vers une de ces connaissances... féminine.

- Que veux-tu dire?

- Je vais fortement le suggérer de partir vers Kast, ce sera facile puisqu'elle fait partie des trois îles non répertoriées sur sa carte. Je ne fais qu'attiser sa curiosité.

- Et donc?

- Il partira tête baissé avec une idée en tête et tombera sur la seule héritière du groupe.

- D'ailleurs, je suis surpris que tu ne sois pas son mentor. C'est quand même la seule fille, comme tu dis; et entre femmes, les discussions sont plus …... complices.

Inghen baissa les yeux et détourna la tête, Frödo n'avait jamais touché une corde aussi sensible.

- Il y a une raison particulière pour qu'Harold soit MON apprenti, et pas elle.

- Parce que tu veux quitter Midgard pour de bon?

- Non, enfin …. oui. Mais la raison est plus profonde et beaucoup plus personnelle.

Inghen se détourna de son acolyte et s'éloigna de quelques pas. Frödo n'en revenait: son amie, qui d'habitude est si forte, tenta de cacher maladroitement une blessure du cœur.

- Je suis désolé de t'avoir offensée, j'ignore ce que ce gamin a fait sur toi mais je suis sûr d'une chose: tu t'es attachée à lui. Je ne te demanderai rien par respect; mais sache juste une chose: lors des adieux, tu devras lui dire ce que tu as sur le cœur. Et je sais que tu le feras, en espérant que cela apaise ton fardeau.

- J'en prend note, merci. Maintenant rentrons, je n'ai plus rien à faire pendant un bout de temps.

Inghen ne s'était pas trompée: deux nuits et une journée ont été nécessaires au bon rétablissement d'Harold. Le réveil est difficile et douloureux, mais il est apaisé mentalement. Il est accueilli par une tête noire bien familière.

- Bonjour à toi mon pote. AAAHHH, que ça fait du bien de dormir un moment. Je dois dire que …... EHHH, mais qu'est-ce qu'il te prend de me souffler dessus?

Le reptile exprime son mécontentement et pointait l'entrée de la grotte.

- Laisse moi le temps de me lever d'abord, je dois …... OUCH.

À peine levé, le moindre mouvement est accompagné de douleurs et de courbatures.

- J'ai encore des séquelles de l'entraînement, une baignade matinale devrait m'aider à faire passer tout ça. Et on ira voler après, à condition que tu te calmes.

La promesse d'un vol a capté l'attention de Krokmou, il sortit dehors et partit se coucher sur un rocher pour lézarder au soleil. Cela laisse suffisant de temps au garçon pour se laver et barboter dans l'eau. Une fois séché et habillé, il constata que son ami n'a pas bougé de place.

- Et on ose dire que j'aime bien rester au lit, veux tu aller voler oui ou non?

Le dragon noir ouvrit les yeux et se redressa subitement, prêt à décoller. Harold grimpa sur la selle, et le duo s'envola vers les cieux. Ce n'est qu'un simple tour: pas d'état des lieux, pas de surveillance. Rien de tout cela: juste le plaisir de voler, sentir le vent sur sa peau et observer les paysages offerts par l'île. Néanmoins, son moment de tranquillité va prendre fin.

- Harold, tu t'es enfin décidé à quitter lit.

- Bonjour à toi aussi Angus, et ce n'est pas parce que je me suis levé un peu plus tard que d'habitude que forcément …..

- «UN PEU», l'interrompit Angus. Tu as dormi deux nuits et une journée non-stop. Je commençais à m'inquiéter.

- Tu …. tu... tu rigoles, hein? Je ne peux pas avoir dormi aussi longtemps.

- Je t'assure que c'est la vérité. Vois le bon côté cependant, cela m'a permis de développer ma relation avec Fjord, et de prendre mes responsabilités.

Harold écouta attentivement les propos de son ami, et analyse ses actions concernant la sécurité de Lisde.

- Je dois dire que tu as vite pris tes repères.

- En même temps, je n'avais pas trop le choix: Inghen ne te laissait pas trop de répit. Seulement juste ce qu'il faut, j'ai donc dû apprendre sur le tas. Tout comme toi au début. Enfin bref, puis je me joindre à toi?

- Bien sûr, avoir de la compagnie fait toujours plaisir.

Et pour la première fois depuis longtemps, une patrouille d'amis survola l'île. Elle dura aussi longtemps que nécessaire; malgré tout, il est temps pour le duo de rentrer à la maison. Ils constatèrent qu'Inghen les attendait de pied ferme.

- Il y a bien longtemps que je n'avais plus vu cette belle image de dragonniers atterrissant ensembles.

- Je me demande bien pourquoi, déclare Harold. Tu n'aurais pas une petite idée?

- Ton sarcasme me touche beaucoup, mais calme toi. Pas d'entraînement en vue, plutôt une mission ….. qui va piquer ton intérêt.

- Je t'écoute.

- Maintenant que j'ai toute ton attention, je te suggère de voler vers le Nord à environ…. une heure d'ici. Cette île suscitera ta curiosité pour sa population.

- Du genre?

- Tu verras sur place, bonne journée les garçons.

Et sans laisser le temps à Harold de répliquer, elle appela Fournaise pour s'envoler vers un endroit qu'elle seule connaît.

- Qu'a-t-elle voulu dire, Harold?

- Je ne sais pas Angus, je n'en ai aucune idée. Mais je lui fais confiance, ses recommandations m'ont toujours été utiles. Donc, je prépare ce voyage et j'y vais.

- Tu es complètement fou, tu oses partir comme ça, sur une «recommandation» et sans reconnaissance?

- Tu me prends pour un débutant ou quoi? Bien sûr que je ne pars pas sans reconnaissance, je ne sais pas ce qui m'attend dès que je serai arrivé. Donc, des précautions sont à prendre. Suit moi, je vais tout t'expliquer.

Les heures suivantes sont consacrées à la préparation du voyage. Quand Harold estime avoir suffisamment expliqué le plan à Angus, l'équipe décolle dans la direction indiquée par Inghen précédemment. Et comme prévu, l'île est en vue au bout d'une heure de vol.

- Que penses tu que nous allons découvrir?

- Je ne sais pas. L'île ne m'a pas l'air accueillante si j'en juge par le peu de végétation que je vois. Survolons l'île, nous trouverons une zone d'atterrissage sûre.

La première impression d'Harold est la bonne: il constata rapidement qu'une grande partie de l'île est constituée de sable et de cailloux. Le reste est occupé par une végétation qui s'est développée le long des étangs et rivières qui se jettent dans l'immense étendue d'eau salée.

- Atterrissons en lisière de forêt, nous ne serons pas à découvert et nous pourrons décoller rapidement en cas d'urgence! suggère Angus.

- Bien raisonné, je te suis!

Le duo amorça la descente et atterrit sans encombre. Le groupe progressa lentement à travers la forêt, restant attentif au moindre bruit suspect. Pourtant, l'exploration se fait sans encombre et l'un des trois étangs principaux est facilement atteint.

- Une vraie partie de plaisir, déclare Angus. Ce fût relativement …..

Angus n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un couteau vient se planter dans l'arbre qui se trouvait devant lui. Aussitôt, les deux amis dégainent leur armes respectives et regardent dans la direction d'où le couteau à été lancé.

- Je ne poserai la question qu'une seule fois à vous deux: qui êtes-vous et que venez vous faire ici? déclare le propriétaire de la voix.

- C... Cami?