Bonsoir à tous,

Désolé pour mon absence: un déménagement de prévu et une semaine de vacances sont passés par là. L'arc se termine bientôt et un autre commencera. Ce fut compliquer pour moi d'écrire ce chapitre, ce sont des adieux avant l'heure. Bonne lecture à vous.


Chapitre 56: Un dernier cours embarrassant

Encore quelques jours, plus que quelques jours avant l'épreuve finale et la libération. Enfin, ils quitteront cet endroit: cet endroit qui leur a privé de leur famille, un archipel qui leur a volé leur enfance et plus de la moitié de leur vie, un endroit qui voulait leur mort. Mais ils sont là, cinq vikings ainsi que leurs partenaires, prêt à mettre les voiles. Et c'est donc tout naturellement que ce groupe est enthousiaste, euphorique et très impatient. Enfin, c'est dans cet état d'esprit qu'Inghen les trouva.

- Bonjour les jeunes, comment allez vous?

- Nous ne sommes plus des enfants à dorloter, déclara Thuggory. Nous avons tous 20 ans maintenant, nous sommes des adultes.

- Pas tout à fait, contredit Angus. Deux d'entre nous ont à peine 17 ans, dont un qui a fêter son anniversaire récemment.

- Je suis peut-être plus jeune que toi mais ça ne m'empêchera pas de te battre, répliqua Camicazi piquée au vif.

- Oh, il y a quelqu'un qui ne supporte pas d'être plus jeune!

- Thug, intervient Harold. Ce n'est pas le moment, on se détend. Et toi Cami, range ton poignard. Thug te taquine, et tu fonces dedans à chaque fois.

Inghen s'amusa de la situation, et se tourna vers son disciple.

- Harold, tu pourrais venir s'il te plaît? J'ai des choses à te dire, et en privé.

Septique, Harold s'excusa auprès de ses amis et suivi son mentor. Elle le guida jusqu'à la Clairière aux trois fleurs, et s'installa près des fleurs.

- Je te rassure tout de suite, il n'y aura pas d'entraînement. Je voulais seulement te parler de certains sujets, dont un qui me tenait à cœur.

- Je t'écoute.

- Parlons d'un sujet assez sérieux: parlons plutôt de ….. FEMMES.

Harold fit les gros yeux, se mit sur la défensive.

- Oh non, pas toi aussi. Si ce sont les autres qui t'ont contacté, je le dis et le martèle: il n'y a rien de sérieux entre Camicazi et moi. Nous ne sommes que des amis.

- Je te crois, je sais que ce n'est pas avec elle que tu construiras ta vie.

- Ah bon?

- Je sais qui sera ta femme, mais je ne te dirais rien. Je voudrais que tes intentions avec …. elle soit sincère. Je souhaite aborder ce sujet et certains points.

- Lesquels?

- As tu une idée du traitement qu'elles subissent à différents endroits?

- Seulement sur Stritz, j'ai eu un désaccord avec Angus à ce sujet. Les femmes ne sont considérées comme des pondeuses d'enfants et doivent rester à la maison. Sans compter le fait qu'elles doivent se partager leur … mari, car apparemment un Stritzien peut avoir plusieurs femmes.

- Et toi, qu'en penses tu?

- Qu'aucune ne devrait être considérée comme ça, le mariage est un engagement pour la vie et une preuve d'un amour durable.

- Je t'arrête tout de suite, presque tous les mariages sont des mariages arrangés. Je comprends ta vision des choses, mais elle ne correspond pas au mode de vie actuel. Mais te connaissant, tu voudras changer ça. Mais parlons plutôt de toi.

- Pourquoi changes tu de sujet?

- Les deux sont liés: tu viens d'avoir 17 ans, ce qui veut dire que tu rentres dans un âge où tu pourrais te marier. Et il ne faut pas le nier, tu deviens un très bel homme.

Devant un tel compliment, Harold commençait à rougir.

- Je le pense sérieusement: un jeune et beau viking, revenant vivant d'entre les morts, beaucoup de jeunes femmes essayeront de te séduire. Mais le jour où tu trouveras ton véritable amour, tu devras être au courant de certains... points du corps féminin.

À ce stade, Harold était aussi rouge que les pommes qu'il a l'habitude de manger.

- Il y a des différences flagrantes entre les hommes et les femmes: la taille, les hommes sont généralement plus grand que les femmes. Ensuite, la poitrine. Celle des femmes est plus développée pour permettre l'allaitement des bébés. Et c'est aussi un point … d'excitation pour les deux. Vous aimez bien les peloter dans vos mains, ça vous excite. Et pour les femmes, il existe des points sensibles d'excitation. Il faut juste les trouver. Et dernière différence, la zone intime. Je suppose que tu vois ce que je veux dire, termina Inghen en faisant un clin d'œil à Harold.

Harold couvrit son visage avec ses mains, son embarras ne faisait qu'augmenter.

- Oh oui jeune homme, je suis bien en train de parler de sexualité avec toi. La différence flagrante est entre vos jambe: c'est le premier endroit qu'on regarde à la naissance pour annoncer le sexe du bébé. Je ne vais pas te faire un dessin, tu sais déjà à quoi ressemble ton paquet. Maintenant, je t'explique la suite avec la théorie du fourreau et de l'épée. Lorsque tu voudras faire l'amour à ta partenaire, tu seras complètement excité et ton épée deviendra dure. Tu l'as présenteras entre les jambes de ta partenaire, au niveau de son intimité qui est l'entrée du fourreau. Je te laisse deviner la suite.

- Je crois deviner.

- Tu viendras ranger ton épée dans son fourreau. Mais soit conscient d'une chose: la perte de la pureté est douloureuse pour une femme, et tu ne pourras rien y faire. Tu devras y aller tout au fond, pour percer l'innocence de la femme. Ça va saigner, mais c'est normal. C'est cette trace de sang que les témoins chercheront sur le lit pour vérifier que le mariage est consommé. Ensuite, le reste ne dépend que de toi: si tu es suffisamment attentionné et que tu joues avec les points sensibles, ta femme prendra autant de plaisir que toi lors des rapports sexuel. Car c'est dans ce genre d'actes que tu viens déposer …. une partie de toi pour pouvoir engendrer un enfant qui se développera dans son ventre.

- Stop, s'il te plaît. C'est trop embarrassant.

- Mais nécessaire pour toi, car beaucoup d'hommes ignorent le ressenti de leurs femmes. Maintenant que tu le sais, tu garderas tout en tête et j'espère que tu ne la prendras pas comme une bête en rûte. Je ne vais pas te parler des effets de la grossesse, mais soit juste attentionné et à l'écoute de ta femme. Ça la rassurera de savoir que tu seras à ses côtés dans cette étape de la vie. Mais il y a certaines choses que tu ne pourras pas changer.

- Comment ça?

- La femme est destinée à engendrer, donner naissance, et élever la descendance. C'est la nature et c'est comme ça. Mais tu peux intervenir sur ce dernier point: Certains couples élèvent leur enfants à deux. Ensuite, et c'est surtout valable à cause de ton poste, la femme est la maîtresse du foyer: c'est elle qui fait toutes les tâches ménagères, qui cuisine, qui coud. Et dans certains cas, c'est elle qui tient les comptes. Elle est la garante de la bonne tenue de la maison. C'est ancré dans les mœurs, et c'est comme ça.

- Mais …..

- Ce sont les tâches d'une femme mariée, et elles sont préparées à cette nouvelle vie par leur mère. Mais dans certains cas, elles sont soumises par leur maris: C'est «fait ce que je dis, je suis le chef».

Ne pouvant plus entendre ces paroles, Harold se leva complètement furax et s'éloigna pour se calmer. Inghen savait que ces paroles l'indignaient, mais il devait les entendre pour pouvoir trouver les mots justes. Elle attendit quelques minutes et le rejoignit.

- Pardonne moi si mes paroles t'ont froissé, mais c'est la réalité. Et il fallait que je te donne toutes ces infos.

- Pourquoi ça?

- Je voulais profiter de ce moment, détendre l'atmosphère avant de te parler de quelque chose de plus sérieux. De quelque chose que j'ai sur le cœur.

Inghen respirait plus fortement, Harold ne l'avait jamais vu aussi tendue.

- J'étais une Shieldmaiden dans ma jeunesse, je vivais pour protéger ma famille et ma tribu. Mais je suis tombé amoureuse d'un jeune homme, il me promettait de multiples merveilles, il me disait qu'il m'aimait. Et je l'ai cru. Mais j'ai découvert qu'il courtisait d'autres filles en cachette, et je lui ait fait savoir que je n'étais pas ce genre de femmes. Il m'a répondu que je n'avais pas mon mot à dire et s'il voulait trois femmes, le more vikingr lui autorisait. Je lui claqué à la figure le collier qu'il m'avait offert et je suis partie.

Inghen prit une pause, essayant de clamer les tremblement qui commençaient à parcourir son corps.

- Alors que je me promenais dans le village, je me suis fait agressée et plaquée au sol. Il m'avait tendu une embuscade et m'a blâmé pour tous les torts que je lui fait: ses fiançailles ont été rompues, et aucune femme ne voulaient de lui. Il m'a dit qu'il m'enlèvera tout ce qui m'était précieux. Quand ses amis m'ont enlevé mes bas, …...j'ai su ce qu'il voulait faire.

Inghen tomba à genoux, ayant du mal à poursuivre son histoire. Harold se porta à ses côtés l'entoura de ses bras.

- Ne continue pas, c'est trop douloureux pour toi. la rassura Harold.

- Il m'a pris ma pureté, et il s'en est vanté le lendemain devant tout le monde. Ma famille, mon village, tout le monde m'a renié. J'avais tout perdu, jusqu'à mon honneur. Alors j'ai fuis mon village et j'ai trouvé un nouvelle endroit pour vivre. J'ai refais ma vie, et j'ai découvert que j'étais enceinte quelques semaines plus tard. J'ai voulu me débarrasser du bébé à la naissance, mais je ne pouvais pas. C'était plus fort que moi, je refusais de l'abandonner. L'ancien l'a alors nommé Harold.

- Harold, mais alors ….

- Tu portes le même nom que mon défunt fils. Des mois se sont écoulés et mes agresseurs m'ont retrouvé. Ils ont attaqué la tribu, et ce monstre a ….. tué mon fils.

Harold poussa un petit cri de surprise.

- Il avait toute la vie devant lui, et ce monstre me l'a enlevé. Dans un état de rage, j'ai réussi à le clouer au sol et ….. je l'ai suffisamment blessé pour qu'il agonise lentement, qu'il souffre le martyre avant de mourir. Et la dernière vision que j'ai est celle d'une épée me traversant le corps.

- Je suis désolé Inghen, je ne savais pas.

- Tu es le seul à qui je me suis confiée, personne d'autre n'est au courant. Alors, quand Egill m'a donné ton nom lorsque je t'ai vu, je n'ai pas hésité une seule seconde.

- Tu m'as pris sous ton aile parce que je porte le même nom de ton fils, termina Harold.

- Oui, tu as raison. Alors, je suis donnée pour mission de te faire quitter les lieux et que tu vives ta vie. Je t'ai vu grandir, avancer, tomber, voler... et surtout je me suis inquiétée. Parce que …...

- Parce que quoi?

- Je me suis attachée à toi, lâcha Inghen en laissant couler toutes les larmes qu'elle pouvait. Je souhaitai faire avec toi ce que j'aurai pu faire avec mon fils. Tu as réveillé des émotions que j'aurai préféré oublier, mais tu m'as fait connaître d'autres joies, d'autres sentiments que je ne connaissais. À ta façon, tu m'as fait redevenir une mère et tu m'as redonné un but dans cette existence sordide. Alors merci pour tout Harold, merci d'être … toi.

Inghen enfouit sa tête contre Harold et lâcha toutes ses émotions refoulées. Harold la calma, essayant de trouver des paroles pour la réconforter. Mais il ne trouva rien, alors il resta contre elle. Ils restèrent ainsi pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'Inghen releva tête.

- Je me devais d'être à cœur ouvert à toi, je suppose que mon image a changé pour toi.

- Non, rien n'a changé. Comme tu me l'as souvent répétée, ton passé forge ton caractère et tes actions. J'ignorai ce que tu as subi parce que tu es une femme, mais sache que tu es toujours la même personne à mes yeux. Tu es mon mentor, la personne qui m'a encouragé à être ce que je suis, la personne en qui j'ai confiance et surtout tu es ….. mon autre …. mère.

- P... P... Pourquoi?

- Tu m'as élevé comme n'importe quelle mère ferait. Tu m'a soigné, tu m'as lavé, tu m'a encouragé, m'a consolé quand j'étais au plus mal. Tu n'es peut-être pas ma mère de cœur, mais tu es …. ma mère adoptive. Je ne pourrai pas t'appeler maman, mais tu dois savoir que tu comptes beaucoup pour moi.

- Alors, je suis fière de t'appeler mon Fils. J'aurai juste aimé que mon fils puisse devenir comme toi.

- Alors, tous ces cours depuis tout à l'heure …...

- C'est pour que tu ne fasses pas souffrir une femme comme j'ai souffert durant ma vie. Bien que je sais que ce n'est pas comparable, et que tu as un respect pour les femmes en général. Je pense que Camicazi y est pour quelque chose.

- Oh que oui.

- Harold, je voudrai te demander une dernière chose.

- Laquelle?

- Dans quelques jours, avec Frödo, nous vous annoncerons le déroulé de l'épreuve. C'est égoïste de ma part, mais je voudrai passer ces derniers jours avec toi. Ce seront les derniers moments que je pourrai profiter d'être à tes côtés, physiquement en tout cas.

- Que veux tu dire?

- Tu le sauras dans quelques jours.

- Alors oui, profitons de ces derniers ensemble. Et puis, ça fait longtemps que nous n'avons pas voler ensemble.

- C'est vrai. Et une dernière chose Harold.

- Oui?

- Je maintiens l'idée que tu deviens un très bel homme. Par moment, je souhaiterai retrouver ma jeunesse et essayer de te ….. courtiser.

- Ça devient gênant!

- Je sais, ta femme aura beaucoup de chance de t'avoir.