La tension dans l'air était presque palpable. Depuis quelques jours, Kate Argent avait fait son grand retour, semant le chaos dans l'ombre. Elle laissait derrière elle des preuves de son passage, comme des griffes marquant les murs ou des photos menaçantes glissées sous les portes. Une nuit, John trouva une enveloppe sur le pas de sa porte. À l'intérieur, des clichés de la maison Stilinski, pris à différentes heures de la journée. Mais ce qui glaça le sang du shérif, c'était une photo de Stiles jouant dans le jardin.
John serra les poings, son instinct protecteur en alerte maximale. Il savait que c'était un message, un avertissement. Kate voulait lui faire comprendre qu'elle surveillait tout.
Déterminé à mettre fin à ses agissements, John intensifia ses recherches. Il interrogea d'anciens contacts de Kate, fouilla dans les archives des forces de l'ordre et parvint à déterrer des informations troublantes. Plusieurs incendies criminels, des disparitions non résolues, et des accusations de violence semblaient toujours mener à Kate, mais aucun dossier n'avait jamais été conclu.

Malgré la tourmente, John trouvait un étrange réconfort dans ses moments passés chez les Hale. Peter, bien qu'encore en convalescence, semblait retrouver peu à peu un équilibre. Un soir, alors que la maison Hale était plongée dans un calme relatif, John s'installa près de Peter, un café fumant à la main.
« Tu vas mieux, » observa John, brisant le silence.
Peter hocha la tête, ses yeux fatigués mais plus vifs qu'avant.
« Un peu, oui. Mais ce n'est pas facile. Parfois… parfois, c'est comme si tout pouvait s'effondrer à tout moment. »
John posa son café, son regard ancré dans celui de Peter.
« Ça n'arrivera pas. Je te le promets. »
Peter le fixa un moment, avant de murmurer : « Quand tu es là, c'est différent. Je me sens… en sécurité. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme si tu étais une ancre. »
Le shérif sentit une chaleur étrange l'envahir, une sensation qu'il ne parvenait pas encore à nommer. Il posa une main réconfortante sur l'épaule de Peter.
« Tant que je serai là, personne ne te touchera. »
Un silence s'installa, mais il n'était pas gênant. Il était rempli d'une compréhension tacite, d'un lien qui se renforçait sans qu'aucun des deux hommes ne puisse encore le définir.

Pendant ce temps, Gerard Argent intensifiait ses efforts pour protéger sa fille. Il utilisait son réseau d'influence pour ralentir l'enquête de John, tout en multipliant les provocations. Une nuit, Gerard l'attendit à la sortie du poste de police.
« Vous jouez à un jeu dangereux, Stilinski, » lança-t-il, son ton glacial.
« Je fais mon travail, » répliqua John, le regard dur.
Gerard s'approcha, un sourire carnassier sur le visage.
« Continuez comme ça, et vous pourriez découvrir que votre fils ou vos précieux Hale ne sont pas aussi intouchables que vous le croyez. »
John resta impassible, mais une colère froide bouillonnait en lui. Il savait que Gerard n'hésiterait pas à mettre ses menaces à exécution.
Avec l'aide de Talia, John mit en place un plan pour surveiller les activités des chasseurs.
Des rondes étaient organisées autour de la propriété des Hale, et des caméras discrètes furent installées pour détecter toute intrusion.

Alors que John rentrait chez lui après une longue journée, son téléphone sonna. Une voix anonyme, basse et précipitée, murmura à l'autre bout du fil : « Kate prépare quelque chose. Une attaque. Ils viendront pour les Hale, et cette fois, ils ne feront pas d'erreurs. »
La ligne coupa avant que John ne puisse poser la moindre question. Il serra le combiné, son esprit déjà en train de calculer ses prochaines actions. Les Hale étaient en danger, et il était hors de question qu'il les laisse affronter cela seuls.