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Nous regardons fixement les avions jusqu'à ce qu'ils soient hors de vue et que le grondement de leurs moteurs soit à peine audible. Les traînées des avions commencent déjà à s'estomper, bientôt, toute trace de leur passage sera effacée.
Mon cœur continue de battre la chamade. Le Président va visiter l'Alliance.
"Qu'est-ce que c'était que ça ?" demande Max.
Je jette un coup d'œil à son expression confuse et réalise qu'il ne sait pas. "Nous n'avons jamais eu l'occasion d'en parler. Prépare-toi. Le Président des anciens Etats-Unis est dans cet avion."
Il rit. "D'ac…cord ?! "
"Sérieusement. C'est vrai."
"Tu veux me dire pourquoi tu as l'air si sûre de toi ?"
"Assieds-toi avec moi."
Nous nous installons au sommet du rocher qui nous servait d'abri et nous regardons la vallée en contre-bas. Grace se promène, fouillant les feuilles avec son museau.
La colline rocheuse, parsemée d'arbres et de buissons, descend jusqu'à l'herbe verte et brillante qui borde un étang serein. Je suis frappée une fois de plus par la beauté du monde et par la façon dont la nature continue, inconsciente de notre douleur. Tout et tout le monde finira par être récupéré par la terre. Cette pensée me laisse un sentiment de vulnérabilité et d'insignifiance.
Max agite une main devant moi. "Toujours avec moi ?"
"Oui, désolée." J'enroule mes bras autour de mes genoux et pose mon menton dessus. "Je réalise juste à quel point nous sommes insignifiants dans le grand schéma des choses."
"Ça, c'est quelque chose que j'ai appris à mes dépens, encore et encore." Il hausse les épaules. "Je suppose que ça ne me perturbe plus."
Je digère cela pendant un moment, me sentant triste pour Max et Ali. Même si j'ai été abandonnée par ma mère, j'ai eu une vie plutôt agréable avant le virus. "Quand j'étais dans l'enceinte principale, nous avons regardé un discours présidentiel en direct à la cafétéria." Je raconte tous les détails dont je me souviens.
"Merde. C'est juste . . . waouh…" Max secoue la tête. "Tu crois qu'il sait tout?"
"Je n'en suis pas sûre. Je me suis posé la question moi aussi."
"Le premier ministre aussi. Et ils ne plaisantent pas, hein ? Ils préservent ce qu'ils considèrent comme le 'noyau de l'humanité' et baisent le reste du monde."
"C'est ce qu'on dirait."
Furieux, il glisse du rocher et fait les cent pas. Grace arrête ce qu'elle fait et regarde.
"Nous sommes des rats de laboratoire glorifiés. Pendant ce temps, la crise a à peine touché l'élite. Ils ont de la nourriture, de l'électricité... de l'ordre. Sans oublier une réserve d'immunité sur laquelle expérimenter. Peut-être que Dieu devrait faire une faveur au monde et laisser la chance tourner pour que..." Max s'arrête au milieu de sa course et de sa phrase, se tournant vers moi avec des excuses dans les yeux. "China, je suis désolé. Je n'ai pas réfléchi."
"C'est bon. Je sais ce que tu voulais dire."
Il vient se placer devant moi et me prend les mains. "J'aimerais les voir brûler mais je suis aussi investi dans leur succès à cause de toi. Bon sang, je suis tellement en conflit !"
"Moi aussi." Je déglutis difficilement, craignant de me mettre à pleurer si j'essaie d'en dire plus.
Pendant le reste de notre voyage, j'explique à Max ce qu'est l'Alliance : leurs jardins hydroponiques, la structure de la société, l'ignorance et la confiance du citoyen moyen. Je passe sous silence la partie concernant les traitements, lui disant simplement qu'un composé individualisé est créé pour chaque personne. Je ne veux pas penser aux sacrifices qui sont faits ni à mon refus d'y participer.
Nous venons à peine d'escalader le sentier périlleux sur le flanc de la falaise et de traverser la crevasse d'une profondeur effrayante, lorsque Max décide de me surprendre. Le sentier escarpé s'étend devant nous, les murs de pierre lisse nous encadrant de chaque côté. Chaque bruit résonne mais l'atmosphère est également feutrée, coupant le vent fouettant la mer.
Max s'arrête de marcher et me fait face, se rapprochant de moi. "Quand allais-tu me le dire ?"
"Te dire quoi ?"
"Que tu as refusé le traitement."
J'ai le souffle coupé. Je ne peux pas voir plus qu'un reflet de ses yeux dans la pénombre. "Je ne sais pas." La culpabilité comprime ma poitrine.
"Est-ce que tu allais le faire ?"
"Bien sûr !" Je lève les deux mains pour lui prendre le visage. "C'est juste que je ne savais pas comment faire. Une partie de moi espérait ne jamais avoir à le faire s'ils trouvaient un autre moyen. Qui te l'a dit ?"
"Emmett l'a laissé échapper à sa manière innocente et maladroite." Il saisit mon poignet et l'éloigne de sa joue, tournant la tête pour pouvoir déposer un baiser sur le dessous tendre. "Bon sang, China..."
"Je suis désolée."
Max enfouit sa tête dans mon cou, son souffle est chaud. "Pourquoi ?"
Je lui caresse les cheveux, grattant légèrement mes ongles sur sa nuque. "Je t'aime, Max. J'aime ma nouvelle famille et la promesse de survivre ensemble." Les larmes montent et je cligne des yeux pour essayer de les retenir. "Je ne veux pas... te quitter."
Bien que je sois prise en sandwich entre la pierre froide et la chaleur de Max, j'ai l'impression de marcher sur une corde raide sans filet de sécurité.
Max gémit et passe ses bras autour de ma taille. Il déplace son poids pour que son dos soit appuyé contre le mur opposé et m'entraîne avec lui. "Nous trouverons un moyen parce que l'alternative est impensable." Il approche son nez du mien et m'embrasse, lentement et intensément, faisant fondre mes entrailles.
Cela m'a tellement manqué, il m'a manqué.
Lorsque nos lèvres se séparent, il pose nos fronts l'un contre l'autre et passe un doigt sur mon cou, à l'endroit où se trouvait le collier de James. "Il est hors de question que je te laisse repartir." Sa voix est rugueuse d'émotion. "Je ferai trembler les cieux, j'irai en enfer et je combattrai le diable en personne s'il le faut."
J'ai mal à la gorge. Je sais qu'il pense chaque mot et je m'inquiète de ce qui lui arrivera s'il ne peut pas défier le destin après tout. Il est si dur avec lui-même. Ma mort serait un coup dur.
L'acide me ronge au creux de l'estomac. J'ai peur de mourir. Je ne sais pas si je crois en une vie après la mort. Une partie de ma peur du noir a toujours été liée à l'idée que lorsque nous mourrons, le néant sera peut-être là pour toujours. Peut-être serons-nous piégés dans des corps qui ne fonctionnent plus, laissés à crier sans bouche.
Katie croyait que nous retournons à l'esprit, que beaucoup reviennent sur terre par le biais de la réincarnation. Je n'ai jamais adhéré à ce que notre père avait l'habitude d'appeler son "charabia du nouvel âge." Pour la première fois, j'ai envie de croire que je ne passerai pas l'éternité piégée dans une carcasse en décomposition.
Les aboiements de Grace résonnent plus loin dans le tunnel, me faisant sortir de mes pensées macabres. Max me prend la main et me conduit jusqu'au bout. Je plisse les yeux lorsque nous émergeons dans la lumière. Il sort un trousseau de clés de sa poche et déverrouille la lourde porte métallique. Grace glapit joyeusement et se précipite dans la pénombre, ses griffes claquant sur le béton humide.
Max ferme la porte derrière nous. Je ferme les yeux et j'écoute le bourdonnement rythmique de la centrale électrique, tandis qu'un sentiment de sécurité et d'appartenance monte en moi.
"Oh mon Dieu... J'ai cru que je ne reviendrai jamais ici. Merci de m'avoir sauvée et ramenée à la maison."
"La maison. J'aime bien ce mot." Il passe un bras autour de mes épaules et me rapproche, grimaçant lorsque mon coude heurte ses côtes douloureuses. "Rentrons à la maison, China."
Lorsque nous ouvrons la porte de nos quartiers, Grace passe devant nous en aboyant joyeusement. Max semble nerveux.
La silhouette légère d'Ali apparaît au bout du couloir. Elle fait quelques pas hésitants puis s'élance et se jette sur Max. Il l'attrape en plein vol et pousse un grognement de douleur mais il rit et tourne en rond une fois qu'elle s'est agrippée à son cou et qu'elle a serré ses jambes autour de sa taille.
Grace se précipite sur eux, leur saute dessus et aboie.
Des larmes de bonheur brouillent ma vue et je ne peux pas m'empêcher de sourire. C'est si bon d'être témoin de l'amour entre frères et sœurs. Mon cœur se serre à cette idée, ce qui rend le moment doux-amer. Je ne partagerai plus jamais un tel moment avec Katie mais elle fera toujours partie de moi.
Tek fait du sur place au bout du couloir et me fait un signe de la main, profitant manifestement de l'instant.
Ali continue de crier. Je vois le visage de Max au-dessus de sa tête sombre, son expression est un mélange de joie et de gêne. Surtout de la joie.
"Lâche-moi, Ali-ours. Je crois que j'ai un poumon qui s'est effondré !"
"Ali-ours ?" Je lève un sourcil.
Ali lâche brusquement prise, atterrit sur ses pieds et lève les yeux vers Max. "Tu ne m'as pas appelé comme ça depuis... depuis que maman est morte." Ses yeux brillent. Une légère respiration sifflante se fait entendre à chaque fois qu'elle respire.
J'attire l'attention de Tek et je fais semblant d'utiliser un inhalateur. Il acquiesce et disparaît vers les chambres.
Max se racle la gorge, l'air mal à l'aise. "Ouais... et bien. Bref, tu me broyais mes putains de côtes. Tu as des médicaments contre la douleur ?"
Ali sourit. "Entre dans mon bureau. Je vais te les donner." Elle fait un clin d'œil et il est clair qu'elle garde les choses légères pour le bien de Max. Ensuite, c'est à mon tour d'être serrée dans mes bras. "Bella ! Bienvenue à la maison. Je savais qu'Edward ramènerait ma nouvelle sœur saine et sauve !"
Je lui rends son étreinte, ressentant un immense sentiment d'appartenance. Max roule des yeux et fait tourner un doigt à côté de sa tempe mais je suis touchée par l'acceptation d'Ali. "Je suis honorée de faire partie de cette famille."
De près, la respiration sifflante d'Ali est plus prononcée. Tek se déplace avec désinvolture dans le couloir et tend l'inhalateur.
La version féminine des yeux verre de mer brille d'agacement. "Pourquoi ai-je l'impression d'être manipulée ?" Ali accepte l'inhalateur avec un soupir.
"Je fais juste attention à toi." Tek lui frotte l'épaule pendant qu'elle prend une dose. Il me jette un coup d'œil nonchalant. "Nous pourrions utiliser plus de ton breuvage spécial, femme-médecine."
"Bien sûr."
J'espère juste que cela ne nécessitera pas un autre voyage dans cette ville effrayante. Je suis prête à passer les dix prochaines années ici.
J'ai encore des nausées alors nous convenons de nous retrouver dans la cuisine dans quelques heures pour un dîner en commun. Tek emmène Ali en insistant sur le fait qu'elle a besoin de se reposer. Grace les suit en remuant la queue.
Max me prend la main et me conduit directement dans sa chambre dont il ferme et verrouille la porte.
Au milieu de la commode trône une jolie plante en pot sur un napperon. Les fleurs hérissées se dressent fièrement dans les tons du rose le plus profond. Je passe mon index sur un pétale velouté. "C'est magnifique."
"Tu fais la sieste avec moi ?" La voix de Max rompt le charme mettant en évidence notre environnement.
Ma guitare est posée dans un coin, à côté de mon sac à dos, et le fusain de Grace de ma chambre est épinglé au-dessus du lit. J'agite un doigt autour de moi. "Pourquoi mes affaires sont-elles dans ta chambre ?"
Max saisit mon doigt et s'en sert pour m'attirer plus près. "Notre chambre."
"Je n'ai pas mon mot à dire dans cette décision ?" Je hausse un sourcil, la main sur la hanche. Une secrète poussée de plaisir me traverse.
Max offre un lent sourire. "Bien sûr que si." Il recule et s'assoit sur le lit, me coinçant entre ses genoux. "Mais si tu veux retourner dans ton ancienne chambre, tu devras y transporter le matelas et utiliser tous tes meilleurs mouvements d'auto-défense sur moi."
"C'est comme ça ?"
"C'est comme ça." Max se recule, m'entraînant avec lui. Nous nous faisons face, chacun de notre côté, et il effleure ma joue de ses articulations. "Des objections ?"
"Aucune."
Max roule sur le dos et me met la tête sous son menton. Nous nous endormons en nous serrant l'un contre l'autre, les jambes emmêlées, les battements de son cœur résonnant dans mon oreille.
Lorsque je me réveille, nous sommes toujours dans la même position et Max me caresse les cheveux paresseusement. Les parties de moi pressées contre lui sont chaudes et moites mais j'hésite à rompre le charme en bougeant.
Il porte une de mes mains à ses lèvres pour l'embrasser. "Je suis content que tu sois réveillée. On a failli rater le dîner et j'ai vraiment très faim."
Comme à l'accoutumée, mon estomac grogne bruyamment. "Je suppose que moi aussi."
Je me lève pour m'asseoir mais il m'arrête. "China." Il attend que nos yeux se croisent et plonge son regard dans le mien avec une sincérité brûlante. "Je t'aime. Il m'a fallu du temps pour dire les mots à voix haute mais mon cœur bat pour toi depuis bien plus longtemps."
"Oui ?" Mes doigts s'enroulent autour des siens. "Combien de temps ?"
"Tu te souviens quand nous sommes allés en ville et que tu as eu de la fièvre ?"
Je hoche la tête.
"Pendant quelques minutes, j'ai eu peur que tu sois morte." Max embrasse ma tempe et enfonce son visage dans mes cheveux. "L'idée de ne plus jamais voir l'étincelle dans tes yeux, de ne plus jamais écouter ta bouche insolente et de ne plus jamais voir le balancement de ton petit cul ferme m'a vraiment dérangé." Il rit un peu après la dernière partie et je lui donne une tape sur la poitrine.
"Si je clamsais, mon petit cul ferme te manquerait ?"
"Mon Dieu oui, la façon dont il se tortille quand tu marches - surtout quand tu es en colère. Il n'y a rien de plus sexy." La lueur d'amusement s'estompe et son expression devient sombre. "Sérieusement, l'idée de passer le temps qu'il me reste sans toi m'a rendu malade."
"Je crois que j'ai craqué pour toi ce jour-là, au bord du lac."
"Vraiment ? J'ai agi comme un idiot !"
"C'est vrai. Heureusement que j'ai le don de voir sous la surface."
Un coup sec retentit sur la porte. "Le dîner est dans cinq minutes, les tourtereaux !" trille Ali d'une voix chantante. "N'oubliez pas de vous habiller."
Max se penche pour attraper sa botte et la jette sur la porte. "Ça suffit !"
Nous nous rafraîchissons rapidement et rejoignons Ali et Tek dans la cuisine. Grace est allongée sur le côté, se léchant les babines.
Je me penche pour la caresser. "On dirait que tu t'es gavée, ma fille."
Elle lève la tête un instant pour me lécher la joue mais retourne à sa sieste bien méritée. Je me dirige vers l'évier pour me laver les mains avant de rejoindre les autres à la table, qui n'est prévue que pour quatre personnes.
"Où est Rosalie ?" je demande. "Elle n'est pas partie..."
"Non, non !" Ali agite une main pâle. "Elle peut être un peu asociale, elle a besoin d'être seule mais elle participe quand elle le peut. Je pense qu'elle s'est sentie intimidée ce soir."
"Par Max ?"
"Non, par toi."
Je suis surprise. "Moi ?"
Ali acquiesce. "Rosalie est gênée de la façon dont elle t'a traitée le premier jour."
"C'était il y a des semaines !"
Tek me frotte l'épaule. "Oui, et c'est vraiment bien que tu sois de retour. Je crois que Rosalie a peur que tu lui en veuilles."
"Je lui parlerai demain." Une odeur alléchante monte à mon nez, me distrayant. "Est-ce que je sens du steak ?"
Ali acquiesce, se tortillant sur sa chaise comme un enfant. "Oui ! Nous avons sorti quelques bonnes choses pour cette occasion spéciale."
Max gémit en se passant la main sur le ventre. "Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé de bœuf de première qualité."
"Ce n'est pas tout." Tek se dirige vers le frigo et en sort une bouteille de vin. Il fait sauter le bouchon et remplit quatre verres. Puis il place des assiettes contenant du steak et des pommes de terre au four devant nous.
Lorsque nous sommes tous assis et que nous avons fini de nous exclamer sur la nourriture et le vin, Ali lève son verre. "Un toast à l'amour et à la famille. Puissions-nous triompher de tous les maux !"
Les autres lèvent leur verre.
La cuisine est pratiquement silencieuse pendant que nous mangeons. La nourriture est excellente, le meilleur steak dont je me souvienne. Peut-être que je l'apprécie encore plus maintenant que le monde est en ruine.
Tek verse une autre tournée de vin et Ali lève à nouveau son verre.
"Un autre toast, à la femme qui a finalement vaincu le cœur blindé de mon frère. J'ai hâte de rencontrer mes futurs neveux et nièces !"
Max lui lance un regard noir. "Ali !"
Un sentiment de malaise se répand dans ma poitrine et la nourriture que je viens de consommer est lourde. Il n'y a rien que je souhaite plus que de faire ma vie avec Max, que le monde redevienne un endroit où je me sentirais en sécurité pour avoir des enfants. Il y a de fortes chances que je sois morte depuis longtemps avant que tout cela n'arrive.
"Quoi, Edward ?" Ali met l'accent sur son prénom.
Il secoue la tête. "Ne fais pas ça."
Je pose une main sur son bras. "Max, ça va aller." Il me regarde fixement, l'air peiné. Je croise le regard d'Ali. "Le virus continue de muter et le vaccin perd de son efficacité. L'Alliance a un nouveau traitement qui est prometteur... mais ce n'est pas quelque chose que j'envisagerais."
"Ils utilisent le sang des immunisés." Ali échange un regard avec Tek comprenant enfin. "C'est pour ça qu'ils ont presque vidé Rosalie de son sang. C'est ce qu'ils nous feront s'ils nous attrapent."
"Oui, ce n'est pas quelque chose que je peux supporter."
Max me prend la mâchoire, guidant mon visage vers le sien. "Tu vas t'en sortir. Je ferai tout ce qui est nécessaire."
Ali hoche la tête avec sagacité. "Il a raison. J'ai déjà rêvé de vos enfants. Vous allez faire de beaux enfants."
"Ali !" proteste Max.
"Oh, et ce n'est pas toi qui va lui sauver la vie. C'est Grace !"
L'auteur : Ils sont rentrés ! Tout le monde est de nouveau réuni mais pour combien de temps ? Pour répondre à l'inévitable question brûlante... non, Bella n'est pas enceinte - Alice regardait vers l'avenir. Et que pensez-vous qu'Alice voulait dire par son dernier commentaire ?
