Coucou ! Joyeux noël aux personnes qui le fêtent !
Me voilà aujourd'hui avec le fandom Bluelock et l'un de mes OTP aka le KaiSagi/Kiis !
Est-ce que je viens à peine de finir d'écrire cet OS? Absolument. Mais je voulais plus que tout essayer de poster un truc pour la première année où la date d'anniversaire de Kaiser était connue!
Bon et j'avoue que dès que le thème est tombée dans le Discord du petit Sancho, c'était une évidence.
Bref, la suite sera dit en bas.
Bonne Lecture !
24 décembre 20xx, Maison Kaiser, quartier Neuhausen-Nymphenburg, Munich
"Mihya, si on regardait un film, cet après-midi?"
Michael éteignit le robinet de la cuisine, venant tout juste de terminer la vaisselle, se tourna vers son mari, assis non loin de lui.
"Laisse moi deviner, Yoichi, ce sera "Mon voisin Totoro", aujourd'hui ?"
Le Japonais acquiesça vivement, un immense sourire aux lèvres, les yeux brillants d'impatience.
"Oui! Ça fait longtemps que nous ne l'avons pas vu !"
Cinq jours, c'était très long, apparemment. Mais l'Alpha ne fit aucun commentaire, ne tenant pas à gâcher l'humeur joyeuse - et bien trop changeante depuis un moment - de son époux.
"Si tu le dis… céda-t-il. Je suppose que tu veux que je te ramène la boîte de Kintsuba également ?"
Il tendit la main et aida son cher et tendre à se lever, décontenancé en le voyant secouer négativement la tête, à sa proposition.
"Non, ça va, je n'ai pas très faim."
Sa déclaration surprit davantage Michael, peu accoutumé à le voir refuser de la nourriture, d'autant plus quand qu'il s'agissait de ses sucreries préférées. Même lors de leur promenade matinale au marché de Noël, il avait rechigné à déguster une quelconque douceur.
Il n'insista pas plus et alla avec lui au salon, le laissa s'installer sur leur canapé, alla chercher le DVD tant convoité. Il alluma tous les appareils nécessaires, mit le CD dans le lecteur, puis retourna s'asseoir aux côtés de Yoichi.
Yoichi succomba au sommeil moins d'une demi-heure après le début du film, la tête confortablement posée sur l'épaule de Michael. Ce dont ce dernier se rendit compte bien vite, aux faibles ronflements de son cher et tendre.
Il se dégagea précautionneusement du canapé pour y allonger Yoichi de tout son saoul, craignant qu'il ne se fasse mal en étant si mal positionné pendant son repos. Il le recouvrit également de la couverture, celle qu'ils utilisaient pour profiter de la télévision.
Il était parvenu à ne pas perturber le sommeil de Yoichi, bien que ça ne l'étonnait pas vraiment, vu le peu d'heures qu'il avait dormi la nuit précédente.
Il s'agenouilla devant le canapé et posa sa main sur le ventre rond de l'Omega, bien au chaud sous la couette, se figea quand un petit coup de pied se fit sentir là où sa main se situait.
"Hey, mein Mäuschen… murmura-t-il. Tu es drôlement en forme aujourd'hui. Mútti a besoin de dormir, il est fatigué, d'accord ?"
Un léger sentiment de fierté l'envahit quand les mouvements de leur fille se stoppèrent, comme si elle avait compris ce qu'il lui disait. Même s'il savait qu'à ce stade là de la grossesse il était tout à fait normal qu'elle reconnaisse sa voix, étant donné qu'il lui parlait très souvent.
Il ne comptait plus le nombre de livres qu'il avait lu dès que Yoichi lui avait annoncé qu'il était enceint, huit mois plus tôt. Entre son envie de tout faire pour ne pas lui ressembler, et ses instincts qui s'emballaient pour la moindre chose concernant son époux et leur progéniture...
Ce qui aurait été impensable pour lui dix ans auparavant. Mais Yoichi et son affection sans faille avait réussi l'impossible exploit de lui donner envie de créer des liens et une famille.
Il se releva avec une lenteur démesurée, se moquant intérieurement de lui-même et de ses réflexions si mièvres, quand il s'agissait de l'homme qu'il aimait plus que tout.
Il enleva son gilet et le déposa délicatement sur le bord du canapé, un fin sourire aux lèvres quand il vit Yoichi s'accrocher instinctivement au vêtement, bien qu'il soit endormi.
L'Allemand détourna à contrecœur le regard et sortit de la pièce, laissant tout de même le film défiler au cas où Yoichi se réveillerait.
Ce qui arriva bien plus vite qu'il ne l'aurait cru.
À peine une heure s'était écoulée depuis qu'il avait laissé Yoichi dormir, lui permettant ainsi de faire une partie des préparatifs pour leur dernier Réveillon à deux.
Un long frisson le parcourut alors qu'il allait mettre la salade de pommes de terre - l'un des plats tout juste terminée - au frais, suivi d'un tiraillement au niveau de son cou.
Pris d'un mauvais pressentiment, il posa à la va-vite le saladier de verre, le faisant presque tomber au passage, courut jusqu'au salon rejoindre son compagnon. La panique l'envahit en le voyant s'asseoir difficilement sur le canapé et gémir de douleur, ses mains posées sur son ventre.
"Yoichi ! s'écria-t-il, se précipita pour l'aider à se placer plus confortablement. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Encore un faux travail ?"
L'inquiétude enfla davantage quand il vit des larmes briller dans les yeux de son mari, qui hocha faiblement la tête en guise d'affirmation. Il prit les plus petites mains dans les siennes et les serra doucement, espérant ainsi donner ne serait-ce qu'un peu de soutien à Yoichi.
Il garda les yeux rivés sur l'Omega tout le temps que dura la contraction, fut rassuré de voir la douleur s'estomper peu à peu sur son visage.
"C'est fini? Je peux aller te préparer un bain, si tu veux, peut-être que…"
"Non, ça ira, Mihya! le coupa aussitôt Yoichi, ajoutant avec hésitation. Par contre, si tu pouvais m'aider à me lever, ce serait sympa. Notre petite Maria commence à appuyer un peu trop sur ma vessie…"
Michael fredonna en guise d'accord, se dégagea du canapé pour se mettre face à son compagnon, tendit les deux mains pour attraper celles de l'Omega. À peine Yoichi fut-il debout que Michael sentit quelque chose d'humide imbiber le tapis installé tout contre le canapé, ainsi que ses chaussettes.
Son regard croisa celui de son compagnon, qui semblait catastrophé par ce qu'il venait de se passer.
"Ne t'en fais pas, mon clown adoré… tenta-t-il de le rassurer, retenant difficilement un sourire narquois. À ce stade là, c'est tout à fait normal que des accidents se produisent."
Ses sourcils se froncèrent en voyant Yoichi secouer négativement la tête, se mordiller les lèvres avec nervosité.
"Non, ce n'est pas ça, Mihya… nia le Japonais, tout en caressant son ventre, leva les yeux vers son mari. J'ai perdu les eaux."
Le sourire de l'Alpha s'effaça rapidement, à la déclaration de Yoichi, laissant place à quelque chose proche de la panique.
"Tu en es sûr ? Je sais que ta mère a dit que tu étais né avec un peu d'avance, mais la date d'échéance est dans un peu plus de trois semaines !"
"Eh bien, il semblerait que ta fille n'ait pas très envie d'attendre aussi longtemps ! rétorqua l'Omega. C'est bien pour cette raison que nous avons laissé une valise prête dans la voiture, au cas où ça devait arriver."
"Oui, mais je ne pensais vraiment pas que… Où est-ce que tu vas? Il faut qu'on parte immédiatement à la maternité, vu que tu…"
Il se tut au regard ennuyé que lui lança son époux, ponctué à son odeur teinté d'agacement.
"Je ne vais pas sortir avec les fringues trempées de… Bref ! De toute façon, je me suis renseigné auprès de Reo et Sae, même si lui c'était des jumeaux, pour savoir à quoi m'en tenir pour l'accouchement. J'ai encore largement le temps de me doucher et de me changer, Michael. Ma deuxième sacoche pour la maternité est presque prête, tu pourras y ajouter mon chargeur et le Mutterpass, s'il te plaît?"
"Je m'en occupe ! s'exécuta Michael. Et si tu…"
"Je laisse la porte de la salle de bain ouverte, et je t'appelle si j'ai besoin d'aide !"
Le blond souffla en voyant Yoichi marcher hors du salon, comme s'il n'était pas sur le point de donner naissance à leur enfant. Mais il devait reconnaître que ça aurait été moins gérable si l'Omega s'était mis à paniquer…
Il sortit de ses réflexions et se dirigea vers le meuble contenant tous les papiers nécessaires, pour se rendre à la maternité.
Une heure et demie plus tard, maternité Namenlos…
"Voilà votre chambre, monsieur Kaiser, une de mes collègues va venir vous examiner dès que vous serez changé."
Michael déposa les affaires dans le placard prévu à cet effet, écouta distraitement Yoichi remercier la sage-femme qui les avait emmené dans la chambre. Il parcourut brièvement la pièce du regard, satisfait de ce qu'il voyait. C'était l'une des rares chambres privées de la maternité, que Yoichi et lui avait expressément choisi pour qu'ils puissent avoir autant d'intimité que possible, durant le séjour.
Et puis, le caractère discret des lieux, et du personnel qui y travaillait, avait fortement fait pencher la balance…
"Mihya, passe moi mon téléphone s'il te plaît, je vais envoyer un message à mes parents pour leur dire que nous sommes arrivés à la maternité."
Le susnommé obtempéra sans attendre, sortit le portable rangé dans la poche avant de la sacoche, posée sur le meuble mis à côté du lit, s'immobilisa un court instant en voyant l'heure affiché sur l'appareil.
"Il est tard, au Japon, tu penses vraiment qu'ils vont voir le message?"
Il pouvait voir que son compagnon n'avait pas réfléchi à cetre éventualité, ce qui était compréhensif vu la situation actuelle.
"Écoute, va te changer, je m'occupe de les prévenir quand même, au cas ou... le rassura-t-il. Et au pire, ils finiront bien par voir le message et nous appelerons dans la foulée, d'accord ?"
Il s'avança pour enlacer autant qu'il était possible Yoichi, laissa sortir ses phéromones pour l'aider à se détendre ne serait-ce qu'un peu. Son étreinte fut brièvement rendu par l'Omega avant qu'il ne s'éloigne, pour se déshabiller et enfiler la tenue qui lui avait été laissé.
Comme convenu, Michael réactiva le téléphone de Yoichi, pour mettre au courant ses beaux-parents. Il réalisa, peu après avoir envoyé le message, qu'il avait complètement oublié son propre téléphone, laissé en évidence dans leur chambre.
Ses réflexions furent interrompu quand il vit Yoichi se crisper, tout juste rhabillé, les mains tenant fermement les draps. Une boule enfla dans sa gorge, en le voyant si mal en point, tandis qu'il lui massait le bas du dos.
Il fronça les sourcils en s'apercevant qu'une quinzaine de minutes étaient passés, soit le temps de leur arrivée à la maternité, depuis la précédente contraction.
"Elles commencent à se rapprocher... marmonna-t-il pensivement. Je vais t'aider à monter sur le lit, mein Liebe, la sage-femme ne va pas tarder à revenir."
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"Est-ce que tu veux quelque chose en particulier, Yoichi? Un autre oreiller, ou de quoi te rafraîchir?"
"Si tu pouvais trouver un moyen pour que le travail s'accélère, je ne suis pas contre..." grommela le susnommé, la voix devenue rauque à force de crier et pleurer, indiquant clairement son épuisement.
C'était également perceptible via ses phéromones, sa détresse troublant encore plus Michael et son Alpha intérieur.
Le blond était perdu, il ne savait pas comment faire pour soulager la souffrance de son époux, qui durait depuis bien trop longtemps à son goût. Il caressa doucement la chevelure bleuté de l'Omega d'une main, caressa son ventre de l'autre, espérant le détendre un peu.
Selon les dires de la sage-femme, qui avait examiné Yoichi peu après son arrivé, les contractions étaient présentes depuis la nuit précédente, raison pour laquelle il avait si peu dormi. Avoir marché le matin même, bien que ce fut moins d'une heure, avait accéléré le travail.
Le transfert en salle d'accouchement avait été décidé deux heures après le passage de la Beta, les contractions devenant plus rapprochées, et moins supportables, au fil du temps.
Cependant, après plus de dix heures à endurer, la fatigue gagnait du terrain, dans l'esprit du Japonais.
"Veux tu que nous rappelions tes parents? suggéra Michael. Ça avait l'air de te faire du bien, de parler à ta mère."
Yoichi secoua vivement la tête, essuya rageusement les larmes qui roulaient sur ses joues.
"On l'a eu il y a moins d'une heure au téléphone. Je sais bien qu'elle répondrait quand même sans râler, mais..."
Il gémit longuement, agrippa plus fermement le bras de son compagnon, à l'intensité de la nouvelle contraction.
La force de sa poigne prit par surprise Michael, qui appuya sans attendre sur le bouton pour faire venir un des aides soignants dans la salle. Deux sages-femmes, Omegas homme et femme, apparurent à l'entrée de la pièce en moins de cinq minutes.
"Monsieur Kaiser ! intervint le congénère masculin de Yoichi, parti directement voir la machine montrant les signes vitaux du foetus. Ma collègue va de nouveau vous examiner pour voir si vous êtes à dilatation complète. Si c'est le cas, il faudra vous préparer à..."
"Faites juste en sorte qu'il puisse avoir au moins la péridurale ! le coupa sèchement Michael. Je m'en cogne de ce que vous pensez à propos de ce truc, si ça peut soulager mon mari, amenez moi votre foutu anesthésiste !"
"Je crains que ça ne soit plus possible, monsieur... intervint la seconde sage-femme, installée au bout du lit. Il faut faire venir l'obstetricien, le bébé arrive."
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Il baissa les yeux sur le petit paquet de couvertures qu'il tenait dans ses bras, dans lequel dormait l'adorable responsable des troubles - temporaires - de son cher et tendre.
Si la couleur - et la forme - de ses yeux était encore difficile à déterminer avec certitude, la petite touffe de chevelure dorée visible même avec son bonnet ne trompait pas sur leur ressemblance. Son petit nez était similaire à celui de Yoichi, ainsi que la forme de sa bouche...
Une seule pensée lui vint à l'esprit, à son examen minutieux de son tout nouveau trésor.
Elle était tellement parfaite.
"Notre petite Maria est vraiment magnifique, hein, Mihya ?"
L'Alpha leva les yeux vers son mari, dont la fatigue était clairement visible sur le visage deux heures après la naissance, hocha silencieusement la tête et sourit doucement.
Ils étaient sur la même longueur d'onde, comme toujours.
"Oui, tu as fait un travail remarquable, Yoichi. J'espère juste qu'elle n'aura pas aussi mauvais caractère que toi, mon clown adoré."
"Tu peux parler, empereur merdique !"
Michael ne put s'empêcher de glousser, au surnom familier, perturbant accidentellement le sommeil du nourrisson, qui se mit à chouiner doucement. Il se leva précautionneusement de sa chaise et s'avança jusqu'à Yoichi afin qu'il puisse tenir, et apaiser, leur fille.
Il le regarda défaire le lien de sa chemise pour découvrir sa poitrine et laisser leur progeniture s'y attarder pour téter goulûment le lait de sa maman.
Michael observa religieusement son époux en train de nourrir leur fille dans un calme relatif, ponctué par les doux ronronnements de l'Omega.
"Hey, Mihya..." finit par murmurer ce dernier, toujours affairé à allaiter.
"Hmmm?"
"Joyeux anniversaire."
Le coeur de l'Alpha bondit dans sa poitrine quand il entendit les deux mots sortir de la bouche de son mari, n'ayant pas réalisé, avec la naissance, que tellement d'heures s'étaient écoulées.
C'était le 25 décembre, à présent.
"Je sais que tu dis toujours que tu as besoin de rien, et que tu refuses les cadeaux, pour ce jour-là... renchérit le Japonais, conscient de ce à quoi il pensait, ajouta avec un sourire attendri aux lèvres. Mais on dirait que notre petite princesse avait hâte de voir son papa."
"Et sa maman." répliqua aussitôt Michael.
"Oui, sa maman aussi... opina Yoichi. Quoiqu'il en soit, au niveau des surprises, ce sera notre petite exception, qu'est ce que t'en dis?"
Un multitude d'émotions tournoyait dans l'esprit et le coeur de Michael, au sous entendu de son mari. Yoichi savait à quel point il méprisait la moindre chose concernant son anniversaire, considérant la date comme une malédiction.
L'Allemand eut presque envie de rire de l'ironie de la situation, ne pouvait plus penser à ce jour comme étant maudit.
Après tout, comment pouvait-il l'être quand il avait pu faire la première rencontre avec l'un des amours de sa vie?
Les kanjis pour Maria en Japonais 真愛 Véritable amour
Mein Mäuschen : ma petite souris
Mútti : maman
Mein Liebe : mon amour
Oui, le nom de la maternité (aka Namenlos) se traduit littéralement... Sans Nom. J'avais pas d'idées pour la nommer donc voilà
Le Muterpass est un carnet de maternité dans lequel toutes les infos/résultats d'exams and co sur la grossesse sont marqués. Les futurs mamans doivent l'emmener à chaque rendez-vous au gynéco/sage-femme. J'ai grossièrement résumé (déso pas déso)
Flemme de décrire l'accouchement, et il y a probablement des incohérences (oui apres 13 et presque 8 ans j'ai zappé comment ça pouvait se passer). Mais tant pis ça ira comme ça.
J'ai deux autres écrits en cours pour le Kaisagi (un avant cet histoire et un après), pas finis.
Je ne sais pas ce que je posterai ni quand, j'espère pouvoir le faire assez tôt.
J'espère que cet OS vous a plu.
À la prochaine !
