Sale temps pour le Chasseur lol
Chapitre 434 : The hand that feeds
Après ce parcours de cross, je libère les rênes de Na'ir qui s'avance jusqu'au point d'eau pour s'abreuver.
Mon regard flirte avec la lisière des bois. "Chasseur, tu es là ?..."
C'est soufflé. Et le vent l'emporte jusqu'à ses oreilles.
Il finit par apparaître, m'attendant dans la large allée.
Je le rejoins, arrêtée à sa hauteur, m'appuyant sur un étrier pour le gratifier d'un baiser pour le moins prometteur, lui offrant les premiers frémissements. Sa peau entière granule, sa pupille dilate.
"Mmm... Princesse..." flatté par l'intérêt que je lui porte.
"Je veux que tu me contes, Chasseur..."
Son regard pétille de curiosité.
"... l'âge d'or que vous avez partagé, Vil et toi."
"Par mon arc et mes flèches, que ce temps est... loin." chagriné, baissant le regard. "Et combien nous nous aimions au tout début..." sur un soupir nostalgique.
"Si... Vil était encore aimant, m'aurais-tu regardée ?... Aimée ?..."
"Je... l'ignore totalement, Princesse." sincère. "Sois cependant assurée que tu n'es pas un choix par défaut." passant la main sur ma cuisse.
"Vous faisiez... souvent l'amour ?..."
"Au début ?... Tout le temps. N'importe où." souriant au souvenir.
"Wow. Je ne voyais pas Vil de cette façon !..." amusée.
"Fort heureusement, Epel ne faisait pas encore partie de Pomefiore." rit.
"C'était... hot à ce point ?" clignant des yeux.
"Ça l'était... jusqu'à ce que Vil accède au trône." paupières abaissées sur le requiem de la magie de leur relation. "J'ignore ce qu'il s'est produit alors..."
Nous atteignons la cabane de chasse et il quitte sa monture.
Je demeure en selle.
Il m'invite à descendre, tendant les bras.
Je passe la jambe par-dessus l'encolure de Na'ir et me laisse glisser en bas, atteignant le sol en douceur, m'accueillant contre lui. "Et avec moi, comment est-ce ?..."
"Extraordinaire, Princesse." me tenant contre lui, plaçant une mèche égarée derrière mon oreille.
"Etait-ce meilleur avec Vil ?..."
"C'était... différent, Princesse." m'invitant à entrer.
Une fois à l'intérieur, nous prenons une petite collation faite de thé et de biscuits secs.
"Vous deviez être... très beaux à voir."
Petit rire. "Tu es encore là-dessus, Princesse ?"
Il pose sa main sur la mienne. "Les moments passés en ta compagnie me sont tout aussi précieux que ceux passés jadis avec Vil."
"Si Vil acceptait de... me défier sur mon propre terrain, la chose serait vue, j'imagine."
Il fronce. "Sur... ton propre terrain ?"
"S'il décidait d'user de son pouvoir de séduction pour me contrer."
Il rit de bon cœur. "Vil est... malheureusement bien trop orgueilleux pour ça, Princesse. De plus, si mes sens ne me font guère défaut, il m'avait semblé le voir très souvent en compagnie d'une connaissance commune, ces derniers temps."
Je le fixe, désireuse de connaître son identité.
"Un certain homme-fauve." lâché.
"Leo... na ?..."
Rook hoche la tête.
"Vil doit apprécier être pris à la hussarde et par derrière !..." pouffant.
"Princesse." secouant la tête sur un petit sourire indulgent.
"Honnêtement, Leona n'est vraiment pas ma tasse. Vil peut tranquillement se le garder."
"Et... quelle est ta tasse du moment, Princesse ?..." me faisant les yeux doux.
"Voyons..." rassemblant les mains sous mon menton, fixant mon interlocuteur. "Il est plutôt de taille moyenne... blond comme les blés... il a... des taches de rousseurs qui apparaissent l'été lorsque le soleil frappe sa peau... il est extrêmement doué pour la chasse à l'arc et... très bon amant."
"Tu es adorable, Princesse..." caressant ma joue de son revers ganté, touché par cette avalanche de compliments.
"Princesse, tu m'as réservé ta flèche... la plus empoisonnée." furetant du nez contre ma peau.
"Tiens donc ? Ce n'est pourtant pas moi, la reine du poison..."
"La flèche de l'amour m'a touché en plein cœur." revenant à mes yeux, épris.
"N'en n'étais-tu point... préservé ?..."
"De telles flèches ? Jamais."
"Te rappelles-tu notre première rencontre au Lounge ?..."
"Comment l'oublier, Princesse ? Tu jouais si vaillamment du pied sous la table avec... ton homme du moment." faisant référence à Floyd.
"C'était... la passion du début."
Il se hisse sur moi, sa jambe passée entre les miennes, cuisse heurtant mon sexe nu, se tenant sur ses bras tendus, penché sur moi. Il est rare que Hunt affiche ainsi sa domination. Il n'en a tout simplement pas besoin.
"Aurais-tu, joli Chasseur, un message à faire passer ?..." levant la main pour caresser la blondeur de ses cheveux, entortillant une mèche autour de mon doigt.
"Je suis... furieusement épris de toi, Princesse." en souriant, se penchant pour un baiser d'une intensité marquée.
"Je veux... la place de la reine, Rook." bougeant des hanches contre lui.
Petit rire devant mes efforts. "Tu ne manques guère d'ambition, Princesse."
"De quelle manière agirais-tu si... je détenais le trône ?..."
"Je..." approchant sa bouche de mon oreille. "... te retournerai sur le ventre et j'irai me comprimer le sexe entre tes lobes de chair, Princesse. Jusqu'à ce que... jouissance s'en suive."
Mon regard vient de se parer d'un voile de luxure. "Fais-le, Rook."
"Mon ambitieuse Princesse..." idée lui tendant férocement le sexe. "... dois-je te rappeler que cette humble cabane ne dispose guère de l'eau courante et que si, par inadvertance, l'incident survenait..."
"Tu te préoccupes de beaucoup de choses, Chasseur." frustrée qu'il n'obéisse pas.
"Ambitieuse... et déterminée. Des qualités que je sais apprécier..." glissant ses paumes nues sous mes fesses, me retournant d'un mouvement magistral.
J'en suffoque, attisée, écartant les jambes dans une invite manifeste.
Il attrape mes poignets d'une main, l'autre le guidant entre mes lobes offerts à sa jolie verge tendue, allant s'y comprimer, bougeant là des hanches, faisant éclore sa prune fruitée. Il se dirige par la base, allant frapper son sexe durci et plein contre chaque lobe avant de revenir se lover dans la fente, rauque ardent quittant sa gorge.
Je l'appelle de toutes mes forces, grisée, sexe ouvert libérant sa moiteur.
Rien ne lui échappe et en même temps qu'il se gâte entre mes fesses, il invite quelques doigts en moi, s'en étranglant. "Mmm... Princesse !... La tentation... m'est grande !..." électrisé.
"Rook !" sur une plainte lascive, doigts spasmant.
Nos corps se font écho, pris par des sensations folles qui s'élèvent toujours plus fortement.
Son sexe suinte, retenant avec peine une jouissance qui s'annonce pour le moins prodigieuse !...
Au dernier moment, Rook choisit de s'épancher dans mon antre, épargnant mon dos dont les reins sont déjà maculés de quelques fluides annonciateurs.
Il glisse le pied dans l'étrier, carquois garni fixé à la selle sur laquelle il se hisse, récupérant les rênes de sa monture.
"Si je devais renaître homme, nul doute que je choisirai de te ressembler, Rook."
Petit rire flatté. "Merci, Princesse."
"Je descends à Roquevaire prochainement."
Il s'approche, s'arrêtant à ma hauteur, flancs contre flancs, pinçant le large rebord de son chapeau à plume.
"Roquevaire, dis-tu ?... le gibier y est toujours aussi abondant, je suppose." sur un clin d'oeil.
"Ma nièce chérie !..." m'enlaçant.
"Mère, de la tenue." lui rappelle Sarah.
Elle cherche partout du regard. "Allons bon... qu'as-tu fait de ton majordome ?"
Rosine déglutit. Malaise.
"Son devoir l'a rappelé en poste à Londres."
Elle fait la moue. "Voilà qui est fâcheux."
"Mère !" s'agace Sarah.
"Cousine !"
"Bernard !" nous jetant dans les bras l'un de l'autre.
"Voilà un séjour qui s'annonce pour le moins ennuyant." clapit ma tante tandis que Rosine en souffle de soulagement.
Les cerises sont d'un fruité !... Nous nous en régalons, Bernard, Sarah et moi.
"Je suis contente que tu ne l'aies pas emmené." finit par grommeler Sarah.
Petit rire de ma part. "J'espère que Rosine a fait quelques progrès."
"Pour aller chercher la bonne aventure du côté de la chambre de mon frère ? Oui. Sans aucun doute possible."
Bernard pouffe. "Avec retour immédiat à l'expéditeur." pas intéressé pour un sou.
"Si ton majordome pouvait également nous priver de la présence de cet insupportable Guizot..." sur un soupir contrarié, désignant l'amant du moment de sa mère.
J'arrive à l'orée des bois de pins. "Chasseur, tu es là ?..."
Une légère brise me répond. Demain sera journée de mistral.
Soudain Na'ir émet un bref hennissement, encolure relevée, oreilles dressées.
Il finit par apparaître, en selle, rênes tenues d'une main, l'autre refermée en poing sur le haut de la cuisse.
"Princesse... quelle surprise !..." amusé.
Nous nous positionnons, flancs contre flancs, nous frottant le bout du nez avant de nous embrasser tout sauf sagement. Nous nous séparons, haletants.
"Nous... as-tu trouvé un... point de chute ?..."
"Oui, Princesse. Parfaitement isolé et connu de moi seul. Suis-moi." commençant par gravir les chemins escarpés jusqu'à mi-hauteur des cimes.
La cabane est parfaitement abritée, à flanc de colline.
Nous quittons nos montures, retirant leur harnachement pour les laisser vagabonder à leur guise et surtout échapper aux loups qui sont légion dans le secteur !...
"Après toi, Princesse." m'invitant à entrer.
L'ameublement est sommaire, tout comme dans la cabane terrée dans les bois de Pomefiore.
Je m'étire, au centre de la pièce. Il retire son chapeau et se place dans mon dos, mains gantées posées sur mes hanches, commençant à abreuver mon cou de baisers doux, parfois pleins.
"Je suis désolé de t'offrir un confort aussi sommaire, Princesse..." sincère.
"Ah. Je vais finir par exiger le quatre étoiles, Rook." glissant la main dans ses cheveux.
"Tu serais en droit de l'exiger." bon prince.
Je me retourne, défaisant le cordage qui maintient la large ceinture de son manteau emblématique de Pomefiore. "Personne... ne t'a vu, n'est-ce pas ?..."
"Personne." affirmatif.
"Je ne souhaite pas que ta présence parvienne aux oreilles de ma tante." triomphant de la ceinture, la déposant sur la table, manteau s'ouvrant étant donné qu'il est fermé en portefeuille.
"J'espère que la literie vaut le détour." coquine, à son oreille.
"J'avoue... ne pas l'avoir testée avant notre venue."
Nos baisers reprennent, plus fous les uns que les autres, langues se donnant la chasse.
Je fais tomber le manteau de ses épaules tandis qu'il s'attaque à l'attache de mon pantalon, m'acculant contre la table, bouches toujours en contact.
Il retire ses gants avant de monter mon haut et explorer mon buste. "Princesse..." vibrant et défaillant dans le baiser, corps dans une tension phénoménale.
Son corps se presse contre le mien, éveillé, renflement éloquent à l'entrejambe.
Je glisse une main entre nous, paume ouverte sur son sexe que je masse, le faisant véritablement décoller, corps pris de tressaillements évocateurs.
Il lui semble imploser !... Et il sait pertinemment que je ne ferai rien pour soulager la tension.
Haut noir ouvert à moitié, il se déboutonne urgemment, descendant des deux mains ce que je porte, me hissant sur la table pour tout virer, le jetant dans un coin, venant derechef se placer entre mes jambes, sexe goûtant les prémisses des promesses qui lui sont faites.
Haletant à mon oreille, il me pénètre, accueilli comme il se doit.
Nous en poussons un geignement lourd autant que vibrant.
Il commence à donner des hanches. J'abats mes bras en arrière, tendus, donnant en contresens, nous faisant littéralement perdre la tête !...
"Princesse... HAAAAH !..." rejetant la tête en arrière, assailli de sensations exquises.
"ROOK !"
Il pose ses paumes sur le bois, hanches partant dans un tour plus vif.
La jouissance nous cueille au détour d'une poussée plus marquée que les autres, voix se rejoignant en un concerto sauvage.
Sur le lit, nus, jambes se caressant à l'envi sur fond de partage de mots tendres et de confessions brûlantes, ses doigts ouverts sur l'arrière de ma tête reposant contre son épaule.
Mes doigts jouent sur son ventre, y dessinant des arabesques.
"Je n'ai pas la permission de minuit..." à son oreille, y glissant une langue.
La manœuvre le secoue des pieds à la tête.
"Princesse, si tu commences ainsi..." sur un sourire qui se meurt.
"Tu dois me rendre à ma tante. Et sans te montrer, de préférence."
Petit rire. "Tu m'es terrible, ma Louve."
"Elle aussi serait ravie d'avoir un Chasseur au fond de son lit."
"Ce privilège t'est réservé." glissant ses doigts entre les miens, embrassant mon front.
"Mon valeureux Chasseur..." éprise.
Nous nous regardons un long moment, pulpes des doigts venant dessiner nos traits comme pour s'en imprégner.
"Le désert... est plein de dangers, tu sais, mon tout beau ?..."
"J'ai été coutumier de la Savane dans mon enfance qui n'était pas, soyons francs, sans danger." embrassant ma main ; paume, dos et doigts, en infiltrant un dans sa bouche pour en suçoter délicatement le bout.
"Ta reine va te maudire, Chasseur..."
"Oh, laissons-la profiter des positions pour le moins... primaires avec son lion des steppes."
Rook se retourne, vêtu en parfait bédouin, regard émeraude souligné de khôl étant du plus bel effet. Il fait la courbette devant moi.
"Princesse."
Je ris.
Nous partons avec une caravane qui, sitôt établie, nous permettra de sillonner à cheval les contrées désertiques. La chaleur est étouffante en journée, aride. Nous devons patienter jusqu'au coucher complet du soleil pour planter un abri de fortune et y faire ardemment l'amour !...
"Rook !" claquant des doigts.
Le Chasseur s'approche. Présence immédiate de Leona. Au vu du mouvement de balancier de sa queue à toupet et de son sourire carnassier, il s'apprête à vivre un grand moment.
"J'ai bien failli lancer un avis de recherche !..."
Le Chasseur s'incline, retirant son chapeau à plume. "Je m'en excuse, ma reine."
"Où étais-tu ?" sec.
"Le devoir m'a appelé sur d'autres terres."
"Le devoir ?..." haussant son sourcil fin. "D'autres terres ?..."
Le sourire de Leona se précise.
"Ne te fiche pas de moi, Rook !" lui balançant son éventail fermé au visage.
"Ce n'est pas très honnête de mordre ainsi la main qui te nourrit, Hunt." renchérit Leona.
Vil quitte son perchoir et attrape Rook par les pans de son manteau, se mettant à le humer avec frénésie. "Tu étais... avec la petite dinde ! Ne nie pas, Rook !" le repoussant soudain des deux mains. "Tu empestes, Rook !"
"Honnêtement, pour l'avoir testée, elle ne casse pas des briques." ironise Leona. "J'ai jamais compris ce que les anguilles d'Octavinelle lui trouvaient."
"Sauf ton respect, tu as dû te montrer pour le moins... gauche en t'y prenant." ricane Rook. "Car elle tient toutes ses promesses."
La gifle tombe.
Rook titube. Lorsque la reine frappe, elle ne fait guère semblant !
"Silence, Rook ! Retire ce que tu portes et fais-le brûler ! Passe-toi dix fois sous la douche mais, par pitié, débarrasse-toi de cette nauséabonde odeur !"
Rook se retire.
Vil tourne en rond, nerveux.
"Tu vas creuser une tranchée." s'amuse Leona. "Laisse donc ton larbin s'amuser avec sa pouliche, Vil."
"NON ! Rook appartient à Pomefiore ! ROOK M'APPARTIENT !" hors de lui.
"Je te croyais plus ambitieux que ça. Te voir t'accrocher ainsi à ton valet me chagrine pour toi, ma reine."
"Rook est mon Chasseur, Leona !" brisant un vase sur un présentoir.
Le sourire de Leona s'étire. "Tu veux l'avoir ? Affronte-la sur son terrain de prédilection."
"Quel est-il, je te prie ?"
Leona se redresse, pupilles fendues fixées sur Vil. "Baise proprement ton laquais. Nan, mieux que ça ; baise-le tant qu'il s'imagine être le roi." regard brillant de perversité. "Par Pride Rock, baise-le à l'en faire hurler, Vil."
"Rook ?" ouvrant une porte puis une seconde. "Rook ?"
Vil pourrait en maudire ce château aussi vaste !
"Rook, où te caches-tu ?!"
Nouvelle pièce, pas plus de succès. "Rook, réponds !"
Le claquement des talons de Vil se font de plus en plus nerveux.
"Je vais t'équiper une puce électronique, Rook !"
Vil finit par entrer dans la chambre d'Epel. Ce dernier a un casque audio sur les oreilles.
La reine claque des doigts devant son nez. "Epel !"
Epel grimace et retire le casque.
"As-tu aperçu Rook ?"
"Il est parti à cheval voilà plus d'une heure."
"Epel." s'installant sur le lit à ses côtés. "Je veux que tu me tiennes informé des moindres faits et gestes de Rook. As-tu compris, petite patate ?" caressant ses cheveux.
"Pourquoi ?"
"Une affaire d'adultes, Epel." sec.
