Blabla de l'auteur: Bonjour à tous. Comme vous pouvez le voir, je reprends enfin les posts de cette story qui j'espère est toujours suivi. Sans plus tarder, deux nouveaux chapitres afin de vous faire patienter en attendant le prochain post qui devrait arriver lundi ou mercredi soir. Je vais voir comment m'organiser.
Bonne lecture
Disclaimer: Tout de que vous reconnaissez de l'univers appartient à Kaoru Tada et à l'équipe de Playful kiss. Je ne touche rien en écrivant.
Cinquante-deux secondes
«- Hey Seung-Jo, m'interpelle Seo Joon quand je quitte la fac, on va boire un verre avec des gars, tu viens?
«- Il y aura qui?
«- Min-Soo, Sun-Woo, Min-Oh et moi.
«- Vous faites la fête sans moi, demande Damian qui était derrière moi.
«- Il peut venir? Le pauvre ne connaît rien à la Corée. C'est un pauvre New yorkais avec qui je traîne par pitié, je dis taquin.
«- Ouais venez, répond Seo Joon en regardant mes amis. C'est juste un verre ou deux entre étudiants.
«- Les filles aussi sont les bienvenues, demande Song-Hee.
«- Tout le monde, même ta si jolie épouse, me précise-t-il.
«- Elle ne sera pas là, elle est au SPA.
Je le regrette à la seconde où je vois le regard de Tae-Hee s'allumer. Pourtant je fais mine de ne rien voir et nous partons tous direction le bar. J'écoute plus que je ne participe à la conversation du trajet. Chacun fait connaissance avec son voisin et au fur et à mesure, les autres gars nous rejoignent. Tout comme Hae-Ra.
«- Au fait Seung-Jo, ce n'est pas trop dur, me demande soudain Min-Soo.
«- Quoi la médecine? Pas vraiment, pourquoi tu veux te réorienter?
«- Non, j'aime la finance et je parlais de vivre sous le même toit que ta fiancée.
«- Ils sont mariés, sourit Hae-Ra.
«- Ah ouais? Bon tu ne souffres plus des cinquante-deux secondes alors!
«- De quoi il parle, me demande Damian.
«- Aucune idée, j'avoue avant qu'il ne pose la question à Min-Soo qui rigole.
«- C'est connu, les hommes y pensent toutes les cinquante-deux secondes. Je me suis souvent demandé comment tu faisais pour résister à la tentation.
«- Tu parles! Il n'avait aucun mal à tenir, assure Min-Oh sous mon regard surpris.
«- Qu'en sais-tu?
«- Ben tu aurais été fiancé à une femme comme Hae-Ra, tu aurais du mal à tenir mais ton épouse n'est pas aussi sexy. Elle n'est même pas mignonne, tu ne devais avoir aucun mal à te retenir de faire l'amour avec elle.
«- Ouais, intervient Seo Joon alors que je les fixe surpris. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils se sont mariés très vite. Parce qu'il n'avait pas du tout envie de profiter de son épouse. Excuse Min-Oh, sa nana l'a quitté la semaine dernière du coup…
«- Rien du tout, se défend vivement celui-ci. Mais reconnais que Ha-Ni est peut-être gentille et adorable mais on est loin du canon, dit-il en me fixant.
«- J'aime mon épouse, pourquoi dirais-je du mal d'elle?
«- Ha-Ni est très mignonne, reprend Seo Joon. T'as beaucoup de chance d'avoir réussi à attirer son attention, ajoute-t-il faisant rire Hae-Ra. Quoi?
«- Tu ne sais pas? Ce n'est pas lui qui a eu la chance d'attirer son attention mais plutôt elle qui lui a couru après pendant plus de deux ans. Il a fini par tomber amoureux mais à la base c'est elle qui lui courait après.
«- Oui, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai renoncé à étudier à Harvard ou Tae San. Parce qu'elle me courait après et non parce que j'étais déjà amoureux d'elle, dis-je tendu.
«- C'est elle l'amie que tu as suivi dans cette fac, s'étonne Hyun-Min.
«- Oui, c'est pour elle que j'ai intégré Parang. Après j'y suis resté parce que la qualité de l'enseignement est plutôt bonne mais elle est la raison de ma présence dans votre université.
«- Et alors tu arrives à tenir, demande Damian.
«- A tenir quoi, je demande perdu par cette conversation que je ne suis pas réellement.
«- Les cinquante-deux secondes dont parle Min-Soo. Tu ne penses pas à faire l'amour avec ta femme toutes les cinquante-deux secondes, précise-t-il devant mon regard surpris.
«- Non. Je n'y pense pas aussi souvent, avoué-je quand on tourne au coin pour entrer dans le bar qu'ils ont choisi.
«- Ah pauvre Ha-Ni, soupire mon ami. Tu as beau la trouver mignonne et à ton goût si elle ne t'excite même pas, votre mariage est voué à l'échec!
«- Avant de juger la vie et le mariage des autres, trouvez-vous d'abord une véritable petite amie, dis-je vexé qu'ils pensent tous ça. Ma femme ne ressemble peut-être pas à Bae Su-Ji mais j'aime Ha-Ni et elle me rend heureux. N'est-ce pas ce qui compte au final?
«- Amen, sourit Seo Joon. Allez Min-Oh pour avoir osé critiquer l'épouse d'un ami, tu payes la première tournée!
Je ris amusé de voir sa tête déconfite et suis mes amis dans le bar. Seulement quand je m'assois c'est pour voir Ha-Ni passer devant le bar la mine basse. Tiens! Elle n'a pas encore rejoint maman? Je chasse cette idée de mon esprit, elle doit être en train de la rejoindre et commande un verre sans alcool pour commencer. Mes amis eux commencent direct au soju mais je sais que je vais réviser en rentrant et pour ça j'ai besoin d'avoir toute ma tête.
…
Je ressors du bar trois heures plus tard après avoir salué tout le monde. C'est idiot mais mon épouse me manque! J'ai prétexté des révisions pour m'éclipser et dès que je ne suis plus visible, je sors mon portable pour envoyer un message à mon épouse pour savoir si elles sont sorties du SPA. Seulement j'entends son portable sonner et je lève le nez pour la voir devant moi. Elle entre dans une boutique et je lève la tête pour noter que c'est un magasin de lingerie pour femme. Hors de question que je la suive. Je préfère rentrer à la maison. Au même moment, je reçois sa réponse. «Mère a annulé le SPA. Du coup je fais les magasins. Et toique fais-tu?» Je songe brièvement à lui avouer que j'étais derrière elle puis je décide dire une partie de la vérité. «J'étais avec des amis, on a bu un verre après les cours. Je rentre à la maison. On se voit là-bas?» J'ai sa réponse quelques pas plus tard. «D'accord. Retrouvons-nous à la maison. Je ne serai pas longue. On pourra travailler ensemble avant le dîner.» Je souris satisfait et décide de rentrer en bus.
Dès que je suis à la maison, je monte, m'installe dans le salon et ouvre mes livres pour travailler seulement je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi elle est entrée dans ce magasin. Je lui poserais la question à son arrivée mais c'est tout de même é secoue la tête et décide d'oublier tout ça jusqu'à son retour pour commencer à réviser sérieusement pour les prochains QCM. Monsieur Gu est réputé pour sa dureté de ces tests et je préfère continuer à avoir la meilleure moyenne de la section. Ce qui n'est pas très difficile avec mon QI. Je plonge dans mes révisions et n'en sors qu'en entendant la voix de mon épouse raisonner dans la maison. Je lève la tête et note qu'une heure s'est écoulée depuis mon arrivée. Elle discute quelques minutes avant maman puis monte dans notre chambre. Je l'observe passer sans manifester ma présence avant de décider de la suivre en voyant le logo de la boutique où je l'ai vu entrer. Je ferme la porte derrière moi et la rejoins dans le placard.
«- Tu as trouvé des choses intéressantes?
«- Seung-Jo, sursaute-t-elle en tentant de cacher le sac en question. Euh oui, oui des vêtements pour l'hiver principalement.
«- Donc ce sont des collants dans le sac derrière ton dos.
«- Euh…
J'observe ses yeux qui cherchent une sortie et j'en profite pour allonger le bras et prendre le sac ce qui la fait sursauter une nouvelle fois. Elle tente de me le reprendre et je le lève au-dessus de ma tête. Seulement je m'y prends mal et son contenu se renverse sur ma tête. Je me sens rougir en voyant des sous-vêtements féminins qui ne ressemblent pas à ceux de mon épouse. Je lâche le sac et prends le soutien-gorge qui me tombe sur le nez avant de l'observer perplexe. Pourquoi a-t-elle acheté ce genre de lingerie? Je fronce les sourcils et lui tends sans le lâcher quand elle l'attrape.
«- Pourquoi avoir acheté ce genre d'article?
«- Je voulais changer. Une épouse doit savoir susciter l'intérêt de son mari, se défend-elle malhabile.
«- Et tu crois que ce genre d'article va «susciter mon intérêt», dis-je en mimant les guillemets. Tu me connais si mal Oh Ha-Ni?
«- Non je te connais mais… J'ai entendu la conversation que tu as eu avec tes amis sur les cinquante-deux secondes, dit-elle les joues rouges. Comment puis-je espérer te rendre heureuse si je ne suis même pas capable…
Je ne la laisse pas terminer sa phrase. Je pose la dentelle sur le linge et je l'attrape pour la serrer dans mes bras avec douceur. Comment peut-elle croire que je suis ce genre d'homme? Elle n'a pas besoin de porter des trucs en dentelle ou avec des fanfreluches pour que je veuille faire l'amour avec elle. Je ne l'ai pas dit devant mes amis parce que ça ne les regarde pas simplement. Je retiens un soupir et cherche comment l'expliquer à mon épouse qui a vraiment une très mauvaise image d'elle. La porte de la chambre s'ouvre mais on ne peut nous voir dans le placard aussi nous sommes rapidement seuls et je m'écarte doucement d'elle pour la regarder dans les yeux.
«- Tous ces trucs ne sont pas utiles pour le moment Ha-Ni-a.
«- Mais tout à l'heure…
«- Je sais ce que j'ai dit tout à l'heure simplement pour le moment je veux me concentrer sur mes études. C'est pour ça que j'apprécie ce que tu portes la plupart du temps.
«- Alors je vais ranger tout ça au fond du placard.
Je hoche la tête amusé par sa réaction insouciante. C'est ce que je préfère chez toi ma douce Ha-Ni. Je l'aide à tout ramasser souris en attrapant un ensemble rouge plutôt coquin.
«- Ne range pas celui-là trop loin, j'aimerais voir ce qu'il donne sur toi, dis-je pour plaisanter.
«- Mais je croyais que je n'avais pas besoin de ça?
«- Oui bien sûr mais je suis curieux de voir si tu le remplis.
Elle me fixe sans comprendre et je le pose avant de lui proposer de fouiller dans mes chaussettes si elle a besoin. Elle se souvient de cette histoire et crie mon prénom alors que je m'enfuis lâchement mais amusé de retrouver quelque chose de plus familier entre nous. Pour lui échapper, enfin surtout à maman et son appareil, je cours dans le jardin et ne m'arrête que cacher derrière l'arbre au fond du jardin. Dès qu'elle s'approche, je l'attire contre moi avant de nous faire basculer afin qu'elle ait le dos contre le tronc et je la fixe intensément. Nous n'avons plus besoin de mots en cet instant et lentement, je frôle sa joue avec tendresse. Ne sais-tu pas encore mon Ha-Ni que je suis fou de toi? Que c'est pour cette raison que je voudrais qu'on ait notre appartement? Pour pouvoir te serrer dans mes bras dès que j'en ressens l'envie sans devoir attendre qu'on soit seul? Pour t'embrasser quand je te serre tout contre moi? Te faire l'amour le soir quand j'en ai envie? Au lieu de devoir me contenter de te serrer dans mes bras. Tu es si belle à mes yeux et j'aimerais te le prouver en cet instant. Que tu saches et que tu sois convaincue que si je n'ai pas plus de gestes tendres envers toi c'est pour réussir à me contenir. Parce qu'un baiser en entraînerait un autre plus passionné. Un simple effleurement de ta taille se transformerait en tendre caresse. Un simple contact avec ta peau déclencherait en moi mille envies que je ne peux assouvir avec Eun-Jo dans la pièce d'à côté. Je me rapproche d'elle et de son corps de femme qui me manque tellement jusqu'à sentir sa chaleur me réchauffer. J'attrape ses mains et les fais glisser de ma taille jusqu'à ma poitrine.
«- Tu sens à quel point mon cœur bat vite, je chuchote. Ça t'est uniquement dû ma douce, ma tendre, ma belle Ha-Ni, j'ajoute tendrement quand elle hoche la tête.
«- Je croyais que je n'étais pas assez belle pour toi?
«- Je tombe chaque jour à peu plus sous ton charme et tu deviens chaque jour un peu plus belle à mes yeux. Nous aurions notre appartement je pourrais te le prouver tout de suite.
«- Comment, demande-t-elle doucement en me fixant avec candeur.
«- De la seule manière dont un homme peut montrer à son épouse combien elle est attirante.
Tout en lui répondant, je penche la tête et viens l'embrasser dès que j'ai terminé de parler. Je ne veux pas voir sa surprise. Comment peut-elle ignorer que je la désire? Que je suis amoureux d'elle? Que je pourrais passer des heures entières à la regarder? Elle me répond et je souris avant d'appuyer mon baiser. J'ai besoin de sentir son amour comme elle doit sentir le mien. Je ne veux plus qu'elle doute de ses charmes, de mon amour pour elle, de mon attirance pour son corps. Je suis déjà amoureux de son esprit et je voudrais pouvoir profiter de notre statut de couple plus souvent mais ça m'est difficile. Je décide de cesser de réfléchir pour profiter de ce moment qui n'appartient qu'à nous. Ses mains glissent dans mes cheveux et je me rapproche encore d'elle jusqu'à ce que nos corps soient collés l'un à l'autre. Même si nos bouches se séparent je reste contre elle, à la serrer dans mes bras à me régaler de sa présence dans ma vie. Tu as tort Hae-Ra, ce n'est pas elle qui m'a poursuivi. Peut-être au début mais j'ai rapidement couru après elle autant qu'elle après moi. Je soupire en songeant au temps que j'ai mis pour réaliser que j'étais sous le charme. J'entends maman nous appeler pour dîner et je m'écarte en soupirant seulement elle revient contre moi avant de lever la tête.
«- Soyons en retard pour dîner s'il te plaît? Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête.
«- Ne révisons pas ce soir, passons du temps ensemble seuls. Qu'en dis-tu? On ferme nos livres et on regardera les étoiles.
Elle hoche la tête les yeux brillants et je prends sa main afin de rejoindre la maison en sa compagnie. On se déchausse rapidement puis on rejoint la cuisine. Comme au début de notre relation, je l'accompagne à sa place et m'amuse à être le plus galant possible pour la faire sourire, avant de rejoindre ma place. Si on mange tous ensemble et qu'on participe à la conversation, nos regards se croisent très souvent. A chaque fois que l'un ou l'autre prend la parole, à vrai dire. Maman doit être aux anges ou prier pour être grand-mère rapidement mais ce n'est toujours pas dans nos projets. Le repas me semble si long que lorsqu'on termine enfin j'ai l'impression qu'une éternité est passée. Depuis quand suis-je si sentimental? La réponse est sous mes yeux. En train de tirer la langue à Eun-Jo qui la traite d'immature sans qu'elle ne se vexe. Afin qu'elle soit plus rapidement à côté de moi, je décide d'aider maman et Ha-Ni à débarrasser et faire la vaisselle. Même si maman finit par nous laisser seul dans la cuisine.
«- Mère semblait être aux anges ce soir.
«- Je paris qu'elle espère être grand-mère dès ce soir, je pouffe.
«- Elle est peut-être simplement heureuse de nous voir sourire tous les deux? En tout cas moi j'aime bien que tu sois là. A m'aider à faire la vaisselle.
«- Tu sais que je serai ravi de t'aider chaque soir si on avait notre propre appartement?
«- Tu veux vraiment partir, me demande-t-elle subitement en me fixant.
«- Je ne te l'ai jamais caché. Je reste sous ce toit pour toi mais je serais plus heureux s'il n'y avait que nous.
Elle s'arrête d'essuyer la vaisselle pour me regarder avec insistance et je m'arrête pour en faire de même. Je lève la main qui tient l'éponge et mets de la mousse sur son nez pour la faire revenir au présent. Elle s'essuie le nez et reprends la vaisselle. Pour ma part, je ne veux pas en parler davantage ici. Je préfère attendre qu'on soit réellement seuls. Aussi on ne reprend la conversation qu'à l'étage. Dans notre chambre où je l'ai entraîné. Accoudée à la fenêtre, je l'entoure de mes bras et on regarde le ciel même si je penche sans cesse la tête pour chuchoter à son oreille. J'aime voir sa peau réagir à la caresse de mon souffle. Elle se retourne soudain et me fixe avec un sérieux que je ne vois pas souvent dans ses yeux.
«- D'accord! Nous pouvons peut-être convaincre mère qu'on a besoin d'être un peu seuls. Pas forcément partir indéfiniment mais quelques temps.
«- Comment ça?
«- Eh bien, le temps de nos études par exemple. De cette façon, elle ne pourra plus nous demander chaque semaine d'avoir des enfants.
«- Elle n'en parle plus pour le moment.
«- A toialors. Moi elle m'en parle fréquemment. Selon elle, on devrait en faire maintenant comme ça ils pourront nous aider à la maison quand on aura évolué professionnellement.
«- Que réponds-tu, je lui demande le cœur battant.
«- Qu'on a décidé d'attendre. Je ne suis pas prête à être maman, sourit-elle en me regardant. Et puis… C'est peut-être idiot mais cet homme dans le film l'autre soir a raison, je ne suis pas encore prête à te partager.
«- J'ignore de quel film tu parles mais j'aime ce raisonnement.
Elle sourit et se blottit contre moi. Ses mains caressent mon dos avec douceur et je déglutis en sentant mon corps réagir tout seul à son contact. J'aime la sentir tendre et sans réfléchir je lui relève la tête pour l'embrasser en me collant davantage à elle. Même si une partie de moi sait que ne ferons rien sous ce toit, je n'arrive pas à écouter la voix de la raison et mes mains glissent d'elles-mêmes dans son cou pour frôler sa peau. Je sens les siennes remonter vers mes omoplates alors que je descends dans son dos avant d'être entraver par ses épaules. Sans quitter ses lèvres, j'attrape ses bras pour l'obliger à les baisser jusqu'à pouvoir les prendre. Je les fais glisser sur moi au moment où nos bouches se séparent. Sans la quitter des yeux, je fais passer ses mains sur ma taille avant de les faire remonter jusqu'à mon cou. Une fois fait, je pose les miennes sur sa taille fine avant de les glisser dans son dos alors que je me penche pour embrasser son cou. Je sais que je suis fichu dès que je sens l'odeur de son parfum et avant même d'avoir réfléchi, je la porte déjà pour la déposer sur notre lit avant de m'allonger contre elle. Ma main glisse sous la chemise et le pull qu'elle porte et je soupire son prénom quand je caresse sa peau. J'entends vaguement maman crier quelque chose à Eun-Jo mais je ne cherche pas à comprendre, je préfère prendre le temps de câliner mon épouse. Mes lèvres descendent sur ses clavicules même si on sursaute quand la porte de la chambre s'ouvre. Je me relève d'un bond toute idée câline oubliée et je regarde mon frère qui nous fixe choqué.
«- Que veux-tu Eun-Jo, je demande d'une voix à peu près égale.
«- Je… Je… Je…
Je soutiens son regard même si je suis mal à l'aise au possible avant de grogner intérieurement quand j'entends Ha-Ni me prévenir qu'elle va se laver. Elle quitte la pièce et s'enferme dans la salle de bain alors que pour la première fois de ma vie, je maudis mon petit frère. Il finit par se reprendre et me demande si je peux l'aider avec son anglais. Je hoche la tête et quitte le lit où je me suis assis sous la surprise. Je lui propose qu'on aille dans sa chambre et je l'aide durant une poignée de minutes avant que maman nous rejoigne et le dispute pour nous avoir dérangés.
«- Ce n'est rien mère. Eun-Jo avait besoin de son frère, intervient Ha-Ni de sa voix douce.
Je tourne la tête pour la regarder. Elle sort de la douche, je peux voir que ses cheveux sont encore humides et je ne peux m'empêcher de laisser mes yeux glisser sur son pyjama alors que maman lui parle. Ha-Ni a finalement gain de cause. Même si pour ça, elle a du mentir en prétextant qu'on ne faisait rien d'autre que de parler. Suite à ça, elle rentre dans la chambre et je ne serais pas surpris de la trouver endormie quand je sortirais de la douche. Je soupire mentalement et termine d'aider mon frère. Quand il n'a plus besoin de moi, j'entre doucement dans la chambre pour prendre mon pyjama mais Ha-Ni est assise au bureau et travaille.
«- On avait dit qu'on laissait nos livres fermés ce soir, je soupire amusé. Je vais me laver mais à mon retour, ferme ce livre, je veux passer un moment avec mon épouse.
Elle hoche la tête en souriant et je vais me laver. Quand j'ai terminé, elle n'a pas bougé. Je ne suis même pas sûr qu'elle m'ait entendu aussi discrètement, je m'approche d'elle et tire sur le col de son pyjama pour embrasser son cou. Je la vois fermer son livre sans cérémonie avant de se tourne vers moi.
Allongé sur le lit face à face, on discute légèrement. Je me moque de ses joues rouges quand Eun-Jo nous a surpris et elle fait mine d'être vexée avant de sourire quand je lui avoue que je l'ai trouvé mignonne ainsi. Mon index caresse sa joue pour en dessiner ses traits avant de descendre sur son bras pour attraper sa main que je pose sur ma joue. Je souris en sentant ses doigts frôler ma peau et quand ils passent sur mes lèvres je les embrasse avant de lui proposer de nous coucher. Elle hoche la tête et je l'attire contre moi dès que nous sommes sous la couette. Elle se blottit contre moi et glisse son bras sur ma taille alors que je souris heureux de cette soirée. Même si tout ne s'est pas passé comme je l'aurais voulu. La tendresse de ses gestes vaut bien quelques sacrifices.
…
Quand on arrive à l'université, on se sépare même si je ne peux m'empêcher de sourire quand elle revient vers moi trois pas plus tard pour embrasser légèrement ma joue. Je la fixe et caresse sa joue avec tendresse. J'aime la sentir si tendre avec moi. On se regarde avec probablement la même envie de revenir à hier soir seulement comme la veille, nous sommes dérangés par quelques qui m'appelle. Je me tourne pour voir qu'il s'agit de Damian qui nous rejoint. Il salue mon épouse puis nous fixe.
«- Ouais… A mon avis, c'est moins que cinquante-deux secondes, dit-il simplement. Je suis de corvée de cafés, tu prends quoi?
«- Comme d'habitude. Veux-tu que je vienne?
«- Non ça va…
«- Je viens avec toi, décide Ha-Ni nous faisant tourner la tête vers elle. J'ai envie de café de toute façon.
«- Très bien. Allons-y madame Baek Seung-Jo!
Je souris quand elle lui explique qu'une femme ne change pas de nom de famille puis je rejoins mes camarades puisqu'ils sont trop loin pour que je les écoute discuter. Pourtant, et même si je sais que je n'ai rien à craindre de Damian, je ne peux m'empêcher de fixer le chemin qui mène au café pour les voir revenir. Ce qu'ils finissent par faire en riant. Elle ne porte que deux cafés et m'en tends un dès qu'elle est à mes côtés. Je sourcille en voyant mon ami me fixer sans mot dire et je finis par l'interroger seulement il ne dit rien et distribue les gobelets en cartons avant de saluer Ha-Ni qui nous fait un signe de la main. Nos regards se croisent une seconde et elle boit une gorgée de son café. Je l'imite machinalement avant de la voir sourire alors que Damian crie dans mon dos. Je me tourne perplexe et le fixe.
«- J'ai mis ton adorable épouse au défi d'embrasser ton gobelet du coup c'est comme si elle t'avait embrassé… Quoi, ajoute-t-il sérieux, je ne vous ai jamais vu vous embrasser.
«- Et tu ne les verras jamais faire, soupire Hyun-Min en quittant son portable. En Corée on ne s'embrasse pas n'importe quand et encore moins en public sauf le jour de son mariage.
«- Ah oui j'ai donc vu un bisou mais il était mémorable, sourit-il alors que je grogne en me rappelant de ma toute jeune épouse me sautant dessus.
Heureusement, il n'ajoute rien et quand le début des cours commence, on rejoint notre classe. Je n'ai pas terminé mon café mais heureusement notre professeur tolère qu'on les garde avec nous si on n'y touche pas. Je ne raffole pas du café froid mais tant pis. Je ne vais pas boire tout d'un coup, ça me rendrait malade. Le début du cours commence et je me concentre pour ne revenir à la réalité qu'à la fin du cours. J'ai mal au poignet d'avoir pris tant de notes mais je veux réussir mon premier semestre. J'ai déjà loupé trop de cours et même si ça ne m'a pas porté préjudice, je préfère en savoir trop que pas assez. On quitte la salle avec mes amis en discutant de ce cours qui a été particulier. Tout le monde a pris énormément de notes et je les regarde les comparer pour avoir le plus d'informations possibles alors que la plupart se trouvent dans les manuels de la bibliothèque. Livres que j'ai déjà parcouru grâce à mon épouse. Comme il est midi, on rejoint la cafétéria et je retiens un soupir en voyant Ha-Ni pencher pour discuter avec Joon-Gu. Je me retiens de les rejoindre rapidement et lorsqu'on est à leur niveau j'écoute leur conversation avant de sourire en apprenant qu'il quitte la cafétéria. Visiblement il lance sa propre affaire en collaboration avec Ki-Dong.
«- Alors comme ça, tu pars Joon-Gu, dis-je pour manifester ma présence à mon épouse qui tourne la tête pour me sourire. Mince, qui vais-je ennuyer à présent?
«- Tu trouveras bien Baek Seung-Jo! Mais n'oublie pas ce que je t'ai dit quand vous m'avez annoncé votre mariage. Je ne serais jamais loin.
«- Arrête, soupire Ha-Ni. Parle plutôt à Chris. Elle croit que tu aimes une autre femme et elle est vraiment triste.
«- Qui est-ce cette Chris? Bong Joon-Gu aurait-il enfin une petite amie?
«- Non, cette folle n'est pas ma petite amie. Je n'ai d'yeux que pour une seule femme, dit-il avec tendresse à ma femme qui grimace déçue.
«- Dommage qu'elle soit mariée, j'ajoute en posant un bras possessif sur ses épaules. Viens-tu manger avec nous?
«- J'arrive, me sourit-elle avant de prendre son plateau. N'oublie pas ce que je t'ai dit Joon-Gu. Elle va partir en Angleterre et tu ne la reverras passi tu n'agis pas!
«- Alors qu'elle parte, soupire-t-il en s'éloignant.
«- De qui parlez-vous?
«- Chris? C'est une anglaise que j'ai rencontré avant notre mariage. Elle était cliente au So Pal Bok et elle est tombée amoureuse de Joon-Gu dès qu'elle l'a vu. Comme moi avec toi, sourit-elle avant de reprendre plus ennuyée, seulement il la repousse sans cesse en disant qu'il ne l'aime pas.
«- C'est peut-être vrai, je suppose en m'asseyant. Pourquoi vouloir le pousser à être en couple avec cette anglaise?
«- Pour qu'il m'oublie. Joon-Gu est mon ami. Je ne veux pas qu'il reste malheureux et seul alors qu'il a beaucoup à offrir.
«- Alors tu aurais dû l'épouser, déclare Hae-Ra en s'asseyant en face de nous. Vous faisiez un beau couple.
«- Peut-être mais je n'étais pas amoureuse de Joon-Gu. J'essayais simplement d'oublier Seung-Jo puisqu'il sortait avec toi, rappelle-t-elle alors que mes amis s'asseyent à leur tour.
«- Attends, il sortait avec Hae-Ra avant toi, demande Hyun-Min perplexe avant de me fixer. Je croyais que Ha-Ni était ta première petite amie?
«- C'est la première que j'ai choisi. Notre relation avec Hae-Ra était fausse. C'était davantage une fusion d'entreprise. Un tour qu'on jouait à son grand-père, dis-je pour me défendre sans trop en dire.
«- Et c'était amusant de jouer la petite amie de Seung-Jo, admet-elle en souriant alors que je prends la main de mon épouse sous la table pour attirer son attention.
«- Ne te mêle pas de leur histoire. Laisse Joon-Gu choisir qui il veut dans sa vie.
Elle soupire mais hoche la tête avant de me proposer de venir avec elle à l'inauguration du nouveau So Pal Bok qui aura lieu samedi prochain.
Le week-end qu'on devait passer ensemble tombe à l'eau je suppose. Je lui promets d'être présent pour soutenir son ami qui finit par doucement devenir le mien. Elle sourit et déjeune en nous écoutant tous parler de nos cours. Même si je vois bien qu'elle n'est pas vraiment avec nous. Je ne dis rien pour le moment, je préfère imaginer qu'elle songe à ses cours. Même si je sais qu'elle songe à cette Chris. Qui qu'elle soit.
A la fin de la journée, je rejoins le club de tennis et je salue Kyung-Soo sunbae avant d'aller me changer. Cette journée a été éprouvante et j'ai envie de me dépenser un peu. J'y retrouve Kim Gi-Tae qui me propose aussitôt un match. L'occasion de lui rappeler que je suis meilleur que lui est trop bonne et j'accepte en lui demandant d'attendre que je sois échauffé. Ce que je fais consciencieusement même si je suis déconcentré quand il me demande comment va mon épouse. Il admet qu'il n'est plus amoureux d'elle, même s'il la trouve toujours aussi belle, mais qu'il se sent protecteur envers elle.
«- Rassure-toi, elle a bien assez de protecteurs. Joon-Gu, moi naturellement, ma famille et même Kyung-Soo.
«- Il n'empêche que t'es un vrai chanceux d'avoir réussi à attirer son attention… Notre rendez-vous semblait tellement parfait que j'ai réellement cru pouvoir devenir son petit ami.
«- Votre rendez-vous? Ah oui, dis-je en me rappelant de la scène au restaurant où je travaillais. Oui vous aviez prévu d'aller dans un parc ou quelque chose d'approchant.
Il hoche la tête et je termine de m'échauffer alors qu'il me parle de la balade en tandem, de leur conversation et lorsque je suis prêt, on commence notre match. J'entends Kyung-Soo demander aux nouveaux inscrits de regarder notre manière de jouer et je soupire. Pourtant je reste concentré. Demain c'est samedi et je pourrais passer la soirée avec mon épouse. Même si ce n'est que pour réviser, je n'aurais plus d'impératifs horaires.
A la fin du match, que j'ai gagné haut la main, on se serre la main et je me tourne pour apercevoir mon épouse de l'autre côté du grillage qui me regarde les yeux brillants. Je la rejoins en essuyant mon front avant de lui demander pourquoi elle n'est pas entrée. Seulement, elle ne fait que passer. Elle m'annonce qu'elle passe la soirée avec ses deux amies de lycée et je hoche la tête déçu de savoir que je la verrais qu'une fois qu'elle sera sortie de sa douche puisqu'elles mangent ensemble.
…
Quand j'arrive à l'université après une soirée des plus agréables, c'est pour noter que beaucoup me fixent. Je n'y prête pas attention, je préfère penser à après-demain. Nous passerons le week-end ensemble avec Ha-Ni… Bizarre, certains me regardent moqueurs, mais le regard des filles semble surtout hostile. Étrange! Je ne m'en préoccupe pas vraiment, je préfère rejoindre mes amis qui eux aussi me fixent. Song-Hee secoue la tête et désapprouve clairement quelque chose mais j'ignore ce que c'est. J'interroge tout le monde et c'est Yong-Ah qui finit par me dire ce qu'ils semblent tous me reprocher.
«- Disons qu'on a reçu un mail ce week-end. Un truc collectif genre chaîne américaine. Ça racontait l'histoire d'un étudiant en première année de médecine qui la veille de son mariage aurait embrassé une autre femme que la sienne. Il aurait d'ailleurs passé la nuit avec elle après l'avoir raccompagnée chez elle en insistant.
«- Je vois, dis-je en secouant la tête. Et dans ce mail, il y avait des noms?
«- Seulement des indices. Le type est un génie au QI plutôt impressionnant. Marié à une jeune femme qui vit chez lui depuis le lycée.
«- Ok, je soupire, je suis encore au centre d'une rumeur idiote. Et dans ce tissu de mensonge, j'aurais trompé Ha-Ni avec qui?
« - Ça c'est floue. On sait juste qu'elle est étudiante à Parang. Plutôt jolie et qu'il l'ignore depuis la nuit qu'ils auraient passé.
«- Et vous me croyez assez idiot pour tromper la femme dont je suis amoureux pour une autre?
«- Eh bien, soupire Damian, disons qu'on s'est souvenu qu'avant ton mariage, on est allé boire un verre et que tu es parti plus tôt avec Tae-Hee que tu as raccompagnée chez elle. Tu ne te souviens pas?
«- Si, je me rappelle que je l'ai ramené puisque c'était sur mon chemin et que je l'ai laissé en bas de chez elle pour rejoindre ma future épouse.
«- Pas selon le mail. Et vu les détails, cette histoire semble plutôt vraie.
«- Vous êtes en train de m'accuser d'avoir trompé ma future épouse avec une fille comme Seo Tae-Hee, je demande incrédule. Alors que j'ai dû me battre pour faire en sorte de pouvoir épouser Oh Ha-Ni et ne pas risquer de la perdre une nouvelle fois?
«- Disons que le lendemain pendant que tu te mariais, déclare Song-Hee d'une voix froide, Tae-Hee a été malheureuse et n'a cessé de pleurer en maudissant un homme qui s'était servie d'elle avant de partir de chez elle dans la nuit en laissant de l'argent sur l'oreiller.
Je les fixe tous surpris. Ils croient réellement à cette histoire? Perplexe, je leur pose la question et ils sont tous unanimes ou presque. Seul Damian semble septique. Les autres m'ont déjà jugés et condamnés… Je secoue la tête et sans un mot j'entre dans le bâtiment en me demandant d'où vient ce mail que je n'ai pas reçu. Comme fait étrange… Ma poche vibre et je sors mon téléphone pour voir que c'est mon épouse qui vient de m'envoyer un sms. Je souris une seconde avant de l'ouvrir mais je déchante vite en lisant son message. «Est-ce vrai Seung-Jo?» Tu ne vas pas t'y mettre Ha-Ni! Pas toi! Qui a pu être au courant que j'ai raccompagné Seo Tae-Hee? Visiblement nos camarades communs. Seulement la seule qui sache toute l'histoire c'est elle et je la soupçonne d'être l'auteure de ce mail collectif! Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas comment réagir à tout ça et je range mon téléphone sans répondre à mon épouse. Comment peuvent-ils penser que je puisse faire une chose aussi tordue et méchante? Peut-être parce qu'ils ne me voient jamais tendre avec mon épouse ou ne serait-ce que gentil avec elle sauf ces derniers jours. Je soupire fatigué et je me passe de café pour éviter d'être de nouveau le point de mire de tout le monde. Même si jusque là, ça ne m'a jamais dérangé d'être au centre de l'attention. Comment Ha-Ni peut-elle croire cette fable? Comment ose-t-elle douter de mon amour? Ne lui ai-je pas déjà prouvé plusieurs fois c'était la seule que j'aimais et que je regardais? Certes je parle à des filles à la faculté mais aucune ne retient mon attention plus de quelques minutes alors que je peux passer des heures à penser à Ha-Ni.
Voilà j'espère que ça vous a plu ? A votre avis d'où vient le mail ? Pourquoi ? Et comment Seung-Jo va faire pour prouver son innocence ?
Miss Tagada (L)
