Disclaimer: Tout de que vous reconnaissez de l'univers appartient à Kaoru Tada et à l'équipe de Playful kiss. Je ne touche rien en écrivant.
Episode 16 ter
Quand je rentre de cours, après une journée catastrophique, j'apprends de maman que mon épouse est à l'étage. Je n'ai cessé de penser à elle, à me demander comment elle prenait les rumeurs sans trouver comment répondre à son message. Je monte donc et la trouve assise sur le fauteuil dos à l'escalier. Je la salue mais n'obtiens aucune réponse. Elle m'ignore? Je m'approche et note qu'elle a simplement de la musique dans les oreilles. Je vais ranger mon sac et sors de quoi travailler avant de la rejoindre. Je la vois du coin de l'œil sursauter en m'apercevant et je tourne la tête pour lui dire bonjour quand elle retire ses oreillettes.
«- Comment s'est passé ta journée?
«- C'était difficile!
«- Pourquoi?
«- Tu n'as pas entendu les rumeurs qui circulent sur toi Baek Seung-Jo, demande-t-elle en haussant le ton. Tout le monde n'a cessé de me dire que je devrais divorcer, que tu ne me respectais pas et je ne pouvais même pas compter sur ton soutien puisque tu n'as répondu à aucun message, m'accuse-t-elle avec raison.
«- Et que devais-je répondre à tes messages? Crois-tu réellement que j'aurais pu passer la nuit avec une autre que toi? La veille de notre mariage qui plus est, je m'énerve à mon tour. Me crois-tu si stupide?
«- Pourquoi ne pas avoir répondu à mon message?
«- Parce que je ne pensais pas que mon épouse croirait à ces rumeurs stupides. Oh Ha-Ni, qui décides-tu de croire? Ton mari qui te dit que tout est faux? Ou cette rumeur venue de nulle part?
«- Je…
Je la regarde avant d'être blessé devant son hésitation. Elle n'a donc pas confiance en moi?
«- Tu vas croire à ce qui est raconté à la fac? Sans même vérifier les sources? Sans demander aux concernés leurs versions?
«- Parce que tu l'as fait toi? Quand tout le monde racontait que j'avais embrassé Kyung-Soo sunbae, me reproche-t-elle à son tour.
«- Ce n'est pas pareil!
«- En quoi? C'est une rumeur qui dit que tu embrasses quelqu'un que tu dis ne pas aimer!
«- Nous n'étions pas mariés à cette époque, je m'énerve… Laisse tomber! Inutile d'en parler si tu n'as même pas confiance en ton mari!
Sur ces mots, je rejoins notre chambre et ferme derrière moi pour ne pas qu'elle vienne me parler. Ce n'est pas le moment. Je m'installe au bureau et je travaille consciencieusement jusqu'au dîner. Je descends avant Ha-Ni et m'assois sans la regarder. La conversation tourne autour du second restaurant de Ki-Dong. Sur une idée de Joon-Gu, il en ouvre un second qui proposera trois sortes de plats à emporter. Maman nous demande si nous voulons venir avec eux samedi au nouveau restaurant de Ki-Dong. Même si celui-ci assure que c'est celui de Joon-Gu.
«- Non j'irais avec Hae-Ra, dis-je simplement.
«- Mais elle va s'ennuyer avec un couple.
«- Qui a dit que Ha-Ni sera avec nous, je demande surpris. Je préfère aller à cet événement avec une personne qui a confiance en moi!
Je l'entends inspirer et je lutte pour ne pas la regarder seulement je cède quand j'entends sa chaise racler le sol. Les yeux rouges et l'expression blessée de son visage m'apprennent qu'elle souffre mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Même si maintenant je regrette mes mots, ils ont été dits. La porte d'entrée claque et je soupire. Comment rattraper ça? Mais pourquoi je devrais rattraper ça? Ce n'est pas moi qui suis en tortaprès tout! Je note que la cuisine est silencieuse et je lève le nez pour noter que tout le monde me regarde surpris. Seulement il est hors de question que je ne parle des rumeurs à mes parents ou pire à Ki-Dong! Même Eun-Jo ne saura rien. Je leur assure que ce n'est rien et quand j'ai terminé de dîner, je remonte dans notre chambre et envoie un sms à Damian pour lui demander une copie de ce mail. C'est le seul à m'avoir parlé aujourd'hui, avec Hae-Ra naturellement. «C'est envoyé. Tu comptes faire quoi?» Je me connecte à ma boite mail tout en lui répondant. «D'abord en prendre connaissance. Ensuite trouver qui a osé propager de tels mensonges sur moi et ensuite mettre fin à ces rumeurs qui blessent mon é tu veux m'aider?» Le temps qu'il réponde éventuellement, j'ouvre le dit mail et prends connaissance de l'histoire complète.
«Bonjour à tous,
Je sais que je ne devrais pas faire ça mais je veux vous mettre en garde contre cet homme. Je ne veux pas m'attirer de problème aussi je tairais son nom sachez seulement qu'il est en première année de médecine et qu'il a un gros QI. Il y a quelques temps, il s'est marié avec une jeune femme qui vit chez lui depuis le lycée. Ils se sont rencontrés là-bas et bien qu'il se dise amoureux d'elle, la veille de son mariage c'est avec moi qu'il était. On était dans un bar avec tous nos amis communs et il s'est rapproché de moi. Je n'y ai pas prêté attention sur le moment, nous parlons souvent lui et moi. Seulement quand j'ai annoncé mon départ, il m'a proposé de me raccompagner et j'ai accepté. Quelle jeune femme aurait refusé? Sur le trajet, il m'a avoué qu'il n'était pas certain de vouloir se marier avec elle, qu'elle était sa première petite amie et qu'il ne savait même pas comment agir avec une femme. Arrivé en bas de chez moi, il m'a demandé s'il pouvait m'embrasser. Je sais que c'est idiot mais j'ai accepté parce qu'il est vraiment beau et je voulais embrasser celui dont j'étais amoureuse au moins une fois. Suite au baiser, il a insisté pour monter chez moi et on a passé la nuit ensemble seulement à mon réveil, il n'était plus là. Mon appartement était vide et sur son oreiller froid, quelques billets avaient été déposés. J'ai été profondément blessée par ce geste indélicat plus que par sa défection que je pouvais comprendre. Mais pourquoi avoir mis de l'argent sur l'oreiller? Pour acheter mon silence? Je refuse d'imager cet homme qui paraît si délicat si gentil, être aussi froid et méchant! C'est pour ça que je vous envoie à tous ce mail sauf à lui afin que tous appreniez à vous méfier de lui. De son air charmant, de son sourire ravageur et de son attitude toujours posée, il n'est qu'un homme qui se sert des femmes avant de les insulter en lui donnant de l'argent comme si nous n'étions à Séoul que pour le satisfaire.»
Je relis ce mail, une fois, deux fois pour trouver des indices mais il n'y a rien. Sauf que ça ne peut pas être moi. La personne dont je suis le plus proche à la faculté c'est Hyun-Min ou Damian. Je ne parle aux filles qu'en de rares occasions. Et jamais seuls pour ne pas qu'elles puissent mal interprétés mon attitude. La porte s'ouvre dans mon dos et une partie de moi espère que c'est mon épouse. Qu'elle va se rapprocher de moi et se blottir contre moi en s'excusant pour ces doutes seulement je n'ai pas cette chance puisque c'est mon petit frère qui apparaît dans mon champ de vision.
«- Hyung?
«- Qu'y a-t-il Eun-Jo, je lui demande en souriant.
«- Pourquoi est-ce qu'Ha-Ni pleure toute seule dans le jardin? Elle n'a pas voulu me répondre et quand je lui ai proposé de rester avec elle, elle m'a demandé de rentrer pour ne pas prendre froid.
«- Ne t'en fais pas Eun-Jo, elle rentrera quand elle aura froid, je souris pour le rassurer.
«- Mais pourquoi elle est triste? Elle est enfin ton épouse et elle sera peut-être infirmière un jour, elle devrait être heureuse.
J'acquiesce amusé par son raisonnement enfantin. J'oublie parfois qu'il n'a que douze ans. Il semble tellement plus mature. Il fixe la fenêtre comme si Ha-Ni était derrière puis ressort de la chambre alors que je me lève pour regarder dehors. Je ne la vois pas et je suppose qu'elle est à l'intérieur. J'ouvre doucement la porte mais elle n'est plus dans le salon à étudier. Je n'entends pas sa voix dans la maison et je rejoins la terrasse. Je l'entends sangloter dans le jardin et je me penche mais je ne vois que ses pieds. Je devrais aller le consoler, je suppose… Seulement je n'arrive pas à oublier qu'elle n'a pas confiance en moi et énervé contre mon propre dilemme, je rentre travailler.
Quand je me couche à minuit, elle n'est toujours pas rentrée. Je ferme les yeux espérant qu'elle rentrera bientôt mais je m'endors avant. A mon réveil, le lit est déjà vide et je me prépare avant de descendre pour prendre mon petit-déjeuner. Je ne peux m'empêcher de fixer sa chaise vide et m'arrête dans l'entrée de la pièce en me demandant où elle peut être.
«- Ha-Ni est déjà partie à l'université, m'annonce maman d'un ton désapprobateur.
«- Très bien, dis-je pour cacher le fait que je suis blessé de ne pas la voir ce matin.
«- Non ce n'est pas bien, Ha-Ni-a a passé la nuit dehors, dit-elle en haussant le ton. Je ne sais pas ce qu'il se passe entre vous mais tu vas devoir t'excuser!
«- Pourquoi je m'excuserais, je demande surpris. Je n'ai rien fait!
«- Eh bien, c'est pour les fois où tu aurais dû t'excuser dans ce cas, mais tu ne peux pas la laisser s'abîmer la santé ainsi!
«- Très bien, je soupire, j'irais m'excuser.
C'est faux, je sais que je ne le ferais pas mais si entendre ces mots peut calmer maman, autant les dire. Seulement une fois remonté dans ma chambre, je fixe l'oreiller de mon épouse. Il n'a aucun pli et je doute qu'elle ait refait le lit pendant que je dormais. Elle a passé la nuit dans le jardin à pleurer? Je dois en avoir le cœur net! Je termine rapidement de me préparer puis je rejoins l'université. Naturellement beaucoup me fixent avec hostilité mais je m'en moque. De toute façon, je n'ai jamais cherché à avoir des amis. Je rejoins la bibliothèque mais elle n'y est pas. En sortant, je croise cependant une jeune femme qui se colle à moi pour me donner son numéro. Je ne le prends pas et cours quand je reconnais enfin quelqu'un.
«- Dokgo Min-Ah, dis-je en la rejoignant.
«- Bonjour Seung-Jo.
«- Bonjour. Sais-tu où se trouve Ha-Ni, je lui demande pressé. Je voudrais la voir avant le début des cours.
«- Non mais vous vivez sous le même toit, non?
«- Oui mais elle était déjà partie à mon réveil.
«- Pour… Ah la rumeur probablement.
Je hoche la tête excédé d'en entendre encore parler. Deux filles m'appellent mais je ne me retourne pas, ce n'est pas la voix que je veux entendre. Je fixe Min-Ah qui sort son portable pour envoyer un sms à mon épouse mais celle-ci ne lui répond pas ce qui me pince le cœur.
«- Ecoute dès que j'ai des nouvelles, je t'envoie un message pour te dire ce qu'il en est.
«- Je t'en remercie. En attendant je vais m'occuper de cette rumeur.
«- Que vas-tu faire?
«- Je n'en sais encore rien mais elle blesse Ha-Ni donc je vais couper court à tout ça.
Elle hoche la tête amusée et me propose son aide que je décline. Tout comme Damian que je croise dans le couloir.
«- Tu sais j'ai réfléchi à ton message d'hier et s'il y a une fille à sauver, je suis ton homme!
Je le regarde amusé et acquiesce. A nous deux nous allons pouvoir trouver de qui vient ce tissu de mensonges. Pour le moment, nous n'avons aucun indice et je passe les trois minutes qu'il me reste avant le début des cours pour relire le mail que j'ai imprimé avant de partir. Je cherche à comprendre. Damian relit au-dessus de mon épaule puis me fixe.
«- Si ce n'est pas toi cet homme au gros QI, qui c'est?
«- Oh le mail parle bien de moi tu as raison sur ce point. Ce qu'il ne raconte pas c'est la vérité. Je l'ai bien accompagnée chez elle mais uniquement parce que selon elle, elle avait peur de ne pas rentrer en sécurité. Je l'ai laissé en bas de son immeuble et je suis rentré chez moi pour dîner avec ma famille. Ma future épouse avait invité ces deux meilleures amies et elles ont passé une partie de la soirée et de la nuit à rire. Fin de ma soirée.
«- Qui a pu écrire autant de mensonges alors?
«- J'ai bien une idée mais je ne vais rien dire pour le moment. Je dois vérifier ma piste avant et…
La sonnerie retentit et je n'ajoute rien. Tout le monde rentre et j'apprécie à peu près les regards hostiles de mes camarades. Ainsi, ils ne me parlent pas et j'ai plus de temps de réfléchir. En réalité, la seule personne qui a pu écrire ce tissu de mensonge est Seo Tae-Hee mais je ne comprends pas encore pourquoi. Je risque donc d'avoir besoin de Min-Ah finalement. Elle connaît Damian, elle se méfiera de lui mais pas d'une fille qu'elle n'a jamais vu, n'est-ce pas? Je secoue la tête et m'installe avant de commencer à prendre le cours en note.
…
A la fin des cours du matin, Damian et moi rejoignions la cafétéria. Je m'arrête cependant en voyant Ha-Ni discuter avec une fille aux cheveux presque roux. Qui est-ce? Peut-être la fameuse Chris dont j'ai entendu parler l'autre jour? Je veux les rejoindre pour saluer mon épouse seulement, elles se lèvent au même moment et s'éloignent de nous sans nous voir. Tant pis! A la place, on va déjeuner et je me retiens de soupirer quand Yong-Ah demande à Damian pourquoi il reste avec moi.
«- J'ignorais que j'avais besoin de votre approbation pour traîner avec mes amis, dit-il. La question intéressante à poser est pourquoi vous croyez une simple rumeur au lieu de votre ami?
«- Tu sauras qu'en Corée on respecte son épouse.
«- Il n'était pas marié.
«- Hey! Je respecte Ha-Ni depuis qu'elle a réussi à entrer à l'université, je le reprends amusé sans regarder mes anciens amis.
«- En plus! Au fait tu peux me montrer tes notes, il y a un truc que je n'ai pas compris en cours.
Je l'interroge et plutôt que de lui montrer ce que j'ai noté, il n'y comprendrait rien, je lui explique le cours avant de proposer d'emprunter le livre à la bibliothèque. Au même moment Hae-Ra s'assoit avec nous et je la salue avant de lui demander comment elle va. Elle soupire ennuyée et me fixe.
«- Je vais bien rassure-toi, mais j'ai croisé Ha-Ni ce matin. Elle semblait tellement malheureuse. Que s'est-il passé? Je pensais qu'elle te croyait.
«- Moi aussi, dis-je machinalement. Disons qu'elle souffre à cause de cette rumeur et je ne sais pas comment endiguer le problème. D'ailleurs toutes les idées sont les bienvenues.
Elle rit et me promet d'y réfléchir avant de me demander à quelle heure on doit aller à l'ouverture. Je lui réponds avant de proposer à Damian de venir mais il a autre chose de prévu. Je n'insiste pas et une fois le repas terminé, on se sépare. Et pour cause, Min-Ah vient de m'envoyer un message pour me prévenir que Ha-Ni a quitté la fac qu'elle sera à l'ouverture du nouveau So Pal Bok. Je la remercie rapidement puis me concentre sur le reste de ma journée. J'ai encore un cours avant d'être libre et de rejoindre le nouveau restaurant de Ki-Dong. Qui sera totalement géré par Joon-Gu. Ça me fait plaisir de voir qu'il ne se contente pas de ce qu'il sait déjà faire. Il semble chercher à évoluer et pour un type de la classe sept qui sait à peine parler et écrire correctement le coréen, je trouve ça impressionnant. C'est pour ça que je compte lui acheter un livre de recettes ancestrales pour qu'il puisse apprendre de vieilles recettes et les remettre au goût du jour.
…
Quand on arrive au restaurant, c'est pour voir les anciens camarades de Ha-Ni réunis. Les trois idiots de Joon-Gu, Joo-Ri et Min-Ah qui me salue sobrement avant d'inciter les passants à découvrir le nouveau restaurant. Hae-Ra et moi entrons ensemble. Je croise le regard désapprobateur de maman mais je n'y porte pas attention et rejoins Joon-Gu.
«- Wow, c'est bien Bong Joon-Gu, sourit Hae-Ra. Tu es capable de faire ce genre de truc ?
«- C'est pour ton ouverture, dis-je en lui tendant le livre en question.
«- Où est partie Ha-Ni, me demande-t-il en me fixant, et pourquoi tu es avec elle ?
Je tourne la tête pour regarder mon amie qui me fixe aussi surpris que moi par cet accueil. Il est vrai que Joon-Gu n'a jamais caché qu'il était protecteur envers le bonheur de mon épouse. D'ailleurs il vaut mieux qu'il ignore que je l'ai déjà fait pleurer trois fois depuis qu'il m'a menacé. Au moment où je veux expliquer la présence de Hae-Ra, mon épouse arrive et je tourne la tête pour la regarder. A la voir sourire et saluer tout le monde, on ne croirait pas qu'elle a pleuré et n'a pas dormi dans notre lit cette nuit. Je pourrais presque croire à sa bonne humeur si je n'étais pas au courant qu'elle souffre. Elle semble si loin et je voudrais me rapprocher d'elle mais comment faire? Cette rumeur l'éloigne de moi un peu plus à chaque minute et je ne sais pas quoi faire pour qu'elle cesse de douter de mon amour. A ce moment-là je réalise que venir avec son ancienne rivale n'était peut-être pas très astucieux. J'aurais préféré venir avec elle mais elle ne veut pas de moi à ses côtés pour le moment. Je cesse de la regarder pour voir qui l'accompagne et je soupire soulagé. C'est une fille. Une européenne sûrement la fameuse Chris… Oh! Ha-Ni pourquoi te mêler de leur histoire? Laisse-les se rapprocher à leur vitesse au lieu de t'en mêler. Je cesse de regarder cette fille pour me concentrer sur mon épouse mais son regard est trop fixe pour être naturel. Elle me fuit et ne veut même pas me regarder?
«- Ha-Ni-a, tu es venue ?
«- C'est pour que ton affaire monte en popularité, dit la jeune femme en lui tendant un gros paquet de papier hygiénique.
«- Acheter ce genre de cadeau dans ce pays, soupire Joon-Gu en hésitant.
Que reproche-t-il à ce cadeau? C'est traditionnel certes mais c'est supposé porter chance et longévité à une entreprise.
«- Je lui ai dit d'acheter ça, explique mon épouse me faisant revenir au présent.
Aussitôt l'attitude de Joon-Gu change et je soupire en comprenant qu'il est toujours amoureux de mon épouse. Et nous voir fâché pourrait raviver l'espoir d'être un meilleur mari pour elle que moi. Je me retiens de manifester mon mécontentement quand il devient tout mielleux avec mon épouse qui lui sourit alors qu'elle m'ignore. Il observe les rouleaux et semble satisfait de la qualité de celui-ci. Il remercie les filles mais principalement Ha-Ni qui sourit doucement.
«- Chef Bong, crie Ki-Dong en souriant fier de son élève. Tes invités d'honneurs sont ici alors tu devrais dire quelque chose.
«- Chef, que pourrais-je dire ? Vous devriez le faire.
«- De quoi tu parles ? Le patron Bong doit le faire.
Je souris en voyant Joon-Gu évoluer réellement. Il faudra que j'aille le féliciter après l'ouverture. Pour le moment, je cherche une place où m'asseoir. Ce n'est pas ce qui manque mais je ne sais plus où prendre place. Je voudrais être près de mon épouse pour prendre sa main ou lui rappeler mon existence mais elle est assise entre la supposée Chris et la table. Impossible de m'asseoir près d'elle. Hae-Ra me suggère de m'asseoir avec mes parents alors qu'elle prend place avec les deux filles. Bon au moins Ha-Ni verra qu'il n'y a rien entre nous. Pourtant je ne cesse de la regarder espérant la surprendre en train de me regarder mais non. Elle est raide sur sa chaise et ne me regarde absolument pas. Je ne suis même pas certain qu'elle ait conscience que je suis encore ici. Je pensais que venir avec Hae-Ra la ferait réagir, j'aime la voir jalouse de mon amie, mais non. Soit elle a confiance en moi, soit elle a déjà abandonnée. Elle me croit aussi retors? Maman me donne un coup de coude et je quitte mon épouse pour la regarder.
«- Quand vas-tu t'excuser auprès de Ha-Ni? Vas-tu attendre qu'elle tombe malade? Qu'elle quitte une nouvelle fois la maison, chuchote-t-elle énervée.
«- Non. Laisse-moi décider moi-même ce que je veux faire maman, dis-je avant d'applaudir quand Joon-Gu se tient debout devant tous ses invités.
Visiblement, il va faire son discours et j'ai hâte de voir ce qu'il va dire.
«- Bien qu'il y en ait qui le savent déjà, il y a un livre connu sous le nom de Guide Michelin. C'est un livre qui présente tous les meilleurs restaurants du monde. Obtenir même une étoile dans ce livre est la chose la plus honorable qui soit ! Le restaurant devient un point de repère dans le monde du jour au lendemain ! Au début, je pensais qu'ils étaient vraiment idiots. Qui sont-ils pour mettre des étoiles à côté de la nourriture de quelqu'un, demande-t-il me faisant doucement rire. N'est-ce pas ? Mais la façon dont ils évaluent la nourriture n'est pas juste une question de goût. Mais il s'agit de savoir si la nourriture est toujours bonne peu importe où vous allez. Une étoile n'est accordée que si le goût de la nourriture est toujours aussi bon que le chef passe par la douleur ou le bonheur. Donc je voudrais moi aussi recevoir une étoile avec les paniers So Pal Bok ! Alors la déesse de So Pal Bok au Paradis serait très contente, n'est-ce pas ?
On l'applaudit pour ses ambitions et il nous remercie avant que la fille ne prenne la parole.
«- Tu es si cool, mister Bong… Ah mister Bong, ajoute-t-elle s'attirant sans le savoir tous nos regards surtout celui de Joon-Gu. Je dois rentrer en Angleterre mais je n'en ai pas envie. Dis-moi de ne pas y aller et je ne le ferais pas.
C'est idiot mais je ne peux m'empêcher de le regarder. Je veux voir qu'elle sera sa réaction. Quand je repoussais Ha-Ni, si elle m'avait dit ça, je n'aurais pas su comment agir. Je lui aurais probablement dit de partir avant de la manipuler pour qu'elle reste… En lui laissant penser que c'était l'idée de maman naturellement. Mais quand Ha-Ni m'a dit qu'elle m'aimait je n'ai plus su agir normalement avec elle. Je ne compte pas sa lettre j'étais un imbécile arrogant et abject vexé que ce soit une fille comme elle qui ait eu le courage que les jolies filles n'ont pas. Même si depuis j'ai changé d'avis. Mais le soir où nous sommes fiancés, quand elle m'a dit je t'aime, je n'ai pas su lui répondre. Tout ça allait trop vite pour moi. Je découvrais seulement que je ne voulais pas la perdre, je n'étais pas prêt à lui dire je t'aime. A présent bien sûr, ce n'est plus la même chose. Je suis prêt à lui dire même si les mots restent bloqués dans ma gorge. Sa réaction me paralyse.
«- Bon sang, de quoi me parles-tu, lui demande Joon-Gu brutalement. Ne te l'ai-je pas dit ? Je… Je n'aime personne à part Ha-Ni.
Dès que j'entends le prénom de mon épouse, je la fixe en comprenant mieux pourquoi elle se mêle de cette histoire. Je ne veux pas qu'il reste malheureux et seul alors qu'il a beaucoup à offrir. C'est ce qu'elle avait dit l'autre jour et à présent ça me semble normal mais elle ne doit plus interférer. Il est toujours amoureux d'elle et le restera tant qu'elle continuera à agir ainsi avec lui.
«- Ha-Ni?… Oh Ha-Ni, demande-t-elle choquée alors que mon épouse doit être mal à l'aise.
«- Oui, je n'ai personne d'autre que Ha-Ni. Tu rentres en Angleterre ? D'accord, vas-y vas-y, vas-y. Rentre et ne reviens pas, d'accord ?
«- Bong Joon-Gu, s'énerve Ha-Ni mal à l'aise.
Je ne peux m'empêcher de la fixer pour savoir si elle aura besoin de mon aide mais non. Elle n'ajoute rien et je l'imagine très bien le fusiller du regard. Je reste malgré tout sur mes gardes au cas-où jusqu'au moment où la supposée Chris se lève et quitte le restaurant suivit par Ha-Ni qui l'appelle. Ce départ refroidit nettement l'ambiance et beaucoup semblent désapprouver sa réaction. Il tente de se défendre en se plaignant qu'elle le suive sans cesse et qu'il n'en peut plus ce qui me fait sourire. Ça me rappelle des souvenirs. Il doit me regarder puisqu'il me demande pourquoi je rigole et malgré le fait que je sois nerveux à l'idée que Ha-Ni me quitte pour lui, je décide de lui répondre d'une voix assurée.
«- Rien, je me rappelais seulement de tes mots au lycée quand je me plaignais que Ha-Ni était toujours après moi. Si mes souvenirs sont corrects tu m'as dit que j'avais de la chance qu'une fille comme elle se déclare à moi.
«- Et alors?
«- Et alors qui dit que cette Chris, je demande sans en avoir l'air, n'est pas la fille qu'il te faut? C'est vrai qu'elle ne connaît peut-être pas la Corée comme nous et il est probable, dis-je en me levant pour le rejoindre, qu'il faudra lui apprendre nos traditions, mais c'est une fille qui est amoureuse de toi. Tu n'as pas le droit de lui briser le cœur aussi durement. Pas en public, dis-je proche de lui. Ne reproduis pas mes erreurs Joon-Gu. Ha-Ni est une femme mariée, elle ne pourra plus être à toi. Tu dois passer à autre chose et je suis certain que Chris pourrait te rendre heureux si tu lui laissais une chance. Après tout, elle parle déjà correctement le coréen. Je ne te dis pas ça pour être méchant ou te blesser, dis-je calmement, simplement je commence à te considérer comme un ami et j'ai envie que mes amis vivent le même bonheur que celui que je vis depuis que j'ai décidé d'écouter ton conseil et de laisser une chance à HaNi.
Il s'énerve et me rappelle que je lui ai volé la seule femme qu'il ait aimé. Ce que je comprends. Je sais pourquoi il aimait Ha-Ni, pourquoi il l'aime toujours mais elle ne sera jamais à lui. Je ne la laisserais pas partir. Je n'ajoute rien cependant, je souris gentiment et lui tape dans le dos avant de lui dire au revoir. Je dois retrouver mon épouse et la faire revenir vers moi. Seulement elle n'est nulle part en vu et je décide de rentrer à la maison. Je profite d'être seul pour terminer de mettre mon plan en place. Damian, tout comme moi, essaie de trouver à qui appartient l'adresse mail pour avoir une preuve tangible que cette rumeur vient d'elle. Je soupire en songeant que j'aurais dû manger avant de partir du restaurant j'ai faim à présent. Je descends me faire une omelette roulée, accompagnée d'un peu de légumes puis je nettoie tout avant de remonter. Comme je compte attendre mon épouse à la maison, je vais me laver en songeant que je ne sortirais plus si ce n'est dans le jardin. Seulement maintenant que tout est en place, je ne sais plus quoi faire et je décide de prendre notre album photo. Maman a fait les choses bien. Sur les premières pages, des photos de nous bébés et enfants avant que n'arrivent les photos de mariage. Je caresse son visage du bout du doigt avant de lever la tête en entendant la porte d'entrée. Comme je n'entends pas maman parler j'en conclue que c'est mon épouse et je me retiens d'aller à sa rencontre. Autant qu'elle se croit seule. Peu de temps après elle entre dans la chambre et si je ne lève pas la tête je suis concentré sur ces gestes. Je la guette du coin de l'œil. Elle finit par soupirer et s'approche pour prendre son pyjama alors que je tourne la page pour la voir à mon bras. C'était au début de la cérémonie. Avant que Kyung-Soo nous demande de prêter serment. Je ne me souviens pas vraiment de ce moment. Je sais que je l'ai trouvé belle, que je me sentais heureux et chanceux de voir qu'elle m'épousait. Mais je ne sais plus ce que j'ai dit. Je suis sérieux sur les photos mais je ne parais pas aussi heureux que je l'étais à ce moment-là. Je parais davantage cérémonieux. Comme si je signais l'achat d'une entreprise. Je suis distrait par le retour de mon épouse et je décide de rétablir notre relation.
«- Comptes-tu dormir ici cette nuit, je demande sans cesser de regarder les photos de notre mariage.
«- Oui, c'est aussi ma chambre.
«- Naturellement. C'était même la tienne avant d'être la nôtre… Ha-Ni, j'ajoute en la regardant, où as-tu dormi cette nuit?
«- Je n'ai pas dormi, admet-elle. J'ai passé la nuit dans le jardin.
«- A cause de ce que j'ai dit durant le dîner? Sur le fait que tu ne me croyais pas au contraire d'Hae-Ra?
«- Oui et aussi sur ce que tu m'as dit. Je devrais avoir confiance en mon mari. Si tu me dis que tu ne l'as pas embrassé, je dois te croire…
«- Me crois-tu au moins? C'est ce que tu dois faire mais le fais-tu?
«- Oui. Je te crois… J'étais simplement en colère que tu n'aies pas répondue aux messages. J'ai pris ton silence pour un aveu de culpabilité.
«- Je comprends mieux… Ha-Ni, dis-je alors qu'elle s'approche pour s'asseoir sur le lit. Je ne t'ai pas trompé. Je n'y ai jamais pensé et je ne te tromperais jamais. Même quand je vous laissais croire que je sortais avec Hae-Ra c'est à toi que je pensais. C'était toi que je voulais dans mes bras… C'est toi que je veux depuis notre entrée à l'université. Je pensais sans cesse à toi déjà l'an dernier et c'est pour ça que j'ai mal pris la rumeur sur ton histoire avec Kyung-Soo sunbae… C'est à cause de mes sentiments pour toi que j'ai quitté la maison. Je voulais pouvoir me rapprocher de toi à ma vitesse sans maman pour me brusquer, je me reprends. Ce n'est pas toi que je fuyais, c'était maman. Et c'est pour ça que j'ai été si froid quand je t'ai vu en plein rendez-vous avec Joon-Gu. J'étais jaloux que ce soit sa main que tu tiennes, que ce soit lui qui veille à ta santé, qui puisse admirer ton sourire et non moi. Alors que mon cœur battait la chamade dès que mes yeux se posaient sur toi.
«- Je le sais… Maintenant, admet-elle en s'asseyant à mes côtés… Que devrais-je faire ? Chris a décidé de rentrer en Angleterre, annonce-t-elle alors que je la regarde l'espace d'une seconde en regrettant qu'elle veuille s'occuper de ça. Elle m'a fait confiance et m'a tout dit. J'ai l'impression de l'avoir trahie.
«- Mais pourquoi t'occupes-tu des affaires des autres ?
«- Elle m'a demandé de l'aider, admet-elle en s'installant sous la couette ce qui me rassure elle ne semble plus m'en vouloir.
«- Tu dois aimer ça. Pour une femme, s'occuper des affaires de cœur et tout.
«- Pourquoi es-tu comme ça, bougonne-t-elle en se tendant ce que je ressens.
«- Mais… Que se passe-t-il exactement, je lui demande sans la regarder par manque de courage… Toi et Bong Joon-Gu. Que s'est-il passé… Pour qu'il agisse comme cela même après notre mariage ?
Je ne suis pas à l'aise de lui avouer mon insécurité. C'est idiot mais tant qu'il sera amoureux d'elle, qu'il ne verra que mon épouse, j'aurais toujours peur qu'il réussisse à me la prendre. Heureusement elle me rassure en m'avouant qu'il ne s'est jamais rien passé entre eux, c'est simplement Joon-Gu qui est ainsi. Elle change de position et si je fais mine de ne pas quitter l'album des yeux, c'est elle que je regarde du coin de l'œil. Les bras autour de ses genoux, elle semble sereine et ça me rassure. On dirait que notre dispute est oubliée. Même si je devrais m'excuser d'avoir été si froid avec elle. Certes j'étais blessé mais tout de même, c'est mon épouse, je devrais être plus doux avec elle. Nous ne sommes plus des lycéens!
«- Durant la première année au lycée, reprend-elle avant de s'interrompre ce qui me fait me tendre. Es-tu jaloux, demande-t-elle alors que j'entends son sourire dans sa voix.
«- … Hé, je finis par me reprendre après une seconde de silence. Qui est jaloux ? Tss ! Jaloux, je pouffe surpris de l'entendre me qualifier ainsi. Ah, dis-je mal à l'aise en l'entendant rire de moi, oublie ça… Laisse ces deux-là résoudre ça tout seul, j'ajoute après m'être raclé la gorge de gêne. Si tu continues à t'impliquer… Cela pourrait empirer.
«- Peut-être…
«- Oui… Laisse-les juste tranquille, jusqu'à ce qu'ils règlent tout.
«- Je suppose… Tu l'as fait aussi, n'est-ce pas ?
«- Quoi, je lui demande surpris en la regardant pour noter son regard malicieux.
«- Toi aussi, après avoir été tout seul, tu as découvert tes vrais sentiments, s'amuse-t-elle avant de me pousser doucement en souriant.
«- Ah, vraiment, demande amusé par sa déduction.
«- J'ai raison hein ?
«- Hé ! Travaille c'est tout, je la rabroue pour qu'elle oublie cette conversation.
«- J'ai raison n'est-ce pas ? Tu étais jaloux tout à l'heure ?
«- J'ai dit non.
«- Je sais que tu l'étais.
«- Es-tu folle, je lui demande mal à l'aise.
«- Hé ! C'est trop mignon !
Elle pouffe et la seconde suivante, je sens sa main taquiner mes côtes. Avant même de comprendre ce qu'il se passe je me retrouve à rire alors qu'elle me chatouille comme un enfant. Je devrais m'énerver, je n'aime pas être chatouillé mais j'entends son rire et son bonheur qui me contamine aussi je décide de me laisser faire quelques instants avant d'inverser la situation. Bientôt c'est elle qui se tort en riant sous mes doigts alors que j'admire son sourire qui me rend heureux. Je cesse cependant bien vite en songeant à une vérité. Nous sommes seuls dans la maison. Je prends l'album et le pose sur mon chevet avant de revenir vers mon épouse. Elle est toujours allongée et elle cherche son souffle les yeux clos. Je ne veux pas perdre de temps et je pose mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser alors que ma main glisse tendrement sur sa taille. Je la sens plus que je ne l'entends, prononcer mon prénom surprise et je quitte sa bouche.
«- Profitons d'être seuls mon Ha-Ni, je soupire en la regardant. J'ai envie de profiter de notre statut de couple marié ce soir. Personne ne pourra venir nous déranger, ils sont encore tous dehors.
Elle ne me répond pas mais ses mains se glissent dans mon cou et je me rapproche d'elle pour l'embrasser à nouveau. Je tire sur la couette qui nous sépare afin de me rapprocher d'elle. J'ai envie de sentir son corps contre le mien. Non j'en ai besoin. Après tout ce qu'on a vécu récemment, j'ai besoin de sentir qu'elle m'aime toujours. Qu'elle a confiance en moi comme moi en elle… La plupart du temps. Ma main glisse sous le haut de son pyjama alors que ma bouche quitte la sienne pour son cou. Je soupire heureux de cette dispute et frôle sa peau avant de commencer à déboutonner sa chemise alors qu'elle s'attaque à la mienne. Bientôt nous sommes peau contre peau mais ce n'est toujours pas assez. Je veux faire l'amour à ma femme. Retrouver notre intimité comme à Jeju. Nous en avons besoin plus que jamais.
…
C'est la réception d'un sms qui me réveille. Ha-Ni dort encore contre moi et je me tourne doucement pour prendre mon téléphone. «Debout le génie! J'ai ta preuve! Annule tout on n'a même pas besoin qu'elle avoue!» Je regarde le message de Damian puis je repose mon téléphone. Ça peut attendre. Ce n'est pas aussi urgent que la sensation de ma femme au creux de mes bras. Habituellement j'aime que tout aille vite mais ce matin, je veux prendre mon temps, plus que jamais. Elle dort encore et je caresse doucement ses cheveux avant d'embrasser ses paupières avec tendresse. Je m'écarte doucement pour ne pas la réveiller mais j'échoue et elle papillonne quelques instants avant que ses paupières ne se soulèvent.
«- Il est quelle heure?
«- Rendors-toi mon épouse. J'ai une course à faire, je reviens rapidement et nous irons nous balader ensemble. Dans la même tenue pour que tout le monde sache qu'on est un vrai couple, j'ajoute pour la faire sourire.
«- Non je vais me laver qu'on prenne notre petit-déjeuner ensemble. Laisse-moi une minute.
«- Chut, rendors-toi Ha-Ni-a.
Pour la convaincre, je l'embrasse doucement avant de frôler sa peau avec douceur. Elle soupire à peine et se laisse faire lorsque je glisse ma main sous son sais que nos familles sont levées, je les entends tous discuter en bas et ce n'est pas le moment de lui refaire l'amour pourtant je ne peux me détacher de son corps et bientôt je nous déshabille pour profiter encore quelques instants de la chaleur de ses bras.
Dès qu'elle s'est rendormie, un léger sourire sur le visage, je quitte notre lit et embrasse son corps des yeux avant de prendre de quoi m'habiller après une douche de circonstance. Il ne me faut à peine vingt minutes pour être prêt et je me passe de petit-déjeuner. J'ai une bien meilleure idée. J'envoie un sms à Damian dès que je suis dehors. «Qu'as-tu trouvé?» Il ne lui faut qu'une minute pour me répondre mais je jure que c'est la plus longue de ma vie. «Le mail est partie de chez elle. Rendez-vous au bar de l'autre fois!» Je souris et prends la voiture pour aller plus vite. Je suis le premier arrivé naturellement et je me commande un café que je bois alors qu'il arrive à peine. Il m'explique tout ce qu'il a découvert et on met au point un nouveau plan. Il est machiavélique et j'adore ça! Ça valait la peine d'abandonner mon épouse dans notre lit.
Quand je reviens à la maison, elle descend à peine et j'attrape sa main pour l'attirer contre moi.
«- Allons déjeuner dehors! Nous irons nous acheter une de ces tenues de couples que tu voulais tant à Jeju. Qu'en dis-tu?
Elle hoche la tête en souriant et je la serre doucement dans mes bras avant de sursauter quand maman me félicite d'avoir fait la paix avec mon épouse. Je ne dis rien et à la place je me chausse avant qu'on ne quitte la maison. On monte dans la voiture et quand on est coincé au feu rouge, je sourcille en voyant son sourire calculateur.
«- Qu'as-tu en tête?
«- J'ai repensé à ton envie d'avoir notre propre appartement. Mère ne nous laissera pas partir sans tenter de nous culpabiliser et je viens de trouver comment éviter ça mais je ne peux pas t'en parler. Il faut que tu gardes ton visage suspicieux. Comme quand tu nous surprends à tenter de comploter dans ton dos.
«- Qu'as-tu en tête?
«- Si je te le disais, on aurait un accident, sourit-elle, mais fais-moi confiance pour une fois. Je sais ce que je fais.
Je la regarde une seconde puis je hoche la tête. Elle sourit et me promets de tout me raconter dès qu'on sera installé ce qui me laisse perplexe. Je suis presque pressé d'en parler à maman et surtout de repartir de cette maison. La soirée qu'on vient de passer m'a prouvé qu'on avait besoin d'être seuls beaucoup plus souvent qu'un soir toutes les trois semaines.
Voilà, voilà, prochain post rapidement. Probablement lundi ou mercredi, je verrais comment m'organiser.
Miss Tagada (L)