NDA : Chapitre du mois bonjour !
Correction par Livia Tournois.
Pour la motivation de l'autrice, n'hésitez pas à lâcher votre meilleur commentaire (sauf si tu es un BOT qui me propose une affiche, va te faire cuire un œuf).
Au mois prochain les chocogrenouilles !
Chapitre 50
L'odeur de transpiration adolescente piquait les narines d'Eléonore. Pourtant, elle n'aurait manqué pour rien au monde cette séance de club de Duel menée par Sirius Black. Au cœur de la Grande Salle, les tables avaient été repoussées et les élèves enchaînaient les exercices et combats.
L'ancien évadé lui avait gentiment proposé d'assister à une leçon et, n'ayant rien à faire de plus intéressant, Eléonore avait accepté avec enthousiasme. Elle avait presque envie de rejoindre les élèves pour combattre avec eux mais elle se contenta de les aider dans l'apprentissage de leurs sortilèges.
Harry lui adressa plusieurs sourires avant de venir la rejoindre. Le garçon réalisait les exercices avec une facilité déconcertante.
— Qu'est-ce que tu fais dans ce groupe ? demanda-t-elle de but en blanc.
— Je voulais être avec mes amis. J'attends qu'ils s'améliorent et on rejoindra le groupe de Severus.
La jeune fille pinça les lèvres, peu satisfaite de cette réponse. Elle savait que les élèves oubliaient souvent qu'ils travaillaient pour eux avant tout. Elle-même avait pu tomber dans le piège de vouloir rester avec ses amis lorsqu'elle était plus jeune. Amis qu'elle ne voyait quasiment plus aujourd'hui…
À cette pensée, son moral en prit un coup et elle chassa sa mélancolie en changeant de sujet :
— Félicitations pour ta première tâche. J'ai lu que tu avais fait des prouesses !
Harry gratta sa tête, les joues rouges et un sourire gêné sur le visage.
— Ah… Je ne sais pas trop !
—Tu as montré plusieurs aptitudes en sortilège et c'est vraiment ce que le jury cherche. J'ai lu que tu as été blessé.
— Oui au bras mais c'est déjà guéri.
— Pomfresh fait des miracles.
— Oh que oui ! répondit le Gryffondor dans un sourire.
Sirius Black s'approcha d'eux, l'air joyeux. Il prit Harry par l'épaule, dans un geste plein d'affection, avant de déclarer :
— Dis-donc, tu ne voudrais pas qu'Eléonore t'apprenne les informulés ?
— Les informulés ? demanda Harry les yeux ronds.
— Oula, je suis loin de maîtriser ce type de sortilège, avoua Eléonore. Mon domaine à moi, ce sont plutôt les potions.
— Et bien vous pourrez vous entraîner ensemble ! Je vois bien que Harry s'ennuie.
Sirius avait une telle aura et assurance qu'Eléonore opina du chef. Après tout, pourquoi pas… Harry paraissait enchanté à cette idée. Le garçon avait toujours été demandeur d'attention envers Eléonore et cela ne semblait pas changer malgré les années qui passaient. Avec le temps, Harry était devenu son chouchou parmi tous les élèves plus jeunes qu'elle aimait prendre sous son aile.
— Je te laisse expliquer le principe de ces sortilèges, dit Sirius en lançant un clin d'œil. Je peux dire à Hermione Granger de se joindre à vous ?
— Avec plaisir, cette jeune fille n'est pas dans le bon groupe non plus.
— Maintenant que tu es là, ça devrait aller ! répondit le Gryffondor.
Ainsi, les trente dernières minutes, Eléonore expliqua le principe des sortilèges informulés. La fameuse Hermione Granger possédait une vivacité d'esprit impressionnante mais ce fut Harry qui déstabilisa l'étudiante en potions. En deux essais, il avait réussi à lancer un informulé sur un mannequin. Un sortilège simple, certes, mais parfaitement maîtrisé. Harry n'était peut-être pas fait pour les potions mais par Merlin, il avait l'art du combat dans le sang !
— C'était super, lança le quatrième année lorsqu'ils sortirent de la Grande Salle.
— Bravo à tous les deux, vous êtes vraiment talentueux, dit Eléonore à l'attention de Hermione et Harry.
— Tu t'en sors pas mal non plus, dit Harry d'un air taquin.
— Comment se passent tes études de potionniste ? demanda Hermione. J'ai entendu dire qu'il fallait trouver un maître de potions.
— Exactement, c'est un domaine qui t'intéresse ?
— Hermione s'intéresse à tout, déclara Harry avant que la jeune fille n'ait le temps de répondre.
— Dis-donc, ton amie n'a pas besoin que tu parles pour elle, déclara Eléonore d'une voix calme mais ferme.
Eléonore ne manqua pas le regard reconnaissant de la jeune Gryffondor.
— On pourra en parler plus tard, si tu le souhaites, dit-elle dans un sourire complice.
Eléonore s'apprêtait à se séparer du duo mais elle vit Harry se diriger vers les cachots et saluer Hermione. La jeune femme se rappela alors qu'il avait une leçon de piano. Elle s'en souvenait car Paloma le lui avait dit la dernière fois qu'elles avaient été boire un verre ensemble à Pré-au-Lard. Les deux jeunes filles s'étaient promis de se revoir vite mais l'une comme l'autre semblaient prises par le temps. Eléonore ne perdit donc pas cette occasion de revoir sa nouvelle amie et fit le chemin avec Harry.
Paloma attendait dans la salle de classe, comme à son habitude. Son sourire rayonnant rappela à Eléonore à quel point la jeune fille avait déjà une place dans son cœur. C'était un peu effrayant d'ailleurs, l'ancienne Serpentard n'avait jamais été aussi emballée par une nouvelle relation. Elle rationalisait en se disant qu'elle n'avait plus vraiment de vie sociale depuis le début de ses études et qu'il était normal qu'elle soit si excitée à l'idée de rencontrer une nouvelle personne.
— Oh bonjour Éléonore !
— J'ai un peu traîné dans Poudlard, je me suis dit que j'allais venir te saluer. C'était vachement chouette la dernière fois.
Paloma hocha la tête dans un sourire joyeux.
— Harry va t'installer et commence tes gammes, je dois dire un mot à Eléonore.
La jeune femme sentit ses entrailles se contracter d'appréhension mais cacha son trouble par un mince sourire.
— Veux-tu qu'on se retrouve après ? Je rejoins des amis de mon orchestre.
Cette perspective l'enchanta tellement qu'elle ne put s'empêcher de sourire de toutes ses dents.
— Avec plaisir, accepta-t-elle. Et j'abuse si je demande si je peux rester avec vous ? J'aime beaucoup la musique !
Eléonore assista alors à la séance de piano. Elle appréciait particulièrement la douceur de Paloma mais aussi son ton ferme lorsque Harry devait remobiliser sa concentration. Lorsqu'elle était satisfaite, ses doigts tournaient machinalement dans sa chevelure et elle inclinait la tête sur le rythme de la musique.
— Alors, qu'est-ce que tu en as pensé ? demanda Harry alors qu'ils sortaient des appartements.
— Tu joues très bien, dit Eléonore.
— Et encore, t'as pas entendu Paloma !
La concernée envoya un sourire modeste à l'adolescent et lança un regard amusé à Eléonore. Son cœur se réchauffa aussitôt. Cette jeune fille était tout bonnement un rayon de soleil.
Alors qu'ils avançaient tous les trois d'un bon pas, Harry s'arrêta d'un coup. Eléonore ne comprit pas ce qu'il se passait jusqu'à ce qu'elle voit Drago Malefoy en pleine discussion avec Sirius Black. Avant même qu'elle n'ait eu le temps de dire quoique ce soit, Harry se dirigea vers le duo d'un pas décidé.
— C'est le parrain et l'ennemi de Harry, expliqua-t-elle à Paloma. On devrait aller voir.
— Je ne crois pas que…
— Tu es dans les murs de Poudlard depuis plus d'un an, tu n'as pas à te cacher, viens ! Je vais te présenter.
Eléonore ne manqua pas les joues rouges de Paloma mais n'eut pas le temps de s'attarder dessus car Harry fonçait droit comme un hippogriffe sur le duo.
Sirius Black le remarqua à temps et offrit un sourire à son filleul avant de constater la présence des deux jeunes femmes.
—Tiens Harry ! J'expliquais à Drago qu'il était le bienvenue au Club de duel.
— Hein ?
Harry semblait avoir pris une gifle.
— Tout à fait, tout le monde est encouragé à venir.
Harry semblait bouleversé et totalement contre cette idée.
— Sirius a raison, lança Eléonore. C'est l'occasion d'avoir une meilleure cohésion entre les élèves.
Sirius envoya un clin d'œil à Eléonore.
— On a déjà les cours de Runes qui nous obligent à nous voir en dehors des classes, c'est bien assez, lança Harry.
— Mais le monde ne tourne pas autour de toi ! répliqua Drago les joues rouges. On me propose de rejoindre le Club de duel parce que ton parrain sait pertinemment que je pourrai être doué car j'ai ça dans le sang.
— Arrête avec tes histoires de sang ! cracha aussitôt Harry, le corps tendu.
— Du calme, du calme, dit Sirius. Ce que voulait dire Drago c'est qu'il a du sang de Black qui coule en lui et qu'on a toujours été des combattants.
Harry parut tomber de dix étages. Eléonore lu facilement la jalousie sur le visage du Survivant. Décidément, ces deux garçons avaient une relation bien particulière… Comme deux frères ennemis que tout opposait et tout rapprochait en même temps.
— Je te l'ai dit, tout ne tourne pas autour de toi, Potter.
— Drago, soupira Eléonore.
Le blond plongea son regard bleu dans ceux de l'étudiante potionniste. Lui aussi avait grandi ces dernières semaines. Il haussa les épaules d'un air nonchalant et annonça d'une voix traînante et méprisante :
— De toute façon, je ne compte pas y aller.
— La proposition tient toujours, mon Club de duel est ouvert à tout le monde, dit Sirius. Allez donc dîner où il n'y aura plus rien.
Drago s'exécuta mais Harry croisa les bras sur son torse. Sirius ne quitta pas son filleul du regard, attendant qu'il crache le morceau :
— Pourquoi est-ce que tu lui as proposé de venir ? Il n'est pas du bon côté, grinça-t-il entre ses dents.
— De cela tu n'en sais rien, répondit Sirius. Il n'a que quatorze ans, on doit tendre la main à tout le monde, Harry.
Harry dansa sur ses pieds, comme pris par un véritable dilemme.
— Oui mais… C'est Drago Malefoy !
— Crois-en mon expérience, Harry, aucune personne n'est irrattrapable et c'est aussi mon rôle dans le corps professoral de ne pas laisser des jeunes sur le carreau.
Eléonore ressentit une bouffée d'admiration pour Sirius. Elle partageait les mêmes valeurs que l'homme. Dans un regard pour Paloma, elle remarqua que la jeune femme paraissait d'accord avec les mots de Sirius. Là encore, l'ancienne Serpentard sentit son corps se réchauffer.
— Au fait Sirius, voici Paloma, dit Eléonore.
— C'est ma professeure de piano, la meilleure !
— Me voilà flattée.
— Enchanté. Vous mangez avec nous dans la Grande Salle ? demanda Sirius.
— On a prévu d'aller manger à l'extérieur. Une prochaine fois peut-être, répondit Eléonore.
Alors qu'elles descendaient dans un silence agréable le chemin menant à Pré-au-lard, Paloma finit par prendre la parole :
— Au fait, merci de ne pas m'avoir imposé le dîner dans la Grande Salle de Poudlard.
— C'est sympa pourtant mais…
— Oh je sais bien, coupa la pianiste. Mais j'avoue que je préfère passer du temps avec toi afin d'apprendre à te connaître plutôt que de répondre à tout un tas de questions embarrassantes.
— Embarrassantes ?
— Oh que oui, déclara-t-elle d'un air mystérieux. Mais toi, tu sais mettre les limites. C'est ce que j'aime chez toi.
Cette fois-ci, l'estomac d'Eléonore se contracta de plaisir à l'entente des mots de la jeune femme qui, dans la nuit, paraissait encore plus lumineuse.
oOo
Harry et Malefoy ne pouvaient plus retarder leur travail de Runes. L'un comme l'autre travaillaient donc à la bibliothèque dans un silence tendu. Harry n'avait pas envie de contredire le garçon plus que de raison.
Sirius lui avait fait tout un discours sur l'importance de tendre la main à chacun et pire, Severus avait approuvé. Harry, vexé comme un pou, avait fini par capituler. Dans le fond, il était d'accord mais Malefoy lui avait fait tellement de crasses au cours de sa scolarité que c'était compliqué de voir son parrain tendre la main au blond. Et puis, savoir qu'ils étaient liés par le sang, que Malefoy était le petit cousin de Sirius, rendait Harry vert de jalousie. C'était stupide et immature mais incontrôlable comme sentiment.
Cependant, il avait d'autres choses à penser : trouver une cavalière pour le bal et avancer sur l'indice concernant l'œuf du dragon. Sans parler du fait qu'il restait à l'affût quant à cet espion qui donnait toutes les indications à Voldemort. Severus lui avait assuré qu'il s'en occupait mais Harry ne pouvait s'empêcher de mener l'enquête aussi de son côté. Il en avait informé ses deux meilleurs amis également et Ron s'était montré particulièrement motivé à attraper ce sorcier ou cette sorcière.
Concernant l'œuf, Severus semblait savoir ce qu'il fallait faire mais refusa de lui faciliter la tâche.
— Un jour, tu seras seul face à des énigmes et je ne pourrai pas mâcher le travail pour toi. Sers-toi de ce que tu sais déjà, avait-il dit avant de retourner à sa recherche sur les horcruxes.
Et puis bien sûr, ses notes devaient rester correctes. Ainsi, Harry préférait capituler sur certaines choses avec le Serpentard. Il devait le reconnaître, son binôme de Runes avait aussi changé son fusil d'épaule.
Depuis leur échange de coups de poings, les tensions s'étaient quelque peu apaisées. Harry pensait souvent à Dobby et au fait que Drago n'était pas si horrible avec l'elfe. Et depuis que Harry avait raconté cette altercation à ses deux meilleurs amis, Hermione, si engagée pour la protection de ces créatures, voyait presque une opportunité de rallier Malefoy à sa cause. Du moins, elle nourrissait un espoir monstre dans leur génération pour changer les choses.
— Potter, on n'a pas toute la journée.
Sortant de ses rêveries, Harry se saisit du parchemin que le blond lui tendait depuis plusieurs secondes.
— Donc voilà le plan, et il serait agréable de ne pas y passer trois siècles. Je fais l'introduction, tu enchaînes sur la traduction des hiéroglyphes importants puis je fais la conclusion.
— Ok ça me va. Je pense juste qu'on devrait présenter la traduction en deux parties.
— Moi qui croyais que tu allais enfin ne pas me contredire.
Harry soupira. Aujourd'hui, il était beaucoup trop épuisé pour entrer dans un conflit, encore plus à la bibliothèque avec Malefoy.
— C'est au contraire pour équilibrer la présentation. Sinon tu vas avoir moins de temps de parole, expliqua-t-il.
— Et depuis quand ça te gêne de ne pas être au centre de l'attention ?
Harry se redressa, ouvrit la bouche pour répliquer puis la ferma aussitôt. Vraiment, cette dernière bagarre l'avait dégoûté de lui-même. Il avait plus intelligent et important à faire.
— C'est dans les critères d'évaluation de Babbling, expliqua-t-il de sa voix la plus calme.
— Oh.
Le blond observa son parchemin. C'était toujours appréciable de clouer le bec de Malefoy et c'était même plus plaisant de ne pas lui sauter à la gorge.
Après un instant de réflexion, le Serpentard reprit la parole :
— Bon ok. On sépare la présentation du sortilège en deux.
Harry retint un soupir de soulagement. Il avait hâte de retrouver Ron pour se rendre à Pré-au-lard. Il se mit d'accord avec Malefoy pour la répartition de la présentation et admirent qu'ils n'avaient pas vraiment besoin de réviser l'oral. Pressés l'un comme l'autre, les garçons sortirent de la bibliothèque en même temps et tombèrent sur Cédric Diggory. Le visage du Poufsouffle s'illumina avant que le jeune homme prenne la parole :
— Bonjour Harry. Malefoy, salua-t-il.
Harry connaissait assez bien son ennemi pour savoir que le blond était vexé d'être appelé par son nom de famille. Pour autant, le Serpentard ne se démonta pas et prit les devants pour débuter une conversation :
— Oh bonjour ! Félicitations pour ton exploit lors de la première tâche, tu as été plus qu'impressionnant. Si tu veux mon avis, le jury a été biaisé par l'âge de certains candidats.
Harry ignora la pic visée de Malefoy mais sentit ses joues chauffer malgré lui. Cédric hocha simplement le menton en guise de remerciement et reporta son attention sur Harry :
— Je te cherchais, je dois te parler. Ce sera rapide.
Gonflé d'orgueil, Harry opina du chef avant de lancer un regard méprisant à Malefoy et de suivre Cédric dans un couloir au calme.
— Qu'est-ce qu'il se passe ?
— L'œuf. Il faut le mettre dans l'eau.
Harry resta interdit un instant. Pourquoi Cédric lui disait ça ? Le jeune homme paraissait sincère et honnête. Le voyant muet, Cédric reprit :
— Tu m'as aidé pour les dragons, c'est un juste retour des choses.
Harry n'y avait même pas pensé mais se sentit extrêmement soulagé d'avoir enfin une piste pour avancer. Dans un sourire amical, il remercia Cédric.
— C'est vraiment gentil de ta part, tu n'étais pas obligé. Merci beaucoup.
Cédric Diggory était impressionnant de charisme et Harry aurait aimé avoir ne serait-ce qu'un pourcent de son assurance. Lui au moins, n'aurait certainement pas de mal à trouver une fille pour le bal…
— Non c'est normal ! A plus tard, Harry.
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— Sympa ce Cédric, finalement ! dit Ron tandis qu'ils se baladaient dans les allées enneigées de Pré-au-Lard. Plus que son père en tout cas. Tu te souviens de l'été où on a été au lac avec eux ? Il passait son temps à se vanter de son fils.
— En même temps, si j'avais un fils comme ça, je serais aussi fier, dit Harry.
Ron hocha la tête, ne trouvant rien à redire. Ils se dirigèrent vers Zonko afin de s'approvisionner en sucreries puis se rendirent au Chaudron Baveur pour se réchauffer. Ils commandèrent de délicieux chocolats chauds fumants et s'installèrent à une minuscule table. La taverne grouillait d'élèves et l'ambiance était à la fête. Entre le bal à venir et les fêtes de fin d'année, tout le monde souhaitait se détendre.
— Mais que fait Hermione ? demanda Ron en observant sa montre.
— Aucune idée, elle devait travailler avec Nott sur le devoir de Runes.
— Ils n'étaient pas à la bibliothèque ?
Harry secoua la tête en guise de réponse et but une gorgée de chocolat chaud. Le breuvage sucré lui réchauffa les entrailles.
— Apparemment, ils préparent un gros truc pour l'exposé mais Hermione n'a rien voulu me dire de plus.
— Je ne sais pas quoi penser de ce gars…
Harry ne put qu'approuver. Nott était un type austère et ténébreux mais Hermione n'avait jamais eu à se plaindre de lui. Et puis, il restait souvent en retrait des conflits entre les lions et les serpents.
— Ils ont l'air de bien s'entendre, souffla Harry.
Ron grimaça. Des trois, le roux s'était toujours montré le plus virulent envers la maison Serpentard.
— Je pense que leur personnalité "bourreaux du travail" leur fait mettre leurs différends de côté, expliqua Harry. Mais j'espère qu'elle reste méfiante. Avec tout ce qu'il se passe…
— A ce propos, pas trop difficile entre Malefoy et toi ?
Harry passa les minutes suivantes à se plaindre du blond tout en concédant qu'ils avaient enfin terminé leur exposé et que les choses auraient pu être pires.
— C'est comme si la bagarre qu'on a eu nous a fait remettre les compteurs à zéro. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ?
— Totalement. Lorsque je me bats avec mes frères, ça me fait la même sensation. Enfin, loin de moi l'envie de vous comparer à des frères.
Harry éclata de rire à cette idée et Ron le rejoignit aussitôt dans l'hilarité. Hermione arriva enfin, les joues rouges mais l'air épanoui.
— Ah te voilà ! dit Ron.
— Désolée, on a pris plus de temps que prévu, dit-elle les yeux brillants.
— Tout se passe bien avec Nott ? Il n'est pas trop… pénible ?
— Non absolument pas, répondit-elle aussitôt. Mais il faut que je vous dise, il m'a montré une pièce spéciale que je dois absolument vous faire découvrir ! Même pour toi Harry, ça pourrait t' être bénéfique avec toutes tes histoires d'entraînements…
— Vous avez l'air de vraiment bien vous entendre, lui et toi, ajouta Ron.
Hermione plongea son regard dans celui du roux. Ses joues étaient encore rougies par le froid. Elle semblait indécise quant à l'attitude à prendre. Finalement, elle leva le menton, la tête haute :
— Nott n'est pas si horrible. On partage le même intérêt pour le travail bien fait. Bien sûr, je reste sur mes gardes mais je ne pense pas que ce soit une mauvaise personne. A vrai dire, il a toujours été respectueux envers moi.
Ron se contenta de boire son chocolat à grandes gorgées et Harry en profita pour changer de sujet :
— J'ai du nouveau pour la deuxième tâche. Cédric est passé me voir lorsque je suis sorti de la bibliothèque. Il a à peine salué Malefoy, c'était réjouissant au possible. Bref… J'ai une piste pour l'œuf d'or.
— C'est génial ! s'exclama Hermione. Qu'est-ce que c'est ?
— Il m'a dit de le mettre dans l'eau.
Les deux Gryffondor échangèrent un regard étonné.
— Je lui ai dit que c'était un peu étrange comme indice, dit Ron à l'attention de la brune.
— C'est déjà bien, objecta Hermione. Cependant, je pense que tu ne devrais pas perdre de temps pour t'y mettre. M'est d'avis qu'il ne t'a pas donné toutes les réponses.
— Si tant est qu'il possède ces réponses…
— On t'aidera, ne t'inquiète pas, dit Hermione.
— Bon sinon ! lança Ron en se redressant vers Hermione qui recula de surprise. Comment, est-ce qu'on invite une fille au bal ?
— En respectant une zone de sécurité, ça sera déjà pas mal ! répondit la brune.
Harry ne put s'empêcher de ricaner.
Oui, il irait rapidement plonger l'œuf sous l'eau. Certainement après sa longue séance d'entraînement de duel puis d'Occlumancie avec Severus qui avait lieu tous les samedis soirs. Mais pour le moment, il profita d'être avec ses amis dans l'ambiance festive de Noël.
oOo
Si son père apprenait qu'il avait montré la Salle sur Demande à une née-moldue, Théodore était mort. Mais il y avait là une certaine satisfaction à faire quelque chose qui pouvait rendre son père hors de lui. L'homme lui avait envoyé une rapide missive, lui rappelant qu'il était inutile de pleurer dans les jupons de son directeur de maison sous prétexte qu'il n'avait pas de nouvelles. L'homme avait ajouté d'arrêter de lui faire perdre du temps et de se comporter comme l'adulte qu'il serait bientôt.
Foutaises ! Il n'avait que quinze ans et même si sa majorité approchait, il était en droit de s'inquiéter pour son géniteur. Surtout que l'homme ne lui disait pas grand chose sur ses manigances…
Au moins, Drago était dans le même flou artistique que lui à ce sujet. Le blond avait bien essayé plusieurs fois de tirer des informations sur les activités de leurs pères, en vain.
Plus le temps passait et plus Théodore ressentait une animosité envers son paternel. Si seulement c'était sa mère qui avait été en vie et non son père, les choses auraient été bien différentes.
La mère de Théodore le protégeait, le chérissait et passait son temps à lui dire de ne pas se laisser faire. Bien sûr, elle croyait à la pureté du sang et à la protection des valeurs aristocratiques mais elle ne nourrissait pas une obsession malsaine à ce sujet. Et tout au fond de lui, Théodore se disait que s'il s'était épanché sur ce binôme qu'il faisait avec Granger, sa mère n'aurait rien trouvé à redire.
Car Granger était brillante, travailleuse et ambitieuse dans ses devoirs. Et c'était ce qui importait à la mère de Théo. C'était elle qui lui avait donné toutes ces valeurs et , chaque jour, Théodore s'évertuait à les respecter.
La journée à Pré-au-Lard, festive et enchantée, donna un coup d'énergie à la maison Serpentard. La dose de sucre ingérée et les vingt centimètres de neige y étaient pour beaucoup. Dans le confort de la salle commune des serpents, les quatrième années avaient pris place à côté des fenêtres où le calamar géant réalisait ses plus belles pirouettes. Ayant terminé ses devoirs, Théo n'avait pas trouvé d'excuse pour échapper à l'invitation de Drago de se joindre à ses camarades.
— T'as l'air un peu ailleurs ces derniers temps, dit Drago. Pourtant, t'as eu des nouvelles de ton père, ça devrait te rassurer.
— Si tu avais vu la tête des nouvelles en question, tu te dirais que le silence n'est finalement pas si mal, se confia-t-il à voix basse.
Le blond soupira, blasé.
— Oui bon, nos pères n'ont jamais été doués pour se montrer affectueux. Mais ils savent ce qu'ils font.
La dernière phrase de Drago sonnait fausse. Théo se contenta d'observer son camarade tandis que les autres avaient lancé une partie de carte. Le blond avait grandi. Pas seulement physiquement mais aussi psychiquement. Son regard était plus sérieux, son air nonchalant paraissait presque parfait. Lui aussi, semblait se poser un milliard de questions.
— C'est frustrant qu'ils ne nous disent rien, ajouta Drago.
Se sentait-il aussi tiraillé que Théodore ? Suivre aveuglément leur famille sans poser de questions tout en voyant qu'à Poudlard, les choses n'étaient pas si binaire ? Reconnaissait-il qu'il y avait des élèves très bons dans leur domaine, à commencer par Potter qui avait brillé lors de la première tâche ? Et que dire d'Hermione Granger ? Elle qui travaillait si bien ! Minute. Pourquoi pensait-il de nouveau à Granger ? Il devait cesser cela. C'était dangereux.
Théodore était stupide quand il s'y mettait… Depuis ses premières années à Poudlard, il avait été attiré par l'esprit brillant de la jeune fille. Il s'était vite repris lorsqu'il avait su de quel milieu elle venait mais depuis quelques mois, l'origine sociale de la lionne ne freinait plus son cerveau et ses émotions. Et c'était pire depuis l'annonce de ce stupide bal de Noël !
Qu'imaginait-il ? Qu'il allait proposer à Granger de venir avec lui ? Il s'y voyait déjà ! Inviter la jeune fille maladroitement, trouvant des arguments sur leur entente en cours de Runes… Quel idiot !
— Alors Théo, ça te dit ? demanda Daphné.
— Excuse-moi, j'étais ailleurs, dit l'adolescent, revenant sur terre.
—Théo, notre petit rêveur, s'amusa gentiment la blonde. On voulait faire une séance de spiritisme. Yule approche, les bons esprits sont plus sensibles à cette période.
— Les esprits tristes aussi, déclara Blaise. Et ce sont souvent des enfants. Je préfère quand on fait ça à Halloween.
— Oh allez les gars ! supplia Tracey, jouant de son minois doux et enfantin.
— Ok, dit aussitôt Drago.
Tout le monde capitula et ils se mirent à l'aise dans une des nombreuses petites salles de travail que la salle commune de Serpentard possédait. Ces petites pièces, réparties un peu partout dans l'antre des serpents, permettaient aux élèves de s'isoler pour travailler au calme. Elles possédaient toutes une table et rien d'autre. Pas de tableaux, pas de fenêtres, rien. Drago s'amusait souvent à dire qu'il s'agissait d'anciennes pièces de torture pour punir les élèves. Théo n'avait jamais su s'il fallait le croire.
Ainsi, Tracey, Daphné, Blaise, Drago et Théodore se retrouvèrent dans une petite salle, collés les uns aux autres, assis par terre. Habituée à ce genre de pratique, Daphné prit un verre rempli de sel qu'elle versa à même le sol, formant un cercle parfait. Tracey posa quelques bougies ça et là sur le cercle. Lorsque ce fut terminé, Daphné posa le verre au milieu du cercle.
— On sent déjà l'ambiance de cadavre…, marmonna Blaise d'un air grave.
— Ok, vous connaissez la règle. Chacun votre tour, vous placez la paume de votre main sur le verre et dites "j'invoque les esprits". Bien évidemment, vous devez y mettre un peu de votre magie. Drago, à toi l'honneur.
Ainsi, le rituel commença et Théodore se prit vite au jeu. Tracey tenait dans sa main un cahier et un crayon. Généralement, lors de ces séances, les esprits passaient par elle pour transmettre leur message.
La séance débuta sur des questions habituelles : qui était l'esprit présent, de quoi avait-il besoin etc. C'était toujours excitant et amusant de discuter avec l'au-delà. Théodore n'avait jamais su s'il devait totalement y croire mais ces moments avaient pour mérite de tuer le temps.
La séance touchait à sa fin, Tracey baillait de plus en plus, signe que son énergie baissait un peu trop.
— Va falloir arrêter, elle se fatigue, ça pourrait être dangereux, dit Blaise.
— Attends, j'ai une question ! s'exclama Daphné un sourire malicieux sur le visage. Hooper - c'était le nom que l'esprit avait donné - peux-tu nous dire qui trouvera un ou une cavalière en premier au bal ?
— Non mais t'es sérieuse ? Les esprits ne sont pas des voyants ! dit Théodore.
Mais Tracey se mit à gribouiller, les yeux dans le vide avant de déclarer à voix haute :
— Concentrez-vous surtout sur ce que vous voulez vraiment. Certains souhaitent tourner le dos à leur principe mais attention aux dommages collatéraux. Le bal est futile.
Tout le monde resta sans voix à s'observer les uns les autres. Tracey reprit connaissance et cessa de gribouiller.
— L'esprit est parti ?
— De lui-même, répondit Daphné. Ça arrive parfois.
— C'est stupide ! pesta Drago. Blaise a raison, les esprits ne voient pas l'avenir.
— Bah peut-être qu'ils nous observent…
Théodore bougea sur ses fesses, incapable de ne pas se sentir visé par les mots de l'entité.
Lorsqu'ils se dirigèrent vers leur dortoir, le brun ne put s'empêcher de demander à Drago :
— Bizarre cette séance, n'est-ce pas ? Habituellement, ça se termine toujours en fou-rire.
— Je crois bien que des fou-rires, on va en avoir de moins en moins, déclara le blond.
Ils ne dirent plus rien jusqu'à ce qu'ils se mettent en pyjama. Vincent et Grégory ronflaient et Blaise prenait sa douche dans la salle de bain.
— Toi aussi ? dit simplement Théodore.
— Moi aussi quoi ?
— Tu t'es senti concerné par les mots de l'esprit.
Ce n'était pas une question et le blond le savait bien. Les deux garçons s'observèrent en silence. Depuis des semaines, leur relation avait pris une autre tournure et plus le temps passait, plus se nouait une amitié sincère.
— Oui, avoua Drago. Je me suis senti visé. Enfin bien sûr, je n'ai pas envie de renier mes principes pour un bal ! Encore heureux ! J'ai déjà une cavalière.
— Pansy ?
Drago opina du chef avant de se glisser sous ses draps. Théo l'imita aussitôt et savoura la chaleur qui émanait de la bouillotte qui chauffait son lit. A quoi Drago pensait alors ? Pour sa plus grande surprise, le blond se confia :
— C'est avec cette histoire de Dobby, dit-il les yeux fixant son baldaquin. Mon elfe de maison. Je t'ai dit qu'on s'était battu Potter et moi.
Le brun opina du chef. En réalité, il avait eu des doutes quant à la véracité de cette histoire. Mais désormais, cela semblait bien réel.
— Il nous a soigné et j'ai appris que mon elfe adore Potter. Et c'est bizarre à dire tu vois mais je comprends pourquoi Potter est attaché à mon elfe. Parfois, j'aimerais que mon père soit un peu plus clément avec lui… Tu dois me prendre pour un fou à croire que ces créatures ont besoin d'aide ! rigola-t-il.
— Non, dit sincèrement Théodore.
— Et toi alors ? Qu'est-ce qui te tracasse autant ?
Le brun resta muet un instant et fut sauvé par le gong en la présence de Blaise qui sortit de la douche. Allait-il réellement dire que, dans son cas, il s'agissait avant tout de ce stupide bal ? Non, il ne pouvait pas ! Il trouvait en la personne de Drago le début d'une amitié et c'était agréable. Il savait aussi que le blond ne le comprendrait pas. Ce dernier détestait Granger au plus haut point !
— Bonne nuit les gars, dit Blaise avant d'éteindre sa bougie.
Théodore fit de même, suivi par Drago. Peut-être lui reposerait-il la question mais d'ici là, Théodore saurait répondre quelque chose qui ne briserait pas sa vie.
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Les vacances approchaient mais l'excitation arriva à son comble le jour de la présentation des exposés. Hermione et Théodore se trouvaient à la bibliothèque pour un dernier contrôle. En réalité, ils n'en avaient pas besoin mais l'un comme l'autre étaient tombés d'accord pour assurer leurs arrières. C'était la dernière fois qu'il passerait du temps avec la jeune fille. Une boule désagréable se logea dans son estomac mais il l'ignora tout au long de l'heure.
— Ce jour-là, comme depuis deux bonnes semaines, la bibliothèque était pleine. Et pour cause, Viktor Krum avait décidé de faire de l'antre de la lecture son quartier général ! Ainsi, toutes ses groupies se tenaient non loin de lui. Plusieurs fois, Théo avait remarqué que cela agaçait Hermione.
— Elles ne peuvent pas lui ficher la paix ! s'énerva-t-elle lorsqu'une fille gloussa une nouvelle fois. Un seul regard pour l'une d'entre elles et elles se transforment en poule !
— Le pire, c'est que ce n'est pas elles que Krum regarde.
Granger plongea son regard chocolat dans celui du Serpentard. Son étonnement lui donnait un air innocent, particulièrement craquant.
— Et bien non, c'est toi qu'il regarde.
Hermione plaqua sa main sur sa bouche, prête à exploser de rire. Chose un peu stupide, elle n'avait plus besoin de cacher ses dents. Ces dernières avaient été remises en place. Théodore l'avait aussitôt remarqué et avait été demander la même chose à Pomfresh pour ses propres dents un peu trop avancées - héritage de son suçage de pouce tardif.
— Absolument pas ! dit-elle finalement, les larmes aux yeux à force de se retenir de rire. Tu devrais prendre l'air, la chaleur de la bibliothèque semble te jouer des tours.
— Je suis un fin observateur et je t'assure qu'il te regarde tout le temps. Vérifie par toi-même.
Granger tenta discrètement un regard vers le joueur de Quidditch. Aussitôt, Krum attrapa son regard et lui envoya un fin sourire, presque imperceptible. Théodore sentit ses entrailles se contracter de jalousie lorsqu'il vit Granger écarquiller les yeux de surprise et revenir vers son livre.
— Ce n'est pas possible, souffla-t-elle pour elle-même.
— Qu'un idiot de ce genre s'intéresse à une fille comme toi ? Cela arrive plus souvent qu'on ne le pense.
Granger releva la tête, son regard lançant des éclairs. Qu'avait-il dit de mal ? C'était un compliment caché qu'il venait de faire !
— Pourquoi te sens-tu obligé de rabaisser constamment les autres ?
Piqué à vif, Théodore ne réfléchit pas à ce qu'il allait répondre et laissa sortir la première phrase qui lui vint en tête :
— Oh, je ne savais pas qu'il te fallait le regard d'un joueur de Quidditch pour que tu te transformes comme toutes ces filles que tu traites de poule. T'es pas si différente finalement !
Mais quel idiot ! Quel idiot ! Pourquoi se sabordait-il de la sorte ?
Avec horreur, il vit Krum se lever et se diriger vers leur table. Son cœur accéléra franchement dans sa poitrine.
— Bonjour, dit le joueur de Quidditch. Est-ce que tu sais où se trouve le rayon des livres de Métamorphoses avancées ? demanda Krum.
— Bien sûr, je vais te montrer, répondit Hermione sans un regard pour Théodore.
Penaud, vexé et en colère contre lui-même, il rangea ses affaires aussitôt. Quelle blague ! Le rayon était visible depuis l'entrée de la bibliothèque. Preuve qu'il avait raison : Krum n'avait rien dans le cerveau et ne savait pas draguer.
Bon, à bien y réfléchir, lui non plus ne savait pas draguer. Peu importe ! Il n'allait pas draguer Granger de toute manière ! Désormais, ils n'allaient plus se voir et il pourrait se la sortir de la tête. Voilà finalement, c'était parfait.
Un peu plus apaisé, Théodore se dirigea vers les serres pour son cours de Botanique. Il croisa Daphné qui, pour une fois, était seule.
— Salut Théo. Tout va bien ?
— Impeccable et toi ?
— Je vais bien, j'étais partie chercher des plantes à la lisière de la forêt. J'aimerais concocter une nouvelle potion.
Théo observa la blonde. Ses lèvres pulpeuses, ses cheveux blonds et son long cou. Oui, il allait oublier Granger, il en était sûr. Suffisait d'un petit effort. Il prit son courage à deux mains et demanda :
— Alors ? As-tu trouvé un cavalier pour le bal ?
