Je ne possède aucun des personnages des films.

Un recueil de textes courts sur l'univers des films Mission Impossible nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire

Ce texte a été écrit pour un défi de Noël

Post MI2

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES DE L'IMF Tome 3

Veillée de Noël à Middleton

La voiture s'arrêta dans un grincement, ses phares projetant une lumière jaune dans la nuit enneigée. Ethan Hunt coupa le moteur et resta un instant immobile, observant la vieille ferme familiale. La neige tombait doucement, recouvrant le paysage d'un voile immaculé. Cette maison, témoin d'une vie passée, semblait figée dans le temps, mais pour Ethan, tout était différent maintenant.

Il ouvrit la portière et sortit, son souffle formant des nuages dans l'air glacé. Ses bottes crissèrent sur le tapis blanc et il gravit lentement les marches du porche. La clé qu'il tenait tremblait légèrement dans sa main. Il n'était pas revenu ici depuis des années. Pas depuis… depuis la mort de son père, puis celle de son oncle Donald. Et maintenant, sa mère Margaret n'était plus là. Un chauffard l'avait fauchée en plein New York, lui laissant, à lui, cette ferme qu'il n'avait plus le courage d'appeler "chez lui".

La porte s'ouvrit avec un grincement familier, libérant une bouffée d'air froid et stagnant. Ethan alluma la lumière, révélant l'intérieur simple et chaleureux qu'il avait connu enfant. Chaque objet semblait à sa place, comme si Margaret allait entrer d'une minute à l'autre pour lui demander s'il avait faim, mais la maison était vide, et son silence pesait sur lui.

Ethan posa sa valise près de l'entrée et s'avança dans le salon. Sur le tapis devant la cheminée, un grand carton attira son attention. Intrigué, il s'agenouilla et en ouvrit le couvercle. Une bouffée de souvenirs le submergea. À l'intérieur, il trouva des guirlandes fanées, des boules de Noël décorées à la main, et une vieille étoile dorée pour le sommet du sapin. Chaque objet semblait lui murmurer une histoire.

Il saisit une photo glissée entre deux morceaux de carton. Elle montrait un petit garçon brun, un avion en bois entre les mains, avec son père agenouillé à ses côtés, sourire radieux aux lèvres. Ethan sentit sa gorge se nouer. C'était lui, bien des années auparavant. Il se revoyait, impatient de déballer ses cadeaux sous l'arbre pendant que son oncle Donald riait aux éclats et que sa mère chantait doucement des chants de Noël. Ces souvenirs étaient une époque révolue. Aujourd'hui, il était seul. Il fouilla davantage et sortit une petite boîte. À l'intérieur, il trouva un carnet rouge. Il reconnut l'écriture de sa mère dès qu'il ouvrit la première page :

« Ethan, si tu lis ceci, c'est que je ne suis plus là, mais n'oublie jamais que cette maison est un refuge, même quand tout semble perdu. Prends le temps de t'arrêter, de respirer, et de te souvenir de qui tu es. Je t'aime, toujours. »

Les larmes coulèrent sur son visage sans qu'il puisse les arrêter. Cette femme qui l'avait tant aimé, tant soutenu, ne serait plus là pour le guider ou lui écrire ces mots rassurants. Ethan sentit un vide profond dans son cœur, un gouffre qu'aucune mission ni victoire ne pourrait combler. L'agent senior serra le carnet contre lui et ferma les yeux, laissant ses souvenirs l'engloutir. Il se rappela les rires autour de la table, les odeurs de biscuits au gingembre, et les bras rassurants de sa mère lorsqu'il avait besoin de réconfort. Maintenant, tout cela n'était plus qu'un écho lointain.

Cependant, alors qu'il s'assit devant la cheminée, le carnet toujours en main, il sentit une chaleur douce l'envahir. Ce lieu, chargé de souvenirs, était tout ce qu'il lui restait de sa famille. Ce n'était pas un vide, c'était un héritage. Ses parents et son oncle Donald avaient façonné l'homme qu'il était et leurs souvenirs vivaient en lui. Même si le monde semblait plus froid et plus sombre, cette maison pouvait encore être un foyer.

Ethan se releva, inspira profondément et alluma un feu dans l'âtre. Les flammes dansèrent, projetant une lumière chaleureuse sur les murs. Il accrocha une guirlande sur le manteau de la cheminée et plaça l'étoile dorée sur une étagère, comme un symbole de ce qu'il avait perdu, mais aussi de ce qu'il gardait en lui et en regardant la neige tomber doucement par la fenêtre, Ethan murmura :

- Joyeux Noël, maman.