bonsoir ! On retourne sur la Grande Line ?
One piece appartient à notre maitre Oda et les Ocs sont de ma création ou celle de Zia.
Je rappelle que cette histoire est écrite conjointement avec celle de Ziamela : C'était Ace pour le Sekei. Il faut absolument que vous la lisiez.
Bonne lecture et laisser une petite review.
Chapitre 33 :
Le voyage jusqu'à Loguetown dura une semaine. Rouge avait été assez surprise de l'appel et de la nouvelle. La matriarche Portgas donna l'ensemble des conseils nécessaires et ce qui devrait être évité. Mais aussi, demanda s'il serait nécessaire qu'elle monte à Loguetown pour sonner les cloches à quelqu'un à coup de poêle à frire. Ace pointa que ce serait son rôle. La logia demanda qu'on la laisse s'en occuper, point.
Elle regarda, dans le miroir, son ventre plat, encore. On ne voyait rien, pour l'instant. Elle termina de mettre sa chemise et sortit pour laisser la place. Marina la salua en y rentrant alors que Kali faisait la manœuvre dehors. La logia alla la rejoindre en regardant la ville qui apparaissait au petit matin.
Le navire accosta à l'un des ports et les filles commencèrent la manœuvre pour amarrer solidement le Trimaran. Et surtout, Carmen voulait ne pas avoir envie de vomir avec les odeurs qui venaient du port. Il n'y avait rien de pire en fait. Surtout avec le yoyo émotionnel qu'elle avait. Elle prit une respiration du large avant de regarder la ville. Il allait être nécessaire d'y aller maintenant.
Néanmoins, elle nota du coin de l'œil, un navire d'un taisa de la marine présent au port. Elle ignora cela et fit signe aux autres.
- Bon... j'y vais. Si vous voyez une tempête, c'est ma faute.
Elle reprit la route de la base de la marine et se présenta à l'accueil. Le soldat de l'accueil la reconnut assez vite de lui indiqua que Smoker était actuellement en ville. Elle s'y dirigea, usant du Haki pour repérer le concerné et sa présence assez apaisante.
Elle arriva au coin de la rue et vit une femme à coté de Smoker. Celle-ci riait avant de donner un coup contre l'épaule de Smoker et s'éloigner alors que le concerné semblait bien agacé. À côté, Tashigi tentait de faire la médiatrice. Surement la fameuse Hina, la camarade de promotion de Smoker. Elle n'était habituellement pas sur la Grande Line ? Néanmoins, Carmen sentit un certain soulagement et sortit des ombres pour s'avancer vers Smoker.
Tashigi la vit alors et la salua avec un grand geste de la main.
- Miss Rhyddid ! Comment allez-vous ?
Smoker se tourna sec, surpris de la voir et sourit légèrement. Elle rendit ce dernier avec un certain soulagement.
- Bonjour sergent Tashigi. Je vais bien, merci. Bonjour Smoker.
Elle fut à quelque pas de lui qu'il termina le chemin pour lui embrasser doucement la tempe en la prenant dans ses bras.
- Je vais vous laisser, coupa Tashigi avant que quiconque ne puisse rien dire.
La marine partit rapidement on ne sait où. Carmen haussa un sourcil avec Smoker en la regardant disparaitre, les laissant seuls dans une des petites places cachées dans les ruelles de la ville, pas loin du parc.
- Je te pensais en direction de Shabaody.
- Très exactement... mais il y a eu un évènement qui... a fait un changement de direction, soupira Carmen.
Smoker la regarda un instant avec une légère lueur inquiète. Elle pointa du doigt la rue et les deux commencèrent à marcher. Elle sentit les doigts s'accrocher à sa main et elle serra ceux-ci. Elle avait besoin de se rassurer.
- Tu sais que tu peux me parler. Je crois que l'on a établi cela depuis un moment.
- Je suis si lisible que ça, demanda en marmonnant Carmen.
- Non. Mais je te connais assez, doc.
Elle se retrouva tirer contre la poitrine et sentit les larmes de ses émotions presque descendre à gros flots. Mais, elle réussit à tenir et ne pas tomber en larme pour un rien. À la fin, elle avait appris à marcher la tête haute. Et la peur n'était pas vraiment quelque chose qui la stoppait, au contraire.
- Ça va mieux ?
Elle eut un petit rire, sentant les lèvres contre sa tempe.
- Un peu... J'avais besoin de te voir. On peut s'assoir ?
Il présenta un des bancs au pied d'un arbre. Non loin, on pouvait entendre les gens passer dans la rue principale. Ils étaient au calme à cet instant, sans personne. C'était mieux, pour l'instant, avec son Haki qui fluctuait trop avec les émotions des autres.
- Faut que je te parle de deux trucs... Le premier nous concerne. Le second concerne ma famille.
Il nota l'inquiétude d'un instant.
- Et avant que tu ne crois que je veux "rompre", c'est le contraire. Mais je... j'ai peur que c'est toi qui rompes lorsque je te l'aurais dit et …
- Carmen, Cariad, c'est la dernière chose que je voudrais, sache-le. Tu penses vraiment que je te quitterais ?
Elle mordit ses lèvres, les larmes coulant le long de ses joues. Smoker la tira contre lui, murmurant doucement conte son oreille des mots rassurant. Il avait même pris la peine d'apprendre sa langue natale pour elle. Davy Jones, il était trop bon pour elle. Grognon, droit dans ses bottes, empreint de justice juste... doux derrière tout cela.
Elle resta contre lui un moment, la tête écoutant son cœur. Seulement, elle sentit quelque chose se poser sur sa tête. Elle fut surprise et sentit lorsque l'objet tomba. Elle leva la main, rattrapant celui-ci juste à temps avant qu'il ne tombe sur ses genoux. Elle regarda la petite boite ouverte avec un anneau en onyx avec une petite améthyste dessus. Et on avait gravé à l'argent quelque chose sur les bords.
- Que... ?
- Rhyddid Carmen, j'aimerais que l'on fasse un bout de route ensemble. Veux-tu... ?
Il ne put terminer qu'il se retrouva embrasser. Et Carmen pleurait encore plus entre ses larmes.
- Je prends donc ça pour un oui ?
- Tu ne sais même pas à quoi tu viens de signer, rit à moitié Carmen. Mais oui. … mais, je veux d'abord, avant... si tu veux récupérer l'anneau. Je dois te dire deux choses, tu te souviens.
Il la regarda et elle s'assit à nouveau à côté de lui, tenant la boite entre les doigts. Elle avala sa peur et commença.
- Mon père avait été sauvé par un pirate à une époque. Et c'est le pirate qui est devenu mon parrain.
- …
Il la regarda avec deux grands yeux mais l'invita à continuer.
- J'ai été élevé sur le seul lieu que le gouvernement mondial ne pourrait poser les pieds, … Le Moby Dick ?
Smoker poussa un grognement en frottant son visage. Il la regarda avec migraine et elle eut un petit rire, gênée.
- Marco le phénix est mon parrain ?
- Après ton amie Ann, je pense que je peux avoir droit au pire. Voilà pourquoi tu changeais de sujet tout le temps.
- Et je ne suis pas pirate. Ils m'ont juste protégé et aidé, au début, pour prouver l'innocence de mon père. Comme ils m'ont toujours dit, c'était un homme bien, un fier marine et quelqu'un qui était bon et juste. Pas un salaud. Si un devait les arrêter, ce serait lui et personne d'autre.
Elle attendit qu'il reprenne l'anneau. Seulement, après un moment de réflexion, il tira sa main et l'anneau de la boite.
- On est jugé par qui nous sommes, par nos choix. Pas par qui nous avons été élevé ou nos parents.
- Smoker... tu es … embrasse-moi, cariad.
Et il obéit avec le sourire, retirant son cigare et le laissant sur le côté du banc, la hissant sur ses genoux. Elle sentit un poids se retirer de ses épaules. Mais, ce n'était pas la nouvelle la plus choc.
- Tu avais deux choses à me dire. Celle de ta famille vient d'être dite. Qu'Est-ce qui te torture à ce point.
- … On n'a jamais parlé de nous pour la suite. Certes, tu me laisses aller et venir. Tu me laisses la liberté et tu sais que je reviens à chaque fois. Tu ne me vois pas faible, au contraire.
- On va dire que ton nom de famille devrait mettre la puce à l'oreille sur ta façon de vivre. Et t'enfermer dans un lieu te rendrait malheureuse. Ou t'enfermer dans un moule aussi. Et je déteste voir ça.
- Oui.
Elle posa sa tête au creux de son cou, sentant les doigts jouer avec les cheveux détachés dans son dos. Elle prit une respiration.
- Je suis revenue à Loguetown plus tôt car ... Je suis enceinte. Il a un mois et demi.
- De … quoi ?
Il la regarda avec deux grands yeux et une expression de choc. Elle n'osait pas bouger en fait. Il pouvait la rejeter à cet instant. Elle sentit même comme un blanc dans son aura. Seulement, elle fut surprise de sentir comme s'il y avait une explosion de joie. Et il déposa ses lèvres contre les siennes.
- Je pense que te rencontrer a été la meilleure des choses qui me soit arrivé.
- Tu … tu le veux ? Tu … ? Tu restes ?
Ils auraient continué à s'embrasser si une sorte de cri d'excitation ne résonna pas au-dessus, sur un toit. Ils tournèrent la tête tous les deux vers ce dernier et Carmen sentit une certaine pointe de colère en voyant trop de personnes en train d'espionner. Elle s'enfonça contre Smoker. Et ce dernier semblait clairement aussi énervé qu'elle.
- Si je m'en charge, je vais les expédier très vite dans la Grande Line à coup de pied.
Seulement, Carmen sentit quelque chose au dernier moment. Quelqu'un termina de mettre son arme contre le cou de Smoker et d'utiliser la Jiite pour bloquer le Logia. Smoker réagit au réflexe. Même menacé, il bougea pour mettre Carmen à l'abris.
Carmen tira sa propre arme et tiqua, voyant alors Rouge qui siffla avec la dangerosité qui aurait pu faire fuir le roi des Pirates en personne.
- C'est toi qui fais du charme à ma fille ? J'espère que tu as l'intention de prendre tes responsabilités et les assumer avec sérieux, coño, siffla dangereusement Rouge à l'oreille de son otage. Sinon, je peux t'assurer que ton cou sera le dernier de tes problèmes.
La médecin frappa son front et Smoker cherchait clairement une façon de sortir de la menace pour s'occuper de son attaquant.
- Rouge… Pourriez-vous, s'il vous plait, ne pas menacer mon fiancé. Merci d'avance.
- Carmen ? Tu connais cette femme ?
Le chasseur Blanc sifflait dangereusement en regardant la machette un peu trop proche de son cou.
- Rouge, elle m'a adopté comme fille lorsque Ann nous a présenté. C'est sa mère.
Et le concerné arriva, luttant depuis le matin même avec la volonté de changer de sexe. Et Carmen était déjà dans un tumulte d'émotion.
- Tu me fais honte, madre, vraiment. Donne-moi ton arme, Smoker est un type bien ! réclama Ace en avançant une main pour récupérer la machette.
- Non, je m'assure que tout homme qui ose s'approcher un peu trop près de mes enfants sait à quoi il s'expose. Je ne tolèrerai pas qu'un salaud joue avec les sentiments d'une fille que j'ai fait mienne. La famille avant tout et tu le sais, Ace.
Carmen ne savait pas exactement ce qu'elle devait ressentir, là. Et ça pouvait devenir dangereux pour les autres autour si ça la rendait instable.
- Tu vas finir en garde à vue pour avoir agressé un officier, c'est tout ce que tu vas gagner et compte pas sur moi pour rester mon cul planté sur une chaise à regarder les olives pousser en attendant ton retour. Alors, tu me donnes cette arme, tu t'excuses auprès de Carmen pour la scène et tu rentres à Baterilla !
Ace retira l'arme d'entre les mains de sa mère, retirant la menace. Smoker en profita pour s'écarter, restant néanmoins entre la Portgas et Carmen. Celle-ci se tourna vers son fils dans un duel de regard.
- Je fais ce que toute mère digne de ce nom se doit de faire. Confronter un homme qui a fait un enfant à sa fille pour s'assurer que c'est un homme sérieux et qu'il ne la laissera pas tomber alors qu'elle attend son bébé. Carmen est ma fille en tout sauf le sang, et pour mes enfants, je ne veux que le meilleur.
La logia avait les mains jointes devant le nez, énumérant des médicaments pour garder son calme dans cette situation. Elle était mélangée entre la joie pour le moment d'avant avec Smoker, la colère à moitié pour les menaces, l'envie de pleurer car Rouge l'aimait comme sa fille, et une sorte d'envie de relâcher l'ensemble. On pouvait voir derrière la logia, plusieurs petits tourbillons de feuille qui ne savaient pas dans quel sens tourner avec la situation.
- Rouge… Smoker ne m'a pas abandonné ni quoique ce soit. Il m'a même demandé ma main avant de savoir pour … mon état. Et il a confirmé à nouveau après. Et j'ai envie de pleurer. Et de hurler. De rire aussi et d'autres émotions un peu trop prenantes. Je ne sais absolument pas quoi ressentir actuellement et … cariad ? Passe-moi ta jitte. J'ai laissé mes bracelets en kairoseki dans le navire et ça va devenir urgent.
Le marine garda en vue Rouge, passant l'arme mais attrapant en même temps le manche de l'arme de Carmen. Il n'était pas très chaud de rester désarmé face à la femme. Carmen saisit l'arme et les vents se calmèrent en partie.
- Même si c'est une bonne nouvelle, un mariage n'est pas une assurance parfaite contre les sales types, cariño, soupira Rouge.
Smoker se sentit insulter. Carmen lui siffla que ce n'était rien. Elle attrapa le bras du soldat.
- Maman... dit d'un ton menaçant son fils.
- D'accord, d'accord... Rends-moi mon arme.
Non. Presque l'ensemble des personnes qui approchait avait cette idée en tête que non. Carmen regarda Tashigi du coin de l'œil avec la capitaine Hina qui la saluèrent. La sabreuse luttait clairement pour ne pas lui sauter dessus pour l'instant.
- D'accord, concéda Rouge. Alors, toutes mes félicitions à tous les deux. Tous mes vœux de bonheurs. Pour votre union et votre petit-bout, mais toi...
- Trop c'est trop. Désolé, Smoker, ce n'était pas prévu qu'elle fasse Baterilla, Loguetown aussi vite. Toi, ça commence à bien faire.
Et Ace embarqua sa mère sur l'épaule malgré les cris de protestations et les tentatives de se dégager de celle-ci. Lorsque les deux Portgas disparurent de leur vue. Carmen se laissa tomber sur le banc, lâchant alors le Jitte pour le rendre à Smoker qui s'assit, frottant le bord de son cou avec la légère trace de la machette.
- Hina trouve cela amusant. Hina devrait venir plus souvent voir Smoker. Bon, tu présentes à Hina celle-qui a réussi à t'attirer l'œil.
Les deux concernés se tournèrent vers la marine au cheveux rose qui alluma une cigarette mais la garda assez éloignée de Carmen. La médecin hocha la tête.
- Rhyddid Carmen. Médecin.
- Hina est surprise. Smoker trouve quelqu'un de respectable.
Malgré la menace qui avait été faite juste avant par Rouge, Smoker pinça ses lèvres autour de son cigare alors que Carmen gardait son sourire de Poker-face à celle-là. Respectable ? Élevée par des pirates, on ne fait pas vraiment respectable à la fin. Tashigi ignora le commentaire de Hina, attrapant les mains de Carmen avec des étoiles dans les yeux. Aucune des deux n'avaient pu entendre les deux informations que Carmen avait donné. Néanmoins, la D. se doutait que Tashigi était au courant puisque Ann avait appelé cette dernière. Et cela se confirmait à la première question.
- Alors, c'est officiel ? Vous êtes enceinte Rhyddid-san.
- Oui. Mais j'en suis au premier mois. Il faut que je sois… prudente.
- Pas vraiment dans ton caractère, commenta Smoker en allumant lui-même un cigare.
- Es-tu en train de dire que je ne le suis pas ?
- On parle des cinq réseaux de drogues que tu as démantelé ?
- Il y a prescription.
- C'était il y a moins de deux ans, ricana Smoker.
La logia donna un petit coup à l'épaule de son compagnon en riant alors que les deux autres femmes clignaient des yeux un peu étrangement à l'échange. Hina se mit à rire.
- Tu as donc trouvé aussi pire que toi. Et Hina qui espérait qu'elle te rendrait sage.
Smoker regarda sombrement sa camarade alors que Carmen s'appuyait contre lui. Il manquait plus que les autres pour le coup afin de faire la fête de tous les diables. Ça attendrait plus tard, elle était bien, la tête contre l'épaule de son camarade.
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Carmen descendit vers le Trimaran avec un sourire sur son visage et jouant avec l'anneau. Smoker avait fait graver quelque chose en gaélique dessus : Cariad. Mae eich rhyddid yn ddiderfyn.
- « Amour. Ta liberté est sans limite ».
Elle glissa l'anneau à son doigt en souriant avant d'atteindre le pont. Elle sauta sur celui-ci. La porte était ouverte et elle fut accueilli par Strike. Kali se prélassait sur les cordages des filets alors que Marina était dans la cuisine. Le son de la guitare était Ace dans le nid.
- Hey. De retour.
- Je suis vraiment désolé pour le drama de tout à l'heure, j'aurais dû me douter qu'elle n'allait pas rester sagement en South Blue. Elle me fait honte, parfois. Smoker doit être vexé, je suppose.
- À part qu'elle aurait pu faire déclencher un typhon de la Grand Line ici, je lui en veux pas. J'ai apprécié qu'elle agisse ainsi, comme aurait surement fait mon père. N'ayant pas de souvenir de ma mère, j'ignore comment elle aurait réagi.
Carmen s'assit sur la table, tirant le carreau de chocolat du paquet sur la table et grignotant celui-ci.
- Eh oui, il est vexé. Pas apprécié d'être jugé sans être connu et d'être traité de lâcheur en fait. Ou le sous-entendu que Rouge à fait de ne pas prendre ses responsabilités. Mais il va bien. Comme il dit, ça l'a préparé avec une rencontre peut être plus mortelle.
Marina redressa la tête de ses feuilles en riant.
- Je peux bien croire le pauvre. On parle des membres de l'équipage de Barbe Blanche là. Mais sinon, alors… raconte ! Il assume ? Qu'est-ce que vous avez décidé ?
Kali se glissa en silence en même temps, s'installant à la dernière chaise libre proche de l'entrée. Carmen eut un léger sourire et joua avec l'anneau.
- Eh bien… il avait un truc à me demander aussi. Et il est content pour la surprise que le destin m'a faite.
- Vous avez fait. Faut penser au pluriel, maintenant, madame Rhyddid.
- Vrai. Un petit trésor que le destin nous a fait.
Encore petit, fragile, mais bien là, en elle.
- Et sinon, comment ça va se passer là ? T'es enceinte, vous allez vous marier... tu restes dans le coin ou on rentre à Shabaody, demanda Ace le menton appuyé sur sa guitare.
Smoker et elle en avaient parlé ensemble lorsque Hina les lâcha avec Tashigi.
- Je suis de la Grande Line et il ne me retirera pas cela. Surtout qu'il a un appartement de fonction ici. Pas vraiment de famille, comme tu le sais, et marine avec un risque de muter sur n'importe quelle base. Donc, Shabaody. Certes, on va devoir subir de longue période sans se voir mais, on s'est mis d'accord que ce serait mieux si je suis dans notre appartement à nous. Sans oublier qu'il est plus rassuré de vous savoir avec moi lorsqu'il n'est pas là.
Une logique qu'elle pouvait apprécier en fait. Elle devrait un jour lui montrer l'ile des tempêtes avec la demeure des Rhyddid.
- Donc, c'est lui qui prend ton nom de famille, non ? demanda Marina. Parce que je crois que Smoker n'en a pas, non ? Rhyddid Smoker, … ça sonne comment ?
- On lui posera la question, rit Carmen.
- Dans huit mois, faudra redescendre ou qu'il demande une permission pour Shabaody, pointa Kali. Et d'accord pour ton vagabondage, tu trouveras personne qui sera contre, mais tu peux pas embarquer ainsi une gamine qui vient tout juste de venir au monde.
Les trois autres se tournèrent vers l'elfe. Carmen eut un sourire alors et pinça ses lèvres d'amusement. Marina s'appuya alors sur ses mains en regardant avec le sourire Kali. Et celle-ci était perplexe du pourquoi on la regardait ainsi. La médecin posa la main sur son ventre.
- Il monte à Shabaody. Et puis, je vous laisserais le Calypso si vous avez besoin de vous déplacer mais je resterais un peu avec Morgana jusqu'à ce qu'elle soit assez forte pour supporter des petits voyages en navire.
- C'est parfait, j'ai un petit projet, je vais pouvoir le lancer. Même si je risque de... me frotter à de gros poissons. Très gros poissons.
L'ensemble regarda Ace, attendant qu'il développe de quoi il était question. Bien que Carmen se demandait si ça avait un rapport avec le Nouveau Monde.
- Je veux écrire un livre. Sur Rocks D. Xebec.
Ce qui veut dire, parler à trois Yonko qui pourraient être plus ou moins appréciateurs de se faire interviewer. Mais, Ace pourrait poser ses questions à Barbe Blanche facilement. Bien plus qu'à Big Mum et Kaido. Pensant à l'un des deux, Carmen se mit rire. Marina et les autres la fixèrent.
- Pardon. Je sais que parmi les personnes que notre neko va interroger, il y a une qui va péter une durite parce qu'elle ne pourra plus me marier à l'un de ses fils. Bref. Sacré projet sinon, et si on peut t'aider. Après tout, tu as aussi l'une des auteurs les plus lu de la Grande Line à bord. Marina pourra donner un coup de patte.
- Yup, confirma Marina. Bon, sinon, rassurée Carmen ? Prête à faire une fête de tous les diables pour la future membre de notre petite équipe ?
- Tashigi a parlé de le faire. Une histoire entre Ann et elle.
Mais Ace était sous sa forme masculine. Il était hors de question qu'il se torture pour ça.
- J'ai des révisions à faire, j'oubliais ! se rappela le D. avant de poser sa guitare. Ah et Carmen, ma mère t'a laissé un carnet avec plein d'astuce pour la grossesse. C'est sur ton bureau. En cas de question, tu peux la joindre n'importe quand.
- Parfait. Je lui dirai merci plus tard. Pour la fête, j'ai dit que l'on avait des impératifs donc, elle serait reportée à Shabaody. Tashigi boude mais comprend. Donc, tu pourras réviser en paix. Et moi, dormir.
Elle allait être fatiguée doublement. Une Logia et enceinte, il y avait rien de pire pour le coup. Et surtout, il y avait encore plusieurs personnes à prévenir.
- Va dormir, on va lever l'ancre avant que quelqu'un ne vienne nous chercher et découvre le gros secret du neko. Ce n'est qu'une occasion de plus pour m'entraîner, encouragea Kali.
- J'accepte seulement parce je suis claquée. Je prendrais néanmoins le premier quart ce soir ainsi que le repas. Pizza, ce soir.
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La médecin regarda le carnet avec un petit sourire ainsi que les lettres qu'elle avait préparées. Maintenant que son nom était enfin "propre", elle pouvait lancer quelque chose. En tentant de laver le nom de son père, elle avait vu quelque chose qui l'avait agacé en navigant dans les différentes mers.
Elle reposa son crayon. Dès que l'albatros arriverait, elle confirait les lettres. Le jour se levait depuis peu et la journée s'annonçait calme, pour l'instant. Ils devaient arriver à Shabaody dans les prochaines heures. Un mois et demi complet de navigation. Ça pouvait devenir long et épuisant. Surtout que Carmen n'avait pu aider pour la traverser réellement. L'utilisation de son fruit utilisait beaucoup d'énergie. Et à présent, elle avait une petite chose qui en prenait tout autant. Elle avait une légère bosse à peine visible mais présente lorsqu'elle se regardait dans le miroir. Ce qui était amusant, c'était leur deux amis Zoans qui ne pouvaient s'empêcher de se rouler contre elle pendant la nuit. Marina avait dû protéger son appareil photo et planquer quelque par les copies de celles qu'elle avait fait d'Ace et Kali.
Certes, les sautes d'humeurs s'étaient enfin calmées à moitié. Et les nausées matinales avaient été une horreur pour la médecin. Mais, on faisait avec. Surtout qu'elle sentait de plus en plus la petite présence, comme une boule de lumière dans son aura. Et elle ne voulait pas que ce petit être soit mis en danger. Donc, pendant les escales, la médecin restait assez souvent au navire. Ce qui fut qu'elle put contacter Regulus de l'ile des Tempêtes. Ce dernier était heureux d'entendre qu'elles aient récupéré les cendres. Mais, elle dit, sans vraiment expliquer, qu'elle ne pourrait pas venir avec les cendres maintenant. Il fallait attendre un peu. Regulus comprenait parfaitement, et puis, ce n'était pas à la minute.
À Water Seven, la médecin avait pu faire une première échographie de sa petite princesse. Et celle-ci était en bonne santé. Une copie de la petite photo avait été envoyé à Smoker. Marina avait entrainé dans un petit projet Ann en récupérant aussi une photo pour faire un livre de naissance. Carmen avait demandé si la jeune n'était pas une D. cachée. La concernée ricana en disant avoir été adoptée par une D., donc, ça devait jouer.
Cependant, lorsqu'elles furent en vue de l'archipel, Carmen grinça en sentant beaucoup de chose. Déjà, elle sentait deux dragons célestes à cause de l'impression de vide et désespoirs que pouvait produire les esclaves et la pourriture qu'émettaient les Tenryuubito. De l'autre, un plus gros problème. Elle attrapa son visage en maugréant.
- Un souci, Carma ?
- … Marina. Préviens Kali et Ann, l'équipage de Barbe Blanche est là. Joie.
La médecin termina de bouger la barre pour rentrer dans les Groves. Heureusement qu'elles avaient acheté un hangar pour le Calypso.
- Tu sais que nous sommes des zoans et que nous avons donc une ouïe plus développée, Carma ?
- Kali, rien n'empêche de prévenir. C'est plus poli.
La médecin termina de tirer un des cordages pour descendre la voile et perdre de la vitesse. Elle avait une envie de chocolat et d'une glace à cet instant. Et de ne pas gérer à cet instant, avec l'équipage de son parrain. Bien qu'elle fût sûre qu'un avait vu le navire et prévenu les autres. Elle ne pouvait pas avoir une journée de repos après un long mois de navigation ?
- Non, ce qu'elle veut dire par-là, c'est que tu aurais pu lancer un « les filles, les Shirohige sont là » et on t'aurait entendu tout aussi bien sans que tu ne doives réquisitionner Marina en messager, pointa avec amusement Ann.
Et celle-ci lui colla une bise sur la joue affectueuse. La Logia eut un sourire avant de lancer avec un faux air frustré.
- Parlez fort ? Ça sonne épuisant.
Elle eut un rire ensuite alors que le navire s'approchait du quai.
- Alors essaye en chuchotant, comme un secret, proposa avec malice la yôkai.
- Va te faire soigner, recommanda Kali.
Kali sauta sur la rampe et commença à ouvrir les portes de celui-ci alors que Carmen terminait de faire tourner le bateau pour qu'il soit dans l'axe. Marina termina de ramener les voiles.
Les cordes qu'accrochèrent Ann au navire permirent de hisser le long des rouleaux de bois jusqu'au fond du hangar. Home sweet home, comme dirait chacune d'entre elle. Carmen laissa la barre alors que Ann terminait d'arrimer avec Kali le navire et que Marina attachait les cordages et autres pièces sur le navire. La médecin siffla le chien qui sauta sur le pont, joyeux comme personne. Iro se frotta contre elle avec la dignité d'un félin pour avoir des caresses. Elle avait entendu la question de Ann.
- On pourra faire un tour sur la journée pour récupérer deux trois trucs, répondit la médecin. Ça permettra de ne pas faire des aller-retours inutiles.
Elle termina de tirer son sac de vêtements, au moins. Plus de déplacements sera fait mais seulement lorsqu'elles auraient des meubles.
- Et puis, j'ai reçu les premiers versements par la Marine.
- Cool. Bah, quand t'iras chercher ton fric, j'irai récupérer mes résultats d'examens, et on fera les achats nécessaire… le tout est de savoir si tu veux affronter les Shirohige maintenant ou plus tard… sourit d'un air sanglant Ann.
La médecin arriva au niveau de Ann et lui donna un air sombre.
- Actuellement, je rêve de me reposer. Lire, et ne pas avoir de migraine. Donc, allons poser les affaires, récupérer l'argent et des meubles et on avisera plus tard, Ann.
- Si son lors ordenes de la señora…
La journaliste s'inclina moqueusement et prit le sac de Carmen qu'elle jeta à Marina.
- Si t'es crevée, tu portes rien ! sourit d'un air innocent la journaliste. Tu veux que je te porte ?
La logia posa la main sur l'épaule de Ann et un sourire terrifiant apparut sur le visage de la médecin. C'était un sourire qui promettait douce torture jusqu'à ce que mort s'en suive.
- Continue et tu prends le bain du siècle dans la Grand Line.
Elle frotta la tête néanmoins de Ann ensuite.
- Par contre, je suis celle qui paye la glace, d'acc, neko ?
- Moi, je suis pour ! Dit alors Marina.
Les filles sortirent du hangar et fermèrent celui-ci pour rejoindre l'appartement. La liste avait été à moitié fait mais elles iraient poser leurs affaires à l'appartement. Enfin, un lieu qui serait le coin de repos et qui lui appartenait. Et, avec les autres, c'était encore mieux. Chacune avait besoin de reprendre un départ. Et ce lieu, c'était le leur.
Chance que le marchand de glace fût sur leur route. Carmen avait vraiment envie d'une glace vanille, coulis de caramel. Elle blâmait ses hormones de ces envies étranges. Et, même si elle avait dit deux glaces, elle ne le ferait très certainement pas.
Elle récupéra sa glace avec un morceau de serviette pour la suite et attendit les autres. Marina suivit avec un sorbet Myrtille. Kali prit une au fruit rouge alors que Ann opta pour un Milkshake vanille.
Cependant, lorsque Carmen lécha une première fois sa gourmandise, elle sentit un souci. Elle ne savait pas quoi, mais elle sentait un souci autour d'eux. Les tenryuubitos étaient pourtant très loin avec leur escorte.
Ann repéra alors le problème. Et Carmen tira en maugréant alors son tricorne sur son visage.
- Uh-oh… on a de la visite les filles, dit-elle en pointant alors la personne.
Deux mètres, portant un uniforme de cuisinier avec un foulard jaune, deux épées accrochées aux hanches, la coupe banane : Thatch. Et ce dernier les vit tout de suite.
- Salut les miss ! Et alors, on vient pas dire…
La voix du commandant, alors qu'il était à présent à trois mètres d'eux, mourut. D'abord perplexe, il avait fini par les observer avec attention. Et son regard était tombé sur le ventre légèrement rond de Carmen. Il n'en fallut pas plus pour que ses yeux roulent dans ses orbites et qu'il tombe raide comme une planche vers l'arrière.
La médecin grogna, posant la glace sur le banc et vint au pied du commandant évanoui.
- … Sérieusement... il va me tuer avec ses conneries. Thatch ? Thatch ? Réveille-toi.
- Le choc, pour un esprit faible comme le sien, c'est normal, commenta Kali.
- Kal', prend mon sac. Marina, je te confis mon shake, grogna Ann en se déchargeant.
Elle s'étira et hissa le poids mort sur son dos.
- Bon, on le ramène chez lui, je pense. Y'a des gens pas très recommandable qui traîne par-là.
Carmen soupira, récupérant alors son sac et fit signe de la suivre. Elle avait repéré la direction du Moby Dick. Et elle n'avait vraiment pas envie d'y aller. Mais, avec le poids mort sur le dos de Ann. Ça allait devenir obligatoire.
Elles mirent une dizaine de minutes pour rejoindre le Grove où mouillait le Moby Dick. Et Carmen sentit le regard des autres de l'équipage qui la saluèrent alors qu'elles approchaient. Haruta fut le premier proche.
- Hola Carmen ! T'as fait quoi à Thatch ?
- Il a eu un éclair de génie, grogna la médecin en tirant sa veste à cause du vent froid. Et ça l'a envoyé au tapis.
- Ah ? Et tu...
- Où sont Marco et Oyaji ?
Le commandant pointa alors une direction et Carmen hocha la tête pour enlever le pansement rapidement. Elle marcha jusqu'au fauteuil du Yonkou en gardant en tête qu'elle devait rester calme. Elle entendit juste Izou s'étouffer alors qu'elle terminait son chemin jusqu'à son parrain et Barbe Blanche qui tourna l'œil vers elle.
- Bonjour ma fille.
- Ohayo Oyaji. Je peux parler avec toi et Marco en privé, rapidement ?
Sauf que Carmen vit très bien l'œil de Marco tiquer. Et Barbe Blanche tendit juste la main pour rattraper le phénix de s'écraser la tête la première sur le sol. Elle attrapa son visage.
- Pourquoi faut que les gens réagissent comme ça ? Oyagi, félicitation, tu vas être grand-père. J'ai un copain depuis des mois. Il m'a demandé en mariage et oui, je suis enceinte. La pilule n'a pas marché avant que tu ne fasses un commentaire Cassandre. J'ai l'humeur plus instable que la Grand Line et il est déconseillé de me coller du granit marin sur moi sauf si vous voulez avoir des soucis.
Barbe Blanche explosa de rire, tenant toujours Marco alors que d'autres des commandants semblaient imprimer l'information avec difficultés. Elle se retourna vers eux.
- Et il prend la responsabilité. Le tuer vaudra ma colère. Des questions ?
Elle attendit un instant mais une voix moqueuse alors pris la parole. Et Carmen vit presque rouge.
- On aurait dû s'attendre à ça de la part d'une traîné comme toi, mais clairement, pour que tu finisses en cloque, il a fallu qu'une nymphomane comme toi viol un pauv' type. J'imagine pas le traumatisme d'avoir engrossé une truie comme toi.
Carmen sentit un froid violent lui remonter depuis le ventre, lui donnant l'envie de vomir. Elle n'avait jamais été aussi frappée par des mots. Et le choc était commun à l'ensemble du navire. La logia tremblait, les mèches de cheveux vibrant dans son dos alors qu'elle avait les larmes coulant des yeux. Elle voulait hurler mais rien ne sortait.
Elle tourna la tête vers Teach, celui qui avait parlé. Celui qui se marrait de son commentaire. Mais, ce fut Ann qui fut la plus rapide. La neko décocha une claque sonore, sortant l'ensemble du navire de sa stupeur. Celle-ci était si en colère que les queues fouettaient dans les airs, prêtes à attaquer l'homme de la seconde division.
- Répète un peu pour voir, sale chien ?! N'as-tu pas honte d'insulter comme ça un membre de ta famille qui vient annoncer une bonne nouvelle !? C'est quoi ton souci, sale con ?! T'as tout intérêt à…
- Ah bah, si la petite salope de compagnie s'y met, on va pouvoir se payer un peu de bon temps. De toute façon, il n'y a que des putes qui peuvent s'associer à une chouineuse comme Carmen, continua l'homme avec un mauvais rire.
Carmen voulut bouger mais Cassandre l'attrapa à cet instant. Elle ne vit que le flou bleu et or qui échappa aux doigts du capitaine. Non. Barbe Blanche avait lâché Marco en fait. L'ancien regardait avec fureur l'un de ses membres d'équipage.
Marco termina d'épingler au sol, comme un oiseau de proie sur sa victime, les serres autour du cou. Le phénix avait hurlé sa fureur et son désir d'ôter la vie au point que Ann s'était recroquevillée sur elle-même pour se protéger de l'animal en rage.
Marina termina d'armer son fusil et Kali sifflait dangereusement à côté. La main de barbe Blanche se posa derrière elle. Et Cassandre la tenait toujours contre elle, murmurant que ce n'était pas vrai. Qu'ils étaient fiers qu'elle est trouvée quelqu'un. Et que ce dernier avait de la chance d'avoir quelqu'un comme la Rhyddid, droite, fière, juste et surtout, merveilleuse. Personne ne la pensait être une pute ou fille facile. On avait tous des coups d'un soir. Et Carmen en avait si rarement. Alors, qu'une personne l'accepte pour elle, c'était merveilleux. Et qu'elle soit mère bientôt, encore plus.
La logia s'accrocha au bras de l'ancienne alors que la main du capitaine lui frotta doucement le dos, regardant toujours le Phénix qui semblait décider à tuer l'infâme arrogant qui avait osé dire pareille mot. Et des commandants étaient clairement d'accord. Pourquoi ? Aucun ne bougeait pour décrocher Marco, au contraire, ils fusillaient Teach au sol avec fureur. Thatch termina de faire les pas pour prendre alors Carmen dans ses bras qui ne bougeait pas. Il la tint contre lui, comme il faisait lorsqu'elle était petite.
- Ça va Carmen. Respire. T'es en sécurité. Tonton Thatch est là…
La logia hocha la tête, se laissant « bercer » avant de sortir de l'étreinte. Elle avait envie de vomir. Marco s'adressa à Teach dangereusement.
- On dirait qu'on a un volontairement pour une vivisection… siffla dangereusement Marco en rapprochant son visage de sa proie alors que derrière on consolait Carmen. C'est dommage, mais ton squelette est pourri jusqu'à la moelle, il ne peut même pas remplacer celui de Mr Jacob… Je vais t'arracher les yeux pour que tu ne poses plus ton regard sur elles. Ta langue aussi pour te la faire bouffer, qu'elle te serve à autre chose que de parler. Mais je pense cependant que je vais commencer par tes couilles, parce qu'il semblerait qu'elles te servent de cerveau. Au moins, j'aurais la satisfaction de saisir enfin comment marche cette forme de vie distordue que tu vis.
Shirohige se redressa. Certes, il était en colère, mais on ne se tuait pas entre membres d'un même équipage. Même si l'envie ne manquait pas, semblerait-il.
- Marco ! Lâche-le.
- Pardon ? demanda le blond comme s'il avait mal entendu.
Ce n'est pas pour autant que Marco lâcha. Il avait même resserré ses serres autour du cou. Teach pourrait perdre la tête si le Phénix serrait encore plus la tête.
- Tu m'as entendu, lâche ton frère. Oui, il a dépassé les bornes, il sera sanctionné après avoir présenté des excuses aux filles, mais ce n'est-
- Tu crois vraiment que je vais rester les bras ballants quand il insulte ma filleule et ma compagne !
Thatch ouvrit la bouche mais se rappela accessoirement que Teach avait insulté Carmen et Ann. Donc, apprendre que son frangin avait une copine et que celle-ci était la meilleure amie de la nièce. La pauvre journaliste enfonçait sa tête entre ses mains pour ne pas laisser apparaitre la rougeur. Et l'instant d'après, elle n'était plus « visible ». L'illusion qu'elle venait de poser venait de la faire disparaitre. Barbe blanche reprit néanmoins, sans se démonter.
- Marco. Je traiterais avec lui plus tard ! Lâche-le ! Jozu ? Descends Teach dans la calle jusqu'à ce que je m'occupe de son cas. C'est un ordre !
Et Marco fut attrapé par Barbe Blanche pour le décrocher de Teach et Jozu approcha pour tirer ce dernier jusqu'à la calle comme demandé. Lorsque Teach fut hors de vue, Marco se calma à moitié. Il se calma juste assez pour reprendre la forme humaine.
Le silence était étouffant sur le pont. Et beaucoup se sentait malade.
Ce n'était rien à côté de Carmen qui regardait le sol. Elle avait envie de vomir. Le haki avait repris l'ensemble pour l'enfermer en elle. C'était comme s'être prise une vague de saleté en plein visage au point de se faire étouffer par. Carmen sentait ça à chaque fois que Teach l'approchait. Mais, là, c'était pire.
Carmen regarda son parrain qui venait de revenir vers elle, traversant le silence de plomb. Lorsqu'il fut devant, il ouvrit un bras, la tête légèrement penchée pour une invitation silencieuse. La médecin posa la tête contre l'épaule de son parrain, espérant dans un sens que la présence calme le tout. Elle allait être une fontaine, encore. Et puis, elle n'avait pas encore tenté de tuer Teach. Elle le ferait certainement plus tard.
Marco la recouvrit avec son aile et déposa un léger baisé contre la tête de la médecin.
- Félicitation. Je suis très heureux pour toi.
- Merci… marmonna Carmen.
Elle resta bloquée dans l'aile de son oncle, protéger des autres. Et le calme reprit l'ensemble de l'équipage. La tension se dissipait.
- … Ce con, est un connard fini, commenta Marina en fixant la calle. J'ai envie de lui assaisonner le service trois pièces de balles à fragmentation ! Et on verra celui qui est une pute.
Elle se tendit, regardant alors les pirates autours d'elle avec un sourire pincé.
- Il a pas à dire cela. Surtout que Carmen vient annoncer une bonne nouvelle et voilà qu'il crache sur elle. C'est un connard.
- Oyaji s'occupera de lui, indiqua Izou. Félicitation Carmen. Il faudra que tu nous présentes le père.
Carmen marmonna un non contre Marco. Qu'elle tenait à ce qu'il reste en vie. Ann était partie, laissant tout sur place.
- Je m'assurerai qu'il soit puni, confirma Shirohige. Et même si je comprends ta réaction, Marco, elle est disproportionnée. Il reste un de mes fils, un des nôtre et tu es mon bras-droit. Tu es consignée dans ta cabine jusqu'à nouvel ordre.
Marco resserra un instant son étreinte sur Carmen, avant de la confier à Thatch. La médecin sentit une dernière fois contre sa tempe les lèvres de son oncle avant de partir dignement. Et plusieurs le regardaient avec ce regard soutenant son action. Teach était allé trop loin, cette fois ci.
La punition était là parce qu'ils étaient un même équipage et qu'il n'y avait pas de favoriser. Tout le monde était logé à la même enseigne. Mais, Marco ne resterait pas longtemps puni car c'était pour avoir protéger sa filleule et sa copine.
Il fallut encore plusieurs minutes avant que cela ne se calme.
- Ça va aller, poussin ?
- Je te dirais lorsque je voudrais plus vomir.
Cassandre soupira avant de tirer Carmen pour un check-up. Puis, elle aurait pour ordre de se reposer. Marco viendrait les voir lorsqu'il aurait fini sa punition.
Voila la fin de chapitre. je vous souhaite une bonne soirée
