Salut les niffleurs, j'ai vu que des gens s'intéressait ma fanfic même si j'avais pas poster depuis longtemps, ça m'a fait plaisir, merci 3

Je vous laisse avec un nouveau chapitre :3


Obscurus Alba

Chapitre 7 : Poudlard


Le train se mit en branle dans un grincement métallique et Alice regarda la gare s'éloigner lentement tandis qu'Allyn criait «je vous enverrai un hibou au plus vite!», puis iel disparut dans un virage.

«Je vais encore paraître stupide mais c'est quoi cette histoire de hibou? demanda la rousse.

-C'est un peu notre poste à nous, répondit Alexander. D'ailleurs en parlant de ça, il faut que je prévienne mes amis que je ne pourrai pas aller au rendez-vous annuel des magizoologistes. C'est là que je me rendais lorsque je me suis fait arrêter par la douane du contrôle des créatures magiques.»

Il ouvrit son sac et en sortit un hibou brun avec de grands yeux jaunes qui avait l'air mal réveillé. Intriguée, la française à la chevelure de feu regarda attentivement le jeune homme sortir un parchemin, y griffonner quelques lignes, le rouler, l'attacher à la patte du hibou, puis ouvrir la fenêtre et le lancer dehors. Emporté par l'élan du train, il disparut en une demi seconde.

«Mais comment va-t-il trouver son chemin? Et comment va-t-il te retrouver?

-C'est un hibou magique, il sait toujours me retrouver ne t'inquiète pas. Bon et si on profitait des quelques heures de trajet pour répondre à tes questions, tu dois en avoir des milliers.

-Euh… fit Alice prise de court»

Maintenant qu'elle en avait la possibilité, plus aucune question ne lui venait en tête. Il lui fallut quelques minutes pour qu'enfin la plus évidente se forme dans son esprit:

«Tu avais l'air de savoir de quoi tu parlais au ministère de la magie, tu m'as dit que je pouvais être une amigamus ou un métamorphomage je crois. Qu'est-ce que c'est?

-Un animagus c'est quelqu'un qui peut prendre une apparence animale, comme un chat ou un loup. Récita l'anglais. Mais tu ne sembles pas pouvoir prendre une forme comme ça je me trompe?

-Non, je ne peux même pas faire disparaître totalement mes ailes, elles sont juste rétrécies et invisibles.

-Je vois. Peux-tu modifier ton apparence? comme la couleur de tes cheveux, ou de tes yeux?»

Alice se concentra sur son reflet dans la vitre et essaya très fort donner une couleur bleue à ses cheveux, mais elle comprit très vite qu'elle n'en était pas capable.

«Je ne crois pas, finit-elle par dire

-Donc tu n'es pas non plus une métamorphomage. J'avoue que je sèche un peu sur cette question. Il va falloir que je me replonge dans les carnets de Norbert Dragonneau. Peut-être qu'il aura une réponse.

-Ok question suivante, Cassandra, quand as-tu découvert que j'avais des pouvoirs? Tu l'as dit aux douaniers alors que je ne t'en avais même pas parlé.

-Quand tu as paniqué avant de passer les portiques de sécurité au départ, j'ai senti ta magie s'agiter, mais c'est une sorte de magie que je ne connais pas. Elle semble plus sauvage. C'est difficile à décrire, tenta-t-elle d'expliquer.

-J'approuve le côté sauvage, c'était une véritable tempête quand tu as laissé ta magie sortir, ajouta Alexander.

-Je ne l'ai pas laissé sortir, se défendit Alice. Elle m'a échappé.

-Echappé? Tiqua-t-il. Tu veux dire comme si elle était vivante?

-Oui, ça ne vous fait pas ça vous?

-Plus maintenant, dit Cassandra. Lorsqu'un sorcier ou une sorcière est jeune et que sa magie commence à se manifester, elle est contrôlée par nos émotions et pas consciemment. Tu es peut-être restée à ce stade faute d'éducation magique.

-Non impossible, la reprit-il. Ce stade est dangereux et s'il n'est pas dépassé, l'enfant devient alors ce qu'on appelle un obscurial et malheureusement la magie finit par le ou la consumer et tuer l'enfant. Un obscurial ne dépasse pas les 10 ans dans le meilleur des cas.

-Donc ce n'est pas ça non plus, intervint Alice, soulagée mais déçue de ne toujours pas savoir ce qu'elle était.

-On vas finir par trouver, la rassura son amie

-J'espère, soupira-t-elle.»

Le groupe se plongea dans un silence pour réfléchir mieux à une réponse. Alice finit par s'assoupir en écoutant le cliquetis régulier des rails. Lorsqu'elle se réveilla, la nuit tombait. Ginger avait été sorti de sa caisse par Cassandra qui jouait avec lui et Alexander n'était plus là.

«Bah où est-il passé? demanda la rousse à voix haute.

-Là-dedans, lui répondit son amie en désignant le sac ouvert sur la banquette. Il est descendu il y a une demi-heure en disant que c'était l'heure de nourrir ses boursoufs. Des sortes de boules de poils avec un langue extensible, s'empressa-t-elle de rajouter avant qu'Alice ne pose la question.

-J'ai aussi des boursoufflets, lança Alexander qui venait de sortir la tête du sac. Ils sont plus petits mais leur fourrure est plus vive.»

Alice s'esclaffa à la vue du spectacle peu commun d'un homme se tortillant tant bien que mal pour sortir d'un sac. Pendant le processus, une petite tache bleue très rapide s'échappa et commença à bourdonner dans toute la pièce. Elle était si rapide que la rousse n'arrivait pas à discerner quelle sorte d'insecte c'était.

«Mon billywig, ronchonna Alexander»

Ginger sauta des genoux de Cassandra et commença à faire des bonds pour tenter de l'attraper. Pris de panique l'anglais se dépêcha de sortir sa baguette et commença à lancer des «Accio» dans tout les sens, faisant voler vers lui toute sorte de chose, allant de vêtements situés dans les bagages, aux bagages eux-mêmes. Il lui fallut bien une vingtaine d'essais avant de réussir à cibler la créature. Il la saisit par une paire d'ailes et Alice put enfin la voir. Bleu azur et doté de 3 paires d'ailes, toutes partant de son crâne, le billywig ne faisait pas plus d'un centimètre et demi et se terminait par un long et fin dard. L'insecte vibrait doucement en tentant de s'échapper des mains de son protecteur sans pour autant essayer de le piquer. Alexander le rapprocha du visage d'Alice en lui disant:

«Tu as vu comme il est beau? J'en ai une dizaine. Ils sont assez communs.

-C'est dangereux? Demanda Cassandra en pointant le dard.

-Non, rassure-toi, le venin te fait flotter pendant quelques heures tout au plus.»

Le train sifflât et une voix désincarnée annonça «Pré-au-lard». Alexander se dépêchât de ranger sa créature et referma soigneusement le sac.

«On arrive, lança-t-il surexcité.»

Le train s'arrêta dans un bruit métallique et les jeunes sorciers se dépêchèrent de ramasser leurs affaires, de replacer Ginger dans sa caisse, et de sortir. Sur le quai les attendait un homme gigantesque dont le visage semblait grignoté par sa barbe grisonnante.

«Alexander Leviski, dit-il d'une voix extraordinairement douce pour son gabari. L'un de mes élèves les plus doués. Il parait que tu as encore eu des ennuis avec le ministère?

-Professeur Rubeus, ravi de vous revoir. Il se peut que j'aie effectivement eu quelques… disons différents avec eux, mais grâce à mademoiselle Cavanna c'est du passé.»

L'homme se tourna vers Alice et l'observa avec attention, avant de lui tendre une main énorme.

«Rubeus Hagrid, professeur de soin aux créatures magiques. J'ai beaucoup entendu parler de vous. Je dirais même que depuis hier tout le château ne parle que de vous.

-Alice Cavanna, répondit-elle en serrant tant bien que mal la main qui lui était tendue. Et voici mon amie, Cassandra Danerole.

-Enchantée, fit à son tour la brune.

-Alors comme ça, vous n'êtes pas encore parti à la retraite? Demanda Alexander

-Et non, ria doucement Hagrid, je n'arrive pas à me décider de laisser tout ça derrière moi. Poudlard me manquerait trop, j'y ai vécu quasiment toute ma vie. Même si parfois un élève comme toi me donne tellement de fil à retordre que je me pose sincèrement la question s'il n'est pas temps.

-Vous étiez pourtant heureux de m'aider lorsque j'ai fait cet élevage de serpencendre près des serres de botanique.»

Les deux se mirent à rire aux larmes à ce souvenir.

«La directrice n'était vraiment pas contente lorsqu'elle l'a découvert. Mais où sont mes manières? Tout le monde nous attend. Mesdemoiselles, veuillez me suivre.»

Ils remontèrent un chemin en laissant la petite gare derrière eux. Une immense charrette les attendait au détour d'un virage, tirée par quatre grand chevaux gris et marron. Ils montèrent tous à l'arrière, sauf Hagrid, qui prenait tout le siège avant. La charrette se mit en route en suivant le sentier qui serpentait entre les arbres de l'orée d'une forêt immense.

Une demi-heure plus tard, un grand portail avec des statues de sangliers ailés de chaque côté, s'ouvrit sur une vue magnifique. Là, devant les yeux émerveillés d'Alice, se tenait le plus gros château qu'elle ait vu de sa vie, perché sur sa falaise et surplombant un lac noir d'encre dans lequel la lune levante se reflétait.

«Mesdemoiselles, bienvenue à Poudlard, annonça fièrement Hagrid.

-C'est magnifique, lâcha Cassandra en même temps qu'elle. »

La charrette s'arrêta devant une imposante porte en bois sombre. Le demi-géant descendit en premier puis aida les autres à sauter à terre. Il détacha ensuite les chevaux qui partirent au galop sans demander leur reste. Il tapa ensuite la charrette avec un parapluie rose et elle alla se garer toute seule un peu plus loin. Alice se délectait de la moindre étincelle de magie. Pour une fois, elle ne se sentait plus seule, elle avait la certitude que beaucoup de choses allaient changer, et en bien, et que dans ce château se trouvaient les réponses à ses questions.

Le groupe pénétra dans un grand hall où une fraicheur bienvenue les accueillit. Hagrid les invita à rentrer dans une salle encore plus grande où une immense table rectangulaire trônait au centre. Tout ceux qui étaient autour se retournèrent comme une seule personne en entendant la porte s'ouvrir. Il y avait une vingtaine de personnes, enfants comme adultes, les yeux rivés sur les nouveaux arrivants. Un ange passa dans un silence parfait, puis une petite femme replète au teint mat se leva en ouvrant les bras.

«Bienvenue, venez, venez. Nous venons à peine de commencer et nous vous avons gardé des places. Je suis le professeur Ganymède Callisto, directrice de Poudlard et voici mon adjoint le professeur Fillius Flitwick.

-Enchantée, dirent en cœur les françaises, en avançant vers la table.

-Monsieur Leviski, bon retour parmi nous. J'espère que vous n'avez pas amené de serpencendre dans ce sac.

-Non madame la directrice, je vous promets aucun serpencendre à l'horizon.

-Bien, me voilà rassurée, soupira la directrice. Asseyez-vous, vous devez avoir faim après un aussi long voyage.»

Alice ne se fit pas prier, son estomac criait famine. Elle s'assit donc entre Hagrid et Cassandra tandis qu'Alexander se glissait à côté d'une sorcière aux cheveux blonds frisés, des lunettes qui lui faisaient de grands yeux globuleux et qui sentait fortement l'encens. Les présentations des autres professeurs et des élèves présents se firent rapidement, dans une ambiance chaleureuse. Alice essaya au mieux de se souvenir des noms de tout le monde mais en oublia quasiment tout de suite la moitié. Personne ne mentionna la raison de son arrivée ici, juste qu'il était peu conventionnel d'ajouter une matière enseignée aussi rapidement. Alice poussa un petit cri de surprise lorsque les plats disparurent et furent remplacés instantanément par des desserts savoureux, ce qui fit rire les élèves présents.

-Comment se passe les cours d'été, s'enquit Cassandra. Nous n'avons pas ça à Beauxbâtons.

-Les élèves n'ayant pas des notes suffisantes pour passer à la classe supérieure peuvent choisir de rester l'été pour gagner des points et rattraper leur retard. Expliqua simplement le petit homme que la directrice avait désigné comme son adjoint. Les professeurs dont la matière est concernée touchent une prime pour rester au lieu de partir en congés. Ingénieux non?

-Ingénieux mais terriblement ennuyant lorsqu'il s'agit de soi, marmonna Alexander dans sa barbe, ce qui fit pouffer une jeune sorcière assise à côté de lui.

-Aurait-on des flash-backs de sa propre scolarité? Ironisa la directrice.»

Le sorcier se tassa sur lui-même comme pour disparaître tandis que le reste de la table riait de bon cœur.

Une fois le repas terminé, Ganymède conduisit les deux françaises dans la tour des professeurs. Une série de portes se succédait dans des couloirs le long d'un escalier en colimaçon. Elle leurs montra la salle de bain commune, les toilettes et enfin, d'un coup de baguette, elle fit apparaitre deux portes au dernier étage de la tour.

«Voici vos chambres, vous pouvez les aménager à souhait, il suffit de demander à un elfe de maison. Il vous en sera attitré un d'ici peu. Vos bagages et votre familier seront montés dans l'heure. Si vous avez besoin de quoi que ce soit je suis un étage plus bas, mon nom est sur la porte. Enfin sachez que la forêt est dangereuse de nuit comme de jour pour une sorcière non accomplie, évitez d'y aller ou si c'est nécessaire soyez prudentes.»

Cassandra et Alice la remercièrent chaleureusement. La directrice sembla hésiter un moment avant de dire:

«Il paraît que vous possédez des ailes. Est-ce vrai?

-Oui, mais elles sont actuellement invisibles.

-Puis-je les voir, j'avoue que ça m'intrigue au plus haut point.»

Alice se concentra sur son sortilège, l'air ondoya quelques secondes puis ses ailes apparurent. Petit à petit elles grandirent jusqu'à reprendre leur taille normale. C'était étrange de défaire les enchantements devant quelqu'un, elle qui avait passé sa vie à cacher sa particularité.

«Impressionnant, un sortilège d'invisibilité et de réducto. Murmura Ganymède en tournant autour de la rousse. Je n'ai jamais rien vu de tel de ma vie.»

Elle les contempla un long moment puis décréta:

«Ici vous n'avez pas besoin de dissimuler votre apparence, je me porte garante de votre sécurité. Et puis, pourquoi cacher quelque chose d'aussi extraordinaire. Mais vous devez être fatiguées, je vais vous laisser. Nous nous verrons bientôt pour commencer votre formation, de professeur comme de sorcière. Demain vous irez à Pré-au-lard pour acheter le nécessaire. Tenez, voilà vos bagages. Sur ce, bonne nuit mesdemoiselles.»

Elle tourna les talons et évita les valises des françaises qui lévitaient lentement vers elles. Derrière se trouvait une petite créature qui portait la cage de Ginger. Le chat était sorti et posé sur sa tête.

«Bonsoir, fit la créature en s'inclinant, ce qui fit sauter Ginger aux pieds de sa maîtresse. Je m'appelle Winnie, je serai à votre disposition lorsque vous serez à Poudlard.

-Bonsoir Winnie, merci pour les bagages, répondit Cassandra.»

Alice fixait médusée cette créature. Elle ne put s'empêcher de lâcher:

«C'est ça un elfe de maison?

-Oui Madame, c'est ce qu'est Winnie.

-Pardon je ne voulais pas être grossière, s'excusa-t-elle. C'est que je n'en avais jamais vu avant.

-Winnie le sait madame. Appelez-moi et j'apparaîtrai dans la seconde »

L'elfe lui sourit gentiment tout en posant les valises dans leurs chambres respectives. Elle caressa Ginger une dernière fois, s'inclina à nouveau puis disparut dans un «clac» sec.

«Elle est partie si vite, j'espère ne pas l'avoir vexée, s'inquiéta Alice.

-Mais non, il en faut bien plus pour vexer un elfe. Elle avait à faire voilà tout. Bon moi je vais me coucher. À moins que tu ne te pose encore des questions cruciales.

-Non, je crois que j'ai ma dose pour la journée. Bonne nuit Cassandra.

-Bonne nuit Alice.»

La brune disparut dans sa chambre tandis que la rousse repassait mentalement toutes ses découvertes de la journée. Elle respira un grand coup, attrapa son chat et poussa la porte de sa propre chambre.

Un lit à baldaquin immense trônait au milieu de la pièce. De lourds rideaux en velours le fermaient d'un côté. Contre le mur se trouvait un grand bureau en bois massif avec une chaise qui semblait mortellement confortable. Enfin, en face de la baie vitrée se trouvait une cheminée vide assez grande pour qu'on puisse rentrer dedans. Alice s'avança vers la fenêtre et l'ouvrit. Elle donnait sur un petit balcon avec une plante grimpante qui scintillait légèrement dans la pénombre. De là où elle était, elle voyait l'immense forêt s'étendre sous ses yeux, et là en bas, une cabane luisait dans la nuit. En tournant la tête elle apercevait une partie du lac d'encre. La tiédeur de la nuit finit de la rassurer. Elle avait enfin trouvé un monde qui l'acceptait et qui voulait découvrir ce qu'elle avait à offrir.

Le sourire aux lèvres, elle se changea puis allât s'allonger dans son grand lit. Ginger lové contre elle, elle s'endormit rapidement.


Voila j'espère que ça vous à plus, n'hésitez pas a me laisser de review, ça me fait trop plaisir. A bientôt les niffleur :3

Merci a Ethan pour la correction de ce chapitre.