Je ne possède aucun des personnages des films

Whumpuary 2025 consacré au film The Man From UNCLE de 2015

Un prompt tous les deux jours

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


WHUMPUARY 2025 The Man from U.N.C.L.E

1. Sacrifice

Le soleil se couchait sur Rome, baignant les ruelles anciennes d'une lumière dorée. Napoléon Solo et Illya Kuryakin venaient de terminer une mission particulièrement délicate pour U.N.C.L.E., impliquant la récupération de documents compromettants dans un palazzo du centre-ville. Tout s'était déroulé selon le plan, jusqu'à ce moment précis. Les deux agents marchaient côte à côte, Napoléon ajustant sa cravate avec cette nonchalance qui lui était si caractéristique, tandis qu'Illya scrutait les alentours avec sa vigilance habituelle. Leur relation avait évolué depuis leurs premiers jours tumultueux à Berlin-Est. De rivaux forcés de collaborer, ils étaient devenus des partenaires de confiance, même si aucun des deux ne l'admettrait ouvertement.

- Tu es trop tendu, Péril, lança Napoléon avec son sourire en coin habituel. La mission est terminée, les documents sont en sécurité. Même toi, tu as le droit de te détendre de temps en temps.

Illya lui jeta un regard agacé, mais ses épaules se détendirent imperceptiblement.

- C'est justement quand on baisse sa garde que les ennuis commencent, Cowboy.

Comme pour donner raison à l'agent russe, un reflet métallique attira son attention au dernier étage d'un immeuble adjacent. Son instinct prit le dessus avant même que son esprit n'analyse complètement la situation.

- Solo ! Cria-t-il, sa main cherchant déjà son arme.

Toutefois, Napoléon l'avait déjà repéré. Il avait remarqué le sniper une fraction de seconde avant Illya, avait calculé la trajectoire probable de la balle et surtout, avait réalisé que son partenaire était directement dans la ligne de mire. Des années d'expérience en tant qu'agent et voleur lui avaient appris à prendre des décisions en une fraction de seconde. Le temps sembla se figer, mais Napoléon n'hésita pas. D'un mouvement fluide, il poussa Illya sur le côté au moment exact où le coup de feu retentit, résonnant contre les murs de pierre ancienne. La balle, initialement destinée au cœur d'Illya, frappa Napoléon en pleine poitrine.

Le costume italien sur mesure de Napoléon, d'un bleu profond qu'il avait choisi spécialement pour cette mission, se teinta rapidement de pourpre. Il chancela, un sourire ironique aux lèvres.

- Tu vois, Péril... parfois il faut savoir improviser.

Illya rattrapa son partenaire avant qu'il ne touche le sol, son visage habituellement stoïque traversé par une émotion rare, la peur.

- Solo ! Tiens bon, espèce d'idiot d'Américain !

Les mains d'Illya, d'ordinaire si stables qu'elles pouvaient désamorcer les mécanismes les plus délicats, tremblaient légèrement alors qu'il pressait la blessure, tentant de stopper l'hémorragie. Son esprit analytique notait déjà que la balle avait manqué le cœur de peu, mais la quantité de sang était alarmante.

- Pourquoi ? Demanda-t-il, sa voix rauque trahissant son émotion. Pourquoi as-tu fait ça ?

Napoléon, même dans cette situation, réussit à maintenir son air désinvolte caractéristique.

- Tu aurais préféré que je laisse abîmer ta veste ? Elle est presque neuve.

Il toussa, grimaçant de douleur.

- Et puis, qui d'autre pourrait supporter tes crises de rage ?

Illya ne répondit pas, il ne savait pas vraiment que dire, surtout qu'il voyait bien que derrière ses taquineries, son ami était gravement blessé. Il serrait la plaie avec une force presque brutale, désespéré de contenir l'hémorragie. Le sang continuait de couler entre ses doigts et il sentait Napoléon faiblir de plus en plus.

- Ne fais pas ça, Solo, grogna-t-il, les mâchoires serrées. Reste avec moi. Tu n'as pas le droit de t'en aller maintenant.

La respiration de Napoléon était laborieuse, saccadée. Ses paupières tremblaient, et son sourire désinvolte avait disparu, remplacé par une pâleur inquiétante. Illya, incapable de se contenter d'appuyer sur la blessure, céda à une impulsion qu'il n'aurait jamais cru possible pour lui. D'un geste maladroit, il passa un bras sous les épaules de Napoléon et le redressa légèrement, l'attirant contre lui. L'autre main resta appuyée sur la plaie, mais son étreinte était ferme, protectrice. Napoléon laissa échapper un léger gémissement de douleur lorsque son corps bougea, mais il n'opposa aucune résistance. Sa tête retomba doucement contre le torse d'Illya.

- Tu sais, Péril, murmura-t-il d'une voix si faible qu'Illya dut pencher la tête pour l'entendre, si tu voulais me tenir dans tes bras, tu aurais pu trouver une excuse... un peu moins dramatique.

Illya ferma les yeux un instant, essayant de contenir la vague d'émotion qui montait en lui. Il ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose de tranchant, mais rien ne vint. Au lieu de cela, il raffermit légèrement sa prise, pressant Napoléon contre lui.

- Tu parles trop, finit-il par dire, sa voix rauque trahissant un mélange de colère et d'inquiétude.

Napoléon tenta un sourire, mais il était à peine visible, un simple mouvement au coin de ses lèvres.

- C'est mon charme, murmura-t-il.

Illya sentit la respiration de Napoléon devenir plus irrégulière. Ses muscles se relâchèrent davantage et il se fit soudain plus lourd contre lui.

- Solo ?

Illya baissa les yeux, scrutant le visage de son partenaire. Les paupières de Napoléon s'étaient refermées, et sa tête reposait mollement contre son épaule.

- Solo ! Répéta-t-il, cette fois avec plus d'urgence, mais il n'obtint aucune réponse.

Un froid glacial envahit Illya alors qu'il resserrait instinctivement son étreinte.

- Reste avec moi, espèce d'idiot, murmura-t-il, sa voix presque cassée.

Le bruit de pas précipités dans la ruelle attira son attention, mais il ne releva pas la tête. Il était concentré sur Napoléon, sur la montée et la descente à peine perceptible de sa poitrine.