Je ne possède aucun des personnages des films
Whumpuary 2025 consacré au film The Man From UNCLE de 2015
Un prompt tous les deux jours
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
WHUMPUARY 2025 The Man from U.N.C.L.E
4. Coincés sous les décombres
L'explosion avait retenti comme un coup de tonnerre, déchirant l'air avec une violence inouïe. Le souffle avait projeté Illya Kuryakin contre un mur, et pendant quelques secondes qui lui semblèrent une éternité, le monde n'avait été que chaos et obscurité. Ses oreilles bourdonnaient, et chaque respiration lui brûlait la gorge, remplie de poussière et de débris. Lorsqu'il reprit conscience, la première pensée qui traversa son esprit fut un nom. Un seul nom qui fit bondir son cœur dans sa poitrine.
Napoléon.
- Solo ! Hurla-t-il, sa voix rauque se brisant sur le nom de son partenaire.
Seul le craquement sinistre du bâtiment lui répondit. Illya se redressa maladroitement, ignorant la douleur lancinante qui lui traversait le crâne. Du sang coulait le long de sa tempe, mais il n'y prêta aucune attention. Ses yeux bleus scrutaient frénétiquement les décombres, cherchant le moindre signe de son partenaire.
- Solo ! Cria-t-il à nouveau, la panique commençant à s'infiltrer dans sa voix habituellement si maîtrisée. Napoléon !
Il avança en titubant dans les ruines, ses mains tremblantes écartant les débris sur son passage. Chaque seconde qui passait sans réponse était comme un coup de poignard dans sa poitrine. Il ne pouvait pas perdre Solo. Pas comme ça. Pas aujourd'hui…
Ce fut alors qu'il le vit. Son cœur s'arrêta net.
Napoléon gisait immobile sous une énorme poutre de béton, son visage d'ordinaire si élégant couvert de poussière et de sang. Ses yeux étaient fermés et dans la pénombre, le russe ne pouvait même pas distinguer s'il respirait encore.
- Non, non, non, murmura Illya en se précipitant vers lui, trébuchant sur les gravats.
Il tomba à genoux aux côtés de son partenaire, ses mains tremblantes hésitant à le toucher, craignant de découvrir le pire.
- Cowboy, réveille-toi, supplia-t-il, sa voix à peine plus qu'un murmure étranglé. Ne me fais pas ça...
Avec une délicatesse qui contrastait avec sa carrure imposante, Illya posa ses doigts sur le cou de Napoléon, retenant son souffle. Pendant une fraction de seconde qui lui parut durer une éternité, il ne sentit rien. Puis, faible mais régulier, il sentit un pouls. Le soulagement le submergea avec tant de force qu'il en eut le vertige.
- Solo, réveille-toi, dit-il plus fermement, tapotant doucement la joue de son partenaire. Ouvre les yeux.
Aucune réponse.
La panique menaçait de le submerger à nouveau. Illya serra les poings, luttant contre le tremblement qui commençait à envahir ses mains, ce signe si caractéristique de sa perte de contrôle et qu'il maitrisait de mieux à mieux depuis que Napoléon était entré dans sa vie, lui donnant un soutien et un point d'ancrage pour maitriser ses émotions. Il ne pouvait pas se permettre de perdre son sang-froid maintenant. Napoléon avait besoin de lui.
- Je t'interdis de mourir, tu m'entends ? Gronda-t-il en russe, secouant légèrement les épaules de son partenaire. Je ne te le pardonnerai jamais si tu meurs comme ça, Cowboy.
Comme en réponse à sa menace, les paupières de Napoléon frémirent. Un gémissement faible s'échappa de ses lèvres et lentement, très lentement, ses yeux s'ouvrirent. Le soulagement qui envahit Illya fut si intense qu'il dut s'appuyer contre un morceau de mur pour ne pas chanceler.
- Péril ? Murmura Napoléon, sa voix à peine audible. Tu as une mine terrible.
Un rire étranglé échappa à Illya, un son qui ressemblait presque à un sanglot.
- Toi aussi, répondit-il, sa voix rauque d'émotion.
Napoléon tenta de bouger, mais la douleur le figea instantanément. Son visage se crispa et un gémissement de douleur lui échappa malgré lui.
- Ne bouge pas, ordonna immédiatement le russe, posant une main sur son épaule pour le maintenir en place. Tu es coincé sous une poutre.
Les yeux de Napoléon se posèrent sur l'imposante masse de béton qui immobilisait sa jambe droite.
- Ah, dit-il avec un semblant de son habituelle désinvolture. Je me demandais pourquoi je ne pouvais pas danser la valse.
Illya secoua la tête, partagé entre l'exaspération et un soulagement indicible. Même à moitié mort, Solo ne pouvait s'empêcher de faire de l'esprit.
- Tu ne peux jamais être sérieux ? Grommela-t-il, mais sa voix tremblait légèrement.
- Tu préférerais que je panique ? Répondit son ami avec un faible sourire.
L'ancien agent du KGB ne répondit pas, déjà concentré sur l'évaluation de leur situation. La poutre était massive, bien trop lourde pour être soulevée à mains nues. Autour d'eux, le bâtiment continuait de gémir sinistrement, des morceaux de plafond tombant régulièrement comme un rappel constant que le temps leur était compté.
- Il faut te sortir de là, dit-il finalement, ses yeux parcourant les débris à la recherche de quelque chose qui pourrait servir de levier
- Illya, murmura Napoléon, son ton soudain sérieux. Si tu ne peux pas me dégager... tu dois partir.
Le regard que lui lança Illya était si féroce que Napoléon en eut le souffle coupé.
- Ne dis pas de bêtises, siffla le Russe entre ses dents.
- Je suis sérieux, insista Napoléon, grimaçant alors qu'une nouvelle vague de douleur le traversait. Le bâtiment ne tiendra pas longtemps. Tu es blessé aussi, je le vois bien. Sauve-toi pendant que tu le peux encore.
Les mains d'Illya se mirent à trembler plus violemment, mais ce n'était pas de peur. C'était de rage.
- Tais-toi, gronda-t-il. Je ne te laisse pas ici.
- Illya...
- Non ! Le mot claqua comme un coup de fouet. Je ne t'abandonnerai pas, Napoléon. Jamais.
L'utilisation de son prénom, si rare dans la bouche d'Illya, fit taire Napoléon plus efficacement que n'importe quel argument. Il fixa son partenaire, surpris par l'intensité de l'émotion qu'il voyait dans ces yeux habituellement si stoïques. Sans un mot de plus, Illya se remit à fouiller les décombres, ignorant les protestations de son propre corps. Sa tête le faisait souffrir atrocement et il savait qu'il avait probablement une commotion cérébrale, mais rien de tout cela n'avait d'importance. Seul comptait Napoléon, coincé et blessé, qui avait besoin de lui. Après ce qui sembla une éternité, il repéra enfin ce qu'il cherchait : une barre de métal suffisamment solide pour servir de levier. Il la dégagea des gravats avec des gestes fébriles, mais précis, vérifiant sa solidité avant de revenir vers son ami coincé.
- Je vais soulever la poutre cowboy, annonça-t-il en positionnant la barre. Dès que tu as assez d'espace, tu dois ramper pour te dégager. Tu comprends ?
Napoléon acquiesça faiblement, la douleur et l'épuisement commençant à se lire clairement sur son visage malgré ses efforts pour les masquer.
- Ne t'inquiète pas pour moi, Péril, murmura-t-il. Je suis plus résistant que j'en ai l'air.
Illya serra les dents, refusant de laisser transparaître sa propre inquiétude.
- Prêt ?
Un nouveau hochement de tête fut sa seule réponse. Illya prit une profonde inspiration et commença à pousser. Ses muscles protestèrent immédiatement, la douleur dans sa tête explosa en étoiles blanches derrière ses paupières, mais il continua. Pour Napoléon, il pouvait déplacer des montagnes s'il le fallait. La poutre commença à bouger, millimètre par millimètre. La sueur coulait sur le visage d'Illya, se mélangeant au sang de sa blessure. Ses bras tremblaient sous l'effort, mais il ne lâcha pas.
- Maintenant ! Gronda-t-il entre ses dents serrées.
Napoléon ne se le fit pas dire deux fois. Malgré la douleur qui lui arrachait des gémissements étouffés, il parvint à se traîner hors de sous la poutre. Dès qu'il fut dégagé, Illya relâcha son effort et le bloc de béton retomba lourdement au sol. Le Russe s'effondra à genoux, haletant, la vision trouble, mais ses mains trouvèrent immédiatement Napoléon, vérifiant frénétiquement l'état de sa jambe.
- Je vais bien, tenta de le rassurer Napoléon, mais sa voix tremblante trahissait sa douleur.
- Menteur, murmura Illya, mais il y avait plus d'inquiétude que de reproches dans sa voix.
Sans perdre un instant de plus, il passa un bras autour de la taille de Napoléon et l'aida à se relever. Son partenaire étouffa un cri de douleur lorsqu'il mit du poids sur sa jambe blessée.
- Appuie-toi sur moi, ordonna Illya. Je te porte.
- Tu es blessé aussi, protesta faiblement Napoléon.
- Je suis plus fort que toi.
- Toujours aussi modeste, Péril, sourit Napoléon à travers sa grimace de douleur.
Les deux amis commencèrent à avancer lentement vers ce qu'ils espéraient être la sortie. Chaque pas était une torture pour Napoléon et Illya sentait son partenaire s'appuyer de plus en plus lourdement sur lui à mesure qu'ils progressaient. Lui aussi la tête lui tournait dangereusement, mais il refusait de ralentir. Le bâtiment continuait de s'effondrer autour d'eux, le temps leur était compté.
- Si on s'en sort, murmura Napoléon entre deux respirations laborieuses, je te dois un verre.
- Quand on s'en sortira, corrigea fermement Illya, et tu me devras plus qu'un verre.
Un faible rire secoua Napoléon.
- Une bouteille entière alors ?
- La plus chère que tu pourras trouver.
Ils continuèrent d'avancer, pas après pas, s'encourageant mutuellement par leur présence.
Finalement, une lueur apparut devant eux, la lumière du jour filtrant à travers les décombres. Les derniers mètres furent les plus difficiles. Napoléon était presque inconscient, ne tenant debout que grâce à la force d'Illya. Le Russe lui-même luttait pour garder les idées claires, la perte de sang et l'épuisement commençant à avoir raison de lui. Lorsqu'ils émergèrent enfin à l'air libre, ils s'effondrèrent tous les deux sur le sol poussiéreux. Illya garda instinctivement son bras autour des épaules de Napoléon, comme s'il craignait encore de le perdre s'il le lâchait.
- On a réussi, murmura-t-il, à moitié pour lui-même.
Napoléon tourna faiblement la tête vers lui, son visage sale esquissant un sourire épuisé mais sincère.
- Tu n'as jamais douté ?
Illya secoua légèrement la tête, grimaçant au mouvement.
- Je ne pouvais pas te laisser mourir, dit-il simplement. Qui d'autre me rendrait fou avec ses remarques idiotes ?
Le rire de Napoléon se transforma en toux, mais son regard resta fixé sur Illya avec une intensité nouvelle.
- Merci, Illya, dit-il doucement. D'être resté et de m'avoir sorti de là
Illya serra brièvement l'épaule de son partenaire, incapable d'exprimer avec des mots tout ce qu'il ressentait : le soulagement, la peur rétrospective et cette amitié profonde qui s'était forgée entre eux au fil des missions.
- Je ne pouvais pas faire autrement, nous sommes partenaires, répondit-il simplement.
