Je ne possède aucun des personnages des films
Whumpuary 2025 consacré au film The Man From UNCLE de 2015
Un prompt tous les deux jours
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
WHUMPUARY 2025 The Man from U.N.C.L.E
13. Somnolence
Le train filait à travers la campagne allemande, ses roues martelant les rails dans un rythme régulier qui aurait dû être apaisant, mais dans la cabine privée du wagon de première classe, la tension était palpable. Napoléon se tenait près de la porte, son regard alternant entre la vitre qui donnait sur le couloir et la scène qui se déroulait sur la banquette.
- Illya, reste avec nous, murmurait Gaby, tapotant doucement les joues du Russe. Concentre-toi sur ma voix.
Son ami luttait visiblement contre la somnolence qui menaçait de l'engloutir. Ses paupières étaient lourdes, s'abaissant lentement avant qu'il ne les force à se rouvrir avec de plus en plus de difficultés. Ses yeux bleus, habituellement si vifs et alertes, étaient voilés par la fatigue et la fièvre. Son corps massif, d'ordinaire tendu comme un ressort prêt à bondir, semblait avoir perdu toute sa force.
- Je vais bien, marmonna-t-il, sa voix à peine plus qu'un murmure rauque. Juste... besoin de dormir un peu...
- Non !
La voix de Gaby claqua comme un fouet.
- Tu ne dors pas, tu m'entends ? Le docteur a dit que si tu t'endors...
Elle ne termina pas sa phrase, incapable de prononcer les mots qui les terrorisaient tous. Debout à leur côté, Napoléon crispa la mâchoire et serra les poings, son regard s'attardant sur son partenaire. Voir Illya, son Péril, ce géant russe qui pouvait arracher une porte de coffre de voiture à mains nues, réduit à cet état de faiblesse lui retournait l'estomac. Le virus qui coulait dans ses veines était en train de le consumer de l'intérieur, et ils ne pouvaient rien faire d'autre que regarder tant qu'ils n'auraient pas mis la main sur l'antidote… antidote qui leur avait échappé une première fois et il leur restait si peu de temps avant qu'il ne soit plus possible de le sauver… Tout était de sa faute… C'était à lui de prendre soin de ses deux partenaires, c'était la mission qu'il s'était donné… après tout, c'était lui l'ainé de l'équipe…
Un bruit de pas dans le couloir fit se tendre immédiatement Napoléon. Il ajusta sa position, prêt à intercepter quiconque tenterait d'entrer. On avait déjà tenté de les tuer, Illya était mal en point, il ne laisserait plus personne s'en prendre à sa famille.
- Solution, murmura Illya en russe, sa tête roulant sur le côté. Plus de solution… sauvez-vous
- En anglais, Péril, lança Napoléon, sa voix trahissant une inquiétude qu'il tentait désespérément de masquer. Tu sais bien que mon russe est déplorable.
Toujours à côté de lui, Gaby prit le visage d'Illya entre ses mains, le forçant doucement à la regarder.
- Illya, s'il te plaît. Reste avec moi. Parle-moi de... parle-moi de la première fois qu'on s'est rencontrés. Tu te souviens ? À Berlin-Est ?
Un faible sourire étira les lèvres du Russe.
- Tu... tu conduisais comme une folle...
- Oui, exactement et tu étais tellement agacé de ne pas pouvoir me rattraper.
Cependant, alors qu'elle parlait, les yeux d'Illya commençaient à se fermer à nouveau. La somnolence s'infiltrait en lui comme un poison, aussi implacable que le virus qui ravageait son système.
- Non, non, non, paniqua Gaby en tapotant plus fort ses joues. Illya ! Reste éveillé !
Devant la gravité de la situation, Napoléon quitta son poste près de la porte pour s'agenouiller devant son partenaire. Il posa une main sur son genou alors que l'autre glisser derrière sa nuque qu'il presse avec douceur.
- Allez, Péril. Tu ne vas pas laisser un minuscule virus te mettre K.O., n'est-ce pas ? Qu'en dirait le KGB ?
Cependant, la tête d'Illya retomba en avant, son corps s'affaissant malgré tous leurs efforts. Des larmes commencèrent à couler sur les joues de Gaby, sa voix se brisant alors qu'elle secouait doucement les épaules du russe.
- Tu n'as pas le droit, sanglota-t-elle, son front appuyé contre celui d'Illya. "Tu n'as pas le droit de mourir, tu m'entends ? Je t'interdis de mourir parce que... parce que je t'aime, espèce d'idiot de Russe têtu.
Les mots tombèrent dans la cabine comme des gouttes de pluie, lourds de sens et de désespoir, alors qu'Illya continuait de glisser inexorablement vers l'inconscience sans vraiment les entendre ou les comprendre.
