C'est ainsi que le garçon découvrit la guilde des Héros et qu'il y fut admis comme apprenti.

Ses nuits étaient peuplées de cauchemars sanglants. Mais, un dur entraînement l'attendait, ne lui laissant pas le loisir de penser à autre chose….

Ce matin là, Harry se réveilla dans sa chambre au sein de la Guilde. Cela faisait trois jours maintenant qu'il était arrivé dans ce lieu unique au monde. Ou plutôt, unique dans tous les plans d'existence, nuance encore assez floue il est vrai.

Aujourd'hui, il était convoqué pour son premier véritable entraînement. Le Maître et Églantine ne lui en avaient pas dis grand-chose. Il avait vraiment hâte de commencer.

L'entraînement au combat n'était pas quelque chose de totalement abstrait pour lui. Quelques mois auparavant il organisait lui-même de longs entraînements au sein de l'Armée de Dumbledore.

Pourtant, Harry ne pouvait s'empêcher de penser que ce qui l'attendait n'aurait de ressemblance que par le nom.

Sa chambre, comme la plupart des autres, possédait également une pièce pour faire ses ablutions ainsi qu'un cabinet d'aisance. Inutile de dire que l'ensemble reposait sur un système de seaux.

Quand je pense que je trouvais Poudlard rustique…

Alors qu'il s'installait dans la baignoire creusée dans la pièce, il examina son corps une nouvelle fois. Sans conteste, il avait rajeuni. Toute forme de développement hormonal avait disparue. Mais mieux encore, chaque meurtrissure ou cicatrice qu'il avait pu se faire n'existait plus. Plus de morsure de Basilic ou d'Acromentule, plus de marques du Quidditch. C'était étonnant de voir ce corps si immaculé, si enfantin.

Seule sa cicatrice en forme d'éclair demeurait inchangée.

Après quelques minutes, il sortit de l'eau enfila alors la tenue à capuche bleue et blanche le désignant comme apprenti. Elle lui avait été remise la veille.

A sa grande surprise, le tissu était très agréable au toucher. Quant aux gants et bottes, ils lui apparurent comme de grande qualité. L'ensemble lui donnait une étrange impression d'excitation. Comme s'il avait hâte de l'étrenner.

Une fois prêt, il descendit au réfectoire, situé juste en-dessous des dortoirs. L'endroit était rempli de gens, d'âges et de tailles très distinctes. Ils portaient, pour la plupart, la même tenue que lui.

De ce que lui avait raconté Eglantine, certains d'entre eux attendaient leur épreuve finale qui déciderait de leur avenir en tant que Héro diplômé. D'autres avaient précisément échoués au dit examen et écopaient alors d'une place secondaire : celle d'acolyte de la Guilde, logeant sur place et aidant à la défense en cas d'attaque.

D'une certaine manière, ils sont comme Sirius. On a besoin d'eux, ils peuvent être utiles, mais on les laisse au quartier général s'occuper de tâches subalternes sans qu'ils aient le choix. J'imagine que ça ne doit pas plaire à tout le monde.

De part son apparence de nouveau juvénile, Harry suscitait diverses réactions sur son passage. Certains se moquaient de sa petite taille, lui conseillaient de manger plus de viande ou se glorifiaient de leurs compétences bien supérieures.

D'autres, souvent des jeunes femmes, ébouriffaient gentiment ses cheveux. Ou, comme Églantine, le faisaient rougir par quelques compliments.

Pour d'autres encore, il était inexistant. Il n'était rien. Un élève de plus, sans intérêt. Même pas un descendant d'une grande famille.

Probablement qu'aucun de ces crétins prétentieux n'avait la moindre idée de ce qu'il avait vécu avant d'arriver ici.

Pourquoi se compliquer à essayer d'expliquer quelque chose que personne ne comprendrait.

Harry s'en moquait. Il avait connu bien pire que ça en matière de rumeurs.

Les cours qui l'attendaient lui semblaient plus importants. Après tout, il était là pour un entraînement accéléré. Un psychopathe shooté à la magie noire l'attendait dans une Angleterre probablement déjà en ruine. Et ce qu'il avait vu de ce monde d'Albion lui donnait bon espoir pour sa réussite future. Mais pour cela, il allait falloir profiter de chaque seconde.

Nul doute que ces cours seraient du plus grand intérêt.

Il avait raison.

Mais il n'aurait jamais deviné l'étendue de ce qu'il allait découvrir.

A l'heure actuelle, Harry était le seul étudiant débutant. Le seul enfant, pour être précis. D'ordinaire, les nouveaux venus formaient un petit groupe assistant aux cours simultanément. Là non.

Ce pourquoi, il eut la chance de se voir attribuer des cours avec nul autre que le maître de la Guilde en personne.

o/o

La première leçon fut essentiellement théorique. Mais d'un point de vue émotionnel et culturel, elle surpassa l'ensemble des autres.

Cette leçon se déroula dans le vaste jardin de la Guilde, sur la bande de terre entourée par l'eau des cascades. A l'endroit même de la discussion de la veille.

Le Maître de la Guilde, était déjà présent. Droit et patient comme une statue. Et toujours en avance. Harry n'était jamais arrivé à le prendre en défaut. C'était à croire qu'il avait dormi ici.

Le vieil homme sortit la liste des voyageurs entre les plans. Il fit signe à Harry de s'asseoir. Ce dernier s'installa en tailleur au sol.

- « J'ai pu constater votre grande surprise à la lecture de la liste regroupant les voyageurs entre les plans. » Débuta le Maître de sa voix toujours anormalement calme. « Dois-je en déduire que ces noms vous sont familiers ? »

Harry avala sa salive. Le nombre de voyageurs n'était pas réellement important une dizaine tout au plus sur une période millénaire. Ils étaient justes prodigieusement célèbres, chez lui.

- « Serpentard, Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle, Merlin, Dumbledore, Grindelwald…..ce sont eux qui me sont familiers. »

Et c'était peu de le dire. Merlin était connu tout autant chez les Moldus. Et Dumbledore, le vieux et bienveillant manipulateur, était sans doute le professeur qu'il connaissait le mieux. Ou plutôt, le professeur qui le connaissait le mieux.

Le vieil homme sortit ses notes. « Ces noms-ci correspondent à de valeureux Héros. Quoique d'importance variable. A quoi est due leur célébrité dans votre plan d'existence ? »

- « Les quatre premiers ont créé une école. Merlin est une légende absolue, le plus grand de tous les magiciens. Il est d'ailleurs aussi connu des personnes dépourvues de tout pouvoir. Dumbledore et Grindelwald ont été des adversaires et se sont livrés un incroyable duel. Et Dumbledore est devenu directeur de l'école que je viens d'évoquer. Mon école. »

Le Maître n'eut pas l'air surpris outre mesure. A vrai dire, Harry doutait qu'il existât une chose pouvant véritablement troubler son interlocuteur.

- « Ce n'est guère étonnant. Si j'en crois mes informations, Serpentard et ses homologues ont vécu il y a plusieurs siècles. Le pouvoir de la Volonté….ou plutôt de la Magie, selon votre terminologie, ne devait pas être aussi développé que celui de votre époque actuelle, garçon. Ils ont dû s'inspirer de la Guilde pour créer une école afin de développer le potentiel des enfants. Comme pour ici, ils ont dû accueillir des jeunes à partir d'un certain âge pour leur apprendre les bases d'un apprentissage. N'aviez-vous pas parlé de l'âge de 11 ans ? »

Harry en resta bouche-bée. En voilà une coïncidence étonnante. Mais la suite fut plus incroyable encore. En fait, ce qu'il venait d'apprendre jusque-là n'était rien en comparaison.

Le Maître reprit la parole.

- « Vous risquez de vous apercevoir très rapidement que la Guilde privilégie la dualité. L'opposition vers la progression. Lorsque c'est possible, nos apprentis sont par deux. Ils sont rivaux. Ce que furent Moon et Light, c'est à dire Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald. Rivaux mais amis. Les deux faces d'une même pièce. Toujours l'un contre l'autre. Mais, particulièrement redoutables lorsqu'ils se battaient ensembles. Je ne suis guère étonné d'un duel final entre eux. Cela arrive très souvent. Tellement souvent que ce serait pratiquement une marque de fabrique. D'ailleurs, corrigez-moi si je me trompe, garçon, mais votre école privilégie probablement cette idée d'opposition comme base d'apprentissage. »

Harry avala sa salive avec raideur.

- « En effet…Nous sommes repartis en maisons portant chacune le nom d'un des quatre fondateurs. Et toujours en lutte. Je pense que ça date de la création de Poudlard. »

- « A cette époque, les apprentis devaient être seulement quatre. Ce qui tendrait à expliquer leur lien et ce vaste projet commun. »

- « Et Merlin ? » S'enquit alors le garçon.

Le Maître observa un gros poisson barboter dans le cours d'eau avant de répondre.

- « C'est à vous de me le dire. A quoi la légende de cet homme est-elle rattachée ? »

Il y eu un instant de flottement. Qui était Merlin ? Mais ça ne se demandait pas. Ça coulait de source.

- « Le Roi Arthur, l'épée magique Excalibur, la fée Vivianne, le pays d'Avalon créé pour représenter une sorte d'idéal. Et la Grande-Bretagne magique sous l'autorité d'Arthur et Merlin, et qui portait le nom d'…. »

Il s'interrompit. Il n'avait même pas réalisé cette effrayante coïncidence. Un nom complètement identique. Il était impossible que ce soit un hasard.

Le vieil homme prit le temps de s'asseoir.

- « Albion, n'est-ce pas ? Quel meilleur hommage au pays le plus magique qui soit ? Là où Merlin a certainement tout appris. Là où la Volonté dirige toute chose. Là où de grands rois forgèrent des armes aux pouvoirs incalculables. Tout semble concorder »

- « Cela voudrait dire….qu'ils auraient tout appris de leurs talents ici ? Au sein de la Guilde des Héros ? Que c'est de là qu'a débuté leur légende inextinguible. »

Une telle éventualité était irréelle. L'Albion était-il le centre de toute Magie ? Un lieu hors de l'Espace et du Temps qui forgeait l'Histoire par l'Epée et la Volonté ?

- « La Magie est ici très particulière. Rien n'arrive au hasard. Tous devaient venir ici. Tout comme vous. J'ignore encore ce qui vous rend si spécial. Votre entraînement pourra m'en apprendre davantage, de même que votre récit. Celui d'hier était éclairant, mais assurément parcellaire. Beaucoup de choses demeurent floues. »

Son jeune interlocuteur acquiesça de la tête. Lui savait ce qui pouvait potentiellement le rendre spécial. Mais cela viendrait en temps et en heures.

- « Une dernière chose. Églantine vous a probablement parlé des coutumes d'Albion concernant les noms donnés aux garçons. Cela est quand même assez général en Albion. Les prénoms et noms ont un pouvoir quand on sait les écouter. Ils sont les représentations de l'Âme de leur possesseur. Moi-même n'en aie pas été doté à la naissance. Je me suis forgé une appellation propre ainsi qu'un titre : celui de Maître de la Guilde.

Cela est le lot de tout Héro.

Serpentard, Pouflsouffle, Gryffondor, Serdaigle….ce ne sont pas leurs noms, mais leurs surnoms. Sans doute dans un langage usité à l'époque. Le sens nous parvient, mais pas en totalité. Chacun d'eux répondait à un prénom qu'ils ont gardé. Celui de leur naissance. Vous devez probablement les connaître aussi. Ils n'ont fait qu'y adjoindre ce surnom. Ainsi, ils ont pu demeurer : amis mais rivaux. Soudés mais indépendants. Ce qui a du transparaître à un moment donné de leur Histoire. »

Son interlocuteur acquiesça silencieusement. La rivalité Serpentard /Gryffondor était tellement importance qu'elle avait survécue à plus de mille ans. Mais de là à deviner qu'elle trouvait son origine dans les plaines verdoyantes de l'Albion….

- « Alors, les quatre fondateurs de Poudlard étaient tous des….natifs d'Albion. » Murmura Harry. « Mieux, c'étaient des….Héros. »

C'est alors que l'évidence le frappa avec la force d'un troll en pleine course.

- « Gryffondor, il avait une épée….j'ai tué un Basilic avec. Il maîtrisait donc la Force en plus de la Volonté. Peut-être que les autres fondateurs disposaient aussi de lames ou d'arcs…»

Devant l'air étonné du vieil homme, il expliqua brièvement cette aventure.

- « Une lame normale n'aurait eu aucun effet sur une créature aux pouvoirs létaux si développés. L'épée de Gryffondor devait probablement provenir d'Albion. Tout comme Excalibur. Je ferais quelques recherches…. »

Il se leva soudainement. « Une excellente transition pour votre prochain entraînement, garçon. Il est temps de voir ce que vous valez en mêlée. »

o/o

L'entraînement de mêlée ne se déroulait pas à un endroit précis du domaine. Au contraire. Les mannequins en pailles se trouvaient à chaque coin du jardin de la Guilde.

A toute heure de la journée, et de la nuit, on pouvait entendre des cris d'efforts ou de fatigue, tandis que les apprentis s'acharnaient à apprendre des bottes ou encore des combinaisons d'attaques.

Pour autant, le maître conduisit Harry vers une sorte de petite cour circulaire et délimitée par des murets arrondis.

Au centre de cette cour, un mannequin. Usé, quoique de façon moindre, par rapport aux autres.

- « Même exercice qu'hier, garçon. Montrez-moi votre potentiel. »

Avec une légère appréhension, l'ex-Survivant, s'approcha de l'objet. Et, comme la veille, il commença à le frapper avec ses poings.

Une fois, deux fois, trois fois. Et encore, et encore….

Harry avait cette sensation de ne pas avancer. De ne pas comprendre l'exercice. Pourtant, il s'escrimait.

- « Mettez-y du cœur, garçon ! » L'encourageait le Maître. « Plus de conviction ! »

Mais ce dernier semblait découragé. Comme s'il ne s'exécutait qu'à contrecœur.

Pour le Maître, ça ne faisait aucun doute. Il n'avait pas les bases de l'entraînement physique. Il s'exécutait machinalement, tout comme la veille. Aucun progrès ne serait fait de cette façon, quelque soit la durée.

Cela ne l'inquiétait pas vraiment. A vrai dire, c'était son travail.

Non, tout ce qu'il espérait, c'est que ce qu'il allait dire ne romprait pas tout respect entre eux.

Car, dans l'utilisation de la Force pure, il y avait un moment où les sentiments devaient ressortir. Et violemment.

- « Dites-moi, garçon, comment comptez-vous donc réussir à vaincre vos ennemis avec si peu de motivation ? »

Une lueur étrange brilla dans le regard émeraude. Le Maître continua.

- « Ne pensez-vous pas qu'il y a eu assez de morts parmi vos amis. »

- « Vous ne savez rien… » gronda Harry.

Mais la remarque semblait l'avoir touchée profondément. Son professeur du moment serra les dents légèrement. Il lui fallait continuer.

- « Lorsque vous arriverez devant ces monstres, vous comptez vraiment attendre qu'ils se jettent sur vous ? Attendre qu'ils fassent le premier mouvement, et aient donc la possibilité de tuer plus d'innocents ? »

Le jeune garçon ne répondit pas. Mais ses yeux brillaient de colère. Le provoquer avait été très rapide. D'habitude, il fallait plus que ça aux nouveaux apprentis. Mais, ces derniers provenaient de familles aisées voire nobles. Ils avaient rarement connu la vérité violente de la vraie vie. Tandis qu'Harry sortait d'un cauchemar absolu.

C'est pourquoi, le Maître alla directement à l'essentiel. Plus vite ce serait fini, mieux cela serait.

- « Ou alors, garçon, vous pensez sans doute leur pardonner en espérant qu'ils s'amendent. Ou vous attendrez qu'on prenne la décision à votre place. Ce doit être reposant de laisser les adultes s'occuper de tout. Et pour quel résultat en plus. Cet homme, votre ennemi, sait comment vous attirer à lui, cela ne fait aucun doute. Il sait que vous êtes impuissant à l'empêcher d'agir. Et la mort de vos proches le prouve. Vous êtes….faible. »

A la seconde où il avait fini sa phrase, le vieil homme sut qu'il avait touché juste. Sans doute un peu trop juste d'ailleurs.

L'instant d'après, Harry s'acharnait avec une fureur totale sur le mannequin.

Ces mots, c'était trop. Ils correspondaient à ses pensées.

Harry pouvait presque voir Voldemort le regarder de ses yeux de serpent. Il entendait le rire malveillant de Bellatrix Lestrange pendant que ses amis étaient torturés puis tués.

Tandis qu'il frappait, il ne pouvait s'empêcher de hurler, d'exprimer sa colère, sa tristesse, sa haine. Haine contre Voldemort et ses Mangemorts pour lui avoir tout pris. Haine contre Dumbledore pour lui avoir caché des informations essentielles. Haine contre ce ministère corrompu et hypocrite. Et surtout haine contre lui-même, pour n'avoir rien pu faire. Pour son inutilité.

- « Qu'est-ce que vous savez de moi, hein ? Vous croyez que j'ai voulu tout ça ? Que j'ai demandé à subir tous ses horreurs ? On ne m'a pas laissé le choix ! Du moment où je suis né, je n'ai jamais cessé d'être en danger !... Ils m'ont tout pris ! Tout ! ….et en plus on m'apprend que c'est moi qui devrais tout régler ! Qui devrait réussir à tuer ce monstre ! Et lui il le sait en plus ! Il se moque de moi ! Il tue mes amis ! Ma famille ! Je suis….seul…. »

Il frappa encore et encore. Il ne sentait même plus la douleur tandis que le sang coulait de ses phalanges brisées.

Par ses yeux remplis de larmes, le mannequin devenait Voldemort puis Bellatrix.

Lorsque ce ne fut plus assez, Harry ramassa le lourd bâton au sol. Ainsi armé, il reprit son matraquage.

- « Harry, ça suffit. C'est assez ! » Fit le Maître de la Guilde en l'empêchant de continuer cet entraînement auto-mutilant.

Le vieil homme lui arracha le bâton des mains. Harry tremblait littéralement comme une feuille. Toute fureur semblait l'avoir déserté. De grosses larmes coulaient sur ses joues.

- « C'était sans doute un peu trop tôt, garçon. » Reprit le Maître. « Et je regrette profondément de vous avoir poussé dans vos retranchements. Pour autant, ces sentiments violents demeurent encore en vous, comme je m'en doutais. Vous ressentez haine, tristesse, peur, et colère contre vous-même. C'est hélas le lot des victimes des guerres ou massacres aveugles. Et, si j'avais du jamais douter de votre histoire, votre réaction m'en aurait dissuadé. Ceci, ne pourrait se simuler.

Néanmoins, vous devez faire de ces sentiments une force. Non pas vouloir les réprimer ou les considérer comme secondaires, mais les utiliser à bon escient. Et surtout, garder toujours en tête votre objectif premier : progresser. »

Il leva alors ses mains. Une intense lueur s'en échappa. Tout comme la fois précédente, Harry sentit ses blessures se refermer puis disparaître. Et, comme la fois précédente, une intense fatigue le prit.

Il dut s'asseoir au sol.

- « Nous allons profiter de votre pause pour aborder l'aspect théorique de nos futures leçons. Vos ennemis, s'ils sont comme vous les décrivez, savent comment vous faire réagir. Nous devrons donc travailler là-dessus. Résister à la provocation, prendre conscience de son ressenti intérieur, est une étape fondamentale de la maîtrise. Nous la retrouverons, notamment, dans l'étude de la Volonté. »

Harry acquiesça. Il était conscient de ce terrible point faible. Et, s'il doutait de parvenir à les maîtriser un jour, il ferait tout pour contrôler ces cauchemars et peurs.

- « Maintenant, garçon, prenez ce bâton. Nous allons réellement commencer cette leçon de mêlée. »

Lorsque ce fut fait, il reprit la parole.

- « Le combat de mêlée se divise concrètement en plusieurs éléments : attaquer, parer, esquiver, et plus tard faire des bottes. Pour le moment, nous allons nous intéresser au premier point. Tenez fermement votre arme. Nous allons y aller lentement. »

Dans les minutes qui suivirent, il lui mima tous les schémas d'attaque. Cela incluait des coups transversaux, de haut en bas ou par la pointe. Et puis, il y avait le placement du corps, des jambes. A un moment, il fallait plier le genou et tendre l'autre.

Cela semblait tout de même assez long à reproduire. Mais le Maître lui assura que tout viendrait avec la pratique.

- « Vous pratiquerez chacun de ces enchaînements le matin en vous levant, avant même de prendre une collation. » Déclara le professeur d'une voix claire. « Nous allons maintenant essayer sur une cible. Et il y en a une devant vous. Allez-y. »

Le jeune garçon s'exécuta. Il se reposta devant le mannequin, maintenant maculé de sang.

- « Un coup sur la droite….très bien, mais essayez de tourner vos épaules. Reculez ! Tendez les bras ! Oui….voilà. Maintenant essayez la deuxième combinaison. Un coup en bas à gauche, reculez. Tête, puis coup sur la droite. Non, plus fort. Mettez-y plus de force garçon ! Mieux. Allez, pointe au niveau du cou ! Reculez et….gauche, bas, tête et…..coup de massue. Très bien ! »

Pendant les deux heures qui suivirent, et au mépris de la chaleur de plus en plus importante, il lui fit travailler tout son répertoire, nouvellement acquis.

Chaque combinaison fut savamment décortiquée, montrée, expérimentée puis évaluée. Et le tout de sa voix calme.

Harry en venait à regretter les entraînements matinaux de Quidditch avec Olivier Dubois.

Ce fut finalement complètement épuisé qu'il s'écroula au sol. Le soleil, à son zénith, baignait les environs d'une lumière écrasante. Et la chaleur était terrible.

- « Pour une première fois c'est assez impressionnant, garçon. » Avoua son interlocuteur avec un infime sourire. « Vous avez une sacrée endurance. Bien plus que ce que j'aurais pu penser à première vue. Mais, encore une fois, l'expérience a montré que le potentiel pouvait ne pas apparaître dès le début. »

Il lui tendit une gourde remplie de ce fameux liquide que lui avait donné Églantine à son arrivée.

Il sentit l'énergie lui revenir. Dommage que ça ne soit que provisoire.

- « Cela suffira pour la mêlée, garçon. Du moins pour aujourd'hui. Nous recommencerons cela tous les jours, naturellement. »

Harry se décomposa. Il allait mourir de fatigue s'il faisait ça tous les jours.

Mais, se morigéna t-il, il mourrait tout court en ne le faisant pas. Il devait réussir cet entraînement, coûte que coûte !

- « Allez-vous rafraichir, garçon. Et prenez un bon repas. Cet après-midi, nous nous intéresserons à l'Adresse. Venez me parler lorsque vous serez prêt. Je serais au champs de tir, juste là.»

Il désigna une autre aire d'entraînement où les cibles étaient séparées du reste. Lesquelles cibles étant d'ailleurs lardées de trous.

Probablement des impacts de flèches.

Le jeune homme suivit le conseil et alla se rafraichir dans sa chambre. Suite à quoi il sortit sa baguette. Tergeo ! Récurvite !

Toutes les tâches de la tenue d'apprenti disparurent, la laissant aussi immaculée que lorsqu'elle lui avait été remise.

Il l'enfila et se dirigea alors vers le réfectoire, servant aussi de taverne, afin de se restaurer.

Suivant les recommandations du Maître, il commanda une pièce de viande pour regagner rapidement des forces, mais aussi pour s'habituer à un régime spécifique aux utilisateurs de la force. Ceci étant le corollaire de l'entraînement pur et dur. Il fallait que le corps soit bien entretenu.

La viande provenait d'un animal qu'il ne connaissait pas. Et qu'il ne voudrait probablement pas connaître. Elle était très bien cuite et correctement parfumée.

Un régal.

Mais, son déplacement avait attiré l'attention sur lui. Et comme souvent, il fut accosté par des anciens apprentis.

- « Alors c'est toi le nouveau ? » Fit un jeune homme d'une vingtaine d'années sur un ton particulièrement condescendant.

C'était une question stupide pour quiconque connaissant la Guilde un minimum. Les nouveaux venus avaient toujours une dizaine d'année environ. Et Harry était, en apparence, le seul enfant dans tout le périmètre.

Et c'était deux fois plus stupide en considérant qu'il avait déjà répondu trente fois à cette question aux cours des dernières vingt-quatre heures.

Il se décida alors, en guise de réponse, de s'inspirer d'un individu particulièrement méprisant.

- « De toute évidence. » Répondit-il en haussant un sourcil. « Tu t'en es rendu compte tout seul ? »

Le ton était tellement dédaigneux que Severus Rogue en aurait été fier. Mais la voix enfantine d'Harry gâchait quelque peu l'effet. Au lieu de frissonner de peur, l'interlocuteur trembla de fureur.

- « Comment oses-tu me prendre de haut ? Est-ce que tu sais qui je suis ? »

Harry soupira. Même dans un royaume mythique il y avait toujours des crétins pour se faire mousser en citant leur généalogie.

- « Un abruti qui prend son pied en dérangeant les plus jeunes que lui ? » Proposa t-il sur un ton faussement serviable.

- « Je suis de la famille de Lady Grey, petit avorton. Alors tu me dois le respect »

N'ayant pas la moindre idée de qui parlait son interlocuteur, Harry se décida à une réponse toute faite qu'il ressortait régulièrement à Malefoy.

- « Encore un « fils de » qui croit que le monde doit être à ses pieds parce que son nom est connu dans un pays. Au vu de ton âge et de ta tenue, j'en déduis que tu n'as pas réussi les épreuves pour devenir un Héro. Qu'est-ce que ta si célèbre famille pense de ton statut de simple recalé ? Ou alors tu leur fais croire que tu es déjà un grand nom dans le milieu ? Honnêtement, tu ne vois pas que tu te fais du mal ? »

Sa tirade tranchante fit éclater de rire les autres apprentis aux alentours qui commencèrent également à charrier leur camarade ou à féliciter Harry.

La simple idée qu'un enfant puisse complètement moucher un adulte était, de fait, assez amusante.

Mais, alors que l'acolyte furieux allait se jeter sur lui pour le massacrer, une autre voix impérieuse retentit à l'entrée et le stoppa avec l'efficacité d'un mur de béton.

- « Je te conseillerais d'éviter de te donner en spectacle. Qui crois-tu convaincre en te disant de la famille de Lady Grey ? Tout le monde sait qu'elle est la seule à porter ce nom depuis que sa sœur a mystérieusement disparu. Alors maintenant, tu arrêtes de faire ton Hobbes en chaleur et tu dégages. »

Tout le monde se retourna. A l'entrée se tenait une jeune femme, elle aussi d'une vingtaine d'années, était appuyée nonchalamment contre le mur.

La peau sombre, les cheveux tressés, elle portait une tenue en cuir suffisamment légère et souple pour permettre le combat. Si son attitude générale ne semblait pas menaçante, tout en elle clamait qu'elle était redoutable et que nul ne devait la sous-estimer.

- « De quoi tu te mêles, Whisper ? » S'écria l'acolyte. « C'est entre lui et moi ! »

Mais les autres spectateurs, qui avaient cessé d'admirer la confrontation, l'entourèrent avant de, peu à peu, l'entraîner vers la sortie.

Apparemment, ils ne tenaient pas à ce que leur camarade provoque davantage Whisper.

Laquelle se rapprocha d'Harry. « Je sais pas qui tu es, petit, mais tu as du cran. C'est déjà une qualité. Reste prudent, il voudra se venger. »

Harry la dévisagea. « Je viens d'un endroit en guerre où ma famille et mes amis m'ont été arrachés sous mes yeux. Je suis toujours sur mes gardes depuis ce jour. Et j'ai cessé d'avoir peur de tous les prétentieux qui se pavanent sous prétexte qu'ils sont d'une grande famille ou d'une condition sociale plus élevée.»

La remarque fit froncer les sourcils de Whisper, puis elle eut un micro-sourire. Mais elle n'ajouta rien et s'en alla.

Cette fille est étrange. Enfin, elle m'a défendu…Quant à ce type….je crois que je vais lui acheter le costume de poulet que j'ai vu sur l'affiche hier. Ça irait bien avec son discours de coq en rut.

Il se dépêcha de finir son repas et de se diriger vers l'aire d'entraînement. Plus vite il développerait ses pouvoirs, mieux cela serait.

De façon assez prévisible, le Maître l'attendait sur l'aire d'entraînement, à croire qu'il y était depuis le début.

- « Vous voilà, garçon. Vous avez fait sensation à la taverne. Prudence. »

Comment il pouvait être déjà au courant, cela échappait complètement à Harry.

Décidant de ne pas s'encombrer l'esprit avec des questions insolubles, il attendit que son aîné reprenne la parole. Ce qui ne tarda pas.

- « L'Adresse n'est pas la voie la plus évidente du Héro, contrairement aux croyances populaires. La véritable maîtrise de sa vitesse propre ou des armes à longue distance peut demeurer obscure aux plus grands guerriers ou aux meilleurs utilisateurs de Volonté. Même parmi les soldats de métier qui se doivent de maîtriser toutes les armes, on retrouve très peu d'archets véritablement compétents. Nombreux sont ceux qui préfèrent utiliser l'arbalète, plus discrète et demandant moins de compétences. »

Il désigna un arc long posé sur le sol.

- « Mais l'Adresse n'est pas limitée à cela. Elle recouvre l'agilité, la précision, la discrétion. Ces qualités sont la base de la progression. Aviez-vous, dans votre plan d'existence d'origine, des talents dans ce domaine ? »

Harry eut un sourire éclatant. Si cette description était correcte, il avait toutes ses chances de devenir un grand utilisateur de l'Adresse. Et pour cause…

- « Dans mon école, je partais souvent en exploration la nuit, souvent contre l'avis de mes professeurs d'ailleurs. Faut quand même pas pousser. J'ai découvert des salles secrètes, exploré une forêt interdite, parti en expédition pour sauver des proches, utilisé la plupart des passages secrets de cette école. Depuis le début de ma vie, où mon cousin me poursuivait pour me frapper et où mon oncle et ma tante voulaient me voir le moins possible, j'ai appris les valeurs de discrétion et de subtilité. Quant à l'agilité et la précision, je joue à un sport sur des balais volants dont le but consiste à éviter des balles qui cherchent à vous faire tomber, et en attraper une autre, extrêmement rapide. Et cela est un héritage de mon père qui lui devait lancer une troisième balle à travers des anneaux, de la précision pure donc. »

Le Maître afficha une mine presque surprise.

- « C'est vraiment intéressant. De fait, votre physique parle pour vous. Même pour votre âge, vous semblez plutôt fluet. J'imagine qu'en devenant adolescent, ça n'a pas du beaucoup changer. Quant ce sport, que vous me décrivez, je n'aurais jamais imaginé que ça puisse exister. Nous n'avons aucun objet d'aucune sorte qui puisse permettre de voler dans les airs.»

Voilà au moins quelque chose qui n'a pas été inventé en Albion.

- « Je vous aurais bien volontiers fait une démonstration si j'avais mon…. »

Il s'interrompit. Lors de son anniversaire, il avait reçu une peau de Moke sorte de sacoche qui, selon sa description, pouvait contenir plusieurs objets bien plus grand qu'elle. Et il y avait mis son balai lorsqu'il avait su qu'il partait loin de Poudlard.

- « Il se trouve que je l'ai amené avec moi. Si vous le voulez bien, je vais le chercher, et je pourrais ainsi vous faire une démonstration. »

- « Je ne demande pas mieux. » Répondit son professeur. « Allez donc me montrer ces merveilles totalement inconnues en Albion. »

Harry acquiesça. Il courut jusqu'à sa chambre. Là, sous le matelas de son lit, se trouvait la petite sacoche. Il y plongea la totalité de son bras et en extirpa plusieurs objets.

Il y avait son éclair de feu, sa cape d'invisibilité, la carte du Maraudeur et les photos de sa famille et ses amis. Tous ces objets avaient une grande valeur. Et, si la Carte se révélait inutile en dehors de Poudlard, la Cape et le balai ne seraient pas de trop dans ce surprenant pays.

Entendant un bruit de pas dans l'escalier conduisant au dortoir, il se drapa de la Cape par un réflexe mûrement acquis dans tous les lieux interdits de Poudlard.

Et ce fut sage.

A peine un instant plus tard, le jeune homme méprisant du réfectoire entrait dans la pièce. Il ouvrit de grands yeux en constatant que la chambre était vide.

Il n'y avait aucune issue ni aucune cachette. Comment ce gamin avait-il pu disparaître ?

Perplexe devant cette incohérence, il n'entendit pas le doux murmure dans son dos. Pas plus qu'il ne distingua le rayon écarlate qui le heurta.

Stupéfix.

Alors, il tomba lentement au sol. Et, toujours sans se douter de rien, il perdit conscience de ce qui l'entourait.

Sous sa cape, Harry sourit légèrement. Cet atout était toujours aussi utile. Et aucun des habitants de ce charmant pays ne devait la connaître.

Par précaution, je vais la garder toujours avec moi. Disparaître rapidement pourrait s'avérer nécessaire. La preuve. Et avec la peau de Moke, ça me permettra de disposer de mon balai tout le temps. Parfait.

Il redescendit alors et se dirigea de nouveau vers l'aire d'entraînement.

Durant les minutes qui suivirent, il s'employa à démontrer ses talents dans la maîtrise de son balai. Talents absolument incontestables.

Il eut la joie d'admirer la stupeur du Maître. D'autant plus quand il lui avoua que ses talents étaient majoritairement innés, dans la mesure où il n'avait jamais volé sur un balai avant ses onze ans.

- « Quoique assez…excentrique, ce que vous m'avez montré tendrait à démontrer effectivement votre potentiel dans l'Adresse. Voyons donc si vous en possédez autant dans le domaine de l'archerie. »

Il ramassa l'arc au sol et lui tendit.

- « La première étape sera de trouver votre œil directeur. Celui avec lequel vous visez. Cependant, le fait que vous utilisiez votre baguette, assimilable dans une certaine mesure à une arme à distance, pourrait nous faire gagner du temps. »

Sur les conseils de son professeur, Harry se plaça correctement. Son œil directeur étant le droit, il dut fermer le gauche pour ne pas se tromper sur la perspective.

- « Nous allons, pour ce premier entraînement tirer plusieurs flèches, afin que vous ayez une idée des bases. Mais dès la prochaine fois, nous nous entraînerons à vide. Se placer, tendre la corde, serrer correctement l'arme. C'est une étape rarement attractive, mais c'est une nécessité. »

La première flèche tirée ne toucha même pas la cible, pourtant relativement proche selon son instructeur.

Cela ne parut pas surprendre ce dernier pour autant.

Il l'encouragea à recommencer une nouvelle fois.

- « Serrez l'arc au milieu, garçon. Sans quoi, sous la pression, l'arme pourrait partir vers le haut ou le bas, perturbant ainsi votre stabilité. Plus loin la corde, elle doit pratique toucher votre oreille. Je sais que c'est dur, mais mettez-y de la conviction. Maintenant, verrouillez votre bras gauche, il doit être ferme. Maintenez la flèche entre les deux doigts pour l'empêcher de vibrer ou de se déplacer. Si vous devez cligner des yeux, c'est le dernier moment pour le faire, vous devez toujours garder la cible à l'œil. Maintenant, relâchez en essayant de synchroniser vos deux doigts afin que la trajectoire ne varie pas. »

Cette flèche-ci ne toucha pas non plus la cible, mais se planta profondément dans un arbre alentours.

- « Ce n'est pas mal garçon. Je vous encourage à vous entraîner soigneusement durant les prochains jours. Nos cours ne sont, évidemment, pas suffisants pour acquérir un niveau suffisant assez vite. »

Harry acquiesça puis posa une question qui le turlupinait.

- « Avons-nous la possibilité de créer des flèches par la magie ou sommes-nous limités à un nombre déterminé. »

- « Nous disposons de carquois, et donc d'un nombre effectivement limité. Ce pourquoi la précision est si importante pour tout Héro. Mais il existe un pouvoir de Volonté qui accroit le nombre de flèches tirées temporairement. Comme tous les pouvoirs de ce type, il présente un avantage extrême : la dispersion. Il faut contrôler l'ensemble des flèches simultanément. Et cela nécessite une discipline de fer. Dans tous les cas, il est nécessaire d'aller renouveler ses réserves, ou alors aller chercher ses flèches après la bataille. »

- « J'aurais peut-être une idée pour palier à cet inconvénient.

Il fouetta l'air de sa baguette. « Accio Flèches ».

Comme si elle était aimantée, la flèche revint lentement dans sa main, sous le regard presque surpris du Maître.

- « Votre magie est décidément extrêmement précise, garçon. Je dois dire que cette idée est originale et forte utile. Une excellente façon de passer maintenant à l'étude de la Volonté. »

Harry posa son arc sur le sol. C'était le moment qu'il attendait et redoutait le plus.

Il avait peur de ne pas saisir correctement les indications. Après tout, cette magie semblait tellement différente de la sienne….

Si je parviens à apprendre correctement tout ça, je pourrais prendre Voldemort par surprise. Le battre à la loyale me semble un peu illusoire.

Il serra le poing. Dumbledore l'avait envoyé ici. Et il ne reviendrait en Angleterre qu'une fois ses compétences développées.

Bellatrix, je te tuerais de ma main, j'en fais le serment. Tu précèderas ton maître dans la tombe !


La Volonté manque. C'est normal. C'est inclus dans d'autres péripéties.