Ça m'a pris plus de temps que prévu (saison des virus avec des enfants en bas âge oblige…), mais j'y suis finalement arrivé! Ce chapitre est ENFIN arrivé!
Attention, pour lecteurs avisés seulement ;) Si vous n'aimez pas les lemons, je vous suggère de passer.
Encore merci pour les commentaires! Je les apprécie beaucoup, et me gardent motivée:)
Enjoy xx
Chapitre 28 – Bulma
En sortant de la douche quelques instants plus tôt, Bulma avait tout de suite été éblouie par la lune, qui brillait si fort à l'extérieur du vaisseau qu'elle avait dû plisser les paupières pour laisser le temps à ses pupilles de s'ajuster. Jamais elle n'avait eu l'occasion d'assister à un tel spectacle, l'énorme astre blanc étant si près qu'elle n'arrivait même pas à le voir dans son entièreté. La jeune femme s'était permis de l'admirer un peu, savourant la douceur de ses rayons dans la pénombre de la chambre, avant d'aller rejoindre l'homme à la chevelure enflammée qui s'était assis devant la fenêtre pour s'adonner au même exercice.
L'éblouissement initial avait cependant vite été remplacé par une crainte justifiée lorsque les yeux de Bulma s'étaient posés sur la queue de Végéta, qui ondulait paresseusement vers le sol. Si le Saiyan regardait la lune, ne risquait-il pas de se transformer? Elle avait été témoin du phénomène sur Terre, avec Goku, et elle en était vite arrivée à la conclusion qu'il valait mieux se tenir éloigné d'un Saiyan qui regardait la lune.
L'esprit critique de la scientifique avait toutefois rapidement écarté la pointe de panique qui s'était pointé le bout du nez. Non. C'était impossible. Frieza n'était pas si stupide. Jamais il ne laisserait trois spécimens tels que Végéta, Raditz et Nappa toujours dotés de leur queue déambuler en toute liberté dans son vaisseau plus qu'amplement fenestré sans prendre les précautions nécessaires. Le verre utilisé dans la construction de l'appareil devait en être un spécialement conçu pour éviter une telle catastrophe.
Une hypothèse aussitôt vérifiée par Bulma lorsqu'elle avait vu les yeux noirs de Végéta sereinement posés sur l'astre, sans créer de remous.
Rassurée, elle s'était donc laissé emporter par les pensées perverses qui tournaient en boucle dans sa tête depuis des jours, et s'était vite retrouvée dans les bras du prince qui lui était destiné.
Les questions avaient toutefois rapidement refait surface au fil de la discussion qu'ils avaient eue au sujet des Dragon Balls et du vœu qu'elle avait prononcé. Parce qu'apparemment, même si le poil ne poussait pas sur son dos et que ses canines ne s'allongeaient pas, les effets de la lune n'étaient pas complètement inexistants.
Végéta était différent.
Que ce soit cette lueur blanche, presque fantomatique qui illuminait ses yeux ténébreux. Que ce soit l'attitude plus calme, presque sereine qui se dégageait de lui, alors qu'il était habituellement impétueux et plein de fougue. Que ce soit cette forte chaleur que dégageait son corps, si intense qu'elle pouvait même la voir irradier de sa peau. Que ce soit le poil qui effectuait de curieuses ondulations sur sa queue. Ou cette étrange fascination avec laquelle il la contemplait, après avoir demandé de pouvoir la regarder sous la lumière de la lune.
Végéta était sous l'influence de l'astre qui brillait de mille feux derrière elle, et c'étaient toutes ces choses qui indiquaient à Bulma que le Saiyan était ensorcelé.
Ensorcelé, certes, mais pas je-me-transforme-en-énorme-singe-détraqué non plus. Tout pour attiser la curiosité un peu perverse d'une jeune femme subjuguée par ses hormones.
D'autant plus que la situation lui rappelait un certain nombre de conversations ayant eu lieu avec Chi-Chi. Par le passé, son amie lui avait souvent assuré que même s'il avait perdu sa queue de singe et sa capacité à se transformer, Goku était toujours affecté par la présence de la lune, en particulier lorsque celle-ci était à l'apogée de son cycle. Selon elle, son compagnon devenait plus impulsif, plus impatient, plus passionné. Ces traits de caractère se reflétaient d'abord sur son style de combat, plus agressif et même parfois ingérable… mais également sous les draps. Chi-Chi lui avait d'ailleurs expliqué que les nuits de pleine lune étaient de loin les plus endiablées, et que Goku, un homme généralement traditionnel et peu enclin à ce genre d'activités, devenait plutôt insatiable. Ce sujet avait toujours beaucoup amusé Bulma, mais étant peu adepte des détails de la vie privée du garçon qu'elle considérait comme un frère, sa curiosité s'arrêtait là.
Avec Végéta cependant, c'était différent. Avec Végéta, ce bel et viril inconnu à la musculature saillante et au passé sombre, Bulma brûlait de savoir, de sentir, de goûter ce qu'un Saiyan envoûté par l'intriguant pouvoir de la lune pouvait lui offrir.
Mais voilà. Les secondes s'écoulaient. Lentement. Et l'impatience commençait à se montrer le bout du nez.
Voilà presque une minute que Végéta l'avait violemment plaquée contre cette fenêtre. Voilà presque une minute qu'ils avaient arrêté de s'embrasser, et qu'il s'était figé pour la regarder. Leurs corps étaient cloués l'un contre l'autre, immobiles, suspendus quelque part dans ce vaisseau ennemi, quelque part dans l'espace et le temps, avec comme seuls spectateurs la Terre et la Lune dont la douce lumière faisait un hymne à leur union. Les seuls mouvements perceptibles étaient ceux de la poitrine de Bulma, qui se soulevait au rythme chaotique de sa respiration. Les yeux de Végéta bougeaient eux aussi, avec beaucoup plus de subtilité. Bulma pouvait discerner ces petits déplacements saccadés, précis, presque robotiques que faisaient les pupilles du Saiyan, qui se contractaient et se dilataient avec beaucoup plus de fluidité que celles d'un humain, pour tenter de capter ce que ses yeux à elle ne voyaient pas. La curiosité la dévorait. Elle aurait voulu savoir ce qui attirait autant son attention. Elle aurait voulu lui demander pourquoi il avait interrompu leur baiser pour se mettre à la regarder avec autant de fascination. Elle avait tant de questions à lui poser, afin de mieux comprendre cette attitude impromptue qu'il venait d'adopter.
Mais interrompre le moment, si unique, si indescriptible, si précieux, lui paraissait malavisé, et parler semblait être interdit.
Alors Bulma s'efforça de se taire. Et de ne pas trop bouger. Même si elle mourait d'envie de le faire.
Parce que Kami… oh Kami… il n'y avait pas que cet exercice de contemplation immodéré qui l'affligeait.
Il y avait cette chaleur aussi.
Cette chaleur qu'il dégageait. Capiteuse, suffocante, à la limite du supportable. Cette chaleur qui lui donnait envie de se tortiller dans tous les sens pour retirer le seul vêtement qu'elle portait, de le supplier d'éteindre ce feu qui la brûlait et de se fondre à lui jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un.
Elle était là, entre les puissants bras de Végéta. Et il était chaud. Il était bouillant. Il irradiait. Littéralement. Car elle pouvait voir ces ondulations thermiques émaner paresseusement de sa peau pour aller réchauffer l'air qui les entourait. Des ondes de chaleur qui lui montaient à la tête et qui posaient une sérieuse menace à sa sérénité. Encerclée de sa peau ardente et enveloppée par le brasier de son regard, Bulma se trouva vite insatisfaite de cette interminable et accablante passivité. S'il ne passait pas bientôt à l'action, elle finirait probablement consumée sur place et ferait de cette chambre son propre bûcher.
Alors malgré toute sa volonté à conserver un état statique, les capacités physiques de Bulma eurent bientôt raison d'elle. Sa respiration, de plus en plus saccadée et laborieuse, interpella la vigilance de Végéta, qui sortit promptement de sa transe. Il prit connaissance de la sueur qui commençait à perler sur le front de la femme, ainsi que de ses pommettes qui avaient tourné au rouge. Un grognement sourd lui échappa, et presque aussitôt, la température de son corps diminua de plusieurs degrés. Bulma observa avec regret les ondulations thermiques se dissiper, alors qu'une aura plus fraîche, plus respirable, commençait à se créer autour d'elle. À sa surprise, la sensation, bien que soulageante, fut profondément déplaisante. Elle était sur le point de s'enflammer sur place, mais cela ne changeait rien au fait qu'elle voulait plus de cette intoxicante chaleur.
Elle ouvrit la bouche pour protester, mais Végéta mit fin à sa plainte avant même qu'elle ne soit prononcée. D'un geste fluide, il alla loger sa paume dans le creux de son cou. Bulma frissonna en sentant la brûlure de sa main sur sa peau fragile. Car même s'il n'irradiait plus, son corps à lui était encore beaucoup plus chaud que le sien. Le réconfort que la sensation lui procura la fit soupirer, et le Saiyan attrapa entre ses lèvres l'air qui s'était échappé de ses poumons. Puis, doucement, il approcha son visage pour déposer un léger baiser sur sa bouche, beaucoup plus contenu celui-là que ceux échangés sur la chaise. La jeune femme sentit ses paupières s'alourdir. Ses lèvres étaient elles aussi devenues brûlantes, comme sa main. Elle ferma les yeux et profita avec délice de cet effleurement fiévreux qui contrastait de toutes les façons qui soient avec le baiser qu'ils avaient échangé sur la chaise. Végéta s'écarta un peu, puis il l'embrassa de nouveau avec la même acrimonie. Cette fois la jeune femme savoura la vague de plaisir qui lui transperça les entrailles, pendant que le prince récidivait une troisième fois avec un baiser encore plus suave et tendre que les deux précédents. Contrairement aux autres, celui-ci fut toutefois suivi d'une petite éraflure sur la lèvre inférieure de la femme, gratifiée par les incisives et les canines acérées du Saiyan qui gronda son propre agrément contre sa bouche.
Les baisers, lents, simples, doux, arrachèrent un gémissement à Bulma.
Ohhh… Kami.
Et la voilà qui repartait. Avec une simple caresse du bout des lèvres, la voilà qui basculait vers cet égarement galvanisant qui lui brûlait le corps et les méninges. Si Bulma avait déjà été près du gouffre infernal en la présence de Végéta, elle s'y enfonçait à des centaines de kilomètres à l'heure maintenant.
Jamais elle n'aurait cru que quelqu'un d'aussi impudent que lui puisse l'embrasser avec autant de modestie. Il lui semblait impossible qu'un être vivant aussi vil, aussi violent, aussi vulgaire, puisse faire preuve d'autant de sollicitude. C'était pourtant bien la réalité, et c'était cette dichotomie qui rendait la situation aussi excitante. La lenteur, la douceur avec laquelle le guerrier sanguinaire la caressait était un éloge à sa discipline, ainsi qu'à sa considération pour la femme qu'il tenait dans ses bras. Bulma était innocente et fragile. Végéta était un homme dangereux. Une arme sur deux pattes qui n'hésitait pas à appuyer sur la détente. Elle savait qu'il n'éprouvait pas de remords à blesser, violenter, ou torturer. Il faisait partie de l'armée de Frieza après tout, et elle était captive sur ce vaisseau. Il pouvait utiliser sa force s'il le voulait, et rendre leurs ébats actuels beaucoup moins agréables sans réelle conséquence. Mais il n'en faisait rien. Et plutôt que d'être la brute inconsidérée qu'il projetait être, plutôt que de se laisser guider par ses instincts bestiaux et agressifs, il vénérait avec précaution cette innocence et cette fragilité qu'il avait entre les mains.
Ce qui constituait une torture en soi. Car cette lenteur avec laquelle il l'embrassait la faisait infiniment languir.
Leurs bouches séparées d'à peine un centimètre, Bulma fit mine de se pencher pour engager un quatrième baiser qui les mènerait de nouveau vers la passion. Mais Végéta l'en empêcha. Rapide comme l'éclair, la main posée sur son cou se referma pour agripper solidement les cheveux à sa nuque. La jeune femme fut forcée d'immobiliser la tête, et elle se cambra en voyant qu'il lui refusait ce baiser tant désiré. Sa réaction fit sourire Végéta. Il prenait un malin plaisir à voir l'impatience illuminer ses yeux bleus.
Alors le prince, sa malsaine avidité pour le contrôle éveillée par la doléance de Bulma, s'engagea à prolonger ce petit supplice. Doucement, mais assurément, il tira sur sa tignasse pour lui faire basculer la tête vers l'arrière. La manœuvre visait à rendre la chair de son cou vulnérable, et celle-ci se transforma aussitôt en cible pour les dents du Saiyan. La morsure, perpétrée juste sous sa mâchoire, arracha un petit cri à la femme. La sensation était affligeante. Mais la douleur n'était pas la source de son exclamation. C'était plutôt ce contraste saisissant entre douceur et robustesse qui l'avait fait s'exprimer. Et puis, même si les dents de Végéta s'étaient enfoncées un peu plus profondément que coutume lors de tels ébats, l'émoi qui suivit était suffisamment gracient pour en effacer la violence.
Conscient de la douleur qu'il venait de lui affliger, le prince desserra la mâchoire pour diminuer la pression de l'ivoire sur sa peau, transformant la morsure en simple éraflure, puis en caresse lancinante avec ses lèvres. Sa langue glissa paresseusement à l'extérieur de sa bouche et il lécha la peau qui palpitait au rythme des battements de son cœur. Les muscles de Bulma passèrent rapidement de crispés à détendus. Son corps en entier se ramollit sous la sensation de la bouche de Végéta contre son cou, à un point tel qu'elle aurait aussi bien pu se liquéfier sur place.
Le Saiyan sentit tout de suite l'effet sur sa partenaire. Il s'évertua à faire renaître la sensation en la mordant une seconde fois, juste un peu plus bas. Bulma se crispa de nouveau en sentant les dents de son amant s'enfoncer avec encore plus de fermeté dans sa peau, et accueillit avec extase le profond et langoureux baiser qui suivit. La confusion la gagna, la partie douleur de son cerveau étant momentanément sollicitée avec la même intensité que celle du plaisir. Elle se tortilla dans tous les sens en gémissant, à la fois désireuse de s'écarter du danger que représentait la mâchoire de Végéta et de s'abandonner à la passion de sa bouche. Il répondit en joignant son corps avec puissance contre le sien pour l'empêcher de bouger. Bulma sentit son dos s'appuyer avec force contre la fenêtre pendant que le large torse du prince s'écrasait contre sa volumineuse poitrine. Son bassin étroit se logea entre ses cuisses, et volontairement, il pressa son érection saillante à son entrée. La femme prit une courte inspiration en le sentant si dur contre elle, et intérieurement, elle maudit ce foutu short d'entraînement qui faisait barrière à leur union.
Les expériences amoureuses passées de Bulma lui avaient toujours laissé croire en l'importance de longs et passionnés préliminaires. Mais là, ici, avec lui… c'était différent. Très différent.
Là, elle voulait en venir au fait. Elle le voulait à l'intérieur d'elle maintenant. Tout de suite.
-Végéta… couina Bulma en balançant les hanches pour se frotter sur lui.
Elle avait assez attendu. Trop longtemps, elle avait croupi, rongée par ses fantasmes et consumée par un désir perpétuellement alimenté par une attraction hors du commun et quelques rencontres fortuites qui avaient mal tourné. Cela faisait moins de cinq minutes qu'ils s'étaient physiquement trouvés. Mais ses fantaisies la hantaient bien avant d'entrer dans cette chambre.
Hé merde… au diable les préliminaires. Ils avaient déjà amplement duré.
La jeune femme espérait que le message qu'elle tentait de transmettre avec sa voix et son corps soit bien compris; Végéta avait intérêt à retirer ce putain de short, et vite. Heureusement, les sens aiguisés du Saiyan étaient à l'affût. Il perçut facilement l'empressement de Bulma, et comme il était assujetti à une convoitise similaire, elle n'eut pas besoin de plus pour le convaincre de passer à l'action.
Le support qu'octroyait la main de Végéta sous les fesses de Bulma était devenu futile depuis qu'il l'avait écrasé contre la fenêtre. Alors il se dégagea pour aller tirer sur l'élastique de son short avec ses doigts et ainsi libérer son sexe de sa prison de tissu. La jeune femme frémit d'anticipation. La simple idée de le savoir si près d'entrer en elle la faisait mouiller comme jamais. Elle baissa les yeux dans l'espoir d'avoir un aperçu de ce qui allait s'insérer entre ses cuisses. Elle brûlait de voir le Saiyan dans son entièreté, de le toucher pour le découvrir, et de le vénérer dans sa splendide et incontestable virilité.
Mais la situation n'était pas propice à un tel festin. Un besoin plus grand se faisait sentir, un besoin présent depuis leur toute première rencontre et qui se devait d'être comblé avant toute chose.
-Regarde-moi, ordonna rudement Végéta en lui pinçant le menton entre son pouce et son index pour la forcer à relever la tête.
Bulma obéit. Elle plongea ses yeux dans ses onyx sans hésiter. La lumière de la lune qui brillait derrière eux lui permit de voir les pupilles du Saiyan se contracter distinctement lorsqu'elle le fit et pendant un bref instant, la jeune femme jura voir un éclair violacé les traverser.
Le Saiyan était complètement immobile, le poids de son intimidant regard lui coupant le souffle. Il avait retrouvé cet air de fascination qu'il avait affiché quelques instants plus tôt. Le voir à nouveau aussi contemplatif fit naître une crainte justifiée chez Bulma. Au point où ils étaient rendus, elle n'était pas certaine d'être capable de tolérer sa cruelle impassibilité. Peu importe ce qui captivait ses sens d'extraterrestre et que ses yeux d'Humaine ne voyaient pas, rien, absolument rien ne pouvait excuser qu'il la fasse attendre encore plus longtemps.
Heureusement pour elle, Végéta ne s'était pas totalement égaré dans les confins de l'adulation. Cette fois-ci, il était suffisamment conscient de la situation pour ne pas la faire croupir davantage. C'est donc lentement, très lentement, les yeux rivés dans le bleu des siens, qu'il posa sa main brûlante sur sa hanche, et qu'il la fit descendre sur lui.
L'air entra vivement dans les poumons de Bulma lorsqu'elle sentit l'extrémité de son sexe entrer en contact avec sa chair. Une lueur d'excitation brilla dans les yeux noirs de Végéta lorsqu'il constata combien elle était déjà trempée de plaisir entre les cuisses. Encouragé par son apparente réceptivité, il poussa pour entrer à l'intérieur d'elle, de quelques centimètres seulement. Son sexe se tailla facilement une place dans le sien et l'intrusion, aussi minime soit-elle, fit d'emblée naître une vague de plaisir dans l'abdomen de Bulma. La femme se crispa en entier lorsque cette vague se propagea jusqu'au bout de ses orteils, et ceux-ci se recourbèrent comme un animal soumis à un assaut particulièrement violent. Elle enfonça ses genoux dans les flancs du Saiyan, une pathétique tentative de contenir l'excitation qui menaçait déjà de la faire exploser.
Lentement, graduellement, et surtout sans la quitter des yeux, Végéta progressa entre ses jambes de quelques centimètres supplémentaires. Une seconde vague déferla sur elle et cette fois, la jeune femme n'eut d'autre choix que de se cambrer sous la puissante impulsion. D'instinct, elle ferma les yeux, bomba la poitrine et bascula mollement la tête vers l'arrière en soupirant son plaisir, libérant enfin l'air qu'elle avait retenu dans son thorax depuis qu'elle s'était retrouvée dos à la fenêtre.
Mais à peine l'expiration entamée que Végéta stoppa net le mouvement de ses hanches. Simultanément, il tira sur son menton avec ses doigts pour ramener son visage vers le sien.
-Regarde-moi, répéta-t-il avec autorité.
Bulma, malgré son mauvais caractère et son aversion pour les ordres, aurait été folle de résister à une telle demande. Elle acquiesça subtilement de la tête, consciente que si elle ne faisait pas ce qu'il exigeait d'elle, il se retirerait et la laisserait crever sur place, asphyxiée par la luxure. Elle obtempéra sans dire un mot et l'eau claire de ses iris se retrouva vite noyée dans les abysses infinis de ses yeux. Satisfait, le Saiyan pressa doucement son menton entre ses doigts en signe d'approbation et il reprit sa lente progression pour la gratifier de son obéissance.
Végéta recommença à s'insérer en elle, aisément, assurément, et de plus en plus profondément. La sensation de son sexe qui étirait ses parois initia une nouvelle salve de frissons qui lui chatouillait l'abdomen, et Bulma se mordit l'intérieur de la joue en réalisant qu'il était bien plus large que coutume. Incapable de tenir en place, la femme s'abandonna complètement à lui. Elle s'accrocha à son regard appliqué, une ancre indéfectible à travers cet océan de plaisir, et se laissa porter par ces bras qui la tenaient et ce corps qui la pénétrait. Sa respiration, complètement désordonnée, était devenue un parfait reflet du chaos intérieur qui déferlait sur elle à mesure que le Saiyan la remplissait. Chaque centimètre parcouru était un pur délice propice de la propulser directement vers la satiété. Jamais auparavant un homme n'avait réussi à la combler de la sorte, et au bout d'un moment, Bulma se questionna sérieusement sur sa capacité à l'accepter en entier.
Puis, enfin, le Saiyan s'immobilisa complètement. Par chance, il avait atteint son apogée en même temps qu'elle avait atteint sa limite. La jeune femme se dit qu'il s'agissait là d'une autre manifestation de leur complémentarité. Dans les bras de Végéta, Bulma était exactement là où elle devait être, et même si elle avait plusieurs fois douté de la moralité à écarter les cuisses à l'ennemi, putain, c'était bon, et c'était la chose à faire.
Le prince sembla lui aussi réaliser cette évidence. À travers son inébranlable discipline, un grognement s'échappa de sa gorge. Un son, telle une note dérobée à une mélodie soigneusement orchestrée, si subtil que Bulma se demanda si elle ne l'avait pas imaginé. Car mis à part cette petite manifestation de plaisir que le confort de son corps lui avait arraché, Végéta n'aurait pas pu être plus stoïque. Il la scrutait attentivement, toujours aussi concentré, alerte, son esprit encore captivé par quelque chose qu'elle ne voyait pas et qu'elle ne comprenait pas. Il aurait dû être fébrile. Il aurait dû être pressé de l'acculer au mur avec de puissants coups de hanche. Il aurait dû être en train de la baiser, vite, et fort. Mais non. Plutôt que de lui faire perdre la tête avec ses prouesses, c'était cette inactivité, cette passivité, cette attitude indéchiffrable qui la rendait folle et qui les faisaient stagner.
Bulma, excitée, confuse, et frustrée, se mit à haleter avec violence contre le torse de Végéta. Elle suffoquait, elle étouffait, opprimée par ce besoin capital d'être conquise par l'homme devant elle. Celui-là même qu'elle avait demandé au dragon de rencontrer. Le seul capable de la soulager de cette envie qui la dévorait depuis des jours, mais qui, pour une raison ou une autre, semblait hésiter à embrasser leur destinée.
-Végéta… souffla-t-elle péniblement, à mi-chemin entre l'exaspération et la consternation. Tu ferais mieux de ne pas avoir de doutes en ce moment… Tu ferais mieux de ne pas te désister, et de commencer à me baiser, là, tout de suite. Parce que je te jure, si tu hésites, si tu t'arrêtes maintenant, je te jure… je vais te le faire payer.
Soudainement interpellé par le tourment dans sa voix, les yeux du Saiyan s'immobilisèrent dans les siens pour la fixer avec sérieux. Doucement, la main qui tenait son menton glissa jusqu'à sa tempe pour aller écarter les mèches rebelles qui lui tombaient devant le visage. Il les observa attentivement, son attention transitoirement captée par les milliers d'écrins bleus qui cascadèrent entre ses doigts. Puis, l'arrogance se dessina sur les lèvres de Végéta, et il la gratifia d'un demi-sourire qu'il ponctua d'une pression sur sa fesse avec son autre main.
-Femme vulgaire… J'ai l'air d'avoir des doutes, à ton avis? demanda-t-il dangereusement en lui assenant un solide coup de hanche.
Bulma inhala brusquement de l'air, à la fois décontenancée par la secousse de plaisir qui la traversa et la prétention de Végéta. La manœuvre, accompagnée d'une moquerie habilement prononcée, visait sans aucun doute à lui rappeler la fermeté de son érection. C'était sa façon à lui d'invalider ses inquiétudes et de lui garantir qu'il ne la laisserait pas croupir. Et c'était tant mieux. Parce que Bulma n'aurait pas supporté que Végéta se rétracte à un moment aussi critique. Qu'ils aient été bénis ou maudits par les volontés de Shenron, le destin voulait qu'ils soient réunis de la sorte et toute tentative à y échapper ne faisait qu'accroitre le besoin viscéral de se retrouver dans ses bras.
La jeune femme accueillit donc avec soulagement la sensation de son pénis qui se retirait tranquillement d'elle dans une promesse du coup de bassin qui les entraînerait vers les voies libératrices du paradis.
Ou vers les chemins funestes de l'enfer, c'était selon.
À la première poussée, Végéta prit ses cheveux en entier dans son poing. Il emmêla fermement ses mèches autour de ses doigts pour transformer sa longue tignasse en une masse bleue désordonnée à l'arrière de sa tête. Il y pressa sa paume avec force, la sommant d'approcher son visage pour qu'il puisse appuyer son front sur le sien. Le Saiyan entrouvrit les lèvres pour aspirer le petit gémissement que son érection lui avait soutiré, mais aucun baiser ne fut initié. La décharge de sensations à l'endroit où leurs corps se joignaient était déjà bien assez électrisante.
La deuxième poussée fut un peu plus vigoureuse. Les seins de Bulma rebondirent sous la force de l'impulsion. Le t-shirt rose effleura discrètement leurs extrémités, qui se dressèrent pour former une pointe apparente sous le tissu. Végéta les écrasa avec son torse, et un grognement insatisfait se fit entendre lorsque le vêtement posa un obstacle au contact de leurs peaux. Une insatisfaction que le Saiyan tenta de compenser en enfonçant profondément ses doigts dans la chair de sa fesse. Bulma en était certaine, l'enthousiasme de son partenaire lui coûterait quelques ecchymoses à cet endroit. Mais ça lui était égal. Rien, pas même la douleur, ne pouvait supplanter la satisfaction de le sentir se réjouir de ses attributs.
À la troisième poussée, la jeune femme se resserra tout entière autour de Végéta. Ses cuisses se pressèrent sur ses flancs. Ses talons pilonnèrent l'arrière de ses jambes. Les muscles de son abdomen se convulsèrent. L'une de ses mains tira sur les mèches noires de sa nuque, pendant que l'autre se posait sur son énorme biceps. Le repère de ses yeux noirs ne suffisait plus à la garder ancrée à la réalité. Bulma avait besoin s'accrocher, car déjà, le plaisir frôlait son paroxysme. Déjà, son corps tremblait d'anticipation en l'attente de l'ultime secousse qui lui déchirerait les entrailles. Elle avait tellement imaginé, rêvé, attendu ce moment. Elle aurait voulu le faire durer plus longtemps, profiter plus longuement de ses impitoyables coups de bassin. Mais la fin était imminente. Végéta était trop bon, trop beau, trop chaud, trop musclé, trop confiant, trop… parfait pour qu'elle puisse résister à ses assauts plus longtemps.
C'est au quatrième coup que Bulma se sentit basculer. Végéta savait combien elle était près du gouffre. Il la pénétra une dernière fois avec un délicieux mélange de vigueur et de sensualité parfaitement dosé, le coup de grâce qui mit un terme à l'interminable escalade de désir, et qui provoqua la chute vertigineuse la menant tout droit vers l'extase. Bulma arrêta de respirer, son souffle coupé par l'insoutenable tension qui grandissait en elle, jusqu'à ce qu'enfin, ENFIN, l'explosion finale eut lieu, annihilant tout autour d'elle, sauf lui, ce Saiyan au regard de braise qui ne la quittait pas des yeux, ainsi que cet orgasme magnifique qui la fit trembler de la tête aux pieds. Son corps soudainement libéré, elle expira l'air qu'elle avait gardé emprisonné dans ses poumons d'un seul coup. Elle délia ses muscles tendus pour se laisser envahir par les interminables pulsations, puis la secousse s'amplifia, et se propagea jusqu'à Végéta, qui déversa son plaisir en écho au sien dans les profondeurs de son corps.
C'est dans un silence complet qu'ils se trouvèrent finalement, liés par le corps, le regard et l'âme.L'absence de mot, de gémissements ou de quelque souffle que ce soit témoignait de leur affliction, et c'est à cet instant précis que toute incertitude quant à leur complémentarité fut balayée comme une feuille morte sous un coup de vent. Que ce soit par la force d'une attraction physique hors du commun ou par la puissance d'une connexion qui allait au-delà, les volontés du dragon avaient fait son œuvre.
Réunis dans la plus grande intimité qui soit, ils étaient l'amalgame le plus synchrone, le plus parfait n'ayant jamais existé.
L'orgasme de Bulma fut prolongé par l'intensité de la jouissance de Végéta, qui tentait de contenir sa satisfaction en tirant sur ses cheveux bleus et en forçant ses doigts dans sa fesse. Leur plaisir s'éternisa, les vagues se fracassant à l'unisson dans leur corps et les frissons ruisselant sur leurs peaux. Les secondes, les minutes passèrent, puis après ce qui leur sembla durer des heures, un calme salvateur les enveloppa progressivement.
Émerger vers la réalité après avoir été frappé par une telle tempête prenait du temps. La femme tenta de calmer sa respiration. Elle se mordit la lèvre avec envie, encore sous l'effet des contrecoups de ce qu'ils venaient de faire. Végéta continuait de l'observer avec calme, l'intensité brûlante qui se reflétaient dans ses yeux étant le seul indice prouvant qu'il avait lui aussi été victime de leurs ébats.
Puis, au bout d'un moment à se fixer en silence, Bulma se mit à sourire doucement.
-Hé bien… dit-elle tout bas pour ne pas perturber leur quiétude. C'était rapide.
Un petit rire lui échappa. Les multiples scénarios imaginés avec Végéta avaient impliqué des ébats beaucoup plus longs que celui-ci. Naturellement, son commentaire piqua l'égo démesuré du Saiyan.
-Humph! Tu as fini en premier, je te signale, maugréa Végéta en plissant les paupières.
-Je sais, rigola-t-elle.
Elle joua distraitement avec l'une des mèches de ses cheveux à sa nuque, appréciant leur robustesse sur le bout de ses doigts. Ce n'était pas de ses prouesses à lui dont elle parlait, mais bien de sa résilience à elle, beaucoup moins grande que lors de ses expériences antérieures. Et puis, même si ça avait été court, l'intensité de son plaisir avait largement compensé pour sa durée.
- C'est juste que… je ne me doutais pas que j'allais jouir aussi vite, le rassura-t-elle.
Elle se pencha pour déposer un léger baiser sur ses lèvres. L'odeur qui se dégageait de sa peau de bronze était agréable, un doux mélange de chaleur et de virilité. Sa main glissa à travers son épaisse chevelure, une sensation tout aussi apaisante. Brièvement, son regard se posa sur les énormes pectoraux qui compressaient encore sa poitrine. La déception l'envahit lorsqu'elle réalisa qu'elle n'avait pas eu l'opportunité de le toucher.
-Mais dis-moi… se risqua-t-elle à demander, tentée par l'appel des muscles saillants du prince. Combien de temps as-tu besoin avant de pouvoir recommencer?
Végéta l'observa avec une pointe de confusion.
-Qu'est-ce que tu veux dire, Humaine?
-Hé bien… tu sais… les hommes ont généralement besoin de se reposer après le sexe. J'ai envie de recommencer et…
La compréhension s'afficha brièvement sur le visage de Végéta. Cette expression éphémère fut toutefois rapidement remplacée par de l'arrogance, et c'est avec fierté qu'il sourit de côté en levant un sourcil.
Lentement, son regard redoutablement confiant, il inclina la tête pour aller lui parler à l'oreille.
-Femme… je suis un Saiyan.
Ses lèvres frôlèrent le lobe de son oreille. Son souffle brûlant effleura sa peau lorsqu'il se mit à rire dangereusement.
-Les Saiyans n'ont pas besoin de ce genre de pause, gronda-t-il dans le creux de son cou.
Bulma sentit une pointe d'excitation remuer dans le creux de son ventre.
Oh putain.
La nuit serait longue.
