Bonjour à tous!

Me revoilà! Ce chapitre est légèrement plus court que les derniers, mais il est très riche en émotions diverses, ha ha!
J'ai beaucoup aimé l'écrire. Aussi, j'ai avancé ma prochaine histoire... Un autre Tomarry. J'en suis à 16 000 mots pour un premier chapitre pas encore terminé... '
Bref, voilà.

Bonne lecture!

SeverusRiddle


CHAPITRE 13

Le cours de Métamorphose s'achevait enfin. Après avoir transformé des animaux en coussins, des tables en cochons, et ce, avec une facilité déconcertante, Harry sentit l'impatience le gagner. Il attendait ce moment depuis quelques jours déjà, une énorme boule d'angoisse logée au creux de l'estomac. Il voulait parler à son professeur. Lorsque Dumbledore libéra les élèves, Harry profita de ce moment pour se faufiler jusqu'à lui. Il ignora le chatouillement de sa cicatrice et le regard plissé de Tom, qui emballait lentement ses livres. Le vieil homme, toujours habillé de façon excentrique, observait curieusement Harry qui s'arrêta devant lui.

— Professeur, j'aimerais vous parler un instant, seul à seul.

Harry insistait sur les derniers mots, voyant encore Tom dans les parages tel un vautour autour de sa proie.

— Bien sûr, mon garçon.

Dumbledore poussa les étudiants restants hors de la classe, dont Jedusor, et referma la porte pour assurer l'intimité de l'échange. Puis, il retourna à son bureau, regardant Harry par-dessus ses lunettes en demi-lune.

— Que puis-je faire pour vous?

— Eh bien… Ma question va paraître étrange, comme tout ce qui me concerne d'ailleurs, mais… hormis le Polynectar, pourquoi peut-on désirer obtenir les cheveux d'une personne?

Dumbledore scrutait le visage d'Harry, en grande réflexion. Il réfléchissait sérieusement à la question, comme s'il repassait dans son esprit toutes ses connaissances acquises. Le silence perdura un long moment, puis le vieil homme poussa un profond soupir.

— Je suis désolé, mon garçon, s'excusa-t-il en croisant les mains derrière son dos. Je suis bien incapable de répondre à cette question. L'intérêt des cheveux dans le Polynectar est pour dissoudre l'ADN dans la potion et ainsi, celle-ci peut reproduire l'apparence de la personne souhaitée lors de son ingestion. Donc, sûrement s'agirait-il du besoin d'acquérir l'ADN d'une personne, mais dans quel but hormis le Polynectar? Pour faire une étrange collection?

Harry grimaça aux derniers mots du professeur. Tom aimait les trophées, mais de là à utiliser ses cheveux comme tels… Il croisa lui aussi les bras, mais contre son thorax, de façon bien serrée.

— Pour une question d'hérédité, peut-être? Retracer une lignée? lança-t-il.

Cette hypothèse l'ébranla. Si c'était l'intention de Tom, alors celui-ci découvrirait qu'il est lié aux Potter… Et les Potter de cette époque ne le connaissaient pas. Cela pourrait se révéler désastreux. À son grand soulagement, Dumbledore secoua la tête, sa barbe dansant légèrement contre son vêtement recouvert de soleils.

— J'ai bien peur que non, répondit-il. La question d'héritage est un processus trop complexe. Ce processus est seulement possible avec le sang, de nos jours du moins. Peut-être que cela changera dans le futur. Mais si une personne désire faire un test d'héritage, seul le sang donné le peut.

L'esprit en ébullition, Harry tentait de faire des liens, mais n'y arrivait pas. Il pouvait au moins éliminer la question de l'hérédité. Alors, une potion?

— Y a-t-il une raison à votre question?

— Je… C'est seulement théorique, monsieur.

Dumbledore le scruta de ses yeux bleus, mais hocha la tête. Harry le remercia de son temps, le salua et tourna les talons. Mais la voix du professeur le retint un instant.

— Faites attention à vous, mon garçon. Je sens une forte magie en vous, mais aussi autour de vous. Un grand pouvoir implique…

— De grandes responsabilités, termina Harry. Oui, je le sais.

Et il partit, l'esprit accaparé par l'énigme des cheveux. Il avait demandé à Slughorn s'il existait des potions autres que le Polynectar requérant cet ingrédient, mais hormis les lotions capillaires dans certains cas, il était resté sans réponse. Harry avait même tenté d'interroger l'infirmière de l'école. Outre le fait qu'elle l'avait observé avec des yeux plissés, se demandant s'il se moquait d'elle, elle lui avait assuré ne détenir aucune réponse. Peut-être était-ce réellement pour une question de trophée… Mais Harry en doutait fortement. Tom avait toujours un plan derrière la tête, avec un pas d'avance. Alors, ce devait être une potion, et ce, malgré l'incapacité de Slughorn de répondre.

Dans le couloir, les armures chantaient des comptines de Noël et grinçaient lorsque deux étudiants passaient sous les guis. Il arrivait parfois que certains s'embrassassent afin de faire taire les armures, mais plusieurs partaient en panique, surtout les plus jeunes. D'ailleurs, Harry croisa Orion sous le gui, près de la Grande Salle. Une symphonie métallique s'éleva, provoquant le crissement des dents à tous les passants.

— Oh, du gui! s'exclama Black.

Harry le repoussa bien vite hors de son chemin.

— Non, n'y pense même pas! s'énerva-t-il sous le rire de son ami.

Orion lui fit la moue, mais l'effaça bien vite de son visage sous le regard meurtrier d'Harry.

— Alors, tu restes pour les vacances?

— Oui, répondit Harry alors qu'il se dirigeait vers Histoire de la magie. Et toi?

— Je retourne au Manoir, répliqua Orion, toute joie envolée. J'espère que tu m'écriras. Tu seras la seule lumière de mes vacances. Enfin, ta lettre d'amour, quoi.

Harry sentit sa gorge se coincer. Il n'aimait pas lorsque Black affichait si ouvertement sa détresse, comme le fait qu'il redoutait son retour dans le manoir. Il terminait bien souvent ses dialogues par des plaisanteries, mais c'était sa propre façon de se voiler la face. Harry lui agrippa l'épaule.

— Bien entendu! Quel poème aimerais-tu? Un sur ton insupportable ronflement?

Ils arrivèrent dans la salle de classe et Harry s'installa en retrait, caché derrière son livre. Il avait besoin de dormir. Et il le fit afin de rattraper son manque de sommeil.

La majorité des étudiants quittaient Poudlard pour la période des fêtes. Les Serpentards fermaient leur malle et se retiraient de la Salle commune pour un voyage en train pendant qu'Harry les observait, un livre en main. Près du feu, il profitait du meilleur fauteuil pour se détendre. Orion le salua plusieurs fois de la main, lui envoyant des baisers de celle-ci, et disparut de son champ de vision. Le sorcier devenait de plus en plus à l'aise avec Harry, ce qui faisait grandement sourire ce dernier. Bien entendu, un nuage noir planait au tableau : Tom Jedusor. Lui aussi demeurait pour les vacances. Il lui était, après tout, impensable de retourner à l'orphelinat en ce temps de guerre alors que Poudlard offrait tant de confort. Ainsi, hormis deux à trois étudiants de première à la deuxième année, Harry et Tom étaient les seuls à rester pour Noël chez les Serpentards.

Jusqu'aux vacances, Tom était resté égal à lui-même, c'est-à-dire envahissant lors des repas. Mais étrangement, il laissait aussi de l'espace à Harry. Ils mangeaient ensemble, mais Jedusor n'insistait plus pour aller en classe au même moment. En fait, il filait dans les couloirs, Harry ne savait où. Il se plaçait toujours près d'Harry en potions, mais pas dans les autres cours qu'ils partageaient. Tom s'éloignait, mais gardait sans cesse le sorcier dans son champ de vision. D'ailleurs, lors de son dernier cours d'Histoire de la magie, où Harry s'était endormi en classe, lors de son réveil, Tom s'était trouvé à ses côtés, une main dans ses cheveux. Ce constat l'avait irrité et il s'était retiré avec un regard estomaqué. Lui avait-il pris des cheveux? Et comme si Tom avait lu dans ses pensées, il lui avait lancé un sourire carnassier.

Harry tournait les pages de son livre, le regard dans le vide. Tout était si compliqué. Il ne se reconnaissait plus. En fait, si, un peu. Il avait toujours les mêmes valeurs et les mêmes idéaux. Mais… Il avait envie de Tom. Tom, ce meurtrier sanguinaire dans son propre présent. Tom, ce futur serpent vicieux sans nez et sans cheveux. Il claqua son livre, puis se leva. Il fila hors de la Salle commune de ses pas rapides en direction la bibliothèque. Maintenant que les étudiants partaient, tout serait plus calme.

Caché sous sa cape d'invisibilité, Harry se faufila dans la réserve interdite. Il parcourut les allées, caressa les tranches de tous les livres. Il en agrippa quelques-uns puis trouva un endroit à l'abri pour les feuilleter. Autant profiter des vacances pour trouver des informations sur les Horcruxes. S'il existait moindrement une possibilité de se séparer de l'Horcruxe, alors… il ferait tout pour la découvrir.

Harry furetait près de la salle de bain du deuxième étage. Tom était tranquille dernièrement et continuait à disparaître. Alors qu'ils étaient presque les deux seuls à Poudlard, ils se croisaient qu'aux repas. Ce qui était étrange… L'obsession de Tom à son égard baissait-elle? Cette hypothèse étreignit douloureusement la gorge d'Harry. Un goût amer s'invita dans sa bouche. Ce goût âcre augmenta lorsqu'il réalisa avec horreur la nature de ses pensées. Tom ne semblait pas être le seul à alimenter une obsession pour Harry… Celui-ci aussi la développait.

Entre ses mains se tenait la Carte du Maraudeur. Harry avait beau vérifier tous les coins et les recoins, il ne trouvait pas le nom de Tom, tout comme le sien. Mais pour ce qui le concernait, cela semblait normal — depuis qu'il était le Maître de la mort, du moins. Mais pour Tom? Comment était-ce possible? Allait-il encore dans la Chambre des Secrets, même depuis la mort de Mimi? Une angoisse profonde s'éleva en Harry. Avait-il l'intention d'ouvrir à nouveau la chambre?

Avec détermination, Harry se cacha dans un recoin sous sa cape d'invisibilité et attendit. Les heures passèrent, interminables. Ses yeux s'engourdirent de sommeil, mais l'apparition du nom de Tom sur la carte l'éveilla complètement. Le point s'était encré dans la salle de bain du deuxième étage, comme pour confirmer ses soupçons. Après tout, il était vrai que seuls Jedusor et quelques personnes de son propre présent connaissaient l'emplacement de la chambre. Les maraudeurs, quant à eux, ne savaient rien de cette cachette. Cela expliquait sûrement le fait que le nom de Tom disparaissait lorsqu'il pénétrait la chambre.

Tom sortit dans le corridor, un sourire grandement satisfait aux lèvres. Cette vision fit frissonner Harry. Que pouvait-il mijoter? Jedusor partit d'un pas souple, laissant la voix libre au garçon, inconscient qu'il se faisait épier dans l'ombre. Harry s'assura des intentions de Tom : que celui-ci ne chercherait pas à revenir sur ses pas. Lorsqu'il fut rassuré, il pénétra la salle de bain et n'entendit pas les pleurs de Mimi. Celle-ci hantait-elle déjà les toilettes? Se cachait-elle dans un tuyau? Il observa le lavabo servant à ouvrir la chambre et fixa son attention sur le serpent gravé sur le conduit.

Ouvre-toi! siffla-t-il en fourchelang.

L'ouverture se fit et Harry sauta dans la noirceur comme lors de sa deuxième année. Mais contrairement à son époque, le basilic était toujours vivant… Il ne devait pas l'oublier. Lorsque ses pieds trouvèrent l'amas d'os et de cadavres, il recouvrit son nez pour atténuer les effluves nauséabonds. Il marcha parmi les dédales, observant les environs avec attention. Pourquoi Tom revenait-il dans cet endroit? Pour nourrir son serpent?

Revelio!

Une lumière éclaira les alentours, mais rien d'anormal ne se révéla aux yeux d'Harry. Il poursuivit son chemin, tout en scandant plusieurs fois le sort, jusqu'à atteindre la statue de Salazar Serpentard. Harry gardait les paupières à peine ouvertes, par crainte de croiser le regard meurtrier du basilic. Mais celui-ci devait dormir dans la bouche de la statue. Il inspecta les environs et, après un moment, trouva une porte en bois massif, dont la sculpture d'un serpent faisait office de poignée de porte. Harry n'avait pas remarqué cette entrée lors de sa première et seule visite de la Chambre des Secrets. Il faut dire qu'il avait eu plus urgent à gérer.

Lentement, et le plus silencieusement possible, il s'approcha de la porte et l'ouvrit. Derrière celle-ci se trouvait une grande pièce avec des meubles et des bibliothèques remplies de livres. Tout était en pierre et un divan en velours vert reposait sur un tapis noir.

Revelio!

Quelque chose brillait dans un recoin. Harry s'avança et répéta son sort. Trois chaudrons avec des potions en stase apparurent sous ses yeux. Harry fronça les sourcils. Que confectionnait Tom? Il se rapprocha et observa leur contenu : chaque potion possédait une couleur différente, mais qui rappelait toute le bronze, voire la couleur caramel. Malheureusement, l'aspect des préparations ne rappelait rien au garçon. Il avait certes amélioré ses capacités en potions avec son nouvel intérêt et grâce au Prince de sang-mêlé, mais cela ne suffisait pas à lui octroyer un éclair de lucidité pour comprendre les concoctions devant lui. Si seulement Hermione avait pu être présente, peut-être aurait-elle eu une idée de ce que fabriquait Tom…

Harry fouilla davantage la pièce et trouva de la sauge et de la menthe poivrée. Aucun livre de potions ne figurait dans les lieux. Aucune note pour lui donner moindrement un indice. Il prit plusieurs minutes à ratisser les environs, mais un bruit l'arrêta. Un frisson d'horreur lui parcourut la colonne et, toujours couvert de sa cape d'invisibilité, remit le sortilège de désillusion sur les chaudrons. Il sortit de la pièce, la referma, les yeux plissés. Avait-il vu quelque chose bouger du coin de l'œil? Le souffle court, le coeur en panique, Harry se précipita hors des lieux. Son rythme cardiaque s'emballait douloureusement. Il avait certes vaincu une fois le basilic, mais il n'avait pas l'intention de renouveler l'expérience de sitôt... sauf si nécessaire.

Il remonta le tuyau et atterrit rudement dans les toilettes, en sueur. Il sortit en trombe, toujours sous sa cape, et se précipita vers le premier endroit qui lui vint à l'esprit : la Salle sur Demande. Là, à l'abri du basilic, il se laissa choir au sol, les jambes tremblantes.

Qu'avait-il découvert? Tom préparait des potions. Celles-ci ne ressemblaient en rien au Polynectar. À moins que ses cheveux soient déjà dans les potions puisque le Polynectar changeait d'aspect en fonction du petit bout humain qu'il accueillait? Non… Pourquoi Tom voudrait-il faire du Polynectar et prendre son apparence? Et pourquoi trois chaudrons?

Une pensée surgit en lui. Et s'il voulait faire du mal aux personnes nouvellement proche de lui? Orion, Linette? Et pourtant, une faible voix dans sa tête lui disait qu'il ne s'agissait pas de Polynectar. Il souffla un moment. Il se sentait sale, terriblement sale. Il avait besoin d'une douche. Celle-ci apparut à son bon souhait et Harry s'y faufila, laissant l'eau brûlante glisser contre sa peau. Tom le rendait dingue.

Le soir était tombé, des flocons flottaient doucement dans les airs. Harry, emmitouflé dans sa cape d'hiver et son foulard bien serré autour de son cou, décida de se promener un peu à l'extérieur. Ses pas laissèrent des traces dans la fine couche de neige. Pendant un moment, Harry s'amusa à rendre ses empreintes parfaites jusqu'à atteindre l'immense fontaine gelée, d'une foulée lente et calculée. Il y prit place, les yeux à nouveau dans le vague. C'était le 23 décembre. Bientôt, ce serait Noël. Et comme chaque fois, cette période de l'année soulevait une grande nostalgie en lui. Il pensait à ses parents, morts si jeunes, pour le protéger. Il revit les cadavres de Ron, d'Hermione et de Ginny lors de la bataille. Il avait partagé tellement de beaux moments avec eux, surtout lors des fêtes. Une douleur lancinante s'éveilla en lui.

Alors, assis là, seul, dans le noir, simplement illuminé par le clair de lune, Harry s'autorisa un interdit. Il glissa la main dans le sac d'Hermione et trouva la petite pierre de résurrection. Il la roula entre ses doigts et attendit, les larmes aux yeux. Ils devaient les revoir, tous, les êtres qu'il aimait le plus au monde. Il avait envie de voir Ron, son nez long couvert de rousseurs, rire devant lui. Il espérait apercevoir une Hermione, les cheveux touffus, le scruter de ses yeux intelligents et doux. Et Ginny, cette jeune fille pétillante qu'il avait aimée, il avait envie d'y entrevoir la malice dans son regard fougueux. Et Sirius? Son sourire narquois lui manquait ainsi que son étreinte. Il ne pouvait oublier Remus, toujours prêt à l'aider sans préjugés.

Mais pourquoi n'apparaissaient-ils pas? Harry serra le poing, la pierre en main.

Où étaient sa mère et son père? Ils devaient les voir, tous! Mais l'atmosphère resta vide, aucune ombre ne se présenta. N'était-il pas le Maître de la mort? Ne possédait-il pas la pierre de résurrection? Mais les ombres demeurèrent absentes.

Harry cria, puis hurla jusqu'à faire tarir sa voix. Des larmes se déversèrent sur ses joues. Son souffle se fit erratique. Ses morts l'avaient abandonné. Il était complètement seul. Ici, pour toujours.

Puis un rire s'éleva. Il provenait de sa gorge, du fond de ses poumons. Il se sentait à nouveau fou. Comment pouvait-il avoir des morts alors qu'ils n'existaient pas dans cette chronologie? Mais ses morts vivaient bel et bien dans son cœur! Se sentant plus seul que jamais, Harry remit la pierre en sûreté dans son sac, même si l'envie de la jeter le démangeait. Il frotta ses joues d'un geste rageur pour les sécher. Puis, il souffla par la bouche, jetant de la vapeur chaude dans le froid.

Ses doigts caressèrent sa baguette. D'un mouvement assuré, il la leva et fit la seule chose qui pouvait lui apporter un peu de bonheur en ce soir morose. Il puisa dans ses souvenirs heureux et murmura:

Spero Patronum!

Un magnifique cerf argenté s'éleva dans la nuit, vaporeux, lumineux. Il bondit sur la neige et dans l'espace pour tournoyer et faire rire Harry.

— Tu es magnifique, lui murmura-t-il, ses yeux verts s'imprégnant de la présence de son père.

Et le cerf se rapprocha et baissa son museau en signe d'invitation. Harry tendit la main et caressa la vapeur, les yeux humides. De la poussière argentée accompagna son geste. Puis le cerf s'évanouit dans la nuit en une pluie d'étincelles.

Harry observa le vide, sa joie éphémère complètement disparue.

— Harry, entendit-il alors.

Il se mordit l'intérieur de la joue, reconnaissant la voix. Lentement, la tête vers l'arrière, il tourna légèrement son regard et le posa sur Tom, debout, dans le paysage immaculé. Il portait une cape, mais aucune écharpe ne couvrait son cou. Ses cheveux se balançaient doucement sous la brise de l'hiver. Ses joues étaient colorées par le froid, rappelant que le marbre de sa peau possédait bel et bien de la vie. Il était beau, c'était indéniable. L'intensité de son regard était étourdissante. Jamais Harry n'avait lu une telle convoitise dans les yeux de Jedusor.

Le silence planait entre eux. Harry n'avait pas envie de parler, toujours troublé par la vision de Tom, de ses sentiments, mais aussi par la perte de ses morts. Il se sentait plus déchiré que jamais.

— Viens avec moi, murmura Tom d'une voix rauque.

Harry tourna son regard vers le ciel et observa la lune. Elle était belle, ronde et tiède. Si seulement Tom pouvait atteindre un tel état : rester un membre de la noirceur, mais provoquer un doux réconfort, voire un calme rassurant comme elle. Si c'était le cas, si Tom empruntait ce chemin, Harry serait prêt à le suivre jusqu'au bout du monde. Tom n'avait pas besoin de briller comme le soleil, d'être aussi éclatant que le feu. Il devait seulement comprendre que la noirceur pouvait être aussi douce que la nuit.

Harry n'était-il pas là pour le lui faire comprendre? Alors, il se leva, la silhouette baignée dans la lumière blanchâtre de la lune.

— D'accord.

Il suivit Tom dans l'école comme s'il se trouvait dans un songe. Ils montèrent jusqu'au septième étage, dans la Salle sur demande. Tom ouvrit le passage et laissa Harry pénétrer dans la pièce avant lui. Ce dernier ne sut à quoi il s'attendait, mais sûrement pas une salle de duels. Il marcha un moment, observant la longue plateforme étoilée au sol. Les couleurs rappelaient les Serdaigles, ce qui étonna encore plus Harry. La pièce lui faisait penser un peu au lieu de l'A.D. lors de sa cinquième année. Des rideaux ornaient le plafond et des équipements s'alignaient contre les murs, dont quelques armures. Toutefois, la plateforme de duels était beaucoup plus impressionnante.

Harry sentit Tom derrière lui, son souffle chaud repoussant les cheveux au sommet de son crâne. Sa magie s'infiltrait en lui et Harry se mordit la lèvre pour s'empêcher de reculer et d'entrer dans l'étreinte de Tom.

— Combats-moi, lui susurra Tom, envoûteur.

Harry avait chaud. Il s'éloigna plutôt du sorcier et retira sa cape et son foulard. Il respira un moment pour s'éclaircir les idées.

— Tu veux faire un duel? comprit-il, interloqué. Comme ça? Pourquoi?

Il croisa ses bras, évitant le regard de Jedusor. Il se sentait lorgner de la tête aux pieds, même jusqu'à son âme.

— Ton Patronus… Jamais je n'ai vu une magie aussi magnifique, Harry. Je te savais puissant, mais pourquoi caches-tu ton potentiel à ce point?

— Je ne cache pas mon potentiel, répliqua-t-il.

— Eh bien, soit tu le fais, soit tu es plus idiot que je le pensais, roucoula Tom. Invoquer un Patronus corporel à 16 ans, il y a de quoi être fier.

— J'ai invoqué mon premier Patronus corporel à 13 ans, rétorqua Harry, revoyant l'armée de Détraqueurs devant lui, devant Sirius sur le point de mourir.

Son cœur se serra. Deux éclats rubis s'illuminèrent dans la salle, observant Harry comme s'ils voulaient ramper sous sa peau.

— Combats-moi, répéta Jedusor dans un souffle.

Harry pencha la tête sur le côté et réfléchit : devait-il oui ou non accepter l'offre? Il se souvint de son cours de duel, lorsqu'il avait affronté Malefoy et de la façon dont Tom maniait la magie avec prodige. À ce moment, Harry avait eu envie de le confronter. Ce sentiment revint en lui avec force et ses pas le dirigèrent vers la plateforme. Il vit Tom le rejoindre de l'autre extrémité, un sourire satisfait aux lèvres.

— Alors, on suit les règles? On se salue? demanda Harry qui savait bien que les Serpentards trichaient la majorité du temps pour gagner.

Ils croyaient user de ruse, mais Harry y voyait plutôt de la couardise.

— Bien entendu, répondit Tom.

Harry hocha la tête, puis fixa Tom avec intensité. Ils se saluèrent : Tom avec plus de grâce qu'Harry. Ils adoptèrent finalement une position de combat. Comme convenu, Tom fut le premier à jeter son sort. Harry érigea un bouclier avec rapidité autour de lui pour évaluer la force de l'impact. Avec satisfaction, il vit son Protego résister parfaitement à la puissante magie de son adversaire. Tom excellait peut-être dans l'attaque, mais Harry se faisait un point d'honneur à se défendre.

C'était certes peut-être la première fois que Tom affrontait Harry en combat, mais le contraire était inexact. Harry connaissait le besoin de Tom d'attaquer, de toujours attaquer. Et c'était ce qu'il faisait. Il bombardait Harry avec des sorts puissants, ce dernier les contrecarrant avec sa magie ou bien par ses esquives. Son corps roulait au sol, se relevait avec souplesse, se penchait dans des angles presque impossibles. Il répliquait par des sorts informulés, même si ceux-ci étaient moins puissants puisque non lancés avec sa baguette. Mais, il était le Maître de la mort, son pouvoir était décuplé depuis l'acquisition de ce titre, et surtout, depuis que la baguette de Sureau lui appartenait. Certes, elle reposait dans le sac d'Hermione, mais cela n'empêchait pas son pouvoir de couler dans ses veines.

Confringo! hurla Tom, sentant les taquineries d'Harry lui briser l'humeur.

Harry tournoya et le sort s'écrasa contre le mur, envoyant des éclats de pierre sur la plateforme. D'un mouvement de main, Harry les souleva et les projeta vers Jedusor comme de dangereuses flèches. Le sorcier se protégea, toujours aussi droit et immobile sur la scène de combat.

Confundo! lança Harry, se rapprochant lentement de son adversaire.

Tom abaissa sa baguette comme s'il s'agissait d'un fouet, le sort mourant avant de l'atteindre.

Diffindo!

Le sortilège toucha l'épaule d'Harry, mais celui-ci l'ignora. Il se rapprochait, lentement. Son regard heurta une armure près d'un mur. Elle portait une longue épée, ce qui donna une idée à Harry. D'un coup de baguette, il la fit léviter et la projeta vers Tom. Celui-ci écarquilla les yeux, mais la fit exploser en poussières.

Il devint alors plus agressif dans ses sorts. C'est ce qu'Harry cherchait. Voldemort devenait toujours plus imprudent lorsque la colère l'emportait. Et Tom, eh bien, était la jeunesse de Voldemort.

Jedusor alluma une énorme boule de feu dans sa main. Cette image ramena Harry au Ministère de la magie, lorsque Dumbledore confrontait le Seigneur des Ténèbres. La boule, incandescente, gonfla et gonfla, puis fonça vers Harry. Mais la sphère se divisa en plusieurs étincelles, s'éparpillant et empêchant Harry de se mouvoir comme à son habitude.

Aguamanti!

D'un ample mouvement, Harry fit apparaître une énorme vague qui s'abattit sur le feu. De la fumée s'éleva tel un brouillard de cendres. D'un geste vif, Harry envoya vers Tom la tête d'une armure. Il ne voyait rien, mais sut que Tom esquivait son attaque lorsqu'il entendit le projectile retomber au sol dans un bruit sourd. Et puis, Harry fonça. Tom ne bougeait pas et même s'il était aveugle avec cette fumée, il sut exactement où se trouvait la silhouette du sorcier. Tom éleva un grand souffle de sa baguette, mais il était trop tard : Harry le coinçait déjà de son corps, projetant Jedusor au sol.

Le souffle court, les joues colorées, son corps en califourchon sur Tom, Harry enfonçait sa baguette sous la mâchoire du garçon. Jedusor était emprisonné sous son emprise. Il le fixait avec des yeux cramoisis, écarquillés, les pupilles dilatées. Sa bouche laissait échapper une respiration laborieuse, mais elle n'était rien comparée à celle d'Harry. Il avait dépensé une énorme quantité d'énergie à esquiver les attaques, comme si sa vie en dépendait. C'était toujours ainsi qu'il combattait.

— J'ai gagné, lâcha-t-il, ne pouvant s'empêcher de sourire moqueusement à ses mots.

Tom fronça les sourcils, puis releva le coin de ses lèvres.

— En es-tu si sûr?

Et là, Harry sentit une baguette s'enfoncer entre ses côtes avec force. Abasourdi, il observa un moment le bout de bois, puis le sorcier sous lui. La mâchoire contractée, il se pencha jusqu'à mélanger son souffle à celui de Jedusor.

— Tricheur! Ma baguette t'a menacé bien avant la tienne.

Un ricanement s'éleva entre eux. Tom l'étudiait avec la même intensité que plus tôt, comme lorsqu'il l'avait vu faire son sortilège du Patronus. Il ne cillait pas. Il disséquait Harry avec intensité. Leur magie se frappait, s'enroulait à nouveau. Leur proximité devenait difficile à gérer, pour Harry du moins.

— Tu ne l'as pas sentie, c'est tout, roucoula Tom.

Mais sa voix manquait toutefois de mordant, elle semblait dégouliner comme s'il perdait le contrôle.

— Je vais te montrer ce que c'est que tricher, le menaça-t-il alors.

Avec une rapidité qui étourdit Harry, celui-ci se retrouva sous Tom, les positions inversées. Or, ce dernier emprisonna les poignets d'Harry au-dessus de sa tête et murmura un sort qui les maintint au sol. Sa baguette roula loin de ses doigts.

— Que fais-tu? s'exclama Harry, pris au piège. C'est quoi ce sort?

Il chercha à le contrer, mais sans sa baguette, c'était difficile.

Finite Incantatem, pensa-t-il, mais son sort informulé ne marchait pas.

La main de Tom glissa de ses poignets, le long de ses bras, pour descendre avec une lenteur affriolante jusqu'à sa taille. Tout son chemin traçait une ligne brûlante sur le corps d'Harry.

— Je… Je n'ai plus envie de résister, lui avoua Tom près de son oreille, respirant son odeur avec force pour gorger ses poumons. Jamais je n'ai eu envie de goûter une personne, mais toi… Toi… Tu me fais perdre la tête. Je dois comprendre.

Harry secoua les genoux, mais Tom glissa l'une de ses jambes entre celles agitées du garçon. Harry était pris dans un étau, la chaleur de son assaillant l'inondant, puis il sentit la langue de Tom lui lécher le cou et remonter jusqu'à son lobe d'oreille. Sans pouvoir le retenir, un long gémissement s'échappa de ses lèvres. Un feu s'alluma dans son ventre, le brûlant avec ardeur. Sa magie tourbillonnait autour de lui, agrippant celle de Tom, se mélangeant. Et Tom remonta sa langue humide jusqu'au front d'Harry pour embrasser sa cicatrice avec une attention particulière, comme s'il la vénérait.

— Tom… murmura-t-il, reconnaissant à peine sa voix.

— Harry… Harry...

Tom scandait son nom sans s'arrêter, comme s'il s'agissait de la plus douce litanie.

— Harry…

Il appuya son front contre le sien, mélangeant leur haleine. Quelque chose semblait se briser en lui. Jamais Harry ne l'avait vu aussi vulnérable, aussi peu en contrôle.

— S'il te plaît, Harry… Je veux t'embrasser.

Tom s'allongea de tout son long sur lui et frôla ses lèvres en une caresse légère et éphémère.

— Laisse-toi faire… susurra Tom contre sa bouche, les yeux pleins d'avidité.

Il aspirait son haleine par la bouche comme si Harry était son seul et unique oxygène. Les pensées de ce dernier tournoyaient chaotiquement, l'étourdissant. Un désir foudroyant s'emparait de lui : il en avait marre de se retenir, de fuir cette douloureuse et, ô combien, incroyable attraction. Peut-être qu'un baiser… qu'un simple baiser allait les affranchir de cette étrange relation conflictuelle? Peut-être qu'il allait les ramener à la raison, qu'ils seraient écœurés de cette intimité?

— D'acco…

À peine eût-il commencé sa réponse que Tom fondit sur sa bouche avec férocité. Ses lèvres s'écrasèrent contre celles d'Harry, les léchant, les embrassant, les emprisonnant entre les siennes. Des gémissements s'élevèrent entre eux, mais Harry ne sut s'ils venaient de lui ou bien de Tom. Et Tom poursuivait son exploration, ses yeux toujours ouverts pour consumer Harry. Il le mordit, grognant sous le plaisir, puis força sa bouche de sa langue. Harry écarquilla les yeux avant de les fermer, voyant que Tom faisait de même, ne pouvant rien faire de plus que subir et répondre au baiser. Les mains toujours liées, les jambes coincées, Tom profitait de sa vulnérabilité pour agripper son bassin et enfoncer ses doigts dans la tendreté de ses hanches. Alors que sa langue frottait ses muqueuses, Harry ne put retenir son corps et souleva son bassin sous le plaisir ressenti.

Tom était excité, dur contre lui. Et Harry réalisa que son état était son exacte imitation. Il frôla l'intimité de Jedusor et celui-ci grogna avec force, la bouche toujours collée à la sienne. Depuis combien de temps le dévorait-il? Cela aurait tout aussi bien pu faire quelques minutes à quelques secondes. Le temps ne comptait plus, du moins, jusqu'à ce que l'air commence à manquer. Harry gémit de plus belle sentant Tom se frotter contre lui.

Les poumons en feu, Harry dévia son visage, cherchant l'air frais pour apaiser son manque d'oxygène. Mais cela n'arrêta pas Tom, qui poursuivait son exploration obsédante contre le cou d'Harry, le respirant, le léchant jusqu'à le mordre.

— Tom! cria Harry, essoufflé.

Tom grogna une autre fois, comme si c'était devenu son seul vocabulaire, enfonçant ses dents près de la jugulaire d'Harry. Il continuait d'onduler contre le garçon, perdu dans les affres du plaisir et de l'absence de contrôle. Jamais Harry n'avait subi autant de passion, autant de convoitise. Pas même avec Ginny. Mais un éclair de lucidité lui transperça le crâne.

Alors que Tom répétait et répétait son nom, Harry mit toute la conviction qu'il put dans sa voix :

— Ça va trop loin, Tom.

Jedusor arrêta de se frotter et de le mordre. Harry entendait son souffle chaotique, sentait sa poitrine se relever et s'abaisser en grandes amplitudes. Lentement, Tom releva ses yeux écarlates et fixa Harry. Ce dernier vit du sang couler contre son menton : le sorcier s'était mordu la lèvre si fortement qu'elle était maintenant blessée. Son rythme cardiaque, déjà élevé, s'accéléra davantage.

— Tom… Je…

Ce dernier, toujours plongé dans les yeux d'Harry, poussa un gémissement, se relevant avec réticence de son petit corps.

— Harry, murmura-t-il d'une voix enrouée, nous ne pourrons plus revenir en arrière à présent. La limite a été franchie.

D'une oreille attentive, Harry l'écoutait, mais fuyait son regard, beaucoup trop embarrassé par ce qu'il se passait entre eux.

— Je te veux, siffla Tom. Tu es à moi, Harry. Et cela ne changera pas. Tu es le seul que je veux toucher ainsi.

— Tu es fou, marmonna Harry. Et obsédé.

— Peut-être, rétorqua-t-il. Mais contrairement à toi, je l'assume.

Harry ricana. Tom n'avait pas complètement tort. Il acceptait entièrement son désir alors qu'Harry le fuyait.

— Tu vas te lasser, argumenta ce dernier, ramenant ses yeux sur ceux de Jedusor. Tout le monde finit par se fatiguer ou tourner la page.

— Mais je ne suis pas comme tout le monde, n'est-ce pas Harry? Tout comme toi. Nous sommes liés, nos âmes sont attachées.

Harry déglutit, mais n'ajouta rien de plus sur ce sujet. Il sentait son corps meurtri et commençait à étouffer sous la prise de Tom.

— Libère-moi, lui ordonna-t-il.

Tom enfouit son nez dans le cou d'Harry pour le respirer une dernière fois.

— J'ai besoin d'une dernière chose de toi, lui murmura-t-il à l'oreille avant de la lécher.

Harry fuyait son contact, de peur de reperdre le contrôle, mais c'était bien difficile dans son étau.

— Ne trouves-tu pas que tu en as déjà assez pris?

— Ce sera le cas lorsque j'aurai pris ta virginité, rétorqua-t-il, ce qui fit rougir Harry.

— Qu… quoi? Tu veux p…prendre ma virginité? C'est ta… ta demande? bégaya-t-il.

Un sourire carnassier dévoila les dents de Tom. Harry fut presque surpris de ne pas y voir de longue canine comme celles des vampires.

— Je constate avec bonheur que tu es pur, roucoula Tom, réellement heureux de cette découverte. Mais non, ce n'est pas ce que je demande.

— Libère-moi! siffla Harry avec colère.

— Seulement quand tu m'auras donné ce que je veux.

— Quoi, un autre baiser? s'énerva-t-il alors qu'il cherchait à libérer ses jambes, frottant par erreur la dureté de Tom.

Il vit ses pupilles se dilater à nouveau et Harry prit peur. Il était encore à sa merci et Tom pouvait tout aussi bien reprendre ses attouchements. Et là, Harry n'était pas certain de pouvoir résister.

— Okay, mais laisse-moi partir.

— Tu es certain, Harry? répliqua doucement Tom. Tu me donnes ce que je veux?

— Tu es sourd? Je t'ai répondu oui! Tant que ce n'est pas ma virginité ou bien ma vie, ou bien un organe! ajouta-t-il rapidement.

Oubliait-il quelque chose? Qui sait? Tom était assez fou pour vouloir lui prendre un rein. Jedusor eut un doux rire, un rire qui chamboula le cœur d'Harry, mais cette douceur s'effaça rapidement lorsqu'il sentit des doigts se faufiler près de sa nuque et tirer sur ses cheveux.

Là, dans la main de Tom, se trouvait une petite mèche noire de jais. Harry écarquilla les yeux.

— Tom! Non, que fais-tu? Je croyais que tu voulais encore m'embrasser!

— Trop tard, roucoula-t-il. Tu m'as offert ce que je voulais. Mais il est vrai qu'un baiser…

Et il claqua sa bouche contre celle d'Harry, puis dans un bruit sonore, l'embrassa d'un baiser sec. Puis, il se releva, dominant le sorcier de toute sa taille, ce dernier toujours les poignets liés.

— Ne t'inquiète pas, murmura Tom. Je ne te veux aucun mal, Harry. Je…

Il passa une main tremblante dans ses cheveux, les décoiffant par inadvertance.

— Je veux juste mieux te connaître, qu'il n'y ait plus aucun secret entre nous.

Harry respirait rapidement.

— Tu ne comprends pas à quel point tu me chamboules depuis le début de l'année, continua Tom avec une lueur de folie dans son regard. J'essaie de te laisser de l'espace, mais… c'est difficile. Je veux tout de toi, tu comprends? Tu es revenu dans le passé pour moi, Harry. Ce n'est pas rien! Je suis peut-être obsédé par toi, mais tu l'es tout autant.

— Je suis revenu pour t'empêcher de commettre des atrocités! hurla Harry, cherchant à combler sa position désavantageuse par le son de sa voix.

— Justement, poursuivit Tom. Les secrets doivent être levés si je veux suivre un meilleur chemin.

Tom marcha jusqu'à la sortie. Harry n'arrivait plus à le voir. Il sentit ses poignets se libérer et il se releva rapidement, les cheveux en bataille.

— Ne pense pas que c'est fini entre nous, insista Tom, à nouveau menaçant. Personne n'est mieux placé que moi pour prendre soin de toi.

Et il sortit, laissant Harry seul avec ses pensées troublées, sa main appuyée contre son cœur.


Alors?

Comment avez-vous trouvé le chapitre? J'ai particulièrement aimé écrire le moment où Harry pleure ses morts près de la fontaine. J'ai beaucoup aimé écrire sur la lune, etc. Bon, ça serait vous mentir si je n'ai pas adoré détailler la scène du baiser. Et donc, pour ceux qui n'aiment pas comment évolue l'histoire, je vous invite à arrêter votre lecture du Maître de la mort. Parce que, naturellement, les scènes vont devenir plus torrides et détaillées. Bon, j'avoue, je ne sais pas à quel point, je laisse ma plume décider. Et, bien entendu, le consentement est toujours limite entre nos personnages. Il doit exister beaucoup d'autres histoires avec une évolution saine et romantique de la relation.

À la prochaine!