TW : Sexe explicite, langage vulgaire

NEWS : j'ai fait une tiote couverture pour cette story ! Je suis un peu dég parce que je n'avais pas prévu que le format de l'image soit imposé XD A l'origine, c'est un format carré, et on voit un peu plus Harry avec ses beaux vêtements... Le côté positif, c'est que ça m'a permis de ressortir la tablette graphique... Le point négatif, c'est que j'ai perdu toutes mes brosses et tous mes raccourcis et scripts depuis que j'ai changé d'ordi :') Ce fut donc une épreuve... En plus, c'est tout petit, on voit vraiment rien... deg XD Au moins, on voit pas tous les défauts non plus ^^ Ca attire aussi moins l'oeil que mon grochacoincé... Tant pis pour le référencement, parce que je n'aurais pas le temps de changer avant au moins 2 semaines...
J'espère que ça ne vous perturbera pas trop ^^ Si c'est le cas, je remettrais mon avatar le temps de trouver mieux !

REVIEWS :
yuishifuji : Espérons que ça dure plus de 2 chapitres XD (moi, alarmiste ? pas du tout)


Drago ne passa pas une bonne nuit. Son ventre, qui avait perdu l'habitude d'une nourriture riche, grogna et gronda comme s'il lui reprochait son laisser-aller. Drago ne regretta pourtant pas une miette de ce qu'il avait avalé.

Quand il pénétra dans les cuisines, ce matin-là, il se sentait toutefois un peu ballonné et nauséeux.

« Malfoy ! » l'interpela Ackerley pendant qu'il vérifiait l'intitulé de son bloc-notes. « De la part de ton paternel. » et il lui remit trois bocaux en verre qui pouvaient avoir contenu des épices, et une lettre. Drago remarqua immédiatement que celle-ci avait été ouverte et repliée à la va-vite.

Drago jeta un regard éloquent à Ackerley auquel celui-ci répondit d'un « Quelque chose à dire ? »

Drago jugea préférable de ne pas poursuivre la conversation. Il informerait son père de la situation plus tard. Il lui fallait suggérer que Rosier ferait un meilleur messager qu'Ackerley, malgré…Malgré il-ne-savait-quoi, et c'était bien là tout le problème : Rosier était inconnu et indéchiffrable, et Drago ne pouvait que faire confiance au jugement de Lucius Malfoy concernant le personnage.

Dans le monte-charge, il vola la serviette en tissu du chariot du Directeur pour envelopper les pots en verre et éviter qu'ils ne fassent du bruit en se heurtant, puis fourra le package encombrant dans sa poche. Après réflexion, et considérant les mains baladeuses de Potter, il changea d'avis et dissimula le tout dans le tas de torchons qui garnissait son chariot. Une clochette d'or teinta.

« Je sais, répondit-il avec agacement, tu as une meilleure idée, peut-être ? »

Le chariot resta coi, à moins qu'il ne l'ait toujours été.

Quand il arriva dans le couloir du Directeur, Drago fût surpris de constater que la porte des appartements de la Surveillante Major Mullan était ouverte. Il passa devant en catimini tandis que son chariot attitré rentrait directement, probablement pour aller se ranger à côté de sa table. Le temps que celui-ci effectue son parcours, les trois chariots mirent quelques secondes de plus que d'habitude avant de faire sonner leurs clochettes d'or en cœur. Drago ressentit une légère honte en réalisant qu'il était si angoissé qu'il était capable de remarquer ces quelques secondes de plus ou de moins, comme si son emploi du temps s'était déjà incrusté profondément en lui.

Tandis qu'il attendait qu'on lui ouvre la porte, il entendit deux voix de femmes provenir des appartements de Mullan :

« Même en ne payant les ouvriers qu'au salaire minimum, expliquait la Major, ce que Harry refusera par ailleurs, c'est tout bonnement impossible de rentrer dans nos frais. Il va falloir faire des économies quelque-part, et je ne vois pas où.

– Tu vas trouver, répondit une voix féminine que Drago ne connaissait pas. S'il y a bien quelqu'un capable de trouver, c'est toi.

– J'ai tout calculé, regarde : En réduisant les portions des repas, en conservant nos salaires actuels, en rognant sur l'entretien régulier ! Je suis Sorcière, pas Magicienne !

– Chut. Ne t'inquiète pas. Rien de tout cela n'a d'importance. Viens ici... »

La porte s'ouvrit. Potter lui sourit. Drago fut tiré de ses réflexions.

« Tu m'as manqué, prétendit Potter.

– Pas à moi », répondit Drago. Puis il rentra dans le salon en se promettant de réfléchir à cette conversation plus-tard. Il semblait toutefois que Mullan avait une relation lesbienne à l'intérieur des murs de la prison. Avec une autre Surveillante ? Une détenue ? A moins qu'elle n'ait été en train de discuter par poudre de cheminette ?

Drago disposait le petit déjeuner de Potter sur la table quand il sentit sa présence dans son dos.

« J'imagine que tu t'es toujours pas branlé ? lança Potter d'un ton provocant en lui caressant les flancs.

– Non, Potter. J'arrive ici à 7h, et je refuse de penser à toi avant ça. »

Drago se sentit enlacé par derrière, et une bouche vint lui susurrer à l'oreille :

« Est-ce que je dois comprendre que tu ne peux pas le faire sans penser à moi ? »

Drago ne put s'empêcher de sourire et d'accorder le point à son adversaire.

« Et bien maintenant qu'il est 7h, reprit Potter en frottant ses lèvres au lobe de son oreille, vas-y, je te regarde. »

Drago était coincé entre la table devant lui et Potter collé à son dos. Il voulut anticiper la levrette qui ne tarderait pas à arriver et déplaça le mug de café et le verre de jus de citrouille pour qu'ils ne se renversent pas.

« Tu souris ! remarqua Potter. Tu aimes ça qu'on te chuchote des grossièretés à l'oreille ?

– Vraiment pas, non », répondit Malfoy, mais il ne put empêcher son rictus de s'élargir encore, amusé par la vulgarité affligeante de son interlocuteur. Celui-ci commença à faire remonter la robe grise le long de ses jambes, et même cette impatience était cocasse.

« Est-ce que tu préfères que je la complimente et te dise qu'elle est superbe, ou tu préfères les ordres et les insultes ?

– Je sais déjà qu'elle est superbe, Potter » répondit Malfoy avant de se rendre compte de son erreur. Il se figea, et sa réaction ne passa pas inaperçue, puisque Potter éclata de rire dans son cou.

« Okay, les ordres et les insultes ! s'exclama-t-il hilare, Et bien sors moi cette grosse queue et commence tout de suite à l'astiquer, que je la voie cracher, traînée ! »

Cette fois, Drago éclata franchement de rire, et sentit même les larmes lui monter aux yeux. Il ne se souvenait pas avoir jamais rit autant. La situation n'avait pourtant rien de franchement drôle. L'ancien Drago, celui de Poudlard, n'aurait jamais rit à cette situation surréaliste. Il redoubla pourtant d'hilarité quand il sentit Potter plonger sa main dans son boxer pour y tripoter son sexe endormi.

« Bon sang, Potter, hoqueta-t-il entre deux crises de fou rire, je ne vais pas y arriver !

– Bien sur que si, je vais t'aider.

– C'est encore pire ! » Il se serait effondré de rire si Potter n'avait pas été dans son dos pour le soutenir.

Il renversa la tête en arrière sur l'épaule de Potter et s'essuya les yeux en tachant de reprendre son souffle et son sérieux. Cette relation qu'ils partageaient avait de moins en moins de sens. On aurait dit qu'ils oscillaient sans cesse entre la haine, la camaraderie et l'asservissement… Drago se sentait trimballé et mis en scène comme une poupée entre les mains d'un gamin particulièrement dérangé.

Potter recula en l'entraînant avec lui, et s'assit sur une chaise en forçant Drago à faire de même sur ses cuisses. Il ne cessa pas, ce faisant, de caresser obstinément son intimité.

« Tu sais que les choses seraient beaucoup plus simples si tu te contentais de me baiser sans tout ce décorum », signala finalement Drago en observant ses efforts avec flegme.

Potter sourit dans sa nuque. « Qui ici aime la simplicité ?

– J'adore la simplicité, prétendit Drago.

– Dis-moi ce que tu aimes d'autre. J'ai tout mon temps, j'ai déjà annulé tous mes rendez-vous de la journée. » Il avait recommencé à murmurer d'une voix basse et grave près de son oreille, provoquant des frissons involontaires sur la peau de Drago.

Ce dernier gloussa à nouveau. « Va te faire foutre, Potter. » Il ferma néanmoins les yeux et tâcha de se concentrer sur les sensations agréables et d'oublier tout le reste, afin d'obtenir une érection.

« Ah ben voilà, on y arrive », observa Potter après quelques minutes, faisant encore une fois pouffer Drago.

« Je t'en supplie, tais-toi.

– Elle est superbe. » Nouveau fou-rire, que Potter étouffa aussitôt en lui attrapant la joue d'une main, et en fourrant sa langue dans la bouche de Drago. C'était un baiser maladroit et rendu obscène par la non-participation de Drago, qui tâcha de prendre à nouveau sur lui pour se calmer et y répondre un peu plus positivement. Après quelques secondes, ils parvinrent à se mettre d'accord sur un rythme agréable et sensuel.

La main quitta sa joue, s'empara des doigts de Drago, et dirigea ceux-ci vers la bosse dans le pantalon noir. Drago massa doucement pendant que Potter dégrafait sa braguette, puis s'empara du sexe libéré, et entreprit de le masturber au même rythme qu'il était lui-même caressé. Il sentit cependant la pression sur son sexe se modifier, et après un bref test – stopper le mouvement, serrer, reprendre – comprit que Potter désirait s'adapter à son rythme à lui.

Il recula ses lèvres de celles de Potter et chuchota : « Ça va te prendre des heures.

– Est-ce que tu essayes de m'exciter plus que je ne le suis déjà ? » rétorqua Potter en jouant des sourcils.

Drago gloussa, détourna le visage et entreprit de caresser le sexe de Potter comme s'il s'agissait du sien. Ce n'était pas une tâche facile : Potter avait systématiquement un temps de retard, et… Et bien, c'était Potter. C'était un fait dont il était difficile de faire abstraction.

Pourtant, celui-ci lui embrassa doucement la nuque et les trapèzes, et releva assez la robe grise pour lui caresser le ventre et le torse. Quand il pinça involontairement un mamelon entre son index et son majeur, Drago se tendit, et Potter sut avoir trouvé un point sensible.

Ça ne prit finalement pas des heures. Dès que Drago se sentit capable d'éjaculer, il accéléra le mouvement de sa main, sentit aussitôt celle de Potter faire de même, et se tordit vulgairement jusqu'à exploser enfin. Il gémit, mais ne cessa pas son mouvement avant de sentir le sperme de Potter lui éclabousser le bas du dos, quelques secondes plus tard. Il ralentit alors la cadence, et enfin, relâcha sa prise en s'affalant contre le torse de Potter.

Alors qu'il revenait à lui, Drago se demanda confusément pourquoi il n'avait pas eu l'idée de s'imaginer avec un autre amant pour simplifier les choses. Potter lui répondit en exhibant sa main gluante devant son visage et son chuchotant de nouveau à son oreille :

« Tu es une petite chose très sale, Malfoy. »

La surprise le fit de nouveau éclater de rire, et il se redressa en écartant le bras souillé de Potter. Il sentit le tissu de sa robe retomber autours de lui et se plaquer contre la semence qui lui maculait le ventre et le dos.

Potter était en train de chercher dans le chariot de service de quoi se nettoyer, et Drago ricana en se souvenant avoir volé la serviette. Puis il se souvint que les fioles étaient dissimulées dans les torchons. « Tiens », lui dit-il en lui présentant un pan de sa jupe. « Je vais devoir la laver, de toute façon.

– Dis plutôt que ça te plait », railla Potter en acceptant son aide. Après quoi, il regarda sa montre moldue, la tripota un peu… « Je t'ai menti, j'ai rien annulé, et je suis dans la merde.

– Je suis absolument désolé pour toi. Et au cas ou ça ne te semble pas évident, il s'agit également d'un mensonge. »

Potter lui sourit bêtement, se leva, et se rendit dans la salle de bain. Drago s'assit négligemment sur la table, et but tranquillement le jus de citrouille en grignotant les quelques fruits coupés qu'il restait encore de la veille.

« Tu commences un peu trop à prendre tes aises, je trouve, déclara Potter avec un sourire en revenant s'emparer de son mug de café.

– C'est toi qui fais tout pour me mettre à l'aise, répliqua Drago.

– Fais comme chez toi », confirma Potter. Il avala le contenu de sa tasse cul-sec, plaqua un baiser d'homme marié sur la bouche de Drago, et sortit sans s'attarder plus longtemps. La porte se réouvrit pourtant aussitôt, et son visage réapparut. « Tu peux finir de déballer mes cartons en priorité, steup ?

– Ils sont notés « affaires personnelles », jugea bon de rappeler Drago.

– Je trouve tes capacités de lecture absolument époustouflantes ! » s'exclama Potter en disparaissant de sa vue, définitivement cette fois.