J'étais à peu près sure et certaines d'avoir posté ce chapitre hier, mais le site me dit que non...
Of course, entre temps, j'ai supprimé la version que j'avais édité sur le site... J'ai retrouvé cette version-là sur mon ordi, je l'ai relue vite fait, j'espère que je n'oublie pas trop de boulettes...


« Vous le saviez parfaitement, Monsieur Potter ! Plus il a gagné en pouvoir, et plus les autres ont ressenti que quelque chose, ici, pouvait les nourrir ! Nous ignorons combien ils sont aujourd'hui, mais je peux déjà vous affirmer que demain, ils seront le double ! Attendez encore une semaine, et ils seront plus d'une centaine ! »

C'était Ginny Weasley, la benjamine de la fratrie, qui les avait vus la première. Elle était partie seule pour transplaner quelques heures chez ses parents, mais à peine avait-elle franchi le second dôme de protection qu'au moins trois Détraqueurs l'avaient pris en chasse. Elle aurait facilement pu fuir vers l'Écosse ou transplaner de nouveau, mais elle avait dû faire appel à tous ses talents de pilote pour parvenir à échapper aux monstres et à faire demi-tour vers l'île.

Quand elle était parvenue de nouveau à franchir le dôme, le Détraqueur de l'île avait voulu l'attaquer à son tour. Il avait heureusement été stoppé par l'un des murs fractionnant le domaine, et il avait fallu qu'il plonge pour contourner l'obstacle par le bas. Comme Potter l'avait prédit, cet obstacle l'avait ralenti, et elle avait pu atteindre l'île de justesse : Le Détraqueur avait percuté le petit dôme intérieur ou il s'était acharné longtemps, bondissant et rebondissant sur la surface transparente malgré les Patronus lancés par les Sorciers présents. Potter n'avait pas été là à temps, et c'est Kenaran qui avait envoyé sa libellule argentée le malmener jusqu'à ce qu'il plonge à nouveau.

Cette chose noire qui se décomposait à chaque choc aurait dû être ridicule, mais sa rage et sa visible absence de peur ou de souffrance avait fait blêmir tous ceux qui avaient assisté à la reproduction du souvenir de la jeune Sorcière…

Ginny Weasley s'était jetée dans les bras de Potter…

Ce spectacle avait provoqué des réactions contradictoires en Drago.

Il ne l'avait jamais trouvé particulièrement jolie, charmante, ou même intéressante : En plus d'être une fille, elle était une Traitre-à-son-Sang. Il avait entendu dire par d'autres élèves, Pansy ou Blaise, qu'elle était mignonne et avait du succès auprès des garçons. Il n'avait donc pas été surpris quand Harry Potter avait fini par s'intéresser à elle et bien sûr à l'obtenir.

Il n'avait jamais eu à la torturer à Poudlard. Il savait pourtant qu'elle l'avait été. Il avait été occupé à ces moments-là, c'était tout.

Aujourd'hui, il voyait ce qu'on pouvait lui trouver : il avait vu ses performances incroyables de vol, peut-être supérieures à celles de Potter, avait constaté sa facilité et sa rapidité d'apprentissage, sa maitrise des maléfices, et cette rencontre avec le Détraqueur prouvait qu'elle ne manquait ni de courage, ni de jugeote. Elle avait en outre cette fragilité cachée qui faisait fondre le Survivant.

En bref, elle était clairement à la hauteur de Harry Potter, et méritait largement son temps et son amour. Quand il l'avait serrée contre lui, Drago s'était de nouveau dit qu'ils formaient un joli couple. Une belle photo de carte postale qui rappelait l'idylle de Lily et James Potter.

Drago avait reconnu la jalousie, le monstre aux yeux verts qui tourmente la proie dont il se nourrit. Il avait voulu prendre la place de la fille : C'était lui qui aurait dû voler sur un balai, lui que le Détraqueur aurait dû prendre en chasse et lui qui aurait dû finir dans les bras de Potter.

« Et bien puisque je sais effectivement tout ça, et que vous ne m'apprenez absolument rien, je vois mal quel intérêt revêt votre présence chez moi ! Je ne vous retiens pas ! »

Cela faisait plusieurs minutes que les deux hommes se hurlaient dessus, sur la plage. Les gardes de Kenaran, les amis de Potter, et le personnel d'Azkaban présent, tous hésitaient à intervenir, chacun espérait qu'un autre fasse le premier pas.

« Vous oubliez ce que vous me devez ! hurla le Maléfistinien.

– Ce que je vous devais, je vous l'ai bien rendu ! répliqua Potter.

– Pensez-vous pouvoir vous passer de ma puissance ?!

– Je pense, en tout cas, pouvoir me passer de votre condescendance ! »

La magie crépitait autour d'eux. Une pellicule de givre partait des pieds de Potter et s'étalait dans toutes les directions, faisant étinceler les roches noires de l'île qui semblaient désormais être de glace. Kenaran n'était pas en reste : Sa silhouette déjà longiligne semblait s'être agrandie de la moitié de sa hauteur, et se voutait au-dessus du corps de Potter qui semblait un nain en comparaison.

Cela faisait longtemps que les deux Sorciers ne s'étaient pas affrontés ainsi, et Drago attendait avec un mélange d'angoisse et d'impatience que son nom soit enfin prononcé pour crever l'abcès. Il savait qu'il ferait un meilleur appât que Monsieur Temrah, il savait être responsable de la venue du Détraqueur, et il savait aussi que là-haut, dans les appartements du Directeur, il y avait une preuve qui l'incriminait.

Ce fut la voix stridente de Madame Johnson qui le tira de ses pensées :

« Mon petit Mallfoy », s'exclama-t-elle, et Drago grimaça devant l'appellation qu'elle avait empruntée à Monsieur Temrah, qui lui donnait l'impression d'être un gamin, et qui faisait ricaner l'ensemble de personnel pénitencier ou quiconque pouvait l'entendre. « Il fait un froid de canard ici ! Ayez l'amabilité de m'amener une petite infusion, vous voulez bien ? »

Drago coinça son travail en cours sous une pierre et alla s'acquitter de sa tâche. En traversant la foule immobile et fascinée par la dispute des deux Sorciers, il attira quelques regards et provoqua quelques messes basses. Il garda la tête haute comme il s'était juré de le faire.

On était samedi, et l'île n'avait jamais été aussi surpeuplée : Les Aurors qui avaient été rappelés à Londres étaient revenus – difficilement puisque les Détraqueurs, ainsi que le Détraqueur attaquaient tous ceux qui passaient à leur portée – de même que l'ensemble de la fratrie Weasley, et quelques nouveaux.

Il aurait été logique de profiter de l'occasion pour mener une attaque coordonnée, puissante, brutale, immédiate, sur le Détraqueur.

Il aurait été logique que Drago serve d'appât.

Il repensait à la conversation qu'il avait surprise entre les trois Gryffondors, et avait du mal à comprendre ce qui empêchait Potter de céder à la suggestion du Maléfistinien. S'il pensait sincèrement que son cas équivalait à celui de Monsieur Temrah, alors Drago ne risquait vraisemblablement rien. Sa première rencontre avec le Détraqueur allait dans ce sens. La seconde aussi, si on étudiait les faits de façon extérieure. La troisième… La troisième supposait l'inverse, mais des précautions étaient possibles : On pouvait lui protéger le visage comme on l'avait fait sur le premier garde cobaye, on pouvait ne le laisser franchir le dôme de protection que d'un pas, afin que son retour à l'abri soit rapide, on pouvait…

Quand Drago revint sur la plage avec Foley qui avait besoin de prendre l'air, Carrow, de se dégourdir les pattes, et trois tasses chaudes pour ses trois protégés, la dispute était terminée et Potter n'était visible nulle part.

Comme toujours, une pointe d'angoisse le saisit, mais il la fit taire : Il faisait désormais confiance à l'intrépide Survivant pour ne pas se jeter seul dans le danger.

Il n'était toujours pas réapparu à midi, quand il baladait sa troupe de monstre pour la promenade digestive : Il était désormais accompagné dans cette tâche par le Surveillant Brigadier Johnson qui aidait sa vieille mère à marcher, par Carrow qui, quand on lui donnait les bons ordres, pouvait être un support solide pour Foley, par les quatre gamins du Maléfistinat qui avaient compris qu'il avait toujours dans ses poches de quoi nourrir les albatros, et par Fleur Delacour qui surveillait toujours son comportement avec les mioches et appréciait de lui parler en Français. Lui-même soutenait toujours le bras de Monsieur Temrah qui malgré sa cécité ne trébuchait jamais, mais appréciait qu'il lui décrive les oiseaux présents ou la couleur de la mer.

Il était occupé à aider le vieux Monsieur Temrah à s'asseoir de nouveau sous l'auvent qui n'avait pas quitté la plage malgré la cessation de la pluie quand Ron Weasley vint le déranger :

« Malfoy, est-ce que tu sais où est Harry ?

– Je suppose qu'il se trouve dans un lieu qu'il n'a pas jugé bon de te faire connaître, Weasley… » répondit-il sans le regarder.

C'était peut-être l'affront de trop. Ça, ou bien le rouquin était réellement inquiet. Quoi qu'il en soit, il sentit une main lui agripper brutalement le col et le tirer en arrière :

« Je commence à en avoir plus qu'assez de ta petite attitude arrogante ! s'exclama Weasley avec son visage à quelques centimètres du sien. Je te pose une question : réponds, c'est tout !

– Malfoy n'en sait pas plus que vous, Monsieur Weasley, lâchez-le immédiatement, s'il-vous-plait », intervint Johnson qui venait de poser un plaid épais sur les genoux de sa mère.

Weasley mit un temps infini à desserrer le poing, puis grinça :

« Ça t'amuse, hein, de provoquer tout ce grabuge ?! Ça te donne l'impression d'avoir du pouvoir ?! D'être à nouveau le Malfoy qui pouvait nous regarder de haut ?! Sache que quand on en aura fini avec le Détraqueur, c'est ton problème à toi, dont on va s'occuper. »

Drago se redressa, lissa ses cheveux en arrière et sa robe sur son ventre et émit un rictus arrogant quand il vit les yeux dégoutés de Weasley, se détourner de sa joue. Il resta un instant silencieux à le dévisager, puis s'adressa à Johnson :

« Surveillant Brigadier, puis-je, s'il-vous-plait, vous laisser veiller sur Madame votre mère et Monsieur Temrah, le temps que je raccompagne Messieurs Foley et Carrow à l'infirmerie ? »

Le Surveillant poussa un soupir en hochant la tête, probablement conscient que l'obséquiosité dont Drago venait de faire preuve avait pour but de souligner la différence de considération qu'il mettait entre les deux hommes.

Drago se doutait bien de où se trouvait le Survivant. Après avoir confié Foley et Carrow aux soins de Nguyen, il se rendit directement devant la petite porte de bois sombre qu'il poussa sans prendre la peine de frapper. Il s'y était attendu, mais il frissonna tout de même en sentant la vague de froid se déverser dans le couloir.

Potter était là, les deux mains crispées sur la margelle du puits, le regard surpris en voyant Drago pénétrer les lieux et refermer doucement derrière lui en provoquant une pénombre étrange, légèrement teintée de rouge.

La lave s'était solidifiée sous la magie de Potter. La lave éternelle et magique. Elle luttait, cependant : à travers l'épaisse couche de basalte noir, des filets serpentaient et éclairaient les lieux, faisant se dissoudre à nouveau la roche qui se mettait alors à flotter lentement, puis à couler fondre encore de plus en plus vite tandis qu'une nouvelle couche solide se formait en surface, dans une danse qui aurait pu paraitre éternelle…

Le spectacle était hypnotisant.

« Est-ce vraiment une bonne idée de gaspiller ton pouvoir ici ? » demanda-t-il enfin, sans relever les yeux, mais en posant à son tour les mains sur la margelle pour estimer sa température.

« Mieux vaut que je sois un peu plus faible mais capable de me maîtriser, murmura la voix de Potter.

– Est-ce que tu préfères que je te laisse tranquille ?

– Non. »

Drago fouilla sa poche, sortit sa petite clochette d'or, la posa sur la pierre tiède du puits et la poussa jusque Potter, observant cette fois les reflets chatoyants sur le métal.

Le silence dura un long moment jusqu'à ce que la voix de Potter résonne à nouveau. Toujours basse, mais qui trahissait un sourire amusé : « Oui ? »

Drago sourit à son tour sans oser le regarder. Il était heureux d'être capable de le détendre par sa simple présence, il se sentait important.

« J'aimerais que tu lui installes un second charme de localisation, expliqua-t-il. Vers toi, celui-ci.

– Je n'ai pas l'impression que tu en aies eu besoin pour me trouver.

– Non, je n'en ai pas besoin. C'est juste pour me rassurer.

– Tu étais inquiet ?

– Non. »

Il vit la main de Potter s'emparer de l'objet, puis l'ensemble disparaître de son champ de vision.

Il ne voulait pas lever les yeux et croiser son regard. Il savait déjà qu'il aurait envie de lui. Il le voulait déjà en parcourant les couloirs, il l'avait voulu en passant la porte, et il le désirait encore plus, maintenant qu'il sentait sa magie glaciale évoluer autour d'eux. Dès qu'il croiserait ses yeux, dès qu'il sentirait à nouveau la chaleur de son corps, il serait incapable de se maîtriser.

Il n'avait vu personne réagir comme lui sous cette magie, jamais.

Il s'en moquait. Il aimait ça.

La clochette voleta doucement jusqu'à se poser à nouveau entre ses mains, sur la margelle du puits.

« Il y a un sort de déclenchement oral ? demanda-t-il en récupérant l'objet.

– Oui, c'est mon nom.

– Potter », soupira-t-il en ayant l'impression de prononcer un mot salace.

La clochette ne réagit pas.

Drago s'étonna, et enfin, osa lever les yeux vers le visage satisfait et conquérant du susnommé. Le manque de réaction de l'objet ne semblait pas l'étonner, alors il tenta de nouveau :

« Harry Po… » Le métal teinta, Drago observa le petit battant tendu en face de lui.

Son sexe avait adopté la même position depuis plusieurs minutes, déjà.

« Très drôle, marmonna-t-il tout de même en remettant l'objet dans sa poche. Tu sais que l'entendre sonner cent fois par jour ne va pas m'aider à prendre l'habitude. »

Le matin venu, Potter l'avait joyeusement appelé « Drago » pendant tout le petit déjeuner : « Drago, peux-tu me passer la marmelade ? »,« Quel est le programme de la journée, Drago ? »,« Est-ce que tout va bien, Drago ? »

Drago s'était retrouvé incapable de lui rendre la pareille, et même de le regarder. Pas devant tout le monde.

« Je sais que tu prononces mon nom cent fois par jour, Drago, et je ne voulais pas que tu perdes cette délicieuse habitude. En outre, je me suis dit que tu préfèrerais qu'elle ne sonne que quand on est tous les deux, et pas quand tu parles de moi à quelqu'un d'autre. »

Tout en prononçant ces mots, Potter se déplaça doucement autour du puits pour venir le rejoindre. Il laissa glisser ses doigts sur la pierre polie et Drago avala sa salive en imaginant leur douceur, leur puissance, leur gout… Il sentit confusément la chaleur augmenter et se demanda un instant si celle-ci provenait du corps en déplacement ou de la lave dans le puits qui avait presque finit d'avaler les derniers vestiges de basalte. Potter s'immobilisa à un pas de lui, et le doute ne fut plus permis.

Drago laissa son corps percuter violemment le sien, et il sentit immédiatement la dureté dans son pantalon. La bouche de Potter se plaqua à la sienne avant qu'il n'ait pu refermer ses bras autour de son cou pour l'attirer vers lui. Il sentit des mains avides parcourir son corps, et sa robe se soulever. Le froid dans son dos répondait à la brulure en face de lui, et il gémit de plaisir.

Potter le repoussa brutalement en arrière pour faire passer le tissu devant son visage. Drago en profita pour glisser quelques mots : « Potter, tu dois… » mais n'eut pas le temps d'aller plus loin que ses lèvres étaient de nouveau écrasées par un baiser possessif. Il sentait l'angoisse et la fatigue de Potter dans sa salive et les avala avant de lui restituer en retour tout ce qu'il avait de désir et de volupté.

La bouche de Potter s'égara dans son cou et, rejetant la tête en arrière pour lui laisser le champ libre, il essaya de nouveau : « S'il te plait, Potter, je… » Nouveau baiser.

Il ne supportait pas d'être ainsi à moitié nu mais chaussé, et il s'agrippa désespérément à son dos pour ne pas tomber en se marchant sur les talons pour libérer ses pieds. Il trébucha tout de même, et leurs bouches se séparèrent une seconde. Juste assez pour supplier : « Arrête, s'il te plait… »

Potter s'immobilisa aussitôt, et son souffle rauque se bloqua dans sa gorge. Ses yeux angoissés croisèrent ceux de Drago qui se sentait lui aussi essoufflé.

Il déglutit en réalisant qu'il l'avait une nouvelle fois inquiété, mais il se força tout de même à gémir, en désignant le mur derrière eux d'un coup de menton :

« La porte. Les assurdiato. La glace est visible de l'extérieur et… »

Un grondement lui répondit et il sentit, en même temps que la langue de Potter revenait dans sa bouche, une vague de froid glaciale exploser dans son dos et une demi dizaine de sortilèges d'intimité voler dans tous les sens.

Il s'agrippa de plus belle au corps de Potter, enroula ses jambes autour de ses hanches. Il se sentit soulevé, puis ils tombèrent tous les deux au sol, Drago assis sur les cuisses en tailleurs de Potter. Son boxer fut arraché et il poussa un cri mêlant surprise, douleur et excitation. De nouveaux, les mains de Potter le parcouraient partout à la fois. Frustré, jaloux, il batailla de sa main unique pour défaire la ceinture de Potter, pour dézipper la braguette, pour tirer sur le tissu du sous-vêtement et extirper le sexe solide, brûlant, humide, pulsant entre ses doigts comme s'il 'agissait un cœur vivant. Il se dressa maladroitement sur ses genoux en étalant le liquide séminal sur le gland lisse, et tandis que Potter gigotait sous ses cuisses pour baisser un peu plus son pantalon, il récupéra les quelques gouttes qui s'étaient écoulées de son propre sexe pour l'enduire à peine plus généreusement. Il se contorsionna pour positionner le membre glissant sous ses fesses et entama la descente en gémissant d'anticipation.

Le son se transforma en plainte quand Potter le repoussa en arrière, empêchant la pénétration. Il était toujours sur ses cuisses, n'avait pas lâché son sexe, mais une main sur son ventre maintenait cruellement son corps tendu en arrière.

« Touche-moi », ordonna Potter, son regard enfiévré était tel que Drago retint ses jérémiades pour obéir. Les yeux verts s'alourdirent encore, le fixant comme s'il était magnifique, et Drago savait qu'à cet instant, pour cet homme-là, il l'était effectivement.

« Continue », ordonna alors Potter en rassemblant les deux verges érigées l'une contre l'autre.

Drago obéit encore une fois, et fut récompensé par une main sur son flanc, un pouce tournoyant sur son mamelon, une seconde qui vint lui malaxer les fesses, et un regard de plus en plus incandescent. Puis la voix retentit à nouveau, et Drago crut qu'il allait défaillir :

« Tu sais ce que je veux voir. Tu sais à quel point ça m'obsède. Tu sais que je pense qu'à ça. Tu sais comment me faire plaisir, n'est-ce pas ? Tu sais comment me rendre dingue… »

Une litanie, à nouveau, et il ferma les yeux pour s'y noyer. Il n'avait jamais réalisé, avant Potter, ce que ce genre de mots chuchotés pendant l'acte pouvait provoquer en lui.

Il continua de masturber furieusement leurs deux sexes tandis que les mots devenaient plus explicites, plus impérieux :

« Je veux te voir jouir, Drago, je veux te voir exploser de plaisir, je veux voir tes couilles se vider, je veux voir ton visage se crisper, je veux t'entendre crier mon nom, et tu vas le faire, n'est-ce pas ? Tu vas le faire. »

Sa main semblait animée d'une vie propre. Drago voulait la faire ralentir, mais il en était incapable : Il voulait obéir, il voulait se laisser aller et donner à Potter tout ce qu'il pouvait vouloir de lui.

La main sous ses fesses caressait son intimité sans jamais pénétrer, et Drago sentait ses muscles se plisser et se détendre rythmiquement, il voulait à la fois plus et que ça ne s'arrête jamais.

« Tu vas jouir pour moi, Malfoy. Je vais compter jusqu'à dix, et tu vas crier et te vider, et me montrer à quel point c'est bon. Tu vas me montrer comme ça te plait de m'entendre et… »

Drago gémit de frustration et se mordit les lèvres. Il n'était pas sûr de pouvoir tenir un compte à rebours complet si celui-ci ne démarrait pas très vite… Mais Potter le fit encore languir, encore se tendre, encore s'exciter davantage en lui décrivant ce que lui-même ressentait : Sa main aux doigts délicieux qui le serrait de la plus parfaite des façons, sa bite moite qui coulissait contre la sienne, ses couilles qui le frappaient à chaque mouvement…

Enfin, Potter entama son décompte :

« Un. J'ai tellement hâte de voir ça, Malfoy, crois-moi, je raterai ça pour rien au monde. Deux. T'imagines pas à quel point c'est un supplice de me retenir en ce moment. Trois, t'es tellement bandant, putain… Quatre… Cinq… »

Drago avait presqu'eu du mal à réaliser que les premiers chiffres avaient défilé, mais à présent, il avait l'impression que sa vie ne tenait plus qu'à eux :

« Huit… Neuf… Dix. »

Drago voulut hurler « Potter » comme souhaité plus tôt, mais sa jouissance et ses dents sur ses lèvres transformèrent l'exclamation en une sorte de « Pfwottah » inélégant. Alors pour se rattraper il gémit, en accompagnant le reste de l'éjaculation, et en sentant qu'il n'était pas le seul à se vider bruyamment, une suite de « Potter, Potter, Potter, Potter… » qui s'arrêta bien après que les derniers jets de semence n'aient giclé sur son torse.