Petit texte écrit à la base à l'occassion de la Saint-valentin. Mais qui n'arrive que mainteant car finalement plus long que prévu ^^'

Il se base sur le moment où Sam montre la bague de Pete à Jack.

On est bien d'accord que avec Teal'c decouvrant à ses depends les joies et les désagrements du voisinage, le moment aurait été mal venu pour ce genre de moments.

Alors disons que cela se passe quelque jours avant cet épisode, de toute manière ça faisait plus de deux semaines que le flic avait fait sa demande alors quelques jours de plus ou de moins hein. :')

J'ai coupé le texte en deux car personellement je trouve plus agréable ainsi , mais à la base ça devait être oneshot

Bref qui dit saint-valentin dit guimauve, alors bonne lecture.


Il voyait dans ses yeux toute la détresse dans laquelle elle était plongée et une demande silencieuse.

Mais il était incapable de faire le moindre geste, de dire le moindre mot pour y répondre. Comment aurait-il pu ? Son monde avait explosé en mille morceaux à l'instant même où il avait vu l'anneau. Lacérant son cœur au passage et broyant ses derniers espoirs. Il avait réussi à donner le change comme d'habitude en lui sortant des phrases bateau comme quoi elle ne serait pas la seule personne du SGC à avoir une famille, que son flic supporterait la pression...

Mais elle semblait chercher autre chose, quelque chose de plus. Qu'attendait-elle exactement de lui en lui demandant ce qu'il aurait fait si les choses avaient été différentes ? Qu'il lui donne sa bénédiction, n'était-ce pas un peu ce qu'il venait de faire ? Ou qu'il l'en empêche ?

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Lendemain matin, Colorado Springs, près du domicile du Colonel Carter.

Il attendait dans sa voiture à quelques mètres de chez elle. Colorado Springs s'éveillait peu à peu tandis que les premières lueurs du jour s'étendaient sur la ville.

Il fallait qu'il lui parle. Si elle l'envoyait sur les roses, au moins il serait fixé et il refermerait ce chapitre de sa vie. Cela n'effacerait probablement pas la douleur sourde qui l'étouffait depuis qu'elle lui avait montré la bague, l'engloutissant un peu plus à chaque instant. Mais au moins il ne passerait pas sa vie à regretter de l'avoir laissé partir sans rien faire.

Il resta plus d'une heure et demie à patienter avant de voir au loin le flic quitter sa maison et monter dans sa voiture. Il attendit quelques minutes de plus afin d'être sûr qu'il était vraiment parti et sortit enfin de sa voiture.

Une fois devant chez elle, il inspira profondément et toqua à la porte.

Au bout de quelques secondes, il entendit des pas derrière la porte, avant qu'elle n'apparaisse.

-Mon général ? Un problème, à la base ? Questionna-t-elle visiblement perdue.

Comment aurait-elle pu ne pas l'être ! Il était sur le pas de sa porte à la levée du jour, dans ses vêtements de la veille, pas rasé et avec un reste de gueule de bois.

-Bonjour, Carter, est-ce que vous m'autorisez à entrer quelques instants ? balbutia Jack.

Elle ne dit rien, fronçant les sourcils d'un air interrogateur, mais se décala pour lui permettre de passer et referma la porte.

Il nota avec une pointe de soulagement qu'elle ne portait toujours pas la bague.

Arrivé dans le salon, il leva les yeux vers elle, laissant son regard s'ancrer au sien avec l'intensité du désespoir.

Elle ne prononça toujours aucun mot. Le fixant silencieusement. Attendant qu'il s'explique.

- Vous ne l'avez toujours pas mise. souffla-t-il en désignant son annulaire.

-Mon général, pourquoi est-ce que vous êtes là ? murmura Sam.

Il la fixa, il la trouvait si belle, si parfaite. Avait-il vraiment le droit de faire voler en éclats tout ce qu'elle tentait de construire ? De venir piétiner tout ce qu'elle avait mis en place pour tenter d'avoir une vie la plus normale possible. De lui arracher son bonheur, juste pour ménager son vieux cœur meurtri. Cœur qu'elle avait inconsciemment ravi 8 ans plus tôt à l'instant même où elle avait passé la porte de la salle de briefing.

Mais après tout, elle ne lui avait toujours pas dit oui, n'est-ce pas ? Sinon elle porterait la bague.

Voyant qu'il ne disait rien, elle soupira et se retourna, commençant à s'éloigner en direction de la cuisine.

- Vous ne pouvez pas l'épouser. s'écria-t-il en la voyant s'éloigner.

Elle se figea toujours dos à lui.

- Et pourquoi ?

-Parce qu'il ne vous rend pas heureuse !

-Et qu'est-ce que vous en savez !? Comment pouvez-vous insinuer une telle chose !? Et de quel droit vous permettez-vous de débarquer chez moi aux aurores pour me dire ça !? Tona-t-elle en se retournant vivement.

- Je le sais parce que vous n'avez toujours pas accepté sa demande. Quand on aime quelqu'un, on lui dit oui directement, on n'a pas besoin d'attendre pour répondre à ce genre de question, pas aussi longtemps en tout cas. Et parce que je le vois dans vos yeux, Sam, dans votre sourire. Vous lui souriez certes, mais ce sourire est vide, sans éclat. Ce n'est pas celui que j'ai l'habitude de voir. Celui que vous m'avez offert pour la première fois le jour où vous avez passé la porte de la salle de briefing il y a de cela 8 ans maintenant.

Elle ne dit rien. Le sondant de son magnifique regard aux couleurs de l'océan.

- Et je permets de vous le dire parce que je vous aime. Je vous aime comme je n'ai jamais aimé avant. continua-t-il en s'approchant d'elle.

Je vous aime depuis le premier jour et je donnerais tout pour être celui qui vous rend heureuse. Car je sais que lui n'y arrivera pas... Il ne vous connait pas, pas comme moi je vous connais en tout cas. finit-il en s'agenouillant devant elle et en fouillant dans la poche de sa veste.

- Ja...Mon général, qu'est-ce que vous faites ? s'affola-t-elle en reculant.

Il ne dit rien, sortit l'écrin de sa poche et l'ouvrit.

Elle le fixait toujours visiblement paniquée.

-Samantha Carter, veux-tu m'épouser ?

Elle écarquilla les yeux. Son souffle s'emballa, elle balbutia des mots incompréhensibles et partit se réfugier dans la cuisine, dos à lui.

Le laissant là, à genoux au beau milieu de son salon.

Doucement, il se releva et la suivit. Elle était appuyée sur le plan de travail, le corps secoué de sanglots qu'elle tentait vainement de repousser.

Il déposa l'écrin encore ouvert devant elle et se pencha pour effleurer sa tempe d'un baiser.

Elle ferma vivement les paupières.

- Je ne t'oblige à rien, Sam, réfléchis-y simplement, si tu n'en veux pas, alors j'accepterai ta décision et je m'en irai. Je sais que c'est un peu soudain et inattendu. Je suis très probablement complètement cinglé à tes yeux. Mais promets-moi simplement d'y réfléchir, d'accord. murmura Jack en remettant délicatement une mèche derrière son oreille.

Puis il la laissa et sortit de chez elle. À l'instant où il entendit ses pleurs percer le silence matinal, il mourut d'envie d'y retourner et de l'encercler dans ses bras. De la bercer contre son torse et de lui dire encore et encore tout ce qu'il éprouvait pour elle. Mais il la connaissait, et ce dont elle avait besoin dans l'immédiat c'était de se retrouver seule pour faire le tri dans tout ce qu'il venait de se passer.

À contrecœur, il retourna donc chez lui. Prit une douche rapide, se rassa et enfila des vêtements propres avant de rejoindre le SGC.

En faisant en sorte d'éviter le plus de monde possible, il passa rapidement à son bureau avant de se diriger vers une salle de conférence du niveau 17.

Il allait devoir passer la journée en négociation avec les 3 dirigeants d'une planète en vue de l'exploitation de certaines ressources de leur planète. Ça ne l'enchantait pas tellement comme programme. Mais au moins, ça aurait le mérite de tenir un tant soit peu ses pensées loin de la femme qui faisait battre son cœur.

Quand les pourparlers finirent enfin, il était près de 16 h 00. Il laissa le soin à SG-9 de raccompagner leurs invités à la porte et se dirigea d'un pas lourd vers son bureau.

Refermant la porte à clé derrière lui, il se laissa tomber avec lassitude sur sa chaise. C'est là qu'il remarqua l'écrin légèrement dissimulé derrière des documents afin qu'il soit invisible depuis l'extérieur.

Son cœur s'arrêta et il saisit l'objet les mains tremblantes. Elle avait son choix, elle ne voulait pas de cette vie. Il ferma les yeux tentant de repousser les larmes qu'il sentit monter.

En ramenant la petite boîte face à lui, il s'aperçut qu'elle ne se fermait pas complètement. Intriqué, il l'ouvrit.

La bague n'était plus là, mais à sa place il trouva un petit papier plié en quatre. Il le déplia, reconnaissant aussitôt l'écriture de son second.

Il faut qu'on parle. Viens me rejoindre dans mon labo dès que possible.

Sam.

Il se redressa aussitôt, bondit hors de son bureau et se dirigea en courant vers l'ascenseur.

Il pesta vivement sur le temps que celui-ci prenait à arriver. Quand les portes s'ouvrirent, il s'y engouffra et appuya rapidement sur la touche du niveau 19.

Il profita de la durée du trajet pour tenter de calmer les battements erratiques de son cœur.

Arrivé devant son labo, il frappa et ouvrit la porte sans attendre de réponse.

Elle discutait avec un des militaires du pôle de recherche.

-Miller. salua-t-il. J'ose vous emprunter le colonel Carter un moment, j'ai besoin de lui parler concernant la dernière mission de SG1. dit le général en tentant de paraître le plus neutre possible.

- Oh, oui bien-sûr, mon général. On avait fini de toute manière. répondit le concerné en le saluant avant de s'éloigner.

-Merci, capitaine. fit Jack en refermant la porte du labo.

Maintenant qu'il se trouvait face à elle, le peu d'assurance qu'il pensait avoir rassemblé s'était brusquement évaporé. Et il fut incapable de prononcer le moindre mot.

- Alors, mon général ? Vous vouliez me parler de P8X-234. fit l'astrophysicienne.

- P8 quoi ? demanda-t-il perdu.

-La planète de notre dernière mission, vous veniez pour m'en parler, non ? répondit Sam taquine.

- Hein ? Non ça, c'était une excuse pour Miller, je voulais... voyant l'immense sourire qu'affichait son second, il s'interrompit.

- C'était pour me faire marcher, c'est ça ? reprit Jack d'un air boudeur.

- Oui, et tu n'as pas marché, tu as couru.

-Eh bien, il faut croire que je t'ai enseigné l'art du sarcasme avec brio, colonel.

- Général, dirigeant du SGC et grand maître de l'humour, c'est plutôt un bon C.V.

- Ouais, enfin, tu es bien une des seules à réellement rire à mes blagues, je te dirais. Alors est-ce un avis réellement impartial ?

- Il se pourrait que mon jugement soit effectivement quelque peu influencé par les sentiments que j'éprouve à l'égard de mon commandant. déclara-t-elle.

Il fut surpris par sa réponse. Certes, son petit mot et l'absence de la bague laissaient supposer qu'elle était plutôt favorable à sa demande. Mais il ne s'attendait pas à une quasi déclaration.

- Des sentiments à l'égard de ton commandant ? Et de quels genres de sentiments est-il question exactement ?

Il s'approcha doucement d'elle. Ne laissant entre eux que la distance qu'il jugea nécessaire pour ne pas éveiller le soupçon des officiers dans la salle de surveillance vidéo.

- Le genres de sentiments qui vous pousse à accepter la demande complètement insensée de votre supérieur qui vient vous voir chez vous à l'aube, alors que votre petit ami vient tout juste de quitter la maison. confia Sam les joues rosies.

-Donc ça veut dire que tu...

- Je dois sans doute être encore plus folle que toi, mais oui, j'accepte ta demande.

Elle se tourna légèrement pour être dos à la caméra et tira délicatement sur la chaîne à laquelle étaient accrochées ses plaques militaires. À côté de ses plaques d'identification reposait la bague qu'il lui avait offerte quelques heures plus tôt.

- J'adorerais la porter, elle est absolument magnifique. Mais étant donné qu'aux yeux de l'armée ta demande est illégale, je me suis dit qu'il était plus sage que pour l'instant personne ne puisse la voir. se justifia-t-elle.

Il lui fit un sourire pour la rassurer. Peu importe où elle la portait, à lui elle lui avait dit oui et c'est tout ce qui comptait à ses yeux.

Jack 1 - Pete le flic 0

- Et maintenant ? demanda-t-il ?

- Et bien, pour commencer, il va falloir que j'aille parler à Pete, pour mettre fin à tout ça...

- Ouais, je suppose effectivement que c'est une étape à laquelle on ne peut pas couper. marmonna-t-il.

- Pas vraiment, non. sourit l'astrophysicienne.

Mais avant, il y a quelque chose que j'ai très envie de faire depuis longtemps. ajouta-t-elle en pressant quelques touches sur le clavier de son ordinateur, avant de se tourner à nouveau vers lui.

- Ah bon ? Et qu'est-ce que c'est ? questionna le général alors qu'un compte à rebours apparaissait sur l'écran de l'ordinateur.

-Ça. répondit-elle simplement, en l'attirant à elle pour capturer ses lèvres.

- Sam, les caméras ! souffla-t-il en s'éloignant d'elle à contre cœur.

- J'ai généré une boucle d'image, mais on a peu de temps. Toutes les 4 minutes, le système se réinitialise automatiquement. Alors tais-toi et dépêche-toi de m'embrasser.

Il ne se fit pas prier et s'exécuta.

Elle crocheta ses bras autour de sa nuque, de son côté, il passa ses mains dans son dos et la colla à lui.

Elle glissa sa langue sur ses lèvres, lui demandant l'accès à sa bouche. Il le lui accorda et leurs langues s'enroulèrent l'une à l'autre.

C'était tellement divin qu'il se dit que jamais il ne serait capable de mettre fin à ce baiser. C'était encore plus incroyable que la fois où il l'avait embrassée lors de la boucle temporelle.

Quand l'alarme annonçant la fin du compte à rebours retentit, elle se détacha de lui avec un grognement de mécontentement.

Bon, au moins, il n'était pas le seul à être déjà complètement accro.

- Tu es sûr qu'au lieu d'aller voir Pete, tu ne veux pas plutôt que je te ramène chez moi là tout de suite ? tenta Jack

-J'adorerais, mais je veux faire les choses correctement envers tout le monde. Et de toute manière, tu as le briefing de SCG-12 dans 20 minutes je te rappelle.

- Comment se fait-il que tu connaisses toujours aussi bien mon planning ? s'offusqua-t-il.

- Parce qu'il faut bien que quelqu'un soit là pour te faire penser à tes rendez-vous, mon cher général. le taquina-t-elle.

-Touché. admit-il. Mais tu sais qu'on peut faire beaucoup de choses en 20 minutes, Samantha. souffla le militaire.

Il eut un petit rire satisfait quand il la vit rougir à ses sous-entendus.

- Jack. protesta-t-elle en lui donnant une petite tape sur le bras.

- Pfff vous n'êtes pas marrante, colonel. se lamenta-t-il avec sa tête de gamin.

Pour toute réponse, elle se mordilla la lèvre et lui lança un regard suggestif.

Ok, note à moi-même : ne pas défier Samantha Carter sur ce terrain-là. Pensa-t-il en déglutissant.

En voyant le trouble qu'elle éveilla en lui, elle lui offrit un sourire victorieux.

- 19 h 00 chez toi ? Je passe chercher à manger et on reprend où on en était il y a quelques minutes ? proposa la jeune femme.

Il acquiesça d'un hochement de tête ravi.

-Bon, je crois qu'il va falloir que j'y aille, si je ne veux pas être en retard. marmonna-t-il, résigné.

Après un dernier échange de regard, il se dirigea vers la porte.

- Mais Carter, s'il y a le moindre souci, vous m'appelez, d'accord ? dit Jack en reprenant le vouvoiement alors qu'il sortait.

- Promis, mon général.

Il lui fit un dernier sourire et s'éclipsa rapidement.