(The English version will be released the next day)


"Disclaimer: Je ne possède ni les droits, ni les personnages de ces deux franchises. Ils appartiennent respectivement à Square Enix et à HoyoVerse"


Kingdom Hearts III.5: A journey on Teyvat

Chapitre 10 : Nouvelles rencontres, nouveaux liens (Partie 2)


Après leur discussion avec Lisa, Bennett et les autres, Sora, Aether et Paimon décidèrent d'aller rendre visite à Diona. Cette journée avait été riche en rencontres à Mondstadt, et ils choisirent de continuer sur leur lancée, profitant de chaque instant avant leur départ pour Liyue.

Rencontrer Diona fut une idée de Sora. Étant donné que la jeune fille les avait aidé à repousser les Sans-cœur lors de l'attaque de Deauclaire, il semblait naturel de la prévenir de leur départ, afin qu'elle ne s'inquiète pas de leur absence soudaine.

Avec cette pensée en tête, le trio quitta tranquillement la réception de la Guilde des Aventuriers et se dirigea vers la Queue de Chat, qui se trouvait à seulement quelques pas.

En arrivant devant le bâtiment, ils s'arrêtèrent un instant pour en admirer l'extérieur. Comme on pouvait s'y attendre, plusieurs affiches étaient collées sur les murs. Cela paraissaient être des publicités vantant les spécialités du bar, bien qu'il soit difficile d'imaginer que l'endroit ait besoin de telles promotions. Après tout, Diona était bien connue à Mondstadt : une barmaid prodige, célèbre pour ses talents dans l'art du mixage, capable de créer des boissons uniques avec des ingrédients parfois improbables.

En observant davantage, ils remarquèrent plusieurs tables rondes en bois disposées à l'extérieur. Sur ces tables trônaient des chopes et des bouteilles vides, témoignant de la popularité de l'endroit auprès de ceux qui préféraient déguster leur boisson en plein air.

Deux chats rôdaient non loin de l'entrée. Bien qu'ils aient l'air de simples chats errants, leur comportement trahissait une certaine familiarité avec le lieu. Ils semblaient parfaitement à l'aise, comme s'ils avaient fait de cet endroit leur refuge quotidien.

Après cela, Sora poussa doucement la porte du bar, laissant s'échapper une odeur agréable de bois vieilli et de fruits. À l'intérieur, l'ambiance chaleureuse de la Queue de Chat les enveloppa instantanément.

(Genshin Impact OST - Sipping in the Soft Breeze)

L'endroit était spacieux et bien éclairé. Plusieurs tables étaient éparpillées un peu partout dans la pièce, accompagnées de nombreux mobiliers pour chats : des coussins moelleux, des arbres à chats imposants. Mais cela n'avait rien de surprenant, car "La Queue de Chat" était réputée pour être à la fois une taverne accueillante et un bar à chats convivial.

Devant eux, un grand comptoir trônait fièrement, sur lequel se prélassait un chat adulte au pelage noir. Derrière, deux personnes s'affairaient : une femme blonde, élégante sous son chapeau et sa robe rouge, et un homme portant une veste marron par-dessus une chemise blanche. En voyant Sora, Aether et Paimon explorer la taverne du regard, la femme blonde devina qu'il s'agissait de leur première visite. Avec un sourire chaleureux, elle s'approcha pour les accueillir comme il se doit.

? ? ? : Bonjour et bienvenue à "La Queue de Chat". C'est votre première visite ici, n'est-ce pas ? Je suis Margaret, la propriétaire de la taverne. Puis-je vous aider ?

Paimon, la première à réagir, répondit sans tarder, le visage illuminé d'un enthousiasme communicatif.

Paimon : Bonjour ! Nous sommes venus rencontrer Diona. Elle travaille bien ici, n'est-ce pas ?

En entendant cette question, Margaret pensa aussitôt qu'ils devaient être des clients désireux de goûter aux célèbres boissons préparées par la jeune barmaid aux oreilles de chat. Elle savait bien que beaucoup de clients fréquentaient son établissement uniquement pour savourer ces cocktails renommés. Pourtant, elle leur adressa une réponse différente, son ton devenant légèrement désolé.

Margaret : Je suis désolée, mais Diona est absente aujourd'hui. Je crains qu'elle ne revienne pas avant demain. Veuillez m'excuser.

À ces mots, Paimon baissa les yeux, visiblement déçue de ne pas pouvoir retrouver leur amie.

Paimon : Oh, vraiment... ?

Mais Sora, toujours optimiste, posa une main réconfortante sur l'épaule de la petite guide, son sourire bienveillant dissipant un peu la déception ambiante.

Sora : Ne t'en fais pas, Paimon. On peut toujours essayer de la chercher ailleurs. Après tout, on a fini nos courses, et il nous reste encore beaucoup de temps avant la fin de la journée.

Paimon leva les yeux vers Sora, puis hocha la tête avec un soupir.

Paimon : D'accord, on fait comme ça. Allons la chercher ailleurs. Peut-être qu'on la trouvera en chemin !

Sora sourit, satisfait d'avoir redonné un peu d'entrain à leur petite guide. Aether, quant à lui, se tourna vers Margaret et demanda.

Aether : Excusez-moi, si jamais Diona passe ici, est-ce que ça serait possible que vous pour lui transmettre un message ? Cela nous éviterait de courir partout inutilement.

Margaret réfléchit un instant, puis hocha la tête avec un sourire bienveillant.

Margaret : Bien sûr, cela ne pose aucun problème. Mais... puis-je savoir à qui je devrais transmettre ce message ?

Le trio échangea un regard, puis chacun se présenta à son tour.

Sora : Moi, c'est Sora.
Répondit-il avec assurance.

Paimon : Et moi Paimon !
Ajouta la petite guide avec enthousiasme.

Aether : Je m'appelle Aether.
Termina le jeune homme blond d'une voix calme.

À l'instant où Margaret entendit les noms d'Aether et de Paimon, ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Elle porta une main à sa bouche, visiblement émue.

Margaret : Attendez... Aether, vous dites ? Cela signifie que vous êtes le célèbre "Chevalier Honoraire" de Mondstadt ?!

La renommée d'Aether semblait le précéder dans chaque recoin de la ville. Il esquissa un sourire gêné, se grattant l'arrière de la tête.

Aether : Euh... Hé Hé, coupable.
Répondit-il modestement.

Margaret, encore plus impressionnée, poursuivit :

Margaret : Mais alors, cela veut dire que pour Diona-chan, vous êtes...

Avant qu'elle ne puisse terminer sa phrase, un bruit retentit à l'arrière de la taverne. Une porte venait de s'ouvrir, attirant immédiatement l'attention de tous. Les regards se tournèrent vers l'entrée.

La silhouette qui apparut leur coupa le souffle. Ils restèrent un instant sans voix.

Paimon : Diona ?!
S'exclama-t-elle, écarquillant les yeux.

La jeune fille-chatte, reconnaissable à ses oreilles pointues et à ses cheveux rose pastel, se tenait devant eux, un plateau à la main. Elle les fixa avec un mélange de surprise et de joie.

Diona : Voyageur, Paimon, Sora ! Vous êtes là ! Je savais que les voix que j'avais entendues m'étaient familières.

Le trio échangea un regard confus, ne comprenant pas pourquoi Diona se trouvait ici alors que Margaret leur avait affirmé qu'elle était absente. Ils se tournèrent vers la propriétaire avec une expression interrogative, attendant des explications.

Paimon : Qu'est-ce que ça veut dire ! Vous aviez pourtant dit que Diona n'était pas au bar.

Protesta Paimon, visiblement frustrée. On dirait bien qu'elle leur a menti !

La petite guide croisait les bras, une moue boudeuse sur le visage, clairement contrariée. Margaret, embarrassée, baissa légèrement la tête avant de se ressaisir. Elle tenta de dissiper le malentendu avec un ton sincère.

Margaret : Je suis désolée. Je n'avais vraiment aucune mauvaise intention en vous disant cela. Si j'avais su dès le départ que vous étiez ceux qui avaient aidé Diona-chan, je vous aurais dit la vérité immédiatement.

Sentant la tension monter et voyant sa patronne dans une situation délicate, Diona intervint rapidement pour prendre sa défense.

Diona : Paimon, ne lui en veut pas trop. Elle pensait agir pour mon bien en faisant cela.

Sora, sentant l'inquiétude monter en lui, demanda à Diona :

Sora : Pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ?

Diona secoua la tête, un air rassurant sur le visage.

Diona : Pas vraiment, non. En tout cas, rien de grave depuis les événements d'hier. Laissez-moi vous expliquer. Vous vous souvenez de ces créatures noires que nous avons affrontées ? Comment elles s'appelaient déjà ? Ah oui, des Sans-cœurs, je crois. Eh bien, Margaret a appris que ces créatures avaient attaqué ma maison. Je suis venue au bar comme d'habitude pour travailler, mais à peine avais-je franchi la porte qu'elle a insisté pour que je prenne un peu de repos.

Paimon, les yeux écarquillés, s'exclama :

Paimon : Vraiment ? Donc, Margaret t'a accordé un congé, en quelque sorte.

Diona : Oui, elle a insisté pour que je me repose et m'a dit que la priorité pour moi, en ce moment, était de m'occuper de l'état de Deauclaire.

Margaret, voyant que Diona avait suffisamment expliqué, prit la parole pour compléter son récit.

Margaret : Et je le pense sincèrement. Vous avez vu ce qui s'est passé hier à Mondstadt : une vague de créatures noires a semé le chaos dans la ville. Heureusement, elles ont été repoussées grâce à notre Grande Maîtresse Suppléante et à d'autres personnes courageuses qui ont vaillamment combattu à ses côtés.

En entendant ces mots, Sora et Aether échangèrent un regard complice, un sourire discret éclairant leurs visages, satisfaits du combat qu'ils avaient mené la veille.

Margaret reprit, d'une voix douce mais ferme :

Margaret : Lorsque j'ai appris que ces mêmes créatures avaient ravagé le village où vit Diona-chan, je ne pouvais pas laisser l'une de mes employées travailler en ignorant les problèmes de son village. Elle devait se concentrer sur l'état de son foyer et de ses habitants.

Comprenant enfin la raison du mensonge de Margaret, la frustration de Paimon s'apaisa. La petite guide sentit une profonde compassion pour Diona, surtout après les événements de la veille. Elle adoucit son expression et déclara :

Paimon : Oh... Je vois. Dit comme ça, je comprends mieux pourquoi vous nous avez caché la vérité. Mais la prochaine fois, un peu de transparence ne ferait pas de mal !
Elle ajouta ces derniers mots avec un sourire en coin, l'atmosphère se détendant enfin.

Diona croisa les bras, un sourire déterminé sur le visage, et regarda Margaret droit dans les yeux.

Diona : Je vous ai dit pourtant, ça ne me dérange pas que je vienne travailler. Je sais que la Grande Maitresse Jean fait tout ce qui est en son pouvoir pour porter assistance à notre village. Avec une personne comme elle, je sais que je n'ai pas de soucis à me faire.

Margaret hocha la tête, mais son regard restait empreint de sollicitude.

Margaret : Je comprends ce que tu ressens, Diona, mais je ne peux m'empêcher d'insister. D'après ce que tu m'as raconté, tu as été témoin du carnage que ces créatures ont provoqué chez toi. Je serais plus tranquille en sachant que tu prends soin de toi et de ton village. Et puis, n'oublie pas ton père... Draft-san. Il a sûrement besoin de toi.

Diona détourna légèrement la tête, les yeux fermés, un air boudeur sur le visage.

Diona : Mon père, hein ? Pff... Je n'ai pas vraiment à m'en faire pour lui. Il sait se débrouiller tout seul comme il le dit. Je suis sûr qu'en ce moment, il règle ses soucis dans l'alcool, comme il le fait si bien. Après tout, ce n'est pas comme s'il avait besoin de moi...

Mais, malgré ses paroles, une ombre d'inquiétude passa fugitivement dans son regard. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à Draft, surtout après les événements de la veille. Les images des créatures envahissant son village lui revenaient en mémoire, et son cœur se serra. Finalement, elle laissa échapper un soupir résigné.

Diona : Bon... Si je n'ai pas le choix... et si c'est un ordre de ma patronne, je suppose que je dois m'y plier.
Dit-elle, feignant une expression de mauvaise volonté.

Margaret esquissa un sourire, comprenant parfaitement la petite scène que Diona venait de jouer. La jeune fille ne voulait pas l'admettre ouvertement, mais elle savait que la proposition de sa patronne était ce qu'il y avait de mieux. Sur ce point, et en silence, elle était reconnaissante que sa patronne soit si attentionnée envers elle.

Paimon, qui avait suivi la scène avec attention, se pencha vers Sora et Aether en chuchotant :

Paimon : On dirait bien que Diona a un peu de mal à admettre qu'elle s'inquiète pour son père. Mais c'est mignon de la voir agir comme ça !

Sora sourit et répondit à voix basse :

Sora : Elle a une fierté à défendre. Mais au fond, elle tient beaucoup à son village et à ses proches.

Margaret se tourna vers le trio et leur adressa un sourire sincère. D'un geste respectueux, elle s'inclina légèrement devant eux.

Margaret : Sora, Aether... Diona-chan m'a dit que c'est grâce à vous deux que les monstres qui ont attaqué Deauclaire ont été éliminés. Je vous remercie sincèrement d'avoir aidé à protéger sa maison. Sachez-le, vous serez toujours les bienvenus à la "Queue de Chat".

Sora et Aether échangèrent un regard complice, leurs sourires s'élargissant face aux remerciements chaleureux de Margaret. Sora prit alors la parole :

Sora : Merci, Margaret. Nous faisons simplement ce que nos cœurs nous dictent : aider le maximum de personnes en danger.

Après ces échanges, Diona, reprenant contenance, se tourna vers le trio. Elle avait visiblement retrouvé son énergie habituelle, curieuse de connaître la raison de leur visite.

Diona : Bon, maintenant que nous avons clarifié la situation, je suppose qu'on peut revenir à l'essentiel. Vous avez besoin de quelque chose ?

Paimon, toujours prompte à répondre, prit la parole avant les autres.

Paimon : Pas vraiment. On voulait surtout te prévenir de notre départ de Mondstadt. Demain, Sora, Aether et moi allons nous rendre à Liyue pour continuer notre voyage.

À ces mots, les oreilles de chat de Diona se dressèrent brusquement, témoignant de sa surprise.

Diona : Vraiment ? Vous partez de Mondstadt dès demain matin ?

Sora : En effet.
Confirma Sora.

Sora : Aether et Paimon m'ont invité à les accompagner dans leur voyage. On est simplement passé te prévenir pour que tu ne sois pas inquiète en ne nous voyant pas.

Diona : ...Ok, tout d'abord, merci de m'en avoir informée. Mais... cela veut dire que nous ne nous reverrons pas avant un bon moment, alors ?

Demanda t-elle, un léger ton de tristesse se fit entendre dans sa voix. C'était compréhensible : Sora et Aether avaient joué un rôle crucial dans la défense de son village contre les Sans-cœurs. Ce n'était donc pas une surprise qu'elle se sentait personnellement attachée à eux, espérant en apprendre davantage sur ces nouveaux amis qui avaient su gagner sa confiance.

Sora : Ne t'en fais pas, ce n'est qu'un au revoir, Diona.
Ajouta Sora d'une voix douce.

Sora : Nous reviendrons, c'est promis.

Diona, les bras croisés et les oreilles frémissantes, les regarda avec détermination.

Diona : Si c'est comme ça, alors avant que vous ne partiez, je vais vous préparer une de mes boissons spéciales alors.

Le trio la regarda, surpris par cette déclaration inattendue. Paimon, les yeux écarquillés, fut la première à réagir :

Paimon : Vraiment ? Margaret t'a donné congé. Ça ne te dérange pas ?

Diona : Pas vraiment. C'est vrai que je comptais partir après avoir nourri Roger, Nelson et Paisley... juste pour que vous sachiez, ce sont les chats qui vivent dans le bar, mais sinon, cela ne me dérange pas de vous préparer deux-trois boissons... étant donné que vous avez pris la peine de me prévenir, et puis... je vous avais promis de vous servir si vous passiez à "La Queue de Chat"...

Diona détourna légèrement les yeux, sa queue fouettant l'air, signe qu'elle cherchait à masquer son embarras.

Diona : Qu-Quoi qu'il en soit, en temps normal, je rechigne à préparer des boissons. Vous savez, je déteste l'alcool et ceux qui en boivent... et j'ai promis que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour ruiner l'industrie du vin... Mais bon, vous avez protégé ma maison et Mondstadt. Et puis, comme c'est votre dernier jour ici... je vais faire une exception. Vous avez de la chance que je fasse ça de ma propre initiative.
Ajouta-t-elle avec une pointe de fierté.

Margaret, amusée par la scène, croisa les bras en souriant.

Margaret : Vous devriez vous sentir honorés. Diona-chan ne fait jamais ce genre de geste pour personne. Habituellement, c'est moi qui doit lui dire de servir les clients, et elle ne le fait jamais avec le sourire, fu fu.

Diona : Mais que ce soit clair, je ne préparerais pas de boissons alcoolisés. La dernière chose que je voudrais, c'est que vous agissiez exactement comme ces ivrognes qui ont trop bu.

Sora, Aether et Paimon échangèrent un regard complice. Ils comprirent immédiatement que, malgré la manière dont Diona présentait les choses, elle souhaitait simplement passer un peu plus de temps avec eux avant leur départ. Jouant le jeu, Sora répondit avec un sourire chaleureux :

Sora : Dans ce cas...

Aether : Nous acceptons avec plaisir.

Un sourire enjoué illumina brièvement le visage de Diona. Elle détourna rapidement les yeux, tentant de cacher sa joie derrière une façade sérieuse. Ses oreilles s'agitèrent légèrement, trahissant malgré tout son émotion.

Diona : Bien... mais ne vous attendez pas à quelque chose d'extraordinaire.
Dit-elle en se dirigeant vers le comptoir.

Margaret, toujours souriante et d'un ton complice, lança alors une suggestion qui fit s'arrêter Diona dans son élan.

Margaret : Dans ce cas Diona-chan, pourquoi ne pas servir notre dernière trouvaille ?

La jeune fille se retourna, les yeux plissés d'interrogation.

Diona : Vous voulez dire...

Margaret : Exactement, l'exclusivité de notre bar : le "Thé Corail Pétillante de la Fleur d'Éte".

Paimon haussa un sourcil, l'air perplexe.

Paimon : Euh... le nom n'est-il pas un peu long ?
Demanda-t-elle, en se grattant la tête.

Margaret : Ce n'est qu'un détail.
Répondit-elle en agitant la main.

Margaret : Cette boisson est surtout celle qui nous permet de rivaliser avec "Le Cadeau de l'Ange".

Sora, intrigué, tourna son regard vers Margaret.

Sora : Le "Cadeau de l'Ange" ?

Aether, plus familier avec les lieux de Mondstadt, répondit calmement :

Aether : C'est un autre bar qui se trouve un peu plus loin. Apparemment, c'est l'une des meilleurs tavernes qui se trouve à Mondstadt.

D'ailleurs, en entendant parler du lieu, Aether se mit à penser en silence. Peut-être qu'ils peuvent se permettre de rendre visite au "Maître" du lieu. C'est une proposition qui vaut le coup de discuter avec Paimon tout à l'heure.

Margaret : Quoi qu'il en soit, grâce aux créations de Diona-chan, nous avons de quoi leur tenir tête. Maintenant, ne les fait pas attendre plus longtemps que ça, Diona-chan.

Diona soupira, faisant mine d'être agacée, et obéissant sa patronne.

Diona : Ok... j'ai compris. Patientez vous trois, je vais vous préparer le cocktail.

Le trio se tenait maintenant devant le comptoir, obeservant Diona en action. Ses mouvements précis et maîtrisés démontre toute l'habileté qu'elle avait acquise en tant que barmaid. Le bruit des glaçons qui s'entrechoquaient dans le shaker, les arômes subtils des ingrédients qu'elle mélangeait, tout contribuait à créer une atmosphère reposante.

Margaret, les bras croisés, observait la scène avec un sourire tendre.

Margaret : Vous savez, Diona-chan ne l'admettra jamais, mais elle met tout son cœur dans chacune de ses créations.
Murmura-t-elle, sa voix empreinte de fierté.

Paimon, flottant au-dessus du comptoir, plissa les yeux avec une pointe de malice.

Paimon : Je veux bien y croire... Mais habituellement, elle le fait pour de mauvaises raisons, non ?

Sora et Aether échangèrent un regard complice et hochèrent la tête, un sourire amusé aux lèvres. Ils savaient que derrière les apparences, Diona tenait beaucoup à eux, et ce moment partagé était sa façon de leur dire au revoir à sa manière.

Après quelques instants, Diona revint avec trois verres, qu'elle posa devant eux avec un air sérieux, mais une lueur d'excitation dans le regard.

Diona : Tenez. Goûtez-moi ça et dites-moi ce que vous en pensez.
Lança-t-elle, croisant les bras, comme pour se préparer à des critiques.

Sora, Aether, et Paimon prirent chacun un verre, les yeux brillants d'anticipation. À chaque gorgée, une explosion de saveurs rafraîchissantes s'épanouissait sur leurs papilles, un doux contraste avec l'atmosphère chaleureuse de la taverne.

Sora : C'est... vraiment délicieux.
Déclara Sora, rompant le silence.

Il posa son verre avec un sourire admiratif.

Sora : Tu sais, tes boissons pourraient rivaliser avec celles du "Petit Chef".

Diona haussa un sourcil, la curiosité perçant sa façade habituelle.

Diona : Hein ? Le "Petit Chef" ? Qui-est-ce ?
Questiona Diona d'une manière confuse, et en levant un sourcil. Qui était ce "Petit Chef".

Sora esquissa un sourire nostalgique, ses pensées dérivant vers de lointains souvenirs.

Sora : Ah ! C'est... une connaissance à moi. Un cuisinier pour être exact. Il se trouve que lors de mes aventures, je l'ai aidé en tant que commis de cuisine.
Expliqua Sora, se rappellant de comment il avait rencontrer pour la première fois ce petit cuisinier rongeur, et comment Sora l'a pû aider à gérer le bistrot situé dans "La Cité du Crépuscule".

Paimon hocha vigoureusement la tête, ses joues légèrement rosées par l'agréable douceur de la boisson.

Paimon : Oui ! Tu es vraiment douée ! Comment une boisson peut-elle être aussi bonne sans être... alcoolisée ?

Diona détourna les yeux, une légère rougeur montant à ses joues.

Diona : Ne dites pas n'importe quoi... C'est juste... une boisson. Rien d'exceptionnel.

Aether échangea un regard complice avec Sora. Ils savaient très bien que cette boisson représentait bien plus qu'un simple mélange d'ingrédients. Diona y avait mis tout son cœur, un subtil mélange de gratitude et de sincérité. C'était sa façon à elle d'exprimer ce qu'elle ressentait pour le trio, en particulier après qu'ils avaient risqué leur vie pour protéger son père, ses proches et son village des envahisseurs.

Finalement, après avoir terminé leur boisson, le trio se leva. Margaret les accompagna jusqu'à la porte, suivie de près par Diona. La taverne semblait soudain plus silencieuse, comme si elle-même ressentait le poids de ce départ.

Margaret : Sora, Voyageur, Paimon, merci à vous trois d'être passer. J'espère que vous reviendrez le plus rapidement possible. Prenez soin de vous

Diona croisa les bras, les oreilles légèrement baissées.

Diona : N'oubliez pas ce que je vous ai dit... Prenez garde à vous. Je... Je compte sur vous pour revenir un jour.

Sora, Aether, et Paimon lui adressèrent un dernier sourire, empli de promesses silencieuses. Puis, ils franchirent la porte de la taverne, se retrouvant dans les rues de Mondstadt, baignées par la lumière dorée du soleil déclinant. Alors qu'ils avancaient tranquillement, Paimon, flottant juste devant le duo, brisa le silence la première.

Paimon : Vous savez... j'ai vraiment apprécié passer du temps avec Diona.
Déclara-t-elle d'une voix douce.

Paimon : J'espère qu'on pourra la revoir bientôt. Elle est... spéciale, d'une certaine manière.

Sora acquiesça, un sourire sincère aux lèvres.

Sora : Je suis entièrement d'accord. Il y a quelque chose de vrai chez elle, même si elle essaie de cacher ses émotions derrière sa façade renfrognée.

Il se remémora les moments passés avec Diona, sa détermination, sa fierté et son cœur sincère. Un nouveau lien s'était formé entre eux, tout comme avec les autres personnes qu'il avait rencontrées aujourd'hui : la pétillante Klee, la dévouée Noëlle, la douce Sucrose, l'enthousiaste Bennett, l'excentrique Fischl, et le loyal Razor. Bien qu'il ne les ait rencontrés que ce jour-là, chaque rencontre avait laissé une empreinte indélébile dans son cœur, tissant peu à peu une toile d'amitiés qui lui seraient précieuses à l'avenir.

Sora : D'autres surprises m'attendent peut-être, qui sait ?

Comme pour répondre à cette réflexion silencieuse, Aether prit la parole, se tournant vers Paimon avec une idée en tête.

Aether : Paimon, que dirais-tu de passer à la taverne du "Cadeau de l'Ange" ?

Paimon fronça légèrement les sourcils, intriguée.

Paimon : Hein ? Pourquoi là-bas ? On vient à peine de sortir d'une taverne !

Aether esquissa un sourire.

Aether : C'est vrai, mais tu te souviens de ce que Margaret a dit tout à l'heure ? Le "Cadeau de l'Ange" a été mentionné, et... vu comment cette journée s'est déroulée, rencontrer autant de personnes importantes pour Mondstadt, il me semble logique d'aller prévenir le "Maître" des lieux de notre départ.

Les yeux de Paimon s'illuminèrent à cette suggestion. Elle comprit immédiatement à qui Aether faisait référence.

Paimon : Oh ! Tu veux dire... lui ?!
S'exclama-t-elle.

Paimon : C'est une excellente idée ! Je suis sûre qu'il voudra savoir que nous partons.

Sora, marchant légèrement en retrait, les regarda avec une expression confuse. Il fronça les sourcils.

Sora : Attendez, qui est ce "lui" dont vous parlez ?

Paimon se retourna vers Sora, flottant juste devant lui, une lueur malicieuse dans les yeux.

Paimon : C'est quelqu'un de très spécial. Il peut être considérer comme un des héros de Mondstadt, même s'il agit souvent dans l'ombre. Sans lui, nous n'aurions jamais pu résoudre la crise avec Dvalin.

Sora haussa un sourcil, intrigué.

Sora : Un héros dans l'ombre ? Et vous pensez qu'on devrait aller lui parler ?

Paimon : Absolument !
Confirma Paimon avec enthousiasme.

Paimon : Ce n'est pas simplement un héros dans l'ombre, c'est aussi un personnage public. Il veille sur Mondstadt, même si beaucoup ne comprennent pas ses méthodes. Je suis sûre qu'il sera intéressé de savoir que nous partons.

Aether ajouta d'un ton calme mais déterminé :

Aether : Son nom est Diluc. C'est l'un des combattants les plus talentueux de Mondstadt, rivalisant même avec Jean. Il est un protecteur discret mais inflexible.

Sora réfléchit un instant, son esprit s'emballant à l'idée de rencontrer encore une nouvelle personne marquante dans cette ville. Un sourire déterminé se dessina sur son visage.

Sora : Très bien. Allons-y. Je suis curieux de rencontrer ce Diluc.

Sans perdre de temps, le trio se dirigea vers la célèbre taverne du "Cadeau de l'Ange". En chemin vers le lieu dit, Sora, curieux, demanda plus de renseignements.

Sora : Alors, qui est vraiment ce Diluc ?
Demanda-t-il, le regard fixé sur Aether et Paimon.

Paimon : Diluc est une figure incontournable de Mondstadt. Il dirige l'industrie du vin de la région. Propriétaire du "Domaine de l'Aurore", ses vignobles sont réputés dans tout Teyvat ! Les vins produits sous sa supervision sont considérés comme les meilleurs, notamment pour leurs célèbre "Vin de dent-de-lion".

Sora haussa les sourcils, intrigué.

Sora : Un maître vigneron ? Et vous dites qu'il est aussi un héros de l'ombre ?

Aether intervint, sa voix calme mais assurée.

Aether : C'est ça. Officiellement, il est le propriétaire du "Cadeau de l'Ange" et dirige l'industrie viticole. Mais en réalité, il agit aussi comme un justicier, protégeant Mondstadt dans l'ombre. Il est incroyablement fort, manie une claymore avec une maîtrise impressionnante, et utilise des pouvoirs pyro dévastateurs.

Paimon continua, plus sérieuse.

Paimon : Il ne fait pas partie des Chevaliers de Favonius. En fait, il préfère travailler seul. Mais son engagement envers la protection de Mondstadt est indéniable. Sans lui, beaucoup de menaces auraient semé le chaos ici. Même s'il fait tout pour cacher ses actions, il ne peut pas passer inaperçu. C'est pourquoi les habitants ont surnommé ce mystérieux justicier le "Héros de la Nuit".

Sora réfléchit à ces informations, impressionné par l'image que Paimon et Aether dépeignaient. Il allait poser une autre question, mais ils arrivèrent déjà devant la taverne.

La façade du "Cadeau de l'Ange" était élégante, mais moins tape-à-l'œil que celle de la "Queue de Chat". De vieilles pierres taillées formaient les murs, surmontés d'un toit de tuiles brunes. Sur l'enseigne, ainsi que sur les panneaux en bois, était peint ce qui semblait être une sorte de blason : deux anges, positionnés de part et d'autre, buvant du vin à la paille. Des lanternes étaient suspendues de part et d'autre de la porte, projetant une lumière tamisée et accueillante.

(Genshin Impact OST - Angel's Share)

En poussant la porte en chêne massif, un tintement doux de clochette résonna, signalant leur entrée. L'intérieur était chaleureux et simple. Contrairement à la "Queue de Chat", qui avait un charme félin et une ambiance cosy avec ses décorations thématiques, le "Cadeau de l'Ange" était une taverne classique, authentique. De grandes tables en bois brut occupaient l'espace, et un long comptoir s'étirait le long du mur du fond. Les murs étaient décorés de tonneaux, de quelques tableaux représentant des paysages ou encore les vignobles de Mondstadt, ainsi qu'une tête de cerf empaillé comme un trophée de chasse. L'atmosphère était plus bruyante, rythmée par les discussions animées des clients venus profiter des vins réputés.

En entrant dans la taverne, les yeux de Sora scrutant chaque détail de la pièce. L'ambiance chaleureuse et animée contrastait avec le calme extérieur de Mondstadt, mais ce qui retint immédiatement son attention fut la silhouette derrière le comptoir.

Un jeune homme aux cheveux rouges, attachés en une longue queue de cheval soignée, se tenait là. Son manteau noir richement orné lui donnait une allure imposante, presque noble. Sa posture droite et l'expression sérieuse sur son visage dégageaient une aura de professionnalisme et de maîtrise. Ses yeux, d'un rouge profond, observaient la pièce avec vigilance, s'arrêtant un instant sur Sora, créant un échange silencieux de regards.

Sora s'apprêtait à lui adresser la parole, intrigué par cette présence qui semblait en totale harmonie avec l'atmosphère de la taverne. Cependant, Paimon, toujours prompte à briser les silences, prit les devants.

Paimon : Hé ! Maître Diluc ! Ça fait un moment !

Diluc leva légèrement un sourcil, reconnaissant immédiatement la petite créature flottante. Un éclair d'amusement passa furtivement dans son regard avant de disparaître derrière son masque d'impassibilité.

Diluc : Voyageur... Paimon... C'est rare de vous voir ici.

Sa voix était calme, grave, presque distante, mais il y avait une chaleur subtile dans son ton qui témoignait de sa reconnaissance envers eux.

Aether s'avança à son tour, un sourire léger sur les lèvres.

Aether : Vous allez bien ?

Diluc croisa les bras, son expression toujours aussi sérieuse.

Diluc : Aussi bien que peuvent l'être les affaires. Les clients ne manquent pas, même après les événements d'hier. J'aurais juré que les Mondstadtois penseraient d'abord à leur sécurité plutôt qu'à leur amour du vin.

Son ton restait grave. Aether comprit immédiatement à quoi il faisait référence. Il échangea un regard avec Diluc, son expression se durcissant légèrement.

Diluc : Je suppose que c'est vous qui avez encore résolu la crise, Voyageur. Ces mystérieux monstres noirs qui ont attaqué la ville... Et j'ai également entendu parler de la destruction partielle du village de Deauclaire.

Aether hocha la tête, le souvenir des affrontements encore frais dans sa mémoire.

Aether : Oui, c'est exact. Ces créatures qui font parler d'elles... elles se font appeler des Sans-cœurs.

À cette révélation, Diluc haussa un sourcil, intrigué.

Diluc : Des Sans-cœurs ? Je n'ai jamais entendu parler de telles créatures avant.

Aether : Nous non plus, jusqu'à hier. Leur apparition est aussi soudaine que troublante. Mais si nous avons pu gérer la situation, c'est en grande partie grâce à notre nouvel ami.

Aether tourna légèrement la tête vers Sora, qui se tenait discrètement à ses côtés.

Diluc suivit son regard et posa ses yeux sur le jeune garçon aux cheveux bruns. Son regard perçant semblait chercher à évaluer Sora en silence, mais il n'exprimait aucune hostilité, juste une curiosité vigilante.

Paimon : Maître Diluc, voici Sora ! C'est lui qui nous a aidés à repousser les Sans-cœurs !

Sora, un peu pris au dépourvu par cette présentation soudaine, esquissa un sourire timide. Il se passa une main dans les cheveux, cherchant ses mots.

Sora : Bonjour... Ravi de vous rencontrer.

Un silence s'installa, Diluc observant Sora avec une intensité qui pouvait sembler intimidante. Puis, après un moment, il hocha légèrement la tête, ses traits s'adoucissant un peu.

Diluc : Bienvenue à Mondstadt, Sora. Je m'appelle Diluc. Si tu as gagné la confiance d'Aether et de Paimon, cela signifie que tu mérites la mienne également.

Sora sentit une vague de soulagement le traverser. L'aura de Diluc était imposante, mais il percevait aussi une sincérité et une force tranquille chez cet homme.

Sora : M-merci pour ces paroles.

Diluc hocha légèrement la tête, ses yeux toujours fixés sur lui, évaluant discrètement le jeune garçon.

Diluc : Je ne t'avais jamais vu à Mondstadt jusqu'à aujourd'hui. Es-tu un voyageur de passage dans la cité ?

Sora : O-oui, on peut dire ça. Je suis arrivé hier. J'ai pû faire la rencontre d'Amber, et elle m'a guidé jusqu'ici avant de me présenter aux membres de l'Ordre de Favonius.

À la mention de l'Ordre de Favonius, le visage de Diluc se durcit imperceptiblement. Ses mâchoires se crispèrent, et une ombre passa dans son regard, presque imperceptible mais lourde de sens. Sora, qui remarqua ce changement soudain d'expression, sentit une pointe d'inquiétude monter en lui.

Sora : Euh... vous allez bien ?

Diluc sembla reprendre rapidement le contrôle de lui-même, lissant les traits de son visage pour retrouver son calme habituel. Il détourna brièvement les yeux, comme pour chasser un souvenir désagréable.

Diluc : Ne t'inquiètes pas. Je me suis simplement souvenu d'évènements... importants dans ma vie.

Son ton était calme, mais une certaine dureté persistait dans ses mots. Il tentait manifestement de minimiser ce malaise, mais quelque chose dans son regard trahissait un passé compliqué.

Sora ne comprit pas totalement ce changement d'humeur soudain, mais il n'osa pas insister. À ses côtés, Aether et Paimon échangèrent un bref regard. Ils savaient déjà que Diluc ne tenait pas vraiment les chevalier de Favonius dans son coeur. Il n'était pas non plus un ennemi pour eux, mais sa confiance envers l'institution était ébranlée depuis longtemps... excepté pour certaines personnes qu'il pouvait respectait.

Diluc, les bras croisés, fixa Sora avec un air pensif, ses yeux rouges scrutant le garçon comme s'il cherchait à percer un mystère invisible.

Diluc : Sora, puisque tu as aidé Aether et Paimon, je suppose que tu as des connaissances sur ces... Sans-cœurs, n'est-ce pas ?

Sora hocha la tête, sentant le poids de l'attention de Diluc sur lui. La question était directe, et la curiosité du maître de la taverne semblait sincère, bien qu'implacable.

Sora : Oui, je les connais bien...

Diluc fronça légèrement les sourcils, intrigué par cette réponse. Sa voix restait calme.

Diluc : Intéressant... Jusqu'à présent, je n'ai jamais entendu parler de ces créatures, et je doute fort que quiconque en ait eu connaissance jusqu'à maintenant. Comment les connais-tu ?

La question, bien que posée sans agressivité, prit Sora au dépourvu. Il ressentit une légère gêne. Il avait déjà parlé de son histoire à Aether, Paimon, Jean, ainsi qu'à Amber, Lisa, et Kaeya. Ils savaient tous d'où il venait et la menace que représentaient les Sans-cœurs. Mais bon, Aether et Paimon avait confiance en Diluc. Peut être qu'il peut en parler à lui.

Sora : Eh bien... Ca sera une longue histoire. Mais puisque tu est une connaissance d'Aether et Paimon... peut-être que je peux...

Avant que Sora ne puisse terminer sa phrase, une voix masculine et nonchalante retentit derrière eux.

? : Oh, dans ce cas, puis-je me joindre à la conversation moi aussi ?

Le trio se retourna brusquement, surpris. Là, appuyé contre l'encadrement de la porte, se tenait Kaeya, un sourire malicieux flottant sur ses lèvres. Son œil unique, brillant d'un éclat espiègle, balaya la pièce avant de se poser sur Diluc.

Paimon, les yeux écarquillés, s'exclama :

Paimon : Kaeya ! D'où est-ce que vous sortez ?

Elle réalisa presque immédiatement sa propre question et roula des yeux.

Paimon : Ah... oubliez ça. J'aurais dû m'en douter. Vous passez toujours votre temps libre dans les tavernes.

Kaeya, feignant l'innocence, haussa les épaules.

Kaeya : Tu me connais si bien Paimon. Après tout, quel meilleur endroit pour savourer un bon verre et partager une conversation amicale avec le patron ici présent.

Son sourire s'élargit alors qu'il lança un regard taquin à Diluc, qui, de son côté, n'affichait aucune trace d'amusement. Ses yeux s'étaient légèrement plissés, et il répondit d'une voix froide mais maîtrisée :

Diluc : Je vois que tu as bien du temps libre pour tes distractions habituelles. Est-ce vraiment raisonnable que les chevaliers agissent comme ça alors qu'ils ont des problèmes plus urgents à résoudre ? Si c'est le cas, l'Ordre de Favonius ne fait que se dégrader.

Kaeya, loin d'être agacé par cette pique, conserva son sourire habituel, teinté de malice. Il répondit d'un ton léger, mais avec une lueur d'espièglerie dans le regard.

Kaeya : Toujours aussi chaleureux. C'est touchant de voir à quel point tu te soucies de moi. Mais tu n'as pas à t'en faire, la Grande Maîtresse Jean a déjà donné les directives nécessaires aux chevaliers. Comme je constate qu'elle n'a pas besoin de mon aide, j'ai décidé de m'occuper de mes propres tâches.

Diluc, impassible, croisa les bras, son regard perçant ne quittant pas Kaeya.

Diluc : Et ta tâche consiste à passer l'après-midi à boire, pendant que tu délègues tes responsabilités à tes subordonnés ?

Kaeya : Qui a dit qu'on ne pouvait pas allier l'utile à l'agréable ?

L'atmosphère s'électrisa légèrement, une tension palpable flottant entre les deux hommes. Sora, Aether, et Paimon échangèrent un regard gêné. La relation entre Diluc et Kaeya avait toujours été... compliquée. Paimon se pencha légèrement vers les deux garçons, murmurant à voix basse.

Paimon : C'est bizarre, vous ne trouvez pas ?

Aether : Qu'est ce qu'il y a ?

Paimon : Diluc et Kaeya se ressemblent, non ? Alors pourquoi il ne s'entendent pas ?

Aether : Tu trouves qu'ils se ressemblent ?

Sora, les sourcils froncés, intervint timidement.

Sora : Je ne les connais pas très bien, donc... je ne peux pas vraiment dire.

Paimon : Kaeya est le genre de gars qui fait ses tours en pleine lumière du jour. Tandis que Diluc est celui qui apporte la justice... tout en restant dans l'obscurité de la nuit ! Vous ne trouvez pas que c'est un peu la même chose ?

Aether : Je ne vois pas comment...

Sora : Je suppose... qu'ils ont tous les deux un coeur à protéger ceux qui sont importants pour eux... si c'est ça que tu penses.

Kaeya, remarquant la gêne palpable qui s'était installée parmi le trio, laissa échapper un léger rire et leva les mains en signe d'apaisement.

Kaeya : Bon, je crois que notre petite "conversation" commence à mettre nos jeunes amis mal à l'aise. Que dirais-tu de laisser tomber rapidement et de discuter de choses plus importantes ?

Diluc, ses yeux toujours aussi perçants, hocha lentement la tête.

Diluc : Pour une fois, je suis d'accord avec toi. Et donc, qu'es-tu venu faire ici exactement ?

Même en posant la question, son ton restait légèrement froid, comme une lame de glace bien aiguisée.

Kaeya s'approcha, sa démarche légère et désinvolte. Il laissa son regard glisser sur le trio avant de se poser à nouveau sur Diluc.

Kaeya : J'ai entendu votre conversation tous les quatres. Il semble que tu t'intéresses à ces Sans-cœurs. Étrange, non ? Je pensais que ce genre de préoccupations relevait de la responsabilité des Chevaliers.

Sa remarque semblait anodine, mais son ton taquin laissait entendre qu'il connaissait parfaitement les véritables motivations de Diluc. Derrière ses mots, il y avait une allusion claire à la réputation du "Héros de la Nuit" — celui qui protégeait Mondstadt dans l'ombre.

Diluc resta impassible, mais son regard s'assombrit légèrement.

Diluc : Il n'y a pas que les chevalier qui s'y intéréssent. En tant que maître du Domaine de l'Aurore, c'est mon devoir de m'assurer de la dangerosité de ces créatures afin qu'ils n'aggressent pas mes employés, peu importe la nature de la menace.

Ses mots étaient clairs, mais Kaeya n'était pas dupe. Il savait parfaitement que Diluc voulait s'informer sur les Sans-cœurs pour mieux protéger la cité. Derrière cette façade de maître de domaine, il y avait toujours cet homme prêt à défendre Mondstadt.

La veille, lors de l'attaque de la Marée Démoniaque, même Diluc, pourtant habitué à rester impassible, avait été choqué en voyant cette armée obscure déferler sur la ville. Il avait ressenti cette frustration de ne pouvoir agir en plein jour, une frustration exacerbée par le fait que c'étaient les Chevaliers de Favonius qui assuraient la défense. Il était coincé dans son rôle, forcé d'observer depuis les ombres.

Mais tout avait changé lorsqu'il avait aperçu Aether, de retour à Mondstadt, repoussant ces créatures avec une détermination sans faille. Une vague de soulagement l'avait traversé. Aether était quelqu'un en qui il pouvait avoir confiance pour protéger la ville. Ce jour-là, il avait également remarqué une autre silhouette à ses côtés.

Aujourd'hui, cette silhouette avait un nom : Sora. Et maintenant qu'il l'avait rencontré, tout faisait sens.

Cette fois, il ne se contenterait pas d'attendre dans l'ombre. Ces créatures noires, surgies de nulle part, ne pouvaient pas être laissées libres d'agir à leur guise. Il devait les comprendre pour mieux s'y préparer.

Kaeya, percevant la détermination silencieuse de Diluc, brisa le silence avec sa désinvolture habituelle, un sourire en coin.

Kaeya : Donc... Tu comptais demander à Sora des détails sur ces fameux Sans-cœurs, n'est-ce pas ?

Tous les regards se tournèrent vers Sora, qui, pris de court, sursauta légèrement. Ses yeux s'agrandirent sous l'effet de la surprise, mais il sentit aussi un certain réconfort dans l'attention que lui portaient les deux hommes.

Diluc, d'une voix plus douce, s'adressa directement à Sora :

Diluc : Rassure-toi, je n'ai aucune mauvaise intention. Je cherche simplement à mieux comprendre cette menace. Aether et Paimon ont mentionné que tu en savais beaucoup sur ces créatures... Si cela ne t'embête pas, pourrais-tu m'en dire plus ?

Sora hésita un instant, cherchant ses mots, avant de sourire timidement.

Sora : Bien sûr, ça ne me dérange pas du tout. Je serais heureux de partager ce que je sais.

À peine avait-il commencé sa phrase que Kaeya s'interposa, une lueur espiègle dans le regard.

Kaeya : Dans ce cas, ça te dérange que ce soit moi qui explique pour cette fois à notre cher Diluc ?

Diluc, les sourcils froncés, tourna lentement la tête vers lui. Sa voix se fit plus tranchante :

Diluc : Et qu'est-ce qui te fait croire que tu en sais plus que quiconque à ce sujet ?

Kaeya haussa les épaules avec une nonchalance provocatrice, un sourire amusé aux lèvres.

Kaeya : Disons simplement que j'ai été un peu plus rapide que toi... Grâce à notre nouvel ami ici présent, qui a eu la gentillesse de tout nous expliquer, à moi et aux autres.

Diluc fixa Kaeya, son regard s'assombrissant légèrement. Il n'y avait pas de réelle animosité entre eux, mais cette manière qu'avait Kaeya de toujours trouver quelque chose à redire avait un don particulier pour l'irriter. C'était une danse à laquelle ils étaient habitués, un échange constant de piques et de regards.

Kaeya, toujours aussi nonchalant, se redressa légèrement et croisa les bras, un sourire malicieux flottant sur ses lèvres.

Kaeya : Désolé, mon cher Diluc, mais c'est moi qui vais m'occuper des explications. Tu n'es peut-être pas au courant, mais nos trois amis ici présents doivent se préparer pour leur départ vers Liyue. Ils vont quitter Mondstadt dès demain.

Les mots de Kaeya eurent un effet sur Diluc. Son visage perdit son expression dure. Il se tourna vers Aether et Paimon, cherchant confirmation dans leur regard.

Diluc : Est-ce vrai ? Vous comptez quitter la cité demain ?

Paimon, visiblement mal à l'aise, hocha la tête.

Paimon : Oui... C'est vrai. Nous sommes venus ici surtout pour vous prévenir de notre départ.

Un silence s'installa, seulement troublé par les bruits lointains de la taverne. Diluc réfléchit un instant, puis hocha la tête lentement, comme s'il comprenait enfin la raison de leur visite.

Diluc : Je vois. Vous êtes donc venus me dire au revoir.

Il jeta un regard vers Kaeya, puis vers le trio, et un éclat fugace de compréhension traversa son regard. Ses épaules se détendirent légèrement. La proposition de Kaeya prenait maintenant tout son sens.

Diluc : Très bien, je te laisse la parole. Mais sache que je reste sceptique.

Kaeya éclata de son rire habituel, ce rire qui semblait toujours cacher quelque chose.

Kaeya : Oh, ne t'inquiète pas. Je peux non seulement t'expliquer tout ce que je sais sur les Sans-cœurs, mais j'ai même eu la chance de les affronter. Si, après ça, tu doutes encore de moi... Eh bien, je ne sais pas ce que je peux faire de plus.

Diluc baissa la tête un instant, comme s'il se résignait face à cette conversation, puis releva les yeux vers le trio.

Diluc : Dans ce cas, je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Vous avez un long voyage qui vous attend.

Il se tourna alors vers Aether et aimon.

Diluc : Merci d'être passés pour me prévenir. Je vous souhaite bonne chance dans les aventures qui vous attendent. Si vous avez besoin de quoi que ce soit à l'avenir, n'hésitez pas à venir me voir.

Aether et Paimon échangèrent un regard, touchés par les paroles de Diluc. Paimon, les yeux brillants, répondit d'une voix sincère :

Paimon : Merci, Maître Diluc. On apprécie vraiment...

Puis, Diluc se tourna vers Sora, ses yeux toujours aussi perçants, mais empreints d'une certaine chaleur.

Diluc : Sora... Même si nous n'avons pas eu le temps de mieux nous connaître, je te souhaite le meilleur aussi. Si nos chemins se croisent à nouveau, j'aimerais en apprendre plus à ton sujet.

Sora, surpris et touché, sentit un sourire sincère se dessiner sur son visage.

Sora : Merci, Diluc. J'ai hâte que ce jour arrive.

Leurs regards se croisèrent un instant, un accord silencieux passant entre eux. Une nouvelle amitié venait de se former, silencieuse mais sincère, prête à défier les ombres à venir.

Le trio franchit les portes du Cadeau de l'Ange, laissant derrière eux l'atmosphère tendue du bar. Maintenant qu'ils sont seuls, tous les deux, Diluc croisa les bras et fixa Kaeya, son regard redevenu aussi froid et perçant.

Diluc : Très bien, assez de détour. Dis-moi tout ce que tu sais sur ces Sans-cœurs.

Kaeya, un sourire en coin, ne put s'empêcher de commenter :

Kaeya : Tu vas droit au but... Mais ne pourrait-on pas commencer par un verre ? Tu sais que les histoires sont toujours meilleures autour d'une boisson.

Le regard glacial de Diluc se fit encore plus dur. Ses yeux parlaient d'eux-mêmes : il n'était pas question de perdre une seconde de plus. Kaeya haussa les épaules en laissant échapper un petit soupir.

Kaeya : D'accord, d'accord... Ce sera pour après, alors.

Il prit un instant pour rassembler ses pensées, son visage devenant légèrement sérieux.

Il commença alors à expliquer à Diluc que les Sans-coeurs étaient quelque chose qu'il n'avait jamais vu de semblable auparavant, n'ayant rien à voir avec les monstres qu'ils connaissent dans tout Teyvat. D'après Sora, ils n'ont qu'un seul but : attaquer un maximum de gens afin de leurs dérober leurs "coeurs". Cette remarque fit lever un sourcil à Diluc, ne comprenant pas vraiment cette allusion. Il marqua une pause, son regard devenant plus sérieux.

Kaeya : Sans l'aide et les conseils de Sora, je doute que nous aurions pu les repousser aussi efficacement. Diluc... je te connais, mais même toi tu aurais pu avoir du mal. Tu as bien vu cette énorme marée de Sans-coeurs qui a attaqué la cité. Ce n'est pas quelque chose qui peut être gérer tout seul.

Diluc ne répondit pas immédiatement, mais son regard s'assombrit. Il absorbait chaque mot, pesant leur importance.

Diluc : Ces créatures... sont-elles liées à l'Ordre de l'Abîme ?

Kaeya réfléchit un instant, puis secoua la tête.

Kaeya : Non, elles n'en font pas directement partie. Mais d'après ce que Sora nous a expliqué, ces créatures peuvent être contrôlées par des personnes suffisamment puissantes et influentes. Imagine ce que des mages de l'Abîme pourrait faire s'il parvenait à s'allier à eux...

Un silence lourd tomba entre eux, les implications de cette idée pesant dans l'air.

Diluc : C'est étrange… Depuis tout ce temps, nous n'avions jamais entendu parler de ces Sans-cœurs. Comment une menace aussi dangereuse a-t-elle pu passer inaperçue jusqu'à maintenant ?

Il marqua une pause, ses yeux revenant vers Kaeya. Son ton se fit plus grave.

Diluc : Sora… Est-il lié à ces créatures d'une quelconque manière ?

Kaeya, surpris, haussa un sourcil, un sourire amusé effleurant ses lèvres.

Kaeya : Tu doutes de lui ? Tu crois qu'il pourrait être responsable de tout ça ?

Il connaissait déjà la réponse, mais il voulait entendre Diluc exprimer clairement ses pensées sur le jeune héros.

Diluc : Non. Du peu que j'ai appris en discutant avec lui, Sora ne semble pas être le genre de personne à créer des problèmes ou à faire du mal.

Il réfléchit un instant, croisant les bras.

Diluc : D'une certaine manière, il me rappelle le Voyageur.

Kaeya, intrigué par cette comparaison, laissa échapper un petit rire.

Kaeya : Hmm… Je comprends ce que tu veux dire. En vérité, ils se ressemblent bien plus qu'on pourrait le croire.

Diluc fixa Kaeya, avant de continuer :

Diluc : Je ne crois pas que Sora soit une menace. Bien au contraire. J'ai l'impression qu'il est bien plus important qu'il ne laisse paraître.

Kaeya hocha la tête, ses yeux s'adoucissant légèrement. Pour une fois, ils semblaient sur la même longueur d'onde.

Kaeya : C'est précisément ce que je ressens. Je voulais simplement m'assurer que tu arrives toi aussi à la même conclusion que moi.

Kaeya décida ensuite de parler un peu plus de Sora.

Kaeya : Sora, comme Aether, vient d'un autre monde. Et comme lui, il est en quête de quelque chose — ou plutôt de quelqu'un. Une fille… Kairi, c'est comme ça qu'elle s'appelle.

Diluc resta silencieux un moment, ses traits se durcissant.

Diluc : Alors, il n'est pas juste un voyageur de passage. Sa présence ici a un but précis.

Kaeya acquiesça.

Kaeya : Exactement. Et comme avec le Voyageur, ils ont tous les deux la même détermination à retrouver les personnes qui leurs sont chers. C'est ce qui le rend aussi semblable.

Diluc : Cela signifie qu'il n'a pas choisi d'apporter ces créatures ici. Elles sont probablement venues après lui, ou à cause de lui.

Kaeya : Toujours aussi perspicace. C'est comme tu l'as dit, Sora est bien plus important qu'il n'en a l'air. Ce garçon… On ne dirait pas, mais il porte un poids bien plus lourd qu'il ne laisse paraître. Il a traversé plus d'épreuves que la plupart d'entre nous ne pourraient en supporter. Et sans sa présence, crois-moi, nous ne serions même pas en train d'avoir cette conversation.

Diluc redressa légèrement la tête, ses yeux se plissant de suspicion.

Diluc : Que veux-tu dire par là ?

Kaeya raconta alors à son frère adoptif la vie que Sora à dû mener. De comment le jeune garçon a été choisi par le destin pour manier une arme appelée la Keyblade. Le début de son long combat contre les Sans-coeurs, et enfin, les ennemies mortels qu'il as dû affronter connues sous le nom de l'Organisation XIII. Il explique notamment la partie où Sora à livrer ses batailles les plus importantes lors d'un évènement qu'il a mentioné comme étant "La Guerre des Keyblades", et il insiste sur le fait que sans l'implication de Sora dans cette guerre, tout aurait pu sombrer dans le chaos. Kaeya laissa entendre que leur propre monde, si paisible en apparence, aurait pu disparaître sans même qu'ils ne s'en rendent compte.

Diluc resta silencieux un moment, le regard perdu dans le vide, absorbant chaque détail de l'histoire que Kaeya venait de lui raconter. Ses mots résonnaient en lui, éveillant une réflexion profonde. Sora, ce jeune garçon, avait traversé des épreuves bien au-delà de ce que la plupart des personnes pourraient supporter dans une vie entière.

Il croisa les bras, ses pensées dérivant vers son propre passé. Lui aussi avait traversé des épreuves personnelles. Même si ces expériences étaient marquées par des pertes douloureuses et des luttes incessantes, elles l'avaient façonné pour devenir l'homme qu'il était aujourd'hui. Pourtant, même ses tragédies semblaient pâlir face au fardeau que Sora portait sur ses épaules. Un garçon d'apparence ordinaire, mais doté d'une volonté inébranlable, forgée dans des batailles contre les ténèbres les plus profondes.

Maintenant qu'il savait qui était réellement Sora, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un profond respect vis-à-vis du jeune héros.

Reprenant son récit, Kaeya détailla les derniers événements survenus depuis la veille.

Kaeya : Après la bataille contre les Sans-cœurs à Mondstadt, quelque chose d'inhabituel s'est produit. Un mystérieux individu vêtu d'un manteau noir est apparu devant Sora, Aether, Jean et Lisa. Il a disparu aussi rapidement qu'il était apparu, mais pas avant d'avoir… fait quelque chose à Sora.

Diluc fronça les sourcils, son regard devenant encore plus perçant.

Diluc : Qu'entends-tu par ça ? Est-ce qu'il a blessé Sora ?

Kaeya : Non, le jeune garçon a affirmé n'avoir ressentit aucune gène en particulier. Mais après cet événement, Sora nous a confié qu'il pourrait s'agir d'un survivant de cette fameuse "Organisation XIII".

Le silence s'installa un instant, Diluc réfléchissant à ce qu'il venait d'entendre. Il comprenait maintenant l'ampleur de la menace. Un simple combat contre des créatures inconnues prenait une toute autre dimension si une organisation secrète, capable d'influencer des forces obscures, était impliquée.

Diluc : Cela ne peut pas être une coïncidence. Ce mystérieux individu a certainement un lien avec ce qui se passe en ce moment.

Kaeya, voyant l'étincelle de détermination dans les yeux de son frère adoptif, comprit immédiatement où ses pensées le menaient. Il se redressa légèrement et posa son regard sur Diluc, plus sérieux que jamais.

Kaeya : Si tu penses à cet individu en noir… alors laisse-moi te prévenir. Si Sora pense vraiment qu'il s'agit d'un membre de l'Organisation XIII, tu ne pourras pas régler ça tout seul.

Diluc ne répondit pas immédiatement, mais Kaeya poursuivit, sa voix empreinte d'un sérieux inhabituel.

Kaeya : Ce n'est pas juste une menace pour Mondstadt. Si cet individu est réellement lié à cette organisation, cela signifie que ce danger pourrait s'étendre à tout Teyvat. Ce combat ne sera pas le tien uniquement.

Diluc serra les poings, ses pensées tourbillonnant. Il avait toujours pris sur lui de défendre Mondstadt, agissant dans l'ombre pour protéger la cité. Mais cette fois, l'enjeu semblait dépasser tout ce qu'il avait connu jusque-là.

Diluc : Comme si on n'avait pas assez de problèmes avec l'Abîme ou les Fatui.

Kaeya avait maintenant fini son récit, observa Diluc, scrutant son expression impassible, mais il connaissait trop bien son frère adoptif pour ne pas déceler l'orage qui grondait derrière ses yeux écarlates.

Kaeya : Alors, qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu as toujours l'intention de régler ça seul, comme tu l'as toujours fait ?

Diluc resta silencieux un moment, les bras croisés, le regard fixé sur un point invisible. Il pesait chacune des informations qu'il venait d'entendre. L'apparition soudaine des Sans-cœurs avait déjà été un choc, mais maintenant, il devait envisager un complot bien plus vaste, impliquant une mystérieuse organisation dont il ignorait tout. Le risque d'être entraîné dans une guerre sans fin lui semblait réel.

Finalement, il redressa la tête, sa voix ferme, teintée d'une détermination froide.

Diluc : Tu connais déjà la réponse. Je ferai ce que j'ai toujours fait. Protéger Mondstadt. Si ces Sans-cœurs reviennent semer le chaos, je serai impitoyable. Aucune menace ne restera impunie.

Kaeya sourit légèrement, comme s'il avait anticipé cette réponse. Mais son regard devint plus sérieux lorsqu'il posa la question suivante, sa voix prenant un ton presque provocateur :

Kaeya : Et ce mystérieux individu en noir ? Tu comptes l'ignorer ?

Il semblait tester Diluc, cherchant à comprendre jusqu'où il serait prêt à aller. Diluc, comprenant parfaitement le jeu de son "frère", planta son regard dans le sien.

Diluc : Je ne suis pas assez stupide pour foncer tête baissée face à une menace dont j'ignore tout. Ce serait suicidaire.

Il marqua une pause, puis ajouta, plus calmement :

Diluc : Face à cela, il n'y a qu'une seule solution qui s'impose : faire confiance à Sora.

Kaeya arqua un sourcil, visiblement satisfait, et curieux d'en savoir plus.

Kaeya : Oh ? Tu es déjà prêt à lui accorder ta confiance ?

Diluc : Je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. C'est son combat et il est le mieux placer pour gérer ce genre de menace. Si ce que tu dis est vrai… Si Sora est vraiment comme tu l'as décrit — juste, droit, doté d'un sens des responsabilités hors du commun et d'une volonté inébranlable de protéger ce qui lui est cher — alors je lui confierais volontiers ma vie.

Il marqua une pause, son regard se durcissant à nouveau.

Diluc : Et s'il a un jour besoin d'aide, je serai là pour lui prêter main-forte. A lui et au voyageur.

Kaeya hocha la tête, son sourire s'élargissant légèrement, mais sans la malice habituelle. Il semblait, pour une fois, totalement sérieux.

Kaeya : Voilà une réponse que j'espérais entendre. Peut-être que, cette fois, tu n'auras pas à porter ce fardeau seul.

Kaeya lança un regard à Diluc, un sourire léger mais sincère flottant sur ses lèvres. Il ne disait rien, mais ses yeux trahissaient une certaine satisfaction, comme s'il était rassuré de voir que son frère adoptif pouvait enfin accorder sa confiance à quelqu'un d'autre. Sora, tout comme le Voyageur, avait réussi à percer cette carapace que Diluc s'était forgée au fil des années.

De son côté, Diluc détourna le regard, les bras croisés, comme s'il n'avait rien à prouver. Sa posture restait ferme, son expression impassible. Pourtant, quelque chose dans son attitude laissait transparaître une certaine sérénité, une ouverture qu'il ne montrait que rarement.

Kaeya, fidèle à lui-même, retrouva bien vite son ton moqueur, un éclat malicieux dans les yeux.

Kaeya : Bon, après une longue histoire comme celle-là je pense qu'un verre serait parfait pour finir cette joyeuse conversation que nous avons eu, tu ne crois pas ?

Il laissa sa phrase en suspens, clairement sous-entendant qu'il s'attendait à ce que Diluc lui serve à boire sur-le-champ. Diluc ne répondit pas immédiatement. Il fixa Kaeya de son regard froid habituel, impassible, comme s'il n'avait même pas entendu la requête. Le silence s'étira, pesant, presque théâtral.

Puis, sans un mot, Diluc se détourna et se dirigea vers l'arrière du comptoir. Ses gestes étaient précis, maîtrisés, alors qu'il sortait un verre et préparait calmement une boisson. Il n'avait aucune obligation de le faire, et Kaeya le savait. Peut-être était-ce simplement un moyen détourné pour Diluc de le remercier de lui avoir fait part de l'histoire et de reconnaître l'importance de ce qu'il venait d'apprendre. Mais Kaeya savait pertinemment que son frère ne l'admettrait jamais à haute voix.

Amusé par cette scène, Kaeya ferma les yeux un instant, savourant l'instant. Il laissa ses pensées dériver, revenant inévitablement à Sora et au Voyageur. Après tout ce qu'ils venaient d'évoquer, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui les attendait encore. Ces nouvelles menaces, ces mystérieuses créatures, cette organisation secrète… Tout cela n'était que le début.

Pourtant, Kaeya n'était pas inquiet. Il avait foi en Sora, en Aether. Le duo avaient leurs propres vie à mener, leurs propres batailles à livrer. Les habitants de Mondstadt, tout comme eux, continueraient de faire face, peu importe les épreuves à venir.


Notes de l'auteur :

J'espère que vous avez appréciez le chapitre. Alors, je m'excuse en avance, mais je pense que'il y aura une troisième mais dernière partie à ça. Je ne pensais pas que ça serait aussi long que ça de développer les moments où Sora rencontre les autres personnages de Mondstadt. Je veux dire, les deux chapitres que j'ai écris précédemment atteints au moins les 20 000 mots. Et je pense qu'il y en aura encore à dire dans le prochain. Mais bizarrement, j'étais satisfait d'avoir rédiger ce chapitre. Est-ce que j'ai bien pû faire ressortir les personnalités de Diona et Diluc ? Personellement, je pense que oui, mais c'est toujours bien d'avoir l'avis des autres.

Et pour finir, je pense que le prochain chapitre sera surement le dernier qui traitera de Mondstadt avant que je ne m'attaque Liyue. J'espère en tout cas.

Merci de votre soutien, et je vous dit à bientôt pour le prochain chapitre.