Chapitre XXV — Un thé très révélateur


La pièce qui servait de bureau à Harry Potter était toute petite et sans fenêtre. Une grande armoire collée sur le mur du fond, face à la porte, servait de rangement à des piles d'objets et de parchemins et menaçait sous le regard de ses hôtes, de s'effondrer.

Son bureau, en bois sombre, occupait la majorité de la pièce et Harry avait du se faufiler sur un côté pour accéder à sa propre chaise.

Hermione et Draco, étaient assis sur les deux seuls autres fauteuils disponible, et patientait, pendant qu'il finissait d'écrire une note.

La porte n'était pas close et, ils pouvaient entendre les voix des autres aurors qui étaient retournés dans leurs boxes pour faire un rapport.

— Bon, à nous maintenant. S'exclama Harry en plaquant, un peu violemment, ses mains sur la surface de son bureau.

Il darda un regard sérieux vers Draco puis ramena ses mains jointes vers sa bouche, dans une profonde réflexion.

Hermione triturait nerveusement la manche de son manteau.

— Alors, j'aimerais savoir pourquoi tu t'en ai pris à Nott? Dit-il la voix toujours grave.

— C'est un putain de menteur. Grommela Draco en s'affaissant dans son siège comme un ado. Et un manipulateur.

— Un Serpentard quoi! Ne put s'empêcher de dire Harry en souriant, avant de poursuivre. Je suis certain que de goûter à ta propre potion, ça ne te soit pas agréable mais…. Ça ne te donne pas le droit de l'agresser!

— J'étais sûr que tu ne comprendrais pas, Potter!Lâcha Draco avec amertume. Et puis il m'a agressé aussi!

Il montra la croûte de sang qui couvrait, toujours, son arcade et le coquard qui avait désormais pris ses aises.

— Tu lui a brisé trois côtes, Malefoy! Trois! Tonna Harry en tapant le poing sur la table. Bien sûr que je ne comprends pas! Pourquoi tu l'as agressé?

Draco fit une grimace, Nott avait mérité ses trois côtes brisées et c'était rien comparé à la traîtrise que lui avait ressenti. Il lança un rapide coup d'œil à Hermione, qui continuait de triturer sa manche et de mâchouiller ses lèvres, angoissée. Elle n'aurait pas dû être là et le voir comme ça.

— J'attends Malefoy! Râla Harry en sortant une plume et un parchemin, qu'il enchanta pour prendre la déposition. Si tu refuses, je te fous 1 an à Azkaban.

Draco ne savait pas si Harry mettrait sa menace à exécution, mais il ne broncha pas. Les deux se lancèrent des regards fiers, c'était une guerre pour savoir qui flancherait le premier.

Le Serpentard était prêt à passer un an en prison, s'il pouvait gagner cette bataille contre Potter.

— Tu ne peux pas Harry! Couina Hermione en se levant, les deux mains posées sur le bureau, face à l'Auror.

Le jeu de regard s'arrêta, ils en avaient complètement oublié Hermione.

— Pardon? Demanda l'Auror avec un air outré.

— En vertu du droit à la présomption d'innocence, tu ne peux pas! Elle avait crié sa phrase. Ce n'est pas une dictature!

Harry se leva aussi, face à elle, le regard froncé, pendant que Draco se renfonçait dans son siège les bras croisés. Bien sûr que oui, elle avait des notions de droit, comment ça aurait pu en être autrement.

— Je suis Auror, Hermione, je connais le droit! Il tapota son badge en disant cela. N'empêche qu'il a été pris en flagrant délit d'agression, avec témoins!

Il tapa son poing sur la table, la faisant sursauter.

— Il a fait faire un vol plané à tout un groupe d'elfes. Il pointa Draco de son doigt, en élevant la voix. Tes employés, au passage.

— Il y avait un sortilège de coussinage. Aucun n'a été blessé rétorqua Hermione en élevant elle aussi la voix.

— Il a détruit un laboratoire entier ! Hurla, cette fois, Harry.

— T'en sais rien! Cria Hermione par-dessus, peu certaine de cet argument. Peut-être que c'est Nott qui a lancé un sortilège d'explosion.

Draco leva le sourcil de stupéfaction à l'entente de cette excuse. Elle était vraiment minable.

Leurs cris avaient attiré les foules et, deux ou trois aurors, regardaient maintenant par la porte, en silence. Leur chef était rouge de colère face à son amie qui, de dos, ne paraissait guère mieux.

Le prévenu, lui, patientait tranquillement sur sa chaise, le regard alternant entre les deux hurleurs.

— Je suis le chef de cette brigade! Continua de hurler Harry. Il ira à Azkaban.

La colère l'avait un peu emporté.

— Alors c'est comme ça, on enferme les gens sans raison, Potter! Elle lui avait craché son nom à la figure. Nott n'a même pas porté plainte!

— Parce qu'il est à Sainte-Mangouste! Hurla Harry. Et ce n'est pas sans raison, je ne suis pas Fudge!

Elle tiqua à la référence de l'ancien ministre de la magie.

— Un an, c'est rien Hermione! Tonna Harry. Juste de quoi le punir. Sans parler de l'amende…. Mais ça….

— Mais tu ne peux pas faire ça. Elle avait un peu baissé la voix et lança un regard à Draco qui continuait de les regarder sans rien dire. Des personnes s'étaient encore amassées près de la porte pour assister à l'échange.

— Putain, Hermione! Explosa Harry. Pourquoi tu continues?

— Mais parce que je l'aime, Potter! Cria t-elle en tapant sa main droite sur la table. Je suis tombée amoureuse de ce pauvre abruti.

Tous autour d'elle s'étaient réduit au silence pour mieux entendre. Draco la regardait, les yeux grand ouvert. Il adorait sa déclaration mais il aurait préféré l'entendre dans un autre contexte et peut-être, avec un peu moins d'insulte. Derrière eux, il entendait des murmures. Les ragots allaient vite se propager au sein du ministère.

— Tu ne peux pas l'enfermer, Harry! Elle avait baissé la voix et avait le regard suppliant. Fais ça pour moi. Tu me dois bien ça!

Les deux ignoraient Draco, qui admirait sa belle tenter de le sortir des griffes de la justice. Ça, c'était sa lionne, rien que la sienne.

— Hermione…. Je… Il se frotta la nuque d'embarras, il ne pouvait pas aller contre les lois après tout.

— Je l'aime, tu comprends. Supplia t-elle. Plus que tous les autres.

Le visage de Harry blêmit lorsqu'il regarda en direction de la porte de son bureau. Draco l'ayant vu, tourna la tête et blêmit à son tour. Hermione qui n'avait rien remarqué continuait son monologue.

— Il me fait rire. Avec lui je me sens en sécurité. Je peux être moi, sans artifice. Je t'en pris, Harry! Ne me l'enlève pas pendant un an, je…

Un petit toussotement se fit entendre dans son dos, alors que son ami et son amoureux ne la regardaient plus. Leurs regards étaient portés sur la porte à quelques mètres derrière elle.

Hermione paniqua à l'entente du toussotement. Elle se remémora sa 5ème année et prise de panique, elle se demanda si en se retournant, elle ne tomberait pas sur le fantôme d'Ombrage.

Elle se retourna doucement et Draco lui saisit la main gauche pour enlacer ses doigts.

— Mademoiselle Granger, je crois qu'une conversation autour d'une tasse de thé s'impose.

Narcissa Malefoy se tenait dans l'encadrure de la porte, entourée d'Aurors. Elle se tenait droite, le menton fier et son regard perçant scrutait leurs mains enlacées. Elle ordonna à Hermione de la suivre avant de faire demi-tour dans un élégant mouvement de cape. Les Aurors se poussèrent pour créer un passage.

— Vas-y. Lui murmura Draco dans l'oreille. Je te rejoins plus tard. Promis.

Draco la poussa gentiment, dans le dos, en direction de la porte. De toute façon, elle n'aurait pas du être là. Elle jeta un regard à Harry qui était un peu perdu. Alors qu'elle atteignait la porte, elle vit Narcissa l'attendre dans la grande allée, bordée de boxes, des aurors. La matriarche se tenait droite les mains jointes sur son ventre.

— Bon Malefoy, où en étions nous! S'exclama Harry avant qu'un Auror ne ferme soudainement la porte et qu'Hermione n'entende plus rien.

Hermione marchait aux côtés de Mme Malefoy, en direction des ascenseurs, sans rien dire. De toute façon, elle ne savait pas quoi dire à cette femme, qu'elle ne connaissait que très peu. A part avoir mentit pour Harry dans la forêt, Narcissa Malefoy avait été l'image même de la lâcheté et de la couardise, jusqu'à abandonner son propre fils devant le tribunal populaire. Hermione se souvenait très bien, du regard que la blonde lui avait lancé, alors que sa sœur la torturait à grand coups de Endoloris. Elle se souvenait du regard fatigué et effrayé de Narcissa Malefoy tremblotante dans son fauteuil, tirant la grimace à chaque hurlement et serrant la main de son fils pour le retenir. Elle n'avait pas levé le moindre doigt, alors que même Draco, à l'époque avait fait un pas en avant dans une maigre tentative de sauvetage, avant de se raviser. Enfin, c'est ce que Hermione avait supposé à la vue de son regard.

Elle faisait ça pour lui.

— Où allons nous? Demanda t-elle sans la regarder.

— Au manoir, ma chère. Répondit Narcissa gaiement.

Hermione se raidit. Certes, la guerre était loin derrière elle, mais pour rien au monde, elle ne remettrait les pieds dans ce foutu palais de la mort.

Narcissa dut le sentir puisqu'elle s'arrêta pour parler à la brune.

— Oh non, ma chère, vous vous méprenez, pas ce manoir là!

Elle repris son chemin de la manière la plus naturelle possible.

— Parce qu'il y en a un autre? Demanda Hermione, en la rattrapant.

— Bien sûr! Narcissa s'engouffra dans l'ascenseur vide. Oh, bien plus petit, c'est certain. Une petite maison tout au plus.

Hermione était curieuse de savoir ce que la mère de Draco appelait "une petite maison", mais la blonde ne dit plus un mot durant la montée des ascenseurs.

Ils arrivèrent dans le hall, et Narcissa Malefoy, toujours digne, se dirigea vers la zone de transplanage en compagnie d'Hermione. Celle-ci pouvait entendre des murmures sur leur passage. Elle était persuadée que sa tête ferait la une de la gazette le lendemain.

— On ne prend pas le réseau de cheminée? Demanda Hermione alors qu'un sorcier à sa gauche venait de disparaître dans les flammes.

— Non, non. Répondit Narcissa en secouant la tête. J'aime que mes invités entre chez moi par la porte d'entrée.

Au moins, se dit Hermione, elle était invitée. Elle ne savait pas dire si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle, et surtout, surtout, de quoi allait bien pouvoir lui parler Narcissa Malefoy. Cette dernière lui tendit élégamment le bras et elles disparurent dans un souffle.

Hermione ne fût pas surprise de voir que la "petite maison tout au plus", était en vérité un superbe manoir du 19ème, dont les fenêtres illuminées, éclairaient le parvis de gravier blanc, en cette fin de journée. Hermione compta pas loin de 12 fenêtres et ça, seulement sur la façade de l'entrée. Quand elle franchit l'immense porte en bois sculpté, elle se retint de pousser une exclamation à la vue de tant de raffinement; Un énorme escalier en bois, composé d'une rambarde en fer forgé finement ouvragée, se découvrait derrière deux grandes portes verrières, au bout du hall.

La sculpture d'un paon en marbre était posée au centre de ce même hall laissant échapper, du bec tendu, un filet d'eau. D'énormes bouquets de fleurs parfumées ornaient les consoles situées de part et d'autres des portes latérales. Ces dernières s'ouvraient, à gauche sur ce qui semblait être un salon, à droite, une salle à manger.

Un petit elfe se tenait debout devant les deux femmes. Il portait un joli tablier vert sapin, sur lequel était brodé l'écusson de la famille. Autour de son cou, un joli nœud argenté venait compléter l'uniforme. Hermione se retint de rire de fierté quand elle vit que sur le tablier était épinglé un badge de la S.A.L.E; Au moins, il était payé.

Narcissa ordonna, plutôt gentiment, à l'elfe de servir le thé dans le salon, avant de faire signe à Hermione de passer devant elle.

— Bien. Commença Narcissa en lissant les plis de sa robe après avoir reposé sa tasse de thé. Votre poste de directrice vous convient-il?

Hermione s'étouffa dans son thé face à la surprenante question. Elle s'était attendu à ce qu'elle lui parle de la relation qu'elle entretenait avec son fils, enfin la presque relation.

— Kof… Kof…. Comment savez vous? Demanda Hermione surprise. La gazette ne l'a même pas mentionné!

— Et bien parce que c'est moi qui ai mandé Monsieur Nott de vous mettre à ce poste.

Elle sourit aimablement à Hermione qui était de plus en plus consternée par la tournure que prenait cette histoire.

— Il ne vous en a pas informé? Questionna t-elle en reprenant sa tasse de thé.

— Non, c'est Blaise Zabini. Tenta Hermione désormais peu sûre d'elle. Blaise voulait que je sois à ce poste.

— Oh non, ma chère. Renchérit doucement la matriarche en touillant son thé. En tant qu'actionnaire majoritaire de la société, je peux vous assurer que c'est bien mon idée.

Hermione reposa un peu brutalement sa tasse de thé qui déborda sur le joli guéridon en bois.

— Je ne comprends pas. Dit Hermione la voix légèrement tremblante. Pourquoi Théo mentirait?

— Et bien, parce que je le lui ai demandé. Répondit calmement Narcissa avant de boire une gorgée. Auriez-vous accepté dans le cas contraire?

Non, Hermione n'aurait rien accepté de cette femme, surtout après les révélations de Draco.

— Excusez-moi, mais je ne comprends pas très bien où est votre intérêt dans cette histoire?

Hermione était déboussolée. Pourquoi Narcissa Malefoy avait tant tenu à lui trouver un job, ça n'avait aucun sens. Aucun.

La blonde rit légèrement à la question avant de répondre, Draco.

— Je ne comprends toujours pas. S'énerva Hermione qui en avait assez de ces mystères. Quel est le rapport entre Draco et mon emploi?

Narcissa Malefoy appela soudain l'elfe et lui ordonna d'aller chercher le classeur, attisant la curiosité et la consternation d'Hermione.

L'elfe revint moins de deux minutes plus tard avec un livre épais dans les mains, que Narcissa saisit délicatement, avant de le poser sur la table basse, située entre elles.

Elle feuilleta les pages et puis, arrivée à ce qu'elle cherchait, elle tourna le livre dans la direction de son invitée.

Des photos ornaient la page. Il y avait des images d'eux au karaoké; Dans un supermarché moldu; Des photos de lui devant sa maison à elle; Des photos d'eux à Sainte-mangouste. Dans celles-ci, Ginny apparaissait, levait les yeux au ciel et ressortait du cadre. L'une d'entre elles, les montrait en train de s'enlacer dans les couloirs du ministère. Elle ne se souvenait même pas de certaines et surtout sentait la colère montrer le bout de son nez. Elle avait été suivit, épiée, et n'avait même pas su le déceler.

— Je fais suivre mon fils depuis bien longtemps, vous savez. Murmura Narcissa, en la regardant. J'avais l'impression de garder un lien comme ça.

Hermione referma le livre dans un claquement sec.

— C'est sordide, oui! Jura t-elle en regardant la blonde les sourcils froncés. Vous ne pouviez pas faire comme tout le monde? Lui envoyé un hibou?

Narcissa Malefoy ne répondit pas mais Hermione vit ses mains trembler en tenant sa tasse et sa soucoupe. Non, elle n'aurait pas de pitié pour cette femme.

— Ça n'explique toujours pas pourquoi vous vouliez m'embaucher? Tonna Hermione, toujours aussi consternée.

— Quand vous êtes entrée dans la vie de mon fils, j'ai vu son regard et ses manies changer. Elle inspira doucement. J'avais besoin d'en savoir plus.

Elle reposa sa tasse qui tintait sous ses tremblements.

— J'ai rencontré Théodore lors d'un court séjour à Paris, juste avant le nouvel an. Il cherchait des investisseurs pour son laboratoire en Angleterre, les Parkinson s'étant retiré.

Elle se leva, croisa ses mains dans son dos pendant qu'elle regardait par la fenêtre. Hermione voyait son visage fermé dans le reflet.

— En échange d'une aide financière, il m'a juré de me tenir au courant de votre relation. Elle se retourna vers Hermione avec un vague sourire. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue.

Hermione eut l'impression qu'une chape de plomb venait de lui tomber au fond de l'estomac. Ainsi Théo avait minutieusement raconté sa vie et celle de Draco à Narcissa Malefoy.

— Et Blaise? S'insurgea Hermione qui ne pouvait pas croire à ce plan alambiqué.

— Oh Monsieur Nott apprécie sincèrement Mr Zabini… Elle sourit doucement. Il a juste forcé un peu le destin, dirons nous.

Hermione comprenait pourquoi Draco avait tenté de détruire Théo, des heures plus tôt. Peut être que si elle avait été là, elle lui aurait donné un coup de main.

— Comment Draco a t-il su? Demanda t-elle froidement en regardant Narcissa Malefoy toujours debout.

— Je suppose qu'il a dû aller vérifier les comptes de Gringotts pour affirmer sa déduction, après notre rencontre de ce matin. Elle rit. Il aurait pu le deviner avant mais… mon fils n'a jamais été un très bon gestionnaire.

Les deux femmes ne se parlèrent pas pendant plusieurs minutes, chacune dans ses pensées. Hermione essayait de se remémorer tous les moments qu'elle avait vu sur les photos. Comment c'était possible qu'elle n'ait rien vu. Jamais.

— Rita Skeeter! S'exclama t-elle soudain en faisait sursauter la blonde. C'était Rita Skeeter, votre putain d'espion!

— Vous êtes aussi intelligente que Théo le dit. Sourit Narcissa. Bien vu, Mademoiselle Granger. Croyez-moi ça n'a pas été évident de tenir la langue de ce cafard.

Elle eut un rire qui effraya Hermione. Après tout, Narcissa Malefoy avait été l'épouse d'un mangemort, elle ne doutait pas qu'elle devait connaître de bon moyens de pression. La Gryffondor qui exécrait par dessus tout la journaliste, n'arrivait pas à s'émouvoir à l'idée de la descendante Black en train de la torturer. C'était, même, finalement, une petite victoire.

— Je suppose que tout ça. Hermione fit un vague geste de la main et parlait d'une voix basse, presque triste. C'est pour mettre un terme à ce qu'il se passe entre Draco et moi. N'est-ce pas?

La matriarche Malefoy leva un sourcil en regardant la brunette; tel mère tel fils.

— Je veux dire. Hésita Hermione en triturant ses mains. Je suis né-moldu. Vous êtes sang-pur. Il doit y avoir un contrat de fiançailles quelque part, non?

Elle ria nerveusement en regardant partout, sauf dans la direction de la blonde, comme si un parchemin ancien allait surgir du néant pour fiancer Draco à la première sang-pur venue.

Elle sursauta quand elle sentit une main fraîche et menue se poser sur ses propres mains. Narcissa Malefoy s'était assise à ses côtés et la regardait en souriant.

— Pas du tout Miss Granger! Lui dit-elle calmement, sans enlever sa main. Draco choisira d'épouser qui il veut.

Hermione rougit jusqu'à la racine sous le regard perçant de l'épouse Malefoy.

— J'espère que vous saurez me pardonner. Hésita Narcissa. Peut-être m'aiderez-vous à me réconcilier avec mon garçon?

Hermione bafouilla qu'elle ne savait pas et se leva soudainement. Elle n'arrivait pas à cerner cette femme qui avait cette figure si maternelle, et un esprit si machiavélique. Il fallait qu'elle discute avec Draco.

Elle allait franchir la porte d'entrée d'un pas rapide quand Narcissa, qui l'avait suivit, l'interpella une dernière fois, d'une voix enjouée.

— Dites lui à Draco. Elle souriait la tête légèrement penchée sur le côté. Dites lui que mon fils et ma belle-fille sont les bienvenus. Quand ils le veulent.

Hermione s'évanouit dans la nuit aussi rouge qu'une tomate. Sa belle-fille, rien que ça! Peut-être, pensa Hermione, qu'elle mettait, un peu, les carrioles avant les sombrals!