Résumé: Sirius Severus et Harry fuient en catastrophe à Forks, là où les attend leur nouvelle maison, pas toute à fait restaurée, la faute au Directeur de Poudlard et ses sombres desseins concernant le "Sauveur". Protégés par le MACUSA et par la Meute de la Push, ils espèrent être enfin à l'abri, mais rien n'est moins sur
Couple: FANFICTION SLASH! Mais j'ai envie de vous laisser la surprise pour les couples^^
Rating: Le plus haut parce que oui je ne suis pas une tendre et on va, comme toujours aborder des thèmes qui sont pas toujours joyeux et aussi des passages citronnés donc vous voilà prévenu
Disclaimers: les oeuvres originales ne m'appartiennent pas, je ne fais que m'amuser avec les personnages et l'univers comme tant d'autre
amusez vous bien!
Star light
Chapitre 31 :
Le soir du bal de la saint valentin, Edward arriva au manoir impeccablement habillé et coiffé, avec à la main le panier contenant les boutonnières qu'il avait commandé chez le fleuriste spécialement pour l'occasion. Deux pivoines blanches, dont une encore en bouton, auréolées de feuilles d'eucalyptus. Une déclaration d'amour et de vœux de sérénité dans un bouquet miniature.
Un peu nerveux à l'idée de cette sortie très officielle et très traditionnelle, Edward s'examina une dernière fois dans le rétroviseur de sa voiture avant d'en descendre. Alice et Rosalie avaient insisté pour s'occuper de sa tenue et il devait admettre qu'elle lui plaisait assez. Le gilet de smoking en velours noirs réhaussé de boutons dorés étaient du plus belle effet, de même que la lavallière de satin blanc qu'il avait prit plaisir à renouer comme s'il était de nouveau dans les années 20. Il avait coiffé ses cheveux en arrière et prit une seconde pour vérifier que tout était bien en place. Il était littéralement la personnification du jeune premier tremblant d'angoisse et d'excitation à l'idée de son premier bal. Heureusement, il n'aurait pas a craindre de faire tapisserie !
Une dernière vérification quant à la température dans l'habitacle, afin qu'Evan n'est pas froid et il sortit enfin, son panier dans la main.
A gauche du manoir, Edward admira les futures plates bandes de la roseraie que Shawn avait administré à la force de ses seuls bras. Elles partaient de l'avant de la bâtisse et faisaient tout le tour en passant par le salon, l'atelier d'Evan et une partie de la serre. L'animagus piochait et travaillait le sol avec application depuis des semaines, suant sang et haut, quant il ne travaillait pas sur sa moto ou ne faisait pas ses rondes dans la forêt. Sebastian en était ravi et il n' était pas rare de la voir se rincer l'œil dès qu'il avait un moment d'accalmie entre ses commandes de potions pour le Wyatt Hospital et ses cours avec Dray, un sourire rêveur aux lèvres. Apparemment voir son amant dans cet état lui donnait des idées pas très catholiques, mais Edward n'avait pas l'impression que cela dérangeait qui que ce soit, bien au contraire.
Il nota une vapeur étrange et colorée qui s'échappait des plats de bande. Était ce le kit de roseraie des fameux jumeaux ? Ou une potion destinée à nourrir la terre ? Il lui semblait avoir entendu Evan évoqué quelque chose de ce genre. Il avait encore tellement de lacune en ce qui concernait la magie.. Mais qu'importe, il avait toute une vie pour apprendre !
Il monta les marches et s'apprêta à sonner, mais déjà, Shawn lui ouvrait la porte aussi excité qu'une puce. Il l'attrapa par le poignet et le fit entrer avant que le vampire n'ait pu dire ouf. D'une main habile, il le fit élégamment tourner sur lui même avant de le relâcher et de s'exclamer.
« -Mais qu'il est beau cet enfant ! S'écria-t-il en guise de bonjour. Pile à l'heure comme d'habitude, mais j'aurais cru que tu arriverais en avance ! Oooh la jolie composition ! Tu...
-Paddy ! Le rappela doucement mais fermement Sebastian en les rejoignant dans le vestibule. Calme-toi. »
Il attrapa sa nuque, pour mieux la maintenir tout en lui prodiguant une caresse, comme à un animal qui aurait besoin de son maître pour réguler ses émotions. Ce qui était proche de la réalité maintenant que le télépathe y pensait...
Aussi rapidement qu'il avait commencé à babiller, Shawn cessa de parler ou même de bouger. C'était comme appuyer sur un bouton ! Edward aurait presque pu l'entendre ronronner.
« -Evan finit de se préparer, lui indiqua Sebastian. Tu peux monter. »
Sur ses mots, il entraîna son amant vers le salon et le cala entre ses genoux pour l'intimer au calme.
« -Qu'est ce que ce sera le jour de son mariage, hein ? Le réprimanda-t-il gentiment. Et après tu t'offusque lorsque je dis que tu es pire qu'une maman poule ?
-Mais heu, se plaignit mollement Paddy en appréciant les douces caresses de Monsieur. »
Edward sourit de les voir ainsi. Leur dynamique avait quelque chose de fascinant a observer. Il avait rarement vu deux personnes si diamétralement opposés, mais qui se complétaient si bien. L'un étant le catalyseur de l'autre. Sebastian si sérieux qu'il en serait devenu renfermé s'il n'y avait pas Shawn pour le sortir de son laboratoire de potion. Et y avait il quelque chose à dire sur l'excentricité de Shawn que seul Sebastian semblait pouvoir canaliser et apaiser ? Ils n'étaient pas rare de les voir se chamailler, mais à l'image de Rosalie et Emmett, c'étaient à croire qu'ils attendaient de pouvoir se réconcilier sur l'oreiller.
Une si belle et longue complicité mêlée de désir et de compréhension mutuelle avait de quoi faire rêver et il espérait suivre ce merveilleux exemple.
Mais pour se faire, il fallait monter les deux étages et pénétrer dans l'antre de son compagnon qu'il sentait de plus en plus impatient à travers le lien. Ce lien magique était une ravissement, une fenêtre ouverte sur l'humeur de son compagnon, un guide pour ses besoins ou ses envies et il en allait de même pour Evan. La première fois qu'il s'en était rendu compte, c'était le jour du retour de Dray et cela n'avait fait que s'accentuer depuis, même si rien n'était comparable à l'angoisse de ce jour là, grâce à Dieu !
Plus ils passaient de temps ensemble, plus ils se rapprochaient, plus le lien était puissant. Bien sûr c'était plus flagrant lorsqu'ils étaient proches, même si au début, cela ressemblait plus à une sorte d'intuition sur l'état d'esprit de l'autre, comme la veille de la rentrée. Mais plus le temps passait plus l'intuition prenait corps. Ils ressentaient les émotions de l'autre même en étant éloigné, comme une information fugace, un mémo.
Les semaines passant, c'était plus précis et la distance importait de moins en moins. Cela pouvait être déroutant et ajouter du stress à l'angoisse de ressentir plus que ses propres émotions, mais étrangement cela était rassurant. Edward aimait tellement sentir la présence d'Evan effleurer son esprit, parfois emplir les tréfonds de son âme, qu'il ne se souvenait pas de ce que cela faisait d'être seul avec soit même et il n'était sûr de vouloir s'en souvenir.
Il en était là de ses réflexions lorsqu'il toqua à la porte de sa chambre. La seconde suivante, Dray vint lui ouvrir le visage peint d'un immense sourire.
« -Quelle ponctualité ! Et quelle prestance ! Vous allez faire un malheur !... Je vous laisse vous extasier pendant 10 minutes pas plus ! Après quoi séance photo ! »
La seconde suivante, il dévalait les escaliers, à croire qu'il avait des fusées aux pieds.
Seigneur! Il était intenable depuis que Jacob avait enfin réussi à l'inviter à sortir !
Timidement Edward entra dans la chambre, mais Evan n'y était pas. Il entendit du bruit dans la salle de bain et se décida à attendre qu'il en sorte, adossé à une des poutres en bois qui longeait les murs. Ce qu'il ne fit pas longtemps, car déjà Evan déboulait devant lui si beau que s'il avait battu son cœur aurait eut un soubresaut.
Son pantalon de smoking mettait en valeur ses jambes fines et ses fesses, Seigneur ! Et que dire de sa taille et de la définition de ses épaules... ? Le gilet corseté en velours vert et broderies d'argent lui allait comme une seconde peau, sublimant sa silhouette. Sa veste était coupée juste au dessus de sa taille lui donnait envie d'y passer sa main. Quant à ses cheveux, ils les avaient coiffés en arrière comme lui, et cela lui donnait un air canaille avec cette mèche qui ne cessait de retomber sur son front, malgré toute sa bonne volonté pour la coiffer.
« -J'suis pas en retard ?! S'écria-t-il en finissant d'ajuster sa lavallière. »
En voyant son compagnon si élégant, Evan eut un temps d'arrêt. Sa bouche articula un « Wahoo » qui fit sourire le télépathe. Il s'avança vers lui, un sourire gourmand habillant ses lèvres et se coula contre lui avant de murmurer contre ses lèvres.
« -Tu l'es plus que moi, amour. »
Et de l'embrasser avec un fougue qui laissa les genoux du sorcier tout tremblotants.
« -C'est terrible, souffla Edward.
-Quoi donc ? Articula difficilement Evan en reprenant son souffle.
-Tu es si incroyablement affolant que je vais adorer te faire parader à mon bras, pour que tous voient quelle est ma chance. Mais d'un autre côté, comment vais-je supporter tous les regards que tu ne manqueras pas de susciter ? »
Affreusement géné sous le flot de compliments du vampire, Evan se mit à rougir comme un tomate bien mûre. Il baissa les yeux, cherchant quelque chose de spirituel à dire, mais rien de concret ne lui vint, à part :
« -Je me dis la même chose tous les matins... »
Edward sourit d'autant plus à ses mots et embrassa son front.
« -Je n'ai d'yeux que pour toi, tu le sais ? N'est ce pas, amour ? »
Evan hocha la tête, incapable de répondre et s'écarta de lui pour mieux aller fouiller dans sa malle.
Edward le regarda faire intrigué. Sous l'embarras, il décela une pointe d'angoisse. Le cœur d'Evan battait plus vite qu'à l'accoutumée et ce n'était pas la faute de leur baiser.
Les mains tremblantes, Evan sortit un écrin de la malle et revint vers lui, les yeux obstinément baissés.
« -Je croyais que l'on avait dit « Pas de cadeau pour la Saint Valentin », le taquina-t-il pour mieux détendre l'atmosphère.
-Ce n'est pas pour la Saint Valentin, même si c'est un bon prétexte... Se justifia le sorcier. Je n'ai pas le verbe facile... Surtout lorsqu'il s'agit de mes... sentiments... Alors, je voulais t'offrir ça... pour te remercier de m'attendre... »
Ému, le vampire recueilli l'écrin entre ses mains et l'ouvrit avec précaution.
Posée sur un coussin de satin, une topaze d'une beauté idéale et semblable à la couleur de ses yeux, sertie en broche, mais qui pouvait aussi se porter en pendentif s'il en jugeait pas la forme de la monture.
Le langage des pierres, autant que celui des fleurs, n'avait pas de secret pour lui. La faute à l'époque de sa naissance et à ses deux sœurs de cœur, et il leur en était reconnaissant. Car ce qu'il tenait dans le creux de sa main, cristallisait les sentiments d'Evan à son égard et cela le ravissait plus que toute autre chose en ce monde.
Il effleura doucement la pierre, puis il retira l'épingle dorée qui décorait sa lavallière et demanda à Evan qui, enfin ! Osait le regarder.
« -Tu veux bien l'accrocher pour moi ? »
Incapable de prononcer un mot sous l'intensité des yeux dorés emplit d'amour et de gratitude, Evan s'exécuta. Alors qu'il la saisissait, Edward nota quelque chose de graver à l'arrière et le pointa du doigt.
« -Qu'est ce que c'est ? Demanda-t-il. »
Interloqué, Evan retourna la broche. Ce qu'il vit lui fit pousser un petit cri de stupeur.
Merlin !
Lorsqu'une des grandes familles sorcières leur commandait un bijou, à fortiori celle avec qui ils s'étaient liés d'amitié, les gobelins avaient pour habitude de graver le monogramme de la famille en question. Insigne honneur lorsque l'on connaissait la possessivité des gobelins pour leur création. Et c'est ce qu'ils avaient fait à l'arrière de la broche. Qu'importe qu'Evan ait mis le certificat de propriété et d'authenticité au nom d'Edward Mason Cullen. Pour les gobelins, il était le compagnon de l'héritier de la très grande famille Potter. Il faisait donc partit officiellement de la famille. La broche portait donc le monogramme « P ». Plus qu'une preuve de son amour, le bijou devenait une preuve de l'existence de leur lien.
Finalement, son parrain avait raison, c'était presque une demande en mariage...
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Comme si attendait Sebastian, Shawn eut la larme à l'oeil tandis qu'il s'extasiait sur son petit Bambi devenu si grand, qui était si beau et si élégant.
« -Bien évidemment, crâna Dray fier de l'avoir sublimé avec tant de virtuosité. »
L'animagus ne cessa de tourner autour du couple pour mieux les éblouir d'un millier de flashs avec l'appareil photo offert par Arthur Weasley a qui il ne manquerait pas d'envoyer des copies de tous les clichés qu'il aurait prit. Non ! Mieux, il allait faire un album !
Attendrit et tout aussi ému de voir le fils de leur meilleurs amis avoir enfin la vie d'adolescent normales qu'ils avaient toujours voulu pour lui, il laissa son mari faire jusqu'à ce qu'il soit plus que temps de les laisser partir.
Shawn sauta au cou de son filleul pour un dernier câlin, alors que Dray levait les yeux aux ciel. Ils viraient tous Pouffsouffle pour un rien dans cette maison ! Il rappela une dernière fois au jeune homme qu'il était un magnifique tableau et le poussa presque dehors, prêt à se mettre à pleurer.
La porte se fermait à peine qu'il émit un sanglot étranglé. Aussitôt, le potionniste se cala dans son dos pour l'enlacer avec force avant de l'embrasser sur la tempe.
« -Je suis heureux... Chouina-t-il. Je suis si heureux !...
-Moi aussi mon amour. Moi aussi. »
Edward et Evan descendaient à peine les marches, que la moto de Jacob s'engageait dans l'allée. Ce dernier aurait largement préféré conduire son emprunte dans la voiture de son père, n'ayant pas fini de retaper la sienne, mais malheureusement, Bill passait la soirée avec Charlie pour leur laisser la maison. Un mal pour un bien en somme. Et puis, Dray était si enthousiaste à l'idée de faire de la moto avec lui qu'il avait vite oublié ses scrupules.
Evan et Shawn lui avaient tellement vanté les sensations éprouvées sur pareil engin, si proche de celles éprouvées sur un balai, qu'il avait supplier Sebastian de lui prêter son équipement et lui mettre à sa taille d'un coup de baguette pour l'occasion. De quoi profiter pleinement de leur balade.
Jacob ôta son casque à peine garé et lâcha un sifflement appréciateur.
« -Mazette ! Vous êtes... Wahoo ! S'écria-t-il.
-Merci, rosit Evan.
-Le compliment est appréciable, mais j'espère pour ton rencard que tu as plus de vocabulaire que cela, le taquina Edward.
-Soit pas désagréable la Sangsue ! Ou je retire mon compliment ! Grommela Jacob. »
Même s'il était amusé par cette rivalité bon enfant, Evan articula un « sois gentil » à son compagnon qui obtempéra d'un sourire tendre.
« -Je retire... Il ne fera plus attention à ton vocabulaire lorsqu'il aura vu le cul que te fait ce jean... »
Evan dut se mordre la langue pour ne pas s'étouffer entre rire et incrédulité. Merlin, son compagnon avait trop côtoyé Dray !
Jacob resta un moment interdit avant de marmonner un « merci » croassant, tandis qu'Edward ouvrait galamment la portière à Evan.
« -Bonne soirée Jacob ! Lança-t-il. Il va adoré t'en fait pas. »
Un dernier signe de tête du télépathe et les voilà partit pour le bal et ne restait plus au Quileute qu'à gravir les marches du perron. Sa main n'avait pas encore toqué à la porte que déjà, Dray l'ouvrait à la volée et se faufilait dehors, son casque et ses gants dans une main, sa baguette dans l'autre, à croire qu'il avait le diable à ses trousses.
« -Allez ! Juste une ! Suppliait Shawn. »
Pour toute réponse, le bond claqua la porte et la bloqua d'un sortilège avec un soupire exaspéré. Il releva la tête pour mieux se diriger vers l'endroit où il pensait que Jacob l'attendait. Le découvrir si prêt, au point que leur nez se touchait presque, le laissa tellement abasourdit, qu'il ne trouva rien à faire ni à dire à part rougir, tandis que Jacob le regardait avec des grands yeux étonnés et papillonnants. Salazar ! Tout ça c'était la faute de ce sac à puce ! Dans sa précipitation à éviter la cristallisation de son …. de son ? Crush ? Rencard ? Petit ami ? Les trois ?!
« -Bonsoir vous, salua le Quileute en un fin sourire. Ton empressement, c'est parce que tu es content de me voir ou parce que Shawn est insupportable ? »
Dray avala difficilement sa salive et fit turbiner son cerveau à fond pour retrouver au plus vite son éloquence habituelle. Il aurait pu répondre les deux, mais il se sentait si gauche avec lui, une vraie midinette ! C'était ridicule de se sentir si vulnérable !
« -La ponctualité est la politesse des rois. »
Morgane et Salazar ! C'était quoi ça ?!
« -Hum... Bonsoir à toi aussi. On... y va ? »
Jacob s'écarta légèrement pour le laisser passer, ce qui permit à Dray de reprendre souffle aussi discrètement que possible. Il rangea sa baguette dans le holster dans sa manche et mit son casque, comme Sebastian le lui avait montrer, mais une fois vêtue de pied en cape, il eut du mal à s'en sortir sans aide. Il était si bien couvert qu'il fallait se dépêtrer avec son écharpe pour fermer l'attache. Secourable, Jacob proposa son aide.
« -Je peux ?
-Oui, merci. »
Ses grandes mains chaudes effleurèrent son cou l'espace d'un trop bref instant, le laissant quelque peu déçu.
« -On ne pourra pas trop parler sur la route alors, si tu as besoin de me dire quelque chose tapotes mon bras ou mon épaule et parle fort. N'essaye pas de regarder la route et reste dans l'alignement de mon corps, tête comprise, même quand je tourne. A l'arrêt, décale toi vers l'arrière et garde les pieds sur la moto. Le reste du temps tu n'auras qu'à...
-M'accrocher à toi ? Termina Dray.
-Autant que tu le pourras, lui sourit Jacob. Je te laisse mettre tes gants et grimper la dessus. »
Il désigna le siège à l'arrière puis mit son casque et enfila consciencieusement ses gants. Subrepticement Dray en profita pour le détailler. Il avait une allure d'enfer avec ses bottes et son blouson de moto et que dire de ce jeans ! Une perfection qui lui donnait soudain chaud, mais il se gifla mentalement. Ce n'était pas le moment d'avoir une demie molle ! Ils allaient être si proche l'un de l'autre que si jamais cela arrivait, Jacob ne manquerait pas de le remarquer et c'était un peu tôt dans leur relation pour que cela...
« Dumbledore en slip ! Dumbledore en slip ! Dumbledoreenslip ! » Pensa-t-il très fort en montant sur l'engin qui avait des courbes félines à souhait et qui était bien plus confortable qu'un manche à balais !
Jacob démarra sa moto et grimpa dessus à sa suite enjoignant Dray à se coller à lui et à passer ses bras autour de sa taille. Ce qu'il fit avec un certain enthousiasme. La meilleure excuse du monde pour se pelotonner !
« -Prêt ? Demanda-t-il avant de baisser sa visière et de retirer la béquille.
-Prêt ! »
Aussitôt l'engin fila sur l'allée de gravier et Dray trouva cela génial !
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Le gymnase avait été merveilleusement bien agencé par le comité des fêtes du lycée. Ils avaient prit le parti de s'inspirer de l'affiche peinte par Evan et le rendu était tout simplement féerique. D'aucun disait que c'était le plus beau de tous ceux organisés pour l'occasion.
Sous une lumière bleuté, le plafond croulait sous des girandoles de glycines en papier et une myriade de guirlandes étoilées. Les tentures et les ballons qui entouraient la scène, où se tenait une sono et les instruments du groupe qui viendrait animé la soirée, étaient dans des tons de bleu, de lavande et de blanc, ce qui était un changement bienvenue aux cœurs rouge et aux rubans roses traditionnels.
Une pilule difficile à avaler en particulier pour Jessica qui ne cessait de ronger son frein. Elle avait ragé de voir la notoriété autant que l'autorité qu'elle avait au sein du comité disparaître comme la neige au printemps. Elle avait beau avoir jouer son petit jeu habituel : critiquer à demi mot sous couvert d'une montagne d'hypocrisie, rien n'y avait fait. Le comité ne voulait entendre parler que de Evan James qui apportait un véritable vent de fraîcheur !
Oui son affiche était magnifique ! Oui elle avait fait la quasi unanimité, mais bon sang ! Est ce qu'ils savaient se servir de leurs yeux ? Evan James était une crevette rachitique emprunte d'une fausse modestie écœurante qui ne devait son capitale sympathie qu'à l'attrait de la nouveauté, à sa santé fragile qui faisait chouiner dans les chaumières et son acoquinement indécent avec les Cullen. Edward en particulier.
Qu'est ce qu'il pouvait bien lui trouver franchement ! Il ne pouvait pas être sincèrement amoureux de lui ?! Qu'est ce qu'un grain galet aux yeux de chiot abandonné pouvait bien lui offrir ?! Orphelin comme il l'était, Edward rêvait d'avoir une famille à lui... Des enfants ! Avec lui il ne pourrait jamais en avoir ! Il devrait se contenter de louer son talent pour la peinture tout en jouant les gardes malade... Tout cela n'était pas très naturel !
Loin de ce genre d'élucubration, Edward et Evan étaient dans leurs petits souliers, ravis d'apparaître aux bras l'un de l'autre dans ce décor de rêve.
Sous une arche toute en fleur, Angela les prit en photo très officielle, comme tous les autres couples de la danse.
« -Olalala S'extasia-t-elle. Vous êtes superbe tous les deux !
-Merci Angie, rougit Evan. Tu es ravissante aussi.
-Ton cavalier doit être aux anges, ajouta Edward. D'ailleurs où est-il ? »
Comme s'il avait entendu qu'on parlait de lui, Eric débarqua avec un verre de punch à la main. Lui aussi était très élégamment vêtu avec un gilet en soie du même lavande que la robe de sa cavalière.
« -Bonsoir ! On parle de moi ? Je suis flatté mais parlez plutôt de cette beauté gracieuse aux allures de fées ! »
Angela rougit sous ses lunettes et accepta le verre qu'il lui tendait.
Leur couple avait été une révélation tardive mais tout à fait charmante. Après le concours pour l'affiche que Angela avait failli remporter ils s'étaient retrouvés pour créer ensemble dans l'atelier du sorcier. Evan avait jugé bon de prévenir Angela de la présence d'Edward qui était plus souvent au manoir que chez lui et lui avait proposé d'inviter quelqu'un pour qu'elle se sente plus à l'aise. C'est tout naturellement que la jeune fille avait pensé à Eric, puisqu'il était le seul ami ou qu'ils avaient en comment en dehors de Tyler, et soyons honnête Jessica ne comptait pas.
Eric c'était donc retrouvé à écrire ses articles pour la gazette du lycée, sélectionnait les photos qu'Angela prenait pour les illustrer, pendant que les deux artistes patouillaient ensemble dans un joyeux bazar créatif sous le surveillance attendrit d'Edward qui était souvent à lire prêt du poêle, Amber à ses pieds. Régulièrement, il avait proposé à Angela de la raccompagner chez elle, jusqu'à ce que, sous une impulsion qu'il ne s'expliquait toujours pas, il lui demande :
« -Tu vas au bal avec quelqu'un ?
-Non, je … Personne ne m'a... demandé...
-Personne ?! S'était insurgé le geek.
-Non, personne. »
Elle avait les yeux baisés et rougissait de honte. A son idée il n'y avait vraiment pas de quoi ! Étaient ils tous aveugles ?
« -Tu..., Commença-t-il. Tu voudrais, enfin, si tu veux... enfin, je veux dire... C'est ni par pitié, ni... C'est juste que... et bien, tu vois ? »
Soudain la honte s'était changée en joie mêlée d'amusement.
« -Je n'ai donné à personne l'occasion de me le demander. J'espérais que tu le ferais... »
Eric avait manqué griller un feu, mais enfin la voiture était arrêtée et le point mort enclenché. Il respira un grand coup et se tourna vers sa camarade.
« -Angela ! Me ferais-tu l'insigne honneur de m'accompagner au bal de la Saint Valentin ? »
Et elle avait dit oui.
Auraient-ils eut l'opportunité sans l'intervention d'Evan ? Edward en doutait, c'est pourquoi il était si convaincu qu'Evan n'était pas seulement son miracle personnel. Mais il n'eut pas le temps d'y penser plus avant car déjà, il fut temps de rejoindre la danse et de laisser le duo à sa séance photo. Il y avait encore nombre de couple à immortaliser avant de pouvoir rejoindre la piste ou les tables dressées un peu partout. Edward et Evan y retrouvèrent Alice, Jasper, Emmett et Rosalie qui les attendaient de pied ferme.
La voyante eut un mal fou à se retenir de sauter au cou d'Evan pour mieux s'extasier, encore, sur sa tenue.
« -Dray est un génie ! Et toi tu es divin !
-Alice, l'appela doucement Jasper pour la distraire. Tu m'accorderais cette danse ? »
Les premières notes d'une valse venaient tout juste de s'élever dans les airs pour mieux déclencher les festivités.
Alice accepta presque à regret, quoique vite oublié lorsque son mari la fit admirablement bien tournoyer. Galant homme, Emmett s'inclina devant sa Rosie jolie qui glissait un tendre et discret compliment à Evan avant d'accepter sa main tendue et de suivre le mouvement.
Ils étaient si beaux tous, si élégants, si gracieux... Evan se gifla mentalement pour ne pas vagabonder plus avant et osa poser la question qui lui brûlait les lèvres. Edward ne risquait pas de lui demander. Et pour cause, il pensait qu'Evan ne savait pas danser. Ce qui faisait partit de la surprise.
« -Tu danserais avec moi ? »
Edward le regarda si étonné qu'on aurait pu le prendre pour un hibou, avant que son visage ne se fende d'un immense sourire.
« -Amour ?... M'aurais-tu fais des mystères ? Demanda-t-il en proie au plus pur des ravissements.
-C'est possible en effet...Shawn a été très patient... il n'a perdu aucun orteil... enfin presque... »
Avant d'accepter, le vampire se pencha sur la main qu'il n'avait pas réussit à lâcher depuis qu'ils étaient sortis de la voiture, pour la baiser tendrement.
« -Rien ne me plairait d'avantage que de danser avec toi, amour. »
Avec une allure digne d'un prince de conte de fée, Edward le guida jusqu'à la piste avant de saisir doucement sa main et de lui demander avec du feu au fond de ses prunelles.
« -Veux tu conduire cette danse ? »
Evan secoua frénétiquement la tête en signe de négation.
« -Un jour très certainement, mais pas ce soir je le crains.
-Pas moi, déclara le vampire tout en l'attirant vers lui après avoir posé son autre main sur sa taille. Je te conduirais où tu voudras, amour. Tu n'as qu'un mot à dire. »
Le moindre de ses mots étaient à peine soufflés, mais ils n'auraient pu avoir plus de force s'il les avaient hurlé. Evan sentit son cœur s'emballer divinement et souffla de même.
« -D'accord. »
Autour d'eux, les petites oreilles indiscrètes qui étaient parvenues à les entendre émirent des « Ooooooh » et des « Aaaaaaaah » attendris et s'abîmèrent les yeux à les regarder évoluer sur la piste, à croire qu'ils étaient seul au monde.
Shawn aurait dit d'Edward qu'il était un magnifique cadre ! Il faisait tournoyer son partenaire avec une aisance que même un danseur professionnel lui envierait. Evan avait l'impression que ses pieds effleuraient à peine le sol. Il ne cessait de glisser et de fixer un point pour ne pas avoir le tournis. Et quel point. Ses yeux verts étaient visés au yeux ambre du vampire. Il y avait tant d'intensité dans leur prunelle que c'était étonnant de ne pas voir le parquet ciré s'enflammer sur leur passage. Étroitement enlacés, en parfaite harmonie, et d'une sensualité telle qu'elle embrasait les sens, ils étaient tellement dans leur petite bulle qu'ils ne remarquèrent pas tout de suite que la musique avait changé. Lorsqu'il fut impossible d'ignorer les notes endiablées du rock and roll, ils se sourirent avant de rejoindre leur table, main dans la main, sans jamais se lâcher des yeux.
Une fois assis, Evan regarda effaré les figures de rock acrobatique que ses belles sœurs et ses beaux frères enchaînaient avec une dextérité terrifiante pour un néophyte comme lui.
« -Frac ! S'écria-t-il. Mais c'est un coup a se casser le col du fémur... »
Edward éclata de rire devant cette si franche inquiétude pour le corps en titane d'un vampire.
« -Il y a des danses plus simples quoique tout aussi rythmées, que je te conseillerais d'apprendre avant d'essayer ça.
-Comme quoi ? »
Evan était soudain aussi attentif qu'un enfant et Edward ne pu s'empêcher de le trouver adorable.
« -Le foxtrot, le quick-step, le tango, la rumba... Et oui cela sonne aussi sensuel que tu te l'imagines, finit-il d'une voix rauque en avisant le sourire rêveur de son compagnon à la mention des deux dernières.
-Tu m'apprendrais ? Demanda Evan sur le même ton en caressant doucement sa jambe avec le plat de sa chaussure, bien dissimulée sous la table. »
A le voir, il était impossible de savoir la scandaleuse exploration qu'il avait entreprit, ce qui ne fit qu'attiser d'autant le feu qui brûlait dans les reins du vampire depuis le début de la soirée, lorsqu'il l'avait découvert si beau, érotique même, dans son gilet corseté. Il faudrait qu'il pense à remercier Dray pour cela à l'occasion. Un grondement sourd sortit de sa gorge qui dessina un sourire en coin quasi imperceptible sur les lèvres du sorcier.
« -Là tout de suite, j'ai eu un autre type de danse en tête, souffla Edward en ne lâchant pas ses yeux vert.
-Oh ? Vraiment ? Minauda Evan.
-Mmmh, un type de danse qui nécessiterait que je t'enlèves sur le champs... »
La chaussure avait atteint l'objet de ses désirs. Presque aussitôt, Edward sentit un courant électrique et la chaussure disparue laissant place à un pied qui ne cessa de jouer lentement et savamment sur ce qui était en train de s'éveiller.
« -Mais la soirée ne fait que commencer. Ce serait très impoli de rentrer maintenant, n'est ce pas ? »
Le gros orteil glissa si bien sur lui et ponctua si bien chaque mot qu'il se retint de gémir avec beaucoup de difficulté, tandis qu'Eric et Angela les rejoignaient.
« -Ça y est vous avez terminé de photographier tout le monde ? S'écria joyeusement Evan. »
Le jeune couple s'empressa de répondre avec enthousiasme, la soirée étant enfin tout à eux, ce qui permit à Edward de reprendre souffle et de presque regretter que le pied ai disparu aussi soudainement qu'il était venu. Il observa Evan, avec l'impérieux désir de le dévorer tout autant que l'admiration de le voir faire comme si ne c'était passé sous la table. Comment pouvait-il paraître si réservé sur certains points et merveilleusement diabolique de l'autre ?
Pour se redonner contenance, il offrit d'aller chercher des rafraîchissements pour tout le monde.
« -Qu'est ce que tu voudrais ? Demanda-t-il à Evan.
-Le punch est délicieux ! S'écria Angela. Oh ! Pardon... »
Evan éclata de rire avant de répondre :
« -Va pour un verre de punch alors ! »
Lorsqu'il fut certain que personne ne le voyait, Edward secoua la tête et souffla autant que possible pour chasser les idées licencieuses que son compagnon avaient fait naître dans sa tête, avec malheureusement peu de succès... il lui faudrait quelque chose de plus radical !
Ce fut à croire que le ciel l'entendait, car non loin du buffet à volonté, il y avait Jessica qui distillait son venin auprès d'une de ses amis, Lauren si sa mémoire était bonne ? Comme toujours, elle critiquait Evan et s'étonnait de son succès, arguant qu'il navait rien pour lui. D'ordinaire Edward ne rétorquait jamais, Evan n'aimait pas être la source d'un quelconque scandale et sur le papier le vampire était assez d'accord sur le principe. Mais ce soir, il en avait assez ! Cette haine et cette homophobie écœurante cachées sous de monceaux d'hypocrisie rose bonbon, lui donnait la nausée. Tout le monde avait revêtu des teintes pastels, bleuté ou des tons de vert. Pourquoi devait être la seule à porte une robe fuchsia, pourvut d'un décolleté si plongeant qu'on pouvait presque voir son nombril ?!
« -Pourquoi tout le monde s'extasie franchement, il est si banal, presque bas de gamme...
-Peut être parce qu'il fait partie de ses personnes qui n'ont pas besoin d'écraser les autres pour briller ? »
Les deux dindes sursautèrent avant de blêmirent considérablement. Il était apparut subrepticement dans leur dos et sa voix étaient si sinistre, presque macabre, au point de leur donner des frissons.
« -Vous semblez curieuse à notre sujet ? Aussi vais je m'assurer de répondre à toutes vos questions, afin que je ne vous entendes plus jamais... Je ne suis pas devenu gay à cause d'Evan. Je l'ai toujours été... Je me fous d'avoir des enfants de mon sang ! Je viens d'une famille recomposée bordel !... Et pour le reste, rangez ce sein que je ne saurais voir, très chère. Tu ne lui arrives même pas à la cheville !... Il est tout ce que tu ne seras jamais ! Grâce à Dieu, Dieu merci !... Alors tu vas arrêter cette petite guérilla ridicule, sinon, je laisserais Dray s'occuper de ton cas...
-Dray ? S'étrangla Jessica.
-Oui, le cousin d'Evan. Si tu trouve Rosalie froide et intimidante, sache que tu n'as encore rien vu. Il fera de ta vie un enfer !... Maintenant si vous voulez bien m'excuser, une meilleure compagnie m'attends... »
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Au même moment, Dray et Jacob arrivèrent à Port Angeles. Le Quileute se gara sur le parking en face du restaurant qui portait le nom de Nonna Rosa. L'ambiance y avait l'air douce et conviviale, avec un nombre de couple assez impressionnant. Dray se demanda si ils ne seraient pas un peu juste niveau intimité, mais il avait tord de s'inquiéter.
Galamment, Jacob le précéda pour lui ouvrit la porte. Une petite clochette retentit mélodieusement et une petite dame ronde, qui fleurait bon l'huile d'olive et les tomates séchées se précipita armée de son plus grand sourire ou tout du moins c'est ce que le blond croyait jusqu'à ce qu'elle aperçoive Jacob et sa carrure si reconnaissable.
Elle rayonna d'autant plus et se précipita pour l'enlacer, ce qui était assez comique car elle devait lui arriver à la taille, mais n'empêcha pas Jacob de lui rendre son étreinte, même avec son casque dans une main.
« -Buonasera! Giacobbe! Benvenuto piccolo mio, come stai? Santa Maria sei ancora così bella. Ho fatto come mi avevi chiesto: un posto nella nicchia. Vi troverete in un bozzolo! » ( Trad :Bonsoir! Jacob! Bienvenue Mon petit comment vas tu? Sainte Marie tu es toujours aussi beau. J'ai fait comme tu m'as demandé, une place dans l'alcove. Vous allez être dans un cocon! )
Merlin ! Cela faisait si longtemps ! Il avait presque oublié ce que cela faisait d'entendre cette si belle langue !
« -Grazie Nonna, sei una perla. Sono Dray, Déclara Jacob en le désignant. » ( Trad :Merci nonna, tu es une perle. Voici Dray.)
Morgane, Mélusine et Salazar ! Jacob parlait italien ?!
« -Mamma mia! Hai sempre avuto ottimi gusti! Come la tua mamma! Lui è bellissimo! (Mon Dieu ! Tu as toujours eu beaucoup de goût ! Comme ta maman ! Il est magnifique!)
-Tu sei più di me, répondit Dray en soignant sa prononciation. » (Trad :Vous l'etes plus que moi)
La vieille dame s'extasia, des étoiles pleins les yeux avant de lui donner l'accolade.
« -OOOh lui capisce e parla italiano! Prendetevi cura di questo ragazzo! È il miglior partito di tutta Forks! ( Trad : OOOh il comprend et parle itatien! Prenez soin de ce garçon! Il est le meilleur parti de tout Forks! )
-Conta su di me! » (Trad : Comptez sur moi!)
Après un signe de tête entendu, un serveur en livré, serviette au bras, les accompagna jusqu'à la fameuse alcôve dont la décoration avait des airs d'une villa en Toscane. Sur un des murs une fresque murale représentant un paysage de bord de mer, avec non loin des champs d'olivier à perte de vue. Ils accrochèrent leurs blousons et leur casque sur une patère à l'entrée et Dray eut le plaisir de contempler la chemise bleu canard que Jacob avait choisit pour ce soir et qui lui avait si bien. Il avait relevé les manches sur ses avants bras, et défait les premiers boutons, la faute à son métabolisme à 42 ° et qui rendait sa mise d'autant plus sexy. Sa carrure était si impressionnante, il avait l'air d'être en acier trempé !
Toujours aussi galant, Jacob tira sa chaise pour qu'il puisse si asseoir, ce qu'il fit de bon grès.
« -Comment se fait-il que tu parles aussi bien italien ? Demanda-t-il lorsqu'ils furent tout deux installés.
-Ma mère a travaillé dans ce restaurant comme serveuse pendant ses études, Nonna Rosa était un peu comme une deuxième maman pour elle. J'ai crapahuté en culotte courte dans ce restaurant où tout le monde parlait italien, sauf mon père, s'amusa-t-il. Il comprend, mais répond toujours en anglais. »
Dray sourit a l'anecdote, imaginant très bien Billy Black entouré d'une tripoté d'italien, a essayé de suivre la conversation et lâcher une ou deux réponses avant que la cacophonie latine ne reprenne.
« -Et toi ? Je sais que tu parles français pour t'avoir écouté discuter avec Evan. Quelles autres langues parles tu ?
-Comme Evan, je parles français et le russe, mais pour ce dernier, il a plus de vocabulaire que moi. J'ai aussi quelque notion d'allemand en plus de parler couramment italien.
-Wahou ! Tu m'impressionneras toujours. »
Il y avait une telle ardeur dans ses yeux que Dray détourna un instant le regard, avant de se racler la gorge et de poursuivre.
« - Ce n'est pas grand chose... »
Pourquoi faire dans la fausse modestie ? Ça ne lui ressemblait pas ! Mais si il arrêtait une seconde de le fixer ainsi !
« -Racontes moi, supplia presque le Quileute. Racontes moi pourquoi tu parles italien.
-Ma mère... Elle est tombée amoureuse de l'Italie pendant son voyage de noce. Que ce soit la langue, la nourriture, les arts ou la météo. Elle aimait la musique et elle a rapporter des dizaines de vinyles des plus beaux opéras qui lui était donné de voir. Elle a appris l'italien et mon père aimait tellement l'écouter le parler qu'il l'a apprit pour discuter avec elle. C'était si fréquent, que je l'ai appris aussi, par mimétisme. Et puis pendant les vacances, ils m'emmenaient visiter les plus beaux endroits d'europe. Pas forcément les plus luxueux, ni les plus extravagants ! On pouvait tout aussi bien se perdre dans les vignes prêt de Bordeaux, qu'emplir nos oreilles à la scala de Milan ou crapahuter des heures dans les montagnes en Grèce, pour y découvrir des monastères perdus au milieu de nulle part et... »
Soudain sa voix s'enraya. Depuis combien de temps n'avait il pas parler de ses parents de façon si exaltée, sans être dévoré par le désespoir ? C'était...
« -Dray ? S'enquit Jacob la mine froncée. Tout va bien ? »
Sa main si chaude et enveloppante saisit doucement la sienne. Comment n'avait-il pu voir qu'il tremblait comme une feuille ?
« -Je... Pardon... »
Insidieuse, une larme s'échappa de ses yeux, mais contrairement à ce que Jacob craignait, c'était une larme de soulagement, car Dray se mit à sourire.
« -Ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé d'eux à quelqu'un... Ma mère t'aurait sûrement adoré ! »
Jake tiqua presque, sans pour autant lâcher la main qui heureusement avait cessé de trembler.
« -Pas ton père ? Alors que je suis si adorable ? »
Dray éclata de son rire si claire, ce qui fit bondir de joie le cœur du change-forme.
« -Je pense que si, mais il t'aurait d'abord regardé de haut et t'aurait certainement menacé avant de te dire « bonjour ». Il avait la fâcheuse tendance à jouer les gangsters pour, en quelque sorte, s'assurer de la valeur de ses interlocuteurs. Surtout ceux qui m'approchaient de trop prêt, à son idée... Tu vois comment peut être Shawn par moment avec Evan ?
-Oh que oui ! S'amusa Jacob.
-Imagine le puissance mille, l'arrogance aristocratique en prime.
-Oh ! J'aurais eu une chance avant de devenir alpha, tu crois ? »
Dray hocha les épaules volontairement mystérieux.
« -Mmmh, peut être. »
Histoire de se donner de l'effet, Dray saisit un menu et scruta la carte avec la plus grande attention. Tout avait l'air délicieux et il avait envie de goûter à tout. Sans compter qu'il fallait penser à l'appétit quasi illimité de son rencard.
« -Sur une échelle de 1 à 10, où situerais-tu ta faim ce soir ? Demanda-t-il. »
Jacob eut l'irrépressible envie de répondre faim de quoi ? De toi ? De nourriture ? Les deux étaient très proche, il ne fallait pas se mentir... Autant se lancer, lui seul connaîtrait ce qui se cachait derrière sa réponse !
« -12 !
-Je vois, rétorqua Dray avec un sourire torve. Qu'est ce que tu dirais de faire un dîner dégustation ?
-Je dirais que j'adore cette idée ! Tu commandes ?... Je mangerais tout ce que tu mettras dans mon assiette... »
A l'entendre lui répéter cette fameuse phrase qu'il lui avait dit sur ce ton si rauque lors du repas de noël, il en avait des frissons ! Son cœur s'emballa derechef et il plongea ses yeux mercures, soudain fébrile, dans les yeux si sombres qu'ils semblaient vouloir l'engloutir.
« -Andiamo ! »
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Evan avait mangé, bu, rit et danser jusqu'à avoir l'impression que son cœur allait exploser. Il avait flirté outrageusement avec Edward dès qu'il en avait eu l'occasion et à présent que la soirée était bien entamée, ils se contenaient difficilement, aussi bien l'un que l'autre. Après s'être rendu au toilette, Edward l'avait attendu au détour d'un couloir, l'avait saisit par la taille, le décollant du sol avant de l'entraîner dans un recoin isolé, dans l'ombre pour dévorer sa bouche et se blottir lascivement contre lui.
Loin de s'en plaindre, Evan avait répondu à son fougueux baisé. Il avait passé ses bras autour de son cou, fourrageait ses cheveux qui ne seraient plus aussi bien coiffés après ça, et avait fini par enrouler une de ses jambes contre une des hanches d'Edward. Ce dernier en avait profité pour glisser sa main sur la cuisse puis la fesse qui était si facilement à sa portée. Evan avait très vite haleté et lui ne pouvait plus empêcher les grondements appréciateur de sortir de sa gorge.
Alors que le sorcier basculait la tête en arrière pour respirer, Edward en profita pour grignoter son cou si sensible qu'il marqua presque aussitôt. Les halètements laissèrent la place à quelques gémissement difficilement contenus. Le vampire sourit de l'effet qu'il suscitait. Evan était tellement sensible, sa magie tourbillonnait si fort, son désir si palpable qu'il commençait à se frotter contre lui...
« -Oooh Merlin Edward ! J'ai... Aaaah ! »
Leur deux érections venaient de se rencontrer, emprisonnées sous une couche de tissus qui leur semblait soudain superflu.
« -Tu... ? Souffla Edward entre deux halètements.
-J'ai envie... de toi ! »
Edward émit un grondement sourd avant de se pencher à son oreille pour murmurer.
« -Tu nous ferais transplaner jusqu'à la voiture ?
-Je peux faire mieux que cela... »
Le sorcier se donna une impulsion et entortilla sa deuxième jambe autour de la taille de son compagnon avant que celui-ci ne sente la magie d'Evan crépiter autour d'eux les englober avant d'emmettre ce « crac » si spécifique. Le décor autour d'eux se brouilla et la seconde suivante ils se trouvaient dans la chambre d'Evan, au pied de son lit. Si prêt qu'il n'eut qu'à basculer en arrière pour se retrouver allonger dessus pèle mèle et de reprendre où ils venaient de s'arrêter.
Loin des regards indiscrets, là où ils ne pouvaient être surpris, ils ne retenaient plus leur geste ni leur voix.
Evan avait retiré sa veste à Edward où l'avait-il fait disparaître ? Pour avoir un meilleur accès à son dos, dont il redessina chaque vertèbre jusqu'à la chute des reins, tandis qu'Edward ne cessait l'exploration de sa bouche. Il lui laissait peu de temps pour respirer entre chaque profond baisé, mais il n'en avait cure. Ce qu'il voulait s'était le sentir d'avantage contre lui ! Sentir sa peau froide contre la sienne picotante de magie. Il y avait trop de tissus qui l'en empêchait ! La chemise et le veston rejoignirent la veste dans un lieu inconnu, contrairement à la broche qui émit un « cling » au moment où une chaîne en or se matérialisait autour du cou d'albâtre, comme si c'était le seul endroit où elle devait être.
Tout aussi empressé, Edward défit rapidement la ceinture de cuir qui l'empêchait d'atteindre correctement l'enflement de désir qui résidait sous son aine, tant il s'était coulé entre les jambes délicieusement ouvertes de son amant. Il fit glisser la braguette d'un geste précis et glissa sa main dans le pantalon pour libérer cette hampe qui palpitait comme un oiseau entre ses doigts glacés.
La peau était si douce, si velouté, la magie si crépitante et rendait Evan si sensible, qu'à peine l'eut-il effleuré qu'il émit un cri rauque d'une débauche inouïe. Il bascula la tête en arrière, agrippa ses bras autour de ses épaules, et s'ouvrit comme une corolle.
Affamé de lui, de ses soupirs, de ses râles, Edward dévora sa pomme d'Adam, tout en prenant soin de caresser son vif comme Evan l'aimait tant. D'abord, il cajola le gland, passant son pouce dans sa fente, tourbillonnant doucement, jusqu'à ce qu'il pleure pour lui. Alors qu'Evan se mettait à trembler, il s'activa rapidement. Les tremblements s'accentuèrent, ses hanches accompagnèrent ses mouvements. Il criait à présent sur le point de se répandre lorsque tout à coup :
« -Ooooh !Stop !... Pitié... stop ! Supplia-t-il. Je veux... Je veux jouir avec toi... en moi... s'il te plait... »
Statufié, Edward cessa tout mouvement. Ils n'avaient jamais été jusque là ! Ce serait la première fois... Ce serait mentir de dire qu'il n'en avait pas envie, mais soudain cette perspective l'effrayait. Il avait vue comment la magie d'Evan le protégeait de sa température, de la pression de marbre de son corps. Cette ajout symbiotique de la magie de son compagnon, le rendait sensible au delà des mots, au point même de surprendre le principal intéressé, qui n'avait jamais ressentit cela avec ses autres amants... Mais pénétrer son corps ? Comment être sûre qu'il n'allait pas le blesser ? Soudain il lui semblait qu'Evan avait peut être trop confiance en lui. Tout compagnon qu'il fut, il était un prédateur !
« -Evan je... »
Il se recula légèrement soudain refroidit au bord de la panique. Une panique qu'Evan ne manqua pas de sentir à travers leur lien.
« -Tout va bien, souffla-t-il en caressant son visage. Dis moi ? Tu n'as pas envie ?
-Non !...non ce n'est pas ça !... je... Et si je te blessais ?!
-Je comprends que tu sois inquiet... Mais tu ne dois pas... Je te fais confiance...
-Mais... »
Soudain les mots ne voulaient plus sortir. Il le voulait si fort qu'il doutait de pouvoir se contenir pendant l'acte, et que dire lors de la préparation ? Le corps humain surtout cette zone était si fragile, si sensible !
Doucement, Evan le repoussa et se dirigea tranquillement vers la salle de bain. Il en ressortit rapidement avec un coffret laqué de noir qu'il posa sur le dessus du lit, entre eux deux.
« -Les jumeaux Weasley m'ont envoyé ce cadeau pour noël. Comme toujours ils ont fait preuve d'inventivité. »
Evan ouvrit le coffret, laissant apparaître un galet d'améthyste de la taille de sa paume de main, un flacon d'une potion noté lubrifiant et un dildo qui semblait fait d'améthyste comme le galet, mais qui vibrait bien plus. Il était comme la peau d'Evan lorsqu'il irradiait de magie. Il n'était pas très gros, ni très grand, ni très travaillé au niveau de la forme, il semblait comme poli dans la pierre.
« -Ce petit bijou de technologie magique est spécialement conçu pour l'anal. On le contrôle avec le galet, tant que tu le tiens dans ta main, il fera ce que tu lui demanderas.»
Evan s'approcha doucement de son amant comme pour ne pas l'effrayer et déposa le fameux galet dans le creux de sa main.
« -Tu sens ? Il pulse comme un battement de cœur. »
Il s'approcha encore jusqu'à se retrouver à califourchon sur les genoux de son vampire qui ne disait rien et ne bougeait toujours pas, à la fois intrigué et subjugué par l'étrange possession érotico magique de son compagnon.
« -Quand j'aurais glisser le jouet en moi, il fera en sorte de s'adapter à ma morphologie... tout doucement, il va... m'étirer... d'abord en longueur... en de lent... très lent... va et vient. »
Il soufflait à son oreille, leur torse étroitement imbriqué.
« -Ce sera à Toi de jauger sa vitesse... Tu pourras le sentir comme si c'était Toi qui me touchait... Puis en largeur... Il va pousser contre moi... Et je vais m'ouvrir à la vitesse que Tu voudras... Il va fouiller en moi... Me rendre aussi accueillant et gémissant qu'il se doit, jusqu'à... masser ma prostate comme Tu voudrais le faire... autant de fois que Tu le voudras... Et lorsque je serais prêt pour toi, capable de supporter ton corps dans le mien... Il te le fera savoir... Et je serais là à t'attendre... »
Avec une fulgurance incroyable, le désir qu'il avait de son corps se réveilla, tant et si bien qu'en guise de réponse à cette scandaleuse, mais Oh combien délicieuse invitation, il l'embrassa à bouche que veux-tu pendant de longue minute laissant Evan tremblant, prit à son propre jeu.
Entre deux halètements, il trouva le moyen de demander :
« -Dis moi... comment tu me voudrais ? »
La main crispée sur le galet, Edward gronda tandis qu'il enserrait son amant dans ses bras et se saoulait de son odeur.
« -Ne gardes que le corset... Souffla-t-il impatient. Pour le reste, je veux être sûr de te voir... De tout voir... »
Sa voix était si rauque, si sourde, qu'Evan trembla de la tête au pied, impatient.
A regret, il se détacha de lui, couvé par son regard aussi brûlant que des braises incandescentes. D'un mouvement du poignet, il fit voler un fauteuil qui se cala devant de lit, juché sur une petite estrade. S'il s'installait là, Edward ne manquerait rien du spectacle qu'il ne manquerait pas de lui offrir. Un autre mouvement, les coussins de son lit s'agglutinèrent de telle façon qu'il se retrouverait adossé lascivement à eux, tandis qu'un autre soulèverait légèrement son bassin. Un dernier mouvement et il se retrouva nu, hormis le gilet corseté qui faisait tant d'effet à Edward.
Tranquillement, il trempa le jouet dans le flacon de potion, alors qu'Edward s'installait sur son fauteuil, presque un trône. Il s'y enfonça tranquillement, les jambes légèrement écartées, laissant ainsi entrevoir tout le bien qu'il pensait de cette entreprise.
« -Veux tu le mettre pour moi ? Demanda Evan à son admirateur.
-Tu as dit que Tu le glisserais en toi, amour... Vas-y, montres-moi. »
Merlin ! Il sentait son ventre se tordre si fort, son cœur s'emballer si vite, son sexe ! Oh ! Il lui semblait fait de pierre. Il l'avait su dès la première fois, il pourrait jouir rien qu'au son de sa voix !
Docile, il obéit et s'installa sur le lit sans cesser de regarder son vampire. Lentement, il glissa le dildo dans son entrée secrète qui s'ouvrit sans la moindre difficulté. Il frissonna.
« -Qu'as-tu amour ? Je veux entendre de ta bouche comment tu te sens.
-C'est froid, gémit-il en réponse. »
Edward gronda sourdement et pressa le galet dans sa main. Aussitôt le jouet ne fit qu'aller et venir, aller et venir dans les entrailles d'Evan. Chaque fois, il voyait sa base sortir de son corps et la peau si fine et si plissée, palpiter d'autant. Un délicat froissement de tissus l'avertit qu'Evan s'agrippait déjà aux draps du lit. Il avait les yeux à moitié fermés, la respiration de plus en plus haletante. Imperceptiblement, il le voyait se tortiller entre euphorie et légère inconfort de se sentir si délicieusement fouillé de l'intérieur. Lorsqu'il fut temps, le dildo se mit à enfler comme un ballon, doucement il poussait les chaires, avant de s'arrêter, laissant à Evan un peu de répit, puis recommençait. Chaque fois, l'ampleur allait crescendo, jusqu'à ce qu'Evan laisse échapper un sifflement. Les dents serrées, sa poitrine se soulevant de façon de plus en plus hématique. Probablement à cause du corset qui limitait la taille de ses goulée d'air.
« -Amour ? L'appela Edward dans un grondement. As-tu mal ?
-N-non, je... Aaaaah ! »
Enfin, un cri mêlé de gémissement lui échappait, comme si même dans son abandon, il avait tenté de garder un semblant de contrôle.
« -Dis-moi ? Quémanda Edward.
-Ça... Mmmmh... m'étire...Je... C'est si bon... Oh Edward !... Je brûle à l'intérieur ! »
Sous l'effort, sa peau se perlait lentement de sueur, qu'Edward aurait prit plaisir à goûter, mais s'approcher d'Evan maintenant, alors qu'il était loin d'être prêt... Alors il se fit violence et se concentra sur la vibration du galet dans sa main. Mais il se serrait si fort qu'il se demandait comment il pouvait ne pas être tombé en poussière.
Une nouvelle vibration et il vit le dildo garder une forme plus proche de la sienne quoiqu'un peu moins large et reprendre ses allers et retours. Il le vit tournoyer dans ses entrailles chercher l'angle idéal pour toucher cette fameuse petite glande qui condamnerai son amant au plaisir.
Chaque poussée laissait Evan gémissant et tremblotant, presque suffoquant. Il serrait les draps à les déchirer. Les yeux clos comme pour ne pas périr sous la pression du regard de braise qu'Edward était sur de poser sur lui. Soudain, il s'arcbouta, la bouche ouverte en un râle rauque et bestiale. Le dildo avait trouvé ce qu'il cherchait et imprima la position idéale dans le corps d'Edward pour qu'il sache ou le trouver lorsque se serait son tour. Implacable, le jouet poursuivait sa divine torture réduisant Evan à l'état de loque qui ne cessait de gémir de plus en plus fort. Ses hanches, si délicates dansaient impudiques pour son amant qui n'en ratait pas une miette.
« -Parles moi encore, amour.
-Aaaaah C'est bon... C'est Oh Ouiiiii !... »
Son sexe délaissé tressautait et perlait déjà, priant pour sa délivrance. Sans plus réfléchir, perdu dans son plaisir, Evan le prit en main.
« -Non ! Gronda Edward. »
Aussitôt Evan papillonna des yeux et cessa ses mouvements.
« -Non ? Répéta-t-il.
-Tu as dit que tu serais là, à m'attendre... Pas que tu te toucherais... Fais en sorte que je ne sois pas le seul à me retenir, amour. Jusqu'à ce que tu sois prêt, le pria Edward. »
La respiration sifflante, les membres tremblants et l'esprit embrumé, il fallut quelques secondes supplémentaires à Evan pour traiter l'information et appeler sa magie. Sur le mur derrière Evan, un crochet doré se matérialisa auquel une corde de lumière dorée s'accrocha avant de s'enrouler autour des poignets du sorcier et de tirer ses bras en arrière et de les maintenir dans cette position.
« -Si tu te voyais à travers mes yeux, amour, souffla Edward. Tu as l'air si délectable.
-Alors viens HIINN !... Viens me dévorer AAAAAH ! »
Le dildo exigeant reprit sa besogne avec application. Inlassablement, il frappait la prostate d'Evan et à chaque poussée il gonflait. Evan ne s'appartint même plus, il n'était que gémissement et râle. Parfois, il articulait le nom de son amant, avant de crier son plaisir. Son corps était tendu comme un arc, accueillant comme il se doit, impatient, délicieux. Edward se sentait sur le point d'exploser dans son pantalon. Le désir était brûlant qu'il ne savait pas comment il pouvait encore se contrôler et ne pas fondre dans ce corps si tentant.
« -EdwAAAAH !... Viens... Mmmmmh... C'est toi que je veux ! »
Comme une réponse à ses prières, le galet se mit à brûler au creux de sa main, le signe qu'enfin il pouvait être tout à lui. Alors qu'il se levait enfin de son fauteuil, le dildo sortit du corps d'Evan en un ploc indécent. Ce dernier gémit pitoyablement, avant de soupirer de soulagement à la vue d'Edward qui s'apprêtait à fondre sur lui, comme un aigle sur sa proie. Sa proie toute consentante.
« -Dis moi comment tu me voudrais, amour ?
-Ton pantalon... Garde le... »
Obéissant à cette supplique, Edward vira d'un coup de pied ses chaussure et ses chaussettes avant de glisser entre les jambes d'Evan, dont les bras soudain libre de toute entrave, entourait déjà son cou, tandis que sa bouche quémandait un baiser. Après quelques échanges de plus, Edward présenta timidement son sexe contre l'orifice d'Evan qui s'ouvrit avec un facilité déconcertante. En une lente poussée, il fut si complètement en lui.
Evan émit un gémissement étranglé et laissa échapper quelques larmes.
« -Amour !? S'enquit Edward paniqué. Je t'ai blessé ?!
-Non, souffla-t-il. Je désespérais de te sentir contre moi... Tu m'as manqué... alors que étais si prêt... »
Éperdue Edward l'embrassa avec toute la tendresse et tout l'amour dont-il était capable. Puis avec dévotion, il débuta l'antique danse des amants, sans cesser d'embrasser Evan qui accompagnait ses mouvements avec une volupté désarmante. Il était si doux, si chaud à l'intérieur, si accueillant. Consciencieusement, il s'appliqua à reproduire les mouvements que le dildo lui avait indiqué pour faire perdre toute raison et toute retenue à Evan. Mais bientôt, il se retrouva aussi gouverné par ses passions que lui.
Le plaisir montait en des vagues de plus en plus fortes, sous un intervalle de plus en plus court. Ils gémissaient et criaient à l'unisson, perdu l'un dans l'autre avec bonheur. Au bout de quelques minutes, Evan fut prit de violents spasmes avant de s'arcbouter en un cri de jouissance extraordinaire. Ses chaires comprimèrent la hampe de son amant qui se répandit en lui, dévasté. Alors que l'orgasme était à son comble, Edward ressentit la magie d'Evan se déverser en lui comme un torrent furieux, d'une plénitude telle qu'elle déclencha chez eux un deuxième orgasme, qui laissa le sorcier à demi conscient, ravagé, alors que son compagnon la gardait précieusement contre lui.
Malgré la quantité astronomique de nourriture qu'ils avaient commandé au Nonna Rosa, il n'en resta pas une miette lorsqu'il fut temps de rentrer à la réserve. Sur le chemin du retour, Dray se pelotonna avec délice contre Jacob, avec qui il avait passé un merveilleux début de soirée. Jacob n'était pas la personne la plus loquasse du monde, mais il avait de la répartie, et beaucoup d'humour, au point que Dray s'était vu éclater de rire à de nombreuses reprises. Cela ne lui était pas arrivé depuis bien trop longtemps. S'il se sentait toujours vulnérable avec lui, il se sentait aussi étrangement apaisé. Le Quileute avait souvent les mots juste pour lui parler. IL semblait être un roc fait chair. Ou tout du moins, il le faisait croire. Mais quiconque se perdait dans ses yeux pouvait voir toute l'intensité des émotions qui l'habitait.
Un feu brûlant, capable d'être aussi dévastateur que chaleureux et qui se consumait pour lui. Si beaucoup c'était consumé de même, aucun n'avait chercher à aller plus loin que le désir qu'il suscitait. Mise à part ses amis, tel Evan, Luna et bien sûr il y avait eu Blaise. Malheureusement pour lui, Dray n'était pas prêt à une telle relation et il avait tout gâcher. C'était trop lui demander de se donner à une relation sans espoir de la voire durer plus de quelques semaines ou quelques mois. La faute au climat de guerre qui poluait l'air de la Grand Bretagne. Comme Luna le lui avait très justement rappelé, le plaisir immédiat lui avait peut être permis de surmonter la guerre, mais cela faisait bien longtemps que ce genre de relation superficielle ne lui apportait plus rien.
Avec Jacob, il avait envie d'y croire ne serait-ce qu'un peu. Mais une question le taraudait et ce depuis le début. Il était temps qu'il ait enfin la réponse. Il ne pourrait pas supporter de se laisser plus emporter par le flot d'émotion qu'il sentait naître en son cœur si jamais... Non, il allait lui demander ! Lui demander tout de suite !
Imperceptiblement, il avait resserrer sa prise sur la taille de Jacob qui, s'il s'en aperçut, ne fit pas le moindre commentaire. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, il donna les clefs de la maison au sorcier pour qu'il puisse entrer et se réchauffer, tandis qu'il rangeait la moto dans le garage.
L'estomac soudain noué à l'idée de voir ses maigres espoirs douchés, Dray attendit qu'il revienne. Parce qu'il n'était pas sûr de pouvoir affronter son visage, il n'alluma pas la lumière et resta dans le noir, les bras ballants en se traitant d'idiot. L'oreille aux aguets, il guetta le bruit de ses pas sur le sol à moitié gelé.
« -Blondie ? L'appela-t-il avec amusement. Ne me dis pas que tu n'as peur de l'interrupteur. »
Ill était sur le pas de la porte, la main sur le bouton, mais Dray l'en empêcha.
« -Non ! Laisse éteint... j'arriverais mieux à te le demander si je ne te vois pas. »
Est ce que c'était des tremolos dans sa voix ? Lui qui était si flamboyant, si merveilleusement décadent il n'y a quelques minutes dans le restaurant.
« -Me demander quoi ? »
Sa voix était presque aussi imperceptible que le souffle du vent. Le cœur su le point d'exploser, Dray prit une courte inspiration et se lança.
« -Qu'est ce qu'il va se passer lorsque tu auras trouver ton emprunte ? »
Finalement c'était une bonne idée de ne pas avoir allumé la lumière, ainsi il n'aurait pas affronté ses grands yeux gris.
« -Leah a tellement souffert du comportement de Sam après sa transformation..., répondit d'une vois rauque. Tout le monde rageait contre elle. A croire qu'aucun ne comprenait la douleur d'être rejeter par la personne qu'on aime... C'était si crucifiant à voir... Alors je me suis juré de n'être qu'avec mon emprunte... De ne sortir avec personne d'autre... Qu'importe que je passe une centaine d'année à l'attendre et puis... Tu es apparu... »
Dray eut un hoquet, puis un ricanement misérable. Bien évidemment ! Pourquoi fallait-il qu'il est toujours raison !
« -Donc ?... Moi si tu me laisses sur le carreau, c'est pas grave ?! Railla-t-il.
-Quoi ?! S'écria Jacob interdit. Non ! Dray, ce n'est pas ça ! Je... Je ne suis pas doué pour dire ce genre de chose
-Sans blague ! »
Furieux, Dray le repoussa avec le casque qu'il tenait toujours dans la main et s'apprêta à sortir de la maison. S'il transplanait sans prendre le temps de respirer un coup, il risquait de se déartibuler et ce serait le pompon !
Alors qu'il avait la main sur la poignée, Jacob lui saisit le poignet, complètement paniqué.
« -Non ! Dray attends ! Écoutes-moi, s'il te plaît ! »
Dray le foudroya du regard, les mâchoires serrées.
« -Lâche moi tout de suite ou je...
-Mon emprunte c'est toi ! Le coupa Jacob. »
Tout deux restèrent figés, souffle haletant et cœurs battants, tandis que les mots du Quileute semblaient flotter entre eux.
« -Quoi ? Couina Dray après d'interminable secondes.
-Mon emprunte c'est toi, répéta Jacob en appuyant chaque syllabe. Celui que j'étais prêt à attendre un siècle et qui est apparu comme par magie, devenant mon centre de gravité, mon souffle, et mon amour, c'est toi. »
Dans l'obscurité, Dray essayait de deviner un mensonge ? Une faille ? Merlin ! Est ce que c'était vrai ?
« -Mais je … Tu..., balbutia-t-il interdit. »
D'un geste rapide et précis, Jacob le tira vers lui pour l'enserrer dans ses bras.
« -Je ne te laisserais jamais sur le carreau Blondie, souffla-t-il à son oreille. Je suis à toi pour toujours. »
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Bon et ben Bonne Saint Valentin ^^
Comme promis de la romance et du lemon++++ dans ce chapitre qui m'a prit un temps fou a écrire^^ on est sur 12 pages et demi sur Word^^
Je ne sais pas quand sortira le prochain mais je vais faire en sorte de l'écrire rapidement, je suis en vacances pour la semaine donc on est pas à l'abri d'une surprise pour la fin de la semaine n'est ce pas?^^
J'ai hâte d'avoir votre avis sur ce chapitre en commentaire^^ alors n'hésitez pas
a tout bientôt
des zoubis
Angel
