Prologue

Akunokai An 1055

Dans une chambre de l'immense château royale surplombant une cascade de lave en fusion, une femme hurlait à s'en arracher les cordes vocales. Autour d'elle, beaucoup de monde se pressaient afin de l'aider comme ils pouvaient. La femme, ou plutôt la démone puisqu'elle possédait de hautes cornes s'enroulant sur elles même sur le dessus de sa tête et des ailes noires ressemblant à celle des chauves-souris repliés dans son dos, était en train de mettre au monde son enfant. Mais pas n'importe quel enfant. Elle était l'une des nombreuses maitresses du roi. Inko Ittan Momen avait succombé à son charme ravageur bien des années plus tôt. Terrassée par la souffrance de sa mise bas, elle laissa son pouvoir déferler dans la pièce. Plusieurs démons furent enroulés dans de puissant rouleaux de coton essayant de les étouffer en ravageant leurs visages.

Le roi en personne, le grand Hisashi Karasu Tengu, attendait à l'extérieur. Ses ongles semblable à des serres s'enfoncèrent dans la balustrade de fer face à lui. Hisashi était redouté de tous, sa réputation de tyran le précédant. Son allure d'immense corbeau sinistre ne jouait pas non plus en sa faveur. Pourtant son visage était celui d'un éphèbe. Lisse, sans aucun défaut, sa peau d'une pâleur presque maladive dénoté avec sa chevelure d'un noir profond. Ses yeux dorés brillaient dans la nuit, scrutant son royaume de lave sous ses pieds. Ses grandes ailes noirs aux plumes d'oiseau lui faisaient comme une cape dans son dos. Hisashi était là uniquement pour connaitre le sexe de son enfant. Il avait tellement de fois été déçu de constater la naissance d'une fille. Il ne se souvenait même plus le nombre exact. Il lui fallait un fils. Un garçon fort et robuste qui pourrait lui succéder dans une centaine d'année, à sa majorité.

Un long hurlement aigu fit presque trembler les murs de la chambre et s'ensuivit juste derrière une exclamation de joie de toutes les personnes aidant à la mise au monde. Hisashi se tourna immédiatement et en seulement quelques enjambées fut tout proche de l'une des sages femmes survivantes tenant son enfant dans ses bras. Les bébés démons ne pleuraient pas à la naissance, si ils le faisaient c'était tout de suite vu comme une tare, une preuve de faiblesse. Seul de grands yeux verts phosphorescents regardant tout autour de lui témoignaient de la vie du petit être à peine né. Sans perdre une seconde, Hisashi retira les langes du nouveau né et un sourire extatique déforma son visage d'ordinaire si peu expressif.

-Enfin ! J'ai enfin un fils !

Il prit le garçon dans le creux d'un de ses bras, l'emmitouflant dans ses couvertures. Le roi alla se mettre aux cotés de sa maitresse. La démone leva des yeux vert identiques à ceux de son fils sur l'homme qu'elle aimait. Trop affaibli par son accouchement, elle tendit simplement la main vers lui.

-Ma chère. Tu m'as donné ce que j'attendais depuis des dizaines d'années.

Le roi prit sa main et l'embrassa avant de remonter le long de son bras en une douce caresse. Inko se redressa légèrement dans son lit, se remettant à peine de ses émotions du à l'accouchement mais voulut se rapprocher de son amour. Ses longs cheveux verts cascadaient dans son dos. Hisashi posa sa main froide sur la joue brulante.

-Merci à toi. Mais .. Tu ne mets plus d'aucune utilité à présent.

Et sans prévenir, la main du roi délaissa la joue de la démone pour aller s'enfoncer dans sa poitrine toutes serres dehors. Inko siffla, montrant de longues crocs. Son visage se déforma sous la colère et la douleur de la trahison. Mais il était déjà trop tard. Le roi retira sa main de son buste et lui arracha le cœur au passage. La démone tomba, raide morte sur le matelas, son sang dégoulinant sur les draps blancs. Elle n'avait même pas eu le temps de voir son propre fils qui lui la regardait à présent, sans vie. Le nouveau né n'eut aucune réaction, continuant juste de regardait tout autour de lui en gesticulant légèrement sur le bras de son père.

Hisashi se détourna de sa pauvre victime, un air impassible sur le visage. Le personnel de chambre qui avait assisté à la scène, se remit au travail, baissant la tête et se courbant lorsque leur seigneur passa à coté d'eux afin de sortir. Inko durant son accouchement avait également fait quelques victimes avec son pouvoir d'étouffement. Le roi constata l'état de la chambre une fois dans l'embrasure.

-Brulez les corps, le linge et le mobilier de cette chambre ! Le reste vous le nettoierait une fois que ce sera vide ! Execution !

Tous se courbèrent à nouveau, obéissant comme de bon soldat aux ordres de leur majesté. Hisashi sortit définitivement de la pièce, emportant avec lui son précieux fils qu'il attendait depuis tant d'années. Il n'allait certainement pas laisser une femme aussi démone soit elle, corrompre son jeune esprit. Il allait l'élever lui même et à la manière dont il avait également été éduqué. Le petit nourrisson démon agrippa le vêtement de son père tout en gazouillant. Hisashi baissa son regard doré sur lui. Une touffe de cheveux vert se mélangeait à son noir sur son minuscule crâne.

-Mon fils. Tu te nommeras Izuku. Izuku Oyama Midoriya. Et tu deviendras mon successeur.

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Akunokai An 1071

Les années passèrent et Izuku grandit. Ses premières années, il ne put pas sortir du château, restant enfermé entre ses murs. Son père l'éleva à la dure. Dès qu'il sut marcher, il l'entraina au combat et lorsqu'il apprit à parler, il lui enseigna l'étique royale des démons. Il ne se passait pas une journée sans que son sang ne finisse par couler. Soit il était trop mou à l'entrainement ou alors il ne récitait pas assez bien par cœur les différentes familles de nobles et leurs caractéristiques qu'il se devait d'assimiler et se faisait donc punir de coups. Tout dépendait l'humeur de son père pour ça. C'était le plus souvent à mains nus, ou le fouet et de temps en temps la ceinture quand il n'avait rien d'autre sous la main. Bien sur, sa majesté ne se salissait pas les mains lui même. Il laissait le petit personnel se chargeait de la besogne de devoir le punir. Et les assassinaient sous les yeux d'Izuku, pour son bon plaisir juste derrière, car on ne frappait pas impunément un prince, et encore moins un futur roi.

Bien que techniquement seize années se soit passées, Izuku avait l'apparence d'un bambin d'à peine six ans. Les démons grandissaient plus lentement ayant une capacité de vie dépassant parfois le millénaire, pour les plus chanceux. La vie à Akunokai était la loi du plus fort alors il n'était pas rare d'y mourir prématurément. Même la devise familiale de leur souverain reflétait ce monde si sanguinaire : Demain est un espoir, jamais une promesse.

Un matin, Izuku se leva de son lit tout engourdi. Il avait très mal dormi. Des douleurs dans tout son dos l'avait dérangé durant son sommeil. Ce ne fut qu'en se regardant dans le miroir à pied de sa salle de bain attenante qu'il comprit pourquoi. Soudainement tout heureux, il se précipita à s'habiller et courut dans les couloirs du chateau jusque la grande salle à manger ou l'attendait son père comme chaque matin. Il poussa les deux grandes portes pesant chacune plus de cinquante kilos et entra en sautillant de joie, un grand sourire éblouissant aux lèvres.

-Père ! Père ! Ca y est ! Elles ont poussés !

Le roi Hisashi leva un sourcil tout en posant son regard doré sur son fils si agité de bon matin.

-De quoi tu parles, bon sang Izuku ?

-Regardez, regardez Père !

Le garçon se tourna et montra son dos à l'adulte. Un début d'ossature d'ailes pointait au niveau des omoplates de l'enfant. Quelques jeunes plumes ressemblant plus à du duvet recouvraient l'ensemble bien qu'un peu de sang séché les rendaient poisseuses.

-Mh elles ne sont pas encore bien formés. Il va falloir que tu attendes un peu avant de pouvoir les utiliser. Mais c'est très bien, fils. Tu vas encore avoir mal pendant plusieurs jours. Si ça t'empêche de dormir va voir la sorcière en bas. Elle te concoctera un truc.

Izuku hocha la tête, fier d'avoir eu l'assentiment de son paternel. Il ne lui faisait que très rarement de compliment. Le mieux qu'il pouvait espérer était un "pas mal" ou comme aujourd'hui un "très bien" lâché de manière nonchalante. Le vert prit son petit déjeuner rapidement puis laissa son seul parent dans la grande pièce. Il courut à nouveau à travers l'immense bâtisse de pierres grises et déboula dans l'aile réservé au personnel.

Il tapa à une porte sachant très bien que la personne habitant là devait encore dormir. Le battant s'entrouvrit pourtant et Izuku ne perdit pas une seconde pour entrer. A l'intérieur, on y voyait absolument rien la lumière du jour ne passant pas les lourdes tentures fermés. Les yeux verts phosphorescents du prince démon lui permirent pourtant de voir sans aucun soucis. Il grimpa sur le lit et rejoignit sous les couvertures sa meilleure amie. Elle n'était qu'une simple servante mais était souvent assignée à soigner ses blessures et de fil en aiguille les deux étaient devenus très proche. Le vert s'approcha de l'oreille de la petite fille, à peine plus âgée que lui.

-Ochako ? Eeeh Ochako ? Tu devineras jamais quoi

Elle se roula en boule enfonçant sa tête dans son oreiller, grognant légèrement de devoir se réveiller si tôt.

-Izuku ... Laisse moi dormir euh. J'ai veillé jusque trois heures hier pour pouvoir tout ranger et nettoyer ce que j'avais à faire.

-Mais mes ailes ont commencé à pousser !

-Quoi ?!

Se redressant aussitôt et paraissant soudainement bien plus réveillé, la petite sortit de son lit et alla ouvrir ses rideaux laissant entrer le peu de lumière que le jour sur Akunokai permettait. Elle était encore petite mais deux petites cornes pointaient sur son front et elle possédait déjà une queue fourchu, s'agitant derrière elle. Elle revint dans son lit près du vert et l'obligea à se tourner.

-Fais moi voir ! Fais moi voir vite !

Izuku ria doucement tout en se laissant faire et remonta son tee shirt afin de la laisser apercevoir ses débuts d'ailes.

-Trop bien ! Trop bien ! Et dire que quand elles seront complétement poussées tu pourras voler ! C'est trop génial !

Des étoiles dans les yeux tellement elle était contente pour son ami, Ochako retraça du bout de son doigt l'os dépassant de la chair légèrement abimée du au passage en force. Elle grimaça en se rendant compte que le prince ne subissait pas ça sans effort.

-Ca te fait mal ?

Izuku haussa les épaules, regardant à l'extérieur. Il aimait perdre son regard vers les torrents de lave se jetant du haut des falaises autour du château.

-Bof cette nuit s'était désagréable mais là ça va. C'est pas pire que ce que je ressens d'habitude.

Ochako quitta à nouveau son lit et alla s'habiller derrière son paravent. Elle noua ses cheveux châtains et après un rapide débarbouillage dans la petite bassine d'eau, elle fut prête.

-Tu veux qu'on monte ?

Izuku hocha vivement la tête, son sourire éclatant de retour. C'est dans des éclats de rire joyeux que les deux enfants firent la course dans les couloirs déserts. Ils montèrent tout en haut de la plus grande tour composant la forteresse. Les pieds dans le vide, assis devant la rambarde, ils discutèrent de tout et de rien toute la matinée durant dans leur petit repaire secret. Le jeune prince oublia un instant tout de ses obligations, s'amusant juste avec sa meilleure amie.

C'est sur les coups de midi, l'horloge résonnant au loin, que son père, sa majesté le roi surgit soudainement devant les deux enfants. Ses immenses ailes déployaient derrière lui, il volait élégamment, les bras croisés sur son torse. Son regard doré bouillonnait d'une colère froide.

-Izuku. Que fais tu là alors que tu devrais être en cours d'étude du protocole en ce moment même ?

La voix mielleuse de son géniteur, alerta aussitôt Izuku. Il se releva précipitamment et s'inclina devant lui.

-Je ... Je suis désolé Père. Je n'ai pas vu le temps passait. J'y vais tout de suite. Ca ne se reproduira plus.

Izuku voulut prendre la main d'Ochako afin de l'emmener à sa suite loin de l'adulte sentant le danger plus que palpable émaner de toute part mais ce dernier fut plus rapide. Il se saisit de la petite par la gorge et la souleva du sol l'emmenant avec lui dans les airs. Izuku voulut la rattraper tendant le bras vers celle ci mais elle était déjà hors de sa portée.

-Non ! Je vous en prie Père ! Je ne recommencerais plus ! S'il vous plait ! Ne lui faites pas de mal ! Je vous en supplie !

Ochako commençait déjà à suffoquer sous la poigne puissante du roi. Des larmes silencieuses coulèrent le long de ses joues. Elle essaya de sourire à son meilleur ami ne pouvant que regarder la scène avec horreur, implorant son père d'épargner la vie de son amie.

-Tu devrais pourtant savoir mon précieux fils qu'en tant que prince héritier, tu ne dois pas supplier. Tu l'aurais su si tu étais aller à ce cours. Tout comme elle aurait eu la vie sauve.

Dans un craquement sinistre, Hisashi brisa la nuque fragile entre ses doigts. Le corps sans vie se laissa choir, tel une poupée de chiffon. C'est dans un hurlement déchirant qu'Izuku se laissa tomber à genoux, fixant le regard vide de sa meilleure amie. Quelque chose en lui se brisa à cet instant précis. Le sourire satisfait de son père devant sa détresse lui fit comprendre à quel point son paternel était cruel. Il avait pourtant assisté à maintes et maintes reprises aux exécutions qu'il perpétrait mais là c'était différent. La personne entre ses mains comptait énormément pour lui. Il la connaissait depuis des années. Ochako était sa meilleure amie. Et il l'avait tué, sans aucune émotion, ni hésitation.

Bien trop perdu dans sa peine tandis que son père lâchait le cadavre dans le vide avec un air de dégout, la laissant s'écraser au sol. Ils ne virent pas, ni l'un ni l'autre, l'énorme sphère de pouvoir grandir à une vitesse ahurissante, au loin. Lorsque le roi Hisashi se tourna vers elle sentant une immense puissance tout ravageait sur son passage, elle avait quadruplé de volume et était déjà aux portes de son château. Prenant rapidement son fils dans ses bras, il activa un bouclier tout autour d'eux. Il serra les dents lorsque la sphère l'engloba, étant comme enveloppé dans une fumée épaisse grignotant peu à peu son pouvoir.

Izuku encore trop affecté par la mort d'Ochaco ne réalisa pas ce qui se passait. Il voulait juste que son père le lâche, refusant le contact avec le tueur de sa meilleure amie. Il frappa le torse contre lequel il était plaqué, pleurant à chaudes larmes sans pouvoir s'arrêter. Puis finalement dans un coup plus puissant et Hisashi bien trop concentré sur son champ de protection pour s'en apercevoir tout de suite, Izuku se dégagea. Il tomba comme au ralenti sous les yeux de son géniteur tentant de le récupérer d'une main. Son regard doré plongea dans les émeraudes empli de haine et de tristesse.

-Je te déteste !

Izuku hurla ses quelques mots avant de disparaitre dans l'épaisse fumée oscillantentre le noir et le violet envahissant tout Akunokai. A présent seul, le roi Hisashi lutta encore de longues minutes avant que le sortilège d'invocation ne l'emporte aussi, brisant le rempart qu'il avait érigé.

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Horirando, Monde des humains, An 1140

Izuku atterrit durement sur un sol froid et humide. Il encaissa le choc puis se redressa regardant autour de lui. Que s'était il passé ? Il y a quelques instants son père venait de tuer Ochaco et là il se retrouvait au milieu de nulle part. Il fronça les sourcils et se releva complétement, se mettant en position d'attaque, juste au cas où. Le paysage autour de lui ne lui disait absolument rien. On aurait dit une large pleine, entre deux collines. Une herbe haute recouvrait tout et de grands arbres touffus jonchaient les vallons. Bien que le ciel était très gris, ce n'était clairement pas le même que celui qu'il venait juste de quitter. On pouvait y apercevoir un rayon de soleil lumineux entre deux nuages, gorgés de pluie. Où était passé les hautes montagnes de lave, les falaises vertigineuses et le ciel noir chargé d'éclair qui faisaient le panorama qu'il avait du haut de sa tour ?

Izuku baissa les yeux et vit autour de lui des dizaines et des dizaines de personnes se relevaient tout comme lui à l'instant. Il en reconnaissait certains travaillant dans le château. Tout le monde étaient vivant mais apparemment plus au même endroit. Il se tourna, regardant ce qui se trouvait dans son dos et écarquilla les yeux de stupeur. Devant lui, un immense autel fait de roche noir et un énorme pentacle en son centre trônait. Il s'avança et plissa le nez, une odeur de mort se dégageait de l'endroit. Un bras l'arrêta et son père se plaça devant lui. Malgré la situation, le monarque affichait toujours son calme apparent alors qu'intérieurement il bouillonnait de rage.

-N'y va pas Izuku. C'est un culte démoniaque. Ils se sont tous sacrifier pour nous invoquer apparemment. Stupide humains.

La colère qu'il avait ressenti pour son géniteur toujours profondément encrait en lui, Izuku n'écouta pas et alla jusque l'entrée de l'autel. Une vision d'horreur s'étala sous ses yeux. C'était un véritable charnier. Des centaines de corps était réduit en bouillie. Il y avait du sang absolument partout. Au vu de l'expression horrifié de certaines têtes partiellement intacte, la tuerie avait du être atroce. Hisashi vint se mettre derrière son fils, et posa ses mains sur ses épaules.

-Nous sommes dans un monde humain, fils. On nous a invoqué massivement. Nous allons devoir vivre un moment ici étant donné que tout les invocateurs sont morts. Ils ne peuvent pas nous ramener chez nous. Viens. Ces pauvres fous n'ont eu que ce qu'ils méritaient. Nous devons nous rassembler afin de faire front commun face au nouveau monde dans lequel nous sommes. Une chance qu'on leur soit supérieur en terme de force. Il nous faut vérifier si il possédait ou non de la magie. A priori oui puisqu'ils nous ont invoqués. Izuku Oyama Midoriya ! Pour ton peuple, remballe ta rancœur futile et suis moi ! Demain est un espoir ...

Izuku serra les poings. L'image de sa meilleure amie si pétillante de vie se superposa à sa mort brutale de la main de son père. Mais il avait raison. Il ne pouvait négliger sa nation expatrié. Le vert mit de coté, pour le moment, son immense ressentiment envers l'assassin d'Ochaco et répondit fièrement.

-Jamais une promesse. Je vous suis Père !

Un coin des lèvres d'Hisashi se releva et il s'envola, faisant claquer ses grandes ailes dans les airs. Izuku se tourna à nouveau vers la grande plaine face à lui. Un rayon de soleil perça les nuages gris et illumina l'autre bout, révélant une ville fortifié. Une ville humaine qui n'allait pas tenir longtemps face aux mille démons surgissant des plus profondes noirceurs des hommes. Ils devaient tout reconstruire et n'allaient pas perdre un instant pour faire comprendre à ce monde que les démons existaient à présent bel et bien et allaient les envahir.