Chapitre 2

Izuku s'occupa d'une querelle entre deux démons jusqu'au bout de la nuit. Celui qui avait envoyé une immense boule de feu dans le ciel de sa ville disait avoir était trompé par l'autre. Une démone qui lui avait soit disant promit une nuit de folie et qui après réflexion c'était faite passer pour une victime d'harcèlement. Un énième conflit que le prince dut résoudre avant de pouvoir enfin rentrer chez lui.

La ville de Satoshi était pourtant magnifique. Une montagne et un immense lac l'enclavaient parfaitement. Elle était l'unique passage sûr au Sud entre les royaumes humains et celui démoniaque. Ces maisons en terre cuite, végétaux et bois de petite taille s'intégrant à la nature environnante faisaient d'elle une cité médiévale des plus pittoresque. Ses rues étroites étaient pleines de vie de jour comme de nuit. Sur la grande place, en plein centre de la ville se tenait régulièrement des marchés. Les vendeurs venaient de tout les horizons et défilaient continuellement. Satoshi devenait peu à peu la plaque tournante des commerces inter raciaux. La particularité de la ville résidait également dans le fait qu'elle ne possédait pas de murailles pour se défendre. Leur seule défense était ces habitants ainsi que leur dévoué protecteur : Le seul et unique héritier au trône, Izuku Oyama Midoriya.

Rien que la présence du prince dissuadait les villes et villages près de Satoshi a tenter quoi que ce soit contre elle. C'est bien pour ça que le manoir qu'habitait Izuku se trouvait sur les hauteurs, juste au pied de la montagne. Seul le clocher lui permettait d'avoir une meilleure vue que de chez lui.

Dans tout le royaume d'Akunokai, tout les démons reconnaissait la puissance de leur prince héritier. On chuchotait souvent qu'il n'était pas le fils de son père pour rien. Izuku était tout aussi terrifiant que son paternel bien que plus à l'écoute de son peuple et de son bien être.

Ereinté par sa nuit, bien loin de celle qu'il avait prévu, Izuku rentra pourtant à peine chez lui. Il se prit une bain bien chaud afin de réchauffer ses doigts ankylosés par le froid trop mordant à son goût. Il répondit à son père qu'il arriverait dans une semaine à la capitale avec ce qu'il avait demandé puis dut repartir afin de tenir sa parole de retourner voir le pauvre marchand qui avait failli se faire voler.

Izuku sauta de toit en toit jusqu'à la frontière, ayant plus le temps de retrouver le marchand que la dernière fois qu'il l'avait croisé, il n'utiliserai pas ces ailes pour cette fois. Il s'était changé afin d'avoir plus chaud. Une combinaison de cuir noire et verte épousait ses muscles, lui faisant comme une seconde peau. Sa fidèle cape en fourrure et son capuchon terminait sa tenue. Il portait également des bottes fourrés, lui remontant sur les mollets. Il arriva bien vite au camp des marchands humains amassés juste à la limite de la ville. Izuku fronça directement les sourcils en voyant autant de monde attroupés devant la charrette qu'il se souvenait avoir protégé la veille.

Il intercepta quelques mots que s'échangeaient les personnes autour de lui, écarquillant les yeux au fur et à mesure qu'il comprenait ce qui avait du se passer. Il bouscula quelques badauds voulant s'en assurer au plus vite et se retrouva au centre de l'attention en quelques enjambées. Au fond de sa cariole vidé de sa marchandise, le pauvre homme était éviscéré. Du sang maculait le plateau tout comme la bâche composant le moyen de transport. Il y en avait partout. Ceux qui avait fait ça n'avait pas fait dans le détail, massacrant le marchand. Ils ne lui avaient laissé aucune chance de s'en sortir, lui ouvrant le ventre de haut en bas.

Izuku plissa ses yeux verts phosphorescents. Une rage violente mugissait sourdement en lui. Il serra les poings afin de la canaliser le plus possible en son for intérieur. Les personnes autour de lui devait avoir assez peur des démons vu ce qu'ils avaient devant les yeux, il n'allait pas en rajouter une couche et donner raison aux deux vermines qu'il avait laissé partir. Jurant devant le cadavre du pauvre homme qu'il retrouverait lui même ses meurtriers et les ferait payer, Izuku fit volte face et sortit rapidement de la foule.

D'un pas vif et déterminé, il retourna vers la frontière mais deux ombres sortant des buissons bordant les sous-bois lui bloquèrent le passage. Izuku reconnut sans aucun mal les deux mercenaires qui était présent sur les lieux lorsqu'il était intervenu. Il se stoppa et les dévisagea l'un l'autre, sur ses gardes mais ne bougeant pas plus.

-Eh son altesse ! Tu comptes te barrer comme ça ni vu ni connu ? Tu te fous pas un peu de notre gueule là ? Grogna l'homme aux cheveux rouges, le regard mauvais.

-Ouais, t'avais bien dit que tu condamnerais tes gars si ils recommençaient, non ? Bah voilà ce que ça donne de les avoir laissés repartir avec juste un avertissement ! Siffla le blond électrique, entre ses dents serrés par la colère.

Izuku soupira d'agacement. Comme si il n'était pas lui même conscient qu'il aurait pu éviter cette mort. Son indulgence envers certains specimens de son espèce était bien connu et beaucoup en jouer malheureusement au détriment d'autres. Durant un très court instant, le prince relâcha son aura, révélant aux deux mercenaires son état de fureur qu'il camouflait à la perfection. Le rouge tout comme le blond se figèrent d'effroi tellement la sensation que dégageait le démon face à eux était intense. Une courte lame sortit soudainement de derrière Izuku. Ce dernier pivota avec grâce dans le sens inverse, faisant demi tour en un éclair et se retrouvant face au dernier mercenaire, le blond cendré à l'attitude si revêche. Il s'était placé dans son dos sans même que le prince ne s'en rendre compte, le surprenant. Izuku recula de deux pas, se mettant hors de sa portée.

-Tiens tiens tiens. Comme on se retrouve.

Un sabre et un poignard entre ses mains, l'homme souriait férocement. En plus de ses vêtements de la veille, il portait à présent une cape rouge au col de fourrure. Son torse toujours nu, dévoilait sur ses bras musclés des tatouages aux couleurs rouge, bleu marine et noir qu'Izuku put mieux voir à la lueur du soleil pâle. Un bras représentait un phénix, l'autre un dragon, les deux s'enroulant autour de lui. Le démon se demanda vaguement comment cet humain faisait pour ne pas mourir de froid à s'habiller si peu.

-Je ne compte pas me battre avec vous. Si c'est ce que vous voulez, laissez moi d'abord aller régler une affaire urgente. Leur proposa le démon d'un ton neutre.

-Quelle affaire urgente ?

-Je vais retrouver et buter ceux qui ont fait ça.

Izuku avait pointé son index à l'ongle recourbé noir formant comme une griffe, vers la charrette du marchand mort. Les trois humains se mirent à rire, moqueur.

-Et pourquoi un démon ferait ça ? Pourquoi tuer deux de tes semblables pour un simple marchand ? Demanda le rouge dans son dos.

Izuku se mit de profil afin de pouvoir voir son interlocuteur et surveiller les agissements des trois mercenaires autour de lui.

-Parce qu'ils ont violés les règles de MA ville. On ne tue pas impunément démon comme humain sans en subir mon courroux, ici. Surtout que je les avais avertis comme ton copain me l'a fait si justement remarquer. Maintenant excusez moi mais j'ai perdu assez de temps comme ça.

Sa patience arrivant à sa limite, le prince reprit sa marche vers Satoshi. Il dépassa le blond électrique et son acolyte, sans qu'ils ne tentent quoi que ce soit. Ils avaient l'air abasourdi par sa réponse, plus qu'étonnante pour un membre de la famille royale démoniaque. Ils se regroupèrent tout les trois, regardant le démon partir et se consultèrent du regard. Puis finalement le cendré s'avança.

-Attends !

Izuku s'arrêta à nouveau mais ne se tourna pas vers eux.

-Nous aussi on veut venger le vieux. Il était cool avec nous. On aurait du être avec lui mais on pensait le danger écarté. Laisse nous t'accompagner pour massacrer ses bâtards comme ils l'ont fait.

Les épaules du démon s'affaissèrent. Il leva les mains sur son capuchon et l'abaissa avant de se tourner vers les trois mercenaires, leur dévoilant intentionnellement son visage. Il hocha la tête, acceptant leur demande.

-C'est d'accord mais je vous préviens, je ne suis pas votre garde du corps ni votre babysitter. Vous vous débrouillez pour vous défendre si besoin.

-Tu crois vraiment qu'on fait ce métier sans savoir nous battre un minimum, Altesse ? T'en fais pas pour nous, on sait y faire. Grommela le cendré en rangeant son poignard et son sabre.

-Ne m'appelez pas altesse en revanche. Je me nomme Izuku. Quels sont vos prénoms ?

-Moi c'est Eijiro. Et t'as Katsuki juste devant, et Denki à ma gauche.

-C'est bon les présentations sont finis ? On va pouvoir y aller un jour ?

Se disant que ce Katsuki avait un caractère bien fatiguant à toujours aboyer sur tout le monde, le prince releva son capuchon sur son crâne et reprit son chemin. Les mercenaires, sur ses talons, le rejoignirent, bien que gardant une distance de sécurité. Tous les quatre, ils traversèrent la ville allant de l'autre coté de Satoshi, vers les bas fonds comme Izuku les surnommait. Ces derniers étaient un peu à l'écart de la ville et regroupaient le quartier des plaisirs, ainsi que les lieux malfamés que le prince gardait sous constante surveillance. Sur le chemin, certains habitants à qui il avait déjà eu affaire le reconnurent et le saluèrent chaleureusement. Parfois même ils lui offraient des babioles ou de quoi manger. Le démon refusait poliment leurs cadeaux souriant légèrement, puis se focalisant à nouveau sur sa mission sous le regard interdit des trois humains. Ils ne dirent rien mais n'en pensèrent pas moins.

En arrivant devant l'entrée du quartier des plaisirs, ils furent accueilli par deux démones, appuyés lascivement contre des rochers, délimitant les bas fonds. L'une était blonde, habillé uniquement d'un soutien gorge et d'un string, affichant sans aucune honte ses atouts. Elle était couverte de bijoux dorés qu'elle faisait cliqueter les uns contre les autres à chacun de ses mouvements. L'autre fille, une rousse, portait quand à elle, une guêpière moulante au tissu transparent remontant avantageusement sa poitrine conséquente. En les apercevant, les racoleuses se redressèrent, intéressées.

-Bien le bonjour, messieurs, on peut faire quelque chose pour vous peut être ?

Izuku détourna le regard et mit en garde ses alliés provisoires.

-Ne les regardez pas dans les yeux. Elles ont l'air humaines mais ce sont des succubes. Si vous les contempler trop longtemps, elles ne vont faire qu'une bouchée de vous.

D'une allure fière, Katsuki passa entre les filles de joie sans leur prêter la moindre attention. Denki et Eijiro le suivirent bien que le blond glissait de temps en temps son regard sur les jolies démones, déglutissant sa salive. Elles firent la moue de ne pas pouvoir se repaitre de ses fringants jeunes hommes puis se fut au tour d'Izuku de les passer. L'une des succubes tenta une approche mais le regard vert phosphorescent du prince la cloua sur place malgré son capuchon.

-N'essaye même pas. Et ce n'est pas la peine de prévenir votre maitre, nous ne faisons que passer pour régler une affaire.

Soudainement apeuré, les deux prostituées hochèrent la tête et une fois Izuku éloigné, elles se précipitèrent l'une contre l'autre, se rassurant comme elles pouvaient. L'étrange groupe avança plus profondément dans les quartiers les plus minables et insalubres de Satoshi. Le prince reprit rapidement la tête de leur avancée et les mena jusqu'à une sorte de troquet à la limite de la ruine. Ils pénétrèrent à l'intérieur, faisant tourner vers eux les quelques regards qui s'y trouvaient déjà.

-Restez à l'entrée et sur vos gardes. J'ai besoin d'information avant de continuer. Je ne serais pas long.

Malgré un grognement provenant de Katsuki ne supportant certainement pas qu'un démon lui dicte sa conduite, Izuku alla directement au bar et s'accouda dessus faisant face au barman. Les humains les virent discuter du coin de l'œil, surveillant les alentours. Le démon tenancier, imposant bonhomme à la peau pourpre et aux crocs proéminent, n'avait pas l'air ravi de voir cet illustre invité dans son établissement. D'un air ennuyé, il griffonna quelque chose sur un bout de papier puis fit comprendre au prince de décamper d'un mouvement de main. Izuku sortit sans un regard pour les mercenaires qui le suivirent pourtant. Reprenant sa marche à travers le cloaque qu'était les bas fonds, le vert tourna son regard vers eux.

-J'ai pu avoir les noms des deux démons qui ont tués votre employeur. Il m'a également donné le pseudo des filles avec qui ils fêtent régulièrement leur victoire. Si ça vous convient toujours, on se rend à leur maison close et on les débusque directement là bas.

Denki tapa du poing dans sa propre main et prit un air féroce.

-Ces fumiers se tapent du bon temps juste après avoir buter un humain. On va les fumer ses saloperies.

Les deux autres acquiescèrent simplement, tout à fait d'accord avec ce que venait de dire leur ami. D'un mouvement de tête, Izuku leur indiqua la direction à suivre. C'est dans un silence uniquement entrecoupé des gémissement et des rire gras des habitants des bas fonds qu'ils parcoururent les quelques minutes les séparant de leur destination.Ils arrivèrent devant une bicoque misérable au bois rongé par la mousse. Une odeur de renfermé se dégageait de la maison close. Ils y pénétrèrent tout les quatre faisant grincer les lattes sous leurs pas. Une maquerelle, vieille démone à l'air aigri, attendaient les clients sur le coté de l'entrée, assise à un comptoir. En les voyant entrer, la peau de son visage rose pâlit violemment en dévisageant la silhouette encapuchonné du prince.

-Oh non ... J'ai déjà entendu des rumeurs à votre propos. Qui recherchez vous ? Je ... Je ne veux pas de problèmes avec vous. Dites moi qui vous êtes venus chercher et je vous les livrerez. Ne détruisez pas ma maison s'il vous plait.

Devant l'air paniqué de la proxénète, Izuku soupira et ses épaules s'affaissèrent. Sa réputation l'avait à nouveau devancé. Il s'avança vers elle et posa le papier qu'il avait reçu plus tôt juste devant elle.

-Allez nous chercher les clients de ses filles. On les attends dehors. Vous avez deux minutes pas une de plus sinon je rase votre taudis. Est ce bien clair ?

Le regard vert phosphorescent du prince rivait sur elle, la démone avala difficilement sa salive. Elle prit le papier avant de filer vers les chambres privés de ses filles. N'attendant pas de se le faire dire, les mercenaires ressortirent rapidement suivi d'Izuku. Dans la ruelle, Katsuki grogna de frustration et ne se priva pas pour balancer au prince le fond de sa pensée.

-Qu'est ce que tu nous fais encore, putain ? Bordel, ils vont avoir le temps de se barrer ses enculés ! On aurait du aller les chercher nous même. T'es putain de trop gentil là !

Izuku retira son capuchon et se tourna vers le blond, un air totalement neutre sur le visage.

-Cette démone et les filles qui habitent là n'ont rien fait du tout. Je ne peux pas détruire leur maison impunément. Ce serait totalement injuste.

Les sens soudainement en alerte, Izuku sortit ses ailes le plus rapidement possible, retenant de peu un grognement de douleur. Il tapa du pied sur le sol et en un éclair, il poussa violemment les trois mercenaires de ses bras ouverts, les projetant plus loin alors que dans un fracas assourdissant la façade de la maison close explosa. A l'endroit même ou ils se trouvaient encore il y a quelques millième de seconde, les deux démons qui avaient attaqués le marchand s'y tenait à présent. Mais ils n'étaient plus les mêmes. Ils avaient triplés de volume prenant des allures de géants. Des crocs et des griffes de la taille d'une épée et des poings pouvant ravager tout sur leur passage, les défendaient. Le prince leur fit face et claqua sa langue contre son palais d'agacement.

-Les abrutis. Ils ont pris de la Yaku. Cette merde est donc arrivée jusqu'ici.

Il se tourna vers les trois humains. Après leur violente esquive, ils s'étaient rapidement mis en position de combat mais en voyant la taille colossale de leurs adversaires, une rage évidente du à l'impuissance face aux deux montagnes émané d'eux. Denki, blême de peur, laissa éclater ses émotions.

-Mais putain il se passe quoi là ?

-Ils ont pris la drogue de puissance. De la Yaku. Elle déforme violemment l'ADN des démons pour les rendre plus puissant. Ces effets sont variables tout comme la durée d'action ainsi que les contrecoups sur l'organisme. Expliqua calmement le prince. Vous devriez reculer. Allez vous mettre à l'abri plus loin, je ne voudrais pas que vous soyez blessés.

Eijiro écarquilla les yeux, étonné par l'avertissement du vert et alla poser une main sur son épaule.

-Mec, tu comptes vraiment te battre contre eux ? J'ai tout aussi envie que toi de venger le vieux mais regarde un peu ce qu'ils sont devenus. On fait clairement pas le poids. Viens avec nous. On les aura après.

Katsuki, en retrait, regardait la scène les bras croisés sur son torse. Il releva ses yeux carmins sur les deux géants cherchant autour d'eux comme deux gros benêts leurs assaillants. Il avait tellement envie de les massacrer. Mais il devait bien reconnaitre que malgré toutes ses techniques au sabre, il valait mieux pour lui battre en retraite. Pour le moment.

-Magnez vous les gars avant qu'ils nous repèrent. On se barre.

Eijiro eut un moment d'hésitation, se souciant de se qu'aller tenter de faire le prince démon. Dans un soupire, il suivit Katsuki et Denki s'éloignant rapidement. Izuku se détourna des mercenaires et focalisa son attention sur les géants face à lui. Il détacha lentement sa cape qu'il replia pour la ranger sous un décombre un peu plus loin. L'un des immenses démons pointa son gros doigt sur lui, l'ayant enfin repéré. Au loin, Izuku entendit la voix d'Eijiro le prévenir mais c'était inutile, il le savait déjà et n'attendait que ça. Le prince se prépara. Il fléchit les genoux prenant le plus possible son élan. Le deuxième géant amorça le mouvement pour abattre son gros poing là ou il se trouvait. C'était le moment.

-JAIAN ! HEDORO ! VOTRE CHATIMENT POUR AVOIR DELIBÉRÉMENT TUÉ ET VOLÉ UN HUMAIN SUR LE TERRITOIRE DE SATOSHI EST ... LA MORT ! Expiez vos fautes dans l'au delà !

Sur ses mots que le prince avait hurlé de toutes ses forces, il bondit et prit son envol. Tout se passa en une fraction de seconde. Arrivé à la hauteur de leurs gorges, Izuku se recroquevilla sur lui même et laissa libre court à son pouvoir. Un éclair vert aveuglant illumina tout le quartier des bas fonds. Et une fois la lueur disparu aussi vite qu'elle était apparu, tout se teinta de rouge.

Les trois mercenaires qui s'étaient arrêtés au moment du cri du prince, écarquillèrent les yeux de stupeur face au spectacle qu'offrait le démon. Il surplombait de toute sa hauteur les corps sans tête des deux géants. Il les avait littéralement désintégrés. Grâce à ses ailes, il planait délicatement, regardant les lourds cadavres retombait lentement sur le sol dans un bruit mat. Une pluie de sang giclant encore du cou de ses victimes le maculait petit à petit. Le prince leva la tête vers le ciel et des larmes coulèrent silencieusement, pleurant la mort de ses sujets.

Un frisson d'excitation parcourut l'échine de Katsuki ne parvenant pas à lâcher du regard ce prince démon torturait entre son devoir de justice et son appartenance à une même race. Alors que ses deux amis tremblait d'effroi, une lueur d'envie noircit ses orbes carmins. Un sourire féroce étira lentement ses lèvres.

-Putain, il cache bien son jeu celui là. Mumura t il pour lui même avant de s'adresser de vive voix à ses acolytes, le regard toujours fixé sur le vert redescendant lentement au sol. Les gars .. Vous faites comme bon vous semble mais je compte bien rester un moment dans le coin, pour ma part. Ce prince m'intrigue. Je veux en savoir plus sur lui.

-Tu déconnes là ? S'exclama Eijiro, n'en revenant toujours pas de la facilité avec laquelle le démon avait éliminer les deux géants. Il faut surtout se barrer en vitesse ouais !

Izuku se posa et alla récupérer sa cape. Il la remit autour de lui et enfila son capuchon, couvrant les taches de sang. Il alla déposé une bourse bien remplie devant la maison close à la façade ravagée puis s'envola à nouveau, disparaissant du regard des humains. Eijiro se tourna vers le blond et secoua vivement la tête après une rapide analyse.

-Oh putain. Non mec. Je connais ce regard. Et c'est une très mauvaise idée. Et au passage t'es un grand malade ! Je me tire d'ici !

Denki regarda successivement le blond puis le rouge qui s'éloignait, ne comprenant pas tout. Et finalement couru pour rattraper Eijiro en lui hélant de l'attendre. Laissé seul, Katsuki passa sa langue sur ses lèvres. Il regarda une dernière fois les corps décapités des démons qui rapetissait à vu d'œil libéré de la drogue de puissance puis tourna les talons.

-On va se revoir très vite, petit prince.