Je ne possède aucun des personnages de la série.

Un recueil de textes courts sur l'univers de la série Players nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire

Ce texte a été écrit pour la première fois dans le cadre d'un défi Whump

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


QUELQUES TEXTES DES MAITRES DU JEU

A un cheveu de la mort

Le coup violent derrière la nuque força Charlie à se mettre à genoux sur le sol. Le jeune escroc glapit et sentit qu'il était à deux doigts de faire une crise d'angoisse, pourtant ce n'était pas le moment. Alors il prit une inspiration et tenta de calmer les battements erratiques de son cœur, chose dans laquelle il échoua en sentant le canon de l'arme du type se plaquer sur sa tempe.

- Tu pensais vraiment que je ne comprendrais pas que tu travailles pour le FBI ?

- Je ne suis pas un agent du FBI !

- Ne me prends par pour un imbécile ! Hurla le type en appuyant plus fermement le canon contre sa tempe.

Charlie frissonna et redressa la tête. Il avait perçu des bruits de pas et il reconnut la silhouette au moment où elle passa la porte.

- Non Ice ! N'avance pas !

En effet c'était bien Ice qui venait de débouler dans la pièce. Ses yeux se posèrent sur son ami retenu dans une position délicate et il s'immobilisa en levant les mains en l'air.

- Je ne suis pas armé !

- Alors, c'est stupide ! Répliqua le type pendant qu'Alphonse entrait à son tour dans la pièce.

Charlie fut terrifié de voir ses deux amis se mettre en danger aussi sciemment, mais il fut aussi touché parce qu'ils s'étaient précipités dès qu'ils avaient compris que sa couverture avait sauté…

- Tes partenaires j'imagine ? Ricana le type qui le maîtrisait.

- Mes frères, souffla le jeune irlandais dans un élan de sincérité désarmant.

Les ricanements du type se firent plus forts.

- C'est touchant, mais ils n'auraient pas dû venir, dis leur adieu !

Charlie sentit le canon de l'arme quitter sa tempe et comprit qu'il allait faire feu sur ses amis. Un élan de peur le saisit. Ice et Alphonse étaient plus sa famille que sa famille de sang. Ils l'avaient acceptés avec ses tocs, ses peurs, ses phobies… Ils avaient suppliés le juge de les enfermer dans la même prison et dans la même cellule pour l'aider à concilier la vie carcérale et sa claustrophobie… Ils le soutenaient, ils ne le jugeaient pas, ils lui pardonnaient ses crises d'angoisse et tous les mots malheureux qu'il pouvait avoir… Ils lui ouvraient leurs bras quand il était à bout. Ils avaient acceptés de devenir consultants pour le FBI, histoire de le sortir d'une cellule. Oui, ils étaient ses frères… sa famille… Il ne laisserait personne leur faire du mal… et tant pis si ce type était armé.

Alors, quand il sentit qu'il relâchait la pression sur lui, Charlie poussa sur ses jambes et se redressa. Il donna un coup d'épaule au type et parvint à faire sauter son arme des mains. Emportés par leur élan, les deux hommes buttèrent sur un établi et Charlie agrippa un tournevis pour se défendre de son agresseur, mais le type ne se laissa pas faire. Assez brutalement, il lui tourna un coup de poing qui l'assomma de nouveau, lui arracha le tournevis des mains et le frappa avec d'un coup sec à la poitrine, l'empalant brutalement.

Charlie glapit, tenta de se rattraper à l'établi, mais s'écroula lourdement sur le sol. Le type en profita pour s'enfuir parce que des agents du FBI menés par Kris pénétrèrent à leur tour dans la pièce. Ils se précipitèrent à sa poursuite pendant que Ice et Alphonse couraient rejoindre Charlie. Charlie qui haletait de douleur et tremblait faiblement.

Ensemble, ils s'agenouillèrent auprès de lui et glissèrent une main chacun dans son dos.

- Charlie ! L'appela Alphonse, ce qui fit tourner la tête de son ami vers lui.

Alphonse lui sourit pour le rassurer pendant que Ice observait la plaie. Le tournevis était entièrement enfoncé dans le torse de son ami et quand ce dernier tenta de l'enlever, Ice l'en empêcha.

- Non, laisse-le en place, dit-il en lui serrant la main.

- J'ai mal…

- Je sais, lui répondit Ice en lui caressant doucement la joue, mais si on l'enlève tu vas te vider de son sang.

- J'ai mal…

Charlie était perdu dans sa douleur et il ne devait pas vraiment entendre ce qu'ils étaient en train de lui dire. Alphonse le comprit et caressa le front de son ami, murmurant même s'il ne l'entendait pas vraiment.

- On est là Charlie, les secours vont arriver, tiens bon.

Tout en le soutenant, Alphonse redressa la tête et son regard croisa celui d'Ice. Sans un mot, ils partagèrent leur inquiétude. Il fallait que les secours ne perdent pas de temps… Il ne tiendrait pas longtemps…