Je ne possède aucun des personnages de la série.
Un recueil de textes courts sur l'univers de la série Players nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire
Ce texte a été écrit pour la première fois dans le cadre d'un défi Whump
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES DES MAITRES DU JEU
Une crise de panique
Charlie aimait bien travailler comme consultant pour le FBI. Déjà parce que cela lui permettait de sortir de prison et puis, il devait bien admette que c'était amusant d'utiliser ses talents d'escroc pour faire tomber des vraies ordures. Sauf que Charlie n'était pas comme tout le monde, son enfance traumatisante faite de maltraitances, de coups et de privations lui avait laissé des peurs, des angoisses et des tocs compulsifs contre lesquels il se battait tous les jours pour ne pas sombrer. Ice et Alphonse savaient que tout cela faisait partie de leur ami. Ils avaient appris à le cadrer et à l'aider. Ils ne lui tenaient jamais rigueur de ses crises et étaient toujours là pour le prendre dans leurs bras et l'aider à s'apaiser. C'était ce qui faisait d'eux des personnes précieuses.
Sauf que tout le monde ne comprenait pas les angoisses de Charlie et quand O'Conner lui donna les détails de ce qu'il attendait de lui, le jeune homme comprit que ce n'était pas une bonne idée.
- Attendez, mais pourquoi vous parlez de tunnel ? De vrais tunnels ?
- Oui ils étaient utilisés à l'époque où on a creusés le métro, mais maintenant ils sont désaffectés.
- Mais ils ne sont pas aux normes alors ?
- Aux normes de quoi ?
- Pour la sécurité, l'oxygène… Si jamais il y a un incident là-dessous, qu'est-ce qui va se passer ?
- Eh bien vous sortez !
- Mais… Vous ne pouvez pas envoyer quelqu'un d'autre, je…
- O'Bannon, c'est vous qui avez 160 de QI. C'est vous le petit génie de l'informatique alors c'est à vous d'y aller et ne me reparlez pas de claustrophobie ou de je ne sais pas quoi. Trop de choses dépendent de cette transaction, c'est clair ? Parce que sinon, vous pouvez repartir en prison si vous préférez ?
- Tout à fait clair, répondit Charlie en baissant la tête, serrant les dents pour ne pas montrer que ses mains venaient de se mettre à trembler.
OoooO
Des tremblements qui se firent plus violents alors qu'il dut descendre dans ces fichus tunnels. A peine arriva-t-il en bas qu'il eut l'impression que sa vue devenait floue. En réflexe, il posa une main sur le mur pour ne pas s'écrouler. Ses mains tremblaient, ses jambes aussi. Son souffle se fit court alors qu'il avait l'atroce impression de manquer d'air et la voix d'O'Conner résonna dans son oreillette.
- C'est bon, vous êtes en place ?
- Non, répondit dans un souffle Charlie. Je veux sortir.
- Ecoutez ça suffit ! Ce type va bientôt vous rejoindre, il faut que vous rejoignez ce laboratoire secret. Si nous en avions trouvé un dans un autre endroit, nous ne serions pas là et puis plus vite vous terminez, plus vite vous pourrez sortir, c'est clair ?
De manière un peu ridicule, Charlie répondit par un hochement de tête que ne pouvez pas comprendre O'Connor, mais il était bien incapable de formuler le moindre mot parce que sa panique était en train de le paralyser à tel point qu'il sentit les larmes monter et la voix de son supérieur le fit sursauter.
- Alors, vous en êtes où bon sang !
Charlie ferma les yeux. Il n'avait pas fait un pas de plus, il en était bien incapable. D'ailleurs ses jambes cédèrent et il se retrouva accroupi, sur le sol, prostré.
Dans le camion, O'Connor s'agaça.
- Mais bon sang, qu'est-ce qu'il fait !
- Il souffre, répondit Alphonse énervé. Vous ne le comprenez pas ça !
- Ce que je comprends, c'est qu'il va finir par faire rater cette opération et…
- Il est claustrophobe, le coupa Ice.
- Il est beaucoup de choses non ?
- Il a été cogné et enfermé dans un placard pendant des heures pendant toute sa jeunesse, bien sûr qu'il est claustrophobe, répliqua Alphonse. Vous pensez que ça l'amuse de souffrir comme ça !
O'Conner allait répondre, mais Ice se mit devant le micro à sa place.
- Hey ? Charlie, c'est moi. Charlie ?
Son ami ne lui répondit pas et Ice comprit qu'il était en pleine attaque de panique silencieuse.
- Allez Charlie. Parle-moi, s'il te plait…
- Je… Je ne peux pas, répondit d'une voix faible le jeune homme.
- Si tu vois que tu peux. Charlie, ça va aller. Il y a de l'air et le tunnel est grand, tu n'es pas enfermé. Tu peux sortir quand tu veux.
- Non… je dois attendre ce type et…
- La porte n'est pas fermée. Respire… Pense aux exercices qu'on te faisait faire en prison, ça va aller. Inspire et expire, maitrise tes tremblements ça va aller.
- Non…
- OK, intervint Alphonse dans son dos. Continue à lui parler.
- Vous allez où là ?
- Vous voulez bien la mener à terme votre saleté de mission, non ? Alors je vais jouer le rôle de son assistant.
Alphonse jaillit de la camionnette en se moquant de la réponse de son chef pendant qu'Ice se penchait à nouveau vers le micro.
- Hey Charlie, ça va aller, Alphonse vient te rejoindre. Ne t'en fais pas, on est là, tout ira bien. Tu m'entends.
- Oui, souffla faiblement le jeune homme se répétant intérieurement une nouvelle fois qu'il les aimait et qu'il avait de la chance de les avoir comme ami.
