(La pierre philosophale) Les épreuves des professeurs
La sensation était étrange. Draco rouvrit les yeux et paniqua immédiatement. Il faisait excessivement sombre, mais ils étaient capables de distinguer un peu les choses. Draco savait sur quoi ils étaient tombés. Et il savait que cela voulait dire danger de mort. Un filet du diable.
Il s'agitait alors que les "lianes" du filet s'enroulaient autour de lui et le compressait davantage. Harry paniquait aussi, d'autant qu'il ne savait pas ce que c'était. Hermione n'était pas beaucoup mieux, elle était sûre qu'elle avait déjà vu ça, mais était incapable de s'en souvenir.
Ils criaient et paniquaient tous les trois lorsque Neville atterrit à son tour dans la chose.
« Un filet du diable ! » cria-t-il.
« Quoi ? Ah, mais oui ! » faisait Hermione, encore paniquée.
« Arrêter de vous défendre, détendez-vous ! Vous ne faites que lui faire peur ! »
« C'est nous qui lui faisons peur ? ! » s'exclama Draco.
« Oui, détendez-vous ! »
Que Neville, le plus grand froussard de la classe, leur dise de se détendre lorsqu'une plante gigantesque les emprisonnait et tentait de les étrangler était un événement assez particulier.
Draco ne pouvait tout simplement pas parvenir à se détendre. Il avait étudié cette plante en botanique cette année. Il avait passé les premiers cours dessus à menacer Weasley de lui faire tester de dormir sur un duvet de filet ou toutes autres sortes de plaisanteries mesquines.
Il aurait tellement aimé que Weasley soit à sa place. D'autant qu'avec la mémoire dont bénéficiait le roux, il était fort probable qu'il fut incapable de se souvenir de cette plante.
Harry demanda ce qu'était le filet du diable. Draco eu envie de s'arracher les cheveux. Même en l'absence du roux ou de ses deux brutes Crabbe et Goyle, il était toujours avec un idiot près de lui.
Neville ne répondit pas, et ferma calmement les yeux. Il fut entraîné vers le bas, comme s'il était dans des sables mouvants. Harry et Draco crièrent après lui, paniquant de plus belle.
« Je vais bien ! » appela la voix du garçon.
Hermione se calmait déjà à son tour, et se retrouva rapidement sur ses pieds face à lui. Ils se sourirent.
« Ils n'arrivent pas à se détendre. » remarqua la fille.
« J'essaye ! » criait Harry. Il ne se débattait en effet plus, mais il restait crispé, et la plante le ressentait toujours. Draco quant à lui était dans une situation bien pire.
« Hermione… j'ai besoin que tu lances un sort pour moi. »
« Oh, Neville, prend confiance. Je suis certaine que tu peux le faire. »
« Hermione, ils sont en danger s'ils ne se détendent pas rapidement, je ne peux pas risquer de ne pas réussir. »
« Alors que veux-tu ? »
« Cette plante craint le feu et la lumière. Je ne veux pas la blesser, mais un lumos maxima devrait pouvoir la repousser suffisamment pour que nos amis nous rejoignent. »
Hermione hocha la tête, et leva sa baguette vers le haut. Elle exécuta le sort, et un instant plus tard Harry et Draco étaient les fesses sur le sol, devant eux.
Draco était très endolori, mais Harry se releva facilement.
« Merci Hermione. »
« C'est Neville que tu dois remercier, Harry. Je n'arrivais pas à me souvenir de ce que j'avais lu dessus. »
« Ni de tes cours de botanique. » gémit Draco en se relevant péniblement.
« Parce que toi tu l'as fait ? »
« Oui. Je ne suis pas un Gryffondor, c'est tout. Je n'ai pas l'habitude de me mettre en danger comme ça. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de venir avec vous ! »
Neville leva la tête pour regarder en haut.
« Maintenant, c'est trop tard, il n'y a pas de retour arrière. Nous sommes coincés ensemble, et il va falloir avancer. »
Draco se calma et l'observa gravement. « Bien. »
Harry fut le premier à passer dans la salle suivante.
« Euuuh… je crois que j'ai bien fait d'y aller en premier. » annonça-t-il.
« Oh non, pas ça. » se plaignit Draco en devinant de quoi il s'agissait.
Les trois adolescents se rapprochèrent de leur ami téméraire, et purent en effet confirmer leurs soupçons. C'était le troll. Et il était adulte. Et nettement plus grand que celui qu'ils avaient déjà affronté.
Il leur fonça dessus, et Draco paniqua assez pour courir dans la salle obscure d'où il venait. Hermione voulue lancer un Petreficus sur le monstre, mais il était trop imposant et le sort s'avéra inopérant.
Les trois gryffondors durent esquiver le monstre. Neville paniqua cette fois, et recula juste d'un pas. Harry s'était jeté sur le côté, et Hermione avait couru entre les jambes du troll.
Harry et Hermione enchaînaient les sorts pour déstabiliser leur adversaire et l'empêcher de s'en prendre au Neville effrayé.
« Draco… Draco ! » appelait Neville, en larmes.
Draco était recroquevillé dans un coin de la salle du filet du diable. Il entendait les bruits de lutes. Il entendait ses deux amis courageux lancer leurs sorts. Et il entendait la voix plaintive du garçon-qui-avait-survécut. Il sera ses bras autour de ses jambes et se mordit les lèvres en pleurant de terreur.
Comment pouvait-il rester aussi incapable d'agir pendant que ses amis risquaient leur vie. Puis un éclat de mémoire lui fit redresser la tête et cesser de faire couler les larmes. Il se souvenait de sa discussion avec Helen. Il se souvenait aussi que c'était lui qui avait poussé les gryffondors à venir ici. Il les avait forcés à trouver le courage nécessaire, mais lui il n'en avait aucun et se cachait derrière eux.
Il regarda le dos de Neville. Il avait déjà échoué devant le premier troll. Et il avait échoué dans la forêt. Il se leva, et s'approcha avec détermination, luttant de toute la force qu'il pouvait contre l'envie de prendre ses jambes à son cou.
Il se plaça aux côtés de Neville.
« Ce troll-là ne sera pas assommé avec un simple sortilège de lévitation sur sa massue. Il ne peut même pas être pétrifié ! »
« Que peut-on faire ? » demanda Neville.
« Il est déjà amoché, regarde cette bosse ensanglantée sur son crâne. C'est ce qui doit le mettre d'aussi mauvaise humeur. Mais c'est aussi ce qui le rend affaibli et fatigué. »
Il fit silence pendant un instant, regardant leurs deux autres amis affronter le troll.
« Ils sont doués. Neville, j'ai besoin que tu fasses quelque chose. »
« Quoi ? »
« Tu as déjà été capable de faire un Wingardium devant un troll il y a près de sept mois. Tu devrais mieux maîtriser le sort maintenant. Il ne lâchera pas prise facilement sur son arme, mais je peux le repousser et le percuter suffisamment fort pour qu'il desserre son emprise. Dès que ce sera fait, je veux que tu fasses un Wingardium. »
« Mais tu as dit qu'il ne pourra pas être assommé ! »
« Oui, je l'ai dit. Mais on peut peut-être l'étourdir. »
« Comment ? »
« En faisant tourner la massue très vite autour de sa tête. »
« Tu es… fou ? »
« Ne faut-il pas l'être pour partir dans une aventure pareille avec trois Gryffondors ? »
Neville choisit de ne pas répondre à cela. « Je suis prêt. »
« Parfait. » fit Draco. Il s'écria ensuite. « Mione ! Harry ! J'ai besoin que l'un de vous fasse diversion pendant que l'autre nous rejoint ! Faîtes moi confiance ! »
Harry regarda Hermione. « Vas-y, je m'en occupe. J'ai l'habitude d'affronter ce genre de monstre. »
Hermione se précipita pour rejoindre les deux autres garçons pendant qu'Harry maintenait toute l'attention de la créature. Le faire seul se révéla plus compliqué qu'à deux pour esquiver le monstre.
Draco chuchota. « Mione, à mon signal on lance ensemble le sortilège de repoussement. »
« D'accord. »
Ils se préparèrent. Harry esquiva de justesse un coup de massue et tomba au sol.
« Maintenant ! Flipendo ! »
Le reste du plan se déroula comme prévu par le Serpentard, avec en plus l'intervention habile d'Harry.
Ils se précipitèrent dans la salle suivante sans attendre que le troll se relève.
Hermione lança alors un sourire malicieux à Draco. « Ça, c'était du travail d'équipe. Où est passé l'égoïsme typiquement Serpentard ? »
Draco haussa les épaules. « Sans doute ne savez-vous pas que les Serpentards sont avant tout rusés. Lorsque la situation s'y prête, il faut savoir profiter des forces de chacun pour se sortir des ennuis ou pour monter au plus haut. Une fois le maximum atteint seulement il peut être temps de se faire la guerre pour l'ambition. »
« Bon, qu'est-ce que c'est que ça ? » demanda Harry, les yeux fixés sur un essaim de clefs volantes.
« Je ne sais pas, mais la porte est accessible. »
« Ne faut-il pas attraper une clef ? »
« Aurais-tu oublié ce sortilège que nous a enseigné Flitwick et qu'Hermione a si élégamment utilisé deux fois sur la porte de Touffu ? »
Draco s'approchait de la porte tout en parlant, et ignora le balai. Il effectua le sortilège de déverrouillage. Et il n'aima pas l'absence d'ouverture. Hermione le rejoignit.
« Tu ne sais plus lancer un petit sortilège, Draco ? »
« Je n'ai jamais raté ça ! »
« Moi non plus. » Elle tenta à son tour, plus resta béate. Draco rit.
« Il faut un début à tout, Mione ! »
Neville vint à son tour. « Êtes-vous en train de nous dire que les deux meilleurs élèves de sortilèges sont incapables d'ouvrir une porte avec un sort de début d'année ? »
« Oui. » fit Draco, cachant sa gêne derrière un sourire moqueur.
Neville se retourna vers son meilleur ami. Harry était resté au centre de la pièce, le regard fixé sur le balai qui flottait immobile dans l'air.
Neville leva les yeux vers les clefs. « Une idée de ce qu'il faudrait ? »
« Une clef. » fit Hermione.
« Oui, mais comment ? »
Hermione étudia la serrure. Draco trouvait cela ridicule. Elle finit par annoncer l'état assez déplorable de la porte. Draco leva les yeux au ciel.
« Comment cela pourrait-il nous permettre de trouver la bonne clef. »
Neville parla doucement. « Eh bien, il n'y a qu'une seule clef en piteux état. Une toute rouillée avec une aile tordue. »
Hermione lança un air de triomphe au Serpentard. « Tordue, comme dans "Quirrell l'a déjà attrapée une fois" ? »
Draco croisa les bras avec mécontentement et fronça les sourcils. « Cette épreuve est ridicule. »
« C'est trop simple… » fit Harry, sans quitter le balai des yeux.
Hermione l'encouragea. « Vas-y. Tu es le plus jeune attrapeur depuis un siècle. Si quelqu'un peut le faire, c'est toi. »
Harry releva la tête et croisa le regard intraduisible de Draco.
« Non, je ne suis pas… »
« Fais-le. » le coupa Draco en détourna le regard.
Harry sourit. Depuis Noël, il savait que Draco s'en sortait tout aussi bien que lui sur un balai. La différence était que Draco faisait attention, et donc ne prenait pas le risque de se casser un bras ou le cou pour attraper le vif trop près du sol. Mais il était capable de prouesses acrobatiques avec son balai.
Il posa la main sur le balai, et aussitôt les clefs tranquilles se mirent à tourbillonner violemment. Harry sauta sur le balai rapidement et entreprit d'attraper la clef. La chose s'avéra plus difficile qu'avec le vif d'or. L'aile endommagée de la clef la rendait plus lente mais les autres étaient vives et faisaient tout pour lui bloquer le chemin, et même le blesser en le frôlant et le heurtant plusieurs fois.
Lorsqu'il parvint à se saisir de la clef, il fit un détour pour la donner à Draco puis s'envola à nouveau, poursuivit par l'essaim, permettant à ses amis d'ouvrir la porte. Dès qu'ils furent passés, il fonça vers la porte ouverte avec le balai. Ils fermèrent aussitôt la porte et les clefs se plantèrent dans le bois.
Harry s'était laissé tomber à terre, essoufflé, puis s'allongea pour reprendre son souffle.
Il vit la tête de Draco apparaître dans son champ de vision au-dessus de lui.
« Félicitations Potter. Je n'aurais pas fait mieux. »
Harry sourit. « Normal, c'est moi l'attrapeur, Malfoy. »
Les deux se jaugèrent pendant un temps, puis décidèrent de se saisir la main avec amusement. Draco tira Harry pour le remettre sur ses pieds. Ils avancèrent dans un couloir avant de déboucher sur une immense salle. Dedans, se trouvait un échiquier géant, les cases d'une taille suffisante pour accueillir un homme adulte et en armure.
Draco ne pouvait pas y croire. C'était tellement inattendu.
« C'est… une blague ? Dîtes moi que c'est une blague, c'est quoi cette épreuve ! »
« Vous croyez que c'est la version sorcier ? » demanda Harry.
« Aucune chance qu'il en soit autrement. Traversons. » répondit Draco.
Ils s'avancèrent sur le terrain, et voulurent rejoindre la porte de l'autre côté des pions blancs, mais ceux-ci se redressèrent et sortirent leurs lames pour bloquer totalement le chemin.
« Nous pourrions… sauter par-dessus. » proposa Draco.
« Étrangement, je pense que ces pions nous déchiquetteraient si nous le faisions. » déclara Neville, peu rassuré.
« Alors comment fait-on ? » demanda Harry.
La voix claire d'Hermione résonna dans la salle. « C'est évident non ? Il faut jouer cette partie. Et ne comptez pas sur moi pour savoir comment jouer. Surtout à une version sorcier, je ne sais même pas ce que ça veut dire. »
Draco la regarda sans le moindre reproche dans ses yeux comme il pourrait être attendu de sa part après une réflexion moldue. « Et ne compte pas sur nous pour t'expliquer la différence, nous ne savons pas comment est la version non sorcière. Je ne savais même pas qu'il y en avait une. »
« Je pense qu'il ne sera pas difficile de voir la différence en jouant. » déclara Harry.
Neville n'était vraiment pas rassuré. « J'espère vraiment que c'est une version moldue. Je pense que la destruction des pièces est spécifique aux sorciers. »
« Destruction ! » s'écria Hermione. Elle n'aimerait pas la version sorcière, elle en était sûre.
Draco se moqua de Neville. « Et comment cela pourrait-être moldu ? Tu penses que leurs pièces peuvent se déplacer au son de la voix du joueur ? Nous ne pourrons pas pousser les pions avec la force risible de nos bras, à moins d'appeler gentiment notre ami troll à venir jouer avec nous. »
Harry sentait à nouveau la colère monter contre son camarade. « Draco ! Nous sommes tous dans les ennuis ensemble, alors fait l'effort d'être supportable jusqu'au bout. Une fois que nous aurons arrêté Quirrell, tu pourras repartir et ne plus avoir à nous subir, mais jusque-là, soit aimable ou je te ramène devant notre ami Troll. »
Neville pouvait voir les joues de Draco se teinter, et ses poings se serrer si fort que ses doigts changeaient aussi de couleur.
« C'est bon, Harry, merci. Draco, s'il te plaît, nous avons besoin de toi. Tu as montré à Noël que tu étais le meilleur joueur parmi nous. »
Mais Harry avait décidé qu'il en avait marre de Malfoy. « Il aurait mieux valu que Ron soit avec nous. Nous aurions bien besoin de son aide, à lui. »
« Harry… » appela plaintivement Neville.
« La sienne ? ! La SIENNE ! Il a passé son temps cette année à être désagréable avec vous ! Il a passé son temps à critiquer et insulter mon parrain, et à vous mépriser chaque fois que vous défendiez le professeur ! Maintenant, tu veux son aide à lui ? Alors que je suis juste là, et que je peux vous fournir la même chose, sinon mieux ? »
Hermione appela à son tour. « Draco, s'il te plaît, calme-toi. »
Mais aucun des deux garçons n'était d'accord pour écouter les deux voix raisonnables.
« Oui, je le préférerais lui. Parce que au moins, il ne nous moque pas tout le temps sans raison. Seulement dans certains cas. »
« C'est un idiot stupide ! »
« Qui peut te battre aux échecs ! »
« Et je peux le battre plus souvent encore ! »
« Ça, tu ne m'en as pas encore convaincu ! »
Hermione gifla Draco, et se tourna avec un air furieux et menaçant vers Harry, signifiant clairement que s'il ouvrait encore la bouche, elle ne l'épargnerait pas non plus.
Neville s'en plaint. « Hermione, tu n'aurais pas dû. Harry, Draco, je vous en prie, faîtes la paix. Harry, tu avais raison au début, mais tu as dépassé les bornes aussi. Pendant ce temps, nous ne savons pas où en est Quirrell ni même si nous pouvons encore l'arrêter. »
Draco se releva. « C'est bon, je vais aider. Mais celui-là doit faire tout ce que je dis durant la partie, et après je ne veux plus rien avoir à faire avec lui. »
« Entendu. Harry ? »
« D'accord. »
Il y avait deux pièces manquantes. Draco ordonna à Harry d'en remplacer une, et demanda doucement à Hermione et Neville de choisir entre eux lequel prendrait quelle place. Il ne savait pas s'il fallait qu'ils jouent eux-mêmes des rôles. Il en doutait, mais ne voulait pas prendre le risque.
Il se plaça sur un cheval et conseilla au dernier de ses camarades de faire de même. Ils voyaient mieux le terrain ainsi, et étaient plus confortablement installés que toute autre chose.
Il commença à jouer la partie, en prenant bien soin de ne pas risquer les pièces que représentaient ses camarades. Cela s'avérait plus difficile que prévu.
Et puis, il y eut un point mort où Draco mit beaucoup de temps à se décider. Il finit par fermer les yeux intensément et à serrer fortement ses mains sur les rênes de pierre du cheval. Il pouvait en finir maintenant. Mais il devait pour cela faire une action stupide.
Cependant, s'il ne le faisait pas, et que la partie s'éternisait, il prenait encore plus de risque. Il se redressa et rouvrit les yeux. Il savait ce qu'il avait à faire.
« Harry… avant tout, je tiens à… m'excuser pour tout à l'heure. Mais ne t'y habitue pas, ce n'est pas une chose que je te répéterais souvent. Ensuite… j'aurais besoin que tu te prépares à une dernière action. Je vais m'avancer et mettre le roi en échec… Il ne te restera plus qu'un mouvement à faire. »
Harry blêmit. « Non… non, tu ne peux pas ! »
« Si, je peux ! Je suis protégé sur ce cheval, comme Nev, mais toi et Mione, ce n'est pas le cas. Si on continue, vous finirez par devoir être sacrifié, et c'est hors de question. Tu as promis que tu m'obéirais au début de cette partie, tu te souviens ? Alors tu fais ce que je te dis, jusqu'au bout. »
Draco n'attendit pas qu'Harry ne tente de le convaincre d'y renoncer, parce qu'il savait que son camarade réussirait, et il ne pouvait pas l'admettre, ni le permettre.
Il fit avancer sa propre pièce. La reine se retourna et se déplaça pour s'en prendre à lui. Il savait précisément où la reine frapperait. Il a donc esquivé, mais se cogna, et tomba de haut sur le sol, autour, sur et sous les débris de sa pièce. Il gémit.
Harry alla déclarer « échec et mat. »
Les pièces adverses se rendirent. Hermione et Neville se précipitèrent vers le Serpentard.
« Je vais bien » mentit-il.
« Je n'y crois pas un seul instant ! » gronda la fille.
Il lui sourit. « La née-moldue ne devrait pas s'en soucier. Je suis un sale con arrogant, tu as oublié ? »
« Et tu es notre ami. Nous t'avons vu mûrir d'une manière surprenante et surnaturelle en une année. »
Il s'assit péniblement. Il accepta de reconnaître une de ses douleurs. « Je suis bon pour un bon mal de dos. »
« Et de crâne. » indiqua Neville et regardant une blessure ouverte qui saignait.
« Oh, pitié, je veux pas que mes cheveux ressemblent aux Weasley ! »
Ses trois amis rirent de bon cœur. Harry s'approcha. « Bon, on y va ? »
« Draco ne bougera pas d'ici. » décréta Hermione.
« Oh, si. Je continue avec vous. »
« Et puis quoi encore ? ! Dans ton état ? »
Il lui lança un regard furieux et étincelant, ce qui allait très bien avec la couleur claire de ses yeux. « Nous allons tous au bout, ensemble. Nous avons dû utiliser des capacités bien différentes jusqu'ici, et nous avons tous participé. Tu as vu contre le troll ? Aucune chance que Quirrell soit plus facile. Même si je ne fais pas grand-chose de physique, j'ai encore ma tête. Et j'espère que vous ne considérez pas que ça ne vaut rien. »
Neville n'aimait pas l'idée. « D'accord, mais Hermione et moi t'aidons à marcher, et ce n'est pas négociable. Alors laisse tomber ta fierté si tu veux continuer avec nous. »
Ils s'étudièrent pendant un certain temps avant que Draco n'accepte la condition, et de montrer qu'il aurait en effet du mal à avancer et avait bien besoin de ses deux amis comme béquilles.
