(La chambre des secrets) Retour à la voie 9 3/4
Comme l'année précédente, Hagrid accompagna les deux garçons à la gare moldue, puis repartit, les laissant encore livrés à eux-mêmes.
« Il va faire ça tous les ans ? » se demanda Neville avec anxiété.
« Cette fois, on connaît déjà le chemin. On ne risque rien. »
« À part d'être en retard ? »
« Je ne pense pas que la présence ou l'absence de Hagrid change quoi que ce soit au temps qui s'écoule. », plaisanta Harry. « Allons-y. »
Les deux garçons n'eurent aucun problème à retrouver le pilier.
« J'y vais, ou toi d'abord ? » demanda Harry.
Neville serra son emprise sur son chariot. « Je vais y aller. »
Harry sourit, satisfait que son camarade prenne des décisions. Neville s'élança en premier, suivit par Harry. Mais le premier chariot percuta le pilier, le second créa ainsi un carambolage. Les deux garçons se retrouvèrent au sol, et un homme de la gare se tourna vers eux avec sévérité.
« Attention les garçons. »
« Désolé, monsieur… » Harry se tourna vers Neville et chuchota. « Qu'est-ce qui s'est passé ? »
« Je ne sais pas. Mais nous avons un problème. »
« Commençons déjà par ramasser nos affaires, puis réfléchissons. »
« Tu ne peux pas faire les deux à la fois ? »
Neville commençait à s'inquiéter très fortement. Que se passerait-il s'ils n'arrivaient pas à attraper le Poudlard Express. Harry devait aussi prendre la situation avec gravité, puisqu'il ne répondit pas et se contenta de se relever pour tout remettre en place, sur les deux chariots. Neville ne tarda pas à l'aider en silence. Il observait aussi tout autour, mais il n'y avait aucune trace de sorciers arrivant.
« Et si nous nous étions trompés de pilier ? »
« Impossible. C'est bien la voie 9 3/4 qu'il nous faut. Elle ne peut pas avoir changé, tout le monde s'y perdrait. Il doit y avoir une autre explication. »
« Je ne vois vraiment pas quoi. »
Harry soupira. « C'est à croire que quelqu'un ne veut pas que nous soyons à Poudlard, entre Quirrell l'année dernière et maintenant ça… »
Neville écarquilla les yeux. « Mais oui ! C'est ça ! »
Harry était légèrement perturbé. Qu'avait-il raté ? « Quoi ? »
« Quelqu'un ne veut pas que j'aille à Poudlard cette année ! Dobby ! »
Harry serra les poings et la mâchoire. Il allait tuer cet elfe s'il était vraiment en cause. « Il ne doit pas être loin, et même nous entendre. Appelle-le. »
« Pourquoi moi ? S'il nous entend, je n'ai même pas besoin de l'appeler. »
« Pour bien lui faire comprendre qu'il a intérêt à venir. »
C'est alors que l'horloge sonna 11 h. Les deux garçons blêmirent. Ils venaient de rater le Poudlard Express. C'était déjà trop tard. Ça ne servait plus à rien de trouver l'elfe de maison, ils n'avaient aucun moyen de monter à bord du Poudlard Express.
« Qu'est-ce qu'on fait ? » paniqua Neville.
Harry songeait à toutes les implications. Il était lui-même trop inquiet pour tenter de maintenir le calme auprès de son meilleur ami. Sa voix reflétait ses propres inquiétudes. « Je ne sais pas. Je n'ai aucun moyen de contacter Sirius, et je n'ai pas la moindre idée de comment il pourrait nous aider. Hagrid aussi n'est pas joignable. Je ne sais pas quoi faire. »
Harry n'arrivait pas à accepter qu'il rate son année. Il ne pouvait pas accepter d'être en retard le premier jour, et surtout pas de tout rater. Il devait rejoindre Poudlard. Il devait rejoindre Hagrid, Hermione, Snape, même sa mère était à Poudlard ! Même les disputes avec Draco lui manqueraient s'il ne trouvait pas le moyen de rejoindre l'école.
Non, il ne pouvait pas accepter cette défaite. Il ne pouvait pas se décourager. C'était un nouveau défi. Et il aimait chaque défi à relever qui mettait à l'épreuve ses facultés mentales. Il reprit son calme et regarda son ami avec assurance.
« On va trouver, Neville. Je t'assure qu'on va trouver. Si Hagrid repart comme ça, et arrive à Poudlard avant nous, il doit y avoir des chemins plus rapides que le Poudlard Express. »
« Nous n'avons que 12 ans… »
« Tu oublies que nous avons déjà passé des épreuves érigées par des professeurs de Poudlard pour contrer un puissant mage noir. Nous trouverons le moyen de passer. »
« Passer ce pilier ne sert plus à rien. »
« Nous trouverons un autre moyen de rejoindre Poudlard. »
« Je ne vois vraiment pas comment. »
« Eh bien, si nous, nous ne savons pas comment rejoindre Poudlard plus rapidement comme Hagrid le fait, d'autres adultes en sont capables. »
« Pas les moldus. », chuchota Neville comme s'il avait peur de se faire entendre.
« Non, en effet, pas eux. Mais d'autres sorciers, si. Les adultes qui ont accompagné des élèves à la voie 9 3/4 vont bien devoir ressortir à un moment. Attendons simplement ici. »
Le choix de Harry porta ses fruits lorsqu'un jeune couple arriva. La femme ne semblait pas du tout s'en soucier, mais l'homme fronça les sourcils en regardant les chariots des deux garçons qui s'étaient blottis contre le pilier d'en face. Neville s'était assis au sol, et Harry était debout simplement adossé, attendant qu'une aide vienne.
Harry avait souri avec triomphe en voyant ce premier duo. Et il avait été encore plus satisfait en voyant que l'un d'eux les avait bien repérés, et certainement identifié comme sorcier avec le contenu de leurs chariots.
L'homme défit son bras de la taille de sa compagne et s'approcha des enfants. La femme en sembla assez mécontente, mais devint très rapidement prête à se moquer à la méthode Serpentard parfaitement identifiable par Harry après un an passé à Poudlard.
« Bonjour jeunes gens… vous êtes seuls ? »
Harry choisit d'ignorer la fille, et regarda son interlocuteur. « Oui, et on a interdiction de parler aux inconnus. »
« Je vois… dans ce cas, je vais simplement passer mon chemin. »
« Euh… » fit Neville bruyamment. Il se tourna vers son meilleur ami, inquiet de perdre leur aide si rapidement.
Derrière, la femme était de plus en plus amusée. L'homme sourit aussi avec un certain amusement, bien que discret. Harry se mordit les lèvres avant de changer sa manière d'aborder l'inconnu.
« Je voulais dire, on ne sait pas de quoi le monde est fait. Il est difficile de faire confiance. Nous ne pouvons pas nous reposer sur l'aide du premier venu sans être certains qu'on ne tombera pas sur quelqu'un de mauvais. »
« Et comment comptes-tu juger les gens assez rapidement pour obtenir l'aide dont tu as besoin ? Si tu cherches de l'aide, tu dois t'ouvrir. »
La fille ricana. « Je ne devrais même plus être surprise que tu critiques la prudence. »
Le garçon leva les yeux au ciel. « Merci Merula pour cette intervention ô combien utile. »
Merula s'énerva immédiatement. « Fais attention, Allen, tu deviens pire que Malfoy ! »
Il tourna un regard sournois vers sa compagne. « C'était plutôt une imitation de notre maître de potion préféré. »
« Parle pour toi. »
Il regarda à nouveau les garçons. « Désolé. Bon, l'aide dont vous avez besoin est-elle confidentielle, ou pouvez-vous nous en parler même sans avoir la certitude que nous sommes les bonnes personnes pour vous aider ? »
Harry n'était pas certain de les apprécier. « Je crois qu'on peut se passer de vous. »
« Vraiment ? » se moqua sarcastiquement Merula.
Allen l'ignora. « D'accord… très clairement, vous alliez à Poudlard, et maintenant vous êtes coincés ici. Vous préférez sécher votre année ou accepter de nous parler ? »
« Je préfère parler à quelqu'un de bien. Et nous n'avons pas la moindre idée de ce que vous êtes. »
« Alors faisons les choses dans l'ordre. Bien que mon nom ne donnera pas beaucoup d'indications, cela pourrait déjà placer les bases. Je m'appelle Allen-Timus Dupertuis. Voici Merula. Et vous ? »
« Je préfère pas dire. »
« Comme tu voudras. Pourquoi êtes-vous restés ici ? »
« Le chemin s'est bloqué. On a cogné le mur. »
Allen parut légèrement soucieux. Merula refusa d'y croire. « On a bien pu passer nous ! Bon, ça devient ridicule. Après avoir parlé avec Malfoy, j'ai eu assez de sociétés pour aujourd'hui. Deux gamins de plus, c'est trop, manquerait plus que Dobby débarque. Partons. »
Allen se tourna vers son amie, et établit une zone de confidentialité pour ne pas être remarqué par les moldus et peut-être des autres sorciers, pendant que les deux enfants échangeaient un regard. Alors ces deux-là connaissaient l'elfe…
« Merula, tu es un génie ! »
« Je sais. Pourquoi tu me le dis maintenant ? »
« Parce que la magie des elfes de maisons est assez puissante, et qu'ils sont capables de rejoindre Poudlard. »
« Et ? »
« Et je peux appeler Dobby. »
L'elfe se montra immédiatement, penaud.
Merula en fut la plus surprise. « Déjà ? »
Allen fronça les sourcils. « Dobby… »
« Neville Longbottom ne doit pas retourner à Poudlard cette année. Neville Longbottom n'a pas promis à Dobby. Alors Dobby a empêché Neville Longbottom d'aller à Poudlard, pour le bien de Neville Longbottom. »
L'homme se durcit et se montra ferme avec l'elfe. « Dobby, tu vas rouvrir ce passage, et surtout, tu vas laisser Longbottom et son ami aller à Poudlard. »
« Dobby peut rouvrir le passage, le train est parti. Mais Dobby ne peut pas laisser Neville Longbottom aller à Poudlard. »
« Dobby. Qu'est-ce que, exactement, ces garçons t'ont fait. »
Dobby avait les yeux larmoyants, et s'excita. « Rien ! Neville Longbottom ne ferait pas de mal à Dobby, Dobby le sait ! C'est pour le bien de Neville Longbottom que Dobby agit. »
Harry s'énerva. « Moi par contre, je ne suis pas certain d'être capable de me retenir de t'étrangler, Dobby ! »
Allen tendit son bras entre le garçon et l'elfe pour imposer le calme entre les deux. « Dobby ne mérite pas ça… cependant, Dobby… »
Merula intervint. « Est un vilain elfe. »
Dobby paniqua. « Non, non ! Dobby méchant, méchant Dobby. »
Il se mit à genoux et se frappa la tête contre le sol à la stupeur des deux enfants.
« C'est malin, Merula. Dobby, arrête ça. Pourquoi tu te punis ? »
« Dobby est méchant, donc Dobby se punit. »
« Pourquoi es-tu méchant ? »
« Parce que Dobby va à l'encontre de ses maîtres, et que Dobby fait de la peine à ses amis. »
Allen soupira. « Dobby, tu te souviens m'avoir promis ton aide lorsque je te demanderai ? »
« Oui, Dobby tiendra sa promesse. »
« Alors, Dobby, c'est le moment. Aide-nous à corriger ton erreur. »
« Bloquer la voie n'était pas une erreur. Dobby devait le faire pour le bien de Neville Longbottom. »
Merula rouspéta. « Cet elfe m'énerve. Il est encore plus pénible que Malfoy. »
« Merula… ça fait sept ans. Dobby, tu as promis. C'est aujourd'hui que je te demande. Tu as promis, Dobby. Qu'est-ce que cela vaut, de demander aux autres de te promettre une chose, si toi tu ne tiens pas tes promesses. Dobby, ai-je ton aide ? »
« Allen-Timus Dupertuis n'a pas besoin de l'aide de Dobby. … Mais Dobby a promis. … Dobby aidera. Que doit faire Dobby ? »
L'homme se tourna vers sa compagne. « Une préférence ? »
Elle sourit sournoisement. « Certainement. »
Allen et Merula appréciaient toujours faire les choses de manière étrange, avec une tendance à la roublardise et au détournement des règles. C'est ce que Harry et Neville purent découvrir. La femme avait décidé de faire prendre le train en marche aux deux garçons.
Allen demanda à Dobby de localiser le train, de les faire apparaître tous les quatre sur le toit et de trouver le moyen de ranger les bagages des garçons avec ceux des autres.
Arrivés sur le toit du train, les deux adultes s'accroupirent immédiatement, et l'homme retint Neville pour l'empêcher de basculer. Harry se trouva obligé d'élever la voix pour se faire entendre.
« Il y a beaucoup de vent ! »
« C'est parce qu'on va très vite ! Maintenant, il faut trouver le moyen de pénétrer dans les wagons ! »
« Sans se faire attraper par la vieille sorcière ! » ajouta Merula.
Neville blêmit. « Quelle vieille sorcière ? »
Allen regarda le garçon. « Tu ne sais pas ? La femme qui passe pour distribuer les marchandises est une créature assez effrayante pour les intrus ! »
« Et c'est ce que nous sommes là ! » précisa Merula.
« Le Poudlard Express est très protégé ! Avançons ! »
Ils essayèrent de se dépêcher de rejoindre l'avant du wagon où ils étaient. Mais comme Merula l'avait prédit, la sorcière se montra dans leur dos. Ses mains s'étaient transformées en pointes acérées. Allen se retourna vivement, sa baguette dans la main mais son bras le long du corps.
« Avancez ! » ordonna-t-il aux enfants. « Madame, vous voulez empêcher les étudiants de sortir avant leur destination, alors laissez-les rentrer pour arriver à leur destination ! Ces deux garçons veulent juste aller à Poudlard ! »
« Pourquoi n'étaient-ils pas à la gare ? »
« Ils sont arrivés trop tard, c'est tout ! »
« Vous n'êtes pas autorisés à être ici. »
« Mais eux en ont autant le droit que le devoir ! Nous n'avons fait que les accompagner ! S'il vous plaît, escortez-les à l'intérieur, et n'en parlons plus. Merula et moi repartirons en transplanant immédiatement. »
« Aucun étudiant n'a jamais réussi à sauter du train. »
Merula ricana. « Eux risquent de sauter si on ne les aide pas, c'est sûr. Le deuxième tient à peine sur ses pieds. »
« Vous n'aviez rien de plus malin à faire que de leur faire prendre le train en marche ? »
« Non. », fit la jeune femme.
Le jeune homme était plus ouvert d'esprit. « Probablement, mais ç'aurait été moins divertissant. Disons que vous me manquiez, madame, ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu. »
« Un an. Où sont leurs bagages ? »
« Nous avons demandé à un elfe de maison de les mettre au bon endroit. Nous ne pouvions pas nous-même apparaître dans le train, n'est-ce pas. »
« Non, certainement pas. Disparaissez, je m'occupe des enfants. Mais que je ne vous revoie plus. Et je préviendrais les professeurs. »
Le couple transplana et la sorcière fit rentrer les deux garçons, sans manquer de les réprimander très fort. Elle les confia aux mains des premiers préfets qu'elle croisa. Percy Weasley de Gryffondor, Helen Dupertuis de Serpentard et Pénélope Deauclair, une nouvelle préfète de Serdaigle.
Percy regarda durement les deux Gryffondor.
« D'où vous venez comme ça ? »
« D'où veux-tu qu'ils viennent, Percy ? » rétorqua la Serpentard. « Ils ne doivent pas être tombés du ciel. »
Harry fronça les sourcils en regardant la brune. « En fait, il s'avère que si. »
Les trois préfets, ainsi que Neville, le regardèrent avec surprise. Harry développa. « Oui, un certain Allen et une certaine Merula nous ont fait prendre le train en marche. J'ai hâte de voir quelle punition vous allez nous donner pour ça. »
« Ils ont fait quoi ?! » s'exclama la Serpentard.
La Serdaigle ne semblait pas comprendre ce qu'il y avait de particulier, mais Percy semblait s'énerver. « Oh, je vous garantis que le professeur McGonagall en entendra parler. Prendre le train en marche ! Je devrais vous enlever des points. »
« Percy, ce n'est pas vraiment eux qui sont coupables… mais les adultes qui les accompagnaient. »
« Immatures, ces adultes, non ? Et clairement irresponsables. »
« Oui, d'autres auraient préféré utiliser un dragon… c'est clairement plus responsable. »
« La vraie bonne solution aurait été de transplaner à pré-au-lard. Ou d'utiliser le feu de cheminette. »
Une voix dure les coupa. « Deauclair ! »
Harry et Neville avaient pu voir un Serpentard arriver par derrière les trois préfets. Il semblait assez froid et autoritaire. Il finit de s'approcher, lança un regard qui semblait montrer un certain mécontentement vers Helen, puis reporta son attention vers la Serdaigle avec froideur.
« Puisque ces deux-là préfèrent débattre ensemble à faire leur ronde, tu viens avec moi. Pas besoin d'être trois, deux par deux est amplement suffisant. Et je prends en charge ces deux-là. »
Il pointait les deux deuxièmes années avec un mépris certain, ce qui énerva plutôt Harry. Mais Helen secoua la tête.
« Non, Cornix, ces deux-là restent avec moi et Percy. Mais tu peux partir avec Deauclair, je n'ai rien contre. »
« Si tu crois que j'ai plus envie que toi de fréquenter une né-Moldue… C'est juste pour mon devoir de préfet. »
Percy regardait avec mépris le Serpentard. « Alors c'est que tu as bien réfléchi depuis tout à l'heure. Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? La ronde en solitaire ne te convient plus ? »
« Si, je préférerais. Mais j'ai compris pourquoi pour satisfaire les idiots il fallait deux préfets de maisons différentes. J'ai un groupe de Poufsouffle insupportable qui ne veut pas entendre raison. Ils prétendent que je les harcèle parce qu'ils sont trop gentils à mon goût. Avec sa tête d'ange, Deauclair devrait les convaincre. »
Helen intervint calmement. « Tu pourrais demander à Thomas ou Gabriel. Ils sont de la bonne maison, eux. »
« Je supporte suffisamment Truman en classe. »
« Et Thomas ? »
« Écoute, ces jeunes idiots sont trop durs d'oreille pour écouter l'autorité, tu crois que si je leur ramène un septième année ils accepteront davantage ? Plus c'est proche d'eux, mieux c'est. En plus, les rondes sont par pair, et vous êtes le seul trio. J'ai déjà précisé que je préférerais ne pas me mélanger aux né-Moldus ou à leurs amis, mais y aller avec toi ne changerait pas grand-chose à mon problème. »
Percy était méprisant envers le Serpentard. « C'est plus dû à ton attitude exécrable qu'à ta maison, si personne ne t'écoute, Darcactus. »
L'autre lui rendit son dégoût. « C'est valable pour toi aussi, Weasley. Je comprends facilement pourquoi tu fais ta ronde avec Helen, il n'y a qu'elle pour pouvoir faire tolérer ta présence aux plus jeunes. »
« Stop. » Helen attrapa Percy par le bras pour le faire se retourner vers Harry et Neville. Pénélope choisit d'entraîner Cornix ailleurs. Les deux adolescents s'étaient assez disputés comme ça.
Helen semblait sur les nerfs lorsqu'elle s'adressa à nouveau aux deuxièmes années. « Nous allons vous conduire dans une cabine. Je suppose que vous n'avez pas pris de quoi mettre vos robes avec tout ça, donc la punition que vous aurez pour le manque d'uniforme suffira. Vous ne bougerez pas de cette cabine, c'est clair ? »
« C'était ton frère ? » demanda Harry.
« Qui ? »
« Celui qui a agi plus stupidement que ce que nous aurions fait. »
Elle grimaça avec agacement. « Certainement. Je ne veux plus vous entendre. »
Une fois seuls dans leur cabine, les deux garçons décidèrent de discuter. Ils n'avaient pas grand-chose d'autre à faire. Mais de toute façon, ils avaient plusieurs sujets à aborder.
« Nous avons assisté à une dispute entre préfets… » Harry n'en revenait pas que les étudiants censés être les plus responsables se comportent comme ça.
« Il n'y a pas de raison pour qu'ils n'aient pas leurs propres animosités avec des camarades. Si Draco et Ron devenaient préfets, ce serait pareil. »
« Ron ne deviendrait pas préfet. Tu as vu, pour Dobby… »
« Tu crois qu'il est l'elfe de maison des Dupertuis ? »
« Je vois mal comment il ne le serait pas, après ce qu'on a vu et entendu. »
« Je ne sais pas… Dobby avait peur que ses maîtres ne le tuent s'ils apprenaient ce qu'il avait fait. Ça n'avait pas l'air d'être le cas avec eux. »
« Il n'a pas été très gentil avec Dobby, et il a pu le faire obéir. »
« Je ne sais pas… pour l'instant, je me dis surtout que ce qui va nous tuer, nous, c'est Snape. Tu l'as entendue, la sorcière va prévenir les professeurs. »
« Elle ne les préviendra pas tous. »
« Dumbledore, McGonagall et Snape au minimum. »
La suite du trajet fut passée à appréhender le moment où ils croiseraient Snape cette année.
