(La chambre des secrets) Le cours de potion
« La véritable question est pourquoi. »
Lorsque la voix du professeur s'éleva dans la salle, tous se turent. Le professeur s'avança à grands pas vers l'avant, puis se retourna vers la classe. Son regard passa sur chaque élève, puis retourna sur le blond blanc.
« Draco… peux-tu rappeler à la classe les consignes strictes que j'ai fournies en début d'année dernière. »
« Certainement. Aucune baguette magique, à moins que la potion de l'impose, et uniquement pour ce qui est nécessaire au brassage de la potion. »
« Merci, Draco. 1 point à Serpentard. Maintenant, Draco, pourquoi Monsieur Goyle est-il attaché à sa chaise. »
« C'est émotionnel, professeur. »
Des ricanements de la table de Serpentard s'élevèrent. Goyle devenait rouge d'embarras. Le professeur tourna le regard vers les moqueurs, et le silence se fit. Il fixa ensuite à nouveau son protégé.
Draco n'avait aucune raison d'être inquiété par une réaction négative de son parrain à son égard. De plus, il n'avait initialement pas l'intention de donner des ennuis à Hermione. Mais elle les avait cherchés toute seule, et il préférait être honnête avec Snape tant que cela n'interférait pas avec ses intentions.
Et ses intentions cette année étaient très claires : battre Hermione Granger dans tous les domaines. Au début de l'année précédente, il avait envoyé des lettres à son père pour parler de cette fille insupportable. Il avait écrit tout ce qu'il avait pu alors ; il avait décrit l'attitude je-sais-tout de la Gryffondor, il avait précisé qu'elle n'avait aucun ami… il avait trouvé l'information qu'elle était née-moldue.
Quand la fille avait commencé à majorer dans beaucoup de matière, il s'était senti insulté. Elle, une né-Moldue, ne pouvait pas dépasser un noble Sang-Pur comme lui en magie.
Mais quand il s'était retrouvé embarqué avec un semblant d'amitié avec elle, il n'avait pas eu le courage d'en informer son père. Il ne pouvait pas être ami avec une né-Moldue. Il rapportait à son père tous les échecs de la fille, et ne mentionnait jamais les succès. Il n'évoquait surtout jamais tous les événements positifs entre eux.
Quand la fin de l'année était arrivée, et que Lucius avait appris que les notes de Draco et la fille Granger étaient incroyablement proches, l'homme avait été furieux. Draco s'était juré qu'il ne laisserait plus la fille lui causer du mal. Il était hors de question qu'il la laisse lui dépasser. Il devait être le meilleur.
Et la dénoncer, lui faire perdre des points, n'interférait en rien avec son objectif. Si elle baissait dans l'estime du professeur, avec un peu de chance, elle aurait de moins bonnes notes. La rivalité était lancée.
« En fait, Crabbe et Goyle sont cloués sur place pour de nombreuses raisons. Mais celle qui vous intéresse est probablement celle qui est causée par magie : un sort de glu est sur leur siège. »
Hermione, Harry et Neville n'en revenaient pas qu'il dise cela. À leurs têtes, Nott et Zabini étaient aussi surpris. Les filles Greengrass et Parkinson étaient plutôt satisfaites. Il n'était alors pas compliqué pour le professeur de deviner la provenance du sort. Cependant, il préférait toujours le faire dire à ses élèves. Il changea de cible. Si Draco avait fait le premier pas sur le chemin de l'honnêteté, c'était au tour de son homologue de Gryffondor d'avancer.
« Monsieur Potter, pouvez-vous informer la classe de la cause et la raison de ce lancement de sort ? »
Harry détacha son regard de Draco et fixa son professeur préféré. Il savait qu'il était testé, et il savait qu'il ne pouvait ni gagner ni perdre totalement. Il devait choisir entre son amie et sa place dans l'estime du professeur. Le choix était à la fois difficile, car déchirant, et extrêmement simple.
« Je ne suis pas certain d'en avoir envie, monsieur. »
« Votre insolence coûtera 5 points à Gryffondor, Potter. »
Derrière, Ron et ses amis semblaient perturbés. Généralement, cette attitude, particulièrement lorsqu'elle venait de Harry Potter, avait tendance à mériter une retenue face à Snape.
« Monsieur Potter, si vous ne répondez pas à ma question, toute cette classe bénéficiera d'une retenue. »
« Vous puniriez même Draco ? »
« Potter, dernière chance. »
Harry était tenté de voir si le professeur ferait vraiment ce qu'il avait dit. D'un autre côté, il se dit que ses camarades lui en voudraient, avec raison, très fortement s'ils étaient punis. Mais avouer allait faire punir Hermione. Lui et Neville seraient très certainement punis à la première occasion de toute façon. Et Draco méritait bien la punition à son sens pour avoir commencé à dénoncer.
Et en songeant à la raison de l'action de sa camarade, Harry rougit. Oui, s'il le disait, ça risquait de faire plus de mal que de bien. Draco lui-même devrait préférer qu'il ne dise rien. Harry regarda autour de lui. Il voyait que la plupart des élèves le fixaient dans l'attente qu'il le dise. Il devinait facilement qu'ils seraient tous assez énervés s'il ne le faisait pas.
Hermione avait l'air plus gênée et penaude. Elle regardait sa jupe qu'elle serrait dans ses poings au niveau de ses genoux. Elle rougissait de honte davantage avec le temps qui passait. Neville faisait tout, comme souvent en cours de potion, pour ne pas croiser le regard de Snape. Seul Draco paraissait détendu, comme s'il savait ce que répondrait Harry ou que quoi que Harry dise, cela irait dans le sens qu'il voulait.
Ce fut cette attitude de Draco qui énerva le plus Harry. Il s'apprêta alors à dénoncer l'événement, mais lorsqu'il ouvrit la bouche, les mots moururent. Il ne pouvait pas dire ça. Et il ne pouvait pas faire ça à Hermione.
« Je… je ne sais pas, monsieur. »
Il y eut un silence total dans la salle. Plus de la majorité voulait infliger malheur et souffrance à Harry Potter. Et ils se préparaient à la faire si Snape annonçait la retenue collective.
« Que ce soit bien clair… » Lorsque Snape prit la parole, tout le monde porta une grande attention au professeur.
« Si personne n'est fautif, alors tout le monde est en cause pour cette farce grossière et ridicule. Si l'éventuel coupable ne se dénonce pas d'ici la fin du cours… ou si monsieur Potter ne répond pas à la question… vous tous serez punis. Cependant, je ne prendrais pas en compte une accusation de l'un de vous envers un autre, sauf si elle vient de monsieur Potter.
« Pourquoi moi ! »
« Parce que vous, Potter. »
Snape lança un regard appuyé vers Hermione. « Et les victimes de ce honteux agissement resteront dans cet état tant que le lanceur du sort restera inconnu. »
Même les Serpentard avaient envie de crier à l'injustice de Snape. Mais tout le monde savait qu'ils devaient tous garder le silence. Hermione ne pouvait pas en tolérer davantage.
« C'était moi, monsieur. »
« Et pourquoi, mademoiselle Granger ? »
Quelqu'un souffla dans la salle « C'est la première fois qu'il l'interroge. », et cela fit rire une bonne partie des élèves, qui se turent tous lorsque le professeur les foudroya du regard.
« Je… je ne sais pas, c'était idiot. »
« En effet. Une retenue ce soir devrait vous permettre de vous souvenir de la raison, mademoiselle Granger. Mais pour le moment… 10 points en moins pour Gryffondor. À ce rythme-là, vous perdrez rapidement la coupe des Quatre Maisons. »
Les Serpentard ricanèrent, Draco compris. Le silence revint cependant très rapidement, comme d'habitude dans cette classe.
« Mademoiselle Granger, levez-vous et ramassez les devoirs de vacances de vos camarades. »
« Oui, monsieur. »
Hermione s'exécuta rapidement, honteuse. Harry et Neville lui donnèrent leurs devoirs avec compassion et peine pour elle. Draco ne cacha son narquois qu'en voyant la figure d'humiliation qu'elle affichait. À la manière dont elle lui prit son devoir, il crut qu'elle pourrait le gifler. Il avait déjà donné en fin d'année dernière pour ça.
Quand elle passa près de la plupart des Serpentard ou des autres Gryffondor, elle fut accueillie avec moquerie, bien que discrètement.
Pendant qu'elle effectuait sa tâche, le professeur commença le cours. « Je suppose que la plupart d'entre vous ont oublié durant l'été le peu d'informations que vous avez été capable d'assimiler l'année dernière… monsieur Longbottom. »
Neville sursauta et regarda le professeur. Il savait qu'il allait encore subir le rôle de martyr.
« Voyons si ces vacances vous ont rendu plus intelligent que les limaces qui infectent le jardin de Hagrid. »
Harry serra les poings. Il n'arrivait pas à s'y habituer. Un murmure passa dans la salle avant même que le professeur ne pose sa question. Hermione se retourna pour voir ce qui avait éveillé la curiosité de ses camarades alors qu'elle ramassait le devoir de Ron. Harry tourna aussi le regard et resta stupéfait.
Snape n'était ni aveugle ni sourd. Il se retourna en suivant le regard de ses élèves, bien qu'il sache déjà ce qui les perturbait. Lily était entrée sans bruit par la porte dérobée du devant de la salle. Le château pouvait changer de disposition selon les besoins, et en l'occurrence le bureau de Snape, ses quartiers, et cette salle de potion étaient reliés.
Et cette année, il y avait une nouveauté.
Lily ne se contenterait pas d'être sortie de l'hôpital pour rester cloisonner dans ses quartiers. Il était temps qu'elle voie le monde à nouveau.
Poudlard était un lieu qu'elle avait beaucoup connu. Elle y avait passé un tiers de sa vie avant le drame qui lui avait coûté sa santé mentale. C'était l'un des meilleurs lieux pour lui faire reprendre vie. En fait, c'était probablement le meilleur.
Et elle avait passé beaucoup de temps dans cette salle de potion aussi. Elle avait été l'une des plus brillantes élèves de Slughorn, et l'une de ses préférées. Elle avait aimé brasser dans cette salle. Et même si ce n'était pas du même côté de la classe qu'aujourd'hui qu'elle avait eu l'habitude d'être, le simple fait de revenir sur les lieux ne pouvait que l'aider.
Un siège avait été placé dans ce coin de salle pour qu'elle puisse s'y installer, et elle avait un mur d'étagère remplie de livres juste à côté pour pouvoir piocher dedans. Elle sourit à son ami d'enfance et prit place. Severus lui rendit discrètement le sourire avant de se retourner avec son air austère de maître des potions vers les élèves.
« Je vous présente mademoiselle Evans qui assistera à de nombreux cours de potions à partir de cette année pour une période indéterminée. Elle fait des études de potion avancées et a choisi de voir comment se passait un cours. Il vous est strictement interdit de la déranger, qu'elle vous donne l'air de travailler ou non. Maintenant, les détails de son travail ne vous concernant pas, concentrez-vous sur mon cours. »
Harry, Neville, et Draco savaient parfaitement que le professeur mentait. Et ils étaient très curieux d'être informés de ce qui se passait. Hermione soupçonnait aussi que ce n'était qu'une fausse excuse. Neville lui avait dit que cette femme inconnue de tous était la mère folle de Harry.
Hermione avait eu le temps de finir de ramasser les devoirs et les déposa sur le bureau du professeur. Elle retourna ensuite à sa place.
« Quelle est la différence entre le napel et le tue-loup, monsieur Longbottom ? »
Plusieurs élèves furent stupéfaits. Ils se souvenaient que c'était une question que le professeur avait posée lors du premier cours au garçon-qui-a-survécu. Snape observa quels élèves semblaient avoir reconnus.
Draco et Hermione avaient parfaitement reconnu la question. Théodore Nott pourrait avoir identifié la redondance, ainsi que Pansy Parkinson. Blaise Zabini faisait des efforts pour se retenir de rire. Parvati Patil semblait aussi intriguée.
Les autres Gryffondor paraissaient seulement réaliser que Snape s'en prenait encore à Neville. Les deux plus idiots de Serpentard ne montraient une fois encore que l'inexpressivité de leur débilité.
Neville avait été surpris par la question, mais fut pour la première fois en cours de potion, en fait, ravi.
« Le napel est une plante d'aconit souvent utilisée en potion, alors que le tue-loup n'est qu'un de ses surnoms. Le tue-loup est en fait un surnom donné à plusieurs plantes d'aconit, comme le napel, mais pas uniquement. »
« Mais c'est n'importe quoi. », souffla Hermione à Draco. « Le manuel a clairement dit que… »
« Mademoiselle Granger. Un point en moins pour messe basse. Et monsieur Longbottom… »
Snape eut l'air très réticent à annoncer la suite.
« … fait remporter 1 point à Gryffondor pour sa réponse satisfaisante. »
Les mâchoires des Gryffondor chutèrent et les yeux des Serpentard s'exorbitèrent.
« Maintenant, mademoiselle Granger… n'étais-je pas suffisamment clair l'an passé quant à votre obsession pour les livres ? »
« Mais, professeur, vous avez vous-même dit l'année dernière que c'était la même plante, aussi connue sous le nom d'aconit. »
« Suis-je votre professeur de botanique, mademoiselle Granger ? »
« Non, monsieur. »
Harry pouffa. « Il vous manque quelques centimètres en largeur pour ça. Et puis vous être trop grand. »
« Retenue Potter. »
« Merci monsieur. »
« Et vingt points en moins. »
« Vingt ?! »
« Encore dix autres. »
Harry se tut. Mais à ce stade, il s'en fichait. Il était même plutôt amusé. Le professeur était d'un calme étonnant. Peut-être était-ce dû à la présence lointaine de Lily, mais Harry avait la nette impression que l'homme était aussi amusé que lui. Pas qu'il le montra, mais la situation ressemblait à un jeu.
Snape n'avait pas l'air en colère. Il ne regardait même pas Harry. Il se contentait de garder son attention sur Hermione et écartait la discipline infligée à Harry comme une broutille sans importance.
« Alors, mademoiselle Granger, à qui devriez-vous demander pour avoir les informations complètes et correctes sur une plante ? »
« Au professeur Chourave, monsieur. Mais vous nous enseignez aussi, alors ce que vous expliquez devrait être considéré comme vrai. Si vous changez de version d'une année sur l'autre, comment pouvons-nous apprendre. »
Snape sentait qu'il allait devoir demander à Rusard de superviser les retenues de la fille. Il ne la supporterait pas longtemps.
« De quoi suis-je votre professeur, mademoiselle Granger ? »
« De potion, monsieur. Mais… »
« Alors, mademoiselle Granger, à quelles utilités les informations que je vous donne sont-elles destinées ? »
« Aux potions, monsieur, mais… »
« Dans ce cas, mademoiselle Granger, pensez-vous que je devrais vous donner les mêmes explications que le professeur Chourave ? »
« Eh bien… euh, oui, monsieur ? »
« Faux. Draco ? »
« Ça dépend du point de vue. Je veux dire, selon le référentiel dans lequel on se place, les besoins sont différents, mais aussi les solutions et les vérités. »
Draco se tourna vers Hermione. « Si on marche côte à côte, par rapport au mur, nous nous déplaçons. Mais l'un par rapport à l'autre, nous sommes plus au moins immobiles. Et là, par rapport à mon esprit, le tien régresse de manière impressionnante. »
Hermione ne prit pas bien du tout la remarque. Draco voyait bien qu'elle allait s'énerver contre lui. Sitôt eût-elle commencé à crier son prénom, il lui coupa la parole, avant même que le professeur ne le fasse.
« Mais par rapport à Weasley, tu restes une véritable fusée. »
« Sale… » commença Ron, mais cette fois, Snape intervint.
« 10 points en moins monsieur Weasley. Merci, Draco. 1 point de plus à Serpentard. »
Draco lança un regard victorieux à Hermione. Il voulait lui montrer que c'était contre elle qu'il concourait. Il se fichait de Weasley, ce qu'il voulait c'était être meilleur qu'elle. Même si chaque punition donnée à Weasley était une véritable satisfaction, surtout lorsqu'il en était la cause.
« Alors, monsieur Potter, pouvez-vous expliquer à mademoiselle Granger la signification de tout ceci ? »
« Ceci quoi, monsieur ? »
« Certainement pas les punitions de vos camarades, Potter. »
« C'est que c'est pas très clair, ce que vous voulez, monsieur. »
« Potter… »
Le ton de Snape était clairement un avertissement. Harry battit en retraite et se tourna vers Hermione.
« En fait, ça veut dire que même si c'est Neville qui a raison, d'un point de vue sémantique de la langue, vocabulaire de botanique et aspect ainsi que fonction réelle de ces plantes et tout ce qui va avec… du point de vue des potions, ces trois noms désignent la même plante, parce qu'il n'y a pratiquement que la sous-espèce napellus de l'aconitum napellus qui est magique ou du moins utilisée communément dans les potions. Quand c'est un autre aconit qui est utilisé, ce sera précisé par son nom scientifique complet. Aconit, tue-loup et napel sont une seule et même plante dans l'argot des potions. »
Hermione cligna un instant des yeux. « Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer quand vous avez eu ce revirement et ces informations ? Je n'ai pas souvenir que nous l'ayons abordé en cours. Et aucun livre que j'ai lu n'a parlé de ça. »
Harry et Neville échangèrent un regard. Ils répondirent en cœur. « Nous avons travaillé durant l'été. »
Draco ricana. « C'est à cela que sert la pause pour les idiots. Pour ma part, j'ai toujours été bien informé, et mes connaissances ont toujours dépassé les tiennes, Granger. »
Snape appela à la discipline. « Ceci est un cours de potion, guère un salon de thé. Pour vous tous, il serait préférable que ces informations soient notées. »
Il resta un moment impassible à attendre. Neville et Harry semblèrent être les premiers à comprendre, et ils commencèrent à écrire. Enseigner à des cornichons était parfois lassant. Il fallait toujours tout leur répéter d'une année sur l'autre.
« Lorsqu'un de vos camarades répond correctement à une question, je ne referais pas le cours pour les inattentifs. »
Cette fois, toutes les plumes s'agitèrent. Harry avait envie de rire. C'était comme l'année dernière, mais en mieux. Cette fois, il ne se sentait pas trahi, détesté ou méprisé. Enfin, pas tout le temps.
Il savait que si le professeur était dur, c'était pour préserver le calme dans un cours dangereux. S'il se montrait injuste, c'était pour maintenir un contrôle parfait sur les Serpentard et rester dans les bonnes grâces de ceux qu'il devait surveiller. S'il était impitoyable avec lui et Neville en particulier, c'était uniquement pour le bien du combat contre Voldemort.
Harry savait que Voldemort était encore en vie, quelque part. Il savait la nécessité du maître des potions de garder sa couverture. Il n'aimait pas ça, mais il comprenait, et apprenait à l'accepter. Il savait aussi que ce que le professeur brisait en lui et Neville, il le réparerait plus tard, en huit clôt dans son bureau.
Cette année, le professeur semblait moins terrible. Peut-être était-ce parce que Voldemort ne rôdait pas dans les couloirs cette fois. Mais surtout, cette année, sa mère assistait au cours de potion. Harry était d'une humeur excellente en sachant qu'il pourrait de plus en plus passer du temps avec sa mère.
Et il était confiant que le professeur trouve le moyen de rendre sa mère parfaitement consciente du monde qui l'entourait.
