(La chambre des secrets) Qui est le fan de Gilderoy Lockhart ?


Au deuxième jour de cours, les Gryffondor et Serpentard commençaient par botanique. Ils savaient qu'ils devaient s'installer dans l'hypothèse que le travail serait en groupe.

La première décision de Draco était de ne pas être dans le même groupe que Hermione. S'il voulait faire mieux qu'elle, il ne pouvait pas faire équipe avec elle.

D'un autre côté, lorsqu'il réfléchit à ses autres options, il réalisa que se mettre avec Crabbe et Goyle le tirerait vers le bas. Pendant ce temps, Hermione serait tirée vers le haut par Neville qui devenait un génie lorsqu'il entrait dans une salle de botanique.

S'il n'était pas avec Neville, il ne pouvait pas laisser Hermione l'être. Et si elle l'était, il devait l'être aussi.

Finalement, Harry se plaça entre les deux rivaux au podium de classe, avec la ferme intention de faire parler Draco sur un certain sujet qui traînait depuis trop longtemps. Le cours de botanique était le meilleur moment pour en parler.

Neville s'installa en face de ses amis, proche du groupe de Gryffondor.

Le cours portait sur les Mandragores. Neville était plutôt serein et très confiant. Dès le début, Hermione répondit à la première question du professeur, remportant 10 points à Gryffondor. Draco en fut contrarié, et Hermione, ayant bien compris les intentions du garçon de cette année, lui lança à son tour un regard triomphal.

Commença ensuite la pratique, avec en premier l'exemple par le professeur. Elle demanda à tous s'ils avaient bien ajusté leurs casques pour éviter d'être assommés pour plusieurs heures, et après l'approbation de la classe entière, elle sortit une mandragore qui se mit à hurler.

Pendant que le professeur commençait à montrer comment rempoter la plante, et donc que tout le monde avait son attention sur elle, Seamus trouva amusant de légèrement tirer sur le casque de Neville, qui s'effondra alors.

« J'en connais un qui a mal mis ses écouteurs. », commenta le professeur. Neville était son meilleur élève, mais elle savait qu'il était aussi distrait et maladroit.

Seamus cacha son amusement. « Non, madame, il s'est évanoui. »

« Oui, eh bien, laissez-le là. »

Le trio en face du Gryffondor le fusilla du regard. Aucun n'était dupe. Draco siffla. « Tu vas payer ça, Finnigan. »

Le Gryffondor ricana en réponse, et Harry appuya la menace du Serpentard. « Il est sérieux, Finnigan. Et je compte bien l'aider à te faire regretter. »

« Commencez déjà par faire votre travail. »

Pendant que Chourave s'occupait de Neville, et jugea qu'elle allait devoir l'amener à l'infirmerie après le cours dont elle ne pouvait pas cesser la surveillance, les élèves commençaient leur travail.

Draco joua un peu avec sa mandragore, et à l'amusement de Harry et Hermione, il se coinça le doigt… ou se le fit mordre.

« Mais enlevez-la au lieu de rire ! »

« Pas très envie ! » riait Harry.

« Ça me laisse les mains libres pour rester en tête de classe. »

« Très drôle Mione. » râla Draco qui trouva de l'aide en ses autres voisins, Crabbe et Goyle.

Pansy se pencha pour s'adresser à Draco de l'autre côté des deux brutes. « Tes vrais amis sont à Serpentard, Draco. »

Le blond regarda la fille avec neutralité. Il ne savait pas vraiment où il en était avec eux. Il aimerait pouvoir être ami à la fois avec ceux de Serpentard, et le groupe du garçon-qui-a-survécu. « Tu as peut-être raison, Pansy. », admit-il pour ne pas fermer ses chances de retrouver sa place de leader dans sa Maison.

La remarque fut mal prise par Harry et Hermione. Harry tira sur le bras de Draco pour le retourner vers eux.

« Puisqu'on en parle, tu as une explication à fournir… pour Fleury et Bott. »

Draco sourit avec sarcasme. « Je pensais que tu le savais, Harry, c'est une librairie. Ça veut dire qu'il y a plein de livres mais il ne faut pas confondre avec une bibliothèque… »

« Je sais ce qu'est une librairie, Draco. »

Harry parla bas pour ne pas attirer l'attention des autres élèves. C'était un avantage de discuter durant le cours sur les mandragores : il y avait beaucoup de bruit ambiant pour rendre discrets les bavardages. « Au sujet de ton père. »

Draco regarda Hermione et répondit doucement aussi. « Un père, Harry, c'est une personne qui… »

« Ne m'explique pas ça ! »

Hermione prit à son tour la parole. « Draco, tu es ignoble. »

Le blond hocha la tête. Ils avaient raison, il devait s'expliquer maintenant. « Je n'ai pas grand-chose à en dire. Il méprise, avec raison, les Weasley. »

« Il a insulté mes parents. »

« Euh, pas vraiment. Il a juste dit ce qu'ils étaient. »

« La manière dont il l'a dit, Draco, il nous méprisait eux et moi. Et c'était d'après ce que tu lui as dit. »

« Je n'ai fait que lui dire ce que tu étais. Une né-Moldue. C'est tout. »

Hermione cita en imitant assez mal Lucius. « "Draco m'a tout dit à propos de vous.", ça voulait dire quoi, ça ? »

« Que je lui ai parlé de toi. »

« Pour dire quoi ! Tu n'as pas simplement dit que j'étais né-Moldue ! Ce n'est même pas une chose importante pour décrire une personne ! »

« Ça dépend du point de vue… »

« Quoi !? »

Draco répondit rapidement, reconnaissant le danger dans la réaction de la fille.

« Rien. Je lui ai parlé de tes exploits scolaires, de ton attitude agaçante, particulièrement en début d'année, j'ai évoqué ta filiation quand je l'ai su, j'ai décrit à quel point tu étais irritante. Il te détestait déjà à partir de ça quand nous nous sommes entendus. Ensuite, tu es devenue dangereusement proche de moi dans les notes d'évaluations. »

« Et ? »

Harry marmonna un « Elle l'a toujours été » qui fut totalement ignoré par ses deux camarades.

« Et penses-tu vraiment que mon père a apprécié que je ne sois pas garanti d'être premier de classe ? Je suis censé être le meilleur. Et toi, tu viens d'un milieu moldu, tu ne connaissais rien à la magie deux mois avant d'entrer à l'école, et tu débarques avec une quantité de connaissance encyclopédique déraisonnable. Moi, j'ai toujours grandi dans ce monde, je devrais être meilleur. Voilà ce qui n'allait pas, Mione. Mon père te déteste, purement et simplement, et je ne peux rien y faire. Si ça peut te rassurer, il te mépriserait simplement si tu n'étais pas aussi douée. Tu crois que j'ai eu le courage de lui dire que nous étions amis ? Il était suffisamment en colère à cause de nos notes respectives, je n'allais pas m'enfoncer davantage. »

Harry renifla de dédain. « Un vrai Serpentard utiliserait toutes les relations qui lui permettent de s'élever. Il se débrouillerait pour être ami avec la meilleure sorcière de sa génération, sans regard pour son origine. »

Hermione, blessée déjà par les dires de Draco, se retourna vers Harry. « C'est par calcul que tu es devenu mon ami. »

« Non ! Je… je ne suis pas un Serpentard, moi. Et puis, non, juste non, je suis ton ami parce que je t'aime bien. Enfin, parce que… »

Draco le coupa avec un ton froid. « Arrête, Harry, tu es pitoyable. »

Chourave arriva dans leur dos. « Dites, les garçons, vous travaillez un peu ? »

Harry rougit un peu, pendant que Draco répondait. « Oui, madame. … Je me demandais, madame, les morsures de mandragore, ce n'est pas venimeux, n'est-ce pas ? »

« Contentez-vous de faire le travail que j'ai demandé, monsieur Malfoy. Sans jouer avec les mandragores. »


Le soir, lorsque vint le cours d'astronomie, Harry et Neville croisèrent Hermione et Draco se disputant dans un couloir. Ils étaient en fort désaccord sur leurs opinions du nouveau professeur de défense contre les forces du mal.

« Ce n'est qu'un idiot dont la seule qualité est de sourire. Et encore, il est juste à vomir quand il le fait. »

« Il a de très grandes connaissances, et surtout, il sait se battre sur le terrain ! Tu le verras quand tu l'auras en cours. »

« Il sait écrire, d'accord. Ce ne sont que des fictions. »

« Ce sont des faits réels ! Il y a plusieurs témoignages. Il a beaucoup aidé le monde sorcier. »

« Oh, pitié. Il est inutile à l'avancement de notre monde. Il n'y a qu'une né-Moldue comme toi pour pouvoir voir en lui notre avenir. »

Hermione était clairement irritée. « Oh, vraiment. Il avait pas mal de fans nés-sorciers. »

Draco parut dégoûté. « Ce ne sont que des idiots ! Tu ne peux pas prendre les Weasley comme des exemples ! »

Harry et Neville décidèrent de se rapprocher du duo et d'intervenir. Harry était un peu agacé de devoir les séparer. « Sérieusement, c'est le moment de parler de Lockhart ? »

Draco grimaça en se tournant vers son camarade. « Mione est amoureuse de ses livres stupides. »

Hermione cria. « Tu ne sais pas reconnaître l'art littéraire, Draco ! »

« Je préfère reconnaître l'art de la magie. »

« Mais arrêtez ! » cria Harry. « Et, Draco… c'est grâce aux qualités littéraires de Hermione que nous avons résolu l'énigme des potions de Snape. »

Neville chercha doucement à comprendre comment ses deux amis en étaient venus à se disputer. « Quel est l'intérêt de parler des capacités magiques de Lockhart ? Tout ce qui importe, c'est que ses… romans renferment les informations nécessaires pour servir de livre de référence. »

« Tu plaisantes ? » s'étonna Draco.

Hermione regarda de haut le blond. « Harry et Neville n'étaient pas là au discours de Dumbledore. »

« Peut-être, mais ils étaient là aux autres repas. Et si ce guignol n'a pas de capacités magiques ou est stupide, cela influence sur ses écrits, tu ne crois pas Nev ? Quoi qu'il en soit, rien que prendre tous ses ouvrages comme référence est débile. C'est juste un égocentrique. »

« Tu es jaloux de sa popularité, Draco. »

« Moi, jaloux de ça ? »

Harry soupira. « Vous pourriez arrêter ? »

Draco fit une moue de dégoût. « Difficilement tant que Mione idolâtrera cet individu. »

« Gilderoy Lockhart est un grand sorcier ! Dumbledore ne l'aurait pas choisi sinon. »

Neville sembla inquiet. « Comment ça ? »

« J'en connais qui ne regardent jamais la table d'honneur. »

Harry poussa ses camarades vers la tour d'astronomie. « Draco, tu es vraiment fatigant. »

« Plus que Mione avec ses leçons de morales, ses attitudes de je-sais-tout, ses airs supérieurs, s… »

« Stop. Est-ce que l'un de vous peut nous expliquer le fond de l'histoire ? »

Draco renifla de mépris. « Oui, s'il fallait gonfler son ego en utilisant ses propres livres dans son cours, il aurait au moins pu faire l'effort de tout condenser en un. Là nous n'avons que des romans. Il n'a même pas pris la peine de faire un vrai manuel. Et elle appelle ça un professionnel ! »

« Attends, son cours ? »

« Quoi, tu savais pas ? T'as toujours pas compris ? Le plus grand fan de Lockhart n'est autre que Lockhart lui-même. C'est lui que Dumbledore a choisi pour remplacer Quirrell cette année. Et ça m'écœure ouvertement. »

Harry et Neville étaient certainement plus proches de l'opinion de Draco que de celle de Hermione pour une fois. Harry détestait l'homme depuis qu'il l'avait rencontré à la librairie. Neville ne l'appréciait pas particulièrement, mais lui laissait toujours le bénéfice du doute tant qu'ils n'auraient pas eu cours.

Et le cours des Gryffondor arriverait bien assez tôt.


Jeudi, les Gryffondor de deuxième année attendaient déjà devant la salle de défense contre les forces du mal lorsque les premières années de Gryffondor et Poufsouffle sortirent.

Ron attrapa sa sœur par le bras. « Alors ? »

Elle grimaça. « On commence par un questionnaire… »

Un flash lumineux les interrompit, suivi d'une exclamation. « C'est Neville Longbottom ?! »

Tous les Gryffondor se tournaient vers la source de lumière pendant que les Poufsouffle se faufilaient pour partir. Seul un Poufsouffle se retourna vers les autres. « Eh, vous avez pas cours, vous ? »

Un garçon surexcité de Gryffondor captait toute l'attention, s'agitant devant un Neville stupéfait. « Je suis Colin Crevey ! Je suis un première année de Gryffondor, comme toi ! J'en reviens pas que j'ai croisé Neville Longbottom ! Et je suis dans la même Maison que lui ! C'est incroyable ! »

Ginny râla. « Ce qui est incroyable, c'est ton débit de parole. »

Harry tenta de calmer l'excité. « D'accord, Colin, écoute. Nous avons cours, et nous aimerions entrer dans la classe. Toi, tu as aussi un cours… botanique si je me souviens bien. Tu devrais y aller avant d'être en retard. Tu pourras voir Neville dans la salle commune, ou au déjeuner. »

« Et toi, tu es Harry Potter ? Le plus jeune attrapeur ! Je suis fan ! Je peux prendre une photo ? C'est vrai que vous êtes inséparables ? Vous avez presque le même âge exactement en plus ! »

« Colin… s'il te plaît, plus tard. »

« Je serais là pour ton match de Quidditch ! Neville, je peux avoir un autographe ? »

Ron attrapa le petit par les bras et le traîna plus loin. « On a dit plus tard ! Maintenant, dégage. »

Les premières années repartirent, et le groupe de Ron le remercia. Neville voulait aussi le remercier, mais trouvait la méthode trop brutale. Et Harry n'aimait pas quand Ron interférait. Il était capable de gérer ce genre de chose lui-même.

Les Gryffondor s'installèrent dans la salle de classe aux pupitres deux par deux. Les Poufsouffle arrivèrent dix minutes plus tard, sortant de leur cours de botanique.

Enfin, Lockhart fit son entrée.

« Permettez-moi de vous présenter votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal… moi. »

Harry n'arrivait pas à croire que Dumbledore ait vraiment recruté cet homme. Même Ron fit une grimace septique et dégoûté à la présentation.

« Gilderoy Lockhart, Ordre de Merlin, troisième classe, membre honoraire de la Ligue de Défense contre les Forces du Mal et cinq fois lauréat du prix du sourire le plus charmeur décerner par Sorcière-Hebdo. »

Comme beaucoup d'autres filles, Hermione soupira de contemplation. Les garçons échangeaient des regards peu convaincus. Avaient-ils un pitre devant eux ?

« Mais ne parlons pas de ça. Je ne me suis pas débarrassé du spectre de la mort en lui souriant. »

Le professeur rit de sa blague… seul. Ron tentait de se retenir de rire… face au pathétique du professeur. Harry n'arrivait pas à se convaincre que ce qu'il voyait était vrai. Ils allaient vraiment devoir suivre leurs cours toute l'année avec lui ? Harry et Neville échangèrent un regard. Neville était blasé et incrédule. Il commençait à rejoindre l'avis de Draco et Harry.

Hermione était toujours béate.

Le professeur prit soudainement un ton beaucoup plus sérieux, faisant sursauter une bonne moitié de la classe.

« Et maintenant, je vous préviens, j'ai pour tâche de vous armer contre les créatures les plus odieuses qui soient connues dans le monde des sorciers. »

Il frappa une cage cachée par un tissu de velours avec sa baguette, et la cage s'agita dans un bruit métallique qui commença à en inquiéter certains, comme Ron. D'autres se demandèrent si les choses sérieuses allaient vraiment commencer. Tous s'interrogeaient sur ce que était caché.

« Vous aurez peut-être les plus belles peurs de votre vie dans cette salle de cours. Mais sachez qu'aucun mal ne peut vous arriver tant que je suis là. Je vous demanderais de ne pas hurler. Ça pourrait les énerver ! »

Lockhart souleva rapidement le drap, et les élèves purent voir une grande quantité de petites créatures bleues enfermées dans la cage.

Neville s'interrogeait sur le danger que ces créatures pourraient provoquer. Elles étaient très excitées.

Seamus éclata de rire. « Des lutins de Cornouailles ! »

Une grande majorité de la classe ne cacha pas son amusement, et ce fut devant une certaine hilarité générale que le professeur continuait. Plus personne n'était sérieux, pas même Harry ou Neville qui riaient avec les autres. Ce professeur était ridicule.

« Des lutins de Cornouailles, franchement capturés. Vous pouvez rire, monsieur Finnigan. Mais sachez que les lutins peuvent être de petites pestes diaboliques. Voyons comment vous allez vous en sortir. »

Le professeur libéra les pestes.

Aussitôt, une grande agitation fut créée dans la salle. Tous les élèves se levaient, et beaucoup commencèrent à paniquer sous les dégâts causés à leurs livres ou au reste de la salle. Les cheveux et les vêtements étaient tirés, les portraits étaient jetés au sol, les pages étaient déchirées…

Lorsque Neville fut attrapé par les oreilles et suspendu au lustre, le professeur commença à sembler moins amusé. Harry se tourna vers lui.

« Monsieur, il faut nous aider ! Nous n'y arrivons pas ! »

Le professeur agita sa baguette. « Mutinlutin Malinpesti… »

Mais il n'avait pas terminé semblait-il de lancer son sort qu'un lutin lui vola sa baguette et l'utilisa pour causer davantage de ravage.

« Le cours est terminé ! » annonça le professeur, et tous les élèves fuirent, à l'exception de Neville qui était coincé, Harry et Hermione, ainsi que Ron.

Le professeur commença à fuir également. « Vous trois, je vous charge de remettre tout ça en place. »

« Mais monsieur… ! » Harry n'avait pas pu finir d'interpeller l'homme que le lâche avait disparu.

Ron cria. « Mais qu'est-ce qu'on fait ?! »

Harry donna un coup de livre dans un lutin qui tirait les cheveux de Hermione. « Il nous faudrait un sort pour tous les immobiliser, ils bougent tout le temps ! »

Libérée, Hermione se releva, et pointa sa baguette vers le haut. « Immobulus ! »

Le calme revint immédiatement dans la salle. Harry et Ron n'en revenaient pas, et Hermione rangea pompeusement sa baguette. « J'ai hâte de savoir comme Draco gérera ça demain. »

Ron déglutit en regardant la fille effrayante. « Il fuira comme les autres. »

Elle lui lança un regard noir.

Pendant ce temps, Harry commençait déjà à bouger les tables pour fabriquer un escabeau de fortune afin d'aider Neville.

Le garçon suspendu se plaignit calmement. « Pourquoi c'est toujours moi ? »

« Il faut ranger ce bazar. », annonça Hermione.

« Ouais, vous êtes trois, vous allez bien pouvoir vous passer de moi… » fit Ron avec une grimace. L'idée de ranger tout ça ne lui plaisait pas du tout.

Harry tentait de trouver le meilleur moyen pour aider son meilleur ami avant que sa cape ne se déchire. « On sera trois quand quelqu'un aura pensé à m'aider à décrocher Neville. »

« Appelle ton cher Snape, je suis sûr que la chauve-sourie grasse du donjon se fera un plaisir d'aider deux Gryffondor célèbres comme vous… »

« Je n'ai pas le temps pour tes bêtises, Ron. »

«Mes bêtises ? C'est toi qui continue de défendre ce… ce… ce connard. »

« De l'aide ? » appela Neville.

Hermione ressortit sa baguette. « Ne bouge pas. Wingardi… »

Harry se tourna rapidement vers la fille en reconnaissant la formule. « Hermione ! Tu es sûre que c'est une bonne idée ? »

« La meilleure que j'ai. Wingardium L… »

« Mais, quand même… »

La cape de Neville se déchira, et il tomba au sol. Ron commenta. « Bon, il va encore avoir un passage à l'infirmerie. »

Harry se tourna vers le roux. « Si tu ne veux pas aider à ranger, va chercher Pomfresh à défaut ! »

« D'accord. »

Pendant que Harry et Hermione commençaient à tout ranger, Neville gémissait. Encore… Il passait beaucoup trop de temps à l'infirmerie à son goût.