(La chambre des secrets) La Chambre a été ouverte
Snape ouvrit la porte de son bureau et fit signe aux enfants de rentrer à l'intérieur. C'est peu rassurés que Hermione et Neville pénétrèrent dans la salle, suivie par Harry, puis Draco et enfin Lily. Snape entra en dernier, claquant pratiquement la porte. Il ne s'avança pas dans la salle, et resta simplement bras croisés à l'entrée.
Lily semblait à nouveau dans la lune, et avec la gravité de la situation les enfants choisirent de se concentrer sur le professeur. Ils avaient avancé au centre de la salle, mais se retournèrent pour observer l'homme.
Snape agita sa baguette, et une table avec des chaises apparurent, ainsi que de la nourriture. Harry comprit l'invitation implicite à dîner, et s'installa. Neville suivit son exemple en silence. Le professeur prit alors doucement la parole.
« À présent, veuillez me dire ce qui s'est passé, et en détail. »
Hermione lança un regard peiné à Harry et Neville. « Je l'ignore, monsieur. Je suis arrivée avec les autres, de la grande salle. »
Draco haussa les épaules. L'écrit sur le mur ne l'avait pas vraiment perturbé, même s'il était en lettre de sang et qu'une chatte était pétrifiée à côté.
« Personnellement, je venais de sortir de ma retenue. Comme je n'ai pas particulièrement apprécié une punition au moment du banquet, je me dépêchais de rejoindre la grande salle dans l'espoir de ne pas avoir tout manqué. Peine perdue semblait-il. Je suis arrivé avec les autres. D'accord, peut-être quelques instants avant. »
Le regard du professeur sur Neville était inquisiteur. Il semblait certain que le garçon avait quelque chose à cacher. Harry observa un peu son ami en réfléchissant. Il avait l'intention d'en parler avec le maître des potions dès le début. C'était semblait-il le moment d'aborder le sujet. Être gêné par la présence de Hermione et Draco ne servait à rien. Il était probable que les deux finissent par être informés de toute manière.
« Nous sommes allés à la retenue avec Lockhart à 16 h, comme prévu, et comme chaque samedi. La retenue consistait en l'aider à répondre aux lettres de ses admirateurs, et il nous faisait des discours sur la renommée et la célébrité. Il était vraiment pénible. S'il te plaît, ce ne sont pas des retenues utiles que nous avons avec lui, fais-les cesser, je t'en prie. »
« Vous êtes punis pour une raison, Harry. »
« Mais ça ne nous apporte rien ! Une retenue avec n'importe qui d'autre serait plus utile. Nous n'apprenons rien avec lui. Même pas de discipline ! Tout ce qu'on découvre, c'est à quel point il est vaniteux, et nous n'avons pas besoin de passer quatre heures de retenues avec lui pour le savoir. »
« Peut-être que subir les retenues les plus désagréables vous feront comprendre qu'il vaudrait mieux que vous évitiez de recommencer une escapade comme celle de l'année dernière. »
« Tu ne peux pas considérer que ses retenues sont valables. »
Snape eut un sourire narquois que Harry savait qu'il n'aimerait pas. « Leur efficacité résultant de l'ennui qu'elles provoquent, ces retenues nécessitent de durer quatre heures pour valoir une heure de retenue habituelle. Je mettrais le décompte de vos retenues à toi et Neville à jour en conséquence. »
« Mais… ! »
Snape prit une voix douce pour couper le garçon. « Harry, est-ce que tu comptes protester ? »
Harry se tu, sachant parfaitement où mènerait d'insister, surtout lorsque le professeur prenait cette voix-là. Espèce de Serpentard roublard.
« Si tu as terminé de te plaindre sur tes retenues, peut-être pourrais-tu songer à raconter la suite… toi ou ton ami. »
Neville tourna rapidement les yeux vers Harry dans l'espoir que son ami poursuive lui-même et qu'il puisse à nouveau chercher à fuir le regard du professeur.
Harry hocha la tête en saisissant l'air craintif de son ami. Il fixa à nouveau le professeur.
« Nous sommes sortis du bureau de Lockhart comme il fut dit. J'avoue avoir été un peu irrité et être parti rapidement. Neville m'a vite rattrapé cependant, en me courant après. Et c'est là que… »
Harry était gêné. Il savait qu'il devrait en parler. Et il voulait en parler à son professeur. Mais c'était l'histoire de Neville. Et il n'était pas certain que Neville soit d'accord.
« Oui, Harry ? » encouragea ou insista le professeur.
Neville inspira, et hocha la tête.
« Neville a entendu une voix. Au début, j'étais trop concentré sur ma colère contre Lockhart pour entendre, alors je me suis dit que c'était normal si je n'avais pas entendu… même si nous étions seuls dans le couloir… Et puis, Neville l'a entendue à nouveau, mais là je suis sûr que je n'entendais rien. Il a dit que… que ça venait… des murs ? »
Neville prit son courage à deux mains. « C'était une voix étrange, à peine audible. Elle parlait doucement, lentement. Elle disait… tuer, déchirer, des choses comme ça. J'ai suivi la voix, et Harry m'a accompagné. Nous avons ralenti quand nous avons mis les pieds dans l'eau. Ensuite, Harry a trouvé le message et Miss Teigne. »
« Tu as repéré Miss Teigne. J'étais bien trop concentré sur le sang qui ornait le mur pour m'en rendre compte initialement. Je me suis approché pour voir… si elle était morte, et j'étais en train de réaliser son aspect rigide quand tout le monde est arrivé, puis que Rusard nous a agressés. »
Snape corrigea. « Rusard ne vous a pas agressé. »
« Verbalement, si, un peu quand même. Et puis, il nous a attrapés par le col. Si ce n'est pas une agression, ça… euh… d'accord. Oubliez ça. »
Snape ignora Harry et se tourna vers Neville. « Tu as entendu une voix. »
« Oui. »
« Tu n'as pas reconnu ce que cela pourrait-être, je présume. Et tu ne peux pas la décrire. »
« Difficilement. »
« Bien. Nous étudierons cela plus tard. Draco, attends ici. Quant à vous, je vais vous accompagner à votre salle commune. Venez. »
Le professeur rouvrit la porte et fut suivi par les trois Gryffondor. Comme promis, il les laissa à leur salle commune, ne repartant qu'une fois qu'ils eurent passé la Grosse Dame.
Les cours reprirent, semblait-il, dans une atmosphère palpable. Chacun tentait de faire comme s'il ne s'était rien passé, mais la crainte et l'inquiétude pesaient sur les épaules de beaucoup. Pour plusieurs, les mots de Draco Malfoy raisonnaient encore dans leur tête. La manière dont il avait lu la phrase… et la manière dont il l'avait complétée.
Les prochains seront les né-Moldus.
Il y avait ces lettres des sangs. Il y avait cette chatte suspendue et immobile, pétrifiée.
Les prochains seront les né-Moldus.
Comment parvenir à reprendre les activités quotidiennes tranquillement après avoir vu et entendu ça.
Tout le monde avait pu bien entendre le directeur qui annonçait que Miss Teigne avait été pétrifiée. Comment cela était-il arrivé ? Neville Longbottom et Harry Potter étaient tous deux déjà présents, bien avant les autres. Et s'ils y étaient pour quelque chose ?
Depuis deux mois, il avait été clair que les deux garçons étaient souvent en retenues, pour des raisons inconnues.
Le directeur avait apparemment tenu à les interroger sur l'événement, avec Hermione Granger. La question était pourquoi avec la fille. Et quelles explications les deux garçons avaient-ils fournies au directeur ?
Les prochains seront les né-Moldus.
C'était une menace. L'écrit sur le mur était à la fois un avertissement et une menace. Ce qui était arrivé à Miss Teigne pourrait arriver à n'importe qui.
Ou pourrait arriver aux né-Moldus, si la phrase de Malfoy était vraie. Mais comment savoir s'il avait raison ou tort ? Comment pourrait-il savoir ?
Le cours de potion des deuxièmes années de Gryffondor et Serpentard fut le plus calme que ces élèves aient connu. Même les Serpentard ne ricanaient pas de la situation. Surtout, il était visible que le professeur le plus illisible était inquiet. Ce qui eut pour effet de rendre très nerveux chaque élève.
Seuls les chaudrons frémissants émirent des bruits. Lorsque les élèves n'étaient pas occupés à ajouter des substances préparées dans leurs chaudrons, ils furent chargés simplement de commencer à rédiger des essais sur la potion à hérisser les cheveux, dans un silence total.
À la fin de l'heure, Harry se dirigea vers Snape. « Monsieur… il y a une chose que nous n'avons pas évoquée hier soir… cela pourrait… aider. »
« Nous verrons cela plus tard, monsieur Potter. Ne faites pas attendre le professeur McGonagall. »
Harry acquiesça, et les Gryffondor se rendirent à leurs cours de métamorphose.
McGonagall leur enseigna le sort de métamorphose d'un animal en verre à pied.
Lorsque le sort de Ron échoua lamentablement, changeant son rat en verre à pied à fourrure avec une queue, le professeur s'arrêta devant lui, et lui signifia qu'il faudrait changer cette baguette, qui était toujours brisée depuis sa bagarre avec Draco un mois et demi plus tôt.
Hermione ne pouvait pas attendre plus longtemps. Elle interrogea le professeur McGonagall sur la chambre des secrets.
Le professeur sembla gênée, mais tous les élèves semblaient soudainement très attentifs. Elle ne pouvait pas leur interdire d'avoir une explication après le message qui avait été écrit en lettre de sang sur le mur.
« Comme vous le savez sûrement, notre école a été fondée par quatre puissants sorciers et sorcières. Godric Gryffondor, Helga Poufsouffle, Rowena Serdaigle… et Salazar Serpentard. L'école était ouverte à tout enfant possédant des pouvoirs magiques… y compris aux nés de moldus. Mais tous n'étaient pas d'accord avec ça. »
Ron donna un coup de coude à Seamus, et chuchota. « Devine lequel. »
Hermione lui lança un regard furieux, mais intérieurement, elle était plutôt d'accord.
« Salazar Serpentard pensait que l'école ne devait enseigner qu'aux vrais sorciers, considérant que les enfants issus de moldus n'étaient pas dignes d'étudier la magie. En désaccord avec les autres, il quitta le château. La légende raconte qu'il aurait laissé derrière lui un moyen à ses héritiers de débarrasser l'école de ceux qui, selon lui, ne devraient pas y être. Cette chambre des secrets a été cherchée pendant des siècles, sans succès. »
Hermione demanda doucement. « Professeur, qu'y a-t-il dans la chambre des secrets. »
« D'après la légende, il y aurait enfermé un monstre que seul son digne héritier pourrait contrôler. »
Harry, perturbé par les événements, ne pouvait tout simplement pas trouver la patience d'attendre. Au déjeuner, il observa la table d'honneur. Le professeur et sa mère étaient bien là.
Harry se leva soudainement, surprenant les camarades qui l'entouraient. Il se dirigea droit vers la table d'honneur et s'avança juste en face du maître des potions.
Toute la salle fit progressivement silence à mesure que les plus attentifs faisaient transmettre le message à leurs voisins du mouvement de l'élève de Gryffondor de deuxième année.
Le bruit d'un couvert tombant dans un plat retentit dans la salle. Certains étaient tellement abasourdis qu'ils gardaient la bouche béate.
Snape fronça les sourcils en regardant l'enfant culotté dans son action osée.
« Professeur, il faut qu'on parle. »
« Potter… »
« S'il te plaît, ça ne peut pas attendre ! »
« Monsieur Potter, taisez-vous un instant, retournez-vous et revenez à la réalité. »
Harry sembla perturbé. « Quoi ? »
« Retournez-vous, Potter. »
C'était un ordre froid et dur. Harry obéit lentement. Il réalisa alors tous les regards tournés vers lui. Même les autres professeurs le fixaient avec choc et étonnement.
Dumbledore cachait un petit sourire derrière son verre, et semblait se retenir de rire. McGonagall avait un froncement de sourcil sévère. La bouche de Lockhart tombait et la lueur de ses yeux trahissait la plus grande stupeur. Flitwick paraissait inquiet, comme plusieurs autres.
Harry déglutit difficilement. « Euh… »
« En effet, Potter, peut-être pourriez-vous réfléchir davantage à la stupidité de chacun de vos actes avant d'à nouveau vous mettre dans une situation embarrassante. »
Harry sentit un pincement au cœur, mais il sentait aussi que le ricanement du professeur était aigre et n'était pas là pour se moquer réellement, seulement pour faire bonne figure devant les témoins trop proches.
« Euh… alors je suppose que je vais avoir une retenue pour ma conduite déplacée ? »
« En effet, Potter. Et comme je suis persuadé que votre ami Longbottom est celui qui vous a poussé à venir ici, il vous accompagnera. Finissez de manger, et venez dans mon bureau. »
« Oui monsieur. »
Harry, au visage rouge vif, retourna précipitamment vers sa place. Il s'assit rapidement, et ne releva la tête que cinq minutes plus tard. Il se tourna alors vers Neville qui le fixait toujours avec inquiétude.
« Nous sommes punis tous les deux dès la fin du repas. Je pense qu'il faudra qu'on y aille quand Snape se lèvera. »
« Alors ça ne va pas tarder. », répondit Neville avec appréhension en se tournant vers la table d'honneur.
Ron interpella Harry. « C'était quoi, ça ? »
« Je… ce ne sont pas tes affaires, Ronald. »
« Tu deviens de plus en plus fou, Harry ! J'ai cru qu'il allait te tuer ! Et ce sera certainement le cas. Tu es chanceux qu'il te laisse finir de manger. Mais tu cherchais quoi ! »
Harry ouvrait la bouche pour répondre, mais Ron n'attendait pas de réponse. « Un jour, tu devras réaliser que tu n'auras jamais son attention de manière positive. »
Harry, Ron et Neville sursautèrent quand une voix s'éleva froidement dans leur dos. « Potter, dans mon bureau. »
Harry se leva avec Neville et s'apprêta à suivre le professeur et sa mère qui était avec lui.
« Et, monsieur Weasley… moins 5 points à Gryffondor. »
Sur ces mots, l'homme se détourna pour quitter la salle, suivit par les deux deuxièmes années et son « assistante ».
Ron écarquilla les yeux en les suivant du regard jusqu'à ce qu'ils soient partis de la salle. « Il a bien dit seulement Potter… »
Hermione haussa les épaules et se leva avec son livre. « Tu sais comment il est. Chaque occasion est bonne pour les punir tous les deux. Tu vas voir qu'il va avoir trouvé que Neville est complice de l'irresponsabilité de Harry. »
« L'irresponsabilité ? »
« Laisse tomber. »
Hermione se détourna, et alla droit vers la table Serpentard pour prévenir Draco qu'elle allait à la bibliothèque. Le Serpentard se leva immédiatement à sa grande surprise et décréta qu'il l'accompagnait de suite. Quand les autres serpents le regardèrent avec étonnement ou hostilité, il leur cracha presque ses paroles à la figure.
« Un problème ? Les prochains seront les né-Moldus, je ne la laisse pas seule dans les couloirs. Et je conseille à chacun de commencer à circuler en groupe. Qu'importe votre sang. »
Après un regard venimeux à ses camarades, Draco fit le tour de la table et escorta la fille à la bibliothèque. De toute manière, il avait aussi envie d'aller y faire quelques recherches.
Snape claqua la porte une fois les deux garçons entrés. Il leur lançait un regard noir. Pourtant, il ne cria pas. Sa voix était toujours dangereusement basse.
« Quelle raison idiote as-tu trouvée pour justifier ton acte totalement irréfléchi, Harry ? Te rends-tu seulement compte de la situation délicate dans laquelle tout nous a mis ? Même Draco ne serait pas toléré à faire ça. Donne-moi une raison, une seule potable, pour que je ne te punisse pas jusqu'à la fin de l'année aux yeux de tes camarades. »
« Ce serait peut-être un peu excessif. Et cela t'empêcherait de me punir complètement lorsque ce sera réellement justifié. »
« Réellement justifié, Harry ? Tu ne prévois tout de même pas de chercher la chambre des secrets cette année… si cette petite idée stupide ose germer dans ton esprit, je te garantis que tu ne quitteras plus cette pièce en dehors de chacun de tes cours. »
Harry rougit. « Je n'y pensais pas. J'aimerais juste aider. En fait, c'est à propos de la voix. »
« Asseyez-vous. Pour être bien clair, je ne vous punis pas, mais si tu recommences, Harry, j'enlèverais plus de points à Gryffondor que vous n'êtes capable d'en gagner au cours d'une année entière. »
« Oui… je comprends bien. »
Neville était blême, apeuré d'être si souvent dans la même salle que le professeur sombre lorsque celui-ci était en colère. Mais ni Harry ni Snape n'y prêtaient attention. Bien qu'il fut présent sans raison, et que la discussion à venir semblait le concerner, il paraissait qu'il n'avait rien à faire ici en dehors de tenir compagnie à son meilleur ami.
« Quelle était ton urgence Harry ? »
« L'année dernière, la cicatrice de Neville le brûlait chaque fois qu'il était en présence de Voldemort, quelque chose comme ça. Cette année, il entend une voix étrange qu'il est le seul à entendre avant qu'on retrouve Miss Teigne pétrifiée et cet étrange message. Je ne peux m'empêcher de penser que ça a un rapport. »
« Tu supposes donc que… le Seigneur des Ténèbres est celui qui aurait ouvert la Chambre ? Il serait revenu, aurait pétrifié un chat, écrit un avertissement sur le mur, tout ça sans corps… dans une simple optique de vengeance, je suppose ? »
« Il, euh, pour nous faire peur ? Il disait "tuer". Et puis, c'était encore à Halloween. »
« En effet, plusieurs éléments pourraient corroborer ton hypothèse. Il y a juste un détail… oh, presque sans importance, j'en suis certain… Le Seigneur des Ténèbres n'a actuellement pas vraiment de corps. Et il paraît délicat pour lui d'agiter une baguette pour pétrifier un animal. Il n'est pas vraiment Méduse. »
Neville ne comprit pas le dernier commentaire, mais un regard vers son ami lui donna l'impression que Harry comprenait fort bien, et était de plus en plus gêné par les incohérences qui apparaissaient dans son hypothèse.
« Il a peut-être… pris un autre corps, comme avec Quirrell. »
« Bien que je n'apprécie pas particulièrement Lockhart, je suis obligé de défendre qu'il n'est pas un mage noir, et qu'il n'a aucun lien avec le Seigneur des Ténèbres. C'est juste un idiot, sans plus. Et il n'a pas de Seigneur des Ténèbres à l'arrière de son crâne. »
« Il pourrait l'avoir ailleurs. », chuchota Neville avec un frisson, en imaginant la tête de Voldemort prendre forme dans le dos de Lockhart.
Snape tourna le regard vers le garçon craintif.
« Avez-vous déjà ressenti cette douleur en présence du professeur Lockhart ? »
« … non. »
« Comment fonctionne exactement le phénomène, au vu de ce que vous avez observé l'année dernière ? »
« C'est une douleur vive qui arrivait lorsque Quirrell avait le dos tourné principalement. Elle repartait généralement rapidement lorsqu'il était de face ou simplement quand il partait. J'ai eu davantage mal la nuit où nous avons été dans la forêt, lorsque Draco et moi l'avons surpris s'abreuver du sang de licorne. C'était douloureux aussi bien sûr quand on l'a… affronté. »
« Et comment était cette voix samedi ? »
« Effrayante. »
Snape prit une voix glissante. « Certainement. »
Sachant qu'il n'obtiendrait pas grand-chose de plus, il congédia les deux garçons, avec pour consigne de ne jamais se déplacer seuls.
Harry et Neville étaient certains qu'ils n'avaient pas envie d'aller à l'encontre de la nouvelle règle.
