(La chambre des secrets) Interrogatoires et réponses III
Draco ne savait pas quoi répondre. Il entendait les filles alterner entre les échecs et une discussion.
« Quels sont tous les indices que tu as pour tout ce qui concerne la Chambre des Secrets. », entendit-il Hermione avec la voix de Helen demander. Il secoua la tête. Il devait se concentrer sur sa discussion avec Darcactus.
« Pas la bonne personne ? Sais-tu comment cela a-t-il pu se produire ? Comment ont-ils fait pour décider qui accuser d'abord ? »
« Un autre élève l'a dénoncé. Un préfet. »
« Qui ? Pourquoi ? Et pourquoi l'ont-ils cru ? »
« Ai-je vécu il y a cinquante ans, Malfoy ? » Darcactus devenait sérieusement agacé.
Draco ne prit pas bien le changement de ton, même s'il n'aurait pas dû être surpris de cela de la part du préfet le plus froid et asocial de Serpentard. « Eh bien, non, mais tu semblais savoir de quoi tu parlais, Darcactus. »
« Ce qui ne veut pas dire que j'ai connaissance de tout ou que je suis omniscient. La dernière fois que j'ai vérifié, je n'étais pas dans la tête des idiots. »
« Dans la tienne suffit amplement. »
Le préfet fit tomber un regard glacial sur le deuxième année. Sa voix était aussi froide et dure que son expression. « Tu ne vas pas poursuivre sur cette voie dans la discussion. »
Draco voulait rétorquer une réplique acerbe, mais se mordit la langue. Il avait besoin de réponse, et répondre avec ce qu'il avait en tête mettrait instantanément fin à toute discussion.
« Donc, ils n'ont pas arrêté la bonne personne la première fois, et maintenant, ça recommence. Mais alors, pourquoi les attaques ont-elles cessé la première fois ? »
« Elles n'ont jamais repris après l'arrestation du coupable prétendu, et n'ont jamais repris après la mort de l'élève. Tu peux y voir plusieurs explications possibles. Il pouvait se sentir coupable, regretter d'avoir tuer quelqu'un, ou simplement se reposer sur le fait qu'un autre coupable avait été pris, et qu'il n'aurait peut-être pas de seconde chance d'avoir un bouc émissaire pour la fois suivante. »
« Et actuellement, vois-tu quelqu'un capable de faire ce qui est fait ? »
« Pétrifier les élèves ? Je ne vois pas comment c'est fait. Mais il est certain que cette légendaire et mythique Chambre a dû être ouverte, du moins on essaye de nous le faire croire. »
« Tu ne crois pas qu'elle soit ouverte ? » Draco était étonné. Il semblait qu'ils avaient des preuves.
« Je ne crois pas qu'elle existe. Un monstre serait caché dans les murs de l'école, personne ne le verrait jamais, et il serait encore en vie après des siècles ? Quelqu'un essaye de nous faire peur, c'est évident avec le message qui a été écrit. Et quelqu'un sait apparemment comment pétrifier certaines personnes. Pourquoi seule la fameuse Chambre des Secrets pourrait-elle expliquer ça ? »
« Même les professeurs y croient ! »
« Nous ne savons pas ce que les professeurs croient. Si tu regardes ou demandes même à notre chef de Maison, penses-tu pouvoir obtenir une réponse fiable quant à ce qu'il pense réellement. Les professeurs laissent la question en suspens, ils nous laissent entendre que cette menace pourrait être vraie. Qui sait pourquoi ils nous laissent croire à cela ? La seule chose que nous savons avec certitude, c'est que des élèves nés-Moldus et une chatte ont été pétrifiés. Et nous ne pouvons même pas être certains que ce ne soit pas une coïncidence si c'était des nés-Moldus. Nous aurions autant de raison de supposer que c'est fait exprès que de comparer le fait que le premier était un première année et le second un deuxième année. »
« Tu ne crois même pas que quelqu'un soit derrière tout ça ? »
« Pourquoi pas quelque chose ? Un monstre comme ce que supposerait la légende de la Chambre, mais personne derrière pour le contrôler. Un objet maudit que quelqu'un aurait ramené de vacances, et qui d'une manière ou d'une autre aurait déclenché cela sans même que la personne ne le sache ou ne l'ait fait exprès. Je ne dirais pas que c'est dû à une étrange malédiction, tu me répondrais que quelqu'un serait derrière elle, volontairement… mais en vérité, pourquoi Salazard Serpentard n'aurait-il pas pu lui-même simplement lancer cette malédiction il y a des siècles et pour une raison ou une autre, involontairement de la pensée de tous, elle se déclenche ou prend effet maintenant. Qui nous dit que la première soi-disant ouverture et celle de cette année sont réellement liées ? »
« Existe-t-il sur terre une personne plus sceptique que toi. »
« Certainement. Il y a toujours plus, et il y a toujours moins. »
« À l'infini ? Ça ne me semble pas plausible. »
« Mais tu ne peux jamais savoir ce qui est le plus proche d'un bout ou de l'autre. »
« Est-ce que quelqu'un même peut te supporter sans devenir fou à t'écouter ! »
« Oui. Et tu y parviens toi-même assez bien… à moins que le plus jeune Malfoy ne pense commencer à s'approcher de la folie ? Comme ta tante Mangemort ? »
Draco serra les poings. Il ne la connaissait pas, et même si sa mère l'aimait probablement, il n'était pas certain d'être capable de le faire lui-même avec ce que son parrain en avait dit. Il ne pouvait pas admettre d'être comparé à cette folle.
« C'était une Black. Et elle est une Lestrange maintenant. Je n'ai aucun rapport avec elle. »
Cornix ferma les yeux et s'adossa dans le canapé. « Nul ne sait de quoi est fait l'avenir. La relativité du temps ne permet pas de nous informer. Tu pourrais avoir des rapports avec elle. Tu pourrais ne pas en avoir jamais. Qui sait ? »
« Tu as pris divination pour tes ASPICs ? »
« Je ne l'ai même pas regardé pour mes BUSEs, et cela ne te regarde en aucun point. »
« D'accord, alors retournons-en à notre sujet initial : la Chambre des Secrets ou du moins, le mystère qui pétrifie des élèves dans les couloirs de Poudlard. »
Hermione sursauta lorsqu'elle entendit Draco hausser le ton. « Même les professeurs y croient ! »
Elle se tourna vers les deux garçons, et commença à écouter l'explication du préfet.
« Nous ne savons pas ce que les professeurs croient. »
Loreane avait aussi porté son attention sur eux. « Il semblerait que le scepticisme de Darcactus soit revenu. Une idée de ce dont ils parlent ? »
« Si tu regardes ou demandes même à notre chef de Maison, penses-tu pouvoir obtenir une réponse fiable de ce qu'il pense réellement. »
« Non… quelque chose à voir avec le professeur Snape peut-être. »
« Les professeurs laissent la question en suspens, ils nous laissent… »
« Helen, ça t'ennuierait de ne pas regarder Darcactus tout le temps ? »
Hermione tourna la tête vivement vers l'autre fille. Elle remercia silencieusement ses instincts d'avoir compris que c'était à elle qu'elle s'adressait. « Tu y as aussi prêté attention. Et je ne le regardais pas lui spécifiquement. »
« Oui, bien sûr. »
« C'est lui qui parlait. »
« Oui, et ça avait probablement un rapport avec ce sur quoi tu m'interroges aussi depuis tout à l'heure. »
Hermione savait parfaitement que c'était le sujet que Draco devait aborder avec son préfet, mais elle feignit de l'ignorer et de ne pas comprendre. « Quoi ? »
« Tu sais, notre petite histoire de serpent. Le jeune Malfoy et ses amis de Gryffondor semblent beaucoup s'y intéresser. C'est pour cela qu'ils sont restés durant les vacances après tout. Je ne comprends pas comment il a pu penser qu'aborder le sujet avec Darcactus était une bonne chose. »
Hermione fronça les sourcils. « Et pourquoi ça ? »
La fille l'observa avec une pointe de suspicions, un plissement d'inquiétude et une dose d'incrédulité face à l'évidence. « Parce que, de une, Darcactus est la dernière personne civilisée à aller voir pour discuter. Et n'essaye pas de le défendre. De deux, Malfoy a passé beaucoup de temps à observer notre cher préfet ces derniers temps, mais il semblait plutôt hésiter à aller le voir. Aujourd'hui, il lui a adressé la parole comme si c'était la chose la plus naturelle qu'il pouvait faire en entrant dans la salle commune. »
Hermione, réfléchissant à toute vitesse, sauta sur l'occasion qu'elle vit. « Tu crois qu'il pense que Dracactus est l'héritier de Serpentard ? »
S'ajouta aux expressions de la Serpentard un amusement certain comme devant un ridicule absolu. « Il y aurait plus de chance pour que Darcactus essaye de se faire passer pour que pour qu'il le soit, et je ne pense pas qu'il le revendique avant au moins trois siècles. »
« Il pourrait en avoir l'étoffe. »
« De mon point de vue, Darcactus est bien trop raisonnable pour lancer un mensonge et trop honnête pour ne pas faire taire des rumeurs qu'il sait fausses s'il a les moyens de convaincre. Quant à sa… moralité, ce n'est pas toi qui vas me dire que tu penses qu'il est capable d'actes abjects, aussi amusants soient-ils. »
« Amusant ? Tu parles de la pétrification des nés-Moldus ? Amusants ?! » Le tempérament de Hermione prit le dessus malgré elle sur le sujet.
« J'ai oublié de te dire de ne pas me couper cette fois ? S'il y a un mystère, il y a un jeu, une énigme, de l'amusement. Je ne dis pas que je ne vois pas le dramatisme de la situation. J'en suis parfaitement consciente, encore une fois. Nous avons déjà eu ces discussions. »
Hermione sentit un boule se coincer dans sa gorge alors que l'autre parlait. Elle avait peur de se faire découvrir. Et si ce qu'elle disait était contradictoire avec ce que dirait Helen ? Et si elle montrait ignorer des choses que Helen saurait, et que sa sœur savait qu'elle connaissait ?
La Serpentard ne sembla pas remarquer les peurs de Hermione, et poursuivait son discours.
« Non, que quelqu'un soit réellement pétrifié n'est pas amusant. Mais oui, que l'événement existe m'excite un peu. J'ai juste envie de savoir ce qui se passe, tout autant que toi. Je ne vais pas paniquer pour quelques lettres de sang. Tu ne paniques pas, toi, pour soutenir les centaines d'élèves qui ont besoin d'une épaule pour se réconforter. Et qui n'iront jamais voir Darcactus vu comment c'est une tombe ! »
La fille baissa la voix et se pencha en avant pour parler à celle qu'elle croyait être sa sœur sans que d'autres, comme Darcactus ou Malfoy, puissent entendre.
Ainsi, aucune des filles ne nota que les deux garçons s'étaient tus et les observaient. Draco était agacé d'avoir perdu l'attention de Darcactus, mais il savait qu'il était déjà assez chanceux de l'avoir obtenue si longtemps. Le préfet était neutre, mais intéressé, alors qu'il regardait vers les deux filles.
« Je trouverais stupide de se laisser emporter dans des sentiments futiles tels que la peur, qui trop forte nous empêche d'être lucide. Je sais que je ne peux pas te cacher que je suis un peu terrifiée à l'idée qu'un danger rôde. Mais je ne peux pas m'empêcher non plus d'être curieuse. Je sais que je suis lâche, Helen, mais je ne suis pas dénuée de morale. C'est bien pour ça que tu m'as fait confiance pour chercher l'entrée de la Chambre. »
« Intéressant, L'or. »
La voix glaciale de Darcactus fit blêmir la fille. Elle se redressa, et comme Hermione, tourna la tête vers lui.
Darcactus s'était levé et approché des filles. Il s'était planté juste à côté de la table au moment où elle prononçait sa dernière phrase.
Hermione tourna ses yeux anxieux vers Draco, qui la fixait aussi, et leurs regards se croisèrent. Le blond n'était pas plus rassuré qu'elle. Il se leva et s'approcha à son tour.
Loreane cacha sa surprise et sa crainte d'être découverte devant une apparente froideur en retour à celle du préfet.
« Le plus surprenant, Darcactus, c'est que tu dises rarement ce que tu trouves intéressant. »
« Le serpent oserait-il enfin sortir de sa tanière, Loreane ? »
Elle plissa un regard venimeux, et sa voix était sifflante alors qu'elle parlait en écartant le moins possible ses lèvres. « Oui. Pour toi, il ose. »
Darcactus se détourna de la fille et tourna plutôt la tête vers sa collègue préfète. Hermione eut l'impression qu'il était presque plus chaleureux dans son regard.
« Que lui as-tu demandé, Helen ? »
« Rien qui te regarde, Cornix. »
Elle vit la froideur tomber dans ses yeux à une vitesse incroyable.
« Étant préfet, et comme ce que j'ai entendu semble plutôt compromettre l'honnêteté et l'irréprochabilité de ta sœur, je vais devoir insister, Helen. La situation est grave, et même un préfet ne serait pas excusé de participer à de tels actes. Alors, Helen, qu'avez-vous à me dire ? Quelque chose qui mériterait l'attention d'un professeur, peut-être. Quelque chose qui aurait à voir avec la Chambre des Secrets dont tout le monde parle à Serpentard. Même ta sœur et toi, que c'est décevant. »
« Tu en parlais tout aussi bien. », rétorqua Hermione sans réfléchir, et sans même être sûre qu'il avait fini de parler.
Loreane se leva, et Cornix tourna la tête vers elle. « Ne t'avise pas de partir, Loreane. »
« Oh, vraiment, et qui va donc m'en empêcher ? Toi ? Elle ? Tss, soyez raisonnable, vous vous en fichez si je pars. Vous préféreriez que je vous laisse seul, et que Malfoy aussi parte, pour que vous puissiez vous disputer sans un regard indiscret. Et, tant que j'y suis, vous êtes tout les deux préfets, Helen n'a pas de compte à te rendre. »
« Nous sommes tous les deux préfets, ce qui signifie que nous devons travailler ensemble. Et certainement pas agir dans des situations aussi graves dans le dos l'un de l'autre. »
Loreane leva les yeux au ciel. « Oui, c'est en tant que préfet que tu ne supportes pas si elle fait quelque chose dans ton dos. Vous êtes surtout tous les deux des étudiants de 16 ans. Bien sûr que vous allez faire des choses séparément et sans vous concerter. Personne ne vous demande d'être une seule entité. Et vous êtes tous les deux des Serpentard. Est-ce que même l'un de vous a une idée de ce que cela signifie ? »
La froideur de Darcactus ressembla à du dégoût alors qu'il regardait la fille. « Il y a une différence entre être un Serpentard, et être un serpent comme toi. J'ai une petite idée que tu n'as pas tout à fait le même concept que nous en la matière. »
« Pas tout à fait ? On en est loin même. Vous êtes des Serpentard, vous allez avoir des secrets. Et si tu trouves que mon concept en la matière est aussi erroné, je te prierais de te pencher sur cette question : c'est la Chambre des quoi qui a été ouverte, exactement ? »
Draco tenta d'avoir le regard de Hermione vers lui un instant, ce qu'il obtient assez facilement, et lui désigna son poignet en tapotant un peu dessus, puis traça un cercle avec son doigt. La fille comprit sans mal le message. Elle n'allait pas pouvoir rester là longtemps.
Helen semblait neutre. « Elle n'a rien à voir avec tout ça. »
Neville s'efforçait de rester dans son personnage. Il devait faire un Darcactus convaincant. Heureusement, à côtoyer Draco, ou même Harry, il avait une petite idée de ce qu'il pouvait dire.
« Parce que toi, si ? Désolé, ça sonne un peu comme si tu disais qu'elle était coupable. »
« Ça sonne comme si je voyais les soupçons que tu portais sur elle, et que je la défendais pour t'épargner la peine de la surveiller. »
« A-t-elle quelque chose à cacher, ou défends-tu une totale innocente. »
« Je sens que ça va être long… »
« Seulement si tu ne me réponds pas honnêtement. »
« Et comment saurais-tu si je suis honnête ou pas ? »
« En te faisant confiance. »
« Tu montres que tu ne me fais pas confiance, Cornix ! J'ai dit que je ne faisais rien. »
« Tu as dit que tu n'avais pour l'instant rien dans les mains pour agir. Pas que tu ne cherchais pas. »
Helen soupira. « Donc tu supposes que j'aurais chargé Loreane de faire des recherches ? Si c'était le cas, tu crois vraiment qu'elle trouverait quelque chose ? Je pensais que tu ne considérais pas l'existence de la Chambre comme réelle, Cornix. »
« C'est un aveu que tu lui as effectivement demandé de mener des recherches ? »
« Ou une tentative de te faire comprendre le ridicule de ta suspicion. Et même si nous cherchions, quelle importance pour toi ? Ce ne serait qu'aider les professeurs à avancer. »
« Mais ce n'est pas notre place de le faire. »
« Pas la nôtre, non. Je ne t'ai pas inclus dedans, Cornix. »
« Pas la vôtre non plus. »
Elle sourit doucement, comme si elle allait raisonner un enfant. « Et de qui cela serait la place, Cornix ? Celle du garçon-qui-a-survécu ? De Draco et son groupe ? Loreane est plus raisonnable qu'eux, elle saura ne pas prendre le moindre risque. Et si par miracle nous obtenons des informations, nous irons immédiatement prévenir des professeurs. »
Son regard, plongé dans les yeux de Neville, semblait le transpercer et s'accrocher réellement à lui, malgré son déguisement de préfet de Serpentard. Il semblait qu'elle appuyait sur ses prochains mots, comme pour les rendre plus importants que toutes les discussions qui avaient précédé. « Parce que c'est la bonne chose à faire. »
Neville frissonna, car il faisait réellement froid ici. Mais à la fois, il entendait que c'était la voix de ce qu'il devait effectivement faire. Il secoua la tête. « La bonne chose à faire est de laisser les professeurs s'en charger. Si quelque chose est faisable, c'est à eux de le faire. Il n'est pas raisonnable de… »
« Mais qu'est-ce que le raisonnable aurait à voir dedans, Cornix ? Je pourrais dire tout ce que je veux, une fois que Loreane est lancé, elle ne s'arrêtera pas avant d'avoir croisé le danger. Elle reculera au bon moment. C'est ma sœur, j'ai une petite idée de comment elle gère ça. Tu as bien vu ce que Allen et Merula ont fait en début d'année pour faire rentrer Neville et Harry dans le train. »
Neville grimaça mais parvint à retenir le gémissement qui voulait s'échapper en souvenir du moment. Helen poursuivait.
« Tu penses que je pourrais empêcher Loreane de faire quoi que ce soit si elle en avait envie ? Le raisonnable ne rime pas bien avec les gènes de ma famille. Elle cherchera, et elle trouvera quelque chose. Si elle pense qu'il est nécessaire de communiquer l'information, elle me le dira, et je me chargerais d'informer les professeurs. »
Helen sourit tendrement. « Comme tu l'as dit, ce n'est pas à nous de le faire. Ce ne sont donc pas tes affaires. Donc, ne t'occupe pas de ce que nous faisons. »
Neville prit son courage à deux mains, quitte à faire une terrible erreur. Si les choses tournaient mal, Harry pourrait toujours venir l'aider.
« Et comment puis-je savoir que vous n'avez pas trouvé la Chambre avant que les événements aient lieu ? »
Helen sembla tomber des nues. « Tu… sous-entends que… nous soyons responsables ? Tout à l'heure c'est toi qui disais que… C'était pour ça. Je ne ferais jamais rien à Pénélope, même si Percy la préfère. Je ne ferais jamais rien à l'un de ces élèves ou à quiconque, tu le sais ! »
Le poids de la fatigue se voyait alors qu'elle s'excitait un peu. « Je ne sais même pas pourquoi j'essaye de me justifier auprès de toi, c'est tellement, totalement, hors de propos. Loreane a peut-être beaucoup de qualités, ni elle ni moi ne parlons fourchelangue, et tu le sais ! »
Elle soupira. « Écoute, Cornix, nous n'avons commencé à chercher que lorsque le message a été écrit sur le mur. La curiosité de Loreane a été piquée au vif, et elle a décidé de chercher l'entrée. Elle m'a promis qu'elle n'entrerait pas, si jamais elle trouvait comment l'ouvrir après l'avoir trouvé en premier lieu. Tu peux me faire un peu confiance, s'il te plaît. Pour moi. »
Neville déglutit. Il ne savait pas comment prendre ça. Il hocha la tête.
