(La chambre des secrets) La Chambre des Secrets
« Comment ça, tu sais où se situe l'entrée de la Chambre des Secrets ?! »
« Allons voir Lockhart. », décréta Neville.
Draco semblait indigné. « Pourquoi lui ? Nous devrions en parler à mon parrain. »
« Parce que si Lockhart décide d'agir pour montrer aux autres professeurs ou qui que ce soit qu'il vaut quelque chose, il sera moins raisonnable que les professeurs Snape ou McGonagall. Il sera le premier à bouger. »
Harry approuva. « Voyons voir ce qu'il fait, et ensuite nous irons voir le professeur Snape. »
Pendant qu'ils se dirigeaient en courant vers le bureau du professeur de défense contre les forces du mal, Harry exigea des explications de la part de Draco.
« Et si tu nous expliquais ce que tu voulais dire par "tu sais où se trouve l'entrée de la Chambre des Secrets" ? »
« Vous vous souvenez que nous parlons d'un serpent gigantesque de plus de quinze mètres de long. »
« Oui. »
« Nous nous demandions toujours comment il pourrait circuler sans que personne ne l'aperçoive. »
« En effet. »
« C'est ce que Hermione a trouvé le jour où elle a été pétrifiée. »
« Comment pourrais-tu savoir ça ?! Et ne pas nous en avoir parlé pendant tout ce temps ? »
« J'ai trouvé une note dans sa main… lorsque McGonagall nous a conduits à elle la première fois. Neville pleurait tellement, c'était un choc pour nous, je n'ai pas voulu en parler tout de suite, ni même regarder. Je me suis décidé à presque 3 h du matin… »
Ils entraient dans la salle de défense contre les forces du mal.
« Et ? » insista Harry.
« Et je n'y ai plus pensé après. », mentit-il. « Je finirais d'expliquer plus tard. »
Neville monta l'escalier menant au bureau le plus rapidement possible, suivi de Harry et enfin de Draco.
Quand il entra, il vit Lockhart en train de plier bagage.
« Qu'est-ce que vous faites ?! »
« Vous partez ?! » continua Harry, éberlué.
« Je dirais plutôt qu'il fuit, comme face aux lutins de Cornouaillaises. », ricana Draco.
L'écrivain répondit comme on cherche une excuse. « On m'a appelé ailleurs, une urgence. »
Harry n'en revenait pas. « Et ce n'est pas une urgence, qu'une élève ait été emmenée dans la Chambre des Secrets ?! »
« Oui, eh bien concernant cette malheureuse, personne n'est plus attristé que moi, mais… »
« Je pense que tous les professeurs, sa famille et une partie de sa maison seront plus attristés que vous. », rétorqua Draco.
Harry surenchérit. « Vous êtes un professeur ! Vous devez rester et… »
« Quand j'ai accepté ce poste, il n'y avait rien écrit sur… »
« Vous êtes vraiment le plus grand imposteur que je puisse imaginer ! »
Neville ne pouvait pas croire ce qu'il voyait. « Comment personne n'a jamais relevé que vos livres n'étaient que des mensonges ? »
« Mais parce que tout est arrivé. », se défendit l'homme de plume.
Draco observait la scène bras croisés derrière les deux Gryffondor. « Comment vous expliquez votre incompétence alors ? »
« Je ne suis pas incompétent. Outre mes livres, je réussis très bien le sortilège d'amnésie, sinon tous ces sorciers auraient parlé. » Lockhart leur tourna le dos. « D'ailleurs, je vais devoir… »
Pendant qu'il parlait, Harry et Draco eurent le réflexe de sortirent leurs baguettes. Quand Neville les vit faire, il chercha également la sienne.
« … vous faire subir la même chose ! » Lockhart s'était retourné pour se retrouver nez à nez avec deux baguettes pointées vers lui, pendant que Neville faisait tomber la sienne par terre, maladroit.
« Je ne vous conseille pas d'essayer. », menaça Harry.
Neville ramassa sa baguette et se releva. Harry ajouta. « Donnez votre baguette à Neville. »
« Mais voyons, qu'allez-vous… »
« Vous allez nous accompagner. Nous vous rendrons votre baguette quand vous sentirez que le plus grand danger est le basilic que nous allons affronter et non nous. Vous devriez être capable de lancer au moins assez de sorts pour être utile à des deuxièmes années j'espère, sinon comment auriez-vous obtenu votre diplôme. »
Le professeur fut forcé de donner sa baguette au garçon-qui-a-survécu. Harry se tourna vers Draco. « Conduis-nous. »
Draco hocha la tête. « Tu restes derrière Lockhart, s'il lui prend l'idée de nous fausser compagnie. »
« Bien sûr. »
Pendant que Draco commençait à partir, Harry regarda Lockhart. « Avancez. »
Le professeur suivit donc le Serpentard, surveillé par deux Gryffondor dans son dos.
Draco expliqua en chemin.
« Elle avait écrit "tuyaux", et je pense qu'elle a raison. Le basilic doit se déplacer via les canalisations, et les conduites d'évacuations. »
« J'avais entendu une voix dans les murs… », réalisa Neville.
Harry développa. « Tu as dû entendre le basilic qui se déplaçait dans les conduits, et non Voldemort ou qu'importe son maître fourchelangue. Tu l'as entendu parce que tu es le seul à parler fourchelangue. »
Draco hocha la tête. « Il doit y avoir des entrées ou sorties de la chambre à de nombreux endroits. Du moins, accessibles au basilic. Quant à savoir si l'héritier de Serpentard peut y entrer… »
Neville l'interrompit. « Nous allons vers le deuxième étage… »
Harry reconnut alors les lieux. « Tu nous conduis à Mimi ? Je croyais que tu savais déjà où se trouvait l'entrée. Et puis d'abord, si Hermione a juste noté les tuyaux, ça ne dit pas où se situe l'entrée de la Chambre. C'est juste comment il se déplace. »
« Je n'ai pas dit que tout mon raisonnement était basé sur ce simple mot de Mione. Cela étant, les toilettes ne sont-elles pas un endroit idéal pour se relier aux canalisations ? »
Ils arrivaient dans les toilettes, où Mimi était en train de geindre.
« Bonsoir Mimi. »
Elle se retourna avec un sourire. « Bonsoir Harry, Draco, Neville… et… ? »
Tous répondirent à l'unisson.
Draco répondit : « un idiot. »
Harry opta pour « Un imposteur. »
Neville dit « Notre professeur de défense contre les forces du mal. »
Lockhart se présenta. « Gilderoy Lockhart… mais puisqu'on a plus besoin de moi… »
Harry pointa sa baguette de manière menaçante. « Vous allez rester jusqu'à ce qu'on vous dise que vous puissiez partir. »
Neville tenta de plaider la cause du professeur. « Harry, peut-être devrait-on le laisser partir… et aller chercher le professeur Snape plutôt. »
« Lockhart nous sera utile, j'en suis certain. »
Draco se retourna, incertain sur ce qu'il était en train de faire. « Harry, nous n'avons pas la moindre idée sur comment battre un basilic… »
« Ce n'est pas le basilic qui a enlevé Ginny. Qu'importe le sorcier qui est là-dedans, il ne me fait pas peur. Pas après Quirrell, Lockhart, ou même Voldemort, puisque nous sommes quatre, et lui est seul. »
Lokhart tenta une persuasion. « Vous savez, je ne suis pas certain que votre histoire avec Voldemort soit un bon exemple, Neville était… »
« Taisez-vous, Lockhart. Vous ne savez pas ce que nous avons déjà fait. Et je dis réellement fait, contrairement à vous. Draco, cette entr… »
Mimi le coupa. « Harry… qu'est-ce que vous faites ici ? »
Draco la regarda. « Nous cherchons le monstre qui t'a tuée. »
« Oh, c'était horrible. Je me souviens de ses deux grands yeux jaunes, et… je suis morte. »
« Euh, oui… nous ne comptons pas le regarder dans les yeux en fait… et nous allons aussi éviter son reflet. »
Neville tenta d'obtenir plus d'information. « Mimi… est-ce que tu te souviens d'autre chose ? Quelqu'un était-il là ? »
« J'ai entendu une voix de garçon, oui. C'est pour ça que j'ai ouvert la porte, pour lui dire de dégager ! »
Harry se tourna vers le Serpentard. « Où est cette entrée d'après toi. »
« Ici. », fit le blond, les robinets dans son dos.
« Comment ça, ici ? »
« Viens voir. » Draco ressortait sa baguette pour la diriger vers Lockhart. Voyant que son camarade restait vigilant, Harry s'avança.
« Que dois-je voir ? »
« Regarde attentivement le robinet derrière moi. J'avais remarqué pendant que nous passions du temps ici pour préparer le polynectard qu'un des robinets était décoré… »
« D'un serpent. », souffla Harry.
Draco sourit, très content de lui-même. « Exactement. »
Neville questionna encore le fantôme. « Que disait le garçon, Mimi ? »
« Je ne sais pas moi, il parlait une langue bizarre. »
« Il va falloir être imaginatif alors. », commenta Draco.
Harry se tourna vers son meilleur ami. « Et si tu essayais de dire "ouvre-toi" en Fourchelangue ? »
« Je ne l'ai jamais parlé exprès ! » s'affola le garçon-qui-a-survécu.
« Il faut une première à tout. », rétorqua simplement Draco.
Neville sentit une boule dans sa gorge. Il n'avait pas la moindre idée de comment accomplir cela.
Cependant, si la chambre des secrets n'était accessible qu'à un fouchelangue, personne d'autre que lui dans l'école ne pourrait aider à sauver Ginny.
Qu'ils y aillent ou non, qu'ils préviennent ou non sa plus grande peur, Neville devait trouver comment ouvrir le passage.
En espérant qu'ils étaient au bon endroit.
Il inspira profondément, et fixa les lavabos.
Le voyant tenter de se concentrer, Draco et Harry s'écartèrent.
Neville pensa très fort dans son esprit qu'il voulait l'ouvrir. Puis, il décida plutôt de s'imaginer un serpent. Il ferma les yeux et les serra fort en tentant de penser qu'il devait dire à un serpent de s'ouvrir. Mais ça n'avait aucun sens !
Ou alors, il pouvait dire à un serpent d'ouvrir. Juste « ouvre » comme dans « ouvre la porte ».
« Héśa gassssa », prononça-t-il.
En entendant des sons étranges, Neville rouvrit les yeux. Il vit alors comment la Chambre s'ouvrait.
C'était incroyable, il y était parvenu !
Draco regardait ça avec admiration aussi.
Lockhart voulut tenter de s'enfuir, mais Harry était toujours vigilant, et il redirigea avec une grande rapidité sa baguette vers l'homme dès qu'il le vit se détourner vers la sortie. « Lockart. Ne tentez même pas. »
Draco pointa à nouveau sa propre baguette vers l'homme. « Sachez que je n'hésite jamais à lancer des sorts, même sur des professeurs. »
« Surtout sur des professeurs. », commenta Neville.
Harry sourit méchamment à Lockhart. « Sa spécialité est les professeurs de défense contre les forces du mal. Voulez-vous l'essayer ? Non, alors allez dans le passage en premier. »
« Pourquoi moi ? » demanda l'adulte.
« On préfère que ce soit vous. »
L'homme alla se placer devant le trou et regarda vers le bas. Le fond du tunnel n'était pas visible. Il se retourna vers les adolescents. « Je ne vois vraiment pas pourquoi… »
« Parce que si vous n'y allez pas de votre plein gré, vous irez avec un douloureux flipendo. », menaça Draco.
Lockhart sembla sur le point de rajouter quelque chose, mais Harry fut plus rapide. « Sinon, c'est moi qui vous pousse. Vous n'avez pas idée à quel point j'en ai envie depuis le début de l'année. »
Le professeur se remit en position pour observer vers le bas. « Bien… »
Il se préparait mentalement, peu résolu. Draco en eut marre d'attendre. « Fli… »
Lockhart sauta avec un grand cri en entendant le début de la formule. Il semblait comprendre ce qui était le plus raisonnable.
Les trois garçons se rapprochèrent pour regarder le trou dans le sol. Dès qu'ils entendirent la voix du professeur, ils furent rassurés. « C'est vraiment sale ici. »
« Ça ressemble bien à une entrée. », commenta Draco.
Neville se recula. « Nous n'avons plus qu'à avertir le professeur Snape. »
Harry regarda son meilleur ami. « Maintenant que Lockhart est en bas, autant le rejoindre au plus tôt. »
« Mais Harry… »
« Chaque instant que nous perdons est un moment en moins pour sauver Ginny. »
Sans attendre les protestations de ses deux camarades, Harry sauta.
« Mais c'est pas vrai ! » s'exclama le Serpentard.
Neville fixait l'entrée avec grande inquiétude et appréhension. « Nous n'avons plus le choix… »
Mimi les appela. « Les garçons… si vous mourrez, je serais ravie de partager mes toilettes avec vous. »
Les deux amis étaient blêmes alors qu'ils considéraient la situation. Neville se força à émettre un petit sourire, et parla doucement. « Merci, Mimi. »
Draco chuchota à l'oreille du Gryffondor. « Je ne veux pas mourir ! Allons chercher Oncle Sev. »
Neville retourna la tête vers le trou. « Harry est coincé en bas seul avec Lockhart, le basilic, et celui qui a enlevé Ginny. »
Voyant que Neville fermait les yeux et prenait une respiration, Draco sentit les sueurs froides l'envahir, et sa voix geignante n'était qu'un souffle où les larmes pouvaient être perçues. « Pitié, non, ne fais pas ça ! »
Neville sauta.
Draco jura. « Maudits soit les Gryffondor et le garçon-qui-a-survécu ! »
Il sauta à son tour.
Le tunnel était une sorte de toboggan, et rien de fâcheux ne pouvait arriver à l'arrivée, même en sautant la tête la première… à moins d'avoir les yeux ouverts et très malchanceux, et d'ainsi se prendre la pointe d'un os.
Harry s'était redressé, écarté de l'entrée et avait pointé sa baguette vers Lockhart sans se soucier de ce qui jonchait le sol.
Le professeur le fixait en retour, mécontent. Leurs vêtements avaient été très salis par la glissade, et les ossements au sol n'étaient pas pour embellir leur situation. L'homme se tenait déjà bien écarté de l'entrée, dos au mur dans la pièce cylindrique qu'ils occupaient.
Une sortie circulaire était présente, mais il était certain qu'y pénétrer ne ferait que se rapprocher de l'antre du basilic.
« Mes amis nous rejoindront rapidement, et nous allons les attendre. », avait dit le jeune garçon, toujours menaçant.
Quand Neville arriva, il écarquilla les yeux en comprenant qu'ils étaient sur des squelettes d'animaux. Il se releva rapidement, et se plaça dos au mur à côté du tunnel d'où il venait, sans quitter les os des yeux.
« Est-ce que c'est… »
« Des os, oui. », répondit Harry, sans quitter Lockhart des yeux.
L'homme observait Neville avait surprise. Il ne s'attendait probablement pas à ce que le garçon timide ait l'audace de les rejoindre. « Malfoy ne vien… »
La voix de Draco le coupa. « C'est… ! Nous marchons sur des os, des os ! Il n'y a vraiment que les Gryffondor pour penser que c'est normal ! »
« Arrête de te plaindre, Draco, tu es venu de ton plein gré. », rétorqua sèchement Harry.
Neville regarda le Serpentard. « Et je ne pense pas que ce soit normal. »
« Personnellement, je trouve que c'est logique. »
Draco ignora Harry et se concentra sur le garçon-qui-a-survécu. « Oui, mais toi tu n'es pas… tu as plus de jugeote que la plupart des Gryffondors je veux dire. »
Harry coupa court aux tergiversations. « Allons-y. Lockhart, vous allez venir avec nous. »
Le garçon s'avança vers la sortie. « Et n'oubliez pas, si quelque chose bouge, fermez immédiatement les yeux. »
Draco fut le premier à le suivre. Il préférait être proche de Harry que de Lockhart si les choses tournaient mal.
Neville appela. « Harry, est-ce que je rends sa baguette à Lockhart ? »
« Non, pas encore, mais ferme la marche. »
Ils débouchèrent rapidement dans un endroit plus large, où se trouvait une énorme mue de serpent.
Neville, à côté de Lockhart, observa la mue entre inquiétude et émerveillement. « Est-ce que c'est… ? »
Harry, largement à l'avant du groupe, hocha la tête, mais avant qu'il ne puisse parler le professeur le devança. « On dirait… un serpent. »
Draco et Harry tournèrent un regard noir vers l'homme. Ils ne pouvaient pas le croire aussi ignorant. Harry le corrigea durement. « Une peau de serpent. »
Draco, à mi-chemin entre Harry et Neville, entreprit de développer. « Le basilic a mué, évidemment, et de ce que j'estime, il faisait déjà une vingtaine de mètres à ce moment-là, ce qui est bien plus que ce que nous avons pu lire sur la chose. »
Pendant que Draco continuait, Lockhart s'effondrait. « Nous n'aurions vraiment pas dû venir ici. Comment pouvons-nous affronter une telle chose, aussi gigantesque ? »
Harry haussa un sourcil. « Le prince de Serpentard à peur des serpents ? »
Neville s'apprêtait à demander, encore, aux deux rivaux de ne pas se chamailler, lorsque Lockhart se releva soudainement en saisissant sa baguette, toujours dans la main du garçon. Neville cria. « Harry ! »
Le professeur pointait sa baguette alternativement vers Harry et Draco, leur signifiant bien que le premier qui bougeait serait le premier à subir son sort.
« L'aventure se termine ici, messieurs. Mais soyez sans crainte, le monde saura tout de notre histoire. Comment je suis arrivé trop tard pour sauver la fille, comment vous avez tragiquement perdu l'esprit tous les deux à la vue de son corps mutilé. »
Neville se précipita pour rejoindre Harry. Pendant que Draco se moquait. « Charmant discours. C'est plutôt vous qui allez perdre l'esprit à cette vue. »
Les trois garçons savaient parfaitement ce que le professeur prévoyait de faire. Après tout, l'homme ne leur avait-il pas avoué précédemment sa façon de faire ? Mais ils n'avaient pas l'intention de ne pas se battre.
Harry et Draco avaient tout les deux leurs baguettes de sortie, le bras le long du corps. Il leur fallait juste une ouverture pour lancer un sort. Ils devaient considérer que l'homme en face d'eux était adulte, mais ils avaient après tout déjà combattu Quirrell qui était bien moins pathétique que Lockhart une fois démasqué.
Et puis, leur professeur préféré à tous deux leur avait montré comment mettre au tapis le ridicule professeur de défense contre les forces du mal. Cependant, ils devaient aussi prendre en compte que cet individu qu'ils détestaient avait été capable de lancer le sort de l'oubli sur des sorciers capables des exploits qu'il comptait dans ses livres. Enfin, au moins d'une partie. La plupart étaient probablement très enjolivées.
Draco poursuivait sans interruption. « Cela étant, pour obtenir la gloire, ne devriez-vous pas attendre que nous ayons battu l'ennemi avant de nous faire oublier ? »
« Des garçons de douze ans ne pourront rien face au danger qui attend celui qui continue d'avancer. Et une histoire qui fait pleurer se vend aussi très bien. »
Draco grimaça. Lockhart reprit, menaçant, d'un ton tragique. « Toi d'abord, mon cher Potter… »
Harry pâlit. Il se doutait bien de pourquoi il serait la cible. Même si Neville était le garçon-qui-a-survécu, Lockhart ne devait pas le prendre au sérieux, mais surtout, Harry était celui qui avait passer l'année à ouvertement critiquer l'homme, et a mal lui parler même durant les retenues.
« … Dis adieux à tous tes souvenirs ! »
Le cerveau de Harry ne fit qu'un tour, et il leva sa baguette dans un mouvement synchronisé avec Draco, le mouvement splendide que Snape leur avait montré à l'ouverture du club de duel.
Draco voyait enfin l'ouverture lorsque Lockhart levait le bras. Il n'avait qu'à espérer être plus rapide.
Trois voix se mêlèrent en même temps. « Expelliarmus ! » et « Oubliet… »
