(Le maraudeur fugitif) Noël en famille
Harry arriva rapidement à la table de Serpentard où Draco s'était installé en ce matin de départ en vacances.
« Draco, demande à ton père, je viens avec toi pour les vacances. »
« Pas moyen. En plus, je reste ici. Comme toi et Neville. Nous avons déjà mis nos noms sur la liste il y a deux semaines, McGonagall n'acceptera pas qu'on parte. Et n'espère pas pouvoir partir dans le dos d'Oncle Sev. De toute manière, ta mère est ici aussi, ainsi que ton très cher "Oncle Remus". »
Harry tourna les talons, mécontent. Il trouva Hermione et Neville qui entraient tout juste dans la grande salle.
« Hermione, tes parents peuvent m'accueillir ? »
« Euh, je ne sais pas Harry, ce n'est pas le genre de chose qui se décide au dernier moment. Et ton nom est sur la liste… »
« Toi et Draco êtes vraiment pareils. »
Neville savait parfaitement ce que tentait de faire son ami. « Harry, tu ne pourras pas éviter de lui parler éternellement. »
« Je peux. Il n'est pas ma famille, je peux. »
« Tu n'y crois pas toi-même. », murmura le garçon-qui-avait-survécu en contournant son meilleur ami.
Neville, Harry et Draco allaient passer Noël à Poudlard. Les adultes restant étaient évidemment Severus, Lily, Remus et Hagrid, ainsi que Rusard mais ils s'en fichaient.
Cela aurait dû s'annoncer comme les meilleures vacances qu'ils aient eues, si Harry n'avait pas été irrémédiablement furieux contre le maître des potions, qui ne le savait même pas encore.
Harry était aussi énervé contre Remus, mais il ne pouvait pas en vouloir à la terre entière, comme lui répétait Neville.
Ils étaient coincés à Poudlard, et même si Harry aimait bien Hagrid, il préférait ne pas passer tout son temps avec lui. Neville s'était lancé dans la décoration de tout Poudlard avec son tuteur, et il ne serait pas suivi dans cette opération par ses deux amis.
Pendant que son meilleur ami courait partout avec le demi-géant, Harry était affalé sur une table de la grande salle, tenant compagnie à Draco. Madame Pince leur avait interdit l'accès à la bibliothèque en son absence et le garçon n'était pas d'humeur à enfreindre cette consigne grâce à sa cape.
Draco avait emprunté autant de livres qu'il le pouvait avant les vacances en prévision, et avait décidé d'alterner entre lecture et partie d'échecs, à moins qu'une activité plus plaisante ne lui soit proposée. Ce dont il doutait actuellement en vue de l'occupation de Neville et de l'humeur d'Harry.
« Tu as prévu un cadeau pour Hermione ? » demanda soudainement Harry, d'un ton toujours boudeur.
En réponse, Draco ne quittait pas son livre des yeux et restait neutre, ce qui pouvait être pris soit comme froid soit comme hautain par la plupart des Gryffondor, mais il savait qu'Harry le connaissait mieux que ça. Il était surtout ennuyé par l'attitude de son ami qui refusait catégoriquement qu'ils approchent du chef Serpentard.
« Oui, une écharpe aux couleurs de Serpentard. », répondit-il.
Harry se redressa à cela. « Pardon ?! »
« Ginny m'a informé que sa mère voulait absolument me remercier de l'avoir sauvé, et qu'elle allait me préparer un pull de laine. Comme si j'étais du genre à porter un vêtement Weasley. Alors j'ai envoyé à Madame Weasley une lettre pour lui demander de faire plutôt une écharpe aux couleurs Serpentard pour une amie à qui je voulais offrir quelque chose, puisque mon père ne me donnera certainement pas d'argent pour ça. Il n'aime vraiment pas mes dernières associations. Je demanderais à Dobby de l'apporter à Hermione. »
« Tu réalises que tu as libéré Dobby, n'est-ce pas ? Tu ne peux plus rien lui ordonner. »
« Il m'appelle toujours "Maître Draco". Cet elfe insupportable a réussi à se faire embaucher à Poudlard, et il est incapable de garder ses distances avec moi. Il insiste pour être celui qui s'occupera de mes affaires, et fait tout pour me montrer qu'il le fait. Je préférais les autres elfes qui respectent la consigne de Poudlard : ne jamais être vu par les élèves. Je suis allé le voir en cuisine, et je lui ai demandé ce petit service. Lui dire que j'en avais besoin parce que mon père serait furieux à l'idée que j'offre quelque chose à une née-moldue n'a fait que le rendre plus serviable. »
« Tu lui as demandé gentiment au moins ? »
« Bien sûr, pour qui me prends-tu ? C'est elfe est libre, si je l'offensais, je n'aurais jamais ce que je voulais. Je ne vois même pas pourquoi ça t'inquiéterait. Tu étais celui qui voulait l'étrangler plutôt que le remercier. »
« Je l'aime bien. Tout ce qui peut t'irriter est amusant. »
« Ah ah, très drôle. », fit le Serpentard en roulant des yeux, pas du tout amusé. Ou peut-être que si, mais il ne le montrerait certainement pas.
Quelque temps plus tard, Harry engagea à nouveau la conversation. Il s'ennuyait affreusement. « Depuis quand un riche Malfoy a-t-il besoin d'exploiter la gentillesse des pauvres Weasley pour offrir un cadeau ? »
« Depuis qu'il est mineur et que son père le désapprouve. »
« Tu as une mère. »
« Depuis qu'il est privé de sortie Pré-au-lard et ne peut donc pas faire les boutiques. »
« Je suis certain que tu aurais pu demander à Nott ou mieux à Parkinson d'acheter quelque chose de ta part. »
« Je l'ai fait. À Nott c'est à dire. Ce n'est pas comme si Pansy accepterait de m'aider à offrir quelque chose à l'un de vous. Elle exigerait plutôt que je lui offre quelque chose. Si tu t'ennuies, pourquoi n'irais-tu pas voir Lupin ? »
« Pourquoi je… »
« Il vient d'entrer dans la salle. »
Harry se redressa et se tourna pour voir l'homme lui sourire chaleureusement. Harry décida qu'il en avait assez de le bouder, et lui sourit en retour. Il se leva et s'avança vers lui.
« Salut, Oncle Remus. »
« Harry, tu as l'air bien. »
« Merci de ne pas juger. », répondit l'adolescent en désignant d'un mouvement paresseux de la main la table de Serpentard. Il était certain que Sirius serait moins que content d'apprendre certaines amitiés.
« Je suis professeur, Harry, je sais bien que les enfants ne sont pas définis par leur maison. Veux-tu m'accompagner dans une promenade ? »
« Dehors ? D'accord, mais il va falloir que je m'habille plus chaudement. »
« Je t'attends à l'entrée. »
« Merci, Oncle Remus. »
Harry partit rapidement et se prépara. Il ne lui fallut pas longtemps avant de pouvoir commencer à marcher dans la neige avec Remus.
Il ne voulait pas confronter Remus avec la nouvelle information qu'il avait sur le procès de Sirius. Et il ne voulait pas parler de Sev non plus. Alors il commença à parler de son balai brisé, et inévitablement des détraqueurs.
« Pourquoi me font-ils cet effet-là, oncle Remus ? Je m'évanouis si vite, à chaque fois. J'ai fait des recherches, et je sais que ce n'est pas normal. »
« Les détraqueurs se nourrissent de tout les sentiments heureux. Il ne reste alors que les mauvais souvenirs. »
« Je n'ai pas plus de mauvais souvenirs que n'importe qui d'autre. »
« Détrompe-toi, Harry, détrompe-toi. Toi et Neville avez eu une enfance similaire tous les deux, de calme et de tendresse, mais vous avez aussi connu un drame étant très jeune. Un drame qui vous a marqué, et que les détraqueurs ont le pouvoir de faire ressurgir à l'avant de votre esprit. La plupart des enfants de votre âge n'ont pas vécu de pareils traumatismes. Même si votre vie est heureuse, tous vos souvenirs ne le sont pas. »
« Si Neville et moi sommes dans la même situation, pourquoi suis-je plus affecté ? Ça n'a aucun sens. Je suis juste faible. »
« Je ne pense pas que les détraqueurs n'aient pas d'effet sur Neville, bien au contraire. Je suis convaincu qu'il est aussi affecté que toi. Mais il ne joue pas au Quidditch, et ne s'est pas envolé assez haut pour les atteindre. »
« Il était avec moi dans le train. »
« Tu étais plus proche de la porte ; le détraqueur était seul et ne pouvait pas tous vous attaquer. De plus, les… circonstances font que tu serais plus réceptif encore qu'en temps normal. Tu n'es pas faible, Harry. Tu continues de vouloir te battre contre tes cauchemars, et c'est admirable. »
« Mais je ne peux pas me battre contre eux. Je ne peux rien faire. »
« Il existe un sort puissant… »
« Celui que tu as utilisé dans le train ? »
« Oui, le charme du Patronus. Il est extrêmement puissant et difficile à apprendre. Je n'aurais pas la prétention de me dire expert, mais je pense pouvoir te l'enseigner. Mais après les vacances. Pour l'instant, j'ai besoin de repos. »
Harry hocha la tête. Depuis qu'il savait que Remus était un loup-garou, il surveillait régulièrement le calendrier lunaire. La pleine lune aurait lieu durant les vacances, et Remus devait déjà être en train d'aller chercher son traitement tous les jours auprès de Severus.
« Je vous l'enseignerais à toi et Neville. Vous avez tous les deux besoin de savoir vous protéger. »
Harry ne voulait pas fatiguer Remus, alors durant le reste des vacances, il n'allait pas chercher sa compagnie. Il voulait aussi éviter Severus, mais c'était délicat alors que sa mère restait avec l'homme et qu'il ne voulait pas se priver d'elle. D'autant que Draco n'hésitait pas à rejoindre le couple régulièrement, trop heureux de passer des vacances avec son parrain et celle qu'il avait appris à aimer comme une tante.
Neville acceptait sans difficulté de passer du temps avec son meilleur ami à l'écart du maître des potions. Il n'abordait pas non plus le sujet, ce qui convenait parfaitement à Harry. Draco, en revanche, ne manquait pas de lui conseiller d'en parler à Sev. Il fallait tout le calme du garçon-qui-avait-survécu pour empêcher les deux de se disputer sur ce point.
Les deux professeurs, Lily, Hagrid et les trois garçons prenaient les repas tous à la même table, comme s'ils étaient une famille. Ce qui n'était pas vraiment faux. Aucun autre étudiant n'était resté durant ces vacances.
Ce fut le vendredi de la première semaine, au réveillon du 24 décembre, qu'Harry tenta de répondre à cette règle qui disait que Noël était un moment à passer en famille, et un moment où les guerres cessaient, un moment de trêve et de paix.
Ils étaient comme d'habitude à une table circulaire installée dans la grande salle spécialement pour ces vacances-ci.
Hagrid était entre les deux professeurs qui devaient déjà passer tous leurs repas toute l'année côte à côte et étaient plus que désireux de mettre un peu d'espace entre eux. Ils n'avaient pas non plus envie d'être en face l'un de l'autre. Harry était entre ses deux amis, Draco à côté de Lily et Neville du côté de Remus.
« Sirius peut-il nous rejoindre ? »
Draco avala de travers et s'étouffa. Après que Lily eut réussi à l'aider à reprendre son souffle, tous les regards se tournèrent vers Harry.
« Black n'est pas le bienvenu à Poudlard, Harry. », informa Severus.
« Ce ne serait pas la première fois qu'il entre, et il n'y a que nous. »
Draco se fit sarcastique. « Oui, bien sûr, après tout, il a juste été condamné pour meurtre ! »
« Il est victime d'une erreur judiciaire. », rétorqua l'autre garçon avec désinvolture. Puis, il se tourna vers Severus, sérieusement. « Tu es d'accord, n'est-ce pas, qu'il est innocent ? »
Severus soutint le regard dur de l'adolescent un petit moment avant de répondre.
« Il est possible qu'il le soit. Black serait du genre à se vanter d'avoir tué un traître. Mais il est également capable de clamer son innocence pour ne jamais se faire punir. »
« Tu le crois coupable ?! »
« Il était assez fou et irréfléchi pour l'être à l'époque. Cependant, il n'aurait pas été capable de falsifier la fureur qui le prenait à l'idée de ne pas avoir réussi cet exploit. Il aurait aimé être coupable. Il ne l'est pas. »
Harry était satisfait. « Alors il peut venir manger avec nous. »
Remus tourna la tête vers Severus. « Le professeur Dumbledore n'est pas ici, pas plus que le professeur McGonagall. »
« En l'absence du directeur et de la directrice adjointe, je suis responsable de tout ce qui se passe au château, y compris de prendre les décisions. »
« S'il te plaît. Nous n'allons pas le laisser dehors comme un chien errant alors qu'il pourrait profiter de la chaleur de notre hospitalité. », plaida Harry.
Lily rit à la comparaison de Sirius avec un chien errant. C'était assez approprié. Remus regarda avec inquiétude Severus, mais celui-ci ne laissa rien paraître.
Le maître des potions regarda les deux autres adolescents. « Qu'en pensez-vous tous les deux ? »
« Je n'ai aucun problème avec Sirius. Je pense même que je pourrais apprécier sa présence. », déclara Neville.
Draco pâlissait. « Tu ne vas pas accepter, Oncle Sev, n'est-ce pas ?! »
Le professeur prit une voix traînante. « Bien que je puisse comprendre que tu penses cela, Draco, je te demandais ton opinion sur l'invitation de Sirius Black à Poudlard pour les vacances. »
Le garçon déglutit, puis jeta un petit coup d'œil à ses amis. Harry était dans l'attente de sa réponse, et très clairement n'accepterait qu'un accord. Neville lui souriait gentiment avec encouragement. Draco soupira.
« Si tu peux m'assurer qu'il ne m'éventrera pas comme la grosse dame, je peux supporter la présence de mon cousin éloigné et inconnu. Mais il n'est pas question que ça m'empêche de passer le temps que je veux avec mes amis. »
« Tu as des amis ? Je pensais que les Serpentard n'avaient que des relations. », se moqua Harry.
« C'est la façon de penser de Nott, et tu sais que ce n'est certainement pas la mienne. »
Severus tourna la tête vers son collègue. « Va prévenir Black, Lupin. »
L'autre homme se leva pour lancer son patronus à l'abri des regards. Les adolescents n'avaient pas encore besoin de savoir qu'ils pouvaient s'en servir pour envoyer des messages.
Dix minutes plus tard, Sirius entra dans la grande salle. Il ne lui avait pas été très difficile de pénétrer dans le château sans aide. Il connaissait beaucoup de passages secrets.
Harry sauta de sa chaise et courut vers Sirius pour l'enlacer. « Sirius ! »
« Hey, gamin ! Content de te voir. »
Harry s'écarta et lui sourit.
Severus parla alors. « Que les choses soient bien claires pour tout le monde. Nous sommes ici pour passer des vacances de Noël agréables, et en tant que telles, même si certains événements nécessiteraient de soulever quelques questions, nous ne le ferons pas. »
Sirius, peu disposé à évoquer les raisons pour lesquelles il avait déchiré le portrait de la grosse dame, accepta facilement. Il alla s'installer à côté de Remus, où une place supplémentaire était apparue, et Neville échangea sa place avec Harry pour lui permettre d'être de l'autre côté de son parrain.
Le nouveau venu posa son regard sur le voisin du meilleur ami de son filleul. Il nota que le Malfoy était celui qui bénéficiait de la place libre à côté de Lily — puisqu'évidemment elle était toujours près de Severus — et non Harry.
« Cissy ne pouvait pas accueillir son gamin pour Noël ? »
« Ne me fais pas regretter de t'avoir accepté ici, Black. », répondit froidement Severus, « Et ne me force pas à te chasser devant ton filleul. »
« Combien de temps va-t-il rester ? » questionna Draco avec mauvaise humeur.
Remus soupira. Ça commençait très mal. Soudain, il réalisa qu'ils avaient oublié une précaution. « Draco, vous comprendrez qu'il est préférable que vous ne parliez pas de la venue de Sirius à votre père. »
Neville, Harry et Severus restèrent totalement immobiles à cela. C'était un tout aussi mauvais sujet à aborder.
Draco plaça son regard sur le professeur qui jouait plus le rôle de l'oncle de ses amis actuellement. Il copia le ton glissant de son parrain.
« Oh, mais certainement ai-je la plus grande envie d'aller annoncer à mon père que mon parrain a invité son ennemi d'adolescence à partager le réveillon de Noël avec lui, et peut-être même les vacances, tout en considérant qu'il s'agit d'inviter un homme recherché pour meurtre dans une école.
« Oui, quelle merveilleuse idée, cela me permettra peut-être d'annoncer plus facilement que le grand Neville Longbottom a insisté pour que je reste courtois avec les Weasley, que leur mère a décidé de m'offrir une horreur tricotée pour noël, et que je vais la renvoyer à une née-moldue grâce à la complicité de l'elfe de maison qu'il a involontairement libéré. Et tant que j'y suis, je lui avouerais peut-être que c'était mon plan de le libérer ? »
À ce stade, Harry devait placer sa main devant sa bouche pour s'empêcher de rire. Il était certain que cette description devrait même pouvoir élever involontairement Draco dans l'estime de Sirius, malgré l'imitation presque parfaite de Severus avec la voix pompeuse du Malfoy.
Draco aurait pu continuer au moins dix minutes à énoncer chaque détail ridicule des raisons pour lesquelles il ne devrait pas parler à son père. De toute manière, si lui avait baissé dans l'estime du lord Malfoy, ce n'était pas le cas de Severus. Jamais Lucius ne croirait que son meilleur ami avait invité Sirius Black à sa table dans le dos de Dumbledore. Surtout en considérant qu'il partageait déjà son repas avec un loup-garou.
Pendant que le Serpentard parlait, Harry observa Sirius.
Il savait que son parrain détestait toute sa famille, et Draco en faisait partie. Pire, Draco était non seulement le fils de Narcissa, mais il était aussi celui d'un Malfoy très désagréable qui était le meilleur ami de Severus.
Il y avait beaucoup de raisons pour lesquelles Harry avait voulu cacher son amitié à son parrain. Mais le masque allait tomber durant ces vacances. Draco refuserait de jouer la comédie, tout comme chaque personne à cette table.
Alors Harry se décida à en dévoiler le maximum d'un coup. Certaines choses pourraient finalement aider Sirius à accepter la présence de Draco. Il coupa le discours sarcastique du Serpentard.
« Tu pourrais aussi lui dire que tu as menti à Voldemort, je suis sûr que ton père en sera ravi. »
Draco blêmit en tournant la tête vers le Gryffondor, qui poursuivait sans gêne sous le regard stupéfait de Sirius à présent orienté vers lui.
« Ou peut-être qu'il préférera apprendre que tu as détruit le journal que Tom Jedusor lui avait confié. »
« Harry, arrête. », se dépêcha de couper le blond d'un ton catastrophé.
Le Gryffondor feignit l'innocence. « Quoi ? Je croyais que tu allais tout dire, non ? »
« Non ! » Cette fois, sa voix était outrée.
Severus les coupa. « Arrêtez de dire n'importe quoi tous les deux. Lupin, même si tu n'as pas pensé à prendre toutes les précautions avant d'appeler Black, je réfléchis plus que ça avant d'agir. Cela n'arrivera aux oreilles de Lucius que si Black décide lui-même d'en informer sa cousine, ce dont je doute qu'il fasse et elle ne le croirait certainement pas. »
Pour le reste du repas, Harry et Neville racontèrent à Sirius comment étaient les cours avec Remus et à quels points ils appréciaient d'avoir un professeur enfin compétent dans cette matière.
Severus accepta que Sirius passe toutes les vacances à Poudlard, à condition que personne ne l'apprenne, pas même le directeur. Le fugitif fut invité à passer ses nuits sur le canapé des quartiers de Remus.
Les trois adolescents dormaient dans une chambre d'ami que Dumbledore avait décidé de faire rajouter aux quartiers de Severus, et qui contenait commodément trois lits, semblables à ceux des dortoirs l'un de Serpentard et les deux autres de Gryffondor.
