(Le maraudeur fugitif) Le patronus
L'année scolaire reprit normalement, et le jour tant attendu où Neville et Harry pourraient apprendre le patronus arriva.
Harry fut incapable d'empêcher Draco de les accompagner, tandis qu'Hermione tenterait de mettre Ron au travail.
Merlin savait à quel point Ron avait besoin d'être poussé, et Hermione avait décidé de profiter de l'absence de ses autres amis pour se concentrer pleinement à la tâche de redresser les notes du roux.
Remus fut légèrement étonné de voir Draco se présenter avec Harry et Neville dans la salle de classe.
« Draco, pourquoi… » Le professeur n'eut pas le temps de terminer sa question que le Serpentard répondait déjà.
« Je suis venu apprendre le charme du Patronus. Il n'y a aucune raison pour que Harry et Nev y aient droit et moi non. Nous avons tous le droit d'apprendre à nous protéger des forces du mal ou des détraqueurs. Ce serait du favoritisme pur et simple que vous n'acceptiez de n'aider qu'eux. Je ne crois pas avoir démontré de plus mauvaise capacité d'ailleurs. S'ils peuvent apprendre, moi aussi. »
« Vous êtes-sûr que vous voulez l'apprendre ? Je vous préviens, il s'agit d'une magie très complexe et… »
« Je sais, et j'en suis sûr. », insista l'adolescent.
« Bon, très bien. », accepta-t-il avant de commencer une petite explication. Il restait professeur et n'allait pas directement leur faire travailler le sort.
« Les détraqueurs comptent parmi les plus répugnantes créatures qu'on puisse trouver à la surface de la Terre. Il s'agit d'une créature des ténèbres qui se nourrit de la joie humaine, et provoque par la même occasion du désespoir et de la tristesse à quiconque se situe à proximité. Ils sont également capables d'aspirer l'âme d'une personne, laissant leur victime dans un état végétatif irréversible. Il n'existe qu'un seul moyen de les repousser, le sortilège du Patronus. »
« Comment peuvent-ils "aspirer l'âme d'une personne" ? » coupa Harry.
« Harry ! » râla Draco, impatient d'apprendre le Patronus.
Remus sourit. « Chaque chose en son temps. Je vous propose d'essayer l'exercice une fois, puis je vous raconterais plus d'histoire. Cela permettra d'occuper les pauses. »
« Et comment va-t-on essayer ? »
« Harry, tu ne peux pas le laisser parler ? » souffla Draco.
Neville rit alors qu'Harry répondait à leur camarade. « Tu étais pressé de commencer. »
« Et on ne commencera jamais si tu interromps tout le temps. »
Remus frappa dans ses mains. « Les garçons, concentration. Fermez les yeux… Explorez votre passé… Pensez à un souvenir heureux… »
Le professeur leur laissa le temps à chacun de réfléchir au souvenir qu'ils comptaient employer.
« Vous avez un souvenir ? »
Les trois garçons hochèrent la tête.
« Laissez-le vous envahir… Oubliez tout le reste… et prononcez l'incantation expecto patronum »
Ils répétèrent tous les trois correctement.
« C'est parfait… »
« Comment ça marche ? » questionna encore Harry qui avait considéré que cette partie détente du cours était terminée. Draco soupira en rouvrant les yeux.
« Un patronus représente une force positive. Il joue pour celui qui le réussit le rôle de bouclier : le détraqueur s'acharne sur lui, plutôt que sur le sorcier. Pour que ça marche, il faut se concentre sur un souvenir particulièrement heureux, particulièrement puissant. Prêts ? »
« Oui. », déclara Draco.
« Je pense. », murmura Neville, les yeux encore fermés.
« On y va. Sortez vos baguettes. » Remus était penché sur le côté d'un coffre, une main dessus, l'autre commençant à le déverrouiller par magie.
« On va essayer sur un vrai détraqueurs ?! » blêmit Draco.
« Tous les trois en même temps ? » questionna Neville.
« Non et oui. Harry, mets-toi en avant. Vous allez vous exercer sur son épouvantard. Un vrai détraqueur ferait bien plus de mal. N'oubliez par que l'épouvantard copie certains pouvoirs de ce dont ils prennent la forme, et il sera aussi affecté par le patronus. Essayez tous ensemble, et vous aurez trois fois plus de chance qu'un bouclier soit créé. »
« Les chances sont de… ? » demanda Draco.
Remus se contenta de lui sourire et ouvrit le coffre en se plaçant rapidement en arrière. Immédiatement, un détraqueur en sortit.
Les trois garçons tentèrent de lancer le sort, plusieurs fois, avant qu'Harry et Neville ne s'évanouissent et que le professeur ne fasse rentrer lui-même l'épouvantard dans le coffre.
Draco tremblait alors que Remus aidait les deux autres garçons à se redresser. L'évanouissement n'avait duré que quelques instants.
« Asseyez-vous, respirez, ce n'est rien… Draco, vous aussi. »
« C'était horrible. », commenta Harry.
« Il y a eu pire. », tenta de plaisanter Draco sans cœur. Harry n'eut pas la force de le fusiller du regard, et Remus leur distribua à chacun du chocolat.
« Ce n'est pas grave, je n'espérais pas vous voir réussir du premier coup. »
« Pourquoi nous donnes-tu toujours du chocolat ? » demanda Neville.
« Le chocolat est un excellent remède aux malaises que provoquent les détraqueurs. Bien que son effet ne soit que passager. Mais comme vous n'affrontez qu'un épouvantard, ce sera particulièrement efficace. Par simple curiosité, à quoi avez-vous pensé, quel souvenir avez-vous choisi ? »
« Mon premier vol sur un balai. », répondit immédiatement Harry.
Draco faillit s'étouffer avec son chocolat. Lui ne gardait pas un très bon souvenir du premier vol d'Harry. Il s'était amusé, mais ils s'étaient surtout disputés tous les deux. Même si la sensation de vol plaisait à Harry, il n'était pas certain que ce souvenir soit particulièrement heureux.
Remus semblait de son avis, avec une expression presque déçue. « Ce n'est pas assez puissant, c'est loin d'être suffisant. Et vous deux ? »
« Quand, euh, c'est… Dumbledore m'a donné ma lettre et celle d'Harry pour la première année. »
Remus secoua la tête. « Essayez d'en trouver un autre. Ensuite, nous réessayerons. »
Ils firent deux autres tentatives, avant que Draco juge que c'était suffisant pour la journée, parfaitement d'accord avec le professeur.
Les trois garçons étaient assis sur le sol pour se reposer, bénéficiant d'une troisième dose de chocolat. Le professeur s'installa à leur côté.
« Il n'y a aucune raison de se décourager. Il s'agit du plus célèbre sortilège de défense, mais également l'un des plus complexes à exécuter. Sa maîtrise est perçue comme un signe de dons supérieurs pour la magie. »
« Pourquoi es-tu convaincu que nous pouvons réussir ? » s'enquit Neville.
Remus ferma les yeux et laissa le silence les envahir un petit moment avant de répondre enfin.
« Ce sort est traditionnellement associé aux sorciers et sorcières au cœur pur, qui se battent pour de grandes causes ou des idées nobles. La grande majorité de la population magique se trouve être incapable de le mettre en pratique, et même de nombreux sorciers hautement qualifiés ont du mal à invoquer un véritable Patronus. Cependant, je pense que la véritable raison de cette complexité vient de l'état d'esprit qu'il faut avoir. Seul un sorcier qui croit sincèrement en la légitimité et la justesse de ses actes peut invoquer un véritable patronus. »
« L'intention n'a pas de lien avec le sentiment fort de bonheur requis pourtant. », signifia Harry.
« En effet. Un sorcier mal intentionné peut avoir la capacité de réussir à faire apparaître un Patronus. Cependant, si une personne au cœur impur tente de le faire, pour de mauvaises intentions, tout en en ayant pleinement conscience, alors les conséquences sont terribles. »
« Comment ? » questionna Neville.
« Il y a un conte qui en parle. », déclara Draco.
Le professeur hocha la tête. « Tout à fait. La légende raconte que des asticots surgiraient de la baguette du sorcier pour le dévorer. »
Durant la fin de cette première séance, Remus conta l'histoire du sorcier noir Raczidian et du jeune orphelin Illyius qui avait le plus petit patronus corporel de son village, une souris, et qui en avait été moqué, mais qui s'avéra avoir le patronus le plus puissant.
Les deux samedis suivants, les garçons revinrent, et s'entraînèrent encore, sans succès.
La troisième séance, Neville avait hésité à déranger le professeur malade qui n'avait guère pu assurer ses cours du jeudi et vendredi, mais Remus avait assuré qu'il était assez en forme pour l'en enseigner.
La semaine suivante, ils bénéficièrent d'une pause grâce au match de Quidditch opposant Gryffondor à Poufsouffle.
Après la défaite due aux détraqueurs face à Serpentard, et le match que Draco avait gagné face aux Serdaigle au retour des vacances, Harry devait redoubler d'efforts pour battre Poufsouffle qui avait déjà perdu face à Serdaigle au premier trimestre.
Olivier Dubois voulait absolument obtenir la victoire pour sa dernière année à Poudlard, et toute l'équipe voulait lui offrir. Leur capitaine désirait devenir joueur professionnel, ce qui lui serait difficile s'il ne montrait avoir gagné aucune coupe.
Harry avait de grande difficulté face à l'attrapeur et capitaine de l'équipe adverse, Cédric Diggory.
Lorsqu'il l'emporta enfin, ce fut l'euphorie au sein de Gryffondor.
Draco prit la peine d'applaudir également, ignorant le regard noir de son propre capitaine. Ou plutôt, il en était pleinement conscient, et lui lançait un regard provocateur. Flint ne pouvait pas se priver de lui, il était le meilleur attrapeur de Serpentard, alors il pouvait bien applaudir qui il voulait.
Cela sembla beaucoup amuser la préfète-en-chef qui applaudissait également Gryffondor alors qu'elle était entre le capitaine de Serpentard et son collègue préfet de 7e année. Darcactus et Flint semblaient tous les deux particulièrement mécontents.
La deuxième semaine de février, ils reprirent les cours de patronus.
Harry parvint à produire un filet de fumée argentée qui empêcha le faux détraqueur de les approcher, bien qu'il fut incapable de le repousser.
« Oui ! Oui, bravo ! » s'écria le professeur en riant de bonheur. « Bravo Harry ! »
Après cet effort, le garçon demanda une pause, que le professeur lui accorda volontiers.
« Professeur, pourquoi son patronus ressemblait à ça ? » questionna Draco sans parvenir à cacher un certain dégoût.
« Ça, Draco, c'était un patronus incorporel. Il est bien plus faible qu'un véritable patronus et n'offre qu'une protection limitée comparée à l'invocation d'un patronus corporel, mais je t'assure que même cela n'est que le maximum dont ne sont capables que peu de sorciers. »
« Tu n'arrêtes pas de parler de "véritable" patronus, qu'est-ce que c'est ? » questionna Neville.
« Vous savez maintenant que le patronus est une projection de forces positives, telles que l'espoir, le bonheur ou le désir de vivre. »
Ils acquiescèrent.
« Il représente la personnalité profonde d'un sorcier, et apparaît sous la forme d'un animal. Lors de l'invocation de son patronus, le sorcier puise dans des ressources de magie encore inexploitée qui sont liées au "soi" profond, un "soi" secret qui ne faisait jusqu'alors que sommeiller au plus profond de son être qui doit alors surgir au grand jour. »
« Alors, quel genre d'animal serais-tu, Draco ? » questionna avec taquinerie Harry.
« Certainement un dragon. Ou un cygne. », répondit le Serpentard en haussant les épaules.
Le professeur les mit en garde. « Un sorcier se retrouve souvent face à une forme animale avec laquelle il pense avoir peu d'affinité, voire dans quelques rares cas, en laquelle il ne s'identifie pas. »
« Ce n'est jamais notre animal préféré alors ? » interrogea Neville.
« Ça peut arriver. Ce genre de cas est révélateur d'une obsession ou d'une excentricité. Ces sorciers sont incapables de dissimuler leur véritable personnalité et ils n'hésitent pas à s'afficher ouvertement tels qu'ils sont réellement. »
« Alors Draco aura certainement un dragon ou un cygne. », rit Harry.
« Il est généralement conseillé de faire preuve de respect, voire de prudence, face à ce genre de personnes. », prévint Remus.
« Fais attention, Harry. », fit le Serpentard malicieusement, profitant de cette dernière information.
Harry haussa un sourcil. « Oh ? Puisque c'est totalement sans danger de le provoquer, alors ce ne doit pas être un dragon ni un cygne alors. »
« Comment peut-on devenir la forme qui sera prise ? » questionna Neville.
« Le plus souvent, le patronus prendra la forme d'un animal provenant du pays où est né le lanceur du sort. La majorité des Patronus sont ainsi des chats, des chiens ou des chevaux. Cependant, malgré la longue association avec le monde magique, les formes de chouette et de hibou sont inhabituelles. De plus, les formes d'animaux disparus sont possibles, bien que rares. Les formes d'animaux magiques, tels que les dragons ou les phénix, sont les plus rares, et le signe incontestable d'un caractère atypique. »
« Je suis atypique. », annonça brillamment Draco. Harry roula des yeux.
Remus sourit. « Toutefois, la rareté ou la taille de la forme du patronus ne détermine absolument pas sa puissance ou sa capacité à protéger son lanceur. »
« Ton patronus est incorporel ? » demanda Harry, avec un ton légèrement déçu.
« Oh, hum, en fait… »
Draco coupa le professeur, voyant bien qu'il était gêné. « Les formes d'un animagus et de son patronus sont essentiellement les mêmes, n'est-ce pas ? »
« Oui. »
« Oh. », fit Harry. « Et est-il possible de dissimuler la forme de son patronus ? De le lancer de manière incorporelle alors qu'on est capable de le faire corporel ? »
« Comme je l'ai dit, c'est bien moins efficace… »
« Est-ce possible ? »
« Oui. »
« Quelle forme connais-tu ? » questionna Neville.
« Celui du professeur Dumbledore est un phénix. Le professeur McGonagall a un chat avec des marques de lunettes. »
Harry et Neville rirent avec Remus à cela.
Puis, le professeur se tourna vers le fils de son ancien ami. « Ton père, James, avait la forme d'un cerf, une forme inhabituelle. Sirius a un chien. »
« Et Maman ? »
« Une biche. »
Draco roula des yeux. « Comme c'est approprié. »
Remus se releva. « Bon, reprenons-nous ? »
« Il ne sera pas dit que je laisserais si facilement Harry réussir un charme avant moi. », approuva Draco, rapidement sur ses pieds.
Ni Draco ni Neville ne parvinrent à produire la vapeur comme Harry durant cette séance ou la suivante.
Remus annula le cours de la dernière semaine de février, se sentant trop fatigué. Muni de son calendrier, Harry savait parfaitement quelle en était la raison.
Le quatrième samedi de mars, où les résultats restaient inchangés de la part de chacun des garçons, Draco se laissa tomber d'exaspération sur le sol en soufflant.
« Mais comment fais-tu ?! »
« Un souvenir. », répondit simplement Harry en haussa les épaules.
« Quel souvenir ? »
« Ça ne te regarde pas. »
« Est-ce trop privé, Harry ? » s'enquit Neville. Il voulait également savoir ce qui n'allait pas avec les dizaines de souvenirs qu'il avait essayés.
Remus leur sourit alors qu'il rangeait la salle. « Faites une pause pendant les vacances. Reposez-vous, détendez-vous. Et pensez à des souvenirs heureux. »
« Tu as l'air épuisé. », commenta Draco, en parfaite connaissance de cause : le lendemain serait une nuit de pleine lune.
« Oui, donner des cours tous les jours est un peu fatigant. C'est à ça que servent les vacances, à donner une pause aux professeurs. »
« Nous restons tous les trois pendant la pause, mais je suppose que nous allons te laisser te reposer alors. », déclara Harry en poussant ses deux amis en dehors de la salle.
« Alors, quel est ce souvenir ? » interrogea encore Draco lorsqu'ils furent à l'extérieur.
« Ce n'est pas vraiment un souvenir, plus une sensation. »
« Comment ça ? »
« En fait, j'ai bien un souvenir, mais je m'en sers pour sentir un sentiment. C'est compliqué. »
« Ce qui est compliqué, c'est comprendre ce que ton esprit étrange veut nous dire. »
« Je cherche un moment heureux en famille, un moment où je peux ressentir que je suis aimé, et que je suis entouré de ceux que j'aime, que j'ai un père et une mère. »
« J'en ai des tas comme ça. Ça ne marcherait pas. »
Neville le contredit. « En as-tu vraiment autant avec lesquels tu peux sentir tout l'amour de tes parents, et sentir que tu les aimes plus que tu n'aimes ce que vous êtes en train de faire ? Un moment où ton père s'est vraiment occupé de toi ? Où il a été fier par exemple ? »
Neville ne se souvenait que trop bien de l'expression désintéressée et méprisante qu'il avait vue sur le visage de Lucius Malfoy lorsque son fils était tombé de son balai durant le premier match de l'année précédente après avoir été poursuivi par un cognard.
Il avait été satisfait que Draco n'ait pas pu le voir à ce moment-là, mais il se doutait maintenant que son ami avait déjà dû le voir de nombreuses fois chez lui.
« Bien sûr, c'est mon père. », assura le Serpentard d'un ton hautain. Neville n'était pas certain de le croire, même s'il espérait que ce fut vrai.
Au retour des vacances d'avril, Hermione commençait à insister pour qu'ils passent plus de temps à réviser pour les examens qu'à chercher des souvenirs pour lancer un sort que la plupart des adultes étaient incapables d'effectuer.
Mais Remus poursuivit leurs séances, alors les trois garçons n'étaient que trop heureux de s'entraîner à lancer le Patronus.
Le 16 avril était leur dixième séance.
Draco l'entama en questionnant directement Remus.
« Comment trouve-t-on le bon souvenir ? Tu as quoi, toi ? Tu as bien un patronus corporel, non ? Sinon, tu ne pourrais pas considérer être suffisamment expert pour l'enseigner à des adolescents de treize ans. Quel souvenir utilises-tu ? »
« Chacun use d'un souvenir qui lui est propre, Draco. Ce qui est important est l'émotion que renferme le souvenir et non l'événement en lui-même. Tu dois trouver toi-même ce qui te rassure. »
« Ne pas être proche des détraqueurs ou des épouvantards me rassure. Ne serait-ce pas plus facile si nous n'étions pas en condition de stress pour réussir ? S'entraîner au calme sans adversaire contre qui lutter devrait nous aider à réussir. »
« En général, c'est ce qui est dit. Mais certaines personnes réussissent mieux dans l'adversité ou lorsqu'ils en ont vraiment besoin. »
« Comment peux-tu avoir de bonnes intentions en le lançant si tu le fais sans raison, dans l'air ? » commenta Harry.
« Est-ce que vouloir se protéger est montrer un cœur pur ? » rétorqua Draco.
« Ce n'est pas en intention de faire du mal. », riposta le garçon aux yeux verts.
« Protéger quelqu'un d'autre est peut-être une intention plus puissante. », déclara doucement Neville.
Draco se tourna vers lui avec horreur. « Je ne pense pas que mettre l'un de nous délibérément en danger pour qu'un autre s'entraîne soit une bonne manière de procéder. »
« Je ne le suggérais pas. »
« C'était bien imité. »
Remus frappa dans ses mains. « Les garçons, ne vous disputez pas. »
« Nous ne nous disputons pas, nous disputons. », contredit le Serpentard.
« Si l'un de vous veut arrêter, il n'est absolument pas obligé de continuer. »
« Nous continuons. », déclarèrent-ils.
