(Le maraudeur fugitif) Rencontre avec les Maraudeurs


Ils se dépêchèrent de remonter la colline.

Mais alors qu'ils étaient en train de se diriger vers Poudlard, Ron cria soudainement.

Les autres, surpris, se tournèrent vers lui.

« Croutard, il m'a mordu ! » expliqua, sidéré, le garçon.

Alors que le choc l'avait fait lâcher son animal, le rat s'enfuit. Le garçon se précipita à sa suite.

« Ronald ! » protesta Hermione.

« Reviens, Ron ! » appela Harry.

Draco riait, moqueur. « Tu ne vas pas courser un rat quand même ! Tu es ridicule, Weasley ! »

Neville, suivit ensuite par les autres, commença à courir après son camarade.

Pendant qu'ils poursuivaient leur ami, Hermione et Harry continuaient de protester, et de tenter de le raisonner, et Draco s'efforçait de faire de même en raillant.

Enfin, Ron se jeta au sol et parvint à attraper son animal.

Le quatuor s'arrêta à bonne distance.

« Vous avez vu devant quel arbre il est ? » demanda doucement la fille, inquiète.

Neville déglutit.

« Oui. », souffla Harry, les yeux rivés sur l'imposant arbre.

« Le saule cogneur… », gémit le garçon-qui-avait-survécu.

Ron, assit au sol et tenant fermement Croutard, tourna la tête vers ses amis. Il blêmit soudainement, et commença à bégayer.

« D-dé-derrière vous… le… le-le s-sinistros ! »

Les quatre regardèrent derrière eux.

Un grand mais maigre chien entièrement noir, plus sombre qu'ils n'avaient jamais vu, se tenait là, légèrement en hauteur, grognant. Ses babines étaient retroussées et ses crocs bien en évidence. Il semblait transmettre un regard de haine.

Soudain, le sinistros courut vers eux et bondit.

Dans des réflexes d'attrapeurs, Draco s'accroupit, tête baissée avec une main protégeant son crâne. Son autre main et son genou touchèrent le sol.

À côté de lui, tout aussi vive, Hermione se laissa tomber à genoux, les mains en avant pour s'arrêter.

Harry ne chercha pas à faire dans la finesse, et se jeta au sol, allongé, un bras pour protéger l'avant de sa tête et son coude, et l'autre l'arrière.

Neville, qui était le plus avancé, se laissa tomber sur les fesses.

Le chien leur passa au-dessus sans les effleurer et continua sa course vers Ron.

Il mordit le garçon à la jambe pour le traîner jusqu'à un trou entre les racines du saule cogneur.

Ron eut beau hurler et se débattre, sans jamais lâcher son précieux rat, rien ne lui permit d'échapper à l'emprise de la bête.

Avant qu'aucun autre ne prenne la parole, Draco s'exclamait déjà.

« Je ne vais pas là-bas ! »

Il savait à quoi s'attendre. Il savait ce que penseraient ses amis.

« Nous n'allons pas laisser Ron aux… mains… de cet animal. », rétorqua Harry, concentré sur le saule cogneur. Il réfléchissait déjà à un moyen de passer.

« Nous n'allons pas l'abandonner, Draco. », déclara fermement Hermione.

Alors que les Gryffondor étaient déterminés à aller chercher leur camarade, le Serpentard était absolument terrifié.

« Pourquoi faut-il toujours que ce soit des Weasley qu'il faut sauver ? À chaque fois qu'on va chez Hagrid, il se passe quelque chose. »

« Arrête de te plaindre ! » firent Harry et Hermione en cœur.

« Allez, debout. », ordonna Hermione en tirant Draco par le bras pour le mettre sur ses pieds, pendant que les deux autres garçons avançaient déjà.

Ils tentèrent de courir vers le trou, mais l'arbre s'était réveillé et tenta de les frapper avec force.

Par chance, ils parvinrent tous à esquiver.

« On ne passera jamais. », gémit le Serpentard.

« Tu es infernal aujourd'hui. »

Rapidement, ils durent tous arrêter de discuter et se concentrer pleinement sur la tâche de rester vivant face aux attaques de l'arbre.

Hermione se retrouva accrochée à une branche tandis qu'Harry avait été poussé à terre violemment et avait perdu ses lunettes. Neville s'accroupit à côté de lui et lui remit les verres devant les yeux.

« Mieux ? » murmura-t-il.

« Oui, merci. », souffla son meilleur ami.

Draco continuait de sauter ou de se baisser pour esquiver les branches. Harry repoussa soudainement Neville et roula sur le côté pour en éviter une autre.

« Satané… », grinça Draco tout en cherchant à sortir sa baguette.

« Attention ! » cria Hermione qui fonçait vers lui.

Il eut juste le temps d'écarquiller les yeux avant de se prendre la branche de plein fouet et de s'y accrocher.

« Et maintenant, on fait quoi ? »

« Essaye de sauter dans le trou ! »

« C'est un mouchoir de poche ! »

« Tu es attrapeur, non ? »

De son côté, Harry tentait de protéger son ami, et eut à son tour l'idée de chercher sa baguette. « Écarte-toi, Neville ! »

Ce fut par miracle que Neville parvint à rebrousser chemin tout en évitant les attaques.

Draco suivit la consigne d'Hermione et sauta directement dans le trou. Il glissa sur un toboggan de terre avant d'arriver au bout. Il se redressa, mais Hermione le heurta tout de suite après dans son dos.

« Désolée… »

« J'espère que les autres n'arrivent pas tout de suite. », grogna-t-il.

Hermione se releva, puis l'aida à se redresser à son tour.

« À ton avis, où sommes-nous ? »

« Aucune idée. Écartons-nous de l'entrée avant qu'ils n'arrivent. »

Dès que Draco et Hermione ne furent plus accrochés aux branches, Harry pointa sa baguette vers l'arbre et lança un puissant Immobulus.

Neville courut à ses côtés. « Il est beaucoup plus calme… »

Harry rangea sa baguette à sa ceinture. « Oui. Allons-y. »

Harry puis Neville se laissèrent glisser dans le tunnel. Immanquablement, le second percuta le premier à l'arrivée.

« Fantastique. », commenta sarcastiquement Draco.

« Oh, tais-toi. », grogna Harry tandis qu'Hermione aidait déjà Neville à se relever.

Ils commencèrent à avancer dans le sombre couloir.

Harry observait les alentours. « Ne me dîtes pas que ça mène à… »

Il ne finit pas sa phrase, mais Neville la compléta pour lui, affirmatif. « La cabane hurlante, si. »

Ils tentèrent de rester le plus discrets possible, silencieux.

Ils furent guidés par les gémissements audibles de Ron.

Ils le trouvèrent assis sur un fauteuil, son rat dans les mains, seul.

Harry sortit sa baguette avant d'entrer dans la salle. « Où est le chien ? »

Hermione et Neville se dépêchèrent de rejoindre le roux pour savoir s'il était blessé.

« C'est un piège ! Le chien, c'est lui, c'est un animagus ! » cria le garçon en pointant à côté de la porte.

Harry tourna la tête. Le battant de la porte le séparait de l'animagus. Il pointa sa baguette vers l'endroit, et fit un signe de la tête à Draco pour qu'il fasse de même. Draco ne perdit pas un instant pour sortir à son tour sa baguette tandis qu'Harry se décalait lentement pour entrer dans la salle et maintenir en joue l'individu qui se cachait.

Draco entra à son tour, lentement.

Le grincement du bois rendait le lieu sinistre et inquiétant.

Hermione et Neville restaient postés chacun d'un côté de Ron pendant que leurs deux camarades pénétraient au centre de la salle, vigilant.

Quand ils furent éloignés de la porte, celle-ci fut poussée pour se fermer.

Draco ouvrit la bouche, stupéfait. « Comment… »

« Sirius ! » cria Harry, soulagé et content d'un coup.

« C'est un meurtrier, Harry ! » clama Ron.

« Faites attention ! » ajouta Hermione.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? » questionna Draco, baissant légèrement sa baguette.

Harry fronça les sourcils et pointa au contraire davantage sa baguette vers le front de son parrain. « Pourquoi as-tu fait ça ? »

Sirius fit un pas en avant. « Harry… »

« Réponds ! Ou je te jette un… »

La porte s'ouvrit avec fracas alors que Remus se précipitait dans la salle.

« Expelliarmus ! »


Remus était dans son bureau, toujours nerveux depuis qu'Harry avait annoncé avoir vu Peter Pettigrow sur la carte.

La carte ne mentait jamais.

Peter aurait dû être mort. Mais Sirius avait clamé son innocence, son échec à tuer le traître.

Alors inévitablement, Remus n'aurait pas dû être surpris d'apprendre que Peter était en vie.

Mais entre savoir qu'il était vivant, et découvrir qu'il était proche d'eux, il y avait une grande différence.

Peter s'était promené dans le château !

Sans que personne ne s'en aperçoive.

Sauf Sirius, n'est-ce pas ? C'était pour cela qu'il avait déchiré la Grosse Dame à Halloween, il avait certainement vu Peter, et l'avait poursuivi jusqu'à la tour de Gryffondor.

Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé ?

Et Severus, savait-il ?

Depuis qu'Harry leur avait dit avoir vu le nom de Peter, Remus observait la carte aussi souvent que possible.

Il lui était impossible de chasser cela de son esprit.

Et pourtant, cela faisait maintenant presque un mois qu'il l'étudiait son œuvre sans relâche, et il n'avait jusqu'à présent encore jamais vu l'impossible dont avait parlé Harry.

« C'est inutile. », murmura-t-il. Il pointa sa baguette vers le parchemin, et s'apprêta à prononcer la formule pour effacer sa magie lorsqu'une chose attira son regard.

Les noms de Neville Longbottom, Hermione Granger, Draco Malfoy, Harry Potter, Ronald Weasley et Peter Pettrigrow apparaissaient non loin de l'enceinte du château. Le nom de Sirius Black s'approchait aussi.

Remus observa en tremblant le nom de Peter Pettigrow s'enfuir vers, il le devinait sans mal, le tunnel qui menait à la cabane hurlante.

Les adolescents suivirent.

Sans attendre un instant de plus, Remus se précipita à l'extérieur de la salle.

Il dévala les escaliers et traversa tout le château aussi rapidement qu'il le pouvait.

Peter était vivant.

Peter était avec les enfants.

Peter était un traître.

Sirius voulait tuer le traître.

Les enfants étaient entre les deux.

Le loup qui sommeillait en Remus voulait aussi le sang du traître.

Mais il ne voulait pas que les enfants soient blessés.

Sirius ne le voudrait pas non plus, mais Sirius n'était pas l'homme le plus réfléchi, et s'il était en colère ou cherchait à se venger, il pourrait causer bien plus de dommages qu'il n'aimerait avant même de s'en rendre compte.

Remus repéra que le saule cogneur était immobile.

Il n'y avait aucune trace des enfants, de Sirius ou de Peter.

Ils étaient certainement tous dans la cabane hurlante.

Remus pénétra dans le tunnel hâtivement. Il courut jusqu'à la salle d'où venaient les voix d'Harry et de Sirius.

« Pourquoi as-tu fait ça ? »

« Harry… »

« Réponds ! Ou je te jette un… »

Le professeur désarma Harry. Il pointa ensuite sa baguette vers Draco et fit signe de tête aux garçons de s'éloigner. Méfiant mais docilement, Draco baissa sa baguette.

« Qu'est-ce qui te prend, Harry ? » questionna Remus tout en se plaçant aux côtés de Sirius.

« Il a attaqué Ron ! C'était un chien ! »

Sirius regarda son ami avec les yeux d'un fou. « Je l'ai retrouvé, je l'ai retrouvé ! » Il riait comme un dément.

Hermione n'en croyait pas ses yeux.

Remus prit son ami dans une étreinte solide et rapide. « Je sais, je comprends Sirius… »

Sirius fixa le professeur dans les yeux. « Tuons-le ! » exigea-t-il.

« Non ! » hurla Hermione. « Nous avions confiance en vous ! Neville et Harry avaient confiance en vous deux ! Et en fait, vous étiez coupables et complices ? »

« Si j'avais su, je n'aurais pas tu ton secret, Remus. », déclara Draco.

« Quel secret ?! » interrogea Ron.

« C'est un loup-garou, c'est pour ça qu'il a manqué certains cours. », expliqua Hermione.

Ron resta béat.

« Depuis quand le savez-vous ? » intima le professeur.

« Depuis le premier cours de Severus. », annoncèrent Hermione, Draco et Harry en cœur.

Remus cligna des yeux.

« C'était assez flagrant aussi que vous ratiez des cours de manière étrangement régulière. », développa Draco.

« Ça n'a pas changé mon opinion de toi, Oncle Remus. », déclara Harry. « Mais j'aurais aimé que tu m'en parles toi-même. Avoir à le deviner au travers des énigmes de Sev n'était pas, pour une fois, la façon dont je voulais le découvrir. »

« Je savais qu'on ne pouvait pas avoir confiance en Snape pour ne rien dire ! » cracha Sirius.

« Il ne nous l'a pas dit ! Il prétendait que c'était l'histoire d'Oncle Remus, que c'était à lui seul de nous en parler. Mais j'avais le droit de savoir ! »

Remus poussa un profond soupir, puis décida de raconter son histoire. « J'ai été mordu quand j'étais tout petit. Mon père avait insulté et provoqué un loup-garou, qui par vengeance m'infligea ce sort. J'ai grandi dans la peur et enfermé à chaque pleine lune. Mon arrivée à Poudlard fut à la fois une délivrance et un apport de crainte et de fardeau.

« Nous étions quatre garçons à Gryffondor. Ton père, James, moi, Sirius et Peter Pettigrow. Nous sommes devenus amis, mais je devais cacher à tout le monde ce que j'étais.

« Le professeur Dumbledore m'a fait une grande faveur en m'acceptant à Poudlard. Il a fait planter le saule cogneur pour dissimuler le tunnel et empêcher quiconque de pénétrer dans la cabane hurlante où Madame Pomfresh m'escortait chaque soir de pleine lune et venait me chercher le matin.

« Mais mes absences chroniques toutes les nuits de pleine lune, mon air malade les jours précédents et suivant la transformation, mes cicatrices nouvelles chaque fois car le loup se déchirait lui-même faute de proie… immanquablement cela a finit par attirer l'attention des garçons avec qui je devais partager un dortoir.

« Lorsque James, Sirius et Peter découvrirent ma condition, ils ne me rejetèrent pas. … »

Sirius l'interrompit en riant. « Vous imaginez, être ami avec un loup-garou ! C'était mordant. La plus grande farce du siècle ! »

Au mot de farce, Remus lança un regard noir à Sirius.

« Ce n'était pas une farce. J'ai été très chanceux que Severus accepte de me fournir la potion tue-loup, après tout ce qui s'est passé. Beaucoup de potionnistes auraient refusé : la potion est très dangereuse à préparer, et les risques pour le buveur à la moindre erreur de dosage peut-être fatale. Peu sont prêts à prendre ce risque. Et peu sont prêts à aider un loup-garou. »

Il se tourna à nouveau vers les adolescents. « La potion a été créée en 1984, il y a neuf ans seulement. Son arrivée fut à la fois source d'espoir et tout son contraire, du fait de sa difficulté et de la rareté de nombreux des ingrédients qui la compose. Je ne suis moi-même pas un spécialiste des potions, et vous saurez que je ne suis pas non plus riche. »

« Pour ça, je pouvais toujours payer tous les ingrédients qu'il te fallait. », informa Sirius avec un mélange de dédain et de fierté.

Harry les coupa. « Attendez une minute… que s'est-il passé pour que Sev puisse avoir des raisons de ne pas accepter de te la faire ? »

« Nous n'étions pas amis. », rappela Sirius.

« Il y a de ça. Mais je lui serais d'autant plus reconnaissant que ce n'est pas une simple rancune d'adolescent qu'il a accepté de mettre de côté pour me le préparer. Grâce à Sirius, je l'ai presque tué une fois. »

« C'était une farce ! » contra le fugitif.

« Personne n'en a ri. »

« James, si. Moi aussi, surtout moi. Et tu ne peux pas vraiment dire que personne n'en aurait ri, personne n'a été au courant. »

« De quoi parlez-vous ? » insista Harry.

« Dans notre cinquième année, Sirius a cru bon de pousser Severus à me rejoindre dans la cabane hurlante une nuit de pleine lune. »

Tous les adolescents blêmirent.

Harry tourna un regard sidéré mais froid vers son parrain. « Tu as fait quoi ? », siffla-t-il comme Severus le faisait face à un élève qui avait vraiment mérité sa colère.

Sirius haussa les épaules. « Il n'arrêtait pas de mettre son énorme nez dans nos affaires. Je lui ai donné ce dont il avait besoin : des informations… et une grande frayeur. »

« Une tentative de meurtre et un traumatisme. Et une raison de dire au tribunal que tu es capable de meurtre. », précisa Remus.

Hermione serrait le bras de Draco pour le maintenir baisser. Le regard du Serpentard était fixé sur son cousin, stupéfait et courroucé tout à la fois.

Harry tremblait de rage. « Que s'est-il passé ? »

Ce fut à Sirius d'expliquer, mais il ne comptait pas détailler. Il savait que son filleul n'appréciait pas les disputes entre lui et Severus, il n'allait pas lui conter la planification de sa petite tentative de meurtre de ses seize ans.

« James s'est interposé pour l'écarter de la trajectoire de Remus. Les loups-garous ne s'en prennent généralement pas aux autres animaux. C'est pour ça que nous sommes tous devenus des animagus quand nous avons découvert le problème poilu de Remus. James était un cerf, et dans l'espace exigu des couloirs de la cabane hurlante, il pouvait repousser le loup avec ses bois. »

« Un cerf comme son patronus ? » Neville tentait de changer de sujet.

Remus reprit son ton de professeur. « La forme primaire du patronus prend la même que l'animagus, qui représente le soi intérieur. Je ne suis pas animagus, un loup-garou ne peut pas l'être, mais pour une raison évidente, mon patronus est un loup. »

« Alors il est bien corporel. », triompha Draco.

Remus hocha la tête. « Oui, il l'est. Je peux le camoufler en décidant de le préserver incorporel, mais il est alors, comme je l'ai dit, moins puissant. »

Le professeur sembla hésiter un instant avant de reprendre. « Il y a des exceptions à la forme que prend le patronus d'un sorcier. Dans les cas d'un amour particulièrement sincère, le patronus prend alors la forme de l'être aimé. »

« Humain ?! » s'étrangla Draco.

Remus rit. « Non, absolument pas. Il prend la même forme que le patronus de l'être aimé. Le patronus est un sort basé sur les sentiments, et sur l'amour et le réconfort. Il n'y a pas de patronus plus puissants que celui qui représente l'amour. »

Neville hochait la tête. « Comme Dumbledore le dit, l'amour est notre bien le plus précieux, et la plus puissante source de pouvoir et de protection. L'amour est la plus puissante magie qui soit. »

« Assez parlé ! » coupa Sirius, agacé. « Remus, allons-y, tuons-le ! » hurla-t-il, sa folie retrouvée.

« Attends, Sirius. », ordonna le professeur.

« J'ai suffisamment attendu ! »

Remus semblait indécis. Il observa longuement Harry.

Les cinq adolescents s'agitaient, nerveux.

« Très bien, Sirius, tue-le. » Remus tendit sa baguette à son ami qui en avait été privé à son procès. « Mais ils ont le droit de savoir toute l'histoire. »

Enfin, Neville prit la parole.

« Qui ? Qui voulez-vous tuer ? »

« Celui qui a trahi les parents d'Harry. Celui que je pensais être mort il y a encore quelques heures. »

« Peter Pettrigrow ?! » s'exclama Harry de surprise. « Mais il est mort ! »

« Non, Harry, il est dans cette pièce, en ce moment ! » cria Sirius. « Sors vite, sors vite, Peter ! Sors vite jouer ! »

Pendant que Sirius s'égosillait, Severus arrivait, l'air catastrophé. Quand il repéra l'état de Sirius et la baguette qu'il avait en main, il le désarma par un Expelliarmus.